Page précédente Table des matières Page suivante


PROGRAMME DE TRAVAIL ET BUDGET ET OBJECTIFS A MOYEN TERME

Programme de travail et budget pour 1974–75 2

- Présentation du document

82. Le Conseil estime que la présentation du Programme de travail et budget pour 1974–75 s'adapte en général aux recommandations des organes directeurs et que la forme et la teneur améliorées des descriptions de programmes ainsi que la nouvelle présentation unifiée permettent de mieux évaluer les propositions du Directeur général pour l'exercice biennal à venir.

- Mesures d'économie prises par le Directeur général en 1972–73

83. Le Conseil prend note du fait qu'au cours de l'exercice 1972–73 le Directeur général a dû prendre de rigoureuses mesures d'économie pour faire face à la grave situation financière dans laquelle s'est trouvée la FAO par suite de la dévaluation du dollar des Etats-Unis, des pressions inflationnistes persistantes et d'une réduction sensible des recettes au titre des dépenses de l'agent d'exécution dans le cadre du programme de terrain du PNUD; le Conseil note également à ce propos que le Directeur général a réussi à parer à cette situation sans recourir au Fonds de roulement. Le Conseil reconnaît que les coupes sombres qu'il a fallu pratiquer ont réduit de quelque 7 millions de dollars le taux d'exécution du programme en 1972–73, mais que le Directeur général a saisi l'occasion pour apporter des modifications majeures dans les priorités du Programme de travail et budget pour 1974–75.

2 CL 61/3, CL 61/3-Corr.1, C 73/3, C 73/3-Annexes, C 73/3-Corr.1, C 73/3-Corr.2, C 73/3-Sup.1, C 73/3-Sup.1-Corr.1, C 73/3-Sup.2, C 73/3-Sup.2-Corr.1, C 73/3-Sup.3, CL 61/PV/4 et CL 61/PV/9.

- Augmentations des coûts et budgétisation intégrale

84. Le Conseil, se souvenant qu'il avait appuyé le principe de la budgétisation intégrale précédemment préconisé par les organes directeurs, souligne l'importance que revêt la présentation des coûts estimatifs complets du programme aux Etats Membres et fait ressortir la nécessité de maintenir l'intégrité du programme approuvé par la Conférence. Il a été informé que, conformément à ce principe, le Directeur général a inclus dans ses propositions budgétaires pour 1974–75 toutes les dépenses estimées afférentes au programme et aux augmentations de coûts, et il note que les augmentations de coûts supplémentaires, soit 4,8 millions de dollars, prévues dans le Programme et budget supplémentaires 1 visent à maintenir le niveau de programme entériné par le Conseil lors de sa soixantième session.

85. En ce qui concerne la ventilation des augmentations de coûts, on note que le montant de 1 190 000 dollars prévu pour recalculer le niveau du budget à raison de 1 dollar = 563 lires ne saurait être que provisoire. Il appartient toutefois à la Conférence de déterminer le taux de change à retenir pour le calcul du Budget. Au cas où le taux de change moyen auquel l'Organisation achètera des lires pendant l'exercice 1974–75 serait plus favorable que celui qui a été utilisé pour ce calcul, la majeure partie du crédit en résultant - dans la mesure où il s'agirait de bénéfices afférents aux dépenses de personnel - serait portée au compte de variabilité des dépenses de personnel. Tout solde positif apparaissant à ce compte et attribuable à ce facteur ne serait utilisé que suivant les recommandations du Comité financier et avec l'approbation du Conseil. En cas de variations défavorables par rapport au taux déterminé par la Conférence, on aurait recours au Compte d'attente dont la création est proposée.

- Compte d'attente

86. Le Conseil note que dans le Programme et budget supplémentaires pour 1974–75, le Directeur général propose que, en attendant les résultats de l'enquête sur les traitements du personnel des services généraux, le Compte d'attente soit porté à 5,66 millions de dollars afin de constituer une réserve pour couvrir d'autres ajustements éventuels dans l'indice des salaires. Le Conseil rappelle qu'aux termes du projet de résolution portant création du Compte d'attente, le retrait de fonds de ce compte ne peut intervenir “qu'après examen par le Comité financier et approbation par le Conseil”, et que “à la fin de l'année 1975, le compte sera clos et le solde non utilisé sera versé à l'excédent de trésorerie”.

- Adjonctions au Programme

87. Le Conseil a regretté que l'on n'ait pas eu plus tôt connaissance des augmentations proposées dans le Programme et budget supplémentaires pour 1974–75 et qu'elles n'aient pas été examinées par le Comité du programme et le Comité financier. Il a été informé des raisons qui, selon le Directeur général, l'ont empêché de les présenter plus à l'avance.

88. Des réserves ont été exprimées quant à la nécessité de ces propositions; il a néanmoins été généralement reconnu qu'il fallait juger de leur degré de priorité, non pas isolément, mais dans le contexte de l'ensemble du programme proposé dans le document C 73/3.

89. Le Conseil rappelle qu'à sa soixantième session il avait reconnu que le soutien par le PNUE aux activités de la FAO en matière d'environnement dans le cadre de la coopération FAO/PNUE s'appuierait, pour l'infrastructure, sur le Programme ordinaire; il est apparu par la suite que ces dépenses d'infrastructure ne pourraient pas être financées sur les fonds du PNUE. L'ouverture d'un crédit au titre de la sécurité alimentaire dépendra de la décision que prendra la Conférence sur les propositions du Directeur général.

1 C 73/3-Sup. 3

90. Le Conseil note que, de l'avis du Directeur général, il est impossible de distinguer entre les postes qu'il est proposé de virer du chapitre “dépenses de l'agent d'exécution” au Programme ordinaire et les postes analogues financés sur le Programme ordinaire, que les effectifs prévus pour 1974 au titre des dépenses de l'agent d'exécution du PNUD se situent à un niveau inférieur d'au moins 13 pour cent à celui de 1972, et que le Programme ordinaire assure depuis de nombreuses années le soutien de programmes de terrain. Divers membres n'ont pas moins exprimé, à ce stade, des réserves sur le virement proposé de un million de dollars, étant par principe opposés à ce que des postes financés de source extra-budgétaire soient transférés au Programme ordinaire.

- Niveau budgétaire pour 1974–75

91. Certains membres se sont inquiétés de l'augmentation du volume budgétaire. Ils ont indiqué qu'il leur serait très difficile d'accepter le niveau du budget. Il a été suggéré que l'Organisation absorbe certaines augmentations de programme majeures en éliminant des activités de moindre priorité. Diverses suggestions ont été avancées touchant la manière dont le Secrétariat devrait procéder pour ramener le budget dans des limites acceptables. Certains représentants ont réservé leur position à l'égard du niveau budgétaire pour 1974–75, en attendant que cette question soit examinée à la prochaine session de la Conférence.

- Proposition concernant l'examen des points 9, 10 et 11 par la Commission II

92. L'accord général s'est fait sur une proposition concernant les points 9 - (“Examen des programmes de terrain de la FAO 1972–73”), 10 (“Objectifs à moyen terme”) et 11 (“Programme de travail et budget 1974–75”), inscrits à l'ordre du jour de la Commission II de la Conférence, proposition visant à éviter tout chevauchement ou double emploi lors des débats sur l'incidence et l'évolution des programmes extra-budgétaires, question qui entre dans le cadre de ces trois points. Cette proposition figure à l'annexe E du présent rapport.

Objectifs à moyen terme 1

93. Le Conseil est d'accord avec le Comité du programme pour estimer que le document C 73/10 se conforme étroitement aux recommandations qu'il avait formulées à sa cinquante-neuvième session et offre aux Etats Membres et à l'Organisation une ample matière et une base satisfaisante pour l'examen de leurs problèmes et de leurs objectifs de politique.

94. Le Conseil a pris note d'une déclaration du représentant de l'OIT selon laquelle cette institution coopère avec la FAO et avec l'Unesco dans le domaine de la planification à moyen terme, particulièrement en ce qui concerne les problèmes économiques et sociaux de caractère général tels que l'éducation, l'emploi, les coopératives et autres institutions rurales et le développement rural intégré.

95. Au cours de son débat, le Conseil s'est limité essentiellement aux grandes questions relatives à la présentation du document, à sa teneur générale, aux fonctions essentielles de la FAO comme base de l'examen du document et aux améliorations que le Directeur général pourrait envisager d'y apporter à l'avenir, particulièrement pour ce qui est de la dernière section concernant les incidences sur le plan des programmes de l'Organisation. Il juge que les questions de détail pourront être mieux examinées par la Conférence, qui dispose en effet de plus de temps pour étudier à fond tous les aspects de la question.

96. Le Conseil convient que, dans la recherche de solutions aux problèmes du développement agricole, l'initiative doit venir essentiellement des Etats Membres et que la FAO a comme rôle essentiel de les aider à atteindre leurs objectifs. A ce propos, il observe que le détail des objectifs à moyen terme est exposé au niveau des sous-programmes dans le Programme de travail et budget. Quant au document principal sur les objectifs à moyen terme, le Conseil préconise qu'il clarifie de manière plus sélective les principaux objectifs à moyen terme et qu'il présente une hiérarchie générale des priorités entre les activités envisagées pour l'Organisation. A cet égard, il a également été suggéré que l'on tienne davantage compte des programmes et des études prospectives par pays.

1 CL 61/3, CL 61/3-Corr.1, C 73/10 et CL 61/PV/5.

97. Le Conseil observe néanmoins qu'à la suite de la Conférence mondiale de l'alimentation de 1974, il est fort possible qu'il faille concevoir un cadre rénové pour le prochain rapport sur les objectifs à moyen terme, que le Corps commun d'inspection des Nations Unies étudie actuellement les problèmes d'harmonisation et de coordination de la planification à long terme entre les divers organismes des Nations Unies et que les conclusions de cette étude ne coïncideront pas nécessairement avec les directives actuelles des organes directeurs de la FAO.

98. Quant à la teneur générale du document, le sentiment a été que la section sur les perspectives mondiales, qui devait s'intituler “Situation et perspectives mondiales actuelles” est généralement bien présentée, mais que certains paragraphes peuvent donner lieu à critique ou malentendu.

99. En ce qui concerne la section III (Objectifs à moyen terme), divers problèmes ont été signalés comme méritant une attention accrue à moyen terme, par exemple fluctuations des échanges et des coûts de production entraînées par la substitution de produits synthétiques aux produits naturels; pénurie d'engrais chimiques; possibilités de développement ultérieur de l'aquiculture et des ressources forestières; utilisation des terres marginales; obstacles tarifaires aux échanges; ajustements agricoles; éducation; formation professionnelle et vulgarisation; réforme agraire; aménagement des terres; transformation des produits agricoles; emploi et mécanisation agricole; groupes d'étude de produits et recherche.

100. Le Conseil estime, avec le Comité du programme, qu'il faudrait envisager d'étudier dans la prochaine édition du document les aspects suivants: politiques et mesures qu'appelle la situation alimentaire mondiale; harmonisation de la production avec les autres besoins au niveau national; tendances probables (niveau et déplacements d'accent) des programmes de terrain et impact de ces derniers sur le Programme ordinaire; importance relative à accorder aux quatre fonctions principales de la FAO; équilibre des activités (scientifiques, techniques, économiques, sociales et autres) dans le Programme ordinaire de la FAO, eu égard aux ressources totales prévisibles et à leurs diverses provenances.


Page précédente Début de page Page suivante