PC 91/7


Comité du Programme

Quatre-vingt-onzième session

Rome, mai 2004

Définition des priorités dans le contexte de la planification du Programme

Table des matières



Introduction

1. Le présent document fait suite aux débats consacrés par le Comité à cette question lors de ses deux dernières sessions tenues en 2003. L'une des principales conclusions a été que le Comité devrait avant tout renforcer son rôle consultatif auprès du Conseil pour la définition des priorités. L'année 2004 était considérée comme particulièrement propice à cet égard car elle coïncide avec la préparation du Plan à moyen terme 2006-2011 et sa présentation au Comité du programme, au Comité financier et au Conseil.

2. À sa session de septembre 2003, le Comité a noté que, pour l'aider dans l'examen des priorités relatives durant les sessions de mai et septembre (c'est-à-dire celles de l'année 2004 en cours), il serait saisi de documents portant sur les trois aspects suivants:

3. Le présent document vise à répondre à ce souhait. Il est donc articulé en trois parties, portant sur les trois éléments indiqués ci-dessus. Il convient de souligner que la deuxième partie, qui présente un résumé des priorités indiquées par les Membres, couvre les principales réunions intergouvernementales tenues en 2003. Un document complémentaire tenant compte des délibérations des Conférences régionales de la FAO tenues au cours du premier semestre de 2004, devrait être présenté au Comité à sa session de septembre.

Première partie: Évolution du contexte externe et répartition des ressources entre les objectifs stratégiques

4. Durant la préparation du Sommet mondial de l'alimentation (SMA) et du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA:caa), et au cours du processus analytique qui a abouti au Cadre stratégique de la FAO 2000-2015, le contexte externe et les enjeux connexes pour la FAO ont été longuement discutés. Les aboutissements du Sommet mondial en termes d'engagements politiques fermes de la part des gouvernements et l'adoption du Cadre stratégique par la Conférence en novembre 1999, ont témoigné de l'existence d'un accord général des Membres quant aux enjeux auxquels l'Organisation devra faire face.

5. Depuis 1999, de nombreuses études prospectives publiées par la FAO, divers documents prospectifs sur des sujets spécifiques ou documents de travail préparés pour les Comités techniques du Conseil et plusieurs organes d'experts œuvrant ou non sous l'égide de la FAO, se sont efforcés d'analyser les tendances futures relatives au secteur vaste et complexe de l'alimentation et de l'agriculture couvert par le mandat de l'Organisation.

6. Le présent document résume ces travaux d'analyse, bien qu'à un niveau élevé, en six enjeux principaux. Il apparaîtra d'emblée que ces grandes rubriques pourraient être subdivisées en un bien plus grand nombre d'« enjeux » à un niveau de détail inférieur. Le niveau de détail adopté ici semble toutefois suffisant pour que le lecteur puisse passer à l'étape suivante, c'est-à-dire pour qu'il puisse voir d'abord quel pourrait en être l'impact éventuel sur les Stratégies de l'Organisation énoncées dans le Cadre stratégique, puis quel en a été l'effet sur les priorités au sein même de ces stratégies.

PRINCIPAUX ENJEUX

i) La persistance de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté

7. Les toutes dernières estimations de la FAO concernant le nombre des personnes sous-alimentées dans le monde indiquent un ralentissement inquiétant de la lutte contre la faim (voir figure 1). Le nombre de ces populations n'a diminué que de 19 millions entre 1990-92, la période de référence du Sommet mondial, et les années 1999-2001. Cela signifie que l'objectif du SMA de réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d'ici à 2015 ne pourra désormais être atteint que si les réductions futures peuvent être accélérées au rythme moyen de 26 millions par an, soit plus de 12 fois le fléchissement annuel de 2,1 millions enregistré jusqu'à présent. Il faut souligner la part hors de toute proportion qui revient à l'Afrique subsaharienne et à l'Asie du Sud dans les 842 millions de personnes encore sous-alimentées dans le monde.

8. D'après le rapport SOFI 2003, les pays qui sont parvenus à réduire le nombre des personnes sous-alimentées au cours de la dernière décennie, ont enregistré des taux de croissance économique relativement plus élevés, associés à une bonne croissance du secteur agricole et à une diminution des crises alimentaires. Comme adapter efficacement cette formule à d'autres pays demeure un enjeu important pour les pays eux-mêmes et pour la communauté internationale désireuse de leur venir en aide.

9. Malheureusement, l'incidence des catastrophes naturelles ou induites par l'homme sur la sécurité alimentaire ne tend pas à s'affaiblir, notamment dans les pays à faible revenu, comme en témoigne le nombre important des demandes de missions d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires soumises à la FAO au titre du SMIAR. Ainsi, lors de la dernière session du CFS, il a été signalé que quelque 38 pays du monde entier étaient en proie à de graves crises alimentaires. Dans au moins 17 pays – d'Afrique pour la plupart – les causes principales des pénuries alimentaires sont les conflits civils et les déplacements de populations qui s'ensuivent. Les populations déplacées à l'intérieur des pays, les réfugiés et les rapatriés ont dû abandonner leurs terres d'origine, bouleversant ainsi leurs systèmes de production alimentaire et de revenu. Dans 15 cas, la sécheresse – y compris la sécheresse chronique – a réduit les récoltes. Les contraintes économiques et l'effondrement du prix des produits de base (notamment du café) ont également causé des crises alimentaires dans au moins 6 pays. Dans de nombreux cas, la situation a été aggravée par l'impact déstabilisant de la pandémie de VIH/SIDA. Le SIDA et la famine sont directement liés.

10. Étant donné qu'une faim encore très diffuse compromet non seulement les résultats économiques des individus et des familles, mais aussi ceux des nations tout entières, il est nécessaire que les politiques commerciales et de développement visant à réduire la faim de manière durable soient accompagnées de mesures et d'investissements qui améliorent l'accès des affamés à la nourriture, réduisent les disparités entre les sexes et favorisent la croissance dans les zones rurales où vivent encore les trois quarts des populations pauvres et affamées de la planète. Un domaine pour lequel il existe une demande croissante et dans lequel l'ensemble du système des Nations Unies détient un avantage comparatif crucial, est justement sa capacité d'intervenir « en amont » en fournissant des avis politiques et stratégiques pertinents, à base d'options pour la prise de décisions au niveau national. L'expérience prouvée de la FAO dans la promotion et la formulation d'investissements doit également être mise à profit.

Figure 1. Le nombre des personnes sous-alimentées dans les pays en développement: niveaux observés et prévisions par rapport à l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation

ii) Urbanisation – évolution des régimes alimentaires et des systèmes de transformation et de commercialisation

11. La croissance de la population mondiale attendue entre 2000 et 2030 se concentrera pour l'essentiel en milieu urbain. Dans les années à venir, l'approvisionnement des marchés urbains en expansion constituera donc un nouvel défi majeur pour les systèmes agricoles et alimentaires. La croissance rapide de la demande de produits alimentaires dans les villes favorise l'orientation de plus en plus commerciale des systèmes de production, tandis que les carences au niveau de l'infrastructure pour la commercialisation et le transport pourraient favoriser la localisation de la production dans les zones périurbaines. Les questions liées à la sécurité sanitaire des aliments vendus sur la voie publique et la nécessité d'assurer une hygiène adéquate au niveau du transport et de la transformation à petite échelle des aliments, viennent au premier plan dans la formulation des politiques pour la sécurité alimentaire dans les villes. Concernant l'agriculture, la concurrence des habitations et des infrastructures urbaines pour la terre s'accentuera, tout comme dans une certaine mesure celle de l'agriculture urbaine et périurbaine – et cela d'autant plus en l'absence de réserves foncières.

12. L'évolution qualitative et quantitative des régimes alimentaires s'accélère à mesure que les revenus s'améliorent et que les populations s'urbanisent. Dans les pays en développement où l'urbanisation est rapide et les revenus augmentent, les changements quantitatifs dans l'apport alimentaire se sont accompagnés d'une amélioration qualitative de l'alimentation. Même lorsque les variations au niveau de l'apport énergétique ont été faibles, une forte augmentation de la consommation de produits animaux, de sucres et de matières grasses a été observée. La surveillance des régimes devra se concentrer non seulement sur la sous-alimentation, mais aussi et de plus en plus, sur l'obésité, le diabète et d'autres maladies résultant de proportions accrues de sucre et de graisses animales dans l'alimentation des individus. La sensibilisation et l'éducation seront un élément essentiel des politiques. L'évolution du régime alimentaire et les préoccupations connexes pourraient également ouvrir de nouvelles perspectives de diversification dans les entreprises rurales, favorisant notamment les cultures horticoles de qualité et à bas prix.

13. Assurer des approvisionnements alimentaires adéquats dans les zones urbaines nécessite des systèmes de transformation, de transport et de commercialisation plus efficaces, et une attention accrue aux économies d'échelle dans la commercialisation et la distribution des denrées alimentaires. Les pays devront investir dans l'infrastructure et améliorer le fonctionnement général de leurs systèmes agro-industriels au niveau de la transformation, du transport et de la commercialisation, afin de garantir aux consommateurs et aux utilisateurs la livraison de produits alimentaires et agricoles sains et de bonne qualité. La capacité d'innover et de créer de nouveaux produits à valeur ajoutée est tout aussi importante. Sans quoi, de nombreux pays en développement continueront de rater des occasions d'enrichir les régimes alimentaires grâce à des produits améliorés et de conquérir une part plus importante des marchés nationaux (au détriment des importations) et des marchés mondiaux.

14. Les pressions concurrentielles pour améliorer l'efficacité, la qualité des produits et la sécurité sanitaire des aliments, et réaliser des économies d'échelle, occasionnent des changements organisationnels et institutionnels importants à tous les niveaux de la chaîne alimentaire, comme en témoigne clairement l'augmentation considérable du volume des produits alimentaires commercialisés par les supermarchés. De tels changements comprennent l'établissement de gré à gré de classes et de normes concernant la qualité et la sécurité sanitaire des produits alimentaires, et la passation de contrats entre les acheteurs et les vendeurs à divers stades de la chaîne de commercialisation des aliments. Les contrats pour des produits présentant une qualité et des caractéristiques précises devraient se diffuser, en une sorte d'interaction entre les chaînes de vente au détail et les producteurs, et entre les producteurs et les entreprises de transformation. Dans un avenir relativement proche, bien plus tôt qu'on ne l'imaginait il y a dix ans, les supermarchés, les systèmes structurés de distribution en gros et au détail, les agro-industries et les contrats passés par les agro-industries tendront progressivement à occuper une place dominante dans les chaînes alimentaires dans les pays en développement, comme cela est désormais le cas dans les pays à revenu élevé.

15. La concentration du commerce des produits alimentaires entre les mains de quelques détaillants et grands intermédiaires commerciaux menace l'existence même des petits négociants et des petits commerces, des marchés alimentaires locaux et des magasins de proximité. Du côté de la production, ces tendances peuvent signifier la disparition progressive des petits exploitants qui ne sont pas en mesure de satisfaire aux normes concernant la santé et la sécurité sanitaire fixées de gré à gré par les grands vendeurs au détail et acheteurs en gros, ainsi que celle des magasins de proximité et des marchés de gros locaux.

16. Des transitions délicates devront donc être suivies de près et gérées d'une manière adéquate dans l'ensemble du monde en développement, afin d'éviter une rupture trop brusque des systèmes traditionnels existants.

iii) Évolution de la structure des échanges

17. Les projections de la FAO indiquent une aggravation persistante du déficit de la balance commerciale agricole des pays en développement. Les importations nettes des principaux produits de base dont les pays en développement en tant que groupe sont déficitaires (céréales et produits animaux principalement) continueront probablement d'augmenter. D'autre part, l'excédent commercial net des exportations agricoles traditionnelles (boissons tropicales, bananes, sucre, huiles végétales et oléagineux, par exemple) devrait s'accroître moins rapidement ou marquer un recul. La position plus favorable des pays en développement quant au commerce du poisson et des fruits de mer, et à celui des produits de la forêt, devra être renforcée, sans mettre en danger la base de ressources naturelles et dans un contexte de conditions d'accès aux marchés plus rigoureuses.

18. L'accroissement des importations de céréales et de produits animaux des pays en développement est dû à un renforcement de la demande, associé à la faible compétitivité de leur agriculture nationale, bien que le poids de ces facteurs varie selon les pays. Cette compétitivité réduite est souvent le résultat d'une mobilisation de ressources insuffisante, d'une infrastructure commerciale inadéquate et du manque d'installations de recherche et d'activités de diffusion sur le terrain. La croissance des importations alimentaires résulte également des subventions accordées à l'agriculture dans les pays développés. La plupart des pays en développement ont adhéré à l'Organisation mondiale du commerce sans avoir mis en place des mesures de soutien à leur agriculture. Cette absence d'instruments appropriés constituera un problème épineux dans la phase finale des négociations commerciales multilatérales de Doha.

19. Pour ce qui concerne les exportations agricoles, les marchés des exportations traditionnelles sont généralement saturés, mais des gains importants sont possibles si la transformation et la commercialisation de produits tropicaux à valeur ajoutée restent proches des pays producteurs. Toutefois, le manque de capacités d'entreprise et de compétences techniques de la part des exportateurs et l'existence d'une progressivité tarifaire dans les pays importateurs, contribuent l'un et l'autre à la perte de recettes d'exportation potentielles.

20. Avec l'intégration croissante de l'agriculture dans le système commercial mondial, la nécessité de réglementations s'accentue elle aussi. Le commerce et autres déplacements d'animaux, de végétaux et d'êtres humains favorisent la transmission rapide de produits alimentaires insalubres, de maladies animales et végétales au travers des frontières, d'où l'importance grandissante de la traçabilité, de mesures de contrôle et autres réglementations pour assurer la sécurité sanitaire des aliments et la protection des systèmes de production agricole. D'un autre côté, des normes sanitaires et phytosanitaires rigoureuses peuvent constituer des obstacles en limitant l'accès aux marchés. Dans les pays en développement, les producteurs seront de plus en plus souvent appelés à satisfaire à de nouvelles réglementations et normes du secteur privé concernant la qualité et la sécurité sanitaire des produits, de crainte que leurs produits ne soient plus compétitifs. Les questions relatives à la qualité et à la sécurité sanitaire des produits deviennent des enjeux importants même pour les marchés nationaux dans bien des pays en développement.

21. D'une façon générale, l'établissement de normes et de cadres réglementaires internationaux et leur renforcement ont entraîné un relâchement des contrôles nationaux sur les flux de biens et de services entre les pays. L'enjeu auquel les Membres doivent faire face, est celui de gérer et d'adapter les nouveaux systèmes agricoles fondés sur des règles d'une façon qui soit propice à l'expansion du commerce international et des marchés intérieurs, mais qui réponde aussi clairement aux besoins de sécurité alimentaire et de développement rural, ainsi qu'aux capacités financières et administratives nationales.

iv) Accès aux facteurs de production et à la technologie

22. La raréfaction croissante des ressources en terre et en eau disponibles pour la production agricole est un problème majeur, bien connu. La situation est particulièrement alarmante pour ce qui est de l'eau dans les nombreux pays arides ou semi-arides. Le problème est souvent aggravé par la concurrence grandissante pour les ressources en terre et en eau qui est exercée par les populations urbaines en expansion rapide et par le secteur industriel. Face à la rareté des ressources en terre et en eau, il est nécessaire de faire appel à des technologies permettant d'assurer une intensification durable, d'augmenter la productivité, d'accroître la résistance au stress, et notamment aux ravageurs, et de réduire l'impact sur l'environnement.

23. L'accès limité à d'autres facteurs de production tels que les semences de variétés adaptées, est l'une des principales causes de la faible croissance de la productivité, surtout dans les zones caractérisées par des systèmes de production intensifiée. Les capacités nationales pour la mise au point de variétés améliorées se sont affaiblies ou sont restées limitées dans de nombreux pays en développement, empêchant des innovations susceptibles dans bien des cas de renforcer la compétitivité des systèmes de production locaux. Les systèmes de livraison des semences méritent également une attention urgente. De la même façon, la plupart des innovations biotechnologiques ont été destinées aux agriculteurs commerciaux qui ont les moyens d'y accéder. Une intervention des pouvoirs publics est nécessaire pour créer une véritable demande au niveau de la recherche afin de répondre aux besoins des cultivateurs pauvres. Pour ce faire, il est important de résoudre les controverses et les incertitudes actuelles quant aux risques et aux avantages des nouvelles technologies et d'assurer aux petits exploitants des voies d'accès acceptables à ces technologies. Les systèmes de livraison des engrais et autres intrants chimiques et mécaniques se sont affaiblis dans de nombreux pays au cours de la dernière décennie, par suite de l'élimination progressive des systèmes de livraison publics et de leur remplacement seulement partiel par le secteur privé.

24. Bien que reconnues moins ouvertement, les pénuries de main-d'œuvre deviennent une caractéristique commune à l'agriculture des pays en développement, même dans les pays d'Asie dits à excédent de main-d'œuvre. Dans les pays en développement rapide, notamment ceux d'Asie et d'Amérique latine, l'abandon du secteur agricole par la main-d'œuvre est la principale cause de l'aggravation de ces pénuries. Avec la croissance économique, les systèmes de production intensive qui nécessitent des niveaux de main-d'œuvre familiale élevés, tendent généralement à avoir un rendement inférieur à celui des activités non agricoles. Avec l'accroissement des coûts d'opportunité, la main-d'œuvre familiale devra être employée moins comme une source de production et davantage en tant que source de connaissances (compétences techniques) et pour la gestion et la supervision. Dans un tel contexte, il sera important d'accroître le rendement de la main-d'œuvre dans le secteur de l'agriculture par des activités post-production à valeur ajoutée, l'utilisation efficace d'intrants externes complémentaires et la mécanisation des opérations de terrain et des activités de transformation.

25. Comme on l'a rappelé plus haut, le SIDA a un effet dévastateur non seulement sur la main-d'œuvre, surtout en Afrique subsaharienne, mais aussi sur la durabilité à plus long terme de la production agricole. D'ici à l'année 2020, l'épidémie aura réclamé un cinquième ou plus de la force de travail agricole dans la plupart des pays d'Afrique australe. Dans divers pays gravement touchés, 60 à 70 pour cent des exploitations agricoles ont d'ores et déjà enregistré des pertes de main-d'œuvre par suite du VIH/SIDA et les études ont montré que plus de la moitié des ménages sont désormais conduits par des femmes, des grands-parents et des orphelins. En l'absence de la main-d'œuvre, des ressources et du savoir-faire nécessaires pour la production de cultures de base et de cultures commerciales, de nombreux ménages se sont tournés vers la production d'aliments de subsistance. D'autres ont carrément abandonné leurs terres. L'impact pourrait se faire sentir sur plusieurs générations.

26. La fourniture de services de recherche, de vulgarisation et autres, représente un grave problème dans de nombreux pays. Dans bien des cas, après la décentralisation par les autorités centrales des responsabilités en matière de vulgarisation, les autorités locales n'ont pas eu les ressources nécessaires pour faire face à leurs nouvelles responsabilités. Les politiques de privatisation ont souvent eu pour conséquence involontaire de réduire les ressources destinées à la recherche et de priver de vastes populations de services de vulgarisation. La privatisation des services financiers pourrait également avoir eu pour effet de rendre difficile l'accès des petits exploitants agricoles, des transformateurs et des négociants aux services financiers appropriés voulus. D'autre part, la privatisation des services de commercialisation, qui améliore généralement l'efficacité de ces systèmes, s'est également traduite, pour de nombreux petits exploitants, par des problèmes d'accès aux marchés. En tout cas, il convient de renforcer les institutions publiques et privées prestataires de services, ainsi que les organisations et coopératives de producteurs qui fournissent ces services à leurs membres.

v) Menaces pour l'environnement

27. Si la dégradation environnementale peut souvent être perçue comme un problème à long terme, il existe en revanche des indications claires de graves menaces pour l'environnement, avec dans certains cas des conséquences irréversibles pour les régions et les communautés concernées. L'expansion et l'intensification rapides de la production animale dans les régions tropicales et subtropicales, impliquant souvent un taux de charge très élevé, s'accompagnent de risques importants pour l'environnement, la société et la santé publique. Les altérations de l'environnement accélèrent l'évolution des écosystèmes agricoles; cela entraîne de nouveaux risques d'apparition et de réapparition de maladies animales et humaines, notamment de celles transmises par des vecteurs. À l'inverse, les technologies nouvelles (par exemple, les biotechnologies) peuvent transmettre leurs propres risques à l'environnement et nécessitent donc une évaluation attentive. L'utilisation du fumier et des effluents d'élevages industriels intensifs doit tenir compte des bassins versants afin d'éviter la pollution des eaux superficielles et souterraines. Concernant les pêches et les forêts, l'épuisement spectaculaire d'importants stocks de poissons marins et le déboisement persistant dans la plupart des régions, ont été dûment documentés et font l'objet d'une action internationale concertée visant à y porter remède. Les questions transversales comme l'impact de la production agricole et de la dégradation des forêts sur le changement climatique et vice versa, méritent une attention urgente. De telles interventions devront s'inscrire dans la durée.

28. Une meilleure gestion de l'environnement implique des choix économiques difficiles et doit s'appuyer sur une bonne connaissance de l'ensemble des coûts et des avantages liés aux éventuelles mesures de correction. Dans les pays en développement, le renforcement des capacités des pouvoirs publics est encore une nécessité majeure pour que ceux-ci soient en mesure de promouvoir une gestion de l'environnement compatible avec la croissance économique et la réduction de la pauvreté.

29. Des interventions de divers types doivent être mises en œuvre: il s'agit par exemple de préserver les fonctions des bassins versants; de promouvoir des régimes de pêche plus responsables; d'assurer des services de santé, notamment l'approvisionnement en eau saine; de réglementer les industries animales « coupées de la terre »; d'élaborer des solutions pour un développement agricole permettant le maintien de la biodiversité; de promouvoir des systèmes totalement intégrés dans des écologies favorables; et de prendre des mesures d'atténuation des changements climatiques grâce au piégeage du carbone. Les avantages potentiels de mesures concertées entre les régions aux fins du maintien des fonctions et des équilibres vitaux de l'écosystème, ont donné lieu à de longs débats concernant les systèmes de gestion améliorés, et plus récemment à la reconnaissance de la nécessité de mettre en place des mécanismes de « paiement » permettant de faire concorder la demande de services environnementaux des pays à revenu élevé et les services offerts par les pays à revenu inférieur.

30. Dans les vingt dernières années, un grand nombre d'institutions et d'instruments juridiques de réglementation de l'environnement ont été mis en place au niveau international, national et local. Ils visent à réduire ou à renverser divers aspects de la détérioration de l'environnement, notamment la perte de biodiversité, la dégradation des terres, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution industrielle. Toutefois, les systèmes de « gouvernance » de l'environnement ont trop souvent été mis en place parallèlement à la gouvernance d'autres secteurs de l'économie, aboutissant à des politiques contradictoires et souvent inefficaces. Les pays ont besoin d'une aide massive pour faire face à leurs obligations au titre des accords internationaux en matière d'environnement et pour améliorer leurs propres régimes de réglementation de l'environnement, dans le cadre de la réalisation de leurs objectifs de développement agricole et de sécurité alimentaire.

v) Lacunes au niveau des connaissances et des informations

31. Pour faire face à chacun des enjeux précédents, il est essentiel de combler d'importantes lacunes au niveau des connaissances et des informations, ce qui constituera en soi un défi majeur pour l'avenir. La FAO joue à la fois un rôle catalytique dans la promotion de la production de connaissances et d'informations, et un rôle fondamental dans la collecte, l'analyse et la diffusion des connaissances et des informations. Les données statistiques en sont un élément particulièrement important. Les efforts actuellement mis en œuvre en vue de la réalisation des objectifs des politiques alimentaires et agricoles, à l'échelon national et international, sont entravés par l'existence de graves lacunes et inexactitudes dans les bases de données statistiques. Le processus actuel de modernisation de FAOSTAT vise précisément à corriger ces importantes faiblesses. Un autre domaine de travail transversal important de la FAO est la publication périodique de rapports sur la « Situation mondiale » de l'alimentation et de l'agriculture, des forêts, des pêches et de l'insécurité alimentaire.

32. Un aspect important de l'enjeu consistant à combler ces lacunes est l'accès limité aux connaissances et aux informations qui constitue une sérieuse entrave au développement économique et social. Les connaissances et les informations numériques ont irréversiblement transformé l'économie mondiale du fait de la rapidité et du débit avec lesquels elles sont transmises et utilisées dans le monde entier. Au XXI° siècle, les technologies de l'information et de la communication sont des instruments de développement essentiels et avec des coûts d'opportunité pour de nombreux pays en développement s'ils tardent encore à améliorer l'accès aux technologies de l'information et leur utilisation. Plus d'un milliard de personnes vivant dans les zones rurales du monde entier sont déjà exclues de toute participation à la plupart des avantages économiques et sociaux dérivant de l'accès aux connaissances et aux informations numériques. De nombreux pays à faible revenu et à déficit vivrier et d'autres pays en développement ne sont pas en mesure de tirer parti des occasions offertes d'améliorer la productivité, les marchés, la qualité des produits alimentaires et les résultats économiques généraux de leur secteur agricole par manque d'accès aux informations et aux connaissances pertinentes et utiles. Il est important de réduire la fracture numérique dans le cadre des efforts de lutte contre la faim et la pauvreté, notamment au niveau des ruraux pauvres. Cela est essentiel également pour les pays qui souhaitent prendre part à l'économie mondiale. Pour la FAO, il s'agit donc de soutenir les pays dans leurs efforts pour « réduire la fracture numérique ».

IMPLICATIONS POUR LES STRATÉGIES DE LA FAO VISANT À RÉPONDRE AUX BESOINS DES MEMBRES

33. Le Cadre stratégique 2000-2015 a été formellement approuvé par la Conférence en novembre 1999. Les cinq Stratégies de l'Organisation visant à répondre aux besoins des Membres contenues dans le Cadre stratégique, sont les suivantes:

    1. Contribuer à l'éradication de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté rurale
    2. Promouvoir, élaborer et renforcer les politiques et cadres réglementaires pour l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts
    3. Augmenter durablement l'offre et la disponibilité d'aliments et d'autres produits des secteurs agricole, halieutique et forestier
    4. Appuyer la conservation, l'amélioration et l'utilisation durables des ressources naturelles pour l'alimentation et l'agriculture
    5. Améliorer la prise de décisions par la fourniture d'informations et d'évaluation et encourager la gestion des connaissances en matière d'alimentation et d'agriculture

34. L'examen des six enjeux principaux décrits plus haut au regard des stratégies et des objectifs du Cadre stratégique permet de constater que chacun d'eux est d'une certaine manière déjà couvert par les stratégies et objectifs du Cadre stratégique, qui conserve donc sa pertinence et sa validité.

35. Pour le Comité du Programme, la question est de savoir si les principaux enjeux indiqués plus haut justifient une modification des priorités susceptible de rendre nécessaire un examen de la répartition des ressources entre les objectifs stratégiques.

36. Le tableau 1 ci-après s'efforce d'appliquer les principaux enjeux aux cinq Stratégies de l'Organisation, en indiquant les nouvelles priorités qui se sont déjà dégagées ou celles dont l'importance s'est accrue d'une manière notable. Dans les sections suivantes, relatives à chacune des Stratégies de l'Organisation, on trouvera un complément d'information sur ces priorités et notamment sur celles qui ont été introduites depuis l'approbation du Cadre stratégique ou qui ont pris une bien plus grande importance.

37. Dans les deux cas (c'est-à-dire au niveau du tableau et dans le texte ci-après), il n'est pas possible d'être véritablement exhaustif bien que les principaux domaines d'activité prioritaire soient indiqués. Cela étant, l'exhaustivité n'est pas essentielle aux fins du présent exercice qui, comme on l'a vu plus haut, vise à déterminer la pertinence de la répartition des allocations de ressources entre les objectifs stratégiques.

Tableau 1. Aperçu schématique des principaux domaines de travail de la FAO au regard des six « enjeux » identifiés et des Stratégies de l'Organisation

Stratégies et enjeux A –
Insécurité alimentaire et pauvreté
B –
Cadres réglementaires
C –
Offre d'aliments et d'autres produits
D – Conservation E – Informations
1. Persistance de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté

Programme de lutte contre la faim

PSSA

Questions de parité et de population dans le cadre du développement

Moyens d'existence durables et ADRD Alerte rapide et prévention, y compris SMIAR

VIH/SIDA

Droit à l'alimentation

Soutien aux ODM et aux DSRP

Systèmes d'intensification durable et Bonnes pratiques agricoles

Ressources forestières (voir aussi D)

Gestion des eaux

Stratégies nationales de sécurité alimentaire

PSSA

EMPRES

Ressources forestières

Aménagement responsable des pêches

Programme de lutte contre la faim

Alliance internationale contre la faim

Analyse des politiques et études prospectives

SICIAV

FAOSTAT

2. Urbanisation, évolution des régimes alimentaires et systèmes agro-industriels

Réduction de l'insécurité alimentaire dans les villes

Promotion de moyens d'existence non agricoles durables

Avis politiques concernant la nutrition et l'alimentation

Politiques de protection des revenus

Normes commerciales et cadres d'application

Normes relatives à la qualité des aliments

Agriculture et aquaculture urbaines

Transformation après récolte et commercialisation

Stratégies de diversification (y compris bétail et poisson)

Produits ligneux et non ligneux de la forêt

Systèmes d'intégration verticale


Sensibilisation et éducation pour des régimes alimentaires sains
3. Évolution de la structure des échanges Nouvelles options pour les exploitants pauvres dans le secteur de l'agriculture, des pêches et des forêts

Formulation de politiques en fonction des accords de l'OMC

CODEX

CIPV

Renforcement des capacités commerciales dans le cadre des négociations de l'OMC

Diversification pour les marchés d'exportation Impact du commerce sur l'environnement Analyse du commerce et du développement
4. Accès aux facteurs de production et à la technologie

Jouissance/accès des pauvres aux ressources

Renforcement des institutions

Convention de Rotterdam sur les pesticides

Systèmes d'intensification durable

Biotechnologies

Utilisation efficace des intrants et rentabilité des exploitations agricoles

Effet du VIH/SIDA sur la main-d'œuvre


Valorisation de l'eau

Foresterie communautaire et agroforesterie

Diffusion des connaissances sur les technologies intensives
5. Menaces pour l'environnement Situations d'urgence liées à la sécurité sanitaire des aliments

Traité international sur les ressources phytogénétiques

Plan d'action sur les ressources génétiques animales

Plans d'action sur les oiseaux de mer et sur les requins

Assistance aux politiques pour l'application des accords au niveau national

Biosécurité

Agriculture biologique et énergie renouvelable

Systèmes de gestion intégrée des ressources

Conservation de la biodiversité

Conservation des forêts

Code de conduite pour une pêche responsable /Plan d'action contre la pêche illicite

Atténuation des changements climatiques et adaptation

Mécanismes de paiement des services environnementaux

Évaluations régulières des ressources

Évaluation des choix en matière de politiques

Systèmes et outils d'information sur l'environnement
6. Lacunes au niveau des connaissances et des informations

SOFI

SOFA

par ex. Évaluation de la sécurité sanitaire des aliments et Système d'alerte rapide par ex. Bonnes pratiques agricoles WAICENT/
FAOSTAT

SICIAV

SMIAR

FIGIS

Audience de WAICENT


A - Contribuer à l'éradication de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté rurale
Initiatives visant à combattre la faim et la pauvreté

38. À la suite du Sommet mondial de l'alimentation et du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après, l'Organisation a cherché à donner une focalisation plus précise et une plus grande cohérence à ses activités de soutien aux efforts déployés par les pays membres pour atteindre l'objectif du Sommet (voir le document C 2003/16 de la Conférence).

39. C'est au titre de ses initiatives de promotion qu'elle a lancé, conjointement avec le FIDA, l'IPGRI, le PAM et certaines ONG internationales, l'Alliance internationale contre la faim dont le principal objectif est d'assurer un engagement et une action renforcés au niveau national et mondial en vue d'éradiquer la faim. Des manifestations d'intérêt concernant l'établissement d'Alliances nationales contre la faim, qui seraient liées à l'Alliance internationale, ont été adressées par des entités de plus de 70 pays, développés et en développement.

40. Le Programme de lutte contre la faim a été présenté par la FAO au SMA:caa pour donner aux Membres une indication des principales mesures qui pourraient être prises au niveau mondial pour atteindre l'objectif du SMA, et de leur coût approximatif. Les éléments essentiels de ce Programme apparaissent dans le Programme détaillé du NEPAD pour le développement de l'agriculture africaine (PDDAA), préparé avec une contribution importante de l'Organisation, ainsi que dans d'autres programmes régionaux de sécurité alimentaire.

41. Les interventions directes de la FAO en faveur de la sécurité alimentaire sont elles aussi conformes au cadre du Programme. Les travaux de l'Organisation dans le domaine de l'assistance aux politiques visent donc principalement à aider les pays membres à mettre à jour leurs Stratégies nationales en matière de sécurité alimentaire et de développement agricole, en les rattachant aux Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Ces stratégies ont pour points de référence l'objectif du SMA et les Objectifs du Millénaire pour le développement et elles peuvent se concrétiser moyennant la préparation de programmes quinquennaux d’investissement à moyen terme et d’aperçus de projets « bancables », comme cela se fait actuellement pour l’Afrique.

42. Plus de 100 pays participent aujourd'hui au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) et au moins une trentaine d'entre eux sont en train de passer de la phase des interventions pilotes à celle des Programmes nationaux pour la sécurité alimentaire. Par le truchement du PSSA, la FAO joue un rôle catalytique en aidant les pays concernés à formuler des programmes et à les mettre en œuvre à l'échelon national. Le succès de ces programmes dépendra toutefois d'une forte prise en charge nationale et de l'engagement réel des partenaires, y compris dans le cadre de partenariats entre pays en développement sur l'exemple des 28 accords de Coopération Sud-Sud déjà effectifs.

43. Un élément implicite de ces efforts sont les travaux d'identification des possibilités de revenu et de mise en place des institutions locales, afin de renforcer et d'améliorer la durabilité des moyens d'existence ruraux et urbains, un domaine d'activité qui bénéficie d'une importante collaboration interdisciplinaire.

B - Promouvoir, élaborer et renforcer les politiques et cadres réglementaires pour l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts
Directives volontaires concernant le droit à l'alimentation

44. En réponse à une décision du SMA:caa, le Conseil de la FAO a institué un groupe de travail intergouvernemental chargé d'élaborer, avec les parties prenantes et en coopération avec les organes compétents créés en vertu d'un traité, un ensemble de directives volontaires à l'appui de la concrétisation progressive du droit à une nourriture suffisante dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. Ce groupe est desservi par un secrétariat établi auprès de la FAO et les travaux connexes ont bénéficié jusqu'à présent d'un soutien extrabudgétaire.

Renforcement des capacités pour une meilleure intégration des pays dans le système commercial multilatéral

45. L'agriculture étant toujours plus intégrée dans le système commercial mondial, la FAO doit faire face à une forte demande d'assistance et de renforcement des capacités dans des domaines tels que la réglementation de la sécurité sanitaire des aliments, la santé des animaux et des végétaux et, d'une façon plus générale, pour assurer la compatibilité des politiques alimentaires et agricoles avec les règles commerciales multilatérales établies par les accords pertinents de l'OMC. Il existe également une demande croissante dans le domaine de la formation, pour permettre aux pays en développement de recueillir des informations de qualité et de les analyser au moment de la formulation de leurs politiques et stratégies nationales.

C - Augmenter durablement l'offre et la disponibilité d'aliments et d'autres produits des secteurs agricole, halieutique et forestier

Applications biotechnologiques

46. La FAO se heurte sur une série de problèmes particulièrement complexes dans sa contribution à la diffusion des bienfaits tirés des biotechnologies sur une plus vaste échelle. Il est tout à fait souhaitable que ces technologies répondent aux besoins des petits exploitants, des éleveurs et des pêcheurs, tandis que la recherche et le développement technologique relèvent de plus en plus du domaine privé. Les nouvelles biotechnologies (par exemple, les organismes génétiquement modifiés – OGM) pourraient potentiellement contribuer à satisfaire certains des besoins de production des exploitants pauvres en ressources, et à améliorer la teneur en éléments nutritifs des cultures et des produits de l'élevage.

Utilisation efficace de l'eau

47. La stratégie de la FAO consiste à « réinventer » l'utilisation de l'eau dans le secteur de l'agriculture, en s'appuyant sur la modernisation des infrastructures d'irrigation et des institutions, la pleine participation des usagers de l'eau à la répartition des coûts et des avantages, la promotion de technologies abordables et la relance des investissements dans les domaines clés de la chaîne de production agricole. Les possibilités d'intervention au niveau des politiques pour contribuer à réinventer l'utilisation agricole de l'eau sont nombreuses. Les agriculteurs et les ménages doivent être assurés d'un engagement stable vis-à-vis des ressources en terre et en eau, grâce à des régimes fonciers et à des droits d'utilisation de l'eau qui soient suffisamment souples pour promouvoir un avantage comparatif au niveau des cultures vivrières de base et des cultures de rente. Ces droits doivent s'accompagner d'un accès au crédit et aux financements ruraux, et de la diffusion de technologies et de bonnes pratiques d'utilisation de l'eau. Un réajustement au niveau de la gestion est également nécessaire, en passant des systèmes d'irrigation structurés et rigides à des technologies plus adaptables, telles que la récolte artisanale de l'eau, répondant à la demande au lieu d'être fonction de l'offre.

Bonnes pratiques agricoles

48. Face aux exigences des consommateurs concernant la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, à l'évolution du système de commercialisation et à la concurrence à l'égard des ressources naturelles, la FAO est appelée à promouvoir et à favoriser l'assimilation rapide de bonnes pratiques agricoles, afin qu'un nombre croissant de producteurs puissent offrir des produits répondant aux conditions du marché tout en gérant leurs ressources d'une manière judicieuse et durable. Mettre au point de bonnes pratiques agricoles et en assurer la mise à jour à grande échelle, est un enjeu complexe qui requiert l'intervention de nombreuses parties prenantes et comporte un niveau d'interdisciplinarité élevé.

D - Appuyer la conservation, l’amélioration et l’utilisation durables des ressources naturelles pour l’alimentation et l’agriculture

Conservation et utilisation durable de la biodiversité

49. La valeur des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture comme intrants pour l’élaboration de nouvelles variétés et races ne fait qu’augmenter, du fait de la privatisation et de la commercialisation croissantes des services de sélection. Garantir aux producteurs agricoles en général, et plus particulièrement à ceux qui sont pauvres, un accès à ces nouveaux produits et faire en sorte qu’ils retirent des avantages de l’utilisation des ressources génétiques obtenues grâce à leurs activités de conservation sur leurs exploitations est une question importante qui est au cœur du mandat de la FAO. Aider les producteurs à trouver un juste compromis entre le maintien de systèmes diversifiés et l’adoption de races et de variétés plus homogènes mais productives est une dimension essentielle de la conservation de la biodiversité agricole.

Gestion responsable des pêches

50. Les objectifs récemment fixés par le Sommet mondial du développement durable (SMDD) de 2002 impliquent de redoubler d’efforts et de renforcer les capacités pour l’établissement des rapports et les évaluations de l’environnement au niveau mondial, la mise en œuvre des Plans d’action internationaux relatifs à la capacité de pêche et à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, l’application de l’approche écosystémique et le maintien et la reconstitution des stocks halieutiques.

Atténuation des changements climatiques et adaptation

51. Le secteur agricole contribue au changement climatique et en subit les effets. Il est responsable des émissions de gaz à effet de serre provenant de diverses sources, telles que les changements d’affectation des terres, l’élevage et la riziculture irriguée. À l’inverse, il peut contrecarrer ces émissions par des mesures de fixation, de conservation ou de substitution du carbone, notamment par la conservation des forêts et la lutte contre les feux de forêt. Il est essentiel d’identifier des moyens permettant au secteur de réduire ces émissions. Il est également évident que les effets du changement climatique seront probablement plus durement ressentis dans les pays en développement, dont les capacités d’intervention sont moindres. Les responsables des politiques doivent donc absolument aussi élaborer des stratégies d’adaptation et mettre en place les moyens de les appliquer.

E - Améliorer la prise de décisions par la fourniture d’informations et d’évaluations et encourager la gestion des connaissances en matière d’alimentation et d’agriculture

Programme de lutte contre la faim – voir A.

Alliance internationale contre la faim (IAAH) – voir A.

SICIAV: Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité et Objectifs du Millénaire pour le développement

52. La FAO a pour mandat, depuis sa création, de suivre la situation de la faim et de la malnutrition dans le monde. Toutefois, le Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation invite à renforcer les systèmes de suivi de l’insécurité alimentaire et de la vulnérabilité aux nivaux infranational, national, régional et mondial. En conséquence, l’initiative du Système d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) a été lancée et un Groupe de travail interinstitutions dirige ses activités. Au fil des années, le SICIAV s’est enrichi de nombreuses dimensions, et il intervient aujourd’hui dans le suivi des Objectifs du Millénaire pour le développement, et dans la conduite d’activités multidisciplinaires à l’échelon des communautés, afin de mieux comprendre les causes de l’insécurité alimentaire et de la vulnérabilité. Comme les systèmes alimentaires et les problèmes nutritionnels changent constamment, l’évaluation de l’insécurité alimentaire se heurte toujours à de nouveaux problèmes auxquels les SICIAV doivent s’adapter. Cette fonction de suivi est également critique pour la mise au point d’interventions appropriées en cas de crise.

Vers des régimes alimentaires plus sains: sensibilisation et éducation

53. Étant donné que l’intérêt de l’opinion publique pour les questions de diététique s’est brusquement accru partout dans le monde (et non plus seulement dans les pays développés) il conviendrait d’étudier le rôle de plaidoyer que pourraient jouer des institutions internationales comme la FAO et l’OMS. Les changements qui seront apportés aux systèmes d’approvisionnement et de transformation alimentaires devront répondre plus directement aux attentes des consommateurs et devenir plus viables sur les plans environnemental, économique et nutritionnel. Il existe de nombreuses possibilités d’éducation nutritionnelle et de promotion sanitaire dans ces domaines, notamment sur les carences en micronutriments et les liens entre les habitudes alimentaires et les maladies chroniques non transmissibles.

Combler les lacunes des connaissances et de l’information

54. Pour remplir son mandat de collecte, d’analyse, d’interprétation et de diffusion de l’information, la FAO applique des technologies appropriées pour fournir à des groupes cibles spécifiques dans les pays membres, les connaissances et les informations dont ils ont besoin. La FAO les aide à renforcer leurs propres capacités humaines et institutionnelles afin qu’ils puissent utiliser les technologies d’information et de communication pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire nationaux et régionaux. À cet égard, la FAO a diverses activités en cours qui visent à combler les lacunes de connaissances et d’informations, dans toutes ses stratégies globales. Elle est aussi un acteur clé de l’application du Plan d’action du Sommet mondial sur la société de l’information qui exhorte à « assurer la diffusion systématique, au moyen des TIC, d’informations sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, la sylviculture et l’alimentation, afin de faciliter l’accès à des connaissances et à des informations complètes, à jour et détaillées, en particulier dans les zones rurales. »

ÉVOLUTION DES RESSOURCES, PAR STRATéGIE DE L’ORGANISATION ET PAR OBJECTIF STRATÉGIQUE SOUS-JACENT

55. En ce qui concerne les travaux de fond de la FAO, le processus de formulation du Plan à moyen terme (PMT) (et bien sûr aussi du Programme de travail et budget – PTB) est maintenant solidement ancré dans le Cadre stratégique 2000-2015, et des liens existent entre les entités et le(s) objectif(s) stratégique(s) pertinent(s).

56. Les Plans à moyen terme 2002-07 et 2004-09 contiennent l’un et l’autre des tableaux d’information sur les contributions des divers Grands programmes et programmes de fond (notamment au titre du chapitre 2 du PTB et du Grand programme 3.1 Assistance aux politiques) aux Objectifs stratégiques, initiant ainsi une série historique.

57. En effet, l’allocation des ressources entre les Objectifs stratégiques a déjà été modifiée entre le PMT 2002-07 et le PMT 2004-09, comme l’indique ce dernier document. La caractéristique dominante a été l’augmentation de la part des ressources contribuant à la Stratégie D de l’Organisation – Appui à la conservation, à l’amélioration et à l’utilisation durable des ressources naturelles pour l’alimentation et l’agriculture. Il faut toutefois reconnaître que les unités de la FAO ont un certain mal à répartir les activités et les ressources entre les stratégies D et C – Augmenter durablement l‘offre et la disponibilité d’aliments et d’autres produits des secteurs agricole, halieutique et forestier, car les efforts visant à garantir la durabilité de l’augmentation de production peuvent également être considérés comme contribuant à appuyer l’utilisation durable des ressources naturelles. Ainsi, l’allocation accrue à la stratégie D reflète des règles d’affectation moins rigides et une différenciation plus nette entre les stratégies C et D.

58. Une ventilation plus récente des ressources, par Objectif stratégique est disponible pour le PTB 2004-05 et a été ajoutée au tableau extrait des documents du PMT 2004-09, ce qui donne:

Tableau 2. Ventilation des ressources des Programmes techniques par Objectif stratégique (en pourcentage)

Objectif stratégique Titre Période de planification 2002-07 Période de planification 2004-09 PTB
2004-05
A1 Moyens d’existence durables dans les zones rurales et accès plus équitable aux ressources 9,0% 10,3% 9,03%
A2 Accès des groupes vulnérables et défavorisés à une alimentation, suffisante, saine et nutritive 3,0% 2,5% 2,60%
A3 Plans d’intervention et action efficace et durable en cas de crises alimentaires ou agricoles 7,0% 7,0% 7,56%
B1 Instruments internationaux concernant l’alimentation, l’agriculture, les pêches et les forêts ainsi que la production, l’utilisation sans danger et les échanges commerciaux équitables de produits agricoles, halieutiques et forestiers 7,9% 9,1% 9,16%
B2 Politiques nationales, instruments juridiques et mécanismes d’appui conformes aux exigences nationales et compatibles avec les politiques internationales et cadres réglementaires 7,9% 9,1% 10,89%
C1 Politiques et mesures institutionnelles propres à améliorer l’efficacité et l’adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et à faire face à l’évolution des besoins des producteurs et des consommateurs 13,6% 9,3% 10,80%
C2 Adopter des technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de produits alimentaires et agricoles, halieutiques et forestiers, et de services 14,9% 11,4% 11,49%
D1 Gestion intégrée des terres, des eaux, des pêches, des forêts, et des ressources génétiques 4,1% 6,5% 5,07%
D2 Conservation, remise en état et mise en valeur des environnements les plus menacés 2,9% 3,8% 3,12%
E1 Une base de données intégrées, contenant des statistiques, des informations et des connaissances actuelles, pertinentes et fiables, accessibles à tous les clients de la FAO 22,4% 23,3% 21,86%
E2 Évaluations régulières, analyses et études prospectives dans le domaine de l’alimentation et de l’agriculture 6,1% 5,9% 7,01%
E3 La sécurité alimentaire au centre des préoccupations internationales 1,2% 1,8% 1,40%
Total 100,0% 100,0% 100,0%

59. Comme on pouvait s’y attendre, la répartition pour l’exercice biennal 2004-05 en cours est dans l’ensemble compatible avec les pourcentages estimés pour toute la période de planification (six ans). La légère baisse observée par rapport à la Stratégie D pourrait devenir préoccupante s elle se poursuivait durant le prochain exercice. L’entité E1 reste prépondérante, et attire de loin la plus grande part des ressources.

MESURES SUGGÉRÉES AU COMITÉ

60. Le Comité souhaitera peut être faire des commentaires sur la pertinence de l’analyse ci-dessus des principaux enjeux, sur ce qu’il demandera à la FAO et continuera d’attendre d’elle, et sur la manière dont il pourra influencer la mise en œuvre des Stratégies globales de la FAO. Il souhaitera peut-être aussi indiquer s’il estime que les principaux enjeux identifiés impliquent un rééquilibrage des allocations des ressources entre les objectifs stratégiques. En termes généraux, le Secrétariat estime que l’évolution historique des allocations est raisonnable et que les changements pouvant découler des six enjeux suggèrent de réorienter ou de réaffirmer les priorités relatives aux cinq Stratégies de l’Organisation mais ne justifient pas, à ce stade, une redistribution des ressources.

61. Le Comité pourrait aussi souhaiter confirmer la pertinence du Cadre stratégique par rapport à la définition des priorités, étant donné que c’est le seul document adopté à l’unanimité qui décrive comment l’Organisation devrait aider ses États Membres à atteindre leurs objectifs.

Deuxième partie: Résumé des préférences exprimées par les Membres, en ce qui concerne les priorités des activités de fond

62. À sa dernière session, le Comité était saisi d’un modèle de résumé possible, sous forme de tableau, dans lequel une distinction était faite entre les différentes catégories de priorités. Toutefois, ce modèle a été légèrement modifié et simplifié pour tenir compte des commentaires des Membres du Comité du programme sur les cinq catégories utilisées dans le modèle.

63. Le résumé repose désormais sur les catégories simplifiées suivantes:

  1. Priorités absolues, soutenues par un grand nombre de Membres;
  2. Domaines de haute priorité, mentionnés à plusieurs reprises dans les interventions des Membres ou mentionnés dans des rapports, mais ne demandant pas nécessairement un large appui;
  3. Autres domaines prioritaires, répondant généralement à des besoins régionaux ou à un très vif intérêt de certains pays.

64. Le tableau ci-après a été préparé en tenant compte de ces observations. Comme on l’a précisé dans l’introduction, son contenu est dérivé des documents des sessions du Conseil et de la Conférence de 2003, notamment des Procès-verbaux, ainsi que des rapports des principaux Comités techniques du Conseil (Comité de l’agriculture, Comité des pêches, Comité des forêts ou Comité de la sécurité alimentaire) tenus la même année. On a en particulier utilisé les sections ayant trait aux propositions du PTB, afin d’éviter d’accorder une importance excessive à des domaines spécifiques, du simple fait qu’ils figuraient à l’ordre du jour de ces sessions. Certains de ces domaines prioritaires peuvent concerner divers Grands programmes du PTB, mais on s’est efforcé de les rapporter au Grand programme le plus pertinent.

65. Le résumé couvre en principe uniquement les domaines prioritaires se référant à des sous-secteurs ou à des disciplines spécifiques en rapport avec le mandat de la FAO ou avec des programmes et activités en cours, facilement identifiables. Ceci évite de prendre en compte les nombreuses références aux aspects génériques des politiques nationales que les délégations jugent importantes et soulignent généralement dans les interventions (par exemple, la lutte contre la pauvreté, le développement rural général, etc.).

66. Lorsque le modèle a été soumis l’an dernier, il a été suggéré que le Secrétariat fournisse aussi les déclarations d’interprétation nécessaires pour expliquer comment il comprenait l’intention des recommandations ou requêtes individuelles, en particulier lorsqu’elles étaient de type général. Ceci explique la présence de la colonne intitulée « position supposée des Membres » dans le tableau, qui n’a pas d’autre « valeur officielle » que cette tentative d’interprétation du Secrétariat, que nous espérons utile.

67. Il est souligné que cette liste a été utilisée en liaison avec l’exercice de révision du Programme de travail et budget 2004-05, dont les résultats figurent dans le document PC 91/3, dont est saisi le Comité1. Ce dernier document précise que les préférences exprimées par les États Membres ont été des éléments critiques de l’exercice, en complément de l’application de l’analyse des critères. Il convient également de préciser que, tant au stade de l’élaboration initiale des programmes et des entités de programmes, que dans tous les cas où un classement des priorités est nécessaire, par exemple durant la formulation du PMT ou des propositions du PTB, les conclusions des réunions d’experts et des groupes de pairs sont une source de conseils pour le personnel technique qui devrait aussi tenir compte des enseignements et des recommandations des évaluations.

Tableau 3. Résumé des préférences exprimées par les États Membres (et « protégées » dans le PTB 2004-05 ajusté)

GP Domaines fondamentaux Position supposée des Membres
Catégorie 1 – Priorité absolue, soutenue par un grand nombre de Membres
2.1 EMPRES Les deux composantes d’EMPRES (lutte contre les maladies animales et lutte anti-acridienne) sont soutenues par tous, toutefois les pays individuels insistent plus sur celle qui les intéresse le plus.
2.1 CIPV et normes phytosanitaires Le soutien aux normes et aux activités connexes ne fait que croître dans les interventions dans les réunions de la FAO, vu notamment leur fonction de facilitation du commerce.
2.1 Ressources génétiques Les travaux relatifs aux ressources phytogénétiques sont considérés comme particulièrement importants, notamment en raison du profil élevé du Traité international récemment adopté, alors que les travaux relatifs aux ressources zoogénétiques sont de plus en plus soutenus.
2.1 Sécurité d’emploi des pesticides et Convention de Rotterdam L’adoption de la Convention a indéniablement contribué à élever le profil des travaux de la FAO sur les pesticides.
2.1 Protection intégrée contre les ravageurs Continue de recueillir un solide soutien parmi nombre de Membres d’horizons divers.
2.1 Gestion de l’eau et irrigation Quoique bien évidemment soutenu plus énergiquement par les pays touchés par la désertification ou souffrant fortement du manque d’eau, ce domaine est toutefois largement considéré comme hautement prioritaire, grâce notamment au profil élevé de récentes initiatives internationales dans ce domaine.
2.2 Codex et activités connexes sur la sécurité sanitaire des aliments Les Membres ont fortement soutenu les normes du Codex et les activités connexes.
2.2 SICIAV Son profil encore élevé, en tant qu’initiative concrète en cours dans le cadre du suivi du SMA, et son importance pour le suivi des Objectifs du Millénaire pour le développement aux yeux de nombreux Membres, contribuent à en faire une haute priorité.
2.2 Analyse et assistance, en rapport avec les NCM (Négociations commerciales multilatérales) Ce domaine doit être au tout premier plan de l’attention, pas seulement du point de vue des pays bénéficiaires, notamment les effets des échanges et des réformes du commerce sur la sécurité alimentaire.
2.2 WAICENT Généralement appuyé, pour augmenter les informations disponibles à partir du site web de la FAO, souvent en soulignant l’importance de certaines pages clés, comme FAOSTAT ou des portails thématiques. Toutefois on peut se demander si les Membres se rendent suffisamment compte que WAICENT est bien loin de se limiter à rendre accessibles les produits sur le site web, car il englobe des activités clés à l’appui de la fonction de diffusion de l’information de la FAO, notamment FAOSTAT actuellement en cours de modernisation et de perfectionnement. 2
2.2 Programme d’amélioration de la couverture linguistique Bien qu’elle n’ait pas été mise en évidence dans les rapports récents, la politique adoptée par la Conférence en novembre 1999 – garantir la parité et l’utilisation équilibrée de toutes les langues de travail de la FAO- continue à être considérée comme très importante, par l’ensemble des Membres.
2.3 Pêches Alors que toutes les activités halieutiques de la FAO sont systématiquement soutenues par le Conseil et la Conférence, en termes généraux, le Comité des pêches a mis l’accent, entre autres, sur les domaines spécifiques suivants:
  • promotion de l’aquaculture et des pêches continentales au bénéfice de la sécurité alimentaire;
  • renforcement des organismes régionaux des pêches, notamment en vue d’aider efficacement les pays en développement à améliorer leur gestion du secteur des pêches;
  • application du Code de conduite pour une pêche responsable et des instruments connexes, tels que les Plans d’action internationaux, notamment sur la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, et élaboration de Directives techniques;
  • collaboration avec la CITES;
  • appui aux pêches artisanales durables et à une meilleure intégration de ce type de pêche dans la formulation des stratégies de lutte contre la pauvreté;
  • travaux sur la mise en œuvre de l’approche écosystémique de la gestion des pêches;
  • mise en œuvre de la stratégie visant à améliorer l’établissement des rapports sur la situation et les tendances;
  • mise à jour de la bibliothèque des pêches.
2.4 Forêts Comme pour les pêches, les activités de la FAO dans le secteur forestier tendent à être approuvées dans leur globalité par le Conseil et la Conférence. Le Comité des forêts a mis l’accent, entre autres, sur les domaines spécifiques suivants:
  • gestion forestière durable, notamment élaboration et application d’indicateurs de la gestion durable des forêts, promotion de forêts modèles et de démonstration, lutte intégrée contre les feux de forêts;
  • foresterie participative;
  • évaluation des ressources forestières;
  • gestion de la faune sauvage;
  • diversité biologique forestière;
  • forêts et changement climatique;
  • appui aux programmes forestiers nationaux;
  • liens entre les forêts, la foresterie et la lutte contre la pauvreté;
  • commerce et gestion forestière durable;
  • assistance aux pays en matière de prévention et de lutte contre les ravageurs et les maladies.
2.5 Conséquences du VIH/SIDA pour l’agriculture et le développement rural Alors qu’il était auparavant surtout mis en avant par les pays africains où les problèmes sont particulièrement aigus, ce domaine est de plus en plus soutenu par des Membres d’autres régions.
3.1 & 3.3 Stratégies visant à renforcer les liens entre la réhabilitation et le développement Surtout souligné par les Membres, au CSA.
4.1 PCT Appréciation pratiquement unanime de l’utilité du PCT. Quant au niveau approprié des ressources du PCT, les Membres ont des points de vue divergents, mais la Résolution 9/89 exprime le point de vue officiel de la Conférence.
Catégorie 2 – Domaines de haute priorité, mais ne demandant pas nécessairement un large appui
2.5 PSSA Largement soutenu par les pays bénéficiaires. N’est cependant pas considéré comme une haute priorité par tous les Membres.
2.5 ADRD A regagné beaucoup de terrain dans les récentes interventions des Membres, en particulier après le Sommet mondial du développement durable (SMDD) de Johannesburg.
Catégorie 3 – Autres domaines prioritaires, répondant généralement à des besoins régionaux ou un très vif intérêt de certains pays3
3.1 Assistance au NEPAD Cette priorité, initialement signalée dans les interventions des Membres africains, est de plus en plus soutenue par un échantillon plus large de Membres, l’initiative du NEPAD bénéficiant d’une meilleure image au niveau international.
2.1 Production rizicole et appui à l’Année internationale du riz L’intérêt croissant pour le riz est indéniablement favorisé par l’incidence de l’AIR.
GP Domaines fondamentaux Position supposée des Membres
2.1 PATT (programme de lutte contre la trypanosomose en Afrique) à l’appui de la campagne PATTEC Régulièrement soutenu par les pays africains en particulier

MESURES SUGGÉRÉES AU COMITÉ

68. Ainsi que le rappelle le paragraphe 66, la liste qui précède ne distingue pas l’appui aux aspects généraux des travaux de la FAO. Par exemple, le « renforcement des capacités » est très largement souligné, en termes généraux ou en liaison avec des secteurs ou disciplines spécifiques, tels que la biodiversité, la biosécurité (sécurité sanitaire des aliments, santé animale et végétale, prévention des risques biotechnologiques), la formulation des politiques, etc. Le renforcement des capacités liées au commerce est mentionné dans le tableau 3 dans le contexte des négociations commerciales multilatérales (NCM). Étant donné que l’allocation des ressources se fait nécessairement dans le cadre de la structure du programme, les Membres doivent identifier les entités de programme auxquelles ils souhaitent voir allouer des ressources supplémentaires pour le renforcement des capacités.

69. Nous signalons à nouveau que les rapports mentionnant des priorités en termes généraux peuvent soulever de sérieux problèmes d’interprétation. L’exemple de WAICENT, auquel on accorde généralement une haute priorité est typique. WAICENT est l’entité 222P6 Systèmes de gestion et de diffusion des informations de l’organisation dotée d’un budget de 5,4 millions de dollars EU en 2004-05. Toutefois, WAICENT repose sur d’autres entités, notamment 222P1 Statistiques sur les ressources et les revenus agricoles (budget 3,1 millions de dollars EU), 222P2 - Production agricole, statistiques sur les échanges commerciaux et bilans alimentaires (budget 5,2 millions de dollars EU), 222P7 Normes et procédures pour un meilleur accès à l’information agricole (budget 1,3 million de dollars EU) et 222P8 Élargir l’audience de WAICENT (budget 2,5 millions de dollars EU), qui n’ont pas bénéficié d’une haute priorité. L’eau est un autre domaine régulièrement reconnu comme hautement prioritaire, qui est traité par plusieurs entités. Dans le PTB 2004-05 révisé, les entités 211A1 Efficacité d'emploi et conservation de l'eau en agriculture et 211A5 Amélioration de la qualité des terres et des eaux bénéficient de la haute priorité attachée au secteur de l’eau. Les entités portant sur les problèmes d’eau dans les contextes des pêches et des forêts, comme 232A1 Promotion de la pêche responsable dans les eaux intérieures et en aquaculture, 232P1 Surveillance mondiale et analyse stratégique de la pêche dans les eaux intérieures et de l'aquaculture, et 241A7 Forêts et eau ne sont pas spécifiquement mentionnées dans les interventions (elles ont cependant une haute priorité, car elles relèvent des secteurs hautement prioritaires des forêts et des pêches.

70. Le Comité est donc invité à recommander que les rapports, qui indiquent la priorité attribuée à une entité ou à un groupe d’entités spécifiques, contiennent aussi des références aux numéros des entités auxquelles se rapporte la déclaration pertinente dans le rapport, ou clarifient d’une autre manière l’intention.

71. En outre, il serait bon de connaître les points de vue du Comité sur la dimension temporelle. Par exemple, le SMIAR (entité 223P6), qui était fréquemment cité dans le passé parmi les hautes priorités, n’a pas été mentionné une seule fois en 2003. Il a donc été classé dans la catégorie « priorité moyenne » pour ajuster le PTB approuvé. La question est de savoir pendant combien de temps reste valable une référence contenue dans un rapport, recommandant une haute priorité pour une entité. En l’absence de toute recommandation ferme à cet égard, le Secrétariat est parti du principe qu’en préparant le PMT et le PTB, il accorderait la plus haute importance aux points de vue exprimés lors de la réunion précédant immédiatement chacune des sessions suivantes (les dates se réfèrent au cycle en cours):

72. Cette règle générale n’a été tournée que dans les cas où une décision spécifique de la Conférence demeure valable. Le Comité souhaitera peut-être recommander une période de validité « par défaut » pour les références indiquées dans les rapports des organes qui viennent d’être cités, pour ce type d’exercice.

73. En tout état de cause, le Comité souhaitera peut-être approuver le contenu de la liste de priorités ci-dessus (ou éventuellement, l’amender), comme reflétant comme il convient les opinions des Membres.

Troisième partie: Analyse complémentaire des autres domaines d’activités

74. Au cours de débats antérieurs, et comme on l’a évoqué dans la deuxième partie, aussi bien le Secrétariat que les Membres du Comité ont souligné les inconvénients inhérents à ce type de recueil des opinions exprimées, établi à partir des rapports des Comités techniques ou des Conférences régionales et des procès-verbaux des sessions du Conseil et de la Conférence. De fait, le document PC 90/4 soumis l’an dernier soulignait que, même ajoutées les unes aux autres les interventions individuelles aux sessions et les conclusions convenues dans les rapports des réunions, ne donneraient pas nécessairement une vue exacte des préférences de l’ensemble des Membres, en matière de priorités, en particulier pour les raisons suivantes:

75. Un autre problème général tient au fait que de nombreuses interventions, notamment durant le débat général à la Conférence, et parfois même dans le contexte des Comités techniques, tendent à se focaliser sur la description des politiques ou des situations nationales et soulignent très rarement les domaines d’activités des programmes de la FAO auxquels les autorités nationales des pays concernés attachent une importance particulière. En effet, dans le contexte des exercices menés dans le pays et de leur dialogue avec des partenaires de développement externes, ces mêmes autorités nationales demandent avec insistance une assistance technique dans un certain nombre de domaines « prioritaires », notamment des avis de politique générale, qui constitue un autre « baromètre » critique des préférences des Membres.

76. Cette troisième partie du document reflète les résultats d’une comparaison entre l’ensemble du programme de la FAO (pour le travail de fond, c’est-à-dire le Chapitre 2 et le Grand Programme 3.1, selon la structure traditionnelle du Programme de travail et budget), tel qu’il est présenté dans le dernier PMT 2004-09, et les domaines prioritaires énumérés plus haut.

77. À la lumière de ce qui précède, les entités des programmes techniques qui n’ont pas pu être directement mises en corrélation avec les domaines prioritaires du recueil, sont énumérées dans le tableau 4 ci-dessous. Une « priorité moyenne » leur avait généralement été attribuée lors de la définition des objectifs de réduction des ressources initialement mentionnés dans le document PC 91/3, bien qu’elles n’aient pas nécessairement fait l’objet de réductions substantielles. La liste couvre les entités des Projets techniques (PT) et des Activités de programmes continues, mais les Accords de services techniques, qui ne peuvent pas être traités de la même manière, en sont exclus, de même que les entités de gestion des programmes, pour la même raison.

78. Le tableau 4 contient des informations complémentaires pour aider le Comité dans ses délibérations:

Date d’achèvement: la colonne indique la date à laquelle le projet technique devrait achever ses activités, selon le plan initial, ou la mention « continue » s’il s’agit d’Activités de programme continues, déterminées dans le PMT 2004-09;
PTB 2004-05 révisé: montant en milliers de dollars EU alloué dans la version proposée du PTB 2004-05 révisé, telle qu’elle a été soumise au Comité du programme et au Comité financier (PC 91/13);
Résultats de l’analyse des critères: noté comme « en dessous » ou « au-dessus », selon que le résultat de l’analyse des critères pour cette entité est inférieur ou supérieur à la moyenne des notes de toutes les entités du Grand Programme considéré (ex: 2.1, 2.2 etc.)

79. Nous attirons également l’attention des Membres sur le Plan à moyen terme 2004-094 qui présente la justification, l’objectif, les indicateurs et les principales réalisations de chacune des entités énumérées ci-dessous et, par conséquent, leur enjeu fondamental général, qui devrait servir de base pour porter un jugement sur les priorités relatives.

Tableau 4. Analyse complémentaire – PT et APC, classées dans la catégorie « priorité moyenne » dans le document PC 91/3

Entité

Titre

Date d’achèvement

PTB 2004-05 révisé
(1 000 $ EU)

Résultats de l’analyse des critères, par rapport à la moyenne du GP

GP 2.1 Production agricole et systèmes de soutien

210A1

Intensification durable des programmes intégrés de production

2009

630

Pas d’appréciation

210A2

Promotion de l’agriculture de conservation

2007

916

En dessous

211A2

Productivité des terres et des sols

2007

2 622

Au-dessus

211A3

Gestion intégrée et planification des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes et formulation des politiques

2007

1 489

En dessous

211P7

Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux

Continu

1 789

En dessous

211P8

Gestion des connaissances et partenariats

Continu

1 332

En dessous

212A1

Cultures et cultivars de remplacement pour des perspectives nouvelles

2009

1 364

Au-dessus

212A3

Stratégies et technologies pour des systèmes durables de cultures et d'herbages

2009

3 466

Au-dessus

212A8

Faciliter la prise de décisions concernant les productions végétales et la protection des plantes

2009

423

En dessous

212P5

Soutien à la formulation de stratégies et promotion de mesures spécifiques pour le développement de la riziculture dans les États Membres de la Commission internationale du riz (CIR)

Continu

674

Pas d’appréciation

213A3

Contribution de l'élevage à la lutte contre la pauvreté

2009

2 198

Au-dessus

213A6

Gestion de la santé publique vétérinaire et sécurité des produits d'alimentation humaine et animale

2009

1 506

Au-dessus

213A8

Technologies et systèmes d'utilisation efficace des ressources naturelles pour les productions animales

2009

2 418

Au-dessus

213A9

Maîtrise écologique des maladies transmises par des insectes

2009

1 057

En dessous

213B1

Analyse et élaboration de stratégies pour le secteur de l'élevage

2009

1 195

Au-dessus

213P1

Système mondial d'information sur l'élevage et cadre pour les connaissances

Continu

2 050

Au-dessus

214A1

Promotion des moyens d'existence des petits agriculteurs

2009

2 785

En dessous

214A2

Ravitaillement des villes

2007

1 423

En dessous

214A3

Fourniture commerciale durable de services de livraison d'intrants, de mécanisation, de soutien à l'investissement et de commercialisation

2007

2 105

En dessous

214A4

Développement des agro-industries axé sur les petites et moyennes entreprises en aval de la production

2007

2 208

En dessous

214A9

Promotion de la qualité et de la sécurité des aliments par le renforcement de la manutention, de la transformation et de la commercialisation, dans la filière alimentaire

2009

1 351

En dessous

214P2

Services agricoles - Systèmes de données et d'information

Continu

1 240

Au-dessus

215A1

Intensification durable des systèmes de production végétale grâce aux technologies et au renforcement des capacités

2007

2 142

En dessous

215A2

Intensification durable des systèmes de production animale grâce aux technologies et au renforcement des capacités

2007

1 744

En dessous

215P1

Renforcement des capacités et méthodologies d'analyse des risques pour le respect des normes de sécurité des aliments et le contrôle des pesticides et intensification des mesures sanitaires et phytosanitaires grâce à l'irradiation des produits alimentaires

Continu

1 796

Au-dessus

GP 2.2 Politiques et développement alimentaires et agricoles

220P1

Suivi des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et des Objectifs du Millénaire pour le Millénaire et action

Continu

1 524

Pas d’appréciation

221A2

Amélioration de la nutrition pour le développement durable

2007

1 808

En dessous

221A4

Mesures communautaires pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages

2007

1 071

Au-dessus

221A5

Éducation, communication et formation dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition

2007

1 436

Au-dessus

221A6

Nutrition et sécurité alimentaire des ménages dans les situations de crise

2007

723

Au-dessus

221P1

Évaluation des besoins nutritionnels et alimentaires pour la sécurité et la qualité des aliments

Continu

1 430

En dessous

221P7

Information de l'opinion publique concernant la nutrition, la qualité et la sécurité des aliments

Continu

164

En dessous

221P8

Qualité et sécurité des aliments dans toute la filière alimentaire

Continu

183

Au-dessus

222A2

Initiative FAO/Banque mondiale/USDA pour les statistiques agricoles en Afrique

2005

512

En dessous

222A3

Profils FAO de pays et système d'information cartographique

2007

290

En dessous

222A4

Évaluation systématique et amélioration de la qualité des données statistiques

2005

4

En dessous

222A5

Système mondial sur les ressources d'information agricole

2007

2 435

En dessous

222P1

Statistiques sur les ressources et les revenus agricoles

Continu

3 053

En dessous

222P2

Production agricole, statistiques sur les échanges commerciaux et bilans alimentaires

Continu

5 214

Au-dessus

222P3

Élaboration de statistiques agricoles

Continu

1 775

Au-dessus

222P7

Normes et procédures pour un meilleur accès à l’information agricole

Continu

1 332

Au-dessus

222P8

Élargir l'audience de WAICENT

Continu

2 532

Au-dessous

222P9

Bibliothèque virtuelle et services d'information bibliothécaire à l'appui de WAICENT

Continu

5,324

En dessous

223A2

Études prospectives mondiales sur l'alimentation et l'agriculture

2009

1 463

En dessous

223P2

Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture

Continu

1 241

Pas d’appréciation

223P3

Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale

Continu

1 580

Au-dessus

223P4

Projections et analyses mondiales concernant les produits de base

Continu

1 094

Au-dessus

223P5

Évaluations concernant les marchés des produits tropicaux, horticoles et des produits non transformés et analyse des effets sur la sécurité alimentaire

Continu

2 278

Au-dessus

223P6

Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture

Continu

6 678

Au-dessus

224P1

Ajustement agricole et réformes des politiques

Continu

1 693

Pas d’appréciation

224P2

Analyse des liens entre agriculture, lutte contre la pauvreté, développement rural et sécurité alimentaire

Continu

1 869

Pas d’appréciation

224P3

Économie des ressources naturelles et viabilité écologique

Continu

574

Pas d’appréciation

224P4

Analyse et renforcement du consensus sur les questions émergentes concernant les produits de base et le commerce international

Continu

4 247

Au-dessus

224P5

Promotion de la diversification et de la compétitivité des produits agricoles

Continu

1 233

Au-dessus

GP 2.3 Pêches

232A3

Identification et données biologiques sur les ressources halieutiques marines

2007

1 031

En dessous

233A3

Augmentation de la production provenant de ressources aquatiques sous-utilisées et de captures de faible valeur marchande

2007

653

En dessous

GR 2.4 Forêts

242A4

Aspects économiques des forêts

2009

1 373

En dessous

242P2

Utilisation appropriée des produits forestiers

Continu

1 760

En dessous

GP 2.5 Contributions au développement durable et programmes spéciaux

251A1

Utilisation intégrée de l'information en vue du développement durable

2009

2 389

Au-dessus

251A2

La jeunesse et l'agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d'existence durables

2009

943

Au-dessus

251A3

Partenariats pour une meilleure utilisation des biotechnologies en agriculture

2009

872

Au-dessus

251A4

Mise en valeur et diffusion intégrées des connaissances et des techniques agricoles en vue de la sécurité alimentaire et du développement durable

2007

3 213

Au-dessus

251A5

Secrétariat du Forum mondial sur la recherche agronomique (FMRA)

2009

95

En dessous

251A6

Soutien aux accords relatifs à l'environnement et promotion d'une planification et d'une gestion intégrées de l'environnement

2007

1 561

Au-dessus

251P1

Infrastructures et services d'information géoécologique

Continu

1 452

En dessous

251P3

Technologies de l'information et de la communication à l'appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignement agricoles

Continu

2 201

Au-dessus

252A3

Parité hommes-femmes et gestion des ressources naturelles

2009

1 268

En dessous

252P1

Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles

Continu

2 382

En dessous

253A1

Accès 21: Renforcement des institutions concernant le régime foncier en vue de la sécurité alimentaire et du développement rural durable

2005

1 852

En dessous

253P1

Gestion et soutien du réseau du système des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire

Continu

261

En dessous

GP 3.1 Assistance aux politiques

311A1

Développement de la capacité de la FAO à offrir une formation en ligne sur les politiques et la planification concernant l'alimentation, l'agriculture et le développement rural

2007

349

Au-dessus

311P1

Coordination de l'assistance aux politiques

Continu

1 545

Au-dessus

311P2

Coordination des activités de développement du Programme de terrain

Continu

1 055

Au-dessus

311P3

Élaboration de matériels et de méthodes de formation à l'analyse des politiques alimentaires et agricoles

Continu

957

En dessous

311P4

Coordination du centrage sur les pays

Continu

1 095

En dessous

312P1

Meilleur centrage sur les pays

Continu

2 056

En dessous

312P2

Développement du Programme de terrain

Continu

5 779

En dessous

312P3

Conseils, soutien et formation en matière de politiques agricoles

Continu

4 271

En dessous

313A1

Soutien à l'élaboration d'un cadre réglementaire pour l'alimentation et l'agriculture

2007

338

Au-dessus

313P1

Collecte et diffusion de l'information juridique

Continu

1 256

Au-dessus

MESURES SUGGÉRÉES AU COMITÉ

80. Le Comité souhaitera peut-être examiner le degré de priorité relative des entités techniques énumérées ci-dessus. Le Comité aiderait grandement le Secrétariat en lui indiquant, aux fins des travaux de préparation du PMT, dans laquelle des trois catégories suivantes rentre chaque entité:

81. Le Comité pourrait s’il le préfère examiner d’autres méthodes permettant d’identifier et de prendre en compte les points de vue des Membres.


1 On notera que dans le PTB ajusté, une protection absolue a été accordée au PCT, Programme d'amélioration de la couverture linguistique, et aux entités dont le budget est effectivement engagé dans le cadre d’un accord avec un tiers (par exemple, le contrat avec le Commissaire aux comptes, ou les activités financées conjointement avec des partenaires externes, comme l’entité 251P4 Secrétariat du Conseil scientifique du GCRAI).

2 Malheureusement, dans l’exercice de réduction du PTB 2004-05, il n’a pas été possible d’accorder à FAOSTAT et aux activités connexes (collecte de statistiques, évaluation, normalisation et stockage) un degré de protection aussi élevé qu’à WAICENT (entité 222P6).

3 Ces domaines n’étaient pas considérés comme hautement prioritaires dans les ajustements au PTB 2004-05 approuvé, où une « priorité moyenne » leur était attribuée.

4 CL 123/17