CFS:2004/INF/7


COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Trentième session

Rome, 20-23 septembre 2004

RAPPORT SUR L’ÉTAT D’AVANCEMENT DES SICIAV

Table des matières



I. INTRODUCTION

1. Le présent document est le cinquième rapport intérimaire annuel sur l’état d’avancement des Systèmes d’information et de cartographie sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) depuis que ces rapports ont été demandés par le CSA à sa vingt-quatrième session en 1999. Le présent rapport donne deux perspectives distinctes: les SICIAV à la FAO et les SICIAV interinstitutions (GTI) et, notamment, les résultats et incidences de l’évaluation externe des SICIAV. On trouvera dans la section consacrée aux SICIAV-FAO une analyse et un examen de certaines activités à l'échelle nationale, complétés par une matrice de projets SICIAV-FAO en cours d’exécution afin de tirer les enseignements des acquis. La section consacrée au GTI est axée sur les perspectives du GTI-SICIAV fondées sur les conclusions de la huitième session du GTI-SICIAV, tenue en avril 2004, après l’achèvement de l’évaluation externe.

II. LES SICIAV ET LA FAO

A. CONTRIBUTION DE LA FAO À LA DOCUMENTATION NORMATIVE RELATIVE AUX SICIAV

2. La FAO continue à affecter des ressources du programme ordinaire et de fonds fiduciaires externes importantes à l’appui de l’élaboration de SICIAV nationaux et à rassembler des pratiques et des outils méthodologiques optimaux pour les systèmes d'information afin d'aider à orienter des actions améliorées en faveur du développement durable, de la lutte contre la pauvreté et de la réduction de la faim. Depuis la dernière période ayant fait l'objet d'un rapport, les activités ont été les suivantes:

3. Les deux projets financés par la CE, « Appui à des applications pilotes de l'initiative du SICIAV dans quatre pays les moins avancés et dans quatre petits États insulaires en développement », gérés par le Secrétariat du GTI-SICIAV, doivent s’achever cette année. La phase finale est axée essentiellement sur l’élaboration d’une documentation normative tout en éliminant progressivement la plupart des activités de projet à l’échelle nationale. Depuis le dernier rapport au CSA, les activités de projet ont concerné l’ensemble des pays pilotes (Barbade, Burkina Faso, Cap-Vert, Comores, Haïti, Kenya, Madagascar, Fidji et Samoa) et ont donné des résultats significatifs. Certains faits saillants sur les pays sont incorporés à la section « Le point sur certains projets du SICIAV ». Ces projets ont été conçus pour:

      1. améliorer la capacité des institutions nationales en matière de collecte, de gestion, d’analyse et de diffusion d’informations essentielles pour permettre la formulation d’interventions plus efficaces visant à réduire l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité;
      2. renforcer la capacité du Secrétariat des SICIAV de fournir un appui à la mise en oeuvre des SICIAV à l'échelle nationale;
      3. partager des enseignements particuliers tirés par le GTI-SICIAV et les partenaires nationaux.

Les négociations avec la CE à l'appui d'une deuxième phase d'un programme de partenariat CE-FAO qui aura une composante SICIAV sont maintenant bien avancées.

En 2003, le Secrétariat SICIAV a reçu des fonds à l'appui de la mise en place d’un ensemble de soutiens techniques pour le lancement des SICIAV nationaux entre 2003 et 2005, devant être financée par le Fonds d’arriérés de contribution des États-Unis à la FAO. Ces fonds ont été affectés à l’appui d’activités importantes du SICIAV et de produits, au sein de la FAO, qui n'auraient pas été couverts par des fonds du programme ordinaire. L’une des activités du projet est l'élaboration d'un projet de programme d’étude pour un module d’enseignement à distance à l’appui du renforcement des capacités et de la formation pour des systèmes et réseaux d’information locaux et nationaux sur la sécurité alimentaire. En 2004, un projet de module d'enseignement à distance pour la sécurité alimentaire sera élaboré pour compléter et étoffer d'autres modules pertinents déjà diffusés. Il est prévu de réaliser des travaux sur l'amélioration de la méthodologie statistique de la FAO de mesure de la sous-alimentation par l’intermédiaire de consultations d'experts et d'autres activités. Un projet de documentation normative a été préparé sur l'évaluation des systèmes d'information et d'éventuelles directives à l’intention des points focaux des SICIAV nationaux qui doivent être ratifiées avant d’être mises en circulation. Le projet a également appuyé l’amélioration des profils de nutrition par pays et l'impression de cartes de la faim sous-nationales, établies à partir de travaux précédents publiés dans le SOFI 2002.

B. APPUI DE LA FAO AUX SICIAV NATIONAUX

Aperçu

4. L’analyse succincte que l’on trouvera ci-après a été élaborée à la demande de la Conférence de la FAO qui souhaitait disposer d’une analyse plus concrète de l’élaboration du SICIAV. Cette section est expressément axée sur les projets de base du SICIAV de la FAO et porte sur leur répartition géographique et leur échelonnement dans le temps depuis 1999, année pendant laquelle le Conseil de la FAO a demandé pour la première fois d'être informé chaque année de l'état d'avancement du SICIAV. On trouvera ces renseignements regroupés dans le tableau 1 plus loin. Chaque ligne du tableau correspond à un projet distinct, par exemple il y en a eu trois au Kenya depuis 2000. Les projets du SICIAV vont généralement de la création d'un réseau national de type SICIAV fondé sur l’évaluation des ressources existantes et des besoins des décideurs jusqu’à un appui ciblé avec précision, visant à répondre à des besoins techniques précis. En tout état de cause, le renforcement des capacités et les besoins d’information des décideurs sont primordiaux. Les activités à l’échelle des pays n’y figurent pas toutes et il a été difficile de mettre à jour régulièrement ces renseignements; le tableau sous-estime donc le niveau d’activité.

5. Un projet de fonds fiduciaire financé par le Gouvernement japonais a démarré en 1998 dans la région Asie, et une aide technique à ses cinq pays pilotes a commencé à être apportée pendant l'été 2001 aux Philippines et en Thaïlande et plus tard au Bangladesh, au Cambodge et à Sri Lanka. En 2003, ce projet est entré dans sa deuxième phase après une évaluation concluante. En 2000, trois projets de fonds fiduciaires financés par la Communauté européenne à l'appui de la mise en oeuvre du SICIAV pilote ont démarré. Les pays pilotes ont été choisis parmi les petits États insulaires en développement, les pays les moins avancés et les pays à faible revenu et à déficit vivrier de la CEI. Cela a permis d'élargir la diffusion de l'initiative, des activités des SICIAV étant entreprises ou prévues dans 19 pays. Il y a eu une augmentation ultérieure du nombre de projets SICIAV à l'échelle des pays en 2001, qui s'est maintenue en 2002 et en 2003. Alors que l'on observe actuellement pour 2004 un léger fléchissement des activités, il y a plusieurs projets en cours de mise au point qui ne sont pas pris en compte et qui seront probablement en cours dans les prochains mois. Dans une certaine mesure, 2004 est une année charnière, pendant laquelle plusieurs des projets à long terme, tels que la phase 1 des projets SICIAV de la CE, entrent dans leur phase finale et de nouveaux projets démarrent. Parmi les projets SICIAV, six sont financés par le Programme de coopération technique de la FAO (PCT) et concernent quatre régions (le Yémen a bénéficié de deux projets qui se sont succédés immédiatement à l'appui de la mise en place du SICIAV), les autres étant des projets financés par des fonds fiduciaires ayant une durée plus longue et disposant de ressources plus importantes. À cet égard, il faut en particulier signaler le projet de fonds fiduciaire unilatéral en Namibie, dans lequel l'affectation par le Gouvernement namibien de ses propres fonds nationaux en faveur de travaux ultérieurs sur le SICIAV démontre la valeur qu'il accorde à cette activité.

Tableau 1 – Projets SICIAV à l’échelle des pays de la FAO 2000-2004: site et durée

Région FAO

Pays

2000

2001

2002

2003

2004

Bureau régional pour l’Afrique

Angola

Bureau régional pour l’Afrique

Burkina Faso

Bureau régional pour l’Afrique

Cap-Vert

Bureau régional pour l’Afrique

Comores

Bureau régional pour l’Afrique

Kenya

Bureau régional pour l’Afrique

Kenya

Bureau régional pour l’Afrique

Kenya

Bureau régional pour l’Afrique

Madagascar

Bureau régional pour l’Afrique

Malawi

Bureau régional pour l’Afrique

Malawi

Bureau régional pour l’Afrique/ Bureau régional pour le Proche-Orient

Mauritanie

Bureau régional pour l’Afrique

Mozambique

Bureau régional pour l’Afrique

Namibie

Bureau régional pour l’Afrique

Nigéria

Bureau régional pour l’Afrique

Afrique du Sud

Bureau régional pour l’Afrique

Tanzanie

Bureau régional pour l’Afrique

Ouganda


Bureau régional pour le Proche-Orient

Afghanistan

Bureau régional pour le Proche-Orient

Afghanistan

Bureau régional pour le Proche-Orient

Syrie

Bureau régional pour le Proche-Orient

Yémen

Bureau régional pour le Proche-Orient

Yémen

Bureau régional pour le Proche-Orient/Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Kirghizistan

Bureau régional pour le Proche-Orient/Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Tadjikistan


Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Bangladesh

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Bangladesh

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Cambodge

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Inde

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Philippines

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Sri Lanka

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Sri Lanka

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Thaïlande

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Viet Nam

Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique

Viet Nam


Bureau sous-régional pour les îles du Pacifique

Fidji

Bureau sous-régional pour les îles du Pacifique

Samoa


Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Barbade

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Bolivie

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Équateur

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

El Salvador

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Guatemala

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Haïti

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Honduras

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Mexique

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Nicaragua

Bureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes

Nicaragua


Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale

Arménie

Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale

Azerbaïdjan

Bureau sous-régional pour l’Europe centrale et orientale

Géorgie

Le point sur certains projets du SICIAV

6. Comme il a été indiqué plus haut dans ce document, les deux projets SICIAV de la CE ont apporté des contributions importantes aux pays pilotes depuis le dernier rapport au CSA. Étant donné qu’il s’agit de la dernière année de ces projets, une description des faits saillants a été présentée pour chaque pays pour 2003/2004. À la Barbade, la première mise en forme et la mise en page du rapport de l'Enquête anthropométrique et sur la consommation alimentaire en 2000 dans les pays sont terminées. L’analyse de la réalisation et de l’utilisation d’enquêtes anthropométriques et de consommation alimentaire des ménages dans les Caraïbes effectuées par le Caribbean Food and Nutrition Institute est terminée et le document de directives qui en découle axé sur la traduction en prise de décisions des données anthropométriques et de consommation alimentaire sera publié avant la fin de 2004. Au Cap-Vert, toutes les zones administratives ont été classées selon les variables de recensement démographique les plus pertinentes pour la pauvreté et l'insécurité alimentaire afin d'améliorer le ciblage des ressources en faveur des groupes vulnérables. Les résultats ont été validés par une enquête menée dans l’une des 17 municipalités et lors d’entretiens avec des informateurs locaux importants, et présentés à Praia en mai 2004 à un groupe d’utilisateurs, consulté plusieurs fois lors de l’élaboration de la classification. Aux Comores, un rapport sur le développement humain consacré à l’insécurité alimentaire et à la vulnérabilité, préparé en collaboration avec le PNUD, devrait paraître en août 2004. Aux Fidji, un atelier national visant à formuler une stratégie nationale d’information sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité s’est tenu en septembre 2003. Il faisait suite à une évaluation des systèmes actuels d’information. Des représentants des Fidji et de Samoa ont participé à l’« Atelier régional visant à renforcer les statistiques alimentaires et agricoles dans le Pacifique à l’appui des stratégies et programmes de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté » qui portait sur l’élaboration d’indicateurs des OMD et de SICIAV nationaux. Les participants ont estimé que la formation régionale aux SICIAV était une priorité générale, six pays indiquant qu'ils souhaitaient renforcer les capacités en matière de SICIAV à l'échelle nationale.

7. Au Burkina Faso, le Plan d’action pour le renforcement des Systèmes d'information sur la sécurité alimentaire a été adopté en mars 2004 par le comité responsable de sa préparation et devrait être approuvé par le Conseil des ministres avant la pause estivale. En Haïti, la CNSA (Coordination nationale de sécurité alimentaire), organisation partenaire du projet, continue à élaborer des produits d'information, dans le cadre d'une stratégie de diffusion des informations s'appuyant sur le rapport de base sur la sécurité alimentaire diffusé au début de 2003. Ces produits comprennent maintenant cinq rapports trimestriels sur la sécurité alimentaire distribués à 700 membres d’organisations nationales et internationales, d'ONG et de la société civile. Un nouveau produit sera bientôt publié à l'appui de l'effort de reconstruction et il contiendra des informations fournies toutes les deux semaines sur les disponibilités et les prix des aliments sur les marchés locaux, les importations vivrières, la situation agroclimatique à des fins d'alerte rapide et la situation des groupes vulnérables au point de vue de la sécurité alimentaire. Le projet appuie également la création d’un site web visant à diffuser davantage ces produits. Au Kenya, outre la coordination d’une formation ciblée de fonctionnaires clés fondée sur une évaluation des besoins de formation, le Conseiller en information sur la sécurité alimentaire du projet a remis aux réunions de l’Équipe spéciale nationale sur les politiques et la gestion de l’information nutritionnelle un chapitre consacré aux tendances nationales de la situation nutritionnelle qui mettaient en évidence les possibilité de partir des groupes vulnérables pour améliorer la répartition des ressources. À Madagascar, un rapport national sur la sécurité alimentaire axé sur les principales questions de sécurité alimentaire et sur les solutions proposées pour réduire l’insécurité alimentaire a été approuvé lors d’un atelier national auquel participaient des représentants des principales institutions et ONG s’occupant de sécurité alimentaire en novembre 2003.

8. Comme il a été indiqué dans le rapport précédent, les premières activités du projet « Appui à la création d’un SICIAV pilote » en Inde ont commencé. Le projet est actuellement exécuté dans deux États pilotes et il est adapté au nouveau programme de sécurité alimentaire que le gouvernement est en train de mettre en place.

9. L’expérience acquise en matière de mise en oeuvre de projets de SICIAV depuis 1999 montre bien que le SICIAV est un processus graduel qui ne peut pas être accéléré. La prise en main nationale est essentielle pour la durabilité à long terme – et le SICIAV ne doit pas être simplement acceptable au point de vue technique mais doit être également approuvé et prescrit par les pouvoirs politiques. Si un projet de SICIAV est considéré comme simplement technique, il aura des effets limités dans le temps et dans l'espace. Il faut qu'il y ait un lien manifeste entre le projet et les besoins des décideurs et des utilisateurs des informations pour qu'il soit institutionnalisé et doté de ressources suffisantes. Cela créé des difficultés d'identification des points d'entrée appropriés – qui sont les utilisateurs visés et quels sont leurs besoins – qui doivent être pris en compte dans la conception et la mise en oeuvre de projets futurs de SICIAV. Une participation plus active des organisations régionales et internationales appropriées pourrait aider à l’établissement d’une stratégie globale visant à cibler les domaines de travail prioritaires futurs qui pourraient ensuite être affinés après des consultations et des négociations avec des partenaires de l’intérieur du pays. À tous les niveaux, de l’échelle internationale à l’échelle sous-nationale, des partenariats fonctionnels et actifs sont indispensables à la réussite, comme le montre l'accent mis par les SICIAV sur les réseaux, à la fois de systèmes d'information et d'institutions compétentes. La mise en place et le maintien de partenariats constructifs demandent du temps, des ressources et des compétences, tous éléments qui doivent être pris en compte lors de la conception des activités à venir.

III. L’INITIATIVE GTI-SICIAV

A. LES SEPTIÈME ET HUITIÈME RÉUNIONS DU GTI ET LES RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION EXTERNE DES SICIAV

10. La septième réunion du GTI, tenue à Nairobi, rassemblait des participants de 16 pays d’Afrique subsaharienne ainsi que des représentants de sept membres du GTI. Il y avait 10 participants et observateurs du Kenya, pays hôte de la réunion, ce qui témoignait de la participation et de l’intérêt des institutions de ce pays aux activités des SICIAV. Cela transparaissait également dans l’ouverture bipartite politique de haut niveau et dans la couverture de l'événement par les moyens d'information locaux. Les exposés techniques étaient axés sur l’évaluation de la vulnérabilité et les expériences de cartographie de la pauvreté dans la région. Le mélange de perspectives et d’expériences institutionnelles et nationales des SICIAV a contribué à un dialogue approfondi entre pays et institutions et a aidé à identifier de nouveaux partenariats et des possibilités de travaux des SICIAV en Afrique. Les participants ont estimé que l'initiative était parvenue à un tournant essentiel avec une meilleure acceptation de ses approches et principes aux échelles nationale et régionale, en particulier en Afrique subsaharienne. Les participants ont reconnu la nécessité d’un bon équilibre entre un cadre formel mais souple pour un système de SICIAV en vue d'un engagement institutionnel et de la durabilité à long terme et d’enthousiasme et de volonté individuels.

11. La huitième réunion du GTI, tenue à Rome, rassemblait 24 participants représentant 14 organisations membres du GTI-SICIAV et était axée sur les résultats de l'évaluation externe et sur leurs incidences. Les principaux points soulevés dans l'évaluation externe ont été examinés, à savoir le rôle et les fonctions du Secrétariat, l'absence d'un mandat et d’objectifs bien définis, et l'absence d'adhésion institutionnelle à l'Initiative. Certaines propositions ont été formulées quant à la façon d'aborder ces questions, de se consacrer aux tâches et aux produits essentiels pour remanier l’Initiative SICIAV, aux processus possibles et nécessaires (par exemple structure de l’Initiative) et aux produits (par exemple le SOFI, etc.) qui seraient nécessaires. Les trois grandes options proposées par l’Équipe de l’évaluation externe ont été examinées en détail. Ces options allaient d'une dissolution complète de l'Initiative SICIAV interinstitutions (retour aux programmes de travail des diverses institutions), au démantèlement de l'élément interinstitutions de l'Initiative, la FAO restant chef de file dans les activités du SICIAV, à la reconnaissance de la réalité actuelle ou à la refonte du GTI-SICIAV afin de le rendre plus viable en tant qu'initiative interinstitutions.

12. Les participants ont souscrit au maintien du SICIAV comme initiative interinstitutions en reconnaissant la nécessité d’un mandat bien défini, d’objectifs partagés et réalistes, de ressources suffisantes et d’une prise en compte explicite des facteurs institutionnels. Ils ont abordé ces questions à la fois dans l’optique des processus et dans celle des produits. Il a été convenu que la FAO devrait être reconnue comme chef de file pour le SICIAV. Des arrangements institutionnels ont été proposés pour aider à fixer des priorités stratégiques et techniques, à améliorer la prise en main par les institutions et à accroître la crédibilité dans le domaine plus vaste du développement. Cette structure était composée d'un Groupe consultatif technique, d'un Groupe directeur et d'une Réunion générale annuelle. Il a été convenu que le Secrétariat du SICIAV continuerait à être accueilli par la FAO, et que celle-ci fournirait un appui aux instances du SICIAV en échange d'un rôle de chef de file reconnu.

B. PROCHAINES ÉTAPES POUR LE GTI-SICIAV

13. À l’issue de la huitième réunion du GTI, il a été convenu qu'un plan d’activité serait élaboré pour le SICIAV interinstitutions pour lequel le CIDA avait engagé des fonds à concurrence de 250 000 dollars canadiens. Ce plan comprendra un plan de travail et un mandat, une structure administrative appropriée et des ressources nécessaires pour l'obtention de produits concrets. Le délai général est fixé à quatre mois, avec une date de démarrage possible en septembre/octobre. Le plan d'activité final sera largement diffusé pour consultation. Il est prévu que le plan d'activité soit présenté à la direction des membres du GTI pour approbation après examen par les représentants des membres du GTI.

IV. L’AVENIR DU SICIAV

14. La récente évaluation externe de l’Initiative SICIAV a fourni une occasion idéale de réflexion et de recentrage pour toutes les parties concernées par le SICIAV, qui aidera à orienter des interventions et l'appui en les rendant mieux adaptés et plus intégrés. À l'échelle nationale, il y aura une intensification de l'appui au SICIAV, avec le lancement de nouveaux programmes en 2004, appuyés par l'Union européenne, le Programme de partenariat FAO/Pays-Bas et le CIDA, aidant à stabiliser les effets obtenus à ce jour par ces projets. Les expériences et enseignements tirés de projets de SICIAV antérieurs ainsi que des activités en cours seront mis à contribution afin d'élaborer de bonnes pratiques qui seront partagées aux échelles nationale, régionale et mondiale afin d'appuyer l'élaboration et le maintien d'un réseau SICIAV ou d'une communauté d'usage.

15. Une importance relativement plus grande sera donnée à la participation des usagers des renseignements sur l’insécurité alimentaire et la vulnérabilité afin de renforcer son utilisation et son application dans les politiques et programmes. Avec le temps, cet accent mis sur la demande plutôt que sur l’offre devrait aider à accroître l’affectation de ressources, les utilisateurs investissant dans un système d’information qui répond à leurs besoins. L’incorporation d’éléments de conseil et de communication dans les projets SICIAV aidera à mieux cerner les besoins d'information. Le renforcement des capacités à l'échelle des pays demeurera la pierre angulaire des activités du SICIAV avec les pays, l'accent variant selon les besoins du pays. Les activités du SICIAV à tous les niveaux seront maintenues en grande partie dans le cadre de partenariats.