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PREMIÈRE PARTIE: EXÉCUTION DU CADRE STRATÉGIQUE DE LA FAO

Enjeux et demandes auxquels la FAO doit répondre

19.      Dans le processus analytique qui a abouti au Cadre stratégique 2000-2015, l'examen du contexte externe et des principaux défis auxquels est confrontée la FAO a été une étape qui s'est imposée naturellement. Les défis ont également été longuement discutés durant les préparatifs du Sommet mondial de l'alimentation (SMA) et du Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après (SMA: caa).

20.      Depuis 1999, un grand nombre d'études prospectives publiées par la FAO ou préparées pour les Comités techniques du Conseil et plusieurs organes d'experts ont tenté d'analyser les tendances futures concernant le secteur vaste et complexe de l'alimentation et de l'agriculture, ainsi que les enjeux correspondants. Les résultats ont confirmé que les Stratégies à long terme et les Objectifs stratégiques de l'Organisation restaient valables.

21.      La rédaction de cette troisième version du PMT remanié est largement inspirée d'une version abrégée de la partie pertinente d'un document soumis au Comité du Programme à sa session de mai 2004, où le contexte auquel est confronté la FAO a été résumé en six grands enjeux. Ces enjeux sont les suivants.

La persistance de l'insécurité alimentaire et de la pauvreté

22.      Les toutes dernières estimations de la FAO concernant le nombre des personnes sous-alimentées dans le monde indiquent un ralentissement inquiétant de la lutte contre la faim. L'objectif du SMA de réduire de moitié le nombre des personnes sous-alimentées d'ici à 2015 ne pourra désormais être atteint que si les réductions futures peuvent être accélérées au rythme moyen de 26 millions par an, soit plus de 12 fois le fléchissement annuel de 2,1 millions enregistré jusqu'à présent. L'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud abritent une proportion très importante des 842 millions de personnes encore sous-alimentées dans le monde (67 pour cent).

23.      Cependant, plusieurs pays sont parvenus à réduire le nombre de personnes sous-alimentées au cours de la dernière décennie, notamment ceux qui ont connu des taux de croissance économique relativement plus élevés, associés à une bonne croissance du secteur agricole, à une diminution des crises alimentaires et à une répartition plus équitable des revenus en vue de réduire la pauvreté. Trouver le moyen d'adapter efficacement cette formule à d'autres pays demeure un enjeu important pour les pays eux-mêmes et pour la communauté internationale désireuse de leur venir en aide. L'incidence persistante des catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme et l'impact déstabilisant de la pandémie de VIH/SIDA demeureront d'importants obstacles.

Urbanisation – évolution des régimes alimentaires et des systèmes de transformation et de commercialisation

24.      La croissance de la population mondiale attendue entre 2000 et 2030 se concentrera pour l'essentiel en milieu urbain. Dans les années à venir, l'approvisionnement des marchés urbains en expansion constituera donc un nouveau défi majeur pour les systèmes agricoles et alimentaires. Des transitions délicates devront donc être suivies de près et gérées d'une manière adéquate dans l'ensemble du monde en développement, afin d'éviter une rupture trop brusque des systèmes traditionnels existants. Cette transition sera gênée par de grands problèmes liés à l'orientation commerciale croissante des systèmes de production; à la sécurité sanitaire des aliments, à l'efficacité des systèmes de transformation, de transport et d'entreposage; à la concurrence pour la terre entre l'agriculture, les habitations et les infrastructures urbaines; et l'évolution des régimes alimentaires, tant au plan qualitatif que quantitatif.

Évolution de la structure des échanges

25.      Les projections de la FAO indiquent une aggravation persistante du déficit de la balance commerciale agricole des pays en développement. La position plus favorable de ces pays quant au commerce du poisson et des fruits de mer, et à celui des produits de la forêt, devra être maintenue, sans mettre en danger la base de ressources naturelles et dans un contexte de conditions d'accès aux marchés plus rigoureuses. La recherche de nouvelles possibilités d'exportation et de « créneaux » de marchés sera un élément essentiel de la formulation des politiques commerciales et des programmes destinés à la faciliter. Avec l'apparition et le renforcement de normes et de cadres réglementaires internationaux, les Membres devront aussi gérer et adapter les nouveaux systèmes agricoles fondés sur des règles d'une façon propice à l'expansion du commerce international et des marchés intérieurs, mais aussi clairement adaptée aux objectifs de sécurité alimentaire et de développement rural, ainsi qu'aux capacités financières et administratives nationales.

Accès aux facteurs de production et à la technologie

26.      L'accès aux facteurs de production restera un problème majeur dans pratiquement tous les pays, principalement en raison de la raréfaction croissante des ressources en terre et en eau disponibles pour la production agricole. La pénurie de terre et d'eau impose de faire appel à des technologies d'intensification durable, permettant notamment de gérer les ressources en eau, d'augmenter la productivité, d'accroître la résistance au stress, et notamment aux ravageurs, et de réduire l'impact sur l'environnement, mais aussi de mettre en place des régimes fonciers efficaces. Il faudra également garantir un accès adéquat à d'autres facteurs de production, tels que les semences de variétés adaptées, les engrais et d'autres intrants chimiques et mécaniques, les prestations de services dans les domaines de la recherche, de la vulgarisation, des finances et de la commercialisation, et même la main d'œuvre, car les pénuries de main d'œuvre deviennent une caractéristique commune à l'agriculture des pays en développement, même dans les pays d'Asie dits à excédent de main-d'œuvre. La privatisation des systèmes de livraison devrait produire des avantages, alors que les institutions de service du secteur public et du secteur privé doivent être renforcées, de même que les organisations et les coopératives de producteurs.

Menaces pour l'environnement

27.      Si la dégradation environnementale peut souvent être perçue comme un problème à long terme, il existe en revanche des indications claires de graves menaces pour l'environnement, avec dans certains cas des conséquences irréversibles pour les régions et les communautés concernées. L'expansion et l'intensification rapides de la production animale dans les régions tropicales et subtropicales, impliquant souvent un taux de charge très élevé, s'accompagnent notamment de risques importants pour l'environnement, la société et la santé publique. En ce qui concerne les pêches, l'épuisement spectaculaire d'importants stocks de poissons marins qui implique de réprimer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et, dans le secteur forestier, le déboisement persistant dans la plupart des régions, ajouté à l'impact des feux de forêts, ont été dûment documentés et font l'objet d'une action internationale concertée pour tenter d'y remédier. Les questions transectorielles comme l'impact de la production agricole et de la dégradation des forêts sur le changement climatique et vice versa méritent une attention urgente. De telles interventions devront s'inscrire dans la durée. Des choix économiques difficiles reposeront sur une bonne connaissance de l'ensemble des coûts et avantages liés aux mesures de correction et sur un renforcement considérable des capacités des pays en développement afin qu'ils soient en mesure de promouvoir une gestion de l'environnement compatible avec les objectifs de croissance économique et de lutte contre la pauvreté. Les pays auront aussi besoin d'une aide massive pour faire face à leurs obligations au titre des accords internationaux en matière d'environnement et pour améliorer leurs propres régimes de réglementation de l'environnement.

Lacunes au niveau des connaissances et des informations

28.      Le XXIe siècle sera marqué par l'impact massif des technologies de l'information et de la communication (TIC). De nombreux pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) et d'autres pays en développement ne sont pas en mesure de tirer parti des occasions offertes d'améliorer la productivité, les marchés, la qualité des produits alimentaires et les performances économiques globales de leur secteur agricole faute d'avoir accès à des informations et à des connaissances essentielles. Il est important de réduire la fracture numérique dans le cadre des efforts de lutte contre la faim et la pauvreté, notamment au niveau des ruraux pauvres. Cela est essentiel également pour les pays qui souhaitent prendre part à l'économie mondiale. La FAO devra continuer à jouer son rôle catalytique dans la promotion de la production de connaissances et d'informations, et dans la collecte, l'analyse et la diffusion des connaissances et des informations, en particulier des données statistiques.

Stratégies visant à répondre aux besoins des membres

29.      Les cinq Stratégies de l'Organisation figurant dans le Cadre stratégique (Stratégies A à E) sont articulées autour de 12 Objectifs stratégiques (OS) plus spécifiques. L'atteinte de ces objectifs stratégiques est une considération essentielle dans la conception des entités relevant des programmes techniques de la FAO. Sans oublier que le premier critère en matière de fixation des priorités est la pertinence par rapport au Cadre stratégique, les responsables des entités de programmes sont invités à identifier les OS vers lesquels tend une entité donnée et à expliquer aussi clairement que possible la contribution de l'entité à la réalisation de l'OS. Sur la base de ces informations, cette partie du PMT fournit une synthèse par stratégie de l'Organisation et par objectif stratégique.

Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI)

30.      Compte tenu de leur caractère novateur, les DPAI ont jusqu'à présent souvent été présentés dans une section à part dans les documents de planification du programme. Ceci pourrait donner à penser que les activités relevant des DPAI n'ont qu'un lien lointain avec les objectifs stratégiques approuvés de l'Organisation. Or, l'appui aux DPAI doit bien évidemment être incorporé dans la conception des entités pertinentes et le travail relevant des DPAI réalisé conjointement par toutes les unités concernées contribue aussi pour une part importante aux OS. C'est pourquoi les principales réalisations prévues au titre des DPAI sont indiquées sous l'OS le plus pertinent. La même démarche a été adoptée pour l'établissement du rapport à posteriori, dans le Rapport sur l'exécution du Programme 2002-03.

31.      Les changements introduits depuis le PMT 2004-09, en ce qui concerne les Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (désignés par le sigle DPAI, par souci de simplification), sont présentés ci-dessous.

a) Transformation d'un DPAI existant

32.      Il est à noter que, dans sa formulation originelle, le DPAI « Renforcement de la capacité de gestion intégrée des écosystèmes » (ECOM) était quelque peu hybride. Si son titre faisait bien comprendre que l'un des principaux objectifs pour lesquels il avait été conçu était de promouvoir la coopération au sein de l'Organisation pour l'utilisation de l'approche de gestion intégrée des écosystèmes, ce domaine prioritaire englobait aussi deux programmes d'assistance interdisciplinaire qui revêtaient une importance critique pour les États Membres concernés, notamment dans les montagnes et les zones arides et semi-arides. La coopération requise au sein de l'Organisation, en ce qui concerne ces deux derniers programmes va en effet bien au-delà de l'application de l'approche de gestion intégrée des écosystèmes, et la visibilité de ces programmes a quelque peu pâti du fait qu'ils étaient englobés dans le DPAI ECOM. En outre, les programmes relatifs aux montagnes et aux zones arides ont de fortes interfaces avec des déclarations de politique externe, émanant respectivement de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, et du Programme Action 21 de la CNUED et de l'Année internationale de la montagne (AIM) qui a suivi et pour laquelle la FAO a été désignée comme organisation chef de file (ainsi que pour son suivi). Ces fortes interfaces externes ont été également largement estompées par le label ECOM.

33.      Le DPAI ECOM a désormais largement atteint l'objectif de promotion de l'approche de gestion intégrée des écosystèmes, qui est aujourd'hui appliquée avec succès dans plusieurs secteurs (tels que la biodiversité et les pêches). Il est donc possible d'éliminer officiellement le thème ECOM – pris dans son sens étroit – de la liste des DPAI actuels. L'approche continuera bien entendu à être intégrée et appliquée dans des programmes sectoriels, le cas échéant.

34.      Les deux programmes opérationnels d'assistance concernant les montagnes et les zones arides et semi-arides devraient donc être promus au statut de DPAI à part entière, avec respectivement les titres et les sigles suivants « Lutte contre la désertification (DSRT) » et « Gestion durable des montagnes (MTNS) ». Même dans le cadre de l'ancien label ECOM, ces DPAI avaient leurs propres arrangements organisationnels et des activités de collaboration bien définies, qui devraient être maintenus; ce dernier changement est donc de pure forme.

b) Nouveau DPAI sur les conséquences du VIH/SIDA pour l'alimentation et l'agriculture

35.      La pandémie du VIH/SIDA a été désignée comme l'une des principales menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire, au SMA: caa. La question est directement traitée par l'un des objectifs de du Millénaire pour le développement (OMD) et en rapport étroit avec plusieurs autres OMD. Les États Membres ont souligné la nécessité d'interventions adéquates dans le secteur agricole pour atténuer l'impact de la maladie. Plusieurs organes de la FAO, dont le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA), le Comité de l'agriculture (COAG) et les deux dernières Conférences régionales pour l'Afrique de la FAO ont exhorté l'Organisation à poursuivre l'analyse des liens entre l'insécurité alimentaire et le VIH/SIDA. À deux reprises, les Membres du Comité du Programme ont demandé que l'on envisage d'établir un DPAI sur le VIH/SIDA.

36.      C'est pourquoi le nouveau DPAI, (dont le sigle « AIDS » s'est imposé naturellement) a pour objet de coordonner les produits normatifs, l'assistance technique et les orientations données aux pays sur les moyens par lesquels le secteur agricole (y compris les forêts et la pêche) peut contribuer à atténuer l'impact de la pandémie de VIH/SIDA. Il devrait aussi déboucher sur des produits d'information de l'Organisation sur le VIH/SIDA.

37.      En fait, le statut de DPAI ne fera que consolider la coopération entre les unités qui ont travaillé jusqu'à présent sur ce problème, par l'intermédiaire d'un groupe de travail informel. À ce jour, 14 divisions techniques de la FAO interviennent dans des secteurs aussi divers que la nutrition, l'agroforesterie, la biodiversité agricole, l'élevage, les pêches et les urgences. La nature des interactions entre le VIH/SIDA et l'insécurité alimentaire impose le recours à des interventions interdisciplinaires. Le mécanisme de coordination ci-dessus sera renforcé et le DPAI sera soutenu par le point focal actuel de l'Organisation pour les questions relatives au VIH/SIDA (SDW), en particulier par le biais de l'entité de programme 252P1. Cet arrangement augmentera la visibilité des activités en rapport avec le VIH/SIDA et aidera la FAO dans son intention de devenir une institution coparrainante du programme ONUSIDA, ce qui accroîtra ses perspectives de mobiliser des ressources extrabudgétaires importantes.

c) Nombre total des DPAI actuels

38.      Les 15 autres DPAI inclus dans le PMT 2004-09 devraient poursuivre leurs activités, telles qu'elles ont été conçues à l'origine, sous réserve des enseignements tirés de leur exécution durant le premier exercice biennal (2002-03) et d'ajustements mineurs connexes de leur portée et des approches adoptées. Le fonctionnement des DPAI est examiné dans la partie sur les Stratégies pour aborder les questions intersectorielles dans toute l'Organisation, dans la section sur la promotion de l'interdisciplinarité. Compte tenu des changements qui viennent d'être indiqués, le nombre actuel des thèmes identifiés comme des DPAI dans le PMT passe de 16 à 18.

Stratégie A

A1 - Moyens d'existence durables dans les zones rurales et accès plus équitable aux ressources

39.      Le Grand Programme 2.1 appuie cet objectif avant tout au travers des entités 214A1 et 214B3. Il vise ainsi à renforcer les revenus des petits agriculteurs en développement les possibilités et les compétences favorables à une agriculture commerciale et à insister sur les liens entre les agriculteurs et le marché. Diverses entités, tant dans le secteur de la production végétale qu'animale (212A9, 212B2 et 213P2), entendent également lutter contre la pauvreté en milieu rural en venant en aide aux agriculteurs démunis grâce à des technologies abordables et en encourageant l'équité en matière d'accès aux ressources. Les activités prévues pour renforcer les capacités à l'appui de systèmes de production durables et de bonnes pratiques agricoles (y compris dans le domaine de la production animale), notamment dans le cadre des entités 210A3 et 213B5, sont, elles aussi, appelées à contribuer à l'Objectif stratégique A1.

40.      Le Grand Programme 2.2 effectuera une analyse importante dans le cadre de l'entité 220A6 pour améliorer la compréhension des moyens d'existence et des problèmes d'accès aux ressources en milieu rural, en particulier en étudiant les incidences de la transformation des systèmes alimentaires sur les petits producteurs et consommateurs ruraux. L'entité 224P2 explorera les multiples mécanismes à travers lesquels l'agriculture et les activités non agricoles affectent les moyens d'existence et la pauvreté dans les zones rurales.

41.      Les conditions de vie des pêcheurs pauvres seront traitées par le Grand Programme 2.3 grâce à diverses actions: évaluation des possibilités d'accès à des marchés d'exportation lucratifs, ainsi que des recettes revenant aux pêcheurs; programmes de formation en matière d'utilisation et de technologie du poisson; impact indirect des systèmes de Suivi, de contrôle et de surveillance (SCS), en termes de protection des stocks de poisson et de garantie de la pérennité des ressources halieutiques; diffusion de technologies permettant de réduire les rejets en mer et impact environnemental des pêches et sur la pêche, et promotion de mesures de gestion visant à résoudre les problèmes spécifiques des artisans-pêcheurs et de ceux qui opèrent à petite échelle.

42.      Dans le secteur des forêts, les entités 243A5 et 243P4 se rattachent à cet objectif stratégique essentiellement à travers: une sensibilisation aux contributions de la foresterie à la lutte contre la pauvreté en zone rurale; des techniques visant à améliorer l'utilisation des forêts et des arbres; et la promotion d'une participation accrue des parties prenantes à la formulation et à la mise en œuvre des activités et programmes forestiers nationaux.

43.      En ce qui concerne le Grand Programme 2.5, le Programme 2.5.2 en particulier est fortement axé sur les moyens d'existence ruraux, notamment à travers l'analyse des liens entre les questions de parité et de population, y compris le VIH/SIDA, et diverses stratégies et options dont disposent les ruraux pauvres pour survivre. Une analyse des questions de parité hommes-femmes sera aussi intégrée dans les politiques pour garantir un accès plus équitable aux ressources et à leur gestion. Dans le cadre d'un autre programme, l'entité 253A5 vise à diffuser de meilleures pratiques, sous la forme d'approches durables et abordables pour accéder à la terre et aux autres ressources naturelles. Elle s'intéressera aussi à la sécurité de jouissance des terres pour les pauvres vivant en milieu rural, notamment les femmes et les groupes défavorisés. L'entité 253A6 couvrira d'importants aspects complémentaires du renforcement des institutions rurales et des processus participatifs, alors que les groupes thématiques du réseau du système des Nations Unies sur le suivi du SMA poursuivront leurs échanges actifs et continueront à diffuser des informations sur les moyens d'existence durables.

A2 - Accès des groupes vulnérables et défavorisés à une alimentation suffisante, saine et nutritive

44.      Il va de soi que cette stratégie relève en premier lieu du Grand Programme 2.2 à travers ses activités liées à la nutrition. L'entité 221A2 Amélioration de la nutrition pour le développement durable vise à renforcer l'efficacité et la durabilité des plans d'action nationaux en faveur de la sécurité alimentaire et de la nutrition. L'entité Mesures communautaires pour améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages (221A4) joue un rôle central dans la réalisation de cet objectif en aidant les institutions nationales et internationales de développement et les Organisations non gouvernementales (ONG) à concevoir et à exécuter des programmes communautaires tant dans les zones urbaines que rurales, notamment ciblés sur les personnes atteintes du VIH/SIDA. Un partenariat étroit sera maintenu avec le PAM dans ce domaine. L'entité Éducation, communication et formation dans le domaine de l'alimentation et de la nutrition (221A5) vise à mettre les gouvernements et la société civile mieux à même de donner des orientations au grand public et aux groupes vulnérables, grâce à des conseils diététiques alimentaires et à une éducation alimentaire et nutritionnelle dans les écoles et les communautés, à travers diverses filières de communication. Le Programme 2.2.4 vise à entreprendre une analyse et à élaborer des propositions de politique sur un certain nombre d'aspects essentiels, à savoir: les rôles de l'agriculture et des activités rurales non agricoles dans la réduction de la faim et de la pauvreté; les sources de revenu des ménages ruraux pauvres et leur accès aux actifs; la conception et l'évaluation de filets de sécurité et d'autres programmes destinés à favoriser un accès direct à la nourriture; et la relation entre la pauvreté et l'épuisement des ressources naturelles.

45.      Les contributions des autres Grands Programmes comprendront les activités sur l'amélioration de l'utilisation du poisson destiné à la consommation humaine, notamment le renforcement des filets de sécurité; un appui aux communautés rurales tributaires d'activités forestières ou vivant à proximité de forêts, sous la forme d'informations sur le potentiel de ces ressources; et le ciblage des ménages vulnérables touchés par le VIH/SIDA, par le biais d'écoles pratiques d'agriculture pour adultes et pour jeunes, afin de leur permettre de maintenir leur production agricole et de conserver un état nutritionnel satisfaisant.

A3 - Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crise alimentaire ou agricole

46.      Il est clair que les deux volets d' EMPRES (entités 212P6 Élément concernant les ravageurs des plantes et 213P2 Lutte progressive contre les maladies animales transfrontières) et l'entité 212P3 Lutte raisonnée contre les migrateurs nuisibles, qui vise à maîtriser les infestations de criquets pèlerins et d'autres ravageurs, sont les principales activités qui contribuent à l'Objectif stratégique A3. D'autres activités relevant des Programmes relatifs aux cultures et à l'élevage ont pour objet de fournir des avis sur la préparation aux urgences et les interventions efficaces et durables en cas de crises alimentaires et agricoles. Des activités semblables au profit des communautés de pêcheurs sont prévues dans le cadre du Grand Programme 2.3.

47.      Au titre du Grand Programme 2.2, les entités Amélioration de la nutrition pour un développement durable (221A2) et surtout Nutrition et sécurité alimentaire des ménages dans les situations de crise (221A6) appuieront, par des directives et une formation, un renforcement des capacités en rapport avec les aspects nutritionnels dans le domaine de la préparation aux urgences, des interventions et du relèvement. Ce soutien comprendra également des mécanismes de survie pour protéger les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des ménages. La principale contribution est cependant acheminée à travers l'entité 223P6 Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR), qui vise naturellement à faciliter la fourniture rapide de secours aux personnes victimes de catastrophes naturelles ou provoquées par l'homme. Le SMIAR continuera à fournir les services suivants: rapports et alertes spéciaux sur les pénuries alimentaires; missions d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires dans les pays touchés par des catastrophes; et évaluation des demandes d'aide alimentaire d'urgence émanant des gouvernements. Des études analytiques établissant un lien entre opérations d'urgence, d'une part, et activités de relèvement et de développement, d'autre part, seront également entreprises. Les analyses de la sécurité alimentaire dans les situations d'urgence complexes et la conception de meilleures interventions relèveront de l'entité 224P6.

48.      Dans le secteur des Forêts, les principaux risques sont liés aux ravageurs des plantes et aux feux de forêts. L'entité 241A1 contribue, par des programmes relatifs à la lutte intégrée contre les ravageurs et à la santé des forêts, à minimiser la fréquence et la gravité des crises et à faciliter leur résolution rapide, lorsqu'elles surviennent. En ce qui concerne les feux de forêts, une assistance technique est fournie aux gouvernements pour: les questions de politique et de gestion; la préparation des profils de risque des pays; la formation de techniciens et des communautés dans le domaine de la gestion des feux; et la législation nationale et infranationale destinée à faciliter la coopération en matière de gestion des feux de forêts.

49.      Il faut reconnaître que les interventions en cas de crises sont largement financées par des ressources extrabudgétaires, même si le PCT est aussi utilisé pour des opérations urgentes en attendant l'arrivée effective des ressources mobilisées par les donateurs. Les opérations d'urgence relèvent de la Division des opérations d'urgence et de la réhabilitation (TCE) qui coordonne aussi la transition des secours au relèvement.

DPAI Renforcement de la capacité des institutions locales d'instaurer des moyens de subsistance durables en milieu rural (LHOO)

Principaux produits

  • Consolidation des activités interdépartementales, y compris partage d'expériences et promotion d'approches efficaces concernant:
  • programmes d'action ou de recherche à visée opérationnelle (financés par des fonds extrabudgétaires);
  • avis aux pays sur des questions techniques, organisationnelles ou de politique concernant les prestations de services ruraux, la diversification des moyens de subsistance et l'accès aux ressources naturelles;
  • orientations pertinentes aux organisations de producteurs, appui aux réseaux et aux forums sur l'analyse des politiques concernant les moyens d'existence.
  • DPAI Prévention et atténuation des catastrophes et plans de préparation, de secours et de redressement

    Principaux produits

  • Méthodes opérationnelles et outils (tant sur le terrain qu'au Siège) couvrant les aspects suivants: évaluation d'impact, identification des besoins prioritaires; planification, suivi et évaluation d'interventions en cas de crises ayant une incidence sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance basés sur l'agriculture;
  • identification, dans des situations d'urgence complexes, de mesures appropriées à court et à long terme pour renforcer la capacité d'adaptation des communautés en tenant compte des besoins et des priorités locales, en matière de moyens de subsistance;
  • après les conflits, mesures pour rétablir des cadres institutionnels efficaces pour le secteur rural et pour promouvoir l'intégration des marchés;
  • renforcement des institutions locales pour améliorer la préparation aux catastrophes naturelles et promouvoir des moyens de subsistance plus « adaptables »;
  • mise en oeuvre de l'accord de coopération entre l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) et la FAO sur les échanges d'informations et le soutien technique dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture, en cas d'urgence nucléaire ou radiologique.
  • Stratégie B

    B1 - Instruments internationaux concernant l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts, ainsi que la production, l'utilisation sans danger et les échanges commerciaux équitables de produits agricoles halieutiques et forestiers

    50.      Deux entités intradépartementales relevant du Grand Programme 2.1 (210P1 et 210S1) abritent les secrétariats de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA) et du Comité de l'agriculture (COAG), le premier apportant un appui à un instrument international majeur lié à l'alimentation et l'agriculture. D'autres entités s'occupent de fixer des normes (entités 212P2 sur la Gestion des pesticides, 212P1 couvrant le Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) et 212P4 fournissant un Soutien technique au traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture). Le Grand Programme fournit aussi des plateformes de consultation et de négociation, par exemple sur l'intégration de questions relatives à l'environnement, à la santé publique, et à d'autres aspects, dans le secteur de l'élevage (213B2 et 213B6).

    51.      Le Grand Programme 2.2 joue également un rôle important en ce qui concerne les instruments normatifs principaux. La Commission du Codex Alimentarius, qui relève du Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (221P2), affinera des normes alimentaires fondées sur des données scientifiques reconnues à l'échelle internationale ainsi que des instruments connexes destinés à servir aux États ou comme documents de référence dans les accords bilatéraux, régionaux ou internationaux ou pour protéger les consommateurs et garantir des pratiques équitables dans le commerce international des aliments. Des normes sont fixées dans les domaines de l'étiquetage des aliments et de la nutrition, de la sécurité sanitaire des aliments, pour des denrées alimentaires spécifiques, et pour l'inspection, l'expérimentation et l'homologation des aliments. Les travaux du Codex dans ce domaine sont facilités par l'entité Évaluation de la sécurité sanitaire des aliments (221P6), qui fournit des évaluations scientifiques des risques liés aux additifs et aux contaminants alimentaires, aux résidus de médicaments vétérinaires, aux dangers microbiologiques, ainsi qu'aux méthodes et procédures permettant de réaliser ces évaluations, y compris pour les aliments dérivés de la biotechnologie. L'entité Évaluation des besoins nutritionnels et alimentaires pour la sécurité et la qualité des aliments (221P1) établit des estimations reconnues sur le plan international en rapport avec des régimes alimentaires sains, qui sont utiles pour déterminer le nombre de personnes sous-alimentées et concevoir des programmes nutritionnels. Dans le domaine du commerce, les entités Appui à la mise en œuvre des résultats des négociations commerciales multilatérales (224A4) et Analyse des nouvelles questions concernant les produits et les échanges, et création d'un consensus (224P4) visent à permettre aux pays, en particulier en développement, de participer de façon effective aux négociations commerciales en vue de favoriser la mise en place d'un système commercial international reposant sur des règles.

    52.      Le Grand Programme 2.3 poursuivra des activités liées à la sécurité sanitaire et à l'assurance de qualité des produits de la mer pour appliquer les accords internationaux relatifs au commerce et aux normes alimentaires. Ses avis scientifiques et son soutien au Codex Alimentarius débouchent sur des normes harmonisées au niveau international pour le poisson. Le programme facilitera aussi l'élaboration de directives pour la gestion des pêches côtières d'intérêt international. Les organes régionaux des pêches soutenus par la FAO devraient continuer à jouer un rôle notable dans l'élaboration d'instruments internationaux destinés à garantir la durabilité des pêches de capture et de l'aquaculture.

    53.      Dans le secteur des forêts, l'élaboration d'un instrument majeur convenu au niveau international pour la protection des ressources forestières n'est encore qu'une perspective lointaine, mais le Grand Programme 2.4 fournira des informations supplémentaires, des documents techniques et des compétences au FNUF (Forum des Nations Unies sur les forêts) et à ses activités intersessions. La FAO préside également le Partenariat de collaboration sur les forêts (PCF) et participe activement aux activités communes du PCF. Le Grand Programme restera très actif dans le domaine des négociations sur les changements climatiques, en fournissant des informations analytiques aux pays pour les aider à comprendre les conséquences des faits nouveaux liés aux forêts dans la Convention sur le climat ainsi que les avantages qu'ils peuvent retirer du Mécanisme pour un développement propre.

    B2 - Politiques nationales, instruments juridiques et mécanismes d'appui conformes aux exigences nationales et compatibles avec les politiques internationales et cadres réglementaires

    54.      Au titre du Grand Programme 2.1, plusieurs entités contribueront à la réalisation de cet objectif stratégique, en renforçant les capacités nationales pour la mise en œuvre et l'harmonisation des normes phytosanitaires et de celles concernant la sécurité sanitaire, la protection des végétaux, la santé vétérinaire/publique et d'autres questions (215P1, 212P1 et 213B4); en divulguant des concepts et des principes pour garantir l'efficacité d'emploi et la conservation de l'eau en agriculture (211A1); en fournissant une assistance aux pays dans le domaine de la gestion des pesticides (212P2); en mettant à disposition des outils d'aide à la prise de décision pour améliorer les politiques dans le sous-secteur de l'élevage et de la santé animale (213B2, 213P2, 213B4 et 215A2) ainsi que dans d'autres domaines tels que la biodiversité dans les systèmes de cultures et d'herbages (212B1).

    55.      De nombreux aspects des travaux normatifs entrepris dans le cadre du Grand Programme 2.2 déboucheront par la suite sur une analyse des politiques, des avis et un renforcement des capacités au niveau national, notamment concernant les rôles de l'agriculture et du secteur rural dans la réduction de l'incidence de la faim et de la pauvreté. Dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments et de la nutrition, de nombreux avis concernant les politiques et la création de capacités seront donnés aux États Membres en vue de renforcer les systèmes de contrôle des aliments, d'adopter des normes Codex concernant la sécurité sanitaire des aliments au niveau national, et de faciliter le commerce international. L'entité Ajustement agricole et réformes des politiques (224P1) vise à informer les responsables des politiques des différentes options offertes en agriculture, à créer des capacités pour concevoir, adapter et évaluer ces options et à négocier et mettre en place des cadres d'orientation propices au développement agricole. Dans les domaines liés au commerce, outre une assistance substantielle dans le contexte du suivi des négociations commerciales, des avis complémentaires sont donnés dans le cadre de l'entité 224P5 Promotion de la diversification et de la compétitivité des produits agricoles. L'assistance fournie aux pays par le biais du Centre mondial d'information agricole (WAICENT) (222S2) porte sur des questions de politique et répond aux besoins d'informations concernant l'agriculture, notamment par le biais de consultations régionales.

    56.      Le Grand Programme 2.3 renforcera l'appui aux pays pour la formulation des politiques halieutiques et pour les mesures de gestion des pêches, en permettant aux décideurs de tirer parti de l'expérience internationale pour résoudre des problèmes nationaux et en faisant en sorte que les solutions et les mesures choisies soient compatibles avec les instruments internationaux en rapport avec la gestion des pêches. Les politiques nationales devront aussi s'attaquer au problème du développement durable de l'aquaculture, ce qui pourrait conduire beaucoup de pays à demander des avis à la FAO.

    57.      En ce qui concerne la foresterie, trois entités 241A8, 243A3 et 243A4 intéressent directement cet objectif stratégique. L'entité 241A8 aide les pays à appliquer la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en mettant en place des mécanismes juridiques et en renforçant les capacités des institutions nationales. Les deux autres entités fournissent des avis sur la formulation de la législation, de politiques et de codes de conduite et donnent aux institutions forestières des conseils sur la mise en application des politiques et des cadres juridiques.

    58.      Le Grand Programme 2.5 s'intéresse aux capacités nationales en matière d'application des nouvelles technologies (biotechnologies, technologies de l'information et de la communication), notamment aux cadres réglementaires pour le transfert de technologies. La fourniture d'avis sur la mise en œuvre de divers accords environnementaux multilatéraux dans les pays est un domaine d'activité important – en particulier pour le secteur de l'alimentation et de l'agriculture.

    59.      En ce qui concerne l'assistance aux politiques, les programmes 3.1.1 et 3.1.2 visent aussi à fournir un appui analytique pour que les politiques et les stratégies nationales restent compatibles avec les engagements reflétés dans des accords internationaux. Ceci est particulièrement important pour les petites économies qui ont peu de marge de manœuvre pour agir de façon indépendante. Le Programme 3.1.3 continuera de fournir une assistance très appréciée des pays, pour l'élaboration d'une législation nationale sur l'alimentation et l'agriculture qui soit compatible avec les instruments internationaux pertinents et permette de les appliquer. Ce programme fournira des directives et d'autres méthodologies spécifiquement ciblées sur l'application de normes internationales dans des contextes nationaux. La base de données juridiques FAOLEX est régulièrement mise à jour et développée avec d'abondantes informations et des références à des textes de loi que l'on utilise pour configurer des systèmes juridiques nationaux et formuler des accords internationaux.

    DPAI Biosécurité pour la production agricole et alimentaire (BIOS)

    Principaux produits

  • Outils et conseils pour aider les pays à évaluer les politiques et instruments internationaux intéressant la sécurité sanitaire des aliments, la santé animale et végétale, et la prévention des risques biologiques;
  • élaboration d'une stratégie de l'Organisation sur la prévention des risques biologiques;
  • mise en service complète du portail Internet, prévoyant une coopération avec les autorités nationales (80 pays au minimum) et d'autres institutions internationales et un renforcement de leurs capacités pour leur permettre de contribuer au portail et de l'utiliser;
  • directives sur l'évaluation des risques, la gestion des risques et la communication sur les risques en matière de biosécurité et outils permettant d'évaluer les besoins pour le renforcement des capacités nationales dans le domaine de la biosécurité;
  • Projets de terrain visant à soutenir les programmes des pays en matière de biosécurité et à renforcer les infrastructures nationales.
  • DPAI Négociations commerciales multilatérales de l'OMC sur l'agriculture, les pêches et les forêts (AWTO)

    Principaux produits

  • Appui aux pays pour les négociations commerciales internationales;
  • renforcement des capacités nationales et sous-régionales afin que les pays s'adaptent aux nouveaux accords commerciaux et les respectent;
  • analyse des incidences des nouveaux accords sur les échanges commerciaux, la pauvreté et la sécurité alimentaire;
  • tables rondes et ateliers nationaux et régionaux sur les problèmes de mise en œuvre;
  • appui aux pays afin qu'ils puissent tirer pleinement profit des nouveaux débouchés commerciaux;
  • renforcement des capacités nationales de collecte et d'analyse d'informations commerciales.
  • DPAI Changement climatique et agriculture (CLIM)

    Principaux produits

  • Intégration de considérations liées aux changements climatiques, comme l'atténuation de leurs effets et l'adaptation à ces changements, dans des activités normatives et des projets de terrain ayant trait à l'énergie, aux cultures de plein champ, à la production animale, à l'agriculture de conservation, aux petites agro-industries, aux forêts, à la gestion de l'eau sur les exploitations, et aux conditions climatiques extrêmes;
  • promotion des biocombustibles, comme substituts des combustibles fossiles;
  • assistance aux pays, pour leur permettre de bénéficier d'instruments flexibles comme le Mécanisme pour un développement propre (MDP), y compris pour les obligations de notification et la formulation de projets;
  • création de capacités au niveau national dans des domaines comme la fixation du carbone, la réduction des émissions de gaz à effet de serre dérivant des activités agricoles, la surveillance du couvert végétal et la désertification, les forêts et le changement climatique;
  • appui au Secrétariat de la CCCC-ONU pour des questions techniques comme l'évaluation de méthodes et d'outils permettant de déterminer les effets des changements climatiques, ainsi que les capacités d'adaptation et la vulnérabilité à ces changements;
  • gestion d'un portail Internet thématique;
  • consolidation des systèmes de données et d'informations servant à évaluer l'impact des changements climatiques sur l'agriculture, les pêches et les forêts;
  • directives sur les meilleures pratiques et techniques permettant d'atténuer les effets du changement climatique et de s'y adapter.
  • Stratégie C

    C1 - Politiques et mesures institutionnelles propres à améliorer l'efficacité et l'adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et à répondre aux besoins changeants des producteurs et des consommateurs

    60.      Cet objectif stratégique est desservi par de nombreuses entités du Grand Programme 2.1, qui fournissent des avis techniques et de politique générale et renforcent les capacités concernant des aspects spécifiques du système agroalimentaire national, en vue de répondre aux besoins changeants des producteurs et des consommateurs. Les contributions les plus importantes sont celles des entités en rapport avec: les services agricoles de livraison d'intrants, de mécanisation, de commercialisation, etc. (214B1), les agro-industries (214B4), les petites et moyennes entreprises en aval de la production et les liaisons entre les agriculteurs et les marchés (214A4 et 214B3). D'autres entités, notamment 214A9 Promotion de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments d'un bout à l'autre de la chaîne de production, 213B4 Santé publique vétérinaire et sécurité sanitaire des aliments,211A3 Gestion intégrée et planification des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes et formulation des politiques 213B5, 213B6 Contribution de l'élevage à la lutte contre la pauvreté et Interactions élevage-environnement et 210A3 Renforcement des capacités pour des Systèmes de production durables et de bonnes pratiques agricoles contribuent aussi directement et dans une large mesure à l'objectif stratégique C1.

    61.      Dans le cadre du Grand Programme 2.2, le renforcement des capacités relatif au Contrôle de qualité des aliments et à la protection des consommateurs (221P5) vise à mettre les pays mieux à même de renforcer leurs systèmes de contrôle des denrées et d'harmoniser leurs normes et réglementations alimentaires avec le Codex Alimentarius en vue de garantir la sécurité sanitaire et la qualité des approvisionnements alimentaires. De la même manière, l'entité Qualité et sécurité sanitaire des aliments dans toute la filière de production (221P8) vise à fournir un cadre pratique pour permettre aux pays de traiter les problèmes clés et de prendre les principales mesures requises d'un bout à l'autre de la chaîne de production pour garantir une nourriture saine et nutritive. L'entité Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base (223P3) poursuivra ses efforts de renforcement de l'efficacité des marchés et de la participation des pays en développement sur les marchés des produits, grâce des politiques plus étayées et à une prise de décisions plus informée. Les rapports périodiques sur les Projections et évaluations mondiales concernant les marchés des produits de base(223P4) contribueront indirectement, à travers l'information, à l'adaptation des politiques, des stratégies et des plans aux possibilités existant sur le plan commercial. L'entité 220A6 élaborera des options pour que les petits producteurs agricoles puissent tirer parti des systèmes alimentaires qui évoluent rapidement.

    62.      Une part substantielle des activités relevant du Grand Programme 2.3 ont pour objet de concevoir des options et de formuler des stratégies nationales pour que les pays lancent ou développent leurs secteurs de l'aquaculture et des pêches de capture. Des normes techniques et des directives seront élaborées en vue de promouvoir une gestion responsable des pêches (maritimes et continentales) et de l'aquaculture. Un appui technique renforcera aussi l'efficience dans les domaines de la manutention, de la transformation et de la commercialisation du poisson. L'importance croissante qui sera accordée aux capacités nationales des Systèmes de suivi, de contrôle et de surveillance (SCS) et à la coopération internationale dans ce domaine est bien évidemment en rapport direct avec cet objectif stratégique.

    63.      Le Grand Programme 2.4 contribue à l'objectif stratégique C1, essentiellement à travers trois entités: 242A3 Études prospectives sur le secteur forestier, 242A4 Aspects économiques des forêts et 243A3 Renforcement des capacités institutionnelles nationales. Les études prospectives régionales et mondiales, ainsi que les études économiques et institutionnelles envisagées fourniront des informations très utiles pour la formulation des politiques forestières nationales et la mise en œuvre de réformes institutionnelles efficaces.

    64.      Les contributions du Grand Programme 2.5 sont essentiellement orientées vers l'élaboration de grandes options et l'amélioration de l'efficience et des capacités des institutions nationales s'occupant d'éducation, de recherche, de vulgarisation et de transfert de technologies. L'une des grandes priorités est de faciliter l'adoption de technologies appropriées dans tous les sous-secteurs de l'agriculture. L'entité 252S1 vise à promouvoir des méthodes, des outils et des stratégies en vue d'intégrer des considérations relatives à la parité hommes-femmes, à la population et au VIH/SIDA dans les projets et les programmes de développement agricole nationaux concourant directement à l'objectif C1.

    65.      Le Grand Programme 3.1 apporte une contribution majeure, qui n'est pas toujours immédiatement perçue, en garantissant la compatibilité des avis donnés aux pays avec les solutions normatives (meilleures pratiques) identifiées par les départements techniques, dans tous les aspects pertinents de la production, de la transformation et du commerce des produits agricoles, halieutiques et forestiers, ainsi qu'avec les mesures institutionnelles recommandées. C'est pourquoi les avis de politique visent à mettre en place dans les pays l'environnement porteur qui garantira l'efficacité et la durabilité de ces solutions techniques.

    C2 - Adoption de technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de denrées alimentaires et de biens et de services agricoles, halieutiques et forestiers

    66.      Le Grand Programme 2.1 fournit une contribution importante à cet objectif stratégique en expérimentant et en diffusant des technologies visant à intensifier les systèmes de production végétale et animale. Ceci est le but premier dans des domaines aussi divers que les systèmes intégrés de production, les bonnes pratiques agricoles et l'agriculture de conservation (210A3), la gestion intégrée des ravageurs (212A5 et 212B4), l'horticulture (212B2), les technologies et les applications des biotechnologies pour le développement de l'élevage (215A2 et 215A2), la santé publique vétérinaire et la sécurité sanitaire des aliments (213B4), le développement de la production rizicole (212P5), la productivité des terres et des sols et la gestion des terres agricoles (211A2 et 211A3), l'efficacité d'emploi et la conservation de l'eau en agriculture (211A1), et le renforcement de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments, par la transformation et la commercialisation (214A9). L'adoption de techniques améliorées est facilitée par une série d'approches concrètes, telles que: modèles et démonstrations pour améliorer les connaissances des agriculteurs sur la gestion intégrée des cultures dans le cadre d'Écoles pratiques d'agriculture; renforcement des capacités des institutions en matière de transfert de technologies et de bonnes pratiques; large diffusion de méthodologies et de directives sur la productivité de l'eau et la modernisation des systèmes d'irrigation en agriculture; règles et normes pour une technologie rentable de réduction des gaz à effet de serre; et directives et renforcement de capacités dans le domaine des pratiques sûres d'alimentation animale et de l'hygiène de la viande et du lait.

    67.      Le Grand Programme 2.3 a aussi une forte dimension technologique en ce qui concerne les pêches et l'aquaculture. Des avis techniques sont fournis aux pays sur de nombreux aspects du développement des pêches et de l'aquaculture, avec notamment la publication de directives pour la remise en état et l'amélioration des habitats des poissons; la promotion de technologies améliorées pour la conservation du poisson et la réduction des pertes après récolte, en particulier dans le secteur de la pêche artisanale; et la conception de politiques nationales et régionales en matière d'aquaculture, en vue de garantir une croissance durable de la production de poissons, de crustacés et de mollusques d'élevage.

    68.      Dans le secteur des forêts, l'entité 242P2 Utilisation appropriée des produits forestiers est essentiellement centrée sur l'élaboration, la promotion et la large diffusion de technologies de récolte du bois, et d'utilisation des bois et des produits non ligneux. Elle incite également à poursuivre le développement de la bioénergie, source d'énergie renouvelable.

    69.      Le Grand Programme 2.5 contribue à l'objectif stratégique C2 en mettant à la disposition des gouvernements, du secteur privé, des ONG et des groupements de producteurs des méthodologies, des directives et du matériel de formation concernant l'amélioration des prestations de service et l'accès aux possibilités de marché. L'amélioration de l'efficacité des politiques et des arrangements institutionnels concernant les prestations de services dépend aussi de l'utilisation appropriée des processus participatifs. À travers les entités 251P1 et 251A8, le Grand Programme fournit aussi à une large gamme d'utilisateurs des données complètes et détaillées sur l'environnement et les ressources naturelles, ainsi qu'un appui technique dans les domaines suivants: agrométéorologie, couvert végétal, énergie et analyse géospatiale pour répondre aux urgences agricoles.

    70.      Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA, Programme 2.5.6) continuera à concourir de façon importante à la réalisation des deux objectifs stratégiques C1 et C2. Il sert de catalyseur pour l'élaboration des programmes nationaux de sécurité alimentaire et des plans d'action connexes, qui durent normalement de trois à cinq ans. En principe, un plan précise les arrangements institutionnels qui permettent d'obtenir des informations en retour des activités pilotes auxquelles participent des agriculteurs, aux fins des processus nationaux de formulation des politiques. Ces plans définissent aussi les besoins en matière de renforcement des capacités, en particulier grâce à la formation d'agriculteurs et d'agents de vulgarisation polyvalents, pour faciliter l'élargissement progressif des activités de terrain à de nouvelles communautés. L'analyse des contraintes socioéconomiques, au moyen d'une approche participative systématique, est une composante importante du PSSA. Lors de l'élargissement de ses phases préliminaires, le PSSA s'attaquera en outre aux contraintes macroéconomiques, ce qui lui permettra de créer un environnement propice à une expansion de la production et du commerce des produits agricoles. Sur le plan technologique, trois composantes du PSSA seront orientées vers des innovations dans le domaine des technologies agricoles et un appui aux services fournis en amont et en aval de la production. Ces composantes sont 1) la gestion de l'eau, 2) l'intensification durable des systèmes de production végétale et 3) la diversification des systèmes de production, dans l'élevage d'animaux à cycle court, la pêche artisanale, l'aquaculture et l'arboriculture.

    DPAI Agriculture biologique (ORGA)

    Principaux produits

  • Directives pour l'établissement de cadres juridiques et politiques appropriés sur l'agriculture biologique, y compris normes (pour la production organique, la certification et la détermination de l'équivalence) et mesures destinées à stimuler à la fois l'offre et la demande;
  • formulation d'approches intégrées pouvant être appropriées pour l'agriculture biologique, concernant la gestion des sols et des éléments nutritifs, la protection des végétaux, l'élevage, l'aquaculture, les opérations après récolte et la conservation in situ de la biodiversité;
  • études techniques et analyses de la contribution de l'agriculture biologique à la sécurité alimentaire, aux moyens de subsistance ruraux et au commerce international, mettant au premier plan la diversification de la production et d'autres filières de certification et de commercialisation possibles;
  • diffusion d'informations sur l'agriculture biologique, sous forme de profils de pays, de statistiques (sur la production et le commerce) et appui aux réseaux d'information et aux partenariats entre entreprises publiques et privées.
  • DPAI Ravitaillement des villes (FCIT)

    Principaux produits

  • Publications sur des cadres de planification et de politique appropriés pour les systèmes urbains et périurbains de production et de commercialisation de denrées;
  • ateliers régionaux et nationaux visant à sensibiliser à l'agriculture urbaine et périurbaine et à la promouvoir ainsi qu'à améliorer les systèmes d'approvisionnement et de distribution des produits alimentaires;
  • diffusion de technologies et de pratiques optimales confirmées, au moyen d'informations, de matériel et de projets de formation sur l'agriculture urbaine et périurbaine (y compris élevage, foresterie urbaine et périurbaine, sécurité sanitaire des aliments, amélioration de la qualité et de la gestion de l'eau, transformation et commercialisation des denrées);
  • site Web interactif et stratégie de communication cohérente sur le Ravitaillement des villes;
  • participation active à des réseaux et à des forums internationaux sur l'agriculture urbaine et périurbaine et sur des questions connexes.
  • DPAI Systèmes intégrés de production (SARD/SPFS/PROD)

    Principaux produits

  • Documents techniques sur les enjeux et les stratégies de durabilité concernant plusieurs systèmes agricoles de niveau macroéconomique incorporant des dimensions environnementales, économiques et sociales;
  • notes d'information sur des technologies durables applicables à la production végétale et animale, à l'agroforesterie, à l'aquaculture, à la gestion des ressources en terres et en eaux, et aux agro-industries, au sein de systèmes intégrés;
  • documents de synthèse sur les bonnes pratiques agricoles à l'appui d'initiatives et de programmes connexes, dans des sous-régions spécifiques;
  • évaluation de la viabilité de l'agriculture de conservation dans des systèmes agricoles spécifiques et renforcement des capacités dans le domaine de l'agriculture de conservation;
  • orientations pour la formulation et la mise en œuvre de programmes de terrain couvrant des technologies de production appropriées, notamment par le biais du PSSA;
  • sites Web et bases de données sur les pratiques de production durables.
  • DPAI Application des biotechnologies à l'agriculture, aux pêches et aux forêts (BTEC)

    Principaux produits

  • Outils d'aide à la prise de décisions et matériels de formation sur la gestion rationnelle de la biotechnologie et sur des questions connexes dans le domaine de l'alimentation et l'agriculture, à combiner avec des ateliers nationaux et régionaux;
  • appui à des projets interdisciplinaires sur les biotechnologies;
  • rapports analytiques et documents d'information pour les réunions techniques intergouvernementales portant sur les tendances et les faits nouveaux concernant la recherche et les produits issus de la biotechnologie, notamment marchés et commerce des produits agricoles génétiquement modifiés (OGM), impact des OGM sur l'agriculture, effets des droits de propriété intellectuelle sur la recherche agronomique;
  • appui à l'élaboration d'un Code de conduite sur les biotechnologies en rapport avec les ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture, conformément aux orientations de la CRGAA;
  • site Web sur les biotechnologies, avec des liens vers d'autres sites pertinents intérieurs ou extérieurs à la FAO, et participation accrue des institutions nationales; ce site couvrira les biotechnologies et leurs produits ainsi que les problèmes de politique et de réglementation entourant la recherche sur les biotechnologies agricoles et leur déploiement; il comprendra également un glossaire multilingue, une base de données sur les biotechnologies utilisées ou sur le point de l'être dans les pays en développement, ainsi qu'un forum de discussion électronique sur les problèmes politiques et techniques intéressant plusieurs secteurs.
  • Stratégie D

    D1 - Gestion intégrée des terres, des eaux, des pêches, des forêts et des ressources génétiques

    71.      Dans le cadre du Grand Programme 2.1, les trois programmes sur les ressources naturelles (qui couvrent en réalité essentiellement les ressources en terre et en eau), les cultures et l'élevage se rattachent incontestablement à cet objectif stratégique. Si l'entité 211A3 est spécifiquement consacrée aux Politiques de gestion intégrée des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes, d'autres, comme les entités 211A5 Amélioration de la qualité des terres et des eaux, 213B6 Interactions élevage-environnement, et les entités liées à la protection des plantes et à la production végétale (2.1.2), aux ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture et aux bonnes pratiques agricoles (2.1.0 et 2.1.5) concourent aussi largement à cet objectif. Dans la recherche de pratiques de gestion intégrée, ces entités tentent de réduire les effets négatifs et de maximiser les effets positifs sur l'environnement. Deux initiatives fondamentales appuieront les efforts de conservation à l'échelle mondiale, dans leurs domaines respectifs, notamment: le Plan d'action mondial sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (PGRFA), et la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage. Les efforts de lutte contre la mouche tsé-tsé et la trypanosomiase, dans les zones d'intervention du Programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA) et du Plan d'action pour la Campagne panafricaine d'éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase (PATTEC), continueront à être énergiquement soutenus.

    72.      Dans le sous-secteur des pêches, des technologies et des mesures de gestion améliorées seront encouragées pour les systèmes intégrés d'aquaculture et de pêche en eaux intérieures. Les activités d'identification, de cartographie, d'évaluation et de surveillance des ressources halieutiques marines contribueront aussi à la réalisation de l'objectif.

    73.      En ce qui concerne les forêts, il existe essentiellement trois entités qui se rattachent à l'objectif stratégique D1: 241A1 Gestion durable des forêts naturelles et des terres boisées, 241A7 Forêts et eau et 242A4 Aspects économiques des forêts. Des pratiques sylvicoles améliorées renforceront le rôle des arbres et des forêts, comme élément essentiel du paysage. En considérant les forêts comme partie intégrante du bassin versant, le Grand Programme 2.4 cherchera à promouvoir une large adoption des meilleures pratiques et des technologies améliorées pour une gestion polyvalente des ressources en terres, y compris des ressources hydriques. En outre, ce programme analysera les aspects économiques des forêts, compte tenu des avantages que retire la société des biens et des services qu'elles procurent.

    74.      Dans le cadre du Grand Programme 2.5, les entités 251A6 et 251A8 fourniront un appui aux pays afin que les priorités nationales soient de garantir la conservation de la diversité biologique, de s'adapter aux changements climatiques et d'enrayer la désertification. L'entité 252A3 Parité hommes-femmes et gestion des ressources naturelles facilitera la formulation d'approches multidisciplinaires intégrées de la gestion des ressources naturelles, en tenant compte de la problématique hommes-femmes.

    D2 - Conservation, remise en état et mise en valeur des environnements les plus menacés

    75.      Le Grand Programme 2.1 diffusera: des technologies ou des méthodologies pour la mise en valeur et la conservation des terres humides, la lutte contre l'engorgement et la salinité des terres et la remise en état des terres saturées d'eau ou dégradées par la salinité; des stratégies et des technologies applicables aux systèmes d'herbages naturels requérant peu d'intrants; des directives pour la conservation, la remise en état et la mise en valeur des environnements dégradés par suite du développement et de l'intensification de l'élevage; des mesures stratégiques pour l'utilisation extensive des environnements fragiles et pour la gestion, la multiplication et la production d'espèces adaptées aux environnements difficiles. Des activités de formation, d'information et de diffusion ainsi que des études contribueront à l'atténuation des effets des catastrophes et à la lutte contre l'engorgement et la salinité des terres (211A5) dans les pays vulnérables.

    76.      Le Grand Programme 2.2 vise à approfondir l'examen et l'évaluation des options permettant d'accroître les versements directs et les incitations pour conserver et protéger les environnements les plus menacés par les activités agricoles. L'objectif est non seulement d'améliorer la qualité de l'environnement, mais aussi de contribuer à la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire dans les pays touchés, en corrigeant les défaillances des marchés et des institutions qui conduisent à la dégradation de l'environnement. L'entité Économie des ressources naturelles et viabilité écologique(224P3), qui couvre l'analyse des informations empiriques sur le coût économique de la dégradation de l'environnement, en particulier dans le contexte du développement agricole, contribue aussi à l'objectif stratégique D2. Les résultats permettent d'améliorer des méthodologies qui sous-tendent la formulation des politiques agricoles en tenant compte des coûts environnementaux.

    77.      Dans le cadre du Grand Programme 2.3, les dispositions pertinentes du Code de conduite pour une pêche responsable seront traitées par divers moyens: renforcement de la coopération pour le contrôle de l'accès aux fonds de pêche; mise en œuvre d'ententes et de directives internationales pour la reconstitution et la remise en état des stocks de poissons des eaux maritimes et intérieures; réduction des rejets en mer et de l'impact des pêches sur l'environnement; promotion du SCS pour réduire les activités halieutiques nuisibles dans les environnements vulnérables; et méthodologies d'évaluation des risques écologiques liés aux pêches de capture et à l'aquaculture.

    78.      La contribution du Grand Programme 2.4 s'exerce principalement par le biais de l'entité 241A4 Conservation des forêts et des écosystèmes fragiles. Les activités sont centrées sur les meilleures pratiques et sur des directives orientées vers la conservation, la remise en état et la mise en valeur des écosystèmes de montagne fragiles (voir plus loin, le DPAI correspondant) et vers la conservation de la biodiversité.

    DPAI Gestion intégrée de la diversité biologique pour l'alimentation et l'agriculture (BIOD)

    Principaux produits

  • Appui à des programmes ou à des forums pertinents, notamment la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA), d'autres Comités techniques de la FAO, la Convention sur la diversité biologique, l'Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI) et la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV), afin de rehausser le profil de l'agriculture et de garantir une interaction positive avec la biodiversité et l'écosystème;
  • méthodologies et directives pour l'élaboration participative de technologies et la gestion adaptative de la biodiversité agricole pour garantir la durabilité de la production alimentaire et des moyens de subsistance ruraux;
  • appui à des programmes nationaux d'apprentissage communautaire, portant notamment sur la conservation in situ de la diversité biologique, les échanges de ressources génétiques et l'accès à ces ressources et le renforcement des systèmes de connaissances indigènes;
  • études de cas sur la gestion de la biodiversité agricole (y compris plantes, forêts, animaux domestiques, pêches maritimes et continentales; pollinisateurs et biodiversité des sols) faisant appel à des approches par écosystème et mettant l'accent sur les pâturages, les bassins versants, les forêts naturelles et les terres boisées, les zones tampons dans les aires protégées et les systèmes d'agriculture biologique;
  • produits multimédia et matériel de formation sur la gestion durable de la biodiversité agricole, s'adressant aux opérateurs de terrain et aux décideurs.
  • DPAI Lutte contre la désertification (DSRT)

    Principaux produits

  • Au niveau international, liaison avec la Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, à l'appui des organes de la Convention, en particulier en Afrique, notamment participation à la Conférence des Parties et à d'autres réunions internationales, représentation de la FAO au Comité de facilitation et au Groupe consultatif technique du Mécanisme mondial; négociation ou mise en œuvre de l'accord de coopération avec plusieurs institutions chefs de file de la lutte contre la désertification; préparation de publications sur les meilleures pratiques et les politiques en matière de lutte contre la désertification; publications techniques spécifiques, CD-ROM et Site Web sur la désertification;
  • Aux niveaux régional et sous-régional:appui multidisciplinaire à plusieurs projets de terrain ou programmes d'investissement de grande envergure sur la lutte contre la désertification, tels que: Terrafrica (sous la direction de la Banque mondiale); LADA: évaluation de la dégradation des terres des zones arides (du FEM); mise en valeur du Fouta Djallon (également du FEM); programme de promotion de la production d'acacias (financé par l'Italie);
  • Au niveau national: appui technique et politique aux Plans d'action nationaux dans plusieurs pays, en coopération avec le Mécanisme mondial et le Secrétariat de la Convention sur la lutte contre la désertification.
  • DPAI Mise en valeur durable des montagnes (MTNS)

    Principaux produits

  • Sensibilisation des principales parties prenantes (gouvernements, OIG et organisations de la société civile) à l'importance des écosystèmes de montagne, en particulier à la nécessité d'utiliser des approches interdisciplinaires et participatives pour garantir leur gestion et leur mise en valeur durables;
  • promotion d'arrangements institutionnels au niveau des pays, permettant une approche multisectorielle du développement dans les régions de montagne;
  • renforcement de capacités pour des stratégies et programmes nationaux intégrés de mise en valeur durable des montagnes, ainsi que les lois connexes;
  • appui à des arrangements internationaux (par exemple, Convention sur la lutte contre la désertification, Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, Convention Alpine) afin que les problèmes des montagnes reçoivent l'attention voulue;
  • évaluation des besoins spécifiques des environnements et des populations de montagne, liés en particulier aux programmes de sécurité alimentaire;
  • soutien au Partenariat pour les montagnes grâce au large éventail de compétences techniques et d'expériences de la FAO dans les régions montagneuses, combiné à de nouveaux partenariats de collaboration sur les problèmes des montagnes;
  • appui aux pays et aux réseaux techniques concernés par les écosystèmes de montagne, notamment appui à la bonne mise en œuvre du Chapitre 13 d'Action 21 (Mise en valeur durable des montagnes) et du paragraphe 42 (Montagnes) du Plan d'application du Sommet mondial sur le développement durable.
  • Stratégie E

    E1 - Une base de données intégrée accessible à tous les clients de la FAO, contenant des statistiques, des informations et des connaissances à jour, pertinentes et fiables

    79.      Les principales contributions du Grand Programme 2.1. s'exercent par le biais des entités suivantes: Systèmes d'information, bases de données et statistiques sur les terres et les eaux (211P7); Partage d'informations et production de connaissances sur les systèmes de cultures et d'herbages (212B4); Informations sur la production et la santé animales et leurs relations avec l'utilisation des ressources naturelles dans le cadre du Système mondial d'information sur l'élevage (213P1); bases de données en rapport avec le Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et en drainage/IPTRID (211S2); et Systèmes de données et d'informations sur les services agricoles (214P2).

    80.      Le Grand Programme 2.2 continuera à avoir pour mission de produire de grandes quantités de statistiques et d'informations, directement utilisables par les autorités nationales et d'autres utilisateurs, et répondant aux besoins internes de la FAO pour ses programmes. Les travaux statistiques de base sont couverts par les entités Statistiques sur les ressources agricoles, les revenus et la sécurité sanitaire des aliments (222P1) et Production agricole, statistiques sur les échanges commerciaux et bilans alimentaires (222P2). Les principaux moyens de diffusion sont les annuaires statistiques et, par le biais de WAICENT, la base de données statistique fondamentale de l'Organisation (FAOSTAT). Des systèmes de collecte et de diffusion électroniques sont également gérés dans le cadre des entités 223P3 Évaluations concernant les marchés des produits alimentaires de base et conséquences pour la sécurité alimentaire mondiale et 223P5 Évaluations concernant les marchés des produits tropicaux, horticoles et des produits non transformés et analyse des effets sur la sécurité alimentaire mondiale. L'entité Gestion du module CountryStat de FAOSTAT et coordination des statistiques de la FAO(222Q1) s'appuiera sur la méthodologie, les fonctionnalités et le système de diffusion actualisés de la base de données FAOSTAT existante et étendra la couverture du module CountryStat. La création de capacités sera assurée grâce à l'entité Élaboration de statistiques et d'enquêtes agricoles (222P3), pour améliorer la disponibilité, la fiabilité, l'actualité et l'utilité des statistiques à l'échelon national. Le Programme multi-institution de renforcement des capacités dans les statistiques alimentaires et agricoles en Afrique (222A6) est une initiative spéciale, soutenue par des ressources extrabudgétaires.

    81.      Le Grand Programme 2.2 englobe également des activités essentielles destinées à appuyer le Centre mondial d'information agricole (WAICENT), notamment les Profils FAO de pays et système d'information cartographique (222A3), et le Système mondial sur les ressources d'information agricole (222A5), qui permet d'accéder à des informations sur la recherche et le développement, notamment par la mise en réseau des systèmes d'information nationaux sur l'agriculture et la recherche. Les Systèmes WAICENT de gestion et de diffusion des informations de l'Organisation (222P6) visent à fournir les infrastructures et les outils nécessaires pour mettre à disposition les informations multilingues de la FAO sur l'alimentation, l'agriculture et le développement rural, alors que l'entité Élargir l'audience de WAICENT (222P8) a pour but de renforcer les capacités des utilisateurs, dans les pays, pour qu'ils puissent produire, échanger des informations et y accéder. L'entité Normes et procédures pour un meilleur accès à l'information agricole (222P7) facilitera l'adoption de normes et de méthodologies internationales pour la collecte, le stockage et la diffusion d'informations électroniques concernant l'alimentation et l'agriculture, en vue d'améliorer la gestion des systèmes nationaux d'information, ainsi que leur cohérence et leur qualité. Le tableau est complété par l'entité 222P9, fondamentale en tant que dépositaire d'informations institutionnelles, et l'entité 222S2, qui est un autre organe majeur de WAICENT pour le renforcement des capacités.

    82.      L'entité Information sur l'insécurité et la vulnérabilité alimentaires pour un meilleur ciblage des politiques (SICIAV) (220A1) représente une autre contribution importante à l'objectif E1 en donnant aux pays membres et à la communauté internationale les moyens de produire en temps opportun des informations précises sur l'incidence, la nature et les causes de l'insécurité alimentaire et de la vulnérabilité, à l'échelon national et infranational. En outre, l'entité relative à l'Évaluation de la sécurité sanitaire des aliments (221P6) gérera des bases de données sur les spécifications relatives à l'identité et à la pureté des additifs alimentaires et aux limites maximales de résidus de médicaments vétérinaires, ainsi qu'à l'évaluation des risques liés à l'alimentation. L'entité Évaluation des besoins nutritionnels et alimentaires pour la sécurité et la qualité des aliments (221P1) réunira et mettra à disposition des informations sur les estimations reconnues à l'échelle internationale concernant les apports minimaux, optimaux et maximaux de différents nutriments nécessaires à des régimes alimentaires sains.

    83.      Au titre du Grand Programme 2.3, la stratégie visant à améliorer l'information sur la situation et les tendances des pêches de capture recevra un appui. Des efforts seront faits pour améliorer la qualité des statistiques nationales des pêches (y compris des pêches artisanales), et des statistiques contenues dans la base de données intégrée mise à la disposition des utilisateurs. L'élaboration de règles, normes, classifications, directives, arrangements et procédures en matière d'information sur les pêches sera facilitée, et une formation sera assurée pour garantir leur mise en œuvre, ce qui aura pour effet de promouvoir l'intégration des informations et des statistiques sur les pêches. On s'attachera à développer les informations de base sur l'identification, la cartographie et la description des modes de distribution et d'autres caractéristiques biologiques des ressources halieutiques mondiales, y compris les interactions des espèces et la biodiversité. Des informations sur la situation des ressources halieutiques marines mondiales seront tenues à jour et diffusées.

    84.      En ce qui concerne les forêts, le Grand Programme 2.4 fournira à intervalles réguliers les résultats des évaluations des ressources forestières, notamment de l'ERF 2005. L'Annuaire des produits forestiers et les enquêtes sur les papiers recyclés et sur la capacité de production de pâte et de papier constituent une base de données intégrée contenant des statistiques à jour, pertinentes et fiables. Parmi les autres activités pertinentes on peut citer la publication du rapport biennal Situation des forêts du monde (SOFO), le développement et le renforcement du système d'informations sur les ressources forestières (FORIS) et la publication de la revue trimestrielle Unasylva.

    85.      Dans le cadre du Grand Programme 2.5, les deux entités 251A8 et 251P1 contribuent en particulier à l'établissement d'une base de données intégrée sur l'environnement et de systèmes de soutien pour l'environnement et les ressources naturelles.

    86.      Au titre du Grand Programme 3.1, le système de centrage sur les pays visera à saisir des informations (tant internes qu'externes à la FAO) en vue de fournir les données d'appui nécessaires pour les avis de politique et l'élaboration du programme de terrain, en liaison avec le Système d'information sur le programme de terrain. Ces informations sont essentielles pour les notes d'orientation, les documents de stratégie nationale et les activités d'examen sectoriel.

    E2 - Évaluations régulières, analyses et études prospectives dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture

    87.      Au titre du Grand Programme 2.1, une nouvelle entité 213B2 Analyses et élaboration de politiques concernant le secteur de l'élevage effectuera une analyse complète et détaillée des principales questions de politique intéressant ce secteur aux niveaux mondial et régional. Cette entité examinera l'impact du secteur et les changements ayant une incidence sur la réduction de la pauvreté, l'environnement et la santé publique. Les entités 211P8 Gestion des connaissances et partenariats et 210S2 Services techniques pour le développement des partenariats et la promotion de l'information concourent aussi à l'objectif stratégique E2.

    88.      Le Grand Programme 2.2 englobe plusieurs activités essentielles relevant de l'objectif stratégique E2. Les évaluations et les prévisions à court terme concernant les marchés des produits alimentaires de base (223P3) et des produits tropicaux, horticoles et non transformés (223P5) sont destinées à tenir les principaux intervenants informés de l'évolution des conditions du marché des produits et des possibilités naissantes. La situation des marchés mondiaux des produits est une importante publication périodique. Les conférences sur les perspectives des produits (224P4) et le Comité des produits et ses groupes intergouvernementaux subsidiaires sur les différents produits (223S1) continueront d'examiner les nouveaux problèmes liés aux marchés des produits, notamment l'impact des nouvelles technologies et des biotechnologies sur le commerce, l'étiquetage écologique et le commerce équitable, le développement de l'agriculture biologique et la compétitivité des produits agricoles. L'entité Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (223P2) contribuera à mieux faire saisir les principales tendances, contraintes et possibilités existant à l'échelle mondiale dans le domaine du développement agricole. L'entité Études prospectives mondiales concernant l'alimentation et l'agriculture (223A2) informera les principaux décideurs des évolutions, contraintes et possibilités à long terme existant à l'échelle mondiale dans les domaines de l'alimentation, de la nutrition et de l'agriculture.

    89.      Les contributions du Grand Programme 2.3 sont en rapport avec la surveillance des ressources marines mondiales et les rapports correspondants, les changements pertinents des écosystèmes, y compris la normalisation et l'établissement de rapports mondiaux sur la situation et l'évolution des secteurs des pêches et de l'aquaculture. Elles concernent aussi la réalisation d'évaluations périodiques et d'études prospectives sur le commerce international du poisson et les aspects connexes, ainsi que sur l'évolution de la structure et de la taille des flottilles.

    90.      Deux entités du Grand Programme 2.4 contribuent à l'objectif E2: 241P1 Évaluation et surveillance des forêts et des terres boisées et 242A3 Études prospectives sur le secteur forestier. Ces entités fourniront des évaluations périodiques de la situation des ressources forestières et réaliseront des études prospectives à l'échelon mondial, régional et national dans le secteur forestier, pour éclairer la prise de décision.

    E3 - La sécurité alimentaire au centre des préoccupations internationales

    91.      Le Grand Programme 2.2 assure la principale contribution en servant de secrétariat et en apportant son soutien au Comité de la sécurité alimentaire mondiale (220S1), principale tribune où les États Membres et les partenaires du développement peuvent débattre de la mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Le Grand Programme 2.2 assure également le secrétariat du Groupe de travail interinstitutions sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité, en facilitant l'établissement de documents et la diffusion des enseignements tirés à l'échelle internationale ainsi qu'aux niveaux national et régional. L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde est la publication phare de la lutte contre la faim qui contribue à cet objectif. L'entité Analyse des politiques concernant l'agriculture et l'économie rurale (224P1) vise à sensibiliser les responsables des politiques et les organisations internationales pour ajuster et évaluer les politiques intéressant l'agriculture et le développement rural. Des études sur le coût économique de la faim, relevant de l'entité 224P2 Analyse des liens entre l'agriculture, le développement rural et la pauvreté aideront à améliorer l'image du combat contre la faim. Par l'intermédiaire de l'entité 220P1 Suivi des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et des objectifs de développement du Millénaire et action, la FAO doit appuyer les travaux de l'Équipe spéciale du Projet du Millénaire chargée de la lutte contre la faim, participer au suivi des objectifs de développement pour le millénaire au sein du système des Nations Unies et soumettre des rapports intérimaires annuels sur l'application du Plan d'action du SMA.

    DPAI Définitions, normes, méthodologies et qualité de l'information

    Principaux produits

  • Normalisation continue des termes, des définitions et des systèmes de classement pour les différents sujets ou disciplines couverts par la FAO, notamment les activités interdisciplinaires, grâce à l'application des normes internationales de classification utilisées pour les différents types de données, et à l'établissement de liens appropriés;
  • site Web couvrant les méthodologies, les systèmes de données normalisés, les meilleures pratiques;
  • procédures à jour pour documenter et garantir la qualité et la cohérence des données statistiques (notamment sur la production agricole, le commerce, les bilans alimentaires, les intrants agricoles, les produits forestiers et halieutiques, les données sur l'agriculture et les indicateurs sur les terres et les eaux);
  • normes et règles relatives aux informations spécifiques à chaque pays en vue de faciliter la diffusion et l'intégration des données sur une base nationale;
  • modèles de données standard pour décrire les sources d'information (experts, institutions, espèces et cartes) en vue de faciliter l'échange de données à l'intérieur et à l'extérieur de l'Organisation.
  • méthodes améliorées de collecte de statistiques nationales, et directives/meilleures pratiques pour publier un large éventail d'informations numériques de qualité destinées aux États Membres;
  • évaluation de l'utilisation du site Web de la FAO, débouchant sur des recommandations visant à améliorer la qualité du site.
  • DPAI Gestion des informations géographiques et outils d'aide à la prise de décisions (SPAT)

    Principaux produits

  • Établissement de cartes normalisées à diverses échelles, par exemple cartes de base, cartes des délimitations internationales et administratives, côtes, cours d'eau et bassins hydrographiques avec leur dénomination internationale;
  • directives pour la normalisation de l'utilisation des codes de pays et des codes infranationaux;
  • manuel sur les bases de données et les produits du Système d'information géographique (SIG);
  • production d'informations agricoles géographiques par pays et de bases de données sous-nationales géoréférencées sur l'utilisation des terres par l'intermédiaire du site Web de la FAO;
  • renforcement de la réserve de données géographiques de l'Organisation (GEONETWORK), avec une large gamme de services et de liaisons avec des partenaires extérieurs;
  • méthodologies actualisées pour les enquêtes sur les affectations des terres, définitions relatives à l'utilisation des terres et outils d'aide à la prise de décisions, en particulier dans le domaine de la planification de l'utilisation des terres.
  • DPAI Études prospectives mondiales (GLOP)

    Principaux produits

  • Rapport technique complet Agriculture: horizon 20XX pour 2009;
  • études prospectives régionales pour le secteur de l'élevage;
  • études prospectives régionales pour le secteur des forêts;
  • études prospectives concernant la consommation, les disponibilités et les échanges de poisson;
  • études prospectives actualisées concernant l'incidence de la sous-alimentation (en préparation pour l'Examen à mi-parcours (2006) des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation);
  • élaboration d'un nouveau cadre analytique pour l'établissement de projections concernant l'alimentation et l'agriculture et la réalisation d'analyses de scénarios;
  • indicateurs et estimations améliorés de l'impact environnemental de la production vivrière et agricole, à utiliser dans les études prospectives.
  • DPAI intéressant diverses Stratégies de l'Organisation

    DPAI Éthique de l'alimentation et de l'agriculture (ETHI)

    Principaux produits

  • Deux publications biennales de la collection sur l'éthique de la FAO (et d'autres publications, sous réserve des fonds disponibles au cours d'un exercice);
  • réunions biennales du Groupe d'experts éminents en matière d'éthique de l'alimentation et de l'agriculture;
  • site Web de la FAO sur le DPAI de l'éthique de l'alimentation et de l'agriculture et outils de gestion de l'information correspondants;
  • coopération avec d'autres organismes intergouvernementaux et institutions des Nations Unies, en particulier l'UNESCO et l'OMS, sur des questions d'intérêt commun liées à l'éthique;
  • documents intéressant l'éthique de l'alimentation et de l'agriculture, préparés par des unités de la FAO dans l'exercice de leurs fonctions régulières, qui seront rassemblés dans la collection « Documents de la FAO sur l'éthique ».
  • DPAI Incidences du VIH/SIDA sur l'alimentation et l'agriculture (AIDS)

    Principaux produits

  • Plan consolidé à l'échelle de l'Organisation sur le VIH/SIDA;
  • notes d'orientation, méthodologies et directives couvrant des domaines spécifiques;
  • sensibilisation aux interactions entre le VIH/SIDA, la sécurité alimentaire et le développement rural, et aux moyens dont dispose le secteur agricole pour atténuer les effets négatifs.
  • DPAI Parité hommes-femmes et développement (GAD)

    Principaux produits

  • Capacité accrue d'intégrer des questions de parité dans le programme de travail ordinaire et les projets de la FAO, de suivre leur évolution et de les évaluer, notamment par: l'élaboration et la diffusion d'indicateurs adéquats, d'outils, de méthodologies, de directives, de données et d'analyses ventilées par sexe et de systèmes d'information ouverts à la problématique hommes-femmes;
  • diffusion améliorée des données et des informations, notamment à travers un site Web interactif et à jour;
  • produits relatifs à la problématique hommes-femmes, reposant sur une collaboration entre les unités de la FAO et couvrant des aspects tels que: les femmes et les organisations féminines dans la gestion durable des ressources naturelles, végétales et animales; le renforcement des moyens de subsistance et des revenus des petits exploitants agricoles; la promotion de technologies permettant d'économiser la main-d'œuvre; le transfert de connaissances et de technologies,; l'intégration d'une dimension de parité entre les sexes dans les cadres réglementaires et les avis de politique, notamment dans les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté; gestion des compétences et mise au point de produits financiers ruraux adaptés aux femmes rurales, réduction de la vulnérabilité au VIH/SIDA, en liaison avec le DPAI sur le SIDA.
  • Note: une liste plus détaillée des produits figure dans le plan d'action sur la parité hommes-femmes et le développement, soumis à la Conférence de la FAO.

    Ventilation des ressources

    92.      Le diagramme 1 ci-dessous représente la ventilation des ressources par stratégie de l'Organisation (de A à E) pour les activités techniques à réaliser au cours de la période du Plan.

    93.      Le tableau ci-dessous présente, sous forme de pourcentages, la ventilation des ressources allouées aux activités techniques, par objectif stratégique.

    Tableau 1: Répartition des ressources des programmes techniques par objectif stratégique (pourcentage)

    Objectif stratégique

    Titre

    Plan 2004-09 (en milliers de dollars EU)

    Plan 2006-11 (en milliers de dollars EU)

    A1

    Moyens d'existence durables dans les zones rurales et accès plus équitable aux ressources

    10,3%

    13,3%

    A2

    Accès des groupes vulnérables et défavorisés à une alimentation suffisante, saine et nutritive

    2,5%

    2,8%

    A3

    Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crise alimentaire ou agricole

    7,0%

    5,2%

    B1

    Instruments internationaux concernant l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts, ainsi que la production, l'utilisation sans danger et les échanges commerciaux équitables de produits agricoles halieutiques et forestiers

    9,1%

    8,7%

    B2

    Politiques nationales, instruments juridiques et mécanismes d'appui conformes aux exigences nationales et compatibles avec les politiques internationales et cadres réglementaires

    9,1%

    8,9%

    C1

    Politiques et mesures institutionnelles propres à améliorer l'efficacité et l'adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et à répondre aux besoins changeants des producteurs et des consommateurs

    9,3%

    9,3%

    C2

    Adoption de technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de denrées alimentaires et de biens et de services agricoles, halieutiques et forestiers

    11,4%

    12,7%

    D1

    Gestion intégrée des terres, des eaux, des pêches, des forêts et des ressources génétiques

    6,5%

    4,9%

    D2

    Conservation, remise en état et mise en valeur des environnements les plus menacés

    3,8%

    3,4%

    E1

    Une base de données intégrée accessible à tous les clients de la FAO, contenant des statistiques, des informations et des connaissances à jour, pertinentes et fiables

    23,3%

    23,5%

    E2

    Évaluations régulières, analyses et études prospectives dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture

    5,9%

    6,0%

    E3

    La sécurité alimentaire au centre des préoccupations internationales

    1,8%

    1,3%

     

    Total

    100,0%

    100,0%

    94.      Le tableau ci-dessous indique, sous forme de matrice, la répartition des mêmes ressources en fonction des deux dimensions que sont les grands programmes et les objectifs stratégiques (de A1 à E3). Il constitue une synthèse des divers tableaux détaillés par programme figurant dans la Partie II du présent document.

    Grand Programme

    A1

    A2

    A3

    B1

    B2

    C1

    C2

    D1

    D2

    E1

    E2

    E3

    2.1

    2.2

    2.3

     

    2.4

     

    2.5

     

    3.1

       

    Légende: 

    moins de 5 millions de dollars EU

     

    de 5 à 20 millions de dollars EU

     

    plus de 20 millions de dollars EU

    STRATÉGIES POUR ABORDER LES QUESTIONS INTERSECTORIELLES DANS TOUTE L'ORGANISATION

    95.      Les actions envisagées pour appliquer les six Stratégies pour aborder les questions intersectorielles dans toute l'Organisation ont été pleinement illustrées dans les Plans à Moyen terme antérieurs, en particulier dans le Plan à Moyen terme 2004-09 qui les décrit avec force détails. Conformément au concept de programmation continue qui caractérise un Plan à moyen terme, il convient de mettre en évidence les changements ou des domaines prioritaires spécifiques plutôt que de répéter les stratégies dans leur intégralité. Les textes révisés présentés ci-après tiennent compte des faits nouveaux survenus tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Organisation durant la période précédente, ainsi que des limitations découlant de l'ensemble des contraintes en matière de ressources. On notera que l'effort de planification concernant les Stratégies intersectorielles a bénéficié de l'application des principes de l'approche fondée sur les résultats aux « activités non techniques et aux programmes de coopération technique ». Il a notamment été possible de mieux intégrer les Stratégies intersectorielles dans le programme de travail de l'Organisation grâce à l'identification des contributions prévues et des réalisations escomptées.

    96.      Il est important de préciser que, contrairement à ce que l'on peut penser, les Stratégies intersectorielles ne concernent pas exclusivement les domaines non techniques et la coopération technique. Il est clair que ces stratégies dépendent aussi d'importantes contributions de programmes techniques, ou de leur intervention, en particulier pour ce qui concerne l'interdisciplinarité, les partenariats, la mobilisation des ressources et la diffusion des messages de la FAO. Ces contributions ont été dans la mesure du possible mises en relief sous les textes explicatifs pertinents. Chaque Stratégie intersectorielle relève d'une unité principale, indiquée ci-dessous, qui cherche à garantir des apports appropriés et une action cohérente à travers tout l'éventail des activités de la FAO. En ce qui concerne les Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI), plusieurs Stratégies intersectorielles sont soutenues par un ou plusieurs comités de l'Organisation ou groupes intergouvernementaux.

    Garantir l'excellence (unité principale AF)

    97.      Cette stratégie continuera à se concentrer sur deux aspects mis en relief dans le PMT 2004-09, à savoir:

    98.      L'approche globale demeure inchangée, de sorte que le texte qui suit se concentre sur les domaines prioritaires, compte tenu des restrictions actuelles des ressources.

    Personnel et autres ressources humaines

    Nécessité de retenir et de perfectionner du personnel de haute qualité
    99.      Le nouveau système Oracle de gestion des ressources humaines (HRMS), actuellement mis au point par le département AF, intégrera les systèmes existants utilisés pour divers aspects de la gestion des ressources humaines en 2006. Grâce à l'élargissement des fonctionnalités du système HRMS, l'évaluation et l'amélioration continues des qualifications et des compétences du personnel de la FAO seront décisives pour garantir l'excellence, et nécessiteront de nouvelles initiatives de recyclage du personnel et un appui consultatif. Plus précisément:

    100.      Rappelons que les directives pour la formulation du PTB spécifient que 1,35 pour cent des coûts du personnel doivent être mis de côté aux fins du recyclage. Les efforts seront poursuivis pour garantir l'utilisation effective de ces crédits, étant entendu que ce pourcentage reste limité par rapport aux besoins. En outre, une augmentation des ressources est proposée dans le cadre du scénario de croissance, pour soutenir cet effort.

    Nécessité d'attirer et de recruter du personnel de haute qualité
    101.      Les avis donnés par le Département AF aux unités de la FAO continueront de tenir compte des impératifs d'attirer et de retenir des candidats du « calibre » requis et de maintenir une répartition géographique appropriée ainsi que la parité entre les hommes et les femmes, de manière à concevoir des emplois conformes aux normes adoptées par le régime commun des Nations Unies et à fournir les séries de compétences dont a réellement besoin l'Organisation. Il faudra plus spécifiquement:

    Apprentissage et innovation au sein de l'Organisation

    102.      La FAO considère l'innovation comme un corollaire de l'apprentissage. Il sera donc important de poursuivre l'apprentissage des enseignements tirés dans le cadre de processus d'évaluation et d'examen formalisés. Le principal domaine prioritaire concernera la pleine mise en œuvre et l'institutionnalisation de l'autoévaluation et du processus d'apprentissage qu'il engendre automatiquement. L'apprentissage au sein de l'Organisation sera facilité par la publication de synthèses des résultats et des enseignements tirés. Le stade pilote est en cours en 2004, avec un appui extrabudgétaire. Avec les récentes restrictions budgétaires, il sera extrêmement difficile de trouver des solutions de financement durable à l'avenir.

    Promouvoir l'approche interdisciplinaire (unité principale PBE)

    103.      Cette stratégie a cinq enjeux:

    Application des actions interdisciplinaires

    104.      L'accent est mis sur les Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI) identifiés qui sont l'une des expressions les plus évidentes de l' « interdisciplinarité » dans le Programme de travail de la FAO. De nombreux DPAI visent en substance à mettre en œuvre plusieurs « disciplines » techniques appartenant au secteur de l'alimentation et de l'agriculture au sens large, pour résoudre des problèmes identifiés, tels que le ravitaillement des populations urbaines en expansion ou la promotion de l'agriculture biologique. D'autres DPAI tendent à promouvoir la coopération entre les unités dans l'utilisation d'instruments ou d'approches analytiques communs, ou à garantir une action cohérente au sein de l'Organisation, en particulier dans le cas d'une interface externe avec une convention ou un instrument international similaire. Cette collaboration peut aller d'un échange d'informations et d'une mise au courant mutuelle, jusqu'à des engagements communs portant sur la réalisation de produits interdisciplinaires.

    105.      Depuis la publication du dernier PMT, les groupes responsables des 16 DPAI existants ont effectué des évaluations globales des progrès réalisés durant l'exercice 2002-03, dans leurs domaines respectifs. C'est là un fait nouveau important qui mérite d'être signalé. Ces évaluations ont mis en évidence un certain nombre d'orientations stratégiques futures qui influenceront les activités communes pendant la période couverte par ce Plan. Un DPAI, « Renforcement de la capacité de gestion intégrée des écosystèmes (ECOM) », a été modifié à l'issue de ces évaluations (voir la justification du changement dans la section précédente). Un nouveau DPAI sur le VIH/SIDA sera également officiellement établi. La fréquence de ces évaluations périodiques de l'état d'avancement des activités redeviendra annuelle, comme prévu à l'origine.

    106.      Rappelons également que la réalisation des DPAI est appuyée par un crédit catalytique du budget central, fourni par l'entité 210S5, dont l'utilité a été confirmée à l'unanimité par tous les groupes responsables des DPAI. Ceci ne devrait pas être considéré comme une échappatoire permettant aux divisions d'éviter de faire des contributions financières et de puiser dans les ressources allouées à leurs unités pour rémunérer le temps consacré par leur personnel à des DPAI approuvés, mais cette entité devrait être maintenue, au moins dans le futur immédiat.

    107.      Les produits escomptés pour la période 2006-11 dans le cadre de la liste élargie des DPAI, désormais au nombre de 18, sont couverts dans la section précédente, mais certaines mesures concrètes d'organisation seront mises en œuvre activement pour faciliter les activités conjointes, notamment:

    L'interdisciplinarité au niveau national

    108.      Une attention particulière sera accordée à l'amélioration du processus de planification au niveau national, de façon à mieux clarifier la stratégie à moyen terme de la FAO à l'appui des objectifs de développement nationaux. Cela supposera d'identifier les « Priorités des pays pour l'assistance de la FAO » ainsi que les réponses possibles, en termes de mobilisation des ressources, soit par le biais du Programme ordinaire (y compris le PCT), soit en faisant appel à des ressources extrabudgétaires. Ces interventions seront incluses dans un programme-cadre préparé par le représentant de la FAO, avec l'appui d'autres unités de la FAO et en consultation avec le gouvernement et d'autres parties prenantes.

    Élargir les partenariats et les alliances (unité principale TC)

    109.      Comme l'indiquent leurs titres, plusieurs entités, notamment 352P1 Cadre de l'Organisation pour des partenariats efficaces 352S1 Renforcer la collaboration de la FAO avec des partenaires extérieurs, 352S3 L'Alliance internationale contre la faim, et 353P1 Coordination de Programmes de partenariat visent exclusivement à soutenir cette stratégie. Toutefois, les partenariats reflètent pratiquement toutes les facettes du travail de la FAO, et la mise en œuvre de cette stratégie est une entreprise réellement collective de toutes les unités, articulée autour de quatre grands domaines.

    Poursuite du partenariat avec les institutions du système des Nations Unies et d'autres organisations intergouvernementales

    Mesures au niveau mondial
    110.      La FAO maintiendra sa participation aux mécanismes pertinents du Conseil des chefs de secrétariat (CCS) des Organisations des Nations Unies pour la coordination (entités 111P3 Liaison avec les organisations intergouvernementales et 131P2 Avis sur les politiques stratégiques du système des Nations Unies) ainsi que son adhésion au Groupe des Nations Unies pour le développement (UNDG). L'Organisation cherchera plus concrètement à: i) garantir que les problèmes intéressant l'alimentation et l'agriculture soient dûment pris en compte dans les initiatives conjointes des organisations du système des Nations Unies et dans les mesures correspondantes (englobant également l'entité 220P1, Suivi et action pour la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation et des objectifs de développement pour le Millénaire); ii) fournir des contributions pour les documents directifs à l'échelle du système; iii) faciliter l'adoption d'approches communes pour les mécanismes de programmation au niveau des pays; iv) soutenir des activités conjointes permettant de sensibiliser à l'importance de la réduction de l'incidence de la faim et de la lutte contre la pauvreté en milieu rural (entité 224P2, Analyse des liens entre agriculture, lutte contre la pauvreté, développement rural et sécurité alimentaire); et v) accorder une attention particulière à la coopération avec le FIDA et le PAM en coordonnant la programmation et les projets de pays.

    Mesures au niveau national
    111.      À travers ses bureaux de pays, la FAO devra demeurer un membre actif de l'équipe du système des Nations Unies, notamment en contribuant aux bilans communs de pays (CCA) et au Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement (UNDAF) (avec l'appui des entités 311P1, Coordination de l'assistance en matière de politiques, 311P4, Coordination du centrage sur les pays, et 312P1, Meilleur centrage sur les pays). Elle devrait ainsi pouvoir aligner ses propres programmes et projets avec des analyses communes des enjeux de développement (CCA), et avec des instruments de planification communs pour des activités opérationnelles (UNDAF). La collaboration étroite à l'échelon national est aussi fortement reflétée dans la préparation et la capacité de prévention des pays en cas de crises, les réponses de la FAO aux crises humanitaires, et au niveau de la transition entre les secours, le relèvement et le développement durable (en liaison avec le DPAI Prévention, atténuation des catastrophes et plans d'intervention; secours et redressement après une situation de crise). Enfin, les représentants de la FAO continueront à garantir une action coordonnée et ciblée de la part des partenaires de développement, par le biais du Réseau du système des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire et de ses groupes thématiques, qui est le mécanisme de suivi du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation (entité 253P1).

    Renforcement de la collaboration avec les ONG et les OSC

    112.      La coopération avec ce groupe important se fonde sur les Politiques et stratégies FAO de coopération avec les organisations non gouvernementales et les autres organisations de la société civile, aux niveaux national, sous-régional, régional et mondial. Il convient d'étudier cette coopération dans le cadre de trois volets importants.

    Échange d'informations et activités conjointes touchant l'information
    113.      Les principaux éléments de ce volet seront: le renforcement du site Web sur les ONG et les OSC; une base de données de l'Organisation sur les ONG et les OSC; des réseaux d'information au niveau national; les Bulletins des bureaux régionaux et/ou des sites Web orientés vers les ONG et les OSC; et des campagnes d'information communes (voir stratégie concernant la Diffusion des messages de la FAO).

    Participation des ONG et des OSC au dialogue sur les politiques
    114.      Ce dialogue continuera à être facilité essentiellement par:

    Coopération des ONG et des OSC aux activités normatives et opérationnelles de la FAO
    115.      Cette coopération peut prendre plusieurs formes:

    116.      Rappelons que plusieurs éléments facilitent cette coopération: un Groupe de travail interne œuvrant avec les ONG et les OSC, composé de représentants de l'ensemble des unités techniques et des bureaux de terrain de la FAO, et pris en charge par l'Unité des ressources et des partenariats stratégiques (TCDS); l'inclusion des considérations liées aux ONG et aux OSC dans les réunions d'information et les programmes de formation de la FAO, et la mise à jour des lignes directrices concernant le travail en coopération avec les ONG et les OSC au niveau national.

    Renforcement de la collaboration avec le secteur privé

    117.      La collaboration avec le secteur privé repose sur des lignes directrices publiées en 2000 qui conservent leur validité. Un comité de parrainage déterminera l'admissibilité des sociétés intéressées par une collaboration avec la FAO. Concrètement, la coopération continuera d'être facilitée par un site Web et une base de données, par la diffusion de matériel d'information et de promotion ciblé vers les partenaires potentiels, ainsi que par une politique commune et des consultations et des séminaires techniques conjoints.

    Coopération avec les autorités locales

    118.      La collaboration avec les autorités infranationales et locales, tant dans les pays en développement que dans les pays développés, représente une perspective prometteuse de coopération technique, étant donné que les entités locales jouent un rôle particulièrement efficace en matière d'atténuation de la pauvreté et de développement local. En tirant parti des récentes expériences positives, la FAO recherchera activement des opportunités de coopération et de mobilisation de ressources auprès des entités décentralisées pour réaliser des projets dans des pays en développement (voir la stratégie Assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et ses Membres) tout en encourageant un renforcement des échanges entre les régions, en particulier pour le PSSA.

    Continuer à améliorer le processus de gestion (unité principale AF)

    119.      Les enjeux de cette stratégie sont les suivants:

    Actions en rapport avec les systèmes d'information

    Nouvelle génération de systèmes intégrés
    120.      La stratégie continue de privilégier la nouvelle génération de systèmes administratifs de la FAO qui est progressivement mise en place et qui comprend cinq composantes principales:

    121.      Dans cette série d'éléments, à l'heure où nous écrivons, le système PIRES, les modules financiers, le module des achats et des immobilisations et la Grande base de données ont déjà été mis en œuvre et l'introduction de la composante des ressources humaines est prévue pour le début de la période de planification. Ces systèmes devront être périodiquement perfectionnés en fonction des besoins de l'Organisation et de l'évolution du secteur. Actuellement, les travaux de modernisation sont en grande partie financés par le paiement d'arriérés de contribution, mais on espère pouvoir recourir au Dispositif pour les dépenses d'équipement, une fois qu'il sera solidement établi, pour des améliorations et des renforcements.

    122.      Tous les systèmes d'information de l'Organisation sont étayés par une infrastructure de technologie des communications intégrée telle que le nouveau Grand Réseau (WAN) qui a été étendu en 2002-03 à la plupart des bureaux de la FAO. Les travaux seront poursuivis pour achever cette installation progressive et renforcer la capacité du Réseau. Les bureaux connectés au Grand Réseau peuvent accéder à Intranet, l'une des principales sources d'information interne de la FAO. Une fois accomplie, à moyen terme, la mise en fonction de ces installations grandement améliorées en matière de SI/TIC, le milieu de travail et la gestion des ressources humaines devraient se trouver considérablement transformés.

    Outils complémentaires
    123.      Parmi les principaux outils de recherche d'informations, la capacité de la Grande base de données sera augmentée afin qu'elle puisse couvrir un éventail plus large de rapports. Les utilisateurs auront aussi la faculté de produire des rapports personnalisés. Le Réseau d'information des bureaux de pays (COIN), qui contient des informations sur chaque bureau devrait aussi être renforcé durant la période couverte par le Plan. D'autres outils efficaces seront mis à disposition par le biais du Système d'informatique de gestion du Programme de terrain (FPMIS) et du PIRES.

    Pour une culture axée sur les résultats

    124.      Le précédent Plan décrivait un certain nombre de mesures destinées à promouvoir une culture plus axée sur les résultats à la FAO; ces mesures concernaient l'habilitation effective des administrateurs des budgets à exercer leurs responsabilités essentielles, et l'application et l'affinement du nouveau modèle de programmation, qui correspond à la version FAO du concept de « budgétisation fondée sur les résultats ». L'introduction de ce modèle a, comme il ressort du présent document, été renforcée pour les programmes techniques et a maintenant été élargie aux activités non techniques et aux programmes de coopération technique (voir aussi la section d'introduction intitulée Renforcement du processus de formulation du Plan à moyen terme).

    125.      Grâce aux progrès accomplis dans l'établissement de ce cadre axé sur les résultats, la stratégie peut aller de l'avant et la culture axée sur les résultats peut être étendue à tous les aspects du travail de l'Organisation, les plus importants étant les suivants:

    Mise en valeur des ressources humaines

    126.      La FAO adoptera une approche élargie en matière de gestion des ressources humaines et élaborera des systèmes intégrés de gestion de ces ressources en rattachant étroitement cette fonction aux orientations stratégiques et aux priorités programmatiques de l'Organisation. La responsabilité décisionnelle pour les questions touchant aux ressources humaines sera de plus en plus confiée aux cadres de direction techniques tandis que les unités responsables au sein du Département AF auront pour fonction principale de fournir des orientations, des avis et un appui. Compte tenu des départs à la retraite, on prévoit un taux de rotation élevé du personnel durant la période couverte par le PMT, de sorte qu'il faudra remplacer un grand nombre de fonctionnaires. C'est là l'occasion d'évaluer les besoins futurs en personnel tant du point de vue du nombre que des qualifications, mais aussi de recycler le personnel actuel, de manière à renforcer les capacités conformément aux orientations stratégiques de la FAO. Compte tenu des projections touchant les effectifs, le remplacement des qualifications devra être assuré tant pour le cadre organique que pour les services généraux, y compris par le biais d'un recrutement sélectif pour les services généraux. Cette question est déjà largement traitée plus haut, dans la stratégie Garantir l'excellence.

    127.      Des systèmes permettant un déploiement plus flexible du personnel, associant par conséquent des agents engagés à court et à long termes, devraient être envisagés pour mieux répondre aux besoins des programmes.

    128.      Comme indiqué précédemment dans la section « Pour une culture axée sur les résultats », l'efficacité du système de suivi du comportement professionnel est un aspect important pour la FAO, qui concentrera son action sur l'élaboration d'un système de suivi du comportement professionnel reposant sur des plans de travail qui reflètent les objectifs globaux de l'Organisation, tels que fixés dans le PMT et dans le PTB. De plus, l'Organisation continuera à accorder toute son attention aux stratégies axées sur la parité hommes-femmes, pour garantir une répartition équilibrée des deux sexes dans le personnel du Secrétariat, à des programmes de perfectionnement et de formation sensibles à la problématique hommes-femmes et au suivi des progrès et à l'établissement de rapports.

    129.      Dans le contexte du Système commun des Nations Unies, la FAO s'emploiera activement avec les autres organisations du système à rationaliser l'administration des rémunérations et indemnités du personnel. De nouvelles approches seront testées à titre pilote dans le contexte de l'examen des rémunérations et des indemnités de la CFPI durant la période 2004-06 et évaluées en 2007. On prévoit que l'introduction d'innovations, telles que les fourchettes de salaires élargies et la rémunération en fonction des performances permettra à chaque organisation d'adopter un système adapté à ses propres exigences et stratégies en matière de ressources humaines.

    130.      Pour renforcer la productivité, il est essentiel d'obtenir une communication efficace entre le personnel et la direction, par le biais de consultations et d'une résolution rapide des différends et des conflits. On prévoit, à cet effet, de créer une nouvelle procédure de médiation, qui mettra l'accent sur la résolution précoce des problèmes et des conflits, indépendamment des procédures d'appel formalisées.

    Assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et ses Membres (unité principale TC)

    131.      La deuxième partie donne des indications concrètes sur la manière dont le Département de la coopération technique dirige cet effort global, en particulier par le biais des Programmes 3.5.1 et 3.3.3. Bien entendu, pour obtenir des ressources, il ne suffit pas de « savoir vendre », cette mobilisation repose aussi sur une action à large assise, commençant par garantir l'excellente qualité des services (programmes, projets et avis) mis sur le marché. Les principaux objectifs sont inchangés:

    132.      Les principaux partenaires externes peuvent être rangés dans quatre catégories:

    Ressources extrabudgétaires à l'appui des programmes de la FAO

    133.      De nombreuses interventions récentes ont visé à faire en sorte que les connaissances des pays, les analyses sectorielles et les services consultatifs sur les politiques (Programmes 3.1.1 et surtout 3.1.2) contribuent plus efficacement à l'identification des besoins des pays et des possibilités de développement du programme de terrain.

    134.      Pour parvenir à l'avenir à combler l'écart entre l'offre et la demande des services que rend la FAO à ses Membres, les ingrédients du succès sont les suivants:

    135.      De nouvelles sources de financement seront explorées et des modalités de financement efficaces et rentables seront élaborées dans chaque cas, en consultation étroite avec les parties concernées. À ce propos, une attention particulière sera accordée à la « mise en service » des modèles fonctionnels d'exécution à l'échelon national, approuvés par la Conférence de la FAO, à sa trente-deuxième session, en décembre 2003.

    136.      Reflétant la synergie qui existe entre les différentes Stratégies intersectorielles, cette Stratégie renforcera et complétera la Stratégie Continuer à améliorer le processus de gestion, dans la mesure où les actions suivantes sont censées avoir un impact direct sur le développement du programme de terrain de la FAO:

    137.      Dans la même veine, et conformément à la stratégie de Diffusion des messages de la FAO, les services fournis par la FAO aux Membres ainsi que les résultats obtenus devront être communiqués de façon plus systématique et efficace à tous les intéressés, y compris les bénéficiaires et les donateurs publics et privés à tous les niveaux.

    138.      Les Membres seront également sollicités pour la fourniture de ressources humaines supplémentaires, sous forme notamment de personnel détaché ou de cadres associés, y compris en provenance des pays en développement. Les possibilités de financement des cadres associés ou du personnel détaché seront également explorées avec des sociétés du secteur privé, dans le cadre du Programme 3.5.2. Toujours dans le domaine de la gestion des ressources humaines, cette stratégie aura particulièrement à cœur de garantir la sécurité des conditions de travail du personnel de la FAO, sur le terrain.

    Mobiliser des ressources pour améliorer l'infrastructure de la FAO

    139.      Les efforts, tels qu'initialement décrits dans le PMT 2004-09, seront poursuivis pour mobiliser des ressources auprès de donateurs publics et privés en vue d'améliorer les infrastructures de la FAO, et auprès des gouvernements d'accueil pour couvrir l'élargissement des responsabilités assignées aux bureaux nationaux, régionaux et sous-régionaux de la FAO.

    140.      Bien que cette question soit plus largement couverte dans la stratégie Diffuser les messages de la FAO, il est important de mentionner l'impact de la Journée mondiale de l'alimentation, de TeleFood et des programmes des Ambassadeurs de la FAO. Un certain nombre de donateurs, du secteur privé notamment, peuvent contribuer à l'organisation d'activités et de campagnes de vulgarisation; l'accent est mis sur la mobilisation de ces contributions dans le cadre des Programmes 1.3.1 et 3.5.2.

    Catalyser des ressources à l'appui de l'agriculture et de la sécurité alimentaire

    141.      Les activités de plaidoyer de la FAO ne consistent pas seulement à solliciter des ressources pour ses propres activités, car l'Organisation cherche à catalyser une augmentation des flux de capitaux publics et privés en faveur de l'agriculture et de la sécurité alimentaire aux niveaux national et régional. Pour ce faire, les Bureaux nationaux (Grand Programme 3.4), les bureaux régionaux et sous-régionaux et les bureaux de liaison (Programme 1.3.2.) seront de plus en plus aux premières lignes de cette action de plaidoyer, en particulier s'ils sont en situation d'interagir avec les représentants des donateurs dans leur zone de compétence.

    142.      Dans ce vaste domaine, la FAO s'appuiera principalement sur les actions suivantes:

    143.      Il faut souligner que la FAO influence aussi les environnements politiques nationaux, pour les rendre plus propices à une expansion des flux de capitaux publics et privés, à travers d'autres moyens:

  • assistance pour l'identification et la mobilisation d'autres flux de capitaux, n'engendrant ni dette ni dépendance, comme le Mécanisme pour un développement propre, le Fonds pour l'environnement mondial, et les échanges dettes contre sécurité alimentaire.
  • Diffusion des messages de la FAO (unité principale GI)

    144.      Durant la période 2006-11, la Politique et la stratégie de communication de l'Organisation continuera de guider les activités de la FAO en matière de communication et de diffusion externe de l'information. Les principes cardinaux de ce document directif de l'Organisation sont les suivants: planification fondée sur la participation, recentrage de l'Organisation, exécution décentralisée, suivi et évaluation systématiques. Les activités de communication de la FAO seront en outre influencées par quatre facteurs principaux:

    Créer une « culture de la communication » et un processus de planification pour la renforcer

    145.      Le processus adopté par l'Organisation pour préparer sa stratégie et son plan de communication biennaux sera encore perfectionné. Le Comité de la communication de l'Organisation (CCO) conservera la responsabilité des grandes orientations générales. Le Département des affaires générales et de la Communication (GI), est logiquement l'unité responsable de cette activité, et travaillera en liaison étroite avec les départements techniques pour élaborer les stratégies de communication et planifier et budgétiser les activités de communication liées à leurs programmes individuels, puis extraire les éléments prioritaires de ces plans pour les inclure dans un plan global. Cette approche participative est indispensable pour garantir un engagement de toute l'Organisation en faveur d'une bonne communication.

    146.      La mise en œuvre du système de gestion intégrée des ressources humaines (HRMS) sous la direction de la Division de la gestion des ressources humaines (AFH), facilitera également la planification et l'évaluation des besoins en ce qui concerne la formation du personnel aux techniques de communication. Les Départements AF et GI pourront dispenser une formation mieux ciblée au personnel de la FAO, en matière de communication.

    Centrage des messages de la FAO et ciblage d'audiences stratégiques

    147.      Dans ce domaine, les priorités resteront les suivantes: étendre la couverture des activités de terrain de la FAO, pour traiter les problèmes régionaux et sous-régionaux, et pour atteindre des publics cibles jugés importants pour les activités décentralisées de la FAO. Ceci nécessitera en particulier une collaboration étroite entre le Département GI et le Bureau de coordination des activités normatives, opérationnelles et décentralisées (OCD), pour garantir une communication coordonnée et une interaction entre les unités du Siège et les représentants de la FAO, sur les questions relevant de la compétence du GI et de l'OCD.

    148.      La fonction essentielle d' « instance neutre » de l'Organisation requiert une communication active, efficace et réciproque avec les Membres. C'est pourquoi les efforts visant à maximiser le volume et la qualité des communications avec les administrations nationales et les représentants des pays membres de la FAO seront poursuivis, notamment par le biais des activités bien établies du GIC concernant l'appui aux sessions des organes directeurs de la FAO et la correspondance officielle. Les plates-formes du Web seront notamment largement utilisées pour poster la correspondance et les documents des réunions.

    Sensibiliser le public aux questions relevant du mandat de la FAO

    149.      Les activités de sensibilisation du public seront évidemment centrées sur la nécessité impérieuse d'éradiquer la faim et de progresser vers la réalisation de l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation (qui est aussi un Objectif du Millénaire pour le développement), de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant chroniquement de la faim et sous-alimentées, d'ici 2015. Les médias internationaux sont fondamentaux pour mobiliser un appui en faveur de cet objectif. L'utilisation de matériel d'information de la FAO par des organismes d'information nationaux et internationaux fera l'objet d'une surveillance continue. L'objectif est d'augmenter le piochage d'informations pour le faire passer de 5 000 à 7 500 articles par an. Les demandes d'interviews radiophoniques et de copies de vidéos et de matériel vidéo de la FAO devraient aussi augmenter.

    150.      Le lancement de campagnes dynamiques tournées vers la société civile et le grand public continuera à faire mieux comprendre les questions liées au mandat de la FAO. Grâce à la Journée mondiale de l'alimentation et à des activités connexes, comme l'utilisation des Ambassadeurs de la FAO, le grand public et les responsables des politiques agricoles dans tous les pays du monde, apprendront à connaître les différentes facettes du travail de la FAO et son rôle dans la lutte contre la faim, et dans la résolution des grands problèmes qui apparaissent dans le secteur de l'alimentation et de l'agriculture. Grâce à l'utilisation des technologies de communication modernes, les comités nationaux de la Journée mondiale de l'alimentation pourront partager des informations sur les initiatives nationales et locales de sensibilisation, sur un site Web conçu à cet effet. Des partenariats radiophoniques permettront de mobiliser des fonds supplémentaires pour les projets du Fonds spécial TeleFood.

    Produits d'information d'excellente qualité ayant un bon rapport coût-efficacité

    151.      Le perfectionnement et la mise à jour des normes et des lignes directrices connexes établies par l'Organisation pour l'élaboration de supports d'information contribuera à l'amélioration de la qualité et à une cohérence globale en la matière, ce qui renforcera l'image de la FAO en tant qu'important éditeur multilingue de publications techniques dans ses domaines de compétence. Les directives et les normes de publication diffusées par Intranet deviendront la première source d'orientations pour les départements techniques. Les orientations en ligne devraient être consultées cinq fois plus souvent durant la période.

    152.      L'élaboration d'un système de gestion intégré des publications est une importante initiative, résultant de la collaboration entre les départements AF et GI, qui permettra de planifier et de gérer toutes les activités de planification. Le département GI fournira un large éventail de services consultatifs aux départements techniques pour la planification et la préparation des publications, ce qui devrait améliorer considérablement l'efficience. Parallèlement les compétences essentielles en matière de publication - à savoir la correction d'épreuves, la conception, la mise en page et les graphiques - devront être maintenues et renforcées au fur et à mesure de l'évolution des technologies, notamment pour permettre à l'Organisation de conserver son prestige, comme éditeur de publications multilingues. L'impression sur demande des publications de la FAO qui s'y prêtent se poursuivra, en vue de réduire les travaux d'impression et les stocks de documents imprimés (ainsi que les coûts correspondants) tout en assurant la disponibilité continue des produits, par Internet ou en version imprimée, et cette façon de procéder deviendra la norme dans tous les cas où c'est possible.

    PRIORITÉS ET RESSOURCES

    Approche générale

    153.      Les sections qui précèdent auront montré que le processus d'élaboration du Plan à moyen terme tient pleinement compte de la nécessité de traduire en actions directement pertinentes les stratégies visant à répondre aux besoins des Membres et les stratégies pour aborder les questions intersectorielles dans toute l'Organisation. Il va de soi que la bonne mise en œuvre de ces stratégies par le Secrétariat dépendra des ressources mises à sa disposition par les Membres, notamment au titre du budget ordinaire.

    154.      Comme c'était déjà le cas dans les précédents Plans à moyen terme, il a fallu définir les paramètres généraux des propositions couvrant la période 2006-11. Les unités de la FAO pouvaient dès lors se fonder sur les affectations budgétaires visées pour les grands chapitres du PTB (les Chapitres, les Grands Programmes et les Programmes) pour ajuster la structure des entités de programmes composant l'actuel Plan 2004-09 et prolonger la période de planification de deux ans, compte tenu du niveau nettement inférieur des ressources disponibles pour l'exercice en cours. Il a souvent été nécessaire de repousser les dates d'achèvement des projets techniques du fait de l'insuffisance des crédits, de prévoir de nouvelles entités en remplacement de celles qui sont parvenues à leur terme, ou de réviser des entités existantes compte tenu de l'expérience acquise, laquelle fait l'objet de l'Évaluation annuelle récemment introduite.

    155.      Dans un premier temps, les bureaux et départements de la FAO ont été invités à déterminer les besoins de toutes les entités de programme relevant de leur responsabilité, dans l'hypothèse d'un maintien au niveau actuel des ressources globales affectées à chaque département (soit une croissance réelle zéro). Ils ont ensuite été invités à élaborer des propositions fondées sur une croissance réelle, en allouant des crédits supplémentaires à un nombre limité de domaines hautement prioritaires. Au total, la croissance annuelle réelle retenue pour ce PMT est de 2,2 pour cent, ce qui correspond à la croissance nette du PIB actuellement prévue dans les pays de la zone euro (retenus ici car selon les prévisions, ils devraient enregistrer la croissance la plus lente de tous les pays de l'OCDE). L'argument justifiant ce taux de croissance est que l'évolution des ressources de la FAO devrait au moins aller de pair avec la croissance minimale du PIB attendue chez les principaux bailleurs de fonds, tout en demeurant bien en deçà de la moyenne prévue pour les pays de l'OCDE. Le but n'est donc pas de modifier la priorité accordée à la FAO par les pays qui contribuent principalement à son budget, mais bien de la maintenir.

    156.      S'agissant de l'action technique, les départements concernés ont également été invités à tenir compte des priorités des États Membres, notamment en appliquant les critères impartis, tant pour l'éventuelle réaffectation des ressources entre les entités de programme, dans le cadre d'une croissance réelle zéro, que pour la formulation de propositions ouvrant sur une croissance réelle. Les priorités définies dans ce PMT ont donc très largement influencé l'affectation des ressources, comme l'atteste la section ci-après qui traite de la définition des priorités.

    Programme de travail et ouvertures de crédit

    157.      Rappelons que les ressources du Programme de travail et budget sont présentées de manière intégrée, c'est-à-dire que les ressources issues des contributions des Membres et des recettes accessoires (qui forment toutes deux la base des ouvertures de crédits votées par la Conférence) sont ajoutées aux Autres recettes, à savoir les ressources complémentaires étroitement liées à la mise en œuvre du Programme de travail approuvé pour l'exercice biennal. Les Autres recettes comprennent les contributions des organisations partenaires aux programmes exécutés conjointement et les remboursements de diverses origines au titre du remboursement des dépenses de soutien aux projets de terrain, conformément aux politiques approuvées. Sauf indication contraire, les estimations de ressources présentées dans ce PMT, notamment celles de la Partie II, font référence au Programme de travail.

    158.      Plusieurs différences sont à signaler dans la présentation des estimations de ressources à la Partie I qui fournit un tableau d'ensemble, et à la Partie II, qui offre une présentation plus détaillée (à savoir les estimations au niveau des programmes et des entités):

    159.      La question des ressources non programmées a été soulevée par le Commissaire aux comptes. Les niveaux indicatifs de ressources mentionnés au Tableau 2 ci-dessous pour les trois exercices à venir couvrent à la fois les ressources programmées, définies au niveau des entités, et les ressources non programmées indiquées au niveau des programmes à la rubrique « Réserve du programme ». Le Commissaire aux comptes a fait des remarques sur l'ampleur des ressources non programmées qui se présentent comme suit dans le PMT 2006-11:

    Réserve du programme en pourcentage des ressources totales:

    en 2006-07

    0,0%

     

    en 2008-09

    4,9%

     

    en 2010-11

    6,6%

     

    160.      Il convient d'expliquer de nouveau la raison d'être des ressources non programmées. Les projets techniques prennent fin à une date donnée et les ressources non employées à la date de leur achèvement devraient théoriquement être « disponibles » par la suite. Dans la pratique, il arrive fréquemment que l'on décide de démarrer un autre projet technique portant sur un aspect nouveau du même programme (une deuxième ou troisième phase en quelque sorte), pour lequel seront définis de nouveaux objectifs assortis d'une date de réalisation et des produits qui attesteront les progrès enregistrés dans la mise en œuvre de l'objectif ultime.

    161.      À ce stade, trois possibilités se présentent:

    162.      Option 1. Éliminer la « Réserve du programme » en imposant aux départements techniques de prévoir de nouvelles phases permettant de prolonger les projets techniques au-delà de la date d'achèvement prévue, ou de proposer de toutes nouvelles entités qui figureront aux tableaux détaillés de la Partie II. Cette formule présente les inconvénients suivants:

    163.      Option 2. Maintenir la procédure actuelle qui consiste à ne pas indiquer à la Partie II l'utilisation des ressources de projets techniques relevant d'entités parvenues à leur terme après la fin du premier exercice biennal de la période de planification. Dans la pratique, les gestionnaires de programme sont tout à fait libres d'élaborer des propositions en vue du lancement de nouvelles phases quand ils s'estiment en mesure de le faire mais, même dans de tels cas, ces propositions ne figurent pas à la Partie II. En revanche, la Partie I, et en particulier le Tableau 2, ci-dessous donne tous les montants correspondants ainsi qu'une indication de leur augmentation pour les années à venir afin de donner une idée générale des ressources et de leur répartition au cours de la période de planification.

    164.      Option 3. Éliminer le Tableau 2 ci-dessous. Dans l'ensemble du document, c'est en effet le seul le cas où des données complètes sur les ressources sont fournies pour les trois exercices. Étant donné que l'affectation des ressources au-delà du premier exercice biennal n'est donnée qu'à titre indicatif et qu'elle n'a aucune valeur obligatoire, il y a lieu de s'interroger sur l'utilité de ce tableau. Sa suppression soulignerait le fait que le PMT a pour but de permettre aux organes directeurs d'examiner et approuver les entités de programme nouvelles et révisées, et non d'approuver le niveau général de ressources ou les affectations budgétaires pour les six ans à venir.

    165.      Le Secrétariat aurait des difficultés à recommander la première option qui imposerait des attentes déraisonnables aux gestionnaires de programme.

    Niveau indicatif des ressources pour la période de planification
    sur six ans

    166.      Le Tableau 2 ci-dessous illustre les effets d'une croissance de 2,2 pour cent sur le Programme de travail pour les trois exercices biennaux de la période de planification. Les affectations budgétaires pour le premier exercice sont des propositions fermes sur lesquelles des informations détaillées sont fournies à la Partie II, notamment sous forme d'encadrés décrivant les domaines prioritaires auxquels seraient affectées des ressources complémentaires, dans le cadre d'un budget de croissance réelle en 2006-07. S'agissant du deuxième et du troisième exercices, les données de croissance réelle zéro sont provisoires pour les raisons évoquées ci-dessus au sujet des ressources non programmées et des affectations budgétaires visant une croissance réelle dont les montants sont purement indicatifs au niveau des programmes.

    167.      Il convient donc de considérer ce tableau comme une indication des grandes orientations retenues et non comme le reflet de décisions spécifiques relatives à la planification des entités.

     

    Chapitre du budget/ Grand Programme

    2006-07

    2008-09

    2010-11

    MP 1.1

    Organes directeurs

    19 598

    20 598

    20 598

    MP 1.2

    Politique, direction et planification

    28 236

    29 736

    29 736

    MP 1.3

    Coordination extérieure et liaison

    22 390

    22 390

    22 390

    CH 1

    Politique et direction générales

    70 224

    72 724

    72 724

    MP 2.1

    Production agricole et systèmes de soutien

    107 127

    111 677

    116 577

    MP 2.2

    Politiques et développement alimentaires et agricoles

    104 147

    107 747

    111 347

    MP 2.3

    Pêches

    48 223

    50 023

    51 823

    MP 2.4

    Forêts

    36 774

    38 174

    39 574

    MP 2.5

    Contributions au développement durable et programmes spéciaux

    59 276

    61 776

    64 276

    CH 2

    Programmes techniques et économiques

    355 547

    369 397

    383 597

    MP 3.1

    Assistance aux politiques

    31 053

    32 453

    33 853

    MP 3.2

    Soutien à l'investissement

    60 002

    62 002

    64 002

    MP 3.3

    Opérations de terrain

    23 146

    23 646

    23 646

    MP 3.4

    Représentants de la FAO

    84 047

    85 847

    87 647

    MP 3.5

    Coopération avec des partenaires extérieurs

    14 800

    15 550

    15 550

    MP 3.9

    Gestion du programme

    2 288

    2 288

    2 288

    CH 3

    Coopération et partenariats

    215 336

    221 786

    226 986

    MP 4.1

    Programme de coopération technique

    102 645

    112 145

    127 645

    MP 4.2

    Unité chargée du PCT

    4 482

    4 582

    4 682

    CH 4

    Programme de coopération technique

    107 127

    116 727

    132 327

    MP 5.1

    Soutien à l'information et aux publications

    18 064

    19 064

    20 064

    MP 5.2

    Administration

    50 102

    51 102

    51 102

    CH 5

    Services de soutien

    68 166

    70 166

    71 166

    CH 6

    Charges communes

    52 486

    52 486

    52 486

    CH 7

    Imprévus

    600

    600

    600

     

    Programme de travail

    869 486

    903 886

    939 886

     

    Recettes

    (97 486)

    (97 486)

    (97 486)

     

    Ouverture de crédits

    772 000

    806 400

    842 400

    168.      La proposition relative aux six ans à venir peut être résumée comme suit:

    169.      Alors que le plan sur six ans exposé ci-dessus n'est fourni qu'à titre provisoire et indicatif, les propositions visant une croissance réelle pour 2006-07 sont quant à elles tout à fait spécifiques et attestent une approche fortement ciblée. Le tableau ci-après illustre l'incidence de ces propositions sur les affectations de crédits du budget ordinaire pour le premier exercice du Plan, par comparaison avec une croissance réelle zéro basée sur le PTB approuvé (révisé) pour 2004-05.

    Tableau 3: Comparaison du premier exercice biennal du Plan à moyen terme (2006-07) et des ouvertures de crédits du Programme de travail et budget 2004-05

     

    Chapitre du budget/ Grand Programme

    Ouverture de crédits

    Écart

     

     

    PTB 2004-05

    Premier exercice biennal du PMT 2006-07

    en milliers de dollars EU

    Variation (pourcentage)

    MP 1.1

    Organes directeurs

    19 598

    19 598

    0

    0,0%

    MP 1.2

    Politique, direction et planification

    26 136

    26 136

    0

    0,0%

    MP 1.3

    Coordination extérieure et liaison

    21 621

    21 621

    0

    0,0%

    CH 1

    Politique et direction générales

    67 355

    67 355

    0

    0,0%

    MP 2.1

    Production agricole et systèmes de soutien

    99 946

    104 146

    4,200

    4,2%

    MP 2.2

    Politiques et développement alimentaires et agricoles

    98 269

    101 869

    3 600

    3,7%

    MP 2.3

    Pêches

    45 049

    46 849

    1 800

    4,0%

    MP 2.4

    Forêts

    34 677

    36 077

    1 400

    4,0%

    MP 2.5

    Contributions au développement durable et programmes spéciaux

    51 194

    53 094

    1 900

    3,7%

    CH 2

    Programmes techniques et économiques

    329 135

    342 035

    12 900

    3,9%

    MP 3.1

    Assistance aux politiques

    28 792

    30 192

    1 400

    4,9%

    MP 3.2

    Soutien à l'investissement

    25 474

    26 474

    1 000

    3,9%

    MP 3.3

    Opérations de terrain

    4 106

    4 106

    0

    0,0%

    MP 3.4

    Représentants de la FAO

    70 414

    72 214

    1 800

    2,6%

    MP 3.5

    Coopération avec des partenaires extérieurs

    9 845

    9 845

    0

    0,0%

    MP 3.9

    Gestion du programme

    2 141

    2 141

    0

    0,0%

    CH 3

    Coopération et partenariats

    140 772

    144 972

    4 200

    3,0%

    MP 4.1

    Programme de coopération technique

    98 645

    102 645

    4 000

    4,1%

    MP 4.2

    Unité chargée du PCT

    4 382

    4 482

    100

    2,3%

    CH 4

    Programme de coopération technique

    103 027

    107 127

    4 100

    4,0%

    MP 5.1

    Soutien à l'information et aux publications

    18 064

    18 064

    0

    0,0%

    MP 5.2

    Administration

    41 351

    43 049

    1 700

    4,1%

    CH 5

    Services de soutien

    59 415

    61 115

    1 700

    2,9%

    CH 6

    Charges communes

    48 794

    48 794

    0

    0,0%

    CH 7

    Imprévus

    600

    600

    0

    0,0%

     

    Ouverture de crédits

    749 100

    772 000

    22 900

    3,1%

    170.      L'incidence des augmentations liées à une croissance réelle indiquées au Tableau 3 ci-dessus est décrite à la Partie II dans des encadrés répartis à l'endroit opportun dans le corps du texte, tandis que les tableaux de la Partie II indiquent séparément le montant des ressources complémentaires excédant une croissance réelle zéro.

    171.      L'incidence de ces augmentations est brièvement exposée ci-dessous.

    172.      Grand Programme 2.1. Des crédits supplémentaires seraient affectés aux aspects suivants:

    173.      Grand Programme 2.2. Un budget de croissance réelle permettrait de:

    174.      Grand Programme 2.3. Les crédits budgétaires supplémentaires au titre d'une croissance réelle permettraient de:

    175.      Grand Programme 2.4. Dans un scénario de croissance réelle, il serait possible de:

    176.      Grand Programme 2.5. Pour les programmes du Département du développement durable, les ressources complémentaires seraient affectées à deux domaines: le VIH/SIDA et le développement agricole et rural durable. Il s'agirait en particulier de:

    177.      S'agissant du PSSA (Programme 2.5.6), le complément de ressources permettrait à la FAO d'ajouter de nouveaux volets de coopération Sud-Sud aux projets engagés dans le cadre du PSSA, et de financer sur le budget ordinaire davantage d'activités au titre des projets menés dans les pays.

    178.      Programme 3.1.2. L'accroissement visé permettrait de répondre aux préoccupations exprimées par le Comité du programme quant à la réduction des effectifs de la Division de l'assistance aux politiques détachés dans les différentes régions. Sous réserve des financements dégagés grâce aux gains d'efficience réalisés en 2004-05, les postes annulés seraient réinscrits au budget, ce qui faciliterait la prestation de services d'aide aux politiques dans des régions et sous-régions telles que l'Afrique (NEPAD), l'Asie centrale et les petits États insulaires du Pacifique.

    179.      Programme 3.2.2. Les ressources correspondant à une croissance réelle permettraient à la Division du Centre d'investissement de rétablir le niveau d'activité préalable du Programme de soutien aux investissements pour qu'il puisse mieux répondre aux demandes attendues de la part des institutions financières internationales. La priorité serait accordée à la collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), la Banque africaine de développement (BAfD) et le Programme alimentaire mondial (PAM).

    180.      Grand Programme 3.4. Les fonds complémentaires permettraient de compenser, au moins partiellement, l'importante réduction nette de 5,2 millions de dollars EU au cours de l'exercice 2004-05, et de rétablir ainsi durablement les moyens et les capacités d'intervention et de service des Représentations de la FAO (par exemple, la participation aux activités des équipes d'intervention de l'ONU dans les pays comme les évaluations conjointes de pays/PNUAD, les programmes normatifs de soutien aux activités nationales et les actions de promotion et de plaidoyer).

    181.      Chapitre 4. La croissance réelle nette permettrait d'augmenter les crédits budgétaires alloués au PCT, ce qui le rendrait mieux à même de répondre aux demandes des pays et relèverait de 2 pour cent sa part dans le budget total, l'amenant ainsi à 15,7 pour cent, et donc plus proche de la cible souhaitée de 17 pour cent. Une légère augmentation serait également allouée à l'Unité TCOT, qui appuie la mise en œuvre du PCT.

    182.      Grand Programme 5.2. Une croissance réelle permettrait de répondre aux préoccupations exprimées par le Comité financier dans deux domaines:

    Analyses des critères de définition des priorités

    183.      Les critères de définition des priorités approuvées dans le cadre stratégique sont répartis entre deux grandes catégories:

    184.      Signalons que toutes les entités ont été évaluées en fonction des sept critères ci-dessus lors de la préparation du Plan à moyen terme 2004-09; c'est également le cas de toutes les nouvelles entités lors du processus de formulation. Il est bien sûr important que les nouvelles activités obtiennent une note correcte par rapport aux critères de conception, mais les trois premiers critères sont évidemment plus pertinents du point de vue de l'affectation des ressources complémentaires. C'est pourquoi les unités de la FAO ont été invitées à réévaluer toutes les entités qui devraient être en activité en 2006-07 en fonction de ces trois critères. Les méthodologies utilisées à cet effet ont également été affinées (par exemple, la structure des questions subsidiaires et les questions à choix multiples permettant de déterminer la notation).

    185.      Les « notes » attribuées aux différentes entités sont calculées sur la base des réponses à un ou plusieurs ensembles de questions relatives à chacun des trois critères.

    Premier critère: conformité avec le mandat de l'Organisation et pertinence à l'égard de ses objectifs stratégiques

    Pour chaque entité considérée, le gestionnaire doit choisir entre (par ordre croissant de pondération):

  • la pertinence à l'égard de plusieurs objectifs stratégiques;
  • l'accent mis sur un petit nombre d'objectifs stratégiques; et
  • l'orientation exclusive sur un objectif stratégique unique.
  • Note: pour ce qui est de la dernière option (orientation exclusive sur un objectif stratégique unique), il est reconnu qu'elle ne peut s'appliquer littéralement, à savoir que dans certains cas, la réponse sensée sera de dire que l'entité est conforme au mandat de l'Organisation et totalement pertinente pour ses objectifs stratégiques, mais qu'elle répond à plusieurs d'entre eux.

    Deuxième critère: priorité exprimée et utilité pour un groupe important de Membres ou pour des groupes spéciaux identifiés par les organes directeurs

    Il s'agit ici d'évaluer les avantages potentiels que présente une entité donnée pour deux groupes:

  • les Membres, sans distinction de développement ou de vulnérabilité, les bénéficiaires constituant un groupe réunissant quelques Membres, une sous-région ou l'équivalent, une région ou l'équivalent, ou un groupe très large de Membres; et
  • des groupes spéciaux (vulnérables) identifiés par les organes directeurs, par exemple, les pays les moins développés, les petits États insulaires en développement, en retenant divers degrés de pertinence jusqu'au niveau des entités délibérément axées sur un groupe vulnérable particulier.
  • Troisième critère: avantage comparatif de la FAO

    L'évaluation doit porter sur trois dimensions importantes de l'avantage comparatif de toute organisation:

  • les synergies possibles grâce à la collaboration avec les partenaires et la prévention des doubles emplois avec l'action d'autres institutions, en spécifiant si:
  • les résultats obtenus, la notation correspondante dépendant du nombre d'années d'expérience et des réalisations de la FAO et/ou de sa qualité reconnue de dépositaire d'informations sur le sujet; et
  • la neutralité et le rayonnement mondial, la notation correspondante dépendant de l'importance de ces facteurs – inhérents à une organisation multilatérale – pour le succès de l'entité.
  • 186.      Le tableau ci-dessous comporte quatre cases numérotées de I à IV qui illustrent de quelle manière l'affectation des ressources complémentaires correspond aux notes attribuées aux différentes entités.

    187.      Sur un total de 167 entités, 142 d'entre elles, soit 85 pour cent, présentent donc une bonne corrélation. Seules 25 d'entre elles, relevant de la catégorie «  corrélation insuffisante », ne présentent pas un bon degré de corrélation entre la note relative qui leur a été attribuée (comparé à la note moyenne du programme à laquelle appartient chaque entité) et les changements intervenus dans les affectations budgétaires. Plus précisément, 17 de ces entités entrent dans la case III, ce qui signifie qu'elles ont bénéficié de dotations plus importantes durant le premier exercice du Plan (dans le cadre d'une croissance réelle ou d'une croissance réelle zéro) par rapport aux ouvertures de crédits du PTB approuvé (révisé) 2004-05, alors qu'elles n'ont pas obtenu une note supérieure à la moyenne dans leurs programmes respectifs. Huit autres entités relevant de la case I accusent une réduction des crédits budgétaires, alors qu'elles avaient obtenu une note supérieure à la moyenne (une « réduction » étant ici définie comme une baisse d'au moins 3 pour cent par rapport à l'ouverture de crédits initiale, afin d'éliminer les variations mineures et d'assurer la validité de l'analyse).

    188.      Rappelons que par définition, les 167 entités présentent toutes un degré appréciable d'intérêt et de priorité pour l'ensemble des Membres ou pour des groupes relativement importants de Membres; si tel n'était pas le cas, ces entités n'auraient tout simplement pas leur place dans le PMT ou le PTB. Certains secteurs d'activité ne nécessiteront peut-être pas une augmentation de crédits au titre du budget ordinaire, quand bien même ils seraient jugés hautement prioritaires, soit parce qu'ils bénéficient d'un fort soutien extrabudgétaire, soit qu'ils sont d'ores et déjà suffisamment dotés au regard de leurs objectifs énoncés. L'inverse peut également être vrai, à savoir qu'un secteur d'activité qui n'aurait pas le même rang de priorité que d'autres pourrait toutefois justifier une dotation plus importante, soit qu'il a pâti de précédentes restrictions budgétaires, soit qu'il n'a jamais disposé des crédits suffisants pour donner sa pleine mesure. Compte tenu de ces mises en garde, il y a lieu de se féliciter que 142 unités sur 167 présentent une corrélation positive entre leurs allocations budgétaires et la note qui leur a été attribuée dans leurs programmes respectifs.

    189.      Ainsi, les entités entrant dans la case I relèvent du Grand Programme 2.1 qui traite de la mise en œuvre du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture, la CIPV, la gestion intégrée des ressources en eau et en terres et les provisions durables pour les services agricoles, qui sont tous des secteurs définis plus haut comme bénéficiant d'augmentations ciblées au titre d'une croissance réelle. De même, d'autres entités de la case I se rapportent aux SICIAV, à FAOSTAT, à d'autres travaux sur l'amélioration des statistiques, à WAICENT et au SMIAR, des activités importantes du Grand Programme 2.2 auxquelles ont été attribués des crédits budgétaires plus importants permettant une croissance réelle. D'autres exemples pourraient être fournis pour les autres Grands Programmes relevant du Chapitre 2 du PTB, en particulier les entités relatives à l'information halieutique, au renforcement des capacités dans le secteur forestier, au VIH/SIDA et au soutien à la mise en œuvre du PSSA.

    190.      À l'autre extrémité du spectre dans la case IV, on trouve diverses entités dont les dotations ont été réduites et qui présentent un plus faible rang de priorité que d'autres entités relevant du même programme; c'est par exemple le cas des entités concernant le Programme international de recherche sur les techniques d'irrigation et de drainage (IPTRID), qui continue à bénéficier de partenariats, le soutien de la Division des systèmes de soutien à l'agriculture (AGS) au renforcement des capacités des entreprises du stade après récolte ou aux filières alimentaires, ou encore les travaux de la Division des produits et du commerce international (ESC) sur l'évaluation des marchés pour divers produits de base. S'il est clair qu'il s'agit de questions importantes, par exemple pour les nombreux pays qui rencontrent des difficultés dans le secteur après récolte ou pour ceux qui font le commerce des produits de base concernés, il demeure qu'il faut choisir entre des priorités concurrentes et que toutes les entités ne peuvent bénéficier d'une augmentation des crédits budgétaires.

    191.      S'agissant des 25 cas mentionnés ci-dessus où il existe un manque apparent de corrélation entre les décisions budgétaires et la hiérarchisation relative des entités en fonction de l'analyse des critères (à savoir les entités relevant à la fois des cases II et III), chacun de ces cas peut être expliqué. Certaines modifications dans les dotations peuvent résulter de restructurations au sein des programmes ou d'une réaffectation des effectifs entre les diverses activités. Dans d'autres cas, le manque de corrélation peut s'expliquer par les raisons mentionnées plus haut.

    192.      En conclusion, le Directeur général s'est employé à faire en sorte que ce document reflète – dans toute la mesure possible étant donné les limitations imposées par les hypothèses budgétaires – les priorités conformes au mandat de l'Organisation et au Cadre stratégique, les besoins définis par les Membres et l'avantage comparatif de la FAO. Nous espérons que cette section aura démontré qu'il existe une bonne corrélation entre les notes attribuées par les unités responsables aux différentes entités, au regard des différents critères, et les affectations budgétaires correspondantes.

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