Page précédent Table des matières Page suivante

Grand Programme 2.5: Contributions au développement durable et programmes spéciaux

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 48 767  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 1 050  
  Programme de travail final 49 817  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 49 816  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 1  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 2,2%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 50 844  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 4 992  
  Exécution de projets du PCT 17 828  
  Total exécution du Programme de terrain 73 665  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,5  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 6 739  


470.     Pendant la période concernée, le Grand Programme a continué à mettre l’accent sur la promotion, la coordination et l’encadrement des activités liées à la formulation des concepts, des politiques, des stratégies et des méthodologies dans le but d’aider les pays membres et les départements techniques de la FAO à intégrer les questions relatives à la durabilité dans leurs programmes, y compris celles qui découlent des conventions sur la biodiversité, la désertification et le changement climatique. Des progrès importants ont été observés dans l’aide apportée aux activités coordonnées par la FAO dans des domaines intersectoriels importants, notamment l’atténuation de la pauvreté et l’assurance de moyens d’existence durables dans les zones rurales, la promotion des femmes rurales et la parité hommes-femmes dans l’agriculture et le développement rural. D’autres succès notables ont été notés dans le soutien aux démarches plus participatives intégrant les questions sexospécifiques dans le processus de prise de décision et d’élaboration des politiques, et dans l’élaboration et la réalisation de programmes. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a continué à se développer et a été étendu à 75 pays et à 28 accords de Coopération Sud-Sud (CSS).

471.     Pour apporter une solution à ces questions et contribuer au bien-être économique, social et environnemental des communautés rurales, le Grand Programme a conclu des alliances efficaces et des partenariats axés sur les personnes, en favorisant le renforcement des institutions rurales tout en préservant l’environnement. Les questions suivantes ont fait l’objet d’une attention prioritaire:

472.     Cependant, des réaffectations de ressources ont réduit le taux d’exécution des programmes pendant cet exercice biennal, en particulier celui du programme 2.5.1.

Programme 2.5.1: Recherche, gestion des ressources naturelles et transfert de technologies

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 17 765  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (870)  
  Programme de travail final 16 895  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 16 936  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (41)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (4,9%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 15 262  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 4 992  
  Exécution de projets du PCT 4 141  
  Total exécution du Programme de terrain 24 395  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,4  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 843  


Réalisations

473.     Les principales réalisations du programme dans plusieurs domaines d’activités ont été les suivantes:

  • les pays et les organes intergouvernementaux ont été encouragés à exploiter pleinement les bases de données d’informations sur l’environnement, les systèmes d’information et outils connexes, y compris les logiciels GeoNetwork, Dynamic Atlas, LocClim et Agromet;
  • des outils techniques ont été élaborés pour aider les États Membres et la communauté scientifique dans les domaines suivants: surveillance des cultures et prévisions de récolte, cartographie de la pauvreté, cartographie du couvert végétal, observation du cycle du carbone terrestre et biodiversité;
  • un appui technique a été fourni à un nombre croissant de pays concernant la formulation de politiques nationales en matière de recherche agricole, l’utilisation appliquée de la biotechnologie, l’harmonisation et l’élaboration de réglementations relatives à la sécurité biologique des OGM;
  • l’accès à des sources d’informations très complètes a été rendu possible grâce à la création de diverses bases de données: technologies pour l’agriculture, BioDec, sources de financement de la recherche agronomique et répertoires des instituts de recherche agronomique en Afrique et en Asie;
  • un net progrès a été observé dans l’aide apportée aux pays dans leurs efforts de réforme des institutions agricoles nationales et des systèmes de vulgarisation rurale;
  • une nouvelle initiative importante baptisée « Éducation pour les populations rurales » a été lancée par la FAO et l’UNESCO;
  • le secrétariat du FMRA a contribué de manière importante à améliorer la coopération entre les SNRA par l’intermédiaire de leurs tribunes sous-régionales et régionales qui ont commencé à ouvrir leurs structures de gouvernance à la participation active de protagonistes n’appartenant pas aux institutions de recherche.



Sommet mondial du développement durable (SMDD)

Les préparatifs de la FAO pour le SMDD ont mis l’accent sur le rôle important joué par l’agriculture dans le développement durable et l’atténuation de la pauvreté. Les messages forts envoyés au SMDD ont été les suivants:

  • l’agriculture et l’environnement sont intimement liés et dépendent l’un de l’autre pour le développement durable;
  • l’agriculture durable, la forêt et la pêche sont des activités essentielles pour atténuer la pauvreté;
  • il faut relancer la volonté politique pour que les flux d’investissement soient redirigés vers l’agriculture et les zones rurales;
  • le Plan d’action du Sommet mondial du développement durable est un cadre approprié aux nombreuses initiatives du SMDD. Sa mise en application doit être accélérée grâce aux multiples alliances et partenariats conclus.
Les liens entre l’agriculture et l’environnement ont été pris en considération dans le Plan d’application de Johannesburg qui illustre, notamment, l’importance des observations terrestres pour les deux secteurs. Pendant sa coprésidence du Partenariat pour une stratégie d’observation mondiale intégrée (IGOS-P), la FAO a contribué au plan d’application de dix ans élaboré par le Groupe spécial sur l’observation de la Terre (GEO).

Le SMDD a également mis en lumière le lien qui unit l’éducation et le développement durable. Ce lien est à l’origine du lancement d’une initiative internationale majeure, « Éducation pour les populations rurales », conduite par la FAO et l’UNESCO en vue d’améliorer l’accès des populations rurales à une éducation de qualité.


474.     Utilisation intégrée de l'information en vue du développement durable. Des progrès importants ont été réalisés dans l’accès des pays et des organismes intergouvernementaux aux bases de données sur l’environnement, aux systèmes d’information et aux outils connexes. Les réalisations en la matière incluent: l’élaboration du système d’information sur les données spatiales GeoNetwork, la mise à jour de Dynamic Atlas, l’élaboration et la diffusion de LocClim, la mise à jour du noyau logiciel d’Agromet et la définition du système d’Évaluation rapide des catastrophes agricoles. Pour certaines des activités mentionnées, une priorité importante a été accordée à la formation. Des efforts particuliers ont été entrepris pour intégrer les données terrestres et les observations par satellite dans le champ d’action du Réseau mondial sur le couvert végétal (Glcn), d’AfriCover et d’AsiaCover. Le Comité de l’agriculture, à sa dix-septième session, a approuvé un document sur les outils d’aide à la prise de décision en matière d’agriculture et d’environnement. Les indicateurs actualisés du Programme Action 21 et les indicateurs agro-environnementaux de l’OCDE ont été mis à la disposition des pays, et des exercices nationaux ont été lancés. Des supports pédagogiques sur les données différenciées selon le sexe ont été élaborés, traduits dans plusieurs langues et testés pendant des ateliers régionaux et nationaux.

475.     La jeunesse et l'agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d'existence durables. Le travail a principalement consisté à transmettre aux jeunes ruraux des connaissances et des compétences en agriculture et domaines connexes qui les rendent autonomes et leur permettent de devenir des partenaires actifs en matière de sécurité alimentaire par le biais des réseaux, des activités de sensibilisation, de l’élaboration de politiques et des éléments de planification stratégique. Les réalisations incluent des séminaires nationaux sur la jeunesse rurale et la sécurité alimentaire, et des études de fond permettant d’identifier les besoins et les aspirations des jeunes vivant dans les zones rurales. Des communications ont été diffusées par l’intermédiaire du bulletin d’information YouthWorks et du nouveau site Internet pour la Jeunesse rurale. Parmi les autres aspects traités, on citera la conception et la mise au point de nouveaux programmes d’éducation informelle, la formation de jeunes dirigeants et des méthodologies de radiodiffusion à l’intention des populations rurales et des jeunes.

476.     Partenariats pour une meilleure utilisation des biotechnologies en agriculture. Les carences, besoins et opportunités de la recherche dans les pays en développement ont été identifiés et des stratégies ont été définies pour renforcer l’utilisation de la biotechnologie. Une priorité importante a été accordée au renforcement des capacités nationales en matière d’élaboration, d’harmonisation et d’application des réglementations relatives à la sécurité biologique des organismes génétiquement modifiés. L’aide a consisté à identifier les besoins, les priorités et à élaborer les outils appropriés. Les activités ont consisté à créer plusieurs base de données permettant de prendre des décisions sur les politiques et les applications des produits biotechnologiques, notamment le site web Biotech de la FAO, la base de données BioDeC, le bulletin d’information électronique BiotechNews de la FAO, le Glossaire de biotechnologie pour l’alimentation et l’agriculture et les conférences électroniques hébergées par le Forum Électronique du site sur les Biotechnologies pour l’alimentation et l’agriculture.

477.     Mise en valeur et diffusion intégrées des connaissances et des techniques agricoles en vue de la sécurité alimentaire et du développement durable. Les activités ont contribué à répondre aux besoins des pays dans quatre domaines techniques principaux: la vulgarisation, l’éducation, la communication sur le développement, et la recherche et la technologie. Quatre études ont été réalisées sur la vulgarisation et les besoins de formation des exploitants handicapés et des exploitants travaillant dans les zones touchées par le virus HIV/SIDA ou vivant dans des zones montagneuses ou de petits pays insulaires. Des directives ont été publiées dans quatre langues officielles sur la décentralisation et la privatisation des services de soutien à la vulgarisation. Quatorze études ont été conduites dans le monde entier sur l’accès des populations rurales à une éducation de qualité et analysées en commun pendant des ateliers organisés pour des décisionnaires des ministères de l’agriculture et des ministères de l’éducation de plusieurs pays d’Asie et d’Amérique latine. Un programme de formation à l’attention des organismes de radiodiffusion en milieu rural a été mis en œuvre en Afrique pour renforcer la capacité à diffuser des messages sur la sécurité alimentaire. Trois directives ont été publiées sur les émissions participatives des radios rurales communautaires, les savoirs traditionnels et la gestion des ressources naturelles. Une base de données prototype sur l’agriculture a été créée et deux études ont été conduites sur les sources de financement de la recherche agronomique et l’impact de l’aide étrangère sur le développement institutionnel des SNRA en Afrique subsaharienne. Le Forum de recherche agricole en Afrique (FARA) a été placé sous la responsabilité du bureau régional de la FAO pour l’Afrique et un soutien a été accordé à l’AARINENA et l’APAARI. Des études de cas ont été réalisées dans douze pays pour évaluer les liens institutionnels et la coopération entre les systèmes d’information, de vulgarisation et d’éducation – le Système de connaissance et d’information rurale pour le développement agricole (AKIS/RD) – en Afrique, Asie, Amérique latine et Europe.

478.     Secrétariat du Forum mondial sur la recherche agronomique (FMRA). Le Secrétariat du FMRA a contribué de manière permanente à améliorer la coopération entre les SNRA et leur renforcement mutuel par le biais de leurs tribunes régionales et sous-régionales. Par exemple, les systèmes régionaux d’information agricole pour le partage de l’information sont opérationnels dans toutes les tribunes régionales. Les secrétaires exécutifs des tribunes régionales, qui se réunissent désormais régulièrement, ont identifié de futurs domaines de collaboration, notamment la création de réseaux interrégionaux sur des produits tels que le coton et l’olive, la sécurité biologique, ainsi que d’autres questions liées à la biotechnologie. De nouveaux liens fonctionnels renforcés entre les institutions de recherche et les organisations de la société civile (OSC) sont apparus, telle la représentation formelle des OSC dans l’organe exécutif et décisionnel de la Conférence des responsables de la recherche agronomique africains (CORAF).

479.     Soutien aux accords relatifs à l'environnement et promotion d'une planification et d'une gestion intégrées de l'environnement. La FAO a régulièrement contribué aux processus encadrés par les Secrétariats des Conventions sur la biodiversité, le changement climatique et la diversification par le biais de la coordination technique, la préparation de documents techniques, la participation aux réunions et l’échange de données et de personnel. Une initiative mondiale pour promouvoir la bioénergie dans l’agriculture durable a été élaborée en collaboration avec les universités. Des rapports techniques sur les énergies renouvelables et les mécanismes pour un développement propre ont été préparés. La gestion intégrée des ressources naturelles par les communautés rurales a été appuyée dans les écosystèmes d’altitude par le biais de documents, d’un atelier et d’une proposition de projet du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), en faveur de l’Éthiopie. Les travaux effectués sur l’agriculture biologique ont inclus la création d’une base de données par pays, une publication sur « L’agriculture biologique, l’environnement et la sécurité alimentaire » et des initiatives dans les domaines des normes et des réglementations. Une analyse du travail de la FAO dans les petits États insulaires en développement (SIDS) entre 1994 et 2004 a été effectuée.

480.     Infrastructures et services d'information géoécologique. Le matériel a été acquis pour améliorer la distribution d’images satellitaires aux systèmes d’alerte rapide implantés dans les pays en développement. La FAO, d’autres organisations internationales des Nations Unies, les centres GC et les universités sont convenus de renforcer leurs échanges en utilisant des outils comme GeoNetwork. L’élaboration de bases de données de SIG s’est poursuivie avec l’appui du groupe de travail sur l’information géographique des Nations Unies (UNGIWG), en liaison avec le Consortium SIG ouvert (CSO), l’Organisation internationale de normalisation (ISO) et le Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA). Les résultats d’un travail opérationnel et méthodologique sur la cartographie de la pauvreté et les liens entre la pauvreté et l’environnement ont été rendus accessibles aux Pays Membres par le biais de publications et de cartes. Un atelier sur les zones critiques d’un point de vue écologique et les applications à l’agriculture a été mené à bien. Un logiciel de gestion des cartes de stress hydrique dans le monde a été créé et permettra l’analyse des alertes précoces. Agromet a fourni un soutien opérationnel au SMIAR et un groupe consultatif de gestion des informations géospatiales a été lancé (SIMAG).

481.     Technologies de l'information et de la communication à l'appui des systèmes de recherche, de vulgarisation et d'enseignement agricoles. La FAO a apporté sa contribution au Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) sous la forme d’études de cas réalisées en Ouganda, au Costa Rica et au Mexique. Les besoins en matière de TIC ont été évalués dans les pays suivants: Ouganda, Bhoutan, Croatie, Macédoine, Géorgie et Roumanie. À ce titre, des projets ont été formulés pour créer les Réseaux virtuels de vulgarisation, recherche et communication (VERCON) au Bhoutan et en Ouganda. Une stratégie de promotion de VERCON et des directives pour sa mise en place ont été produites et diffusées par le biais de séminaires et d’ateliers de formation. Le concept VERCON et un projet pilote en Égypte ont été présentés et examinés au cours d’un atelier régional sur le renforcement des liens entre la recherche agronomique et la vulgarisation qui s’est déroulé à Amman (Jordanie). Un soutien technique a été fourni à l’élaboration d’un système d’information permettant l’accès et la diffusion de documents en espagnol sur les technologies agricoles testées sur le terrain. Les bénéficiaires de ce soutien étaient les clients du PSSA au Honduras. La Consultation régionale sur « Les femmes rurales dans la société de la connaissance » a abouti à une publication portant le même titre et destiné au SMSI. Une évaluation régionale des modalités d’application du télé-enseignement permettant aux femmes rurales d’acquérir des connaissances et d’accéder à l’apprentissage s’est concentrée essentiellement sur l’Inde, les Philippines et Sri Lanka.

482.     Secrétariat du Comité consultatif technique (CCT) du GCRAI. Le secrétariat du Comité scientifique intérimaire (iSC)/Comité consultatif technique (CCT) a assuré un soutien logistique et technique à l’iSC/CCT sous plusieurs formes. Le secrétariat a organisé et planifié la mise en œuvre de quatre évaluations externes des centres GCRAI (CIP, ISNAR, IPGRI, ICRISAT) et des programmes à l’échelle du système (SP-IPM, CAPRI), et participé à l’exercice de restructuration de l’ISNAR. Il a apporté son appui à la planification et la réalisation de nombreuses études thématiques, ainsi qu’à l’évaluation du PMT de seize centres en 2002 et 2003. Le soutien apporté à l’évaluation de l’impact des activités de l’iSC inclut l’évaluation complète de l’impact de l’amélioration du matériel génétique des plantes cultivées (publié par le CABI et Science), l’hébergement conjoint d’une importante conférence internationale sur l’évaluation de l’impact et la publication des comptes rendus des travaux de la conférence dans trois numéros de revues internationales.

Programme 2.5.2: Questions de parité et population

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 5 259  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 50  
  Programme de travail final 5 309  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 5 295  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation 14  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 1,0%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 5 799  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 346  
  Total exécution du Programme de terrain 6 146  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 1,2  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 1 130  


Réalisations

483.     Le programme a permis d’appuyer les politiques, le renforcement des capacités et l’élaboration d’outils et de méthodologies permettant l’incorporation des aspects liés à la parité hommes-femmes dans le secteur agricole des États Membres et au sein même de la FAO. Il a contribué à l’application du Plan d’action pour la parité hommes-femmes et le développement (2000-2007). Le premier rapport d’activité sur l’application du plan a reçu un accueil satisfaisant lors de la trente-deuxième session de la Conférence de la FAO. Les États Membres de la FAO ont adopté en nombre croissant des plans d’action spéciaux pour les femmes vivant en milieu rural et/ou des stratégies d’intégration des femmes dans le secteur agricole, ainsi que des législations visant à prendre en compte les aspects sexospécifiques dans les régimes fonciers et les recensements agricoles. Ces mesures sont peut-être la cause de l’augmentation du nombre de demandes de PCT liées aux questions de parité dans toutes les régions. En 2002, lors du Sommet mondial de l’alimentation: cinq ans après, une réunion organisée sur les femmes rurales, partenaires clés de la lutte contre la faim et la pauvreté, avait suscité un grand intérêt. Le programme a continué à être un partenaire actif dans plusieurs groupes de travail du système des Nations Unies.

484.     Le programme a favorisé, au sein de la FAO et parmi ses membres, une prise de conscience du caractère multisectoriel de la pandémie de VIH/SIDA et des liens fondamentaux qu’elle entretient avec l’agriculture, le développement rural et la sécurité alimentaire. Les recherches sur le VIH/SIDA, la parité hommes-femmes, la production agricole et la sécurité alimentaire des ménages ont contribué à ce que les ministères de l’agriculture élaborent des stratégies correctives. Au cours de l’exercice biennal, les ressources extrabudgétaires en personnel et hors personnel pour appuyer les activités liées à la parité hommes-femmes et au virus HIV/SIDA prévues par le programme ont été fournies par la Belgique, la Finlande, l’Italie, l’Irlande, le Japon, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et l’ONUSIDA.


Parité hommes-femmes, biodiversité et systèmes de connaissances locales pour la sécurité alimentaire

Le projet sur les systèmes de connaissances locales, la diversité biologique et la parité hommes-femmes (LinKS), financé par la Norvège, a poursuivi ses activités au Mozambique, au Swaziland et en Tanzanie. Il vise à améliorer la sécurité alimentaire des communautés rurales et à assurer la gestion durable de la diversité agrobiologique en renforçant la capacité des institutions à utiliser des approches participatives qui prennent en compte les connaissances des hommes et des femmes des communautés agricoles dans leurs programmes et politiques. Au cours de l’exercice biennal considéré, vingt-neuf ateliers de formation pour les chercheurs, les vulgarisateurs et les décisionnaires ont été organisés. Le projet a contribué à l’élaboration d’un manuel de formation qui explique les concepts de parité hommes-femmes, la biodiversité et les systèmes de connaissance locales et leurs interactions. Il a en outre apporté un soutien à la mise au point d’un programme de formation pour les universités. Les recherches effectuées au titre du projet LinKS ont abouti à plusieurs rapports, notamment: « Les relations entre les systèmes de connaissances locales et la gestion de la diversité agrobiologique pour la sécurité alimentaire: études de cas sur les pratiques locales de gestion des semences dans les hautes terres du sud et la zone centrale de la Tanzanie » et « L’utilisation des connaissances traditionnelles dans l’aménagement des parcours et les plantes fourragères pour améliorer la productivité de l’élevage et la sécurité alimentaire dans les communautés Masai et Barbaig de Kibaha », également en Tanzanie; « Cultures traditionnelles, leur préparation, méthodes et acceptabilité: une étude de cas de la région de Manzini » au Swaziland. Enfin, le projet a appuyé la communication et la promotion en faveur du partage et de l’échange d’informations par le biais de bulletins d’information électroniques, d’un site web, de brochures, d’études de cas, de quatorze ateliers de sensibilisation et de séminaires.


485.     Corrélations entre les questions de parité, de population et de sécurité alimentaire. L’entité s’est concentrée sur les liens entre les questions sexospécifiques, les facteurs démographiques – y compris la morbidité et la mortalité causées par le VIH/SIDA et le vieillissement des populations – et l’agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural. L’effort principal a porté sur les stratégies quotidiennes et les choix qui s’offrent aux communautés rurales pauvres pour assurer leurs moyens d’existence et les mesures incitatives correspondantes nécessaires aux niveaux des institutions, des législations et des politiques pour assurer des moyens d’existence durables et réduire les risques liés au VIH/SIDA. Des conseils en matière de politiques et des services d’appui technique, de renforcement des capacités et de formation ont été fournis à différentes parties prenantes pour les aider à intégrer les questions de parité hommes-femmes et de démographie dans les programmes et les politiques de développement rural et agricole. Plusieurs études nationales ont été conduites sur le VIH/SIDA et le vieillissement des populations. Elles ont permis de voir sous un angle nouveau les effets des facteurs démographiques sur l’agriculture et les communautés rurales. L’entité a également aidé la FAO a assuré le suivi du Plan d’action du Caire sur la population et le développement, de la session spéciale de l’Assemblée générale sur le VIH/SIDA et du Plan d’action international de Madrid sur le vieillissement. Les activités de l’entité ont contribué au renforcement des programmes nationaux en matière de démographie. Ils ont en outre fourni aux États Membres les informations et les outils pour gérer plus efficacement les liens entre l’agriculture et la démographie et ont contribué à la création de partenariats et de réseaux avec les principaux acteurs, notamment le PAM, le PNUD, l’OMS, l’ONUSIDA et d’autres.

486.     Parité hommes/femmes et gestion des ressources naturelles. On a continué à produire des études sur la gestion des ressources naturelles au titre du projet LinKS, ainsi que des documents conceptuels, des affiches, des fiches d’information et des présentations multimédias (notamment des vidéos), qui ont servi à diffuser des informations sur les recherches effectuées dans le domaine des terres et des eaux (voir encadré). Une étude et une fiche d’information sur la parité hommes-femmes et les zones arides ont été mises à la disposition de la Convention sur la lutte contre la désertification (COP7). Par ailleurs, des fiches d’information et une étude sur le lien entre la gestion des ressources naturelles et les femmes rurales ont été mises au point dans plusieurs pays d’Amérique latine. Les efforts pour intégrer les données socio-économiques sur la parité hommes-femmes dans les bases de données spatiales sur les ressources naturelles ont été entrepris par le biais du Programme de soutien intégré au développement durable et à la sécurité alimentaire (IP) en Afrique et d’AsiaCover en Asie. Les activités de formation dans le domaine de la gestion des ressources naturelles ont suscité de l’intérêt. Elles ont conduit à de nouvelles propositions de recherche et de collaboration avec de nouveaux partenaires, tels la Banque mondiale et l’ICRISAT, ainsi qu’à des demandes de programmes universitaires. Plusieurs projets du PCT ayant pour but d’intégrer les questions liées à la parité hommes-femmes dans les stratégies agricoles nationales (par exemple en Algérie, au Brésil, au Guatemala, au Mexique et au Maroc) et d’appuyer le PSSA (en Amérique latine et aux Caraïbes) ont été achevés. Les recherches sur la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et en particulier l’article 14 sur les régimes fonciers ont abouti (avec l’appui du FIDA et de la Coalition internationale pour la terre).

487.     Promotion des questions de parité et de population dans les politiques, les législations et les institutions civiles. Les travaux étaient axés sur le Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) qui constitue le principal instrument de renforcement des capacités et de prise en compte des considérations de parité. La formation SEAGA des formateurs et les ateliers techniques se sont déroulés sur vingt-quatre sites internationaux. Les présentations SEAGA ont été également effectuées lors de conférences et de réunions organisées dans divers endroits. Un guide sur les ménages et les ressources en milieu rural, intégrant les questions relatives au VIH/SIDA, a été élaboré. Des guides et des manuels de formation SEAGA ont été traduits en anglais, français, espagnol, arabe, chinois, portugais et russe.

488.     Le programme a continué à élaborer des indicateurs sexospécifiques pour améliorer la surveillance et l’évaluation des activités de la FAO en matière d’intégration des questions de parité hommes-femmes, et faciliter l’évaluation des résultats du Plan d’action correspondant. Des ateliers de formation SEAGA sur la production et l’utilisation des données et des indicateurs ventilés selon le sexe se sont déroulés dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe orientale. Une consultation d’experts sur la parité hommes-femmes et les méthodes de recherche participatives a été organisée pour les pays d’Afrique orientale et australe. Une aide, concrétisée par une formation SEAGA sur le Plan d’action sur la parité hommes-femmes, a été fournie au Cambodge aux ministères de la Condition féminine, de l’Agriculture et du Développement rural, et en Thaïlande au ministère de l’agriculture et des coopératives. Un soutien du Bureau régional pour l’Asie et le Pacifique a été également accordé à l’ICRISAT sur « Les méthodologies analytiques sociologiques selon les questions de parité hommes-femmes dans le transfert des technologies de gestion des ressources naturelles ».

489.     Les partenariats collaboratifs avec les autres institutions des Nations Unies ont inclus une participation aux travaux de la Commission de la condition de la femme (CSW), et la fourniture de rapports et d’apports techniques sur les activités liées à la parité hommes-femmes à la Division de la promotion de la femme et au Comité sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). La FAO, en tant que membre du Réseau inter-institutions des Nations Unies sur les femmes et la parité, a contribué à d’autres initiatives à l’échelle des Nations Unies.

Programme 2.5.3: Développement rural

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 8 283  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires (210)  
  Programme de travail final 8 073  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 8 075  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (2)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) (2,5%)  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 13 038  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT 3 647  
  Total exécution du Programme de terrain 16 685  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 2 161  


Réalisations

490.     Une priorité importante a été donnée aux réalisations suivantes:

  • amélioration de l’accès garanti à la terre compte tenu de l’importance des modes de faire-valoir dans l’éradication de l’insécurité alimentaire et de la pauvreté rurale;
  • conseils sur les politiques et appui technique concernant la restructuration et la décentralisation des institutions publiques rurales et le renforcement des organisations d’exploitants et des coopératives agricoles afin d’améliorer les moyens d’existence des petits producteurs;
  • méthodes participatives et outils pour améliorer les moyens d’existence durables dans les projets de terrain;
  • agriculture et développement rural durables (ADRD);
  • Réseau du système des Nations Unies sur le développement rural et la sécurité alimentaire.


491.     Accès 21: Renforcement des institutions concernant le régime foncier en vue de la sécurité alimentaire et du développement rural durable. L’entité de programme a contribué à favoriser l’accès à la terre et à mieux faire reconnaître l’importance du régime foncier et de la politique agraire dans la sécurité alimentaire, l’atténuation de la pauvreté et le développement durable. Les directives sur l’accès amélioré à la terre, qui font une part importante aux femmes, par le biais de politiques agraire plus efficaces ont été publiées en arabe, anglais, français et espagnol et largement diffusées. Huit pays ont adopté la démarche de la FAO concernant les projets de remembrement des terres. Cinq éditions de la revue « Réforme agraire, colonisation et coopératives » ont été abondamment diffusées. Les directives sur l’impôt foncier, dont le but est d’appuyer la décentralisation des services ruraux en Europe centrale et orientale, ont suscité des demandes de directives identiques de la part d’autres régions. Du matériel pédagogique sur les diagnostics participatifs de la gestion de la propriété des ressources communes a été présenté aux pays africains lusophones. Des conseils ont été fournis sur la planification participative du territoire, la résolution des conflits liés à la terre, le renforcement des capacités et l’harmonisation des régimes fonciers, en partie par le biais d’ateliers régionaux.

492.     Amélioration des institutions et des services ruraux en vue de promouvoir des moyens d'existence durables en milieu rural. Un appui technique et des conseils sur les politiques ont été fournis pour encourager la restructuration et la décentralisation des institutions publiques rurales dans douze pays, et le renforcement des organisations d’exploitants et des coopératives dans quatorze pays dans le but d’améliorer les moyens d’existence des communautés rurales. Du matériel pédagogique a été élaboré sur les méthodes et les expériences relatives à la décentralisation, aux coopératives agricoles, aux groupes d’épargnants, et aux nouvelles démarches concernant la formation de capital et l’informatisation dans les coopératives. Un travail important a été entrepris avec les autres services sur la planification territoriale participative, tirant parti de l’expérience acquise dans les projets de terrain. La FAO a collaboré avec le BIT et l’UITA sur des activités génériques et locales liées aux travailleurs ruraux et à l’agriculture et au développement rural durables. Cette entité a contribué de manière importante à la préparation du SMDD en ce qui concerne l’agriculture et le développement rural durables (chapitre 14 du Programme Action 21) (voir encadré).

493.     Démarches et méthodes participatives à l'appui des moyens d'existence durables et de la sécurité alimentaire. Cette entité a contribué à développer, tester et promouvoir l’utilisation de méthodes participatives et d’outils dans les projets de terrain. Le programme interdépartemental de soutien aux moyens d’existence (financé par des ressources extrabudgétaires) a entrepris diverses activités, notamment l’apprentissage institutionnel fondé sur l’expérience, les dimensions culturelles des moyens d’existence, l’accès aux ressources (surtout la terre), la participation aux processus de prise de décision, la diversification des revenus, la gestion des conflits et l’intégration des démarches centrées sur les moyens d’existence, l’analyse et les méthodes utilisées dans les projets d’investissement. Une autre réalisation marquante a été la préparation d’un document conceptuel et de neuf études de cas sur le rôle des institutions locales dans la prévention des catastrophes et la reconstruction. Elle constituera la base d’un travail ultérieur. Dans le cadre du Programme de partenariat FAO/Pays-Bas, les profils des moyens d’existence ont été définis et les causes de vulnérabilité identifiées.


Initiatives à l’appui de l’agriculture et du développement rural durables

L’initiative pour une agriculture et un développement rural durables est le fruit de résultats non négociés du SMDD impliquant la société civile, les gouvernements et la FAO (résultats de type II). En outre, le gouvernement suisse a appuyé l’organisation de la Conférence internationale sur l’agriculture et le développement rural durables en régions de montagne (Adelboden, juin 2002), et la préparation ultérieure d’un document concernant un projet sur l’agriculture et le développement durables dans les régions de montagne pouvant bénéficier d’un financement multidonateurs. Un autre projet de fonds fiduciaire sur l’évolution des systèmes agricoles et l’agriculture et le développement durables a permis d’élaborer des méthodes et des indicateurs fondés sur des études de cas conduites dans différentes régions agroécologiques.


494.     Gestion et soutien du réseau CAC sur le développement rural et la sécurité alimentaire. Le réseau mondial du système des Nations Unies pour le développement rural et la sécurité alimentaire a continué à apporter son soutien aux activités des groupes thématiques nationaux. Une mise à jour bimensuelle du site web du réseau mondial du système des Nations Unies a été mise en place pour diffuser des informations sur les activités des groupes thématiques, les initiatives conjointes des institutions des Nations Unies, les ONG et les OSC, les événements internationaux intéressants ou les publications sur le développement rural et les questions de sécurité alimentaire. Ce réseau a fourni une assistance directe à l’Alliance internationale contre la faim, en particulier pour la Journée mondiale de l’alimentation 2003, ainsi qu’à d’autres événements internationaux tels que la Conférence de la FAO et le débat de haut niveau du Conseil économique et social sur le « développement rural intégré ».

Programme 2.5.6: Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier

Programme ordinaire   en milliers de dollars EU  
  Programme de travail 10 475  
  Ajustements au Programme de travail découlant de virements budgétaires 2 090  
  Programme de travail final 12 565  
  Dépenses par rapport au Programme de travail final 12 569  
  Écart des dépenses par rapport au Programme de travail - (dépassement)/sous-utilisation (4)  
  Virements budgétaires (en pourcentage du Programme de travail) 20,0%  
Programme de terrain   en milliers de dollars EU  
  Exécution de projets extrabudgétaires (FF et PNUD) 16 745  
  Exécution de projets extrabudgétaires de secours d'urgence 0  
  Exécution de projets du PCT et du PSSA 9 694  
  Total exécution du Programme de terrain 26 439  
  Rapport Programme de terrain/Programme ordinaire 2,1  
  Services d'appui technique, dépenses de personnel (cadre organique) 542  


Réalisations

495.     Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) a été l’objet d’une évaluation externe indépendante en 2001-02 (PC 87/4(a)) qui a approuvé la démarche du programme et mis en relief ses points forts:

  • le PSSA encourage la prise en charge par les pays;
  • le PSSA concentre l’attention sur l’agriculture, l’alimentation et la nutrition, thèmes qui ont souvent été par trop négligés lors des débats sur la pauvreté;
  • le PSSA utilise des processus participatifs pour habiliter les ménages et les inciter à se renseigner sur les différentes options offertes avant de prendre leurs décisions;
  • le PSSA reconnaît également que la réduction de l’insécurité alimentaire nécessite l’application d’une stratégie à facettes multiples.
496.     En réponse à l’évaluation, le Programme a évolué progressivement au cours de l’exercice biennal aussi bien du point de vue conceptuel que de celui de son élargissement.

497.     Le cadre conceptuel du PSSA a été élargi à la suite d’une réunion du Groupe de contrôle du PSSA (octobre 2002) sur les conséquences du rapport d’évaluation externe. Une note de synthèse intitulée « Programme spécial pour la sécurité alimentaire: réponse aux nouveaux défis » a été publiée en mars 2003. Ce document, qui a été examiné par le groupe d’appui technique au PSSA (GAT), le groupe de contrôle et le Comité chargé de l’examen de programmes et de projets, définit la manière dont l’Organisation peut répondre aux demandes croissantes de services des pays qui s’engagent dans des programmes de sécurité alimentaire à l’échelle nationale.

498.     Un groupe interne d’appui technique au PSSA (GAT) a été créé pour approfondir la participation du personnel technique de l’Organisation à la conception et à l’application des programmes et des projets du PSSA. Des équipes d’appui technique (EAT) ont été créées pour renforcer le contrôle technique. Ces équipes, qui comprennent des spécialistes de questions techniques et institutionnelles de la FAO des bureaux régionaux, sous-régionaux et du siège, ont pour mission d’appuyer les opérations de chaque grand projet du PSSA au niveau national.

499.     Des mesures ont été prises pour améliorer les systèmes de suivi et d’évaluation (S-E) du PSSA. Un manuel de suivi et d’évaluation est actuellement testé sur le terrain. Ce manuel comprend les modules suivants: planification d’actions dans le cadre du projet et du programme, suivi et évaluation permanente, évaluation d’impact, présentation de rapports.

500.     Le service de coordination et de gestion du PSSA a été renforcé par du personnel supplémentaire, ce qui permet de contrôler plus systématiquement les programmes nationaux et de passer progressivement d’une approche réactive à une approche proactive pour la supervision de projet.

501.     L’écart entre les recommandations concernant l’utilisation renforcée des démarches participatives pour améliorer la sécurité alimentaire et ce qui se passe sur le terrain est progressivement réduit. Cette amélioration est due, en particulier, à une meilleure synergie sur le terrain entre le PSSA et les autres programmes de la FAO qui privilégient les méthodologies participatives (notamment les travaux du Département de l’agriculture sur la protection intégrée contre les ravageurs et sur la gestion des eaux). Les jardins scolaires et l’agriculture urbaine et périurbaine ont été les nouveaux éléments encouragés par le PSSA.

502.     Le programme a dépassé le cadre qui lui était fixé pour l’exercice biennal considéré à cause d’une demande en forte croissance exigeant une augmentation des ressources de vingt pour cent. À la fin de l’exercice biennal, le PSSA était en cours d’application dans soixante-quinze pays au lieu des soixante-dix prévus. Des accords tripartites de Coopération Sud-Sud (CSS) ont été signés pour vingt-huit pays au lieu de vingt-six prévus. En outre, l’élargissement des activités du PSSA au niveau national a commencé dans trente pays au lieu des huit prévus initialement (voir Tableau 2.5-1).

503.     Preuve de l’effet catalyseur des phases initiales, plusieurs pays en développement, notamment l’Algérie, la République dominicaine, la Jordanie, le Mexique, le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Venezuela ont demandé à la FAO de les aider à concevoir et à mettre en application des projets de sécurité alimentaire de moyenne à grande échelle, financés principalement par leurs propres ressources. Ces projets, qui s’inspirent du modèle PSSA, consistent généralement à mettre en place des petits systèmes pilotes améliorés de production agricole à petite échelle sur un grand nombre de sites, et parfois à fournir un soutien à la fourniture d’intrants, à la commercialisation et à l’amélioration des infrastructures rurales, en fonction des demandes des communautés participantes. Deux pays, le Brésil et la Sierra Leone, se sont fixés comme objectif d’éradiquer la faim dans les quatre ou cinq ans à venir respectivement, et ont demandé l’aide de la FAO dans le cadre du PSSA.

504.     Une expérience très utile a pu être également tirée d’un nouveau programme de Coopération Sud-Sud (CSS) qui affecte des personnes possédant de fortes aptitudes pratiques à des pays demandeurs pour une fraction du coût d’une coopération technique conventionnelle.

505.     Le montant indicatif des ressources extrabudgétaires mobilisées depuis la création du PSSA s’est élevé à 382 millions de dollars EU à la fin de 2003 contre 240 millions de dollars EU à la fin de 2001, ce qui représente une augmentation de 59 pour cent pour l’exercice biennal. Les ressources proviennent de divers donateurs bilatéraux et multilatéraux, d’institutions financières internationales et des budgets nationaux des pays en développement, principalement dans le cadre d’accords de fonds fiduciaires unilatéraux.

Tableau 2.5-1. État d'exécution du PSSA et de mise en oeuvre de la coopération Sud-Sud, décembre 2003

  Opérationnel Formulé En cours de formulation  
Afrique        
PSSA 42 1 2  
Coopération Sud-Sud 23 2 0  
Asie        
PSSA 17 3 4  
Coopération Sud-Sud 2 7 0  
Europe        
PSSA 2 0 1  
Coopération Sud-Sud 0 0 0  
Amérique latine        
PSSA 11 15 1  
Coopération Sud-Sud 2 4 0  
Océanie        
PSSA 3 11 0  
Coopération Sud-Sud 1 2 0  
TOTAL        
PSSA 75 30 8  
Coopération Sud-Sud 28 15 0  
* Y compris quatre programmes régionaux de coopération Sud-Sud (deux dans les Caraïbes et deux dans le Pacifique)
 

Page précédent Haut de page Page suivante