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ANNEXE F

TABLE RONDE SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT AGRICOLE DANS LA RÉGION du PROCHE ORIENT

Doha, Etat du Qatar, 15 mars 2004

conjointement organisée par la Banque de Développement Islamique et la FAO

Compte rendu résumé

Table Ronde Sur Le Financement Du Développement Agricole Dans La Région Du Proche Orient
27ème Conférence Régionale de la FAO pour la Région du Proche Orient (NERC)
Doha, Qatar, 15 mars 2004

1. La table ronde sur le financement du développement agricole a été tenue le 15 mars, 2004 comme étant un événement latéral à la 27ème Conférence Régionale de la FAO pour le Proche Orient (NERC), qui s'est tenue à Doha, Qatar, durant la période 13-17 mars 2004. La table ronde a été conjointement organisée par la Banque de Développement Islamique (IDB) et la FAO. Le but de cette table ronde était de discuter les moyens de mobiliser les ressources financières afin de contribuer à satisfaire les besoins des pays du Proche Orient pour réaliser un développement agricole durable ainsi qu'une sécurité alimentaire et aussi d'augmenter l'investissement dans le domaine de l'agriculture. 56 participants on assisté à cette réunion représentant 14 pays ainsi que les représentants de plusieurs agences financières et de développement régionales et internationales. Les délégations de quelques pays membres ont inclus des représentants des Ministères des finances respectifs.

2. Trois exposés techniques ont été présentés, dont les deux premiers ont été présentés respectivement par la FAO et ont discuté les "Tendances et Questions sur le Financement Agricole et le Développement Rural : Expérience Mondiale ", et le sujet de "Politiques de Développement Agricole Durable dans la Région du Proche Orient: Défis, Problèmes et Opportunités pour le Financement du Développement Agricole". Le troisième papier, qui a été présenté par le représentant de la Banque Islamique de Développement, s'est concentré sur "Le financement de la Banque Islamique de Développement des projets agricoles : Opportunités et contraintes". Des discussions propices et animées ont été tenues par les participants.

3. La table ronde a observé les différents types de ressources externes disponibles ; les facteurs affectant la mobilisation et l'attribution de ressources domestiques; les contraintes des voies de financement pour l'auto investissement des fermiers. Elle a discuté également les questions des contraintes de l'absorption de capacité et le rôle que les gouvernements de la région pourraient jouer pour aider à résoudre ces questions. Les contraintes de l'augmentation de l'investissement sur tous les niveaux ont été discutées, tout en insistant sur les moyens de s'assurer que les fonds d'investissement sont vraiment à la portée des agriculteurs et producteurs. Les impacts négatifs d'exportation subsidiaire fournis par les pays développés et d'autres formes de débauchages sur les niveaux nationaux, régionaux et globaux concernant l'investissement agricole dans les pays en voie de développement ont été également soulignés.

4. La réunion a noté que , malgré le progrès significatif accompli pendant la dernière décennie par les pays de la région du Proche Orient sur le plan de la croissance économique, la pauvreté et l'insécurité alimentaire étaient pourtant répandues dans beaucoup de pays de la région.

5. La réunion a constaté que la région a besoin d'améliorer la compétitivité de ses secteurs agricoles et que la disponibilité de la main d'oeuvre à prix réduit, la proximité étroite aux marchés potentiels d'exportation ainsi qu'une base raisonnable de ressources naturelles fournissent une excellente occasion pour augmenter les exportations agricoles aux marchés régionaux et européens. Elle a souligné que la clef à l'amélioration de la compétitivité serait d'investir en infrastructure physique, en capital humain, et en recherche et technologie, puisque les investissements publics et privés peuvent élever le revenu pour les producteurs agricoles ou diminuer les coûts de leur production agricole.

6. La réunion a souligné que la région du Proche Orient a fait face à un problème sérieux de manque d'eau (en quantité et en qualité), qui a fait recourir à améliorer l'efficacité productive et allocutive de l'utilisation de l'eau, et la formulation de rapports clairs de politique nationale et de plans nationaux de gestion des ressources en eau.

7. La réunion a été également convaincue que la faim, ou le manque d'accès à la nourriture, était un des plus grands traits de la pauvreté et que le concept de la sécurité alimentaire a constitué un outil efficace muni par la planification et la surveillance de politiques et d' initiatives visant la réduction de la pauvreté.

8. La réunion a noté que la déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et que le plan d'action du Sommet Mondial de l'Alimentation en 1996 et par le Sommet Mondial de l'Alimentation : 5 ans après (WFS:fyl) convoqué en juin 2002, a apporté à l'avant l'engagement global pour éliminer la faim et la malnutrition et pour achever une sécurité alimentaire durable pour tout les peuples, et que cet engagement global a été réaffirmé plus tard dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (MDGs) qui a suivi le Sommet du Millénaire en l'an 2000.

9. La réunion a remarqué que la contribution de l'agriculture à la croissance économique et son rôle comme secteur productif dans l'économie a besoin d'être reconnu et reflété dans les attributions budgétaires. La réunion a également remarqué que la croissance agricole a eu beaucoup plus d'effet sur la réduction de pauvreté que la croissance d'autres secteurs.

10. Il a également été noté que malgré que la plupart des investissements ont été préalablement mobilisés par les producteurs eux-mêmes, à travers leurs dépenses pour l'agriculture, la sylviculture et la pêche, le secteur public a pourtant joué un rôle assez critique en fournissant des incitations et en créant un environnement favorisant des investissements pareils et de même pour assurer la disponibilité suffisante des biens publiques (infrastructure de base, règle de loi, paix et sécurité) .

11. La réunion a identifié en particulier la mobilisation des ressources pour l'agriculture comme étant fondamentale et doit être supportée par l'investissement dans l'infrastructure, l'éducation, la santé, l'eau potable, la réduction des conflits, le bonne gérance et la franchise des marchés .

12. La réunion a été concernée par le fait que le rôle des gouvernements à l'appui des activités économiques en général, et l'agriculture en particulier, a été réduit pendant une décennie à cause des crises financières et des réformes dans la plupart des pays et que les attributions des gouvernements aux ressources publiques à l'agriculture sont demeurées au-dessous de la part de l'agriculture dans le revenu et la génération de l'emploi.

13. Il a été rappelé au cours de la réunion que les dépenses des gouvernements sur la productivité qui a augmenté l'investissement et la conservation de ressources naturelles, telle que la recherche et le développement agricole, l'irrigation et l'infrastructure rurale (routes et électricité y compris), ont eu un impact significatif sur la croissance de la productivité agricole tout en contribuant également à la réduction de la pauvreté. La réunion a identifié que pour permettre aux petits agriculteurs de faire face aux défis de la globalisation, cela exigerait une attention particulière à la capacité rurale, au support institutionnel à la sécurité sociale, aussi bien qu'à des efforts pour améliorer l'infrastructure rurale, y compris les routes, les communications, le commerce, le transport, le stockage et les facilités de procédés aussi bien que la protection écologique.

14. La réunion a convenu qu'un des défis principaux actuels serait de traduire la dépense budgétaire en livraison efficace de services et de soutien au secteur agricole. Elle a également convenu qu'il serait utile que les pays du Proche Orient partagent les expériences de mobilisation des ressources pour l'agriculture et les moyens de réaliser la livraison efficace.

15. La réunion a reconnu la nécessité d'explorer les possibilités d'épuiser les ressources de la société civile et du secteur- privé, gestionnaires et financières, pour contribuer à la fourniture de l'infrastructure et de services sociaux. Ceci devrait être fait d'une manière qui favoriserait la qualité des services, étendrait l'accès aux plus pauvres, en particulier aux femmes, et augmenterait en même temps au maximum les niveaux des ressources publiques allouées à la fourniture d'autres services non commerciaux, y compris la sécurité sociale, qui sont exigés pour établir des sociétés plus justes et plus équitables.

16. La table ronde a conclu que la question la plus importante dans le financement de l'agriculture était de pouvoir s'assurer que les fonds d'investissement atteignent les producteurs mêmes. En outre, les options pour procurer des finances rurales ont été discutées et tous les pays ont été convoqués pour faciliter l'accès aux finances par de petites et moyennes entreprises par l'octroi de crédit - en particulier micro crédit - avec les arrangements de garantie, aussi bien que par l'introduction de segments dans la bourse.

17. La réunion a invité les Ministères de l'agriculture pour travailler plus étroitement avec les Ministères des finances.

18. La table ronde a souligné que les établissements de financement et les associés de développement devraient améliorer leurs propres procédures dans le traitement de projets, fourniture, déboursement, et surveillance. La réunion a également insisté sur le besoin de collaboration plus étroite parmi toutes les parties concernées dans la formulation du développement agricole ainsi que dans les projets concernant la sécurité alimentaire, et qu'une telle collaboration devrait commencer à partir des premières phases d'identification et de la formulation des projets, y compris la possibilité de missions de formulation communes.

19. La réunion a souligné l'utilité de l'appui de la FAO dans le domaine de la formulation des stratégies nationales et régionales et des programmes de nourriture commissionnés par les établissements financiers et les organismes régionaux.

20. La discussion a identifié les priorités d'investissement dans la région pour inclure : 1) la priorité future pour l'investissement dans le secteur de l'eau qui devrait suivre une politique de trois fourches de gestion de demande de l'eau, de l'amélioration de la qualité de l'eau environnementale, et de la sélection de moyens d'intervention pour améliorer l'approvisionnement ; 2) l'infrastructure pour faciliter le commerce ; 3) l'intérêt devrait être donné aux services de support agricoles fournis principalement par le secteur privé, tout en accentuant le rôle important du gouvernement en tant que facilitateur et fournisseur d'un environnement favorable ; et 4) l'établissement d'une politique favorable d'environnement comprenant une macro stabilité pour réduire l'incertitude environnant l'investissement ; la promotion des marchés et la libération des prix relatifs pour soutenir la rentabilité de l'investissement ; l'exécution d'un code bien défini et efficacement imposé concernant les droits de propriété qui abaisseraient le coût des affaires ; et la promotion d'établissements politiques adaptés en vue de stimuler le consensus social et la stabilité politique.

21. La réunion a été convaincue qu'il ne pourrait y avoir aucun espoir de rencontrer l'objectif du Sommet Alimentaire Mondial (WFS) si la volonté politique de diriger les ressources suffisantes vers la réduction de la faim n'était pas renforcée, et à moins que les ressources exigées pour mettre fin à la faim existaient.

22. La réunion a convenu qu'en revitalisant le secteur agricole, y compris le bétail, la sylviculture et la pêche, et cela exige l'investissement par la création de conditions favorables pour la participation du secteur privé. En outre, il faut donner beaucoup d'attention à l'égard du développement de la capacité humaine, aux recherches scientifiques et au transfert de la technologie et à d'autres éléments cruciaux au développement agricole tout en combattant les contraintes faisant face à la productivité agricole, telle que l'infertilité du sol, la gestion faible de l'eau, l'infrastructure défavorable, les parasites et les maladies.

23. La réunion a invité les pays de la région à mettre en application, comme question pressante, des politiques et des mesures pour le développement agricole et rural, en mobilisant les ressources appropriées pour ces secteurs à la mesure de leurs contributions respectives à l'économie et à la capacité nationale qui contribueront à réduire la pauvreté, la faim et l'insécurité alimentaire. Les engagements accordés auparavant par les pays membres de la région du Proche Orient à travers d'autres initiatives (telles que le NEPAD pour les pays Africains du Proche Orient), pour augmenter l'investissement dans le développement agricole et rural, ont été notés.

24. La réunion a également convenu que tous les efforts devraient être faits par tous les intéressés pour valoriser les consultations aux niveaux nationaux et régionaux avec les organismes de la société civile et d'autres partenaires principaux, y compris le secteur privé, femmes et associations de la jeunesse, etc., qui désirent améliorer leur participation active à tous les aspects de développement agricole et de la production de nourriture .

25. La réunion a également invité les pays membres à intensifier la coopération avec la FAO et les autres partenaires de développement, y compris les banques de développement régionales et internationales, tout en notant avec appréciation, le rôle positif qu'ils ont joué durant les dernières années dans l'appui de l'agriculture et de la sécurité alimentaire.

26. La réunion a fortement salué la FAO et la Banque Islamique de Développement pour tenir une telle table ronde et a chargé la FAO de tenir des consultations/réunions de suivi avec les pays membres, les instituts financiers concernés et les partenaires en développement pour lancer le dialogue davantage sur les questions relatives au financement du développement agricole.

27. La réunion a sollicité la FAO de considérer l'inclusion du financement du développement agricole comme sujet de discussion, ou l'organisation d'un événement latéral additionnel sur ce sujet pendant la prochaine conférence régionale de la FAO pour le Proche Orient.

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