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CHAPITRE 2: PROGRAMMES TECHNIQUES ET ÉCONOMIQUES

Grand Programme 2.1: Production agricole et systèmes de soutien

(tous les montants sont exprimés en milliers de $ EU)

 

Programme

Programme de travail 2004-05

CRZ - Variation de programme

CRZ - Programme de travail 2006-07

CR - Variation de programme

CR - Programme de travail 2006-07

210

Entités intradépartementales du programme pour la production agricole les systèmes de soutien

5 395

(10)

5 386

778

6 164

211

Ressources naturelles

17 392

(5)

17 387

706

18 093

212

Cultures

27 745

221

27 966

2 485

30 451

213

Élevage

18 859

(97)

18 761

944

19 705

214

Systèmes agricoles de soutien

15 905

(242)

15 663

400

16 063

215

Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies

5 682

0

5 682

438

6 120

219

Gestion du programme

11 949

0

11 949

0

11 949

Total

102 927

(132)

102 794

5 751

108 545

Incidence d'une CNZ

 

 

(6 926)

 

 

Total

 

 

95 868

 

 

Principales lignes d'action dans un scénario de croissance réelle zéro

177.      Au cours de l'exercice 2006-07, le Grand Programme 2.1 accordera la priorité aux processus de définition des normes et à l'élaboration de directives et cadres réglementaires adaptés dans des domaines tels que les ressources phytogénétiques et zoogénétiques, les biotechnologies, la biosécurité et la santé animale, ainsi que le développement durable et la gestion des ressources naturelles, en particulier l'eau. Il aidera les pays à acquérir de nouvelles technologies et encouragera des initiatives qui donnent suite aux préoccupations sociales, environnementales et sanitaires et qui contribuent à accroître la productivité des terres, de l'eau et de la main-d'œuvre. Il prônera la mise en place de liens solides entre les activités normatives et l'action sur le terrain et mettra en évidence l'assistance aux politiques, les conseils techniques et le renforcement des capacités au niveau national, de même que les liens avec les marchés, de manière à soutenir les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires dans le cadre d'une transition vers une agriculture commerciale.

Programme 2.1.0: Entités intradépartementales du programme pour la production agricole et les systèmes de soutien
178.      La plus haute priorité est placée sur l’amélioration du renforcement des capacités interdisciplinaires dans les approches intégrées et durables. La collecte, l'évaluation et la mise en commun de l’expérience acquise bénéficieront d'une attention toute particulière dans le cadre de l'application de meilleures pratiques d'agronomie et de gestion pour répondre à l'évolution de la situation des agriculteurs et des marchés. Les réalisations attendues pendant la période biennale sont les suivantes: diffusion des expériences nationales en matière de politiques et exemples concrets de bonnes pratiques agricoles qui répondent aux objectifs économiques, sociaux et environnementaux et contribuent à la sécurité sanitaire des aliments et à la sécurité alimentaire dans le contexte d'un secteur agroalimentaire et d'une mondialisation en pleine mutation; bases d'information à l'appui de la mise au point de ces pratiques et d'une agriculture de conservation dans le cadre de systèmes de production intégrée, déduction de principes et d'enseignements tirés et renforcement des capacités des institutions partenaires à certains endroits.

179.      Un soutien limité sera accordé aux contributions aux études prospectives mondiales et à l’agriculture et au développement rural durables (ADRD), à la planification des communications et des publications dans l’ensemble du service, à la page Agriculture 21 du site Internet de la FAO et à d’autres matériels de promotion. À la fin de l’année 2006, la onzième session ordinaire de la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture (CRGAA) examinera la situation et les besoins des divers secteurs de la biodiversité et se penchera sur des questions intersectorielles comme la diversité biologique dans l’alimentation et l’agriculture – à l’exclusion des plantes et des animaux – et les approches par écosystèmes. Elle adoptera un programme de travail à moyen terme qui comprendra les travaux préparatoires à la première Conférence technique internationale sur les ressources zoogénétiques, qui aura lieu en 2007. La vingtième session du Comité de l’agriculture (COAG) sera organisée en 2007.

Programme 2.1.1: Ressources naturelles
180.      Au titre du Programme 2.1.1, conformément aux priorités définies par les organes directeurs, les activités exercées dans les domaines de l’Efficacité d’emploi et conservation de l’eau en agriculture, de la Gestion intégrée et planification des terres, des eaux et des éléments nutritifs des plantes et formulation des politiques, et de l’Amélioration de la qualité des terres et des eaux se poursuivront selon leur accentuation actuelle. Le soutien aux pouvoirs publics et aux institutions pour la gestion de l’eau, y compris des ressources hydrauliques transfrontières, et la gestion des sols et de l’eau dans un contexte de bassin versant, l’accent étant mis sur les services des écosystèmes, doivent être renforcés. En revanche, la mise en œuvre d’activités dont les résultats sont moins prioritaires, à savoir la conservation de l’humidité des sols dans les zones d’agriculture pluviale, l’atténuation des effets des catastrophes par des mesures de maîtrise de l’engorgement et de la salinité des terres et de restauration des sols, ainsi que les contributions aux études et aux tribunes importantes, sera retardée. Les priorités régionales, notamment celles qui mettent l’accent sur le renforcement des capacités ou encore sur les politiques de gestion de l’eau, l’amélioration de l’efficacité d’emploi de l’eau, la collecte des eaux de pluie, la dégradation et la fertilité des sols, une attention spéciale étant portée sur les mécanismes institutionnels, doivent être mieux intégrées dans le Programme. En Afrique, les activités normatives et les actions sur le terrain liées au PCT et au PSSA continueront d’appuyer la formulation et l’exécution de projets dans le cadre du PDDA 36 du NEPAD 37.

Programme 2.1.2: Cultures
181.      Au cours de 2006-07, le Programme 2.1.2 mettra une priorité accrue sur l’horticulture dans le but de créer de nouveaux revenus et d’améliorer le bien-être nutritionnel, et sur l’agriculture de conservation, donnant suite à la demande croissante des Membres. La première réunion de l’organe directeur du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture adoptera son programme de travail, à la suite de quoi le Secrétariat du Traité sera appuyé par le Programme 2.1.2, celui-ci étant proche des activités de fond du Traité. En conséquence, la mise en œuvre du plan d'action mondial et du Traité international sur les RPGAA se verra accorder la priorité, en particulier en ce qui concerne la conservation et l'utilisation des ressources phytogénétiques dans le contexte de la sélection végétale, des biotechnologies, de la prévention des risques biologiques et de la gestion durable de la biodiversité agricole. Ce programme renforcera la complémentarité des secteurs public et privé au sein des systèmes semenciers nationaux, améliorera et harmonisera les cadres réglementaires relatifs aux RPGAA, aux homologations de semences et de variétés et contribuera à la préparation aux situations d'urgences, aux secours sous forme de semences et aux activités de redressement.

182.      Les activités relatives à la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) porteront en priorité sur l'harmonisation des mesures phytosanitaires en vue de réduire les obstacles au commerce, tout en protégeant les ressources végétales nationales des organismes nuisibles. Le volet Ravageur des plantes du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES) sera principalement axé sur la région occidentale (Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest) et la lutte préventive contre le criquet pèlerin. Il appuiera les systèmes d’alerte et d’intervention précoces et la recherche appliquée, notamment pour trouver des solutions autres que les pesticides chimiques et apporter des réponses à des questions connexes liées à l’environnement et la santé humaine.

183.      Les résultats attendus en 2006-2007 incluront: i) la capacité renforcée des pays d’utiliser les RPGAA par l’amélioration de l’accès et de l’utilisation des ressources phytogénétiques, des technologies semencières et des politiques à l’appui de la sécurité sanitaire des aliments; ii) l’analyse des enquêtes par pays sur l’utilisation durable des ressources génétiques et les projets visant à renforcer la sélection des plantes et la biotechnologie dans les pays en développement; iii) l’harmonisation accrue des mesures phytosanitaires par le biais de l’élaboration de normes nouvelles et actualisées; iv) un système d’échange actif d’informations sur les questions phytosanitaires; v) une assistance technique pour renforcer les systèmes phytosanitaires nationaux; vi) la fourniture de conseils aux pays sur la manière de réduire les risques causés par les pesticides au moyen de la protection intégrée (PI) et des réglementations en matière de pesticides, dans le but de répondre aux obligations croissantes imposées par le commerce intérieur et international, la santé et l’environnement, y compris l’application de la Convention de Rotterdam et l’élimination des stocks de pesticides périmés; vii) les bulletins périodiques, les mises à jour et les avis d’alerte spéciale sur la situation du criquet pèlerin, et les systèmes régionaux et sous-régionaux de gestion du criquet pèlerin; viii) les projets pilotes communautaires visant à introduire le programme mixte FAO/OMS de promotion de la production et de la consommation de fruits et légumes dans les pays en développement, et l’assistance technique dans le domaine de l’horticulture et de l’amélioration des cultures alimentaires; ix) les systèmes nationaux de production intégrée, notamment l’utilisation par les exploitants agricoles de stratégies participatives de gestion intégrée de la production et de la protection contre les ravageurs pour mettre en place des systèmes associant l’agriculture et l’élevage; et x) la dix-septième session de la Commission internationale du riz qui se tiendra au Pérou en 2006.

Programme 2.1.3: Élevage
184.      Le Programme 2.1.3 a pour but de clarifier (par l’analyse et l’information) et de valoriser le rôle du secteur de l’élevage dans l’amélioration de la sécurité sanitaire des aliments et l’éradication de la pauvreté, et de développer les capacités de réponse rapide à la demande de produits d’origine animale en s’appuyant sur la production, la transformation et le commerce, tout en atténuant les effets de l’intensification de la production sur les populations pauvres et en réduisant les risques pour la santé publique.

185.      Au cours de 2006-07, le programme renforcera les systèmes nationaux de gestion et de prévention des maladies et accordera la priorité aux maladies animales transfrontières, y compris la grippe aviaire, dans le cadre du programme EMPRES et des activités du Centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières. En outre, il s’efforcera d’obtenir des accords entre les pays pour que cesse la vaccination contre la peste bovine et contribuera au processus de déclaration mondiale de libération totale de cette maladie d’ici 2010. Les activités liées à la santé publique vétérinaire seront renforcées en association avec le Codex et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), ainsi que les recherches sur les facteurs environnementaux qui favorisent l’apparition et la propagation des épizooties. Le programme continuera d’analyser les obstacles que rencontrent les petits éleveurs pour accéder au marché et concevra les moyens de les résoudre en s’appuyant sur des innovations institutionnelles et décisionnelles et l’utilisation de bonnes pratiques agricoles. Le premier rapport sur les ressources génétiques animales mondiales sera achevé et les actions prioritaires visant à améliorer la gestion et la conservation des ressources génétiques des animaux domestiques seront identifiées et examinées lors d’une Conférence technique internationale sur les ressources génétiques animales. Le programme préparera des orientations détaillées sur la gestion du secteur de l’élevage dans des situations d’urgence. Une fois celles-ci publiées, des essais débuteront dans le domaine de la gestion des déchets issus des élevages intensifs, à forte densité d'animaux. Tous les éléments souhaités de l'Atlas mondial sur la production et la santé animales seront mis à disposition de façon interactive. Le programme étudiera également les conséquences de l’élevage sur l’environnement (dynamique des maladies et écologie, diversité biologique et santé environnementale).

Programme 2.1.4: Systèmes agricoles de soutien
186.      Ce programme vise à améliorer le renforcement des capacités et à consolider les liens avec le marché, de manière à aider les agriculteurs et les entreprises agroalimentaires à s'orienter vers une agriculture commerciale. Il accentuera le travail sur les systèmes de distribution des produits alimentaires et les liaisons entre le secteur urbain et le secteur rural, donnant suite à l’intérêt croissant pour le renforcement des industries agricoles de taille moyenne et des entreprises agricoles commerciales connexes. Du matériel adapté à chaque région sera élaboré pour développer les compétences des agriculteurs en gestion et en commercialisation. L'accent sera mis sur l'information relative aux possibilités d'accroître les revenus ruraux et aux technologies après récolte destinées aux produits non traditionnels à valeur élevée. Le renforcement des capacités des petits exploitants et des entreprises agroalimentaires constituera une autre priorité, tout comme les financements ruraux.

187.      Pour assurer la cohérence des travaux portant sur l'appui aux politiques et aux institutions, l'entité de programme 214B1: Orientations concernant les politiques et les institutions pour des services agricoles durables sera fusionnée avec l'entité 214B4: Appui aux politiques et aux institutions pour la promotion d'agro-industries compétitives. Au niveau sectoriel, les contraintes institutionnelles et de politiques qui freinent la compétitivité et la fourniture de services agricoles seront identifiées avant d’être prises en compte dans des stratégies appropriées. Des documents d'orientation seront diffusés pour améliorer l'accès aux services de commercialisation, de financement rural et de mécanisation. On insistera sur les stratégies et les approches permettant d'améliorer la qualité et la sécurité sanitaire des produits, tout en renforçant la compétitivité et l'efficacité grâce à des concepts modernes de marché, d'organisation industrielle et de chaîne alimentaire. Le programme permettra d'identifier les mesures prioritaires et les technologies visant à améliorer la qualité et la sécurité sanitaire dans toute la chaîne alimentaire. Des démarches efficaces de gestion de la chaîne alimentaire et d'innovation en matière de produits seront évaluées afin de renforcer la compétitivité commerciale.

Programme 2.1.5: Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies
188.      Le Programme 2.1.5 aidera les Membres à utiliser les isotopes et les biotechnologies pour intensifier les systèmes de production agricole, tout en préservant les ressources naturelles et en garantissant la qualité et la sécurité sanitaire des aliments. Sur les questions liées aux cultures, à l’élevage et à la sécurité sanitaire des aliments, le Programme fournira une combinaison de méthodologies validées, de produits d’information, de soutien à la formation et de renforcement de capacités aux niveaux régional et national.

189.      Des directives et protocoles détaillés, associés à des avis techniques, renforceront les capacités nationales d’application des méthodes moléculaires, génomiques et de détermination de l’abondance des isotopes pour sélectionner et introduire des gènes dotés de caractères nouveaux dans les plantes cultivées, et contribuer à rendre les systèmes de culture plus productifs et durables, notamment dans les zones marginales et sensibles au stress environnemental. Les connaissances théoriques et pratiques nécessaires à l’utilisation des appareils de mesures des isotopes et de l’humidité du sol seront partagées en vue d’identifier et d’appliquer les pratiques qui améliorent la productivité de l’eau destinée aux cultures et la fertilité des sols et réduisent au minimum les effets de la dégradation des sols. Afin d'atténuer les risques que les insectes exotiques envahissants font peser sur la production végétale, le programme aidera à appliquer la technique de l'insecte stérile et d'autres méthodes de lutte biologique en fournissant des procédures types de fonctionnement pour l'élevage et la stérilisation des espèces ciblées.

190.      Le programme contribuera au processus de déclaration mondiale de libération de la peste bovine et à la maîtrise progressive d’autres maladies animales traitées par le programme EMPRES en fournissant des méthodes de détection précoce et des données analysées – dont la qualité est assurée – issues d’enquêtes moléculaires et sérologiques. Il renforcera le cadre réglementaire international en coopérant activement avec l’OIE sur les critères de validation des essais de diagnostic et l’accréditation des laboratoires vétérinaires. Il contribuera, par le biais du programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA), à la Campagne panafricaine d’éradication de la mouche tsé-tsé et de la trypanosomiase en conseillant les Membres sur les questions techniques et de politique intéressant l’utilisation de la technique de l'insecte stérile pour créer des zones exemptes de mouches tsé-tsé. Également, l’accès des pays aux outils moléculaires permettant d’obtenir une meilleure caractérisation des ressources génétiques des animaux indigènes et une identification plus fine des séquences d’ADN sera amélioré grâce à la fourniture de marqueurs d’ADN et à l’élaboration de protocoles d’analyse et d’échantillonnage normalisés au niveau international.

191.      En donnant accès à des programmes et des formations par le biais de l’enseignement à distance et de projets de coopération technique, le programme aidera les pays à harmoniser leurs réglementations nationales sur la base de la Norme générale Codex pour les aliments irradiés et de la norme internationale de la CIPV relative à l’irradiation pour le traitement phytosanitaire. Il les aidera également à atténuer les risques d’un éventuel accident radiologique ou nucléaire pour la production alimentaire et la sécurité sanitaire des aliments en mettant au point et en expérimentant un plan de préparation et de gestion des situations d’urgence. En élaborant des directives, des protocoles et des supports pédagogiques pour l’enseignement à distance, renforcés par des activités de « formation de formateurs », et en accordant une aide aux pays qui introduisent des systèmes expérimentaux de gestion de la qualité conformes aux normes internationales, le Programme contribuera à améliorer la qualité des services fournis par le personnel de laboratoire chargé du contrôle des aliments et de la réglementation en matière de pesticides et de médicaments vétérinaires, assurant ainsi la promotion de bonnes pratiques agricoles tout au long de la chaîne de production alimentaire – dite de la « ferme à l’assiette », ainsi que la protection du consommateur et de l’environnement.

Scénario de croissance réelle

192.      Dans le cadre du Programme 2.1.0, les ressources supplémentaires seraient utilisées: i) pour accélérer l’évaluation et le partage des compétences acquises en vue d’appuyer l’élaboration de systèmes de production durables; et ii) pour augmenter la couverture géographique de l’assistance technique en matière de diffusion des bonnes pratiques agricoles. Le scénario de croissance réelle dégagerait des ressources de départ plus importantes pour soutenir les activités menées dans le cadre des Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaires (entité 210S5).

193.      Les ressources dégagées par une croissance réelle au titre du Programme 2.1.1 seraient affectées à l’amélioration de l’efficacité d’emploi de l’eau et des techniques de conservation, en particulier: le soutien aux techniques de maîtrise de l’eau au niveau de l’exploitation et à la gestion intégrée des ressources, l’assistance à la modernisation du réseau d’irrigation, sa gestion et son calendrier, et la planification et la gestion intégrées des ressources en eau, en terre et en éléments nutritifs. Elles permettraient de corriger le sous-financement envisagé par le scénario de croissance réelle pour les activités suivantes: techniques de conservation de l’humidité des sols dans les zones d’agriculture pluviale, atténuation des effets des catastrophes par des mesures de maîtrise de l’engorgement et de la salinité des terres et de restauration des sols, et contributions aux études et aux tribunes importantes.

194.      Dans le cadre du Programme 2.1.2, les fonds supplémentaires dégagés pour la CIPV seraient affectés: i) à l’accélération de la mise en œuvre du programme de définition des priorités et d’harmonisation; ii) à l’assistance technique, notamment la participation à la procédure d’établissement des normes et l’application de systèmes de quarantaine au niveau national. La CIPV profiterait surtout du renforcement de son travail avec la Convention sur la diversité biologique dans le contexte des espèces exotiques envahissantes. Le programme EMPRES, actuellement centré sur le criquet pèlerin, s’efforcerait de lancer des travaux sur d’autres ravageurs et maladies transfrontières des plantes, avec l'aide de ressources extrabudgétaires complémentaires.

195.      Du fait de l'entrée en vigueur du Traité international sur les RPGAA en juin 2004, les ressources supplémentaires serviraient à permettre à la FAO de renforcer les capacités aux niveaux national, sous-régional et régional à l'appui des activités que l'Organe directeur du Traité définira comme prioritaires. En ce qui concerne la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques, une augmentation des ressources permettrait à la FAO d’aider davantage les pays à évaluer et à renforcer les capacités nationales en matière de phytogénétique et de biotechnologie. D’autre part, des ressources supplémentaires accentueraient le soutien à la mise en œuvre du Protocole de prévention des risques biotechnologiques. Il serait possible, en réponse aux demandes croissantes des pays, d'aider à l'élaboration d'indicateurs normatifs internationaux en matière d'agrobiodiversité et de réglementations régissant l'accès aux semences. Le mécanisme de facilitation serait perfectionné en vue de l’exécution du Plan d’action mondial pour les RPGAA.

196.      Un soutien accru serait apporté à l’horticulture et à la gestion intégrée de la production et de la protection contre les ravageurs dans la production agricole, ainsi qu’à l’élaboration de systèmes de production durable et diversifiée dans les différentes zones agroécologiques.

197.      Les ressources supplémentaires dégagées au titre du Programme 2.1.3 seraient utilisées aux fins suivantes: i) renforcer les capacités d’évaluation et de gestion des risques de zoonoses et environnementaux (par exemple la grippe aviaire); ii) accélérer la préparation du Système mondial d’alerte rapide pour les maladies animales élaboré conjointement avec l’OIE et l’OMS dans le cadre du programme mondial de maîtrise progressive des maladies animales transfrontières (GF-TAD); iii) améliorer la conception et la négociation des initiatives concernant l’élevage en faveur des pauvres dans les pays et les régions, et iv) affecter un poste supplémentaire de spécialiste de la production animale au Bureau régional pour l’Afrique.

198.      Dans le cadre du Programme 2.1.4, les ressources d’une croissance réelle serviraient aux fins suivantes: i) renforcer le soutien institutionnel et décisionnel aux services de commercialisation du secteur privé, au développement des industries agricoles et aux innovations dans l’agro-industrie afin d’augmenter la croissance et la compétitivité commerciale; ii) augmenter la diffusion directe et l’adaptation régionale de documents traitant des questions de renforcement des capacités en vue d’améliorer les compétences techniques et commerciales des petits exploitants et des entreprises de transformation des produits agricoles, ainsi que leur accès aux services essentiels et aux technologies après récolte.

199.      Les fonds supplémentaires au titre du Programme 2.1.5 devraient donc être affectées: i) au renforcement de la coopération internationale aux fins de développer et d’appliquer des marqueurs ADN utilisés pour la caractérisation moléculaire des ressources zoogénétiques; ii) à l’accélération de l’élaboration de normes internationales relatives aux protocoles d’analyse et d’échantillonnage et à la fourniture de données d’annotation et de séquences nucléiques pour une base de données liée au Système d’information sur la diversité des animaux domestiques (DAD-IS); iii) au renforcement des capacités d’intégration des informations moléculaires et phénotypiques des races locales grâce à la création d’un réseau international et d’ateliers connexes. Il faudrait par ailleurs accorder la priorité au renforcement des activités en matière de santé publique vétérinaire, en se concentrant sur l'élaboration, la validation et le transfert d'outils moléculaires pour le diagnostic, la surveillance et l'épidémiologie.

Incidence d’une croissance nominale zéro

200.      L’incidence sur le Programme 2.1.0 se manifesterait de plusieurs façons. Le renforcement des capacités, le partage des enseignements tirés des politiques et la diffusion d’exemples concernant les bonnes pratiques agricoles ne pourraient avoir lieu que dans un nombre limité de pays. Dans le domaine de l’agriculture de conservation, l’accent devrait être mis sur l’évaluation des enseignements tirés par les pays d’expériences passées ou actuelles et non sur la promotion. Le renforcement des capacités et le partage de l’expérience acquise en matière de production intégrée se limiteraient à un ou deux de ces systèmes. Une croissance nominale zéro réduirait davantage la durée du Comité de l’agriculture et le nombre de points de l’ordre du jour, affaiblissant gravement son rôle consultatif. Les contributions aux études prospectives mondiales et aux questions relatives à l’agriculture et au développement rural durables subiraient des coupes sombres, et les réunions consultatives avec le personnel des bureaux régionaux seraient limitées. La préparation et la mise en œuvre du programme pluriannuel de travail de la Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture (CRGAA) seraient ralenties.

201.      Dans le cadre du Programme 2.1.1, une priorité moindre serait accordée aux systèmes d’information et de gestion des connaissances. Par ailleurs, les réductions limiteraient de manière importante les activités liées à la dégradation, la conservation et la fertilité des sols, et à la gestion des éléments nutritifs. Les répercussions qui s’ensuivraient seraient très négatives pour l’assistance aux pays d’Afrique et d’Amérique latine, qui connaissent une dégradation des sols importante. Les contributions de la FAO aux tribunes internationales sur les questions liées à l’eau et à la terre seraient de moindre poids, et la fourniture de services techniques au programme de terrain diminuerait inévitablement.

202.      S’agissant du Programme 2.1.2, il faudrait supprimer le soutien au réseau international des collections ex situ de ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, ce qui aurait une incidence négative sur l’amélioration de la productivité et de la production agricoles dans les pays. La participation des pays en développement aux travaux relatifs à l’établissement des normes de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) serait moindre, et les activités de diffusion liées à la CIPV (systèmes d’information et assistance technique) seraient limitées. Il faudrait également réduire le soutien aux pays dans les domaines de la protection intégrée, de la gestion des pesticides, de l’amélioration des cultures, de la biotechnologie et de la production agricole.

203.      En ce qui concerne le Programme 2.1.3, le renforcement prévu de l’Atlas mondial de la production et de la santé animale (GLiPHA) serait retardé du point de vue de la couverture géographique et de son intégration dans d’autres systèmes d’information. Plusieurs activités importantes de diffusion directe – en particulier la création de plateformes de négociations relatives aux politiques régionales et nationales en matière d’élevage – pourraient être limitées ou retardées. Il faudrait réduire le travail sur la santé publique vétérinaire qui n’est pas directement lié au soutien du Codex et des mesures phytosanitaires et sanitaires, telles que la conception de bonnes pratiques visant à maîtriser les maladies d’origine alimentaire et les nouvelles mesures pour lutter contre les zoonoses. Il faudrait également limiter le travail sur le rôle de l’élevage dans l’éradication de la pauvreté, à l’exception des activités liées à la diminution des effets du virus VIH/SIDA et aux conséquences des mesures d’urgence sur l’élevage et les moyens d’existence liés à l’élevage. La lutte contre les maladies transmises par les arthropodes, notamment le soutien au programme de lutte contre la trypanosomose africaine (PLTA), serait réduite, ainsi que le travail sur les ressources naturelles et les aspects liés aux politiques en ce qui concerne les interactions entre le bétail et l’environnement. Les réductions concernant le programme statutaire relatif aux ressources génétiques animales ne seraient que minimales afin que les engagements pris soient respectés. Dans le cadre d’EMPRES, la poursuite du travail lié à la conception et la mise en œuvre d’une stratégie d’alerte rapide et de lutte préventive contre les maladies dépendrait d’un financement extrabudgétaire.

204.      Dans le cadre du Programme 2.1.4, il faudrait supprimer l’assistance technique et les systèmes d’information relatifs à l’énergie et la mécanisation rurales. Il faudrait également limiter de manière importante le renforcement des capacités visant à améliorer les liaisons entre l’exploitant et le marché et supprimer l’aide directe apportée aux organisations d’exploitants agricoles pour améliorer leurs capacités commerciales. Les réductions concerneraient par ailleurs les orientations institutionnelles et décisionnelles relatives à l’agro-industrie, à la gestion de la chaîne d’approvisionnement et aux capacités commerciales des exploitations agricoles. Le soutien à la gestion des exploitations et à l’agro-industrie en Europe centrale et orientale ne serait plus apporté que par du personnel du Siège, et l’intervention de spécialistes des questions liées à l’agro-industrie serait supprimée en Asie. Cependant, le soutien plus général à l’amélioration de l’efficacité et de la compétitivité des systèmes agro-alimentaires serait conservé.

205.      En ce qui concerne le Programme 2.1.5, des ressources réduites amèneraient à tirer un trait sur les résultats attendus dans les domaines de la gestion des éléments nutritifs des sols, de la nutrition animale et de l’efficacité de reproduction, et de l’irradiation des aliments. De plus, leur impact se ferait gravement sentir sur les produits attendus au titre de l’utilisation de la technique de l’insecte stérile pour lutter contre la mouche des fruits, de la caractérisation moléculaire des ressources génétiques animales, et de la santé publique vétérinaire.


36 Programme détaillé pour le développement de l'agriculture africaine (PDDA)

37 Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD)

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