COFO 2005/REP


 

COMITÉ DES FORÊTS

Dix-septième session

Rome (Italie), 15-19 mars 2005

RAPPORT

OUVERTURE DE LA SESSION (Point 1)

1. La dix-septième session du Comité des forêts s’est tenue au siège de la FAO, à Rome (Italie) du 15 au 19 mars 2005.

2. Ont participé à la session des délégués de 124 Membres du Comité, des observateurs de 4 autres États Membres de la FAO, de 2 États Membres de l’Organisation des Nations Unies et du Saint-Siège, des représentants de 28 organismes et programmes des Nations Unies et des observateurs de 6 organisations intergouvernementales et organisations internationales non gouvernementales. La liste des participants est reproduite à l’Annexe B.

3. L’Ambassadeur Flávio Miragaia-Perri, Président sortant, a ouvert la session et a invité le Sous-Secrétaire italien aux politiques agricoles du Ministère des politiques agricoles et forestières à prendre la parole. Le Sous-Secrétaire a remercié le Directeur général d'avoir convoqué la Réunion ministérielle sur les forêts tenue le 14 mars 2005, qui a permis d’examiner des questions de grande importance concernant non seulement les forêts, mais également le développement durable dans son ensemble.

4. Le Directeur général adjoint de la FAO, M. David A. Harcharik, a souhaité la bienvenue aux délégués et a fait des remarques liminaires.

5. Le Directeur général de la FAO, M. Jacques Diouf, a présenté le Premier Ministre de la Finlande, S.E. Matti Vanhanen, et l’a invité à prendre la parole. Il a ensuite invité Mme Wangari Maathai, lauréate du Prix Nobel de la paix de 2004, à faire une déclaration devant le Comité.

6. Le Comité a recommandé à la FAO d'informer la cinquième session du Forum des Nations Unies sur les forêts des résultats de la Réunion ministérielle sur les forêts tenues le 14 mars 2005, ainsi que de la dix-septième session du Comité des forêts.

ADOPTION DE L’ORDRE DU JOUR (Point 2)

7. L’ordre du jour (Annexe A) a été adopté. Les documents examinés par le Comité sont énumérés à l’Annexe C.

ÉLECTION DU BUREAU ET DÉSIGNATION DU COMITÉ DE RÉDACTION (Point 3)

8. Le Comité a élu M. Abdelazim Mirghani Ibrahim (Soudan) Président et M. David Rhodes (Nouvelle-Zélande) premier Vice-Président; les délégués suivants ont été élus aux postes de Vice-Présidents:

9. Les pays membres ci-après ont été élus au Comité de rédaction chargé du rapport du Comité des forêts: Argentine, Arménie, Australie, Canada, Guatemala, Indonésie, Japon, Koweït, Liban, Luxembourg, Maroc, Pays-Bas, Pakistan et République du Congo. Le représentant de l’Arménie, l’Ambassadeur Zohrab V. Malek, a été élu Président du Comité de rédaction et le représentant de l’Australie, M. Rodney Keenan, a été élu Vice-Président.

SITUATION DES FORÊTS DU MONDE 2005 (SOFO) (Point 4)

10. Le Sous-Directeur général chargé du Département des forêts a donné une brève vue d’ensemble de la sixième édition de la Situation des forêts du monde 2005 (SOFO), dont des exemplaires avaient été distribués en cinq langues. Le Sous-Directeur général a signalé qu’il attendait avec intérêt les commentaires concernant cette publication et a invité les membres du Comité à présenter des suggestions pour le SOFO 2007. Le Comité a relevé l’importance particulière du thème choisi pour cette édition – réaliser les bénéfices économiques tirés des forêts. Le Comité a constaté avec satisfaction que certaines questions clés étaient reprises dans la publication, y compris les possibilités et enjeux liés à l’accroissement des avantages économiques des forêts, les expériences et leçons à retenir en ce qui concerne l’augmentation des bénéfices tirés de l’agroforesterie; l’économie de la dendroénergie; les espèces envahissantes; et les liens entre conflits violents et régions boisées dans de nombreuses parties du monde. Il a également noté qu'un certain nombre de collaborateurs extérieurs avaient participé à la préparation de la Situation des forêts du monde et a félicité le Département des forêts de cette initiative.

LES COMMISSIONS RÉGIONALES DES FORÊTS À L’ŒUVRE (Point 5)

11. Le Comité est convenu que les Commissions régionales des forêts étaient une composante indispensable des activités de la FAO et qu'elles représentaient des mécanismes efficaces permettant de renforcer la coopération régionale et sous-régionale et de soutenir les efforts déployés par les États Membres à l’appui d’une gestion durable des forêts. Ces commissions favorisent la confrontation des expériences, la diffusion des enseignements qui en sont tirés et le renforcement des capacités, appuient les réseaux pour les questions d’intérêt régional, renforcent la capacité des pays à participer de manière efficace aux forums internationaux consacrés aux politiques forestières et affermissent les liens entre les différents processus mis en œuvre à l’échelle nationale, régionale et mondiale.

12. Le Comité a invité la FAO à prendre, en collaboration avec ses États Membres et d’autres partenaires, des dispositions en vue de donner suite aux recommandations formulées par les six Commissions régionales des forêts de la FAO lors de leur session de 2004, ainsi que par le Groupe d’experts sur les ressources génétiques forestières, la Commission internationale du peuplier et le Comité consultatif du papier et des produits dérivés du bois, lors de sessions tenues récemment.

13. Le Comité a recommandé à la FAO d’augmenter les ressources et le soutien accordés aux activités des Commissions régionales des forêts, notamment en consolidant les Bureaux régionaux de la FAO à cet effet.

14. Le Comité a recommandé aux Commissions régionales des forêts de traiter notamment des grandes questions suivantes lors de leurs activités futures: a) collaboration dans le domaine de la gestion des incendies de forêt; b) dialogue régional concernant les politiques forestières; c) rôle de la foresterie dans la lutte contre la pauvreté et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement; d) détermination de la valeur des services environnementaux; e) lutte contre les espèces envahissantes; f) corrélations forêts-eau; g) exploitation forestière illégale et commerce des produits forestiers en découlant et h) amélioration de la position des forêts dans les priorités politiques.

15. Le Comité s’est félicité des réalisations des groupes de travail régionaux et des groupes thématiques établis par les Commissions régionales des forêts pour traiter des problèmes liés à la gestion des incendies de forêt, aux espèces envahissantes, à la gestion des espèces sauvages et de la viande de brousse, à l’enseignement forestier et à l’exploitation forestière illégale, et a recommandé que les groupes de travail de ce type soient mis à profit pour promouvoir les actions et le dialogue à l’échelle régionale et sous-régionale.

16. Le Comité a recommandé aux Commissions régionales des forêts de continuer à favoriser la mise en œuvre, par les pays, des propositions d’activités formulées par le Groupe intergouvernemental sur les forêts et par le Forum intergouvernemental sur les forêts, et de communiquer des informations sur l’évolution du dialogue international dans le domaine des forêts. À cet égard, il a été estimé que le rôle des Commissions régionales des forêts était particulièrement précieux pour les petits pays qui ne sont pas en mesure de participer à tous les forums mondiaux organisés dans le domaine des forêts.

17. Le Comité a recommandé aux Commissions régionales des forêts d’établir des synergies avec d’autres organisations et processus régionaux et internationaux, en vue de renforcer les activités intersectorielles, d’éviter les doubles emplois, de combler les lacunes et d’optimiser les résultats.

18. Le Comité a recommandé aux Commissions régionales des forêts de continuer à permettre l’exécution rationnelle d’études prospectives sur les secteurs forestiers régionaux.

19. Le Comité a recommandé aux Commissions régionales des forêts concernées d’augmenter leur soutien aux pays à faible couvert forestier, afin de leur permettre de mettre en œuvre les activités prévues au titre du processus de Téhéran.

20. Le Comité a invité instamment la FAO à appuyer la réactivation du Comité CFFSA/CEF/CFPO sur les questions forestières méditerranéennes de Silva Mediterranea.

COOPÉRATION INTERNATIONALE DANS LE DOMAINE DES CAPACITÉS D’INTERVENTION EN CAS D’INCENDIE DE FORÊT: BESOINS ET POSSIBILITÉS (Point 6)

21. Le Comité a félicité la FAO d’avoir inscrit la question des feux de forêt à l’ordre du jour de la présente session du Comité des forêts et de la Réunion ministérielle sur les forêts, qui s’est tenue à la FAO le 14 mars 2005.

22. Le Comité a félicité la FAO pour la Note du Secrétariat, tout en notant qu’il aurait fallu mettre l’accent sur les différents rôles joués par les feux dans différents types de forêt. Le Comité a souligné que dans la région boréale, le feu est souvent utilisé comme moyen de régénération des forêts. Alors que dans les forêts tropicales, de nombreux feux, bien que souvent contrôlés ou gérés, peuvent avoir des conséquences irréversibles à long terme sur la conservation des écosystèmes et de la biodiversité, en l’absence de bons programmes de régénération.

23. Le Comité a noté que les intérêts sociaux, économiques et environmentaux complexes et variés dont disposent certains pays dans les zones propices aux feux de forêts doivent être protégés des incendies de forêts.

24. Le Comité a souligné que le feu était un processus écologique important, ainsi qu’un outil de gestion des terres, mais qu’il pouvait également avoir des incidences négatives sur le plan social, économique et environnemental et qu’il pouvait contribuer à la dégradation des forêts, ce qui en fait à la fois un instrument utile et une grave menace pour la gestion durable des forêts.

25. On a souligné le lien existant entre les feux de forêt et les changements climatiques à l’échelle mondiale, ainsi que les liens qui unissent la bonne gestion des feux de forêt, la réduction de la pauvreté et la conservation de la biodiversité. Les problèmes spécifiques se posant dans les camps de réfugiés, la présence de mines terrestres, la propagation au-delà des frontières des incendies, de la brume sèche et de la fumée et le risque d’incendie lié aux activités agricoles ont été d’autres questions soulevées.

26. Le Comité a noté que la quatrième Conférence internationale sur les feux d’espaces naturels se tiendrait en Espagne en 2007.

27. Le Comité a noté qu’une bonne gestion des feux passait par la prévention, y compris l’éducation du public, l’établissement de plans d’intervention et des capacités d’extinction des feux et de restauration. Il a en outre noté que la participation des parties prenantes et la gestion des feux de forêt au niveau des communautés étaient des éléments essentiels d’une bonne stratégie de gestion des forêts.

28. Le Comité a en outre noté que la gestion des feux était du ressort des autorités nationales. Il a invité la FAO à favoriser la coopération internationale sur les feux de forêt et a demandé à l’Organisation d’agir en collaboration avec les pays et d’autres partenaires internationaux, y compris la Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes naturelles, afin d’élaborer une stratégie destinée à renforcer la coopération internationale en matière de feux d’espaces naturels. Il a noté que le modèle de coopération internationale relatif à la gestion des feux d’espaces naturels, tel que présenté lors du Sommet international sur les feux d’espaces naturels qui s'est tenu en Australie en 2003, pourrait être utilisé par les pays souhaitant collaborer dans ce domaine.

29. Le Comité a félicité la FAO de ses travaux actuels portant sur la gestion des feux de forêt, notamment en ce qui concerne la mise en commun d’informations et de données d’expérience, la formation, la mobilisation des partenaires et l’appui aux réseaux régionaux et sous-régionaux s’occupant des feux de forêt.

30. Le Comité a pris acte des différents avis formulés concernant la proposition selon laquelle la FAO pourrait favoriser la définition d’un accord international sur les feux de forêt.

31. Le Comité a conclu qu’il était indispensable de renforcer les mécanismes existants de collaboration sur les feux de forêt et que les accords bilatéraux et régionaux en vigueur représentaient un atout précieux pour la coopération internationale.

32. Le Comité a demandé à la FAO d’apporter son soutien aux pays, afin qu’ils puissent établir ou consolider des systèmes nationaux de gestion des incendies et développer les capacités techniques et opérationnelles nécessaires à une coopération internationale rationnelle.

33. Le Comité a recommandé que la FAO renforce son rôle de gestion des feux, notamment: i) en préconisant la gestion des feux dans le cadre d’une approche intégrée de la gestion des forêts; ii) en encourageant une meilleure prise de conscience du fait que la gestion des forêts est un moyen efficace de prévention des feux de forêt; iii) en soulignant le rôle du feu comme outil de gestion en agriculture et en foresterie; iv) en fournissant un appui technique pour une meilleure gestion de la biomasse combustible dans les forêts; v) en apportant son soutien à la définition et à l’application des programmes de formation, d’éducation et de sensibilisation dans le domaine de la gestion des feux de forêt, en particulier à l’échelle locale, et vi) en s’employant avec plus de vigueur à contrôler et gérer les informations sur la gestion des feux de forêt et à les diffuser, notamment à l’échelle régionale et sous-régionale.

34. Le Comité a noté les besoins spécifiques que les pays en développement devraient satisfaire dans le domaine de la gestion des feux de forêt et a recommandé à ces pays d’intégrer la question de la gestion des feux de forêt dans leurs concertations avec les organismes internationaux d’aide des pays développés, avec la Banque mondiale et avec les banques régionales de développement.

35. Le Comité a également recommandé à la FAO de saisir le Forum des Nations Unies sur les forêts, à sa cinquième session, de l'importance accordée par la Réunion ministérielle sur les forêts et par le Comité, à sa dix-septième session, à la coopération internationale en matière de gestion des feux de forêt.

OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT: LE RÔLE DES FORÊTS (Point 7)

36. Le Comité a reconnu le rôle décisif que les forêts, les arbres hors forêt et la gestion durable des forêts assument en vue de la réalisation des engagements énoncés dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies, y compris les objectifs de développement acceptés sur le plan international, et a insisté sur la nécessité d'accroître les efforts destinés à faire la preuve de cette importante contribution.

37. Dans ce contexte, le Comité a pris acte du rôle actif de la FAO, qui démontre l’importance des forêts dans la réalisation des objectifs de développement et a salué ses travaux d’élaboration de directives visant à améliorer la contribution du secteur forestier à la lutte contre la pauvreté et à la sécurité alimentaire.

38. Le Comité a également noté que le programme de travail actuel de la FAO contribue largement à la réalisation de ces objectifs de développement.

39. Le Comité a recommandé que la FAO renforce le soutien technique qu'elle apporte aux pays pour qu'ils intègrent les programmes forestiers nationaux à leurs documents respectifs de stratégie pour la réduction de la pauvreté et aux autres stratégies nationales de développement et a exhorté la FAO à promouvoir les contributions des forêts au développement rural.

40. Le Comité a recommandé que la FAO consolide son assistance technique aux pays, pour améliorer la gouvernance, renforcer les cadres institutionnels et promouvoir une gestion durable des forêts, sur une base communautaire.

41. Le Comité a recommandé que la FAO, en collaboration avec d’autres membres du Partenariat de collaboration sur les forêts, renforce les activités de collecte, d'analyse et de diffusion de données pertinentes sur les forêts, de manière à prouver et à faire connaître leur contribution à la réalisation des objectifs de développement, et qu'elle fasse en sorte d’harmoniser efficacement les arrangements correspondants en matière d’établissement de rapports.

42. Le Comité a également demandé à la FAO d'aider ses États Membres à quantifier et à saisir les valeurs économiques des services environnementaux des forêts.

43. Le Comité a en outre recommandé que la FAO appuie les efforts déployés par les pays en vue d'améliorer la coopération et la coordination intersectorielles au niveau national.

44. Le Comité a recommandé que la FAO fournisse une solide contribution relative aux forêts au Sommet sur les suites données à la Déclaration du Millénaire, qui aura lieu en septembre 2005 au Siège des Nations Unies, à New York.

45. Le Comité a noté les liens étroits existant entre les objectifs de développement et les propositions d’action du Groupe intergouvernemental sur les forêts/Forum intergouvernemental sur les forêts, en vue d’une gestion durable des forêts.

46. Le Comité a noté que le vingt-deuxième Congrès mondial de l’Union internationale des instituts de recherches forestières se tiendrait à Brisbane (Australie) en août 2005 et il a invité tous les membres à participer activement à cet événement.

DÉCISIONS DES ORGANES DIRECTEURS DE LA FAO INTÉRESSANT LE COMITÉ (Point 8)

47. Le Comité a pris note des recommandations formulées par la Conférence de la FAO, à sa trente-deuxième session, ainsi que par le Conseil de la FAO, à ses cent vingt-quatrième et cent vingt-septième sessions, notamment celles qui ont trait aux activités de l'Organisation destinées à aider les pays à réaliser les engagements énoncés dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies, y compris les objectifs de développement acceptés sur le plan international, et à mettre en œuvre une gestion durable des forêts, à renforcer les capacités nationales et à soutenir les processus forestiers internationaux.

48. Le Comité a également pris note des recommandations relatives aux forêts adoptées par les Conférences régionales de la FAO organisées en 2004.

ÉLABORATION D’UN PROGRAMME D’ACTION POUR LA FAO DANS LE DOMAINE DES FORÊTS (Point 9)

49. Le Comité a recommandé que la FAO continue à entreprendre, si possible tous les cinq ans, des études prospectives du secteur forestier aux niveaux régional et mondial pour soutenir la planification stratégique nationale.

50. Le Comité est convenu que les bioénergies, en particulier le bois de feu, sont un thème important et il a pleinement soutenu l’adoption d’une approche intégrée pour ces questions.

51. Le Comité a demandé que la FAO poursuive son rôle de chef de file du Partenariat de collaboration sur les forêts. Il s’est félicité des efforts consentis par le Partenariat pour déterminer comment renforcer son rôle dans le cadre d'un futur arrangement international sur les forêts, de manière à accélérer la mise en oeuvre de la gestion durable des forêts sur le terrain et à concrétiser les engagements pertinents figurant dans la Déclaration du Millénaire des Nations Unies, y compris les objectifs de développement acceptés sur le plan international.

52. Le Comité a recommandé que la FAO continue à fournir une assistance technique aux États Membres pour améliorer les politiques et les pratiques en matière de gestion des forêts, entre autres, pour la mise en oeuvre du Mécanisme pour un développement propre du Protocole de Kyoto.

53. Le Comité a recommandé que la FAO continue à soutenir les réseaux nationaux et régionaux de lutte contre les incendies et contre les insectes et les maladies, en collaboration avec les organisations compétentes telles que la Stratégie internationale de prévention des catastrophes naturelles des Nations Unies et le Réseau mondial sur les feux d’espaces naturels et il a demandé en outre que la FAO collabore avec ses partenaires pour élaborer des directives volontaires relatives aux feux de forêts: prévention, extinction et restauration.

54. Le Comité a fermement approuvé l’importance constamment accordée par la FAO aux avis techniques, au renforcement des capacités et à la diffusion des connaissances relatives aux pratiques optimales, notamment dans des domaines comme les plantations forestières et les arbres hors forêt.

55. Le Comité a recommandé que la FAO accorde la priorité aux principaux domaines du programme et aux grandes questions thématiques, y compris les forêts et l'eau, les forêts et le changement climatique, les forêts et la lutte contre la désertification et l'arrêt de la dégradation des terres, les forêts et la sécheresse, les forêts et les bioénergies, les forêts et la biodiversité, l’agroforesterie, ainsi que les forêts et la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté, et la foresterie participative et les moyens d'existence durables.

56. Le Comité a approuvé le plan de travail de la FAO concernant la conservation des forêts et des écosystèmes fragiles et les espèces envahissantes.

57. Le Comité a demandé à la FAO d'accorder une assistance accrue aux pays pour concevoir et mettre en oeuvre des programmes forestiers nationaux, y compris en partenariat avec le Mécanisme pour les programmes forestiers nationaux.

58. Le Comité a souligné la nécessité de cadres de politiques générales et d’arrangements institutionnels pour promouvoir la participation de la société civile à la prise de décisions relatives aux forêts et améliorer la collaboration entre tous les secteurs. À cet égard, il a demandé à la FAO d’aider les pays à incorporer davantage la foresterie dans les stratégies de réduction de la pauvreté, à améliorer l’application de la législation forestière, y compris au sujet de la faune et de la flore concernées, et à renforcer les capacités pour entreprendre des évaluations forestières nationales et instaurer des systèmes d’information sur les forêts.

59. Le Comité a demandé à la FAO de renforcer ses activités dans le domaine du suivi, de l’évaluation et des rapports sur les forêts et d’intensifier son assistance aux pays pour les activités dans ce domaine. Il a en outre demandé que la FAO poursuive ses efforts visant à établir un lien entre l'évaluation des ressources forestières mondiales et les rapports relatifs aux critères et indicateurs de la gestion durable des forêts.

60. Le Comité a demandé à la FAO d’aider à limiter au maximum les doubles emplois en ce qui concerne les rapports internationaux sur les forêts et, par conséquent, de réduire le travail d'établissement de rapports attendu des pays en collaborant avec les autres membres du Partenariat de collaboration sur les forêts pour continuer à élaborer un cadre d’information pour les rapports relatifs aux forêts.

61. Le Comité a demandé à la FAO de continuer à collaborer avec les autres organismes, pour éclaircir les principaux concepts forestiers et harmoniser la terminologie dans ce domaine.

62. Le Comité a demandé que la FAO augmente les ressources allouées dans son programme de travail aux activités des commissions régionales des forêts.

DOUZIÈME CONGRÈS FORESTIER MONDIAL (Point 10)

63. Le Comité a pris note des résultats du douzième Congrès forestier mondial tenu dans la ville de Québec en septembre 2003 et a vivement félicité le gouvernement canadien et la FAO pour le bon déroulement de cette réunion.

64. Le Comité a noté qu’en juillet 2004, le Directeur général avait invité les gouvernements désireux d’accueillir le treizième Congrès forestier mondial à soumettre une proposition officielle à la FAO.

65. Deux pays ont officiellement répondu à cette invitation: le Panama et l’Argentine. Le Comité a pris acte de ces deux propositions officielles et a recommandé que les propositions du Panama et de l’Argentine concernant l’organisation du treizième Congrès forestier mondial soient transmises au Conseil de la FAO à sa session de juin 2005, pour examen.

CONTRIBUTION DU SECTEUR FORESTIER À LA RECONSTRUCTION ET À LA REMISE EN ÉTAT APRÈS LE TSUNAMI (Point 11)

66. Le Comité s’est félicité de l’assistance de la FAO aux pays de l’océan Indien victimes du tsunami qui s’est abattu le 26 décembre 2004 et il a recommandé qu’elle redouble d'efforts à cet égard dans le secteur forestier. Le Comité a encouragé la FAO, au travers de ses bureaux régionaux, à prendre la tête des activités de remise en état dans le domaine des forêts, en collaboration avec les pays, les organisations régionales et internationales et les ONG, et à promouvoir une approche intégrée de l’aménagement des zones côtières et des moyens d’existence dans tous les secteurs.

DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE SESSION (Point 12)

67. Le Comité est convenu de tenir sa prochaine session à Rome au début de 2007.