Section IV: Programme de travail pour 2006-07
Le contexte de la nouvelle formulation
Processus
93. Comme cela a déjà été fait en d'autres occasions, des orientations générales ont été fournies à toutes les unités de la FAO pour la préparation de propositions révisées pour 2006-07 fondées sur une série de considérations d'ordre politique, notamment: priorités concernant l'affectation des ressources au niveau des départements ou des bureaux, changements de fond souhaitables, invitation à inverser la proportion entre les affectations de personnel et les crédits hors personnel, et renforcement des capacités professionnelles décentralisées.
94. Le système PIRES de planification et de budgétisation informatisées de la FAO a été largement utilisé, grâce aux activités de formation connexes. Des consultations internes se sont tenues, en fonction des besoins, notamment pour la formulation des entités et des activités multidisciplinaires entre le Siège et les bureaux décentralisés.
Nouvelle structure des chapitres et des programmes
95. Les réformes soumises à la Conférence prévoyaient la réorganisation complète de la structure des chapitres (et des programmes correspondants) pour utilisation dans les documents de planification futurs. La Conférence a approuvé les nouveaux chapitres, tandis que les numéros, les titres et les contenus des entités de programme constitutives, qui sont récapitulés dans la présente section et à l'Annexe IV, sont susceptibles d'être révisés. Aucun changement ne doit être apporté aux 42 programmes, tels qu'ils sont indiqués dans l'encadré suivant le paragraphe 44 du document C2005/3 Sup.1.
96. La nouvelle structure des chapitres et des programmes empêche toute comparaison directe avec les contenus du PMT 2006-11 et du document principal du PTB 2006-07, du fait de la reformulation et de la nouvelle numérotation des entités précédentes. Cet effort de reformulation visait à la fois à assurer que les nouveaux programmes soient constitués de séries cohérentes d'activités privilégiant une action multidisciplinaire, et à réduire le fractionnement. Une table de correspondance entre les entités précédentes et les nouveaux programmes et entités, figure à l'Annexe IV et à l’Annexe IX, disponibles sur le site web de l'Organisation, qui montre comment les anciennes entités ont été transformées. Le système budgétaire ne permet pas d'établir une comparaison directe des affectations de ressources entre les entités précédentes et les nouvelles entités.
Principaux paramètres97. Les changements de fond ont été effectués sur la base d'un certain nombre de paramètres clés, comme suit.
- Tout d'abord, il a été tenu compte des critères de définition des priorités établis par le Conseil, et notamment des trois premiers, à savoir: i) pertinence pour le Cadre stratégique (et les OMD), ii) centrage clair sur les priorités exprimées par les Membres, et iii) prise en compte de l'avantage comparatif de la FAO, notamment pour déterminer la priorité relative d'une entité ou d'une activité donnée par rapport aux autres.
- Certaines des priorités expressément indiquées par les Membres (comme illustré ci-après dans la partie descriptive des chapitres et à l'Annexe IV) ont donc bénéficié d'un degré de protection maximum dans le calcul des objectifs en matière de ressources indiqués aux unités de la FAO. Il faut noter que le niveau du PCT (Programme 4E) était fixé par la Conférence elle-même à 103,5 millions de dollars EU.
- Les changements au niveau de la structure des entités de programme (c'est-à-dire de celle qui est utilisée dans le PMT 2006-11 approuvé par le Conseil en novembre 2004 et dans le document principal du PTB 2006-07 soumis à la Conférence) répondaient à la double exigence de réduire le fractionnement, comme demandé et attendu par les organes directeurs, et de mieux tenir compte des priorités de programme autorisées par la Conférence, notamment quant au renforcement des aspects gestion des connaissances et création de capacités des activités d'assistance technique et aux pays de l'Organisation.
- La nouvelle formulation a tenu compte des recommandations des divers groupes de travail internes institués par le Directeur général pour traiter certains groupes d'entités (en vue de les renforcer et/ou d'en affiner le champ d'application) et d'importantes dimensions intersectorielles des travaux de l'Organisation, par exemple l'utilisation de réseaux thématiques de connaissances, la diffusion des meilleures pratiques, et le soutien au renforcement des capacités dans les pays.
- Les unités de la FAO concernées ont également été appelées à répondre à l'invitation du Comité du Programme de faire preuve de plus de sélectivité concernant les Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI), par exemple en intégrant chaque fois que possible les DPAI au sein d'entités définies. D'une façon plus générale, pour ce qui est des actions interdisciplinaires, les unités ont été invitées à assurer une coopération préalable plutôt qu'a posteriori concernant la planification, la programmation, la mobilisation de ressources, le suivi et l'évaluation.
Vue d'ensemble quantitative des entités de programme
98. L'effort de reformulation des entités préexistantes a principalement abouti à une forte réduction, de 29 pour cent, du nombre des entités techniques, qui sont passées de 261 à 186. La situation quantitative actuelle est exposée dans le tableau ci-après.
Tableau 9: Évolution des entités
|
PMT 2006-11 et PTB 2006-07 à CRZ |
PTB 2006-07 révisé |
Changement en pourcentage |
Nombre d’entités de fond dans les « domaines techniques », dont: |
166 |
119 |
(28%) |
- APC (activités de programme continues) |
66 |
61 |
(8%) |
- PT (projets techniques) |
69 |
33 |
(52%) |
- AST (accords de service technique) |
31 |
25 |
(19%) |
Nombre d’entités de fond dans les « domaines non techniques » |
95 |
67 |
(29%) |
Total |
261 |
186 |
(29%) |
99. Ce même effort de concentration a été déployé au niveau des principaux produits (tels qu'ils sont prévus à long terme dans le PMT 2006-11) dont le nombre est passé de 829 à 636 (moins 23 pour cent).
Provisions pour la gestion du Programme
100. Le tableau ci-dessus ne tient pas compte des provisions pour la gestion du Programme qui, conformément à l'usage établi, sont indiquées séparément. Les provisions pour la gestion du Programme, qui dans les précédents PTB étaient identifiables par le chiffre final "9", sont dorénavant regroupées au sein d'un seul programme par chapitre indiqué par la lettre X (c'est-à-dire 1X, 2X, etc.). La gestion du Programme couvre la direction générale des programmes (Sous-Directeurs généraux, Directeurs, unités de la coordination du Programme, dossiers courants) et les ressources destinées à la valorisation des ressources humaines attachées aux divers chapitres. Cela ne s'applique pas aux chapitres 6, 8 et 9 du fait de leur caractère spécifique.
L’action interdisciplinaire au centre de l’attention
Nouveaux domaines prioritaires
101. Le programme de travail révisé tient compte des nouveaux domaines multidisciplinaires prioritaires: la diffusion de connaissances, moyennant notamment l'utilisation de réseaux et le partage des meilleures pratiques; et le renforcement des capacités.
102. Cet effort a été largement induit non seulement par un encouragement spécifique de la Direction lors des entretiens avec les unités concernées, mais aussi par les recommandations concrètes des groupes de travail institués par le Directeur général. Une attention accrue donnée à la gestion des connaissances et au renforcement des capacités, avec les approches multidisciplinaires nécessaires, a notamment donné lieu à une modification du titre de certaines entités et/ou à la création de nouvelles entités spécifiques, avec le déploiement d'efforts conjoints pour la conception de produits concrets, et l'allocation de ressources adéquates.
103. Le programme 3H: Échange de connaissances et renforcement des capacités, servira de fer de lance à la mise en œuvre de ces priorités multidisciplinaires dans l'ensemble de l'Organisation. Il facilitera, non seulement le regroupement des travaux existants concernant WAICENT et les systèmes d'alerte rapide, mais aussi la mise en place de réseaux de connaissances, la synthèse et la diffusion des meilleures pratiques, et la coordination et le suivi des activités de renforcement des capacités dans tous les programmes. Il guidera l'institution progressive des services AskFAO, qui fournissent un accès plus direct et plus immédiat à toutes les personnes ou institutions potentiellement intéressées par les informations recueillies par l'Organisation et dans les États Membres, et contribuent à la diffusion des meilleures pratiques.
104. Les unités de la FAO assureront la promotion de ces réseaux afin d'améliorer le partage et l'échange de connaissances, et cela à deux niveaux: 1) entre les membres du personnel travaillant dans des lieux différents, et 2) entre la FAO et les experts qui opèrent dans les centres d'excellence dans les pays. Par le biais de ces réseaux thématiques, la FAO renforcera ses liens avec la communauté mondiale du savoir et sera ainsi en mesure d'exercer une plus grande influence dans les débats sur les enjeux d'intérêt mondial. Concernant la diffusion des meilleures pratiques, l'effort sera fondé sur l'expérience acquise par l'Organisation dans le cadre de programmes et de projets, et sur celle des partenaires et des pays membres. Une synthèse des meilleures pratiques sera assurée en continu et celles-ci seront rendues largement accessibles sous des formes adaptées aux besoins effectifs des utilisateurs, notamment des décideurs et des praticiens dans les pays membres.
105. Les activités de renforcement des capacités couvriront un large éventail de disciplines, selon l'évolution des exigences, dans le cadre général suivant:
- en adoptant une approche dynamique pour identifier et saisir les possibilités d'octroi de bourses pour une formation de troisième cycle et professionnelle, au Nord comme au Sud;
- en lançant des programmes de formation en matière de politiques, au moyen notamment de systèmes de télé-enseignement, à l'intention des responsables politiques et des analystes de haut niveau;
- en encourageant l'accès des populations rurales adultes à la formation, en particulier dans le cadre de programmes d'écoles d'agriculture de terrain et autres méthodes de vulgarisation;
- en contribuant au renforcement des coopératives, des organisations d'agriculteurs, des chambres d'agriculture, etc.;
- en prévoyant des cours théoriques et pratiques de production, de conservation, d'entreposage et de transformation de produits agricoles pour les agents de vulgarisation, assurant un effet multiplicateur grâce à la formation de formateurs.
Planification conjointe a priori
106. Outre la priorité donnée aux domaines multidisciplinaires indiqués ci-dessus, l'accent a été mis d'une façon plus générale sur la conjugaison des efforts entre les départements et les divisions pour le traitement des enjeux communs et la réduction des chevauchements potentiels. Une telle concertation devrait notamment s'appuyer sur une affectation planifiée des ressources pour apporter des solutions multidisciplinaires à des problèmes dûment identifiés, plutôt que sur une coopération non inscrite au budget comme cela a souvent été le cas jusqu'à présent.
107. Le système et le processus de planification et de budgétisation de la FAO permettent aux entités d'avoir un caractère véritablement multidisciplinaire, en tenant compte dès le stade de la planification des contributions en ressources (y compris en temps de travail du personnel) de toutes les unités concernées, ce qui dans le passé a été l'exception plutôt que la règle. Les entités de programme multidisciplinaires nécessitent une planification conjointe allant au-delà des cloisonnements organisationnels, afin de réunir les compétences complémentaires grâce à la contribution en ressources fournie par chaque unité pour la réalisation d'objectifs communs prédéfinis. Contrairement au passé, ces entités sont plus nombreuses dans le PTB révisé et feront l'objet d'un suivi rapproché en cours d'exécution.
Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire (DPAI)
108. Un bon exemple de cette approche est donné par les efforts tangibles qui ont été déployés au cours du processus de reformulation pour rationaliser le traitement des domaines désignés sous le nom de DPAI. À sa dernière session, le Comité du Programme a souligné la nécessité d'une plus grande sélectivité dans le choix des thèmes à considérer comme des DPAI. La mise en œuvre intégrée des domaines prioritaires actuels était donc considérée comme particulièrement souhaitable, chaque fois que possible.
109. Les DPAI, tels qu'ils ont été conçus et mis en œuvre jusqu'à présent, ont été utilisés lorsque les unités devaient faire face à de nouveaux enjeux ou répondre à de nouvelles exigences des Membres à caractère interdisciplinaire, en particulier lorsque ces domaines n'étaient pas suffisamment reconnus dans la structure organisationnelle et des programmes. Si les travaux menés sous l'égide des groupes de travail interdépartementaux correspondants ont été fructueux, comme il a été indiqué au Comité du Programme, en revanche des obstacles ont été rencontrés au niveau de la planification effective et de la livraison des produits dans le cadre des DPAI. Il est possible que l'étiquette de "DPAI" ait été appliquée à de nouveaux thèmes afin d'en accroître la visibilité, ce qui a donné lieu à une augmentation injustifiée du nombre des DPAI reconnus (19 actuellement).
110. Plusieurs groupes DPAI ont donc cherché à adopter le mode de fonctionnement plus efficace consistant à créer une entité multidisciplinaire dans laquelle rassembler les travaux conjoints sur le thème considéré, bénéficiant d'un meilleur ancrage dans le programme le plus pertinent, tel qu'il ressort du tableau ci-après:
Tableau 10: Articulation des DPAI
Acronyme |
Titre |
Programme ou entité hôte |
Négociations commerciales multilatérales de l’OMC sur l’agriculture, les pêches et les forêts |
Négociations commerciales multilatérales de l'OMC sur l'agriculture, les pêches et les forêts |
3CA02, centrée sur l’assistance aux pays pour promouvoir une participation effective aux négociations commerciales multilatérales et la mise en oeuvre d’accords |
CLIM |
Changement climatique |
2KP07, entièrement consacrée à l’atténuation des changements climatiques et à l’adaptation à ces changements |
DSRT |
La lutte contre la désertification |
2KP08 (Écosystèmes fragiles) |
Études prospectives mondiales |
Études prospectives mondiales |
3BA04 (Analyse socioéconomique des perspectives mondiales pour l’alimentation et l’agriculture) |
Renforcement de la capacité des institutions locales d’instaurer des moyens de subsistance durables en milieu rural |
Renforcement de la capacité des institutions locales d’instaurer des moyens de subsistance durables en milieu rural |
3GA02 (Processus participatifs pour des moyens de subsistance durables en milieu rural) |
Gestion durable des montagnes |
Gestion durable des montagnes |
2KP08 (Écosystèmes fragiles) |
Systèmes intégrés de production |
Systèmes intégrés de production |
Programmes 2A, 2B et 2D |
Définitions, normes, méthodologies et qualité des informations |
Définitions, normes, méthodologies et qualité des informations |
Programme 3H |
Prévention et atténuation des catastrophes et plans d’intervention, de secours et de redressement |
Prévention et atténuation des catastrophes et plans d’intervention, de secours et de redressement |
4DS02, pratiquement le même titre: Prévention des catastrophes, atténuation de leurs effets et soutien aux programmes d’urgence et de redressement |
Gestion de l’information spatiale et outils facilitant la prise de décisions |
Gestion de l'information spatiale et outils facilitant la prise de décisions |
Programmes 2K et 3H |
111. Le Plan d'action: parité hommes-femmes et développement, qui a été approuvé par la Conférence à laquelle les progrès font communiqués à intervalles réguliers, et dont la mise en œuvre relève de la Division SDW, a permis une intégration effective du DPAI correspondant dans les activités de toutes les unités. Les travaux sur l'éthique (ETHI) seront poursuivis, bien qu'à une échelle plus réduite. Deux autres thèmes formellement indiqués comme des DPAI, à savoir le ravitaillement des villes (FCIT) et l'agriculture biologique (ORGA), continueront à être traités selon une approche multidisciplinaire, mais dans le cadre plus général de l'identification des meilleures pratiques, de la diffusion des connaissances et de la réponse aux exigences spécifiques des Membres pour des projets opérationnels au niveau national ou sous-national.
112. Concernant les cinq DPAI restants, il n'a pas été possible d'identifier ou d'établir une entité d'accueil potentielle du fait d'une coopération interdisciplinaire insuffisante (par exemple, pour les bioénergies et le VIH/SIDA, qui devaient démarrer au cours de cet exercice), ou encore pour des raisons de faisabilité. Les cinq DPAI ci-après continueront donc à fonctionner comme prévu jusqu'à présent, du moins pendant l'exercice 2006-07, tandis que la recherche de la coordination nécessaire au sein de l'Organisation et, le cas échéant, d'une interface concertée avec des instruments (conventions) ou événements extérieurs, sera poursuivie:
- VIH/SIDA (Incidences du VIH/SIDA sur l'alimentation et l'agriculture);
- BIOD (Gestion intégrée de la biodiversité dans l'alimentation et l'agriculture);
- BIOS (Biosécurité pour la production agricole et alimentaire);
- BTEC (Application des biotechnologies à l'agriculture, aux pêches et aux forêts); et
- ENGY (Bioénergies).
113. Grâce à une telle approche, tous ces domaines interdisciplinaires pourront continuer:
- à figurer parmi les priorités établies de l'Organisation;
- à être encadrés par des groupes de travail ou mécanismes correspondants pour permettre des consultations périodiques entre les départements et les divisions;
- à avoir accès à des fonds catalytiques centraux. Une entité (précédemment la 210S5, actuellement la 5BS02), dotée de ressources accrues par rapport au niveau indiqué dans le PTB 2004-05, continuera en effet de soutenir les activités interdisciplinaires.
Principales priorités de fond
114. Tout en les invitant à adapter leurs activités à la réduction des objectifs en matière de ressources, les orientations générales données aux unités de la FAO ont indiqué la nécessité de "préserver" un certain nombre de domaines prioritaires, comme exprimé par les organes directeurs. Un traitement préférentiel pour ces domaines a été prévu dans les objectifs généraux, mais les unités pouvaient leur accorder un degré de protection plus élevé en réduisant leurs activités dans d'autres secteurs. Le niveau des crédits alloués au PCT (Programme 4E) a été fixé par la Conférence elle-même à 103,5 millions de dollars EU, soit 0,5 million de plus que l'ouverture de crédits approuvée pour 2004-05.
115. Outre l'incidence des profonds changements apportés à la structure des chapitres et des programmes, d'autres différences apparaissent dans les techniques de présentation budgétaire entre le précédent document du PTB (2004-05) et le présent PTB 2006-07 révisé. Ainsi par exemple, dans les budgets précédents, conformément aux principes de comptabilisation des coûts, les crédits prévus pour la plupart des services de technologies de l'information (TI) étaient répartis entre toutes les entités de programme sous forme de frais indirects des programmes "utilisateurs". Dans un souci de transparence, ils sont aujourd'hui regroupés au titre du programme 3I: Systèmes de technologie de l'information. Une répartition similaire des coûts entre toutes les entités de programme était prévue pour la fourniture de services d'appui à la gestion (principalement pour les services de personnel), qui apparaissent aujourd'hui exclusivement dans le programme 5H: Services communs. Les allocations de ressources aux entités de programme des structures décentralisées (voir plus loin pour davantage de détails concernant les contributions de ces structures) sont également modifiées, du fait de variations dans la combinaison des disciplines dans ces bureaux.
116. Il faut rappeler que le budget approuvé n'a augmenté nominalement que de 6 millions de dollars EU par rapport à celui de l'exercice 2004-05 (outre les augmentations de crédits au titre des dépenses de sécurité). Le tableau 11 ci-après montre qu'un accroissement nominal de 16 millions de dollars EU a été prévu pour les principales activités prioritaires indiquées par les Membres en 2005 avant la présentation des propositions de réforme.
Tableau 11: Traitement des domaines prioritaires
Domaine prioritaire (CL 128/REP par. 74) |
Nouvelle entité de programme ou programme 2006-07 |
Ancienne entité de programme ou programme 2006-07 ou PMT 2006-11 |
Programme ou entité de programme |
Programme de travail 2004-05 w/o distributions |
Programme de travail 2006-07 révisé |
Changement |
Changement en pourcentage |
Observation |
Gestion des terres et des eaux |
2KA01 |
211A1 |
Utilisation efficace, qualité et conservation de l’eau pour l’agriculture |
4 177 |
4 080 |
(97) |
(2%) |
Intègre les activités relevant des entités 211A5, 211S2 |
Gestion des terres et des eaux |
2KA06 |
211A3 |
Politiques, planification et gestion intégrée de la terre, de l’eau et des systèmes de production |
1 421 |
1 638 |
217 |
15% |
|
Désertification |
2KP08 |
PAIA |
|
|
|
|
|
Pas d’entité distincte. DPAI avec 10 produits biennaux 2006-07 CRZ, relevant de l’entité de programme sur les écosystèmes fragiles dans le PTB révisé |
PCT |
4E |
4 |
Programme de coopération technique |
102 820 |
103 550 |
730 |
1% |
|
CIPV |
2CP01 |
212P1 |
Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) |
4 186 |
4 656 |
470 |
11% |
|
Sécurité sanitaire des aliments |
2DP03 |
221P2 |
Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius) |
6 661 |
6 932 |
271 |
4% |
|
Sécurité sanitaire des aliments |
2DA01 |
213A6 |
Sécurité sanitaire des produits d’origine animale |
1 431 |
1 835 |
404 |
28% |
Ancienne entité 213A6 dans 2004-05, transférée à 213B4 dans PMT |
Sécurité sanitaire des aliments |
2DP01 |
215P1 |
Amélioration de la sécurité sanitaire des aliments et de l’environnement grâce aux techniques nucléaires |
1 773 |
1 703 |
(70) |
(4%) |
|
Sécurité sanitaire des aliments |
2DP04 |
221P5 |
Qualité et sécurité sanitaire des denrées alimentaires tout au long de la filière alimentaire pour la protection des consommateurs |
2 566 |
2 641 |
75 |
3% |
Intègre les activités relevant de 221P8 |
Sécurité sanitaire des aliments |
2DP05 |
221P6 |
Fourniture d’avis scientifique sur la sécurité sanitaire des denrées alimentaires |
2 856 |
2 779 |
(77) |
(3%) |
|
Grippe aviaire |
2CP05 |
213A7 |
EMPRES - Lutte progressive contre les maladies animales transfrontières |
2 975 |
4 553 |
1 578 |
53% |
Ancienne entité 213A7 dans 2004-05, renumérotée 213P2 dans MTP |
Systèmes d’alerte rapide |
3HP05 |
223P6 |
Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture |
6 322 |
6 380 |
58 |
1% |
|
Ressources zoogénétiques |
2BA03 |
213A5 |
Gestion des ressources zoogénétiques |
1 983 |
2 307 |
324 |
16% |
|
Ressources phyto- et zoogénétiques |
2KP01 |
210P1 |
Secrétariat de la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture (CRGAA) |
2 051 |
2 077 |
26 |
1% |
|
Ressources phytogénétiques |
2AA04 |
212A9 |
Conservation et utilisation durable des ressources phytogénétiques |
2 346 |
2 621 |
275 |
12% |
|
Ressources phytogénétiques |
2AP01 |
212P4 |
Soutien technique au Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture |
2 793 |
2 875 |
82 |
3% |
|
Ressources phytogénétiques |
2AP03 |
212P7 |
Secrétariat du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture |
0 |
1 124 |
1 124 |
|
Nouveau dans PMT 2006-07 |
Biotechnologies |
2AA05 |
215A1 |
Intensification durable des systèmes de production agricole grâce aux techniques nucléaires et aux biotechnologies |
2 112 |
2 089 |
(23) |
(1%) |
|
Biotechnologies |
2CA02 |
215A2 |
Intensification durable des systèmes de production animale grâce aux techniques nucléaires et aux biotechnologies |
1 722 |
1 726 |
4 |
0% |
|
Biosécurité |
2CP02 |
212P2 |
Réduction des risques liés aux pesticides grâce à la gestion des pesticides, à la protection intégrée et à l’utilisation de biopesticides |
3 174 |
3 936 |
762 |
24% |
Intègre les activités relevant de 212A5 |
Droit à l’alimentation |
3EA01 |
220A8 |
Mise en oeuvre des directives sur le droit à l'alimentation dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale |
0 |
391 |
391 |
|
Nouveau dans PMT 2006-07 |
SICIAV |
3BA01 |
220A1 |
Systèmes d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) |
4 190 |
4 295 |
105 |
3% |
|
Pêches |
2H, 2I, 2J |
23 |
Programmes relatifs aux pêches |
43 844 |
45 645 |
1 801 |
4% |
Ressources = unité de planification de FI et toutes autres relevant des programmes de FI |
Forêts |
2E, 2F, 2G |
24 |
Programmes relatifs aux forêts |
32 640 |
34 209 |
1 569 |
5% |
Ressources = unité de planification de FO et toutes autres relevant des programmes de FO |
Agriculture biologique |
|
PAIA |
|
|
|
|
|
Pas d’entité distincte. DPAI avec six produits biennaux 2006-07 CRZ |
Lutte contre le criquet pèlerin |
2CP04 |
212A4 |
EMPRES – Ravageurs des végétaux envahissants migrateurs et transfrontières |
1 884 |
5 226 |
3 342 |
177% |
Ancienne entité 212A4 dans 2004-05, révisée en tant que 212P6 dans PMT et intègre les activités relevant de 212A5, 212P3 |
Intégration de la parité hommes-femmes |
3FP01 |
252P1 |
Promotion de l’égalité hommes-femmes, de l’équité sociale, de l’enseignement et des communications dans le développement rural |
2 256 |
5 244 |
2 988 |
132% |
Intègre les activités relevant de 252A3, 252A5, 252P2 |
Participation aux négociations commerciales |
3CA02 |
224A2 |
Appui à une participation effective aux négociations commerciales multilatérales et à la mise en oeuvre des arrangements commerciaux multilatéraux |
1 598 |
1 642 |
44 |
3% |
Ancienne entité 224A2 dans 2004-05, révisée en tant que 224A4 dans PMT 2006-07 |
Variation absolue totale |
16 373 |
|
Renforcement des synergies
117. Si la variation des ouvertures de crédits entre 2004-05 et le présent programme de travail révisé 2006-07 donne des indications utiles, elle ne permet toutefois pas d'apprécier correctement les orientations de fond de ce PTB révisé. Les unités de la FAO ont également pu tirer parti des bénéfices dérivant de la nouvelle structure des chapitres et des programmes, en termes de possibilités de renforcement des synergies. Au niveau de la formulation et de la présentation, les activités de l'Organisation sont aujourd'hui plus clairement regroupées selon trois axes d'intervention, dans les nouveaux chapitres 2, 3 et 4. Le chapitre 2 rassemble tous les domaines d'activité de la FAO qui permettent de jeter les bases de systèmes alimentaires et agricoles durables. Le chapitre 3 regroupe une série de programmes économiques et sociaux sur lesquels s'appuient les fonctions essentielles de la FAO, à savoir échange des connaissances, politiques générales et activités de plaidoyer, facilitant ainsi la diffusion des travaux réalisés au titre du chapitre 2. Le chapitre 4 met pour la première fois l'accent sur le renforcement de la coopération avec le système des Nations Unies dans son ensemble, non seulement au niveau mondial mais aussi à travers la structure décentralisée, en association avec les programmes de coopération au développement et d'aide d'urgence mis en œuvre par la FAO pour réduire l'insécurité alimentaire.
118. Dans le cadre de ces chapitres, les programmes constitutifs offrent généralement une présentation mieux articulée des priorités et des allocations de ressources correspondantes. Certains programmes, qui comprennent des activités établies de longue date, constituent dans leur conception un nouveau domaine prioritaire pour l'Organisation. D'autres programmes prévoient une nouvelle focalisation, avec un besoin correspondant de ressources pour les aspects les plus prioritaires. D'autres programmes encore comportent des activités qui sont appréciées par les Membres et devraient donc se poursuivre, mais avec des ajustements destinés à améliorer l'efficacité et l'efficience des interventions, en regroupant ces activités pour favoriser une plus grande interaction. Par exemple, dans ce dernier groupe: les maladies et les ravageurs des animaux et des plantes; le remembrement des terres, y compris les régimes de faire-valoir et gestion et conservation de l'eau, avec les activités correspondantes au titre du programme de gestion durable des ressources naturelles; les plantations forestières et les arbres hors forêt, incorporés à la gestion durable des forêts; l'analyse des politiques dans une série de domaines; et les services techniques aux pays membres, grâce notamment aux contributions des équipes multidisciplinaires au niveau sous-régional dans les régions géographiques où ces services sont mis en place. Le principal objet du descriptif général des chapitres est d'illustrer ces orientations de fond.
Contributions des bureaux décentralisés
119. Alors que l'Organisation introduit un nouveau modèle opératoire dans une région et dans une sous-région additionnelle, il convient de rappeler comment les contributions des bureaux décentralisés s'inscrivent dans le programme de travail, en termes budgétaires et de fond.
120. Le programme de travail de la FAO est présenté de manière "unifiée", grâce au regroupement des allocations de ressources des différentes unités de l'Organisation selon qu'il convient. L'exécution des programmes, comme celle des entités et des principaux produits de ces programmes, est souvent tributaire de la contribution complémentaire des fonctionnaires des bureaux décentralisés. Outre à apporter un soutien aux travaux normatifs, ces bureaux sont également les principaux fournisseurs de services techniques aux Membres et d'un appui direct au programme de terrain.
121. Plusieurs entités exigent également la diffusion, en corrélation étroite, dans les pays ou au niveau régional, des résultats des travaux de portée mondiale, concernant par exemple la mise en application d'instruments de réglementation internationaux (CIPV, Codex, etc.) ou encore la collecte ou l'analyse des informations statistiques. Des services consultatifs sur les politiques sont également fournis conjointement, à partir de ressources mobilisées à tous les niveaux, pour aider les Membres à accomplir les OMD, établir les priorités de l'aide de la FAO dans le cadre des instruments existants tels que les DSRP, les CCA et le PNUAD, et tirer parti de la mise au point progressive des cadres nationaux de priorités à moyen terme de la FAO.
Impact de la diminution de ressources sur les activités de fond
122. Si la maximisation des synergies grâce à leur consolidation et l'identification de gains d'efficience et de productivité ont permis de faire face dans une certaine mesure à une contraction moyenne en termes réels de 5,2 pour cent par rapport aux fonds disponibles pour l'exercice 2004-05, les réductions nettes effectuées dans divers secteurs auront une incidence négative sur le programme de travail.
123. Les capacités de la FAO dans de nombreux domaines techniques ou autres, ne seront pas soutenues par des fonds suffisants, à des degrés divers. Même les ressources allouées à certains domaines prioritaires (comme par exemple, l'appui à la CIPV, les ressources génétiques animales et végétales, la sécurité sanitaire des aliments, la gestion de l'eau destinée à l'agriculture, l'infrastructure rurale, le SMIAR, l'appui à la mise en application du Code de conduite pour une pêche responsable) pourraient ne pas être suffisantes. La liste ci-après indique les domaines techniques et administratifs relevant des
chapitres 2 et
3 pour lesquels les crédits alloués seront insuffisants:
- les travaux généraux d'analyse et d'expérimentation sur les systèmes intégrés de production végétale, ainsi que les systèmes de parcours, les cultures horticoles et industrielles, et les biotechnologies;
- la fertilité des sols et le drainage;
- les aspects environnementaux et sociaux de la production et de la santé animales, et l'analyse du secteur de l'élevage;
- le soutien au Programme international pour la recherche et la technologie en irrigation et drainage (IPTRID);
- l'infrastructure pour l'information géoréférencée;
- la mécanisation des exploitations agricoles;
- les politiques et les pratiques de développement des agro-industries;
- l'interface entre la recherche et la vulgarisation;
- les recommandations concernant les besoins nutritionnels et l'éducation en matière de nutrition;
- la nutrition et la sécurité alimentaire des ménages;
- les analyses mondiales concernant les produits de base;
- les travaux comparatifs sur les politiques alimentaires et agricoles;
- la fourniture d'une assistance en matière de politiques correspondant à une demande effective;
- le soutien au Fonds commun pour les produits de base;
- le soutien à la recherche, à l'éducation et à la vulgarisation forestières;
- les travaux sur le développement rural et le suivi de la Conférence internationale sur la réforme agraire et le développement rural.
124. Au niveau des
chapitres 3, 4 et
5, les autres principaux secteurs affectés par la diminution des ressources sont notamment les suivants:
- les services d'appui aux opérations des projets, les inspections sur le terrain et les enquêtes;
- la capacité de répondre aux demandes des institutions financières internationales (IFI) partenaires dans la mesure prévue;
- le soutien à la mise en œuvre de la politique de décentralisation par OCD compte tenu des changements intervenus au niveau des sites et dans la nature des activités du réseau des bureaux extérieurs;
- la gestion financière, le soutien aux systèmes d'information et l'entretien des locaux.
Descriptif général des chapitres
125. Une synthèse des principales orientations de fond des nouveaux chapitres est donnée ci-après, accompagnée de tableaux récapitulatifs indiquant les ressources prévues pour l'exécution du programme de travail. Un descriptif et des allocations de ressources plus détaillés (jusqu'au niveau des entités) figurent à l'Annexe IV, comme demandé par la Conférence.