Previous PageTable Of ContentsNext Page

ANNEXE F
TABLE RONDE SUR L’IMPACT DU COMMERCE INTERNATIONAL SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE ET LA NECESSITE DE METTRE LE COMMERCE INTERNATIONAL AU SERVICE DES POPULATIONS DEMUNIES ET SOUS-ALIMENTEES


1. Comme noté dans la Situation de l’alimentation et de l’agriculture en Asie et dans le Pacifique 2006, l’impact des politiques commerciales sur la pauvreté, la sécurité alimentaire et l’inégalité dans les pays en développement est au centre d’un débat international intense sur le rôle du commerce international dans le développement. Le Cycle de Doha des négociations de l’OMC fait du développement et de la réduction de la pauvreté une priorité absolue. Qui plus est, la Déclaration du Millénaire souligne l’importance du commerce international équitable et ouvert dans le contexte du développement et l’élimination de la pauvreté.

2. Les Membres ont noté l’importance des donateurs et des institutions financières internationales dans la promotion du développement agricole, en particulier en matière de science, de recherche et de transfert de technologie. Les participants à la table ronde ont également noté que l'appui à l'agriculture avait fléchi depuis 20 ans et qu'un soutien renouvelé était crucial pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement et l'instauration de la  sécurité alimentaire.

3. La Table ronde a examiné les défis rencontrés pour établir un système commercial plus ouvert et plus équitable qui renforce la sécurité alimentaire des États Membres et réponde aux besoins des pauvres. Elle est convenue qu’il s’agissait d’un objectif important du Cycle de Doha mais d’importantes réserves ont été formulées quant à l’aptitude du cycle de prendre en compte les besoins des pays en développement qui se heurtent actuellement à des obstacles commerciaux pour pénétrer sur les marchés rentables.

4. Les Membres ont souligné que les échanges devraient être non seulement ouverts, mais encore équitables. En particulier, ils ont noté l'importance du traitement spécial et différencié (TSD) et des mécanismes spéciaux de sauvegarde. Ils sont convenus qu’il ne suffisait pas de libéraliser le système commercial international pour que toutes les parties en profitent automatiquement. Les petits pays et en règle générale les populations démunies se heurtaient à des difficultés particulières pour profiter de l’expansion des débouchés commerciaux. La FAO a été invitée à fournir une assistance axée sur ces problèmes particuliers dans le cadre des efforts qui seraient faits à l’avenir pour libéraliser le commerce des produits agricoles, notamment une aide à l’identification des domaines d’avantages comparatifs. Les participants ont également noté que l'avantage comparatif peut être de nature non agricole.

5. La Table ronde a suggéré que cette assistance se répartisse sur trois niveaux. Au bas de la pyramide, la FAO pourrait tirer parti de sa longue expérience d’aide aux agriculteurs souhaitant améliorer leur productivité et leur revenu. L’amélioration de la productivité rurale a été considérée à l’unanimité comme la priorité absolue, qui devrait être le premier objectif des programmes de la FAO. L’accent a été mis sur la mise en place d’une agriculture fondée sur les connaissances comme moyen privilégié d’accroître la productivité.

6. Deuxièmement, la Table ronde a noté que si l’on aidait les agriculteurs, les pêcheurs et les forestiers à renforcer leurs compétences en matière de commercialisation et à obtenir des informations commerciales, cela renforcerait la compétitivité et faciliterait les échanges intérieurs et internationaux.

7. Troisièmement, les membres de la Table ronde ont demandé à la FAO d’appuyer davantage le renforcement des capacités pour que les pays en développement soient mieux à même de participer activement aux négociations commerciales internationales. Les membres ont également estimé qu’il fallait abaisser les obstacles à leurs exportations. Ces obstacles peuvent être directs, sous forme de tarifs élevés ou de discrimination à l’égard de produits à valeur ajoutée (progressivité tarifaire), mais ils peuvent aussi être indirects et subtils, sous forme de subventions à la production dans des pays où l’agriculture a un coût élevé. On s’est inquiété, notamment, de l’utilisation des normes sanitaires et phytosanitaires comme obstacles de facto au commerce international et plusieurs États Membres ont expressément demandé à la FAO de mettre à leur disposition son expérience considérable dans ce domaine pour les aider à respecter ces normes. La FAO a également été invitée à fournir une assistance technique qui permette de mieux comprendre l’impact des obstacles commerciaux sur les perspectives de croissance économique des États Membres, notamment au niveau des populations démunies, à faire en sorte que cette analyse influence les négociations commerciales.

8. La Table ronde a approuvé la liste des recommandations figurant dans la Situation de l’alimentation et de l’agriculture dans la région Asie-Pacifique 2006, dont la teneur est la suivante:

 

Previous PageTable Of ContentsNext Page