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IV. PROGRAMME, BUDGETARY, FINANCIAL AND ADMINISTRATIVE MATTERS (continued)
IV. QUESTIONS CONCERNANT LE PROGRAMME, LE BUDGET, LES FINANCES ET L'ADMINISTRATION (suite)
IV. ASUNTOS DEL PROGRAMA Y ASUNTOS PRESUPUESTARIOS, FINANCIEROS Y ADMINISTRATIVOS (continuación)

11. Summary Programme of Work and Budget, 1982-83 (continued)
11. Sommaire du programme de travail et budget 1982-83 (suite)
11. Resumen del Programa de Labores y Presupuestó, 1982-83 (continuación)

A. RENAUD (Canada): La délégation du Canada a écouté attentivement les commentaires qui ont été faits jusqu'ici sur le sommaire du Programme de travail et budget 1982-83, c'est-à-dire le document CL 79/3, ainsi que sur les rapports des Comités. Elle souscrit aux témoignages d'appréciation formulés à l'endroit du secrétariat et des deux comités pour le bon travail accompli.

Ce qui frappe la délégation canadienne dans le débat en cours, ce sont les deux claviers sur lesquels ce débat se déroule, le plus souvent en parallèle sans en arriver encore à l'accord harmonieux. D'une part, nous entendons et très souvent nous admirons l'éloquence avec laquelle la majorité des orateurs plaide la cause de la lutte contre la faim et la sous-alimentation dans notre monde contemporain.

D'un autre côté, non pas géographiquement, nous écoutons avec intérêt les interventions des pays donateurs préoccupés par la lutte contre la faim, mais également par des problèmes administratifs et financiers.

Les uns pensent que de ne pas endosser le budget esquissé jusqu'ici par le secrétariat c'est être opposé, ou pour le moins indifférent, à cette lutte contre la faim et la sous-alimentation. Les autres, situant la FAO dans l'ensemble des organismes internationaux des Nations Unies et d'autres associations dont elle fait partie, insistent pour lui appliquer la même directive budgétaire qu'ils ont à l'intérieur de leur propre gouvernement respectif. Pour eux c'est un des moyens de combattre l'inflation qui nous atteint tous, pays en voie de développement comme pays donateurs.

Interpréter cette ligne de conduite, ou cette politique budgétaire, comme une dureté de coeur face à la faim dans le monde, ne nous semble pas tout à fait exact. C'est oublier que tous les pays donateurs n'appliquent pas cette règle budgétaire à leur aide internationale au développement, puisqu'ils augmentent graduellement le montant total de celle-ci, comme le Canada. Ce n'est pas se rendre compte que tous les pays donateurs donnent maintenant priorité, en accord avec les stratégies internationales pour le développement, dans leur aide bilatérale et multilatérale, aux projets d'assistance technique et économique axés sur l'augmentation de la production agricole, la mise en marché et la consommation des produits nationaux.

On nous informait hier matin encore que la Conférence internationale sur l'assistance des réfugiés en Afrique, tenue à Genève les 9 et 10 avril dernier, avait abouti à une souscription de 560 millions de dollars, dont, incidemment, 22 millions de la part du Canada. Ce n'est pas exactement la preuve que les pays donateurs font la sourde oreille dans le dialogue avec les pays d'Afrique, et la semaine dernière encore, M. Trudeau, notre Premier Ministre, lors d'un débat au Parlement sur le dialogue nord-sud, disait que nous ne pouvons plus accepter la situation actuelle de la faim dans le monde et qu'il faut agir immédiatement.

Il est évident, Monsieur le Président, que nous ne regardons pas le budget proposé par le même bout du téléscope. Pour la majorité, c'est une noisette, mais bel et bien liée directement à la lutte contre la faim. Pour le Canada, et pour les autres pays donateurs, cette augmentation doit être considérée de la même façon que toute autre augmentation budgétaire proposée par les autres agences du système des Nations Unies, ou par la bureaucratie de l'OCDE, ou par les bureaucraties ministérielles au sein de nos gouvernements respectifs. Les législateurs élus par nos contribuables en ont décidé ainsi pour lutter contre l'inflation, et également pour tenir en respect chez nous nos propres bureaucraties par rapport à leur activité opérationnelle.

On nous dira sans doute que nous faisons erreur, que nous ne devons pas traiter la FAO comme les autres agences internationales parce qu'elle lutte contre la faim et, à écouter notre Directeur général, on arrive facilement à la même conclusion.

Mais hélas!, ce n'est pas ici que cette décision peut être prise, et ce n'est pas à Ottawa, mais à New York. C'est au sein de l'Assemblée générale des Nations Unies d'abord. Si celle-ci était logique avec elle-même, elle devrait accorder à la FAO la même priorité qu'elle a accordée aux besoins agro-alimentaires pour la nouvelle décennie en définissant les stratégies internationales du développement. Et pourtant, les pays en développement y sont en majorité comme ici.

De même, les conferences générales des autres agences et leur conseil exécutif ou l'équivalent, devraient accorder la priorité à des activités pour la promotion de la production agricole et le développement rural, selon les directives pour les nouvelles stratégies pour le développement international, et cela certainement en collaboration avec la FAO, comme l'a fait l'Organisation internationale du travail récemment. Là encore, dans ces instances, les pays en voie de développement sont en majorité et ils rallieraient facilement les pays donateurs à leur cause, puisque nous sommes d'accord sur la priorité des besoins alimentaires.

En attendant, malheureusement, le Canada doit maintenir la position prise au Comité des finances, c'est-à-dire qu'il ne peut immédiatement participer à un consensus approuvant les propositions budgétaires, telles que soumises dans le document CL 79/13.

Le Canada encourage le secrétariat à continuer ses efforts pour réduire un peu plus les coûts de gestion et d'administration par rapport aux activités techniques ou qui regardent l'installation de nouveaux bureaux nationaux, comme l'a suggéré le distingué délégué de la Suède, ou qu'il termine éventuellement d'autres activités moins en rapport avec l'augmentation de la production agricole ou des pêcheries, ou qu'il révise le rôle et le budget de l'un ou l'autre des bureaux régionaux, à la lumière de son expérience avec celui du Proche-Orient.

Il est certain, Monsieur le Président, que la pillule est amère, comme nous le savons tous à partir de notre propre expérience au sein de nos gouvernements respectifs, que nous venions de pays donateurs ou de pays en voie de développement.

Mais en refusant d'augmenter le budget à titre de membre du système des Nations Unies ne signifiera pas inévitablement une détérioration des activités techniques prioritaires, surtout à l'extérieur, pas plus qu'une augmentation du budget au-delà du facteur inflation n'amènera automatiquement une diminution sensible immédiate de la faim dans le monde, croyons-nous.

Voilà, Monsieur le Président, les réflexions que nous a suggérées le présent débat.

S. S. PURI (India): With your permission, Mr. Chairman, I should like to begin with a word of personal confession. About a week ago when I left India to attend this Council meeting I had every reason to suspect that this item of the FAO budget which we are considering now would prove controversial. At the same time I had entertained the hope that we would have a discussion in this Council with a relatively open mind and that we would have room for a constructive inter-action amongst ourselves so as to find some degree of agreement on the Programme of Work and Budget proposals. I find, Sir, that I am somewhat disappointed in regard to this expectation. We are having, if I may say so, somewhat set and preconceived views issued in the form of statements and I was wondering whether these views could not have been communicated through sheer postal letters rather than convening of a Council. Therefore, I want to plead very strongly that, as the Governing Council of FAO, we must look at each other's point of view, understand each other's point of view and seek to arrive at - as I said - a certain amount of constructive inter-action; and that, too, with an open mind.

I had no intention of sermonizing on this matter but I thought it was very necessary that we should not adopt in this matter somewhat rigid, unalterable positions and not be able therefore to converge on to a common point of agreement. When we in the Indian delegation had a look at the agenda papers, our reaction was to try and find out what precisely is bothering the delegations of other countries with regard to the budget proposals. And yesterday and this morning we have had an opportunity to have a clear articulation of what are the factors which seem to stand in the way of acceptance of the budget proposals of some of these countries represented here. May I react and also submit for the consideration of our distinguished friends from the developed countries some point of view which, hopefully might be of some assistance in enabling them to have some reconsideration of some of the points that they have been urging.

The first point I want to urge is that in my view there is a very clear and reasonable understanding of their position, that if, as a part of their strategy for controlling inflation, these countries are putting curbs on public spending, then it is both understandable and reasonable that they would like this financial stringency also to be extended to the international organizations comprised in the UN System. As a general principle I think there is a measure of obvious logic and also of obvious merit in this kind of argument. Personally speaking I would say that I am inclined to concede that the UN System is almost like an octopus and it is threatening to grow year by year; and therefore if the developed countries can throw their weight behind measures to cut down this octopus, I would say that we in the developing countries will not be found shedding any tears over these measures.

Having said this, may I hasten to add that the approach to international organizations in the UN System cannot be uniform and must necessarily be discriminating. This morning the delegate of Canada said that this point of discrimination must be highlighted in the United Nations General Assembly and in other fora. I would remind him of what the delegate of Senegal, I think, said yesterday morning: that in the United Nations System the activities that are embraced are very diverse. He mentioned, I think - if I recall correctly - tourism, civil aviation, meteorology, etc. May I somewhat elaborate this point.

I have no intention whatsoever of casting any aspersion on any of the United Nations Organizations but I most respectfully submit that these Organizations do not constitute a homogen whole. It is true they have a common UN umbrella but individual international organizations have not and do not have the same degree of relevance, of importance from the point of view of the international community.

In India we have a fairly popular saying that it is not wise to put into a single category the horses and the donkeys. The same, I submit, is also true of international organizations in the UN System. For instance, in all frankness I do not quite see how one can talk of dealing with the budget proposals of an organization like FAO in the same manner as the budget proposals of an organization like the World Meteorological Organization. About twenty years ago when I was a student in the United States at Harvard University we used to have a standing joke amongst the student community, that there are three kinds of lies: there are simple lies - the first category; the second category, they call them 'damn lies'; and the third category, meteorological reports, in an ascending order.

I do not know whether the opinion about meteorological reports in the last twenty years has undergone a change. It is possible that I am being somewhat uncharitable to the World Meteorological Organization but I would submit that on all reckoning it is hardly fair or proper to treat their budget and their programme of work with the same priority as a body such as FAO should receive.

So the first point I am making is therefore that it should be possible for the developed countries to stick to their overall intention to contain and keep down overall public expenditure on the UN bodies and yet give the necessary and requisite support to the budget proposals of FAO. After all, a budgetary exercise is not a mechanical exercise, as a former secretary of the Planning Commission in India I can vouch that this is one of the functions of those who are in charge of decision-making, to make a discriminatory judgement about these matters and proceed accordingly. In other words, one does not make arithmetical across the Board cuts irrespective of the programme of each organization, but one proceeds judiciously, discriminatingly. And here I would also mention that I am supported in this view by two other considerations, and I would invite our friends from the developed world to do something about a process which continues right under their noses, namely the expansion of systems of coordination in the UN family.

In the paper circulated before this Council meeting we have this remarkable document, the United Nations Resolutions 35/81. It is a very grandly worded Resolution and talks of a comprehensive review of operational activities for development. I do not know how the FAO Secretariat looks upon this Resolution but I must confess I have great apprehension about what this Resolution is going to mean. To my mind it is going to mean a plethora of reports and statements involving considerable wastage of financial and human resources. May I suggest that perhaps United States and other influential countries could throw their weight behind some measures to keep down these kinds of activities; for instance, I must confess I get quite confused when one hears of the United Nations having a Director-General for Development. I thought development was an activity which necessarily had to be conceived in the UN System in terms of specifics. The United Nations has development, agriculture, health resources and so forth but when you have a Director-General for Development and then a situation of a whole range of all embracing resolutions emerging out of it, then I am afraid the kind of austerity that we want in the United Nations System becomes a casualty in the process.

Another reason which strengthens me in my conviction that the developed countries should be able to endorse the FAO budget proposals is a very basic consideration, namely - and I am subject to correction -it is my understanding that most developed countries even now in their own national budget continue to give a very high priority for bilateral aid in the agricultural sector. It is my understanding that in the United States a high proportion of USAID funds continue to be utilized for agriculture. In the EEC - and there we have had some experience - there is an increasing emphasis on aid for agriculture and we are very grateful to these countries for the support they have given to our agricultural programme.

Yesterday morning we heard the delegate of Sweden informing us that in his country's budget, despite overall financial stringency, the provisions for assistance in agriculture have been increased. Our colleague from Canada just now mentioned to us that Canada is equally concerned with problems of agricultural development and therefore his Prime Minister had announced a continuing commitment to programmes dealing with this aspect. If this is true, then I do submit - and it is only logical - that if, despite overall financial strigency, the developed countries are planning to find resources for increased aid in agriculture, then logically a similar helpful attitude in my view would be warranted if it is extended to multilateral organizations and more particularly FAO which I think we all readily concede is the lead organization in the field of agriculture.

Before I conclude this particular aspect, may I also mention that one must in all fairness look at not merely some broad principles but the practical implications of what we are discussing. When I look at the figures - I do not have them handy, but I have been examining some kind of overall figures - if you look at the total budgetary operations of the developed countries, the amount the Director-General fo FAO has asked for - the extra amount, if I may use a rather commonplace expression - is a bit of chicken-feed, frankly, in the total budgetary operations of the developed world. Therefore, to have such an elaborate controversy on this particular point, as though some great matter of large amounts were involved - these do not run into billions of dollars: they are small amounts in terms of dozens of millions of dollars only, and nothing more than that. I would plead that I have given a certain amount of effort to look at the programme content, the requirements of the situation. It should be possible, and I hope it would be possible, to arrive at some amount of agreed support to the budget proposals.

Before I move on to another point, and that is with regard to the Programme of Work, I wish to refer to a suggestion which was made originally by our friend from Sweden and endorsed by a number of other delegates from the developed countries, namely that the Regional offices set up and the set up of the country offices should be brought under evaluation before something further is done in this regard. On the face of it evaluation of any programme is a very desirable and a very acceptable kind of approach when one is looking at a budget but I must confess in regard to this specific proposal, I am very greatly concerned and worried about its far reaching implications.

I think 1 hardly need point out that the country offices, almost all of them, probably 100 percent of them, are located in developing countries and cater to their needs. The regional offices, most of them, again cater to the needs of developing countries. As regards country offices I find that in 1976 when the present Director-General took over and presented his first set of budget proposals and programme of work this very Council had enthusiastically endorsed his report in favour of decentralization. The programme that was approved, as I am aware and I am subject to correction, is still to be fully implemented. The Secretariat document mentions the existence of 62 country offices. My own understanding is all of them have not yet been established, probably another four of them have to be established to bring the number to 62. In any case a number of them are relatively very recent in existence. Now in this background I would plead that in fairness evaluation of a structure of this kind would be appropriate only after the structure has stabilized and has had a certain period of time for its operations.

With regard to the country offices I would also like to mention that since the country offices and the regional offices basically cater to the needs of the developing countries I hope this Council will accept a certain amount of, if I may use a very proper phrase, vested interest that we have as developing countries in the proper functioning of these offices and perhaps as I would say, beneficiaries, or if you like victims of the existence of these offices we have a certain amount of right to comment on their functioning and their usefulness.

In India we have had the privilege of a country office for some years and maybe most delegates here would be aware we had the distinguished distinction of having Dr. Saouma himself as a Country Representative for some time in India. Now may I say that in India the role that Dr. Saouma played, and his successors have played, has been a valuable one. We have made a great deal of progress on the agricultural front but at the same time we would readily concede that the Regional Office at Bangkok and the country office at New Delhi have played a very notable part in the process of agricultural development. I think I would be failing in my duty if I did not place on record the useful role played by this decentralized component of the FAO set up and therefore I hope I would be pardoned if I expressed very strongly my feeling of great concern at this idea that an evaluation be carried out, possibly with the intention of doing away with this particular decentralized set up of country offices and regional offices. I think I should make it abundantly clear, and I hope I am voicing the sentiments of all of my colleagues from developing countries, that we would be feeling very hurt over any such move and that we would not go along at all with any idea of this kind which has, as I said, a variety of implications from our point of view.

With regard to regional offices may I remind you that they do not constitute any additional bureaucratic link between the country offices who have their own very important duties but I do not need to dwell on it very long; their role in TCDC, and economic cooperation in developing countries, their important planning role as regional units for pooling together experiences in the agricultural sector and of course, as the agency for backstopping our country offices. We have, for instance, in India, greatly benefitted from the backstopping which the Bangkok office has provided from time to time to the activities within India and therefore I would like briefly again to remind you that when we discuss these country offices and regional offices system we must take note of the previous country' s history. In 1976, if I may repeat again, the new programmes that were mounted at that point of time were not financed by additional appropriations but by re-deploying savings, I am told, by cancelling 300 posts, which the Conference at that time had approved. Many of those posts which were cancelled at that time were intended to strengthen the regional offices and many of the meetings and publications which were cancelled were also of potential interest to the developing countries. At that time we accepted the sacrifice because we were convinced that we would gain in exchange, namely the TCP and the network of FAO representatives on a decentralized basis. Time has shown that we were right and we have indeed greatly benefitted from this structural reform. However, it must be very clear that we cannot expect to lose on both fronts, first by renouncing certain programmes components in 1976 and now being deprived of what we got in exchange.

Having made my point with regard to the regional offices I also want to mention one last point on the question of country offices. In the Programme of Work there is a reference to a proposal for 12 new country offices. I think it would be interesting for this Council to find out from the Secretariat how many countries have asked the Secretariat to plan for additional country offices and to what extent this proposed 12 will cover the demand and to what extent certain demand would remain unfulfilled. I think that would be some indication of the importance which member countries attach to this particular set up.

I would now take a few minutes to make a few remarks about the task which lies ahead of the FAO in the coming years. Before I do that may I very respectfully say that I have been somewhat intrigued by the observation that FAO must live within its means. May I submit that by definition in any organization there is some amount of compatibility; there has to be some amount of compatibility between the ends and means of that organization. When it comes to the tasks which should be assigned to FAO, namely the aims of FAO's existence, I find all of us, including our friends from the developed countries, are very enthusiastic in listing their ambitious tasks for the FAO. Last November in the Council meeting I was present and I was very much struck by the observations made at that point of time by the United States delegate with regard to the tasks which lay ahead of the FAO and I want very briefly to quote from his observations. In that meeting the United States delegate has said "I would like to use this occasion to give special recognition to the Director-General for his advocacy of the cause of agricultural development". He went on to say "The existence of world hunger is a hidden holocaust with which we can not live if we are to call ourselves a civilized world."

I have deliberately recalled these remarks because I think it is not possible to give a better summing up of the setting in which FAO has to operate and the tasks which lie ahead of FAO. The number of such tasks and the diversity of such tasks, to put it mildly, is truly staggering and I do not think one has time or the opportunity to cite all of them but just to illustrate I want to refer to one par-ticular task, as I said essentially by way of illustration, but to drive home my point regarding the importance of the tasks which lie ahead of FAO. In the papers concerning the Programme of Work, under the programme headed Natural Resources one of the items listed is water conservation and management. This is a very familiar phrase but I doubt very much if many of us fully realise the limitless potentialities behind this particular business of water conservation and management. May I elaborate by indicating the Indian scenario from this point of view. In India we have, of course, a very very large area under cultivation, we have nearly 170 million hectares under crops. Unfortunately out of this only about one-third is irrigated. Thus we have a huge area of over 100 million hectares where we have a persistent problem of what we might call water conservation. These are areas which popularly are known as rainfed farming areas. Now this to my mind is a very very misleading phrase. In fact I would prefer to call them rain-starved areas because if there were adequate rain and the areas were well fed, in terms of quantum, in terms of spacing, India would probaly produce enough to feed a large part of the world, in fact in terms of 170 millimetre hectares but the areas are rain-starved with low rainfall, medium rainfall, below 1250 million and therefore over the years a great deal of effort has been mounted to evolveva technology which will be concerned with water harvesting of the rainfall as it comes, which is recycling and the provision of what one might call protective irrigation at a very particular stage of plant growth. Now I am going into these technical details just to point out that the kind of potentiality that this programme offers in our view is almost as revolutionary as the potentiality of ground water exploitation. In fact once this potential is harvested the kind of breakthrough that usually can occur in the semi-arid areas of India, and therefore I take it the semi-areas of the world, can be phenomenal. Therefore I am mentioning this only as an example of the kind of task and the kind of challenges and opportunities that await FAO in regard to the process of food and agricultural development. This one single aspect, water conservation and water management, is truly, as I said, decisive in regard to the future growth of the food economy of the world. Therefore, if one is looking for the health of world economy here is one single item - and there are many more items - in the FAO programme which is crucial and fundamental to the future of the world economy in particular and agriculture specifically.

I would like to make one last point. I have so far been talking of the special tasks and special responsibilities that await FAO. I hope our colleague from Italy will not misunderstand if I say that FAO has a special handicap. It is a great thing to be located in a beautiful city like Rome, but then we have to live with the problems that can sometimes bother the Italian economy. It is my understanding that in India we are very worried about an inflation rate of about 13 percent that we are running at present. I believe the Italian economy is running an inflation rate of over 20 percent. This places FAO at a peculiar kind of disadvantage. I believe that Geneva runs an inflation rate of 5 percent, and even New York 10 or 11 percent, not anything like 20 percent. Therefore there is a situation that local costs of FAO mount up in a manner which is not quite relevant or is not equally shared by other UN organizations. This is point of detail, but I think in some ways when one looks at the budget proposals of FAO they make obvious the case for analysis and understanding of the escalation of the local costs of FAO in terms of local currency.

Finally, I would like to apologize for having taken so long, my only excuse is that the provocation was great. In the end, I would make a very strong plea for some kind of an agreement on support to the Budget and the Programme of FAO. I would wish all strength to the elbows of Dr. Saouma and his colleagues in FAO. As I said, they have a formidable task ahead of them. I would also appeal to our friends from the developed countries to recognize the unique position of FAO. When we are told that the United Nations General Assembly should take note of the uniqueness of FAO, I would remind you that the international development strategy itself refers to the uniqueness of the importance of agriculture as a complement to the international development strategy, and FAO as a major instrument for the implementation of that strategy.

The tasks of FAO concern the welfare of the mass of people all over the world. Therefore I think I am not indulging in any exaggeration if I say that there is perhaps no single gesture which will signify good will for mankind as effectively as moral and financial support for FAO. I hope and pray that this gesture will be forthcoming in ample measure.

A.Y. BUKHARI (Saudi Arabia) (Interpretation from Arabic): When the United Nations decided upon the establishment of FAO surely the main purpose was to help developing countries, and especially the least developed countries, the poorer countries, to increase their food and agricultural production in general, so that they might be able to eliminate hunger and malnutrition in their countries and so that when natural or other catastrophies arose they might have a safety net of a minimum of food sufficiency. This is something with which every country agreed.

Since the inception of FAO and the approval of this purpose, we all know that this purpose has been pursued, but in order to achieve it we need time, we need years, we need input of various kinds, we need to bring together a number of factors to achieve this desired end with a degree of effectiveness, improvement and development from year to year, not to say from day to day. But these inputs that are needed for development, these factors, whether they are material, technological or of any other kind, were things which at the time when the FAO Constitution was signed were in the hands of developed countries mainly, and today they are still mainly in the hands of developed and industrialized countries.

To be quite frank, I think we could say that a lot of prosperity and wellbeing could have been achieved in these intervening decades, more than has been achieved. We must not forget that most Third World countries were at that time under the yoke of colonialism. It has been said before that this colonialism did try to raise standards of living in some ways, but I think we can still say that as of now the target which was agreed upon decades ago has not been achieved. Those poor countries are still poor and the spectre of hunger is still with them. Those countries are now having to cope with the problems of inflation and all the economic problems that inflation brings in its wake, so that their future looks more rather than less worrying that it did at times in the past.

The Programme of Work and Budget before us for the 1982/83 biennium which is being proposed to the 'Council in document CL 79/3 is a balanced whole. It is something which all countries should surely support and help in order that the prospects for developing countries may improve and the desired targets be achieved.

We all know that what the Director-General has proposed reflects very clearly the continuing aspirations of developing countries and the urgent needs of those countries for food security which you, Mr. Director-General, must help to achieve. We are convinced, Mr. Chairman, that you know better than any-one what is at stake there, what those aspirations and needs are.

My delegation has nothing to add of detail to this general statement. We simply say that it is high time to find as real a solution to the problems of developing countries by applying not just palliative measures, but we must find radical solutions which strike at the root of the problem. So it is your duty, Mr. Director-General, to do everything that lies within your power to achieve the extinction of hunger and malnutrition is the world by means of development programmes duly implemented wherever they are needed and by aid furnished to those developing countries so that they can increase their food production and also by helping them to train their people in the techniques that are known to achieve self-reliance in the long term, so that they may be able to deal with hunger and malnutrition confidently.

The Kingdom of Saudi Arabia, as you know, has always supported the FAO, as well as the other international organizations. We have never ceased in our efforts to support these organizations - and why? - because we are convinced that we are part and parcel of the whole international community and if prosperity is to reign it must reign for everyone. For these reasons we fully and entirely support the Programme of Work and Budget for the biennium 1982/83, both in its substance and in its form. We entirely support all the specific positive measure which the Director-General has taken and the ones which he proposes in this Programme of Work and Budget. We welcome the stress on technical activities, while bureaucracy and non productive activity is cut to a minimum, while placing stress on decentralization, which we are all very much in favour of because we know it is a necessary development.

We pray Almighty God that this may be a turning point in the history of our work so that all the countries that suffer may see placed within their reach a solution to all their problems, even though at the present time the world, both the developed and the developing countries, are all involved in serious economic crises which cast dark shadows before us and are a source of great concern.

This situation makes one think of two sick persons - somebody who has an ulcer, say, and another sick person who is falling apart because he is poor and hungry. Of these two sick people which one would symbolize the developed countries? I leave it to you to guess.

Anyway, I think all countries should evaluate the present situation in a calm, sober and objective manner, because negative considerations only start a vicious circle of discouragement which spreads ever further.

We developing countries for our part must of course learn the lessons of the present to apply them to the future and we must mobilize all our sinews to ensure the welfare of our populations on the basis of a sound economic and rural development strategy which will lead to proper levels of food and nutrition. The developing countries have the key to the problem; it is with us that the key to the problem lies, whilst the other countries have the palliative means which can help in the short run, but which will not solve things in the long run. I hope we shall achieve success.

M. GUERRAOUI (Maroc): Mon pays vient de connaître cette année une des sécheresses les plus graves depuis plus de deux décennies, dont les conséquences sont particulièrement lourdes pour notre économie en général et celle du secteur agricole et rural en particulier. Ces conséquences se sont traduites entre autres par un déficit important de production en matière de céréales qui constituent la base de l'alimentation de la population parallèlement à la détérioration des pâturages naturels qui sont les principales réserves alimentaires du cheptel. Pour faire face à cette situation, le gouvernement de mon pays a mis en oeuvre des programmes d!urgence pour assurer l'approvisionnement normal du pays en denrées alimentaires pour les besoins des hommes aussi bien que des animaux et pour ouvrir des chantiers d'emploi dans les régions touchées par la sécheresse. Il a dû pour cela réorienter vers ses programmes d'urgence une partie des ressources financières réservées au soutien des investissements productifs dans les différents domaines économiques et sociaux ou encore à l'achèvement des infrastructures et équipement de base.

Dans cette épreuve, le Département de 1 agriculture de mon pays a trouvé auprès de la FAO et, à sa tête, auprès du Directeur général - je me plais ici à le souligner - une assistance précieuse, rapide et efficace.

C'est en effet à l'occasion des épreuves de cette nature que nous mesurons de manière concrète le rôle vital que joue notre Organisation et qu'elle doit continuer de jouer dans l'avenir aux cotés des pays en développement dans le combat qu'ils ont engagé ensemble contre la faim et la malnutrition.

Si j'ai tenu en début de cette intervention à évoquer la sécheresse dont souffre cette année mon pays, c'est pour mettre en évidence les deux enseignements suivants: le premier, c'est que cette épreuve a été pour nous l'occasion de mesurer plus que jamais la nécessité de l'extension du réseau des repré-sentants et représentations régionaux et locaux de la FAO de nature à rapprocher notre Organisation des réalités du terrain et lui permettre de prendre en charge de manière encore plus efficace dans le cadre et les limites qui leur seront tracés par notre Organisation, conjointement avec les pays concernés, les situations conjoncturelles de cette nature. Nous avons entendu tout à l'heure un développement édifiant de la part du représentant de l'Inde en faveur des bureaux régionaux et locaux de la FAO. Je voudrais ici exprimer notre total appui à tout ce qu'il a dit pour l'exécution sans réserve de la politique et des programmes proposés dans ce domaine par le Directeur général.

Le second enseignement qu'il est possible de tirer de l'événement qu'a connu cette année mon pays, c'est que les pays en développement qui n'ont pas de pétrole et qui subissent les contrecoups de la crise économique mondiale, au même titre d'ailleurs que les pays développés, se trouvent confrontés de surcroît à des difficultés économiques et sociales d'une telle ampleur qu'ils ne peuvent, sans soutien et sans une assistance croissante des organisations internationales, réaliser leurs objectifs de dével-lopement économique et social.

La limitation de la croissance normale des ressources de ces organisations reviendrait à bloquer le processus de développement de ces pays. C'est pourquoi nous disons d'emblée que nous sommes contre toute tentative visant à limiter la croissance de ces ressources, particulièrement en ce qui concerne la FAO dont la nature de la mission et la noblesse de la cause qu'elle défend la distinguent dans tous les cas des autres organisations internationales du système des Nations Unies.

Nous respectons la position des pays développés qui ont cru bon de défendre le principe de la croissance zéro, mais, disons-le tout de suite sans esprit de polémique ni acrimonie, nous ne la comprenons pas et encore moins, nous ne 1 approuvons pas. Nous la comprenons d'autant moins que ces pays ont tous déclaré d'un côté approuver le Programme et les strategies de la FAO et, d'un autre côté, refuser le niveau de budget destiné à en permettre l'application.

Nous avons écouté avec attention les arguments qu'ils ont développés à l'appui de leur thèse. Nous estimons que ces arguments, qui visent en fait à une plus grande rigueur administrative, sont quelque peu par trop rigides et disproportionnés par rapport au sacrifice financier qui nous est à tous demandé et surtout par rapport à l'ampleur des besoins à satisfaire.

Monsieur le Directeur général de la FAO a mis les choses au point hier après l'intervention du distingué représentant de l'Italie.

Nous avons procédé pour notre part à l'analyse du document CL 79/3, ainsi que des suppléments 1 et 2. Nous avons noté d'abord que le sommaire du Programme du travail et budget a été soumis à l'étude des organes subsidiaires du Conseil, parmi lesquels le Comité du Programme et le Comité financier, qui en ont approuvé unanimement le contenu, tout au moins en ce qui concerne les orientations générales des programmes et des priorités, et les ont reconnues compatibles avec les directives formulées par le Conseil et la Conférence. Nous faisons donc nôtres les recommandations desdits Comités au Conseil en vue d'approuver les programmes et leur répartition. Nous sommes en particulier satisfaits des mesures spéciales visant à accorder à l'Afrique une place prioritaire en considération de ses besoins spécifiques. Nous nous réjouissons en particulier de constater la poursuite des efforts engagés, depuis 1976, en vue de donner une image de marque à notre Organisation caractérisée par la discipline, l'austérité, le sérieux et l'efficacité. Les mesures prises en vue de lutter contre la bureaucratie et favoriser la décentralisation administrative sont à cet égard suffisamment éloquentes.

Nous avons noté également avec satisfation la disposition prise pour favoriser le développement des investissements dans le secteur agricole et pour consolider le programme de coopération technique. Concernant ce dernier point en particulier, nous voudrions dire tout l'intérêt que présente ce programme par sa souplesse, la rapidité de sa mise en oeuvre et la grande efficacité de ses résultats, toutes raisons qui militent en faveur de l'extension dans l'avenir des ressources qui lui sont affectées.

S'agissant du niveau de budget, nous devons franchement avouer que nous avons des inquiétudes. Nous craignons en effet qu'il ne puisse suffire à la couverture des besoins dans une conjoncture alimentaire particulièrement incertaine et critique. C'est un budget très modeste,ainsi que l'a reconnu le Directeur général. Nous ne l'appuierons que dans la mesure où il ne subira aucune diminution à quelque titre que ce soit. Aussi nous considérons que l'augmentation nette du programme qui nous est proposée, soit 5,9 pour cent du budget 1980-81 réajusté, est un minimun en dessous duquel il serait difficile d'obtenir notre accord.

A.P.D TANOE (Côte-d'Ivoire) : Notre délégation souscrit pleinement à l'appel que vous nous avez lancé dès le début de l'examen de l'ordre du jour tendant à éviter toute confrontation. Notre pays fait du dialogue la base de son action tant intérieure que diplomatique, et c'est pourquoi nous nous sentons à l'aise pour nous adresser à ce cercle d'amis. Le dialogue, tel que nous le pratiquons, est un exercice d'amicale et totale franchise. Aussi nos propos ne devraient-ils pas être interprétés comme une immixion dans les affaires intérieures d'autrui. Mais, Monsieur le Président, si votre ami ne vous dit pas la vérité, si amère soit-elle, qui vous la dira ? Si votre ami vous cache sa pensée profonde, devez-vous le considérer comme un véritable ami ?

A vrai dire, nos discussions s'ouvrent dans de très bonnes conditions. Les stratégies et priorités du Programme du travail et budget ont déjà reçu le plus large appui de nos différents comités permanents. Cet appui a pu se manifester d'autant plus facilement que le Directeur général a tenu dûment compte des préoccupations des Etats Membres tendant à maximaliser le rendement de tout minimun de ressources et à réaliser le maximun d'économies compatibles avec l'efficacité de l'Organisation. Dans ce sens, les efforts du Directeur général ont porté tant sur le personnel que sur les réunions, les documents.

Par ailleurs, tous les Etats Membres ont eu à se féliciter de l'action du Directeur général et de son équipe dans la mise en oeuvre des objectifs majeurs de l'Organisation. Dans ce contexte, la seule question qui se pose, à ce stade des travaux de notre Organisation, est celle de l'adéquation des moyens aux;objectifs d'une politique que nous approuvons tous. Or, le niveau du budget proposé est bien raisonnable. Comment, dès lors, expliquer les réserves de certains Etats Membres dont le poids financier pourrait suffire à paralyser l'Organisation ?

La crise économique, l'inflation, le chômage, la réduction des dépenses publiques nationales, nous dit-on, imposeraient aux organisations internationales de se soumettre aux mêmes exigences de restriction que les Etats Membres. Cette logique serait d'autant plus facile à admettre que les pays en développement eux-mêmes, pour tenir compte de contraintes de la crise, doivent pratiquer de douloureuses opé-rations chirurgicales sur leurs budgets déjà bien maigres.

Mais, de même qu'au plan national ces exercices n'interviennent pas de manière indistincte, de même au plan international devrions-nous, en partant de la priorité des priorités que représente, à nos yeux, la lutte contre la faim et la malnutrition, privilégier l'action de la FAO en lui accordant les les moyens qu'elle requiert.

Monsieur le Président, tous ces arguments ont déjà été avancés, et apparemment ils ne parviennent pas à convaincre quelques voix qui continuent à émettre des réserves.

Alors, nous en venons à nous dire que ce qui est en jeu, en dernière analyse, ce n'est peut-être pas l'institution de la coopération en tant que telle, mais plutôt la coopération multilatérale au profit d'un genre assez particulier de coopération bilatérale que les peuples des pays en développement, n'approuvent pas.

Tout se passe comme si nous étions en train de demander l'impossible, quand il ne s'agit que d'une goutte d'eau par rapport à l'océan des sommes englouties dans les dépenses d'armements pour lesquelles on n'hésite pas à libérer chaque année quelque 500 milliards de dollars.

Puisque l'homme aujourd'hui est déjà à même de réaliser l'apocalypse, pourrait-on enfin obtenir de lui qu'il ne rajoute plus inutilement à sa force d'autodestruction

Monsieur le Président, les peuples des pays en développement ne comprennent pas, avec toutes les capacités positives dont par ailleurs dispose l'humanité aujourd'hui, que l'on accepte qu'ils continuent d'être humiliés, qu'ils continuent de mourir de faim. Ces peuples ne comprendraient pas non plus qu'il leur soit proposé le concept de croissance zéro. S'agissant de ce concept, nous nous contenterons de dire qu'aucune dialectique ne pourrait nous faire comprendre qu'il ne nous propose pas une régression objective car, vous le savez bien, la vie, y compris la vie économique, est mouvement, et tout ce qui n'avance pas recule.

Il n'est pas difficile non plus de percevoir que ce concept de croissance zéro, s'il devait triompher, constituerait un premier jalon pour ne pas donner suite aux efforts devant aboutir à 1 établissement d'un nouvel ordre économique international. Or, l'ordre économique international actuel, avec la pauvreté qu'il engendre, n'est pas une fatalité. Il peut être vaincu par une volonté politique commune qui pourrait se manifester dès maintenant.

C'est pourquoi, en tout état de cause, et compte tenu de ce que, aux diverses étapes prévues de notre processus de prises de décision, les stratégies et priorités du programme ont reçu le plus large appui, nous lançons à nouveau un appel à tous les Etats Membres afin qu'ils donnent à notre Organisation, la FAO, les moyens conséquents d'une action efficace, en recommandant à la Conférence l'adoption du Programme du travail et le niveau du budget soumis à notre examen, avec les réserves éventuelles figurant au procès verbal de notre réunion.

Au moment où notre déclaration touche à sa fin, nous aimerions apporter un appui particulier au rôle bénéfique, pour les pays en développement, des bureaux régionaux et par pays, comme l'a si bien sou-ligné le représentant de l'Inde.

Monsieur le Président, la communauté internationale aurait grand tort de l'oublier, l'expérience montre que la faim - et ce terme devrait s'écrire avec un grand F - est mauvaise conseillère.

J. MONTAÑO (México): Muchas gracias, señor Presidente, y gracias también a los distinguidos delegados que permitieron esta transgresión al orden de oradores.

El análisis de los documentos 79/3 y 79/4, son reveladores de los esfuerzos que ha hecho el Director General para lograr resultados satisfactorios en su labor administrativa-financiera al frente de la Organización; la duplicidad de tareas y los gastos innecesarios se han ido paulatinamente reduciendo desde 1976, y el costo total de remuneraciones al personal como porcentaje total del presupuesto se ha reducido del 77 por ciento en el bienio 74-76 a sólo 60,9 por ciento en el presente año. Esta cifra nos alienta, en la convicción de que la FAO es una institución dinámica y no una burocracia autocomplaciente.

Asimismo nuestra fe en los propósitos y destinos de la Organización se renuevan ante su creciente eficacia programática. Los proyectos propios de la Institución han sido seleccionados y administrados y el avance técnico que proporciona la FAO a través de sus proyectos de preinversión hacen que su actividad tenga un efecto multiplicador considerable.

Por otra parte, el Programa de Cooperación Técnica ha sido un instrumento eficaz para actuar con celeridad ante situaciones de emergencia y, al mismo tiempo, prepara el camino a proyectos de envergadura. Podríamos enumerar en detalle los aciertos que son de sobra conocidos por usted, señor Presidente, y de lo que estamos seguros es que estos aciertos no son suficientes ante las necesidades que demandan un número mucho mayor de proyectos de desarrollo agricola y alimentario. Este es el gran desafío al que se deberán enfrentar los estados soberanos y la FAO. El fracaso al emprender nuestra acción representaría el abatimiento de las condiciones mínimas de subsistencia para estos sectores de la población de los países en desarrollo; las dificultades económicas por las que atraviesan los países desarrollados es real y afectan a sus pueblos, como lo señaló muy claramente el Director General en su discurso inaugural, pero no constituye, a nuestro parecer, razón suficiente para detener el ritmo de incremento de la aportación multilateral, en especial de aquella que se canaliza a la alimentación.

Es preciso hacer notar que si bien la crisis afecta a todas las naciones, los países desarrollados por su importancia en las relaciones económicas mundiales tienen a su alcance mecanismos que hacen que su sacrificio relativo sea menor. Reconozco que resulta difícil hacer un ejercicio comparativo entre el nivel de sacrificio que la Comunidad Internacional ha hecho, y sigue haciendo, en diversos ensayos de solidaridad en los campos educativo, laboral, ambiental, financiero, etc. Estos esfuerzos han" representado avances importantes en el desarrollo de muchos países. Frecuentemente su papel ha sido determinante para orientar sus planes y programas políticos, económicos y sociales y esto ha sido posible frecuentemente debido al flujo de la cooperación proveniente de organismos del sistema de Naciones Unidas. A nivel nacional este impulso ha representado la incorporación de millones de seres humanos a los niveles básicos de subsistencia; romper esta inercia equivale a generar desequilibrio local y regional cuyo espectro desciende sobre un mundo proclive a enfrentamientos en sus propias contradicciones internas.

A mi delegación preocupa de manera profunda la exposición de varios delegados sobre su concepción de lo que deberá ser el papel de los organismos internacionales en los próximos cinco años. En el fondo subyace la explicación de lo que ellos autodenominan ''situación difícil de su economía'', ante la cual su respuesta es el crecimiento cero, y aún más, el crecimiento menos cero de los organismos creados por la Comunidad Internacional. Se desprende de este planteamiento que se reduce a su mínima expresión la expectativa que tienen los países en desarrollo para resolver sus necesidades más urgentes en su lucha contra el hambre y la malnutrición.

En diversos foros mi país ha hecho esfuerzos para impedir el incremento de presupuesto pendiente de la implementación ante programas de dudosa consistencia. Hemos asociado nuestro respaldo a diversas delegaciones que se han opuesto a ilusiones sin fundamento.

Es evidente que en el caso que nos ocupa en la FAO y frente al incremento modesto y plenamente justifi-cado que ha presentado el Director General, nuestra delegación tiene confianza en que los países que han manifestado su oposición a este incremento reconsideren su actitud y soliciten su revisión a las autoridades competentes.

La evidencia empírica de que se dispone para fundamentar esta petición está muy cerca de los más escépticos; su comprobación es relativamente sencilla. Aún más, mi delegación desea insistir que el sistema internacional dependiente que prevalece en las relaciones económicas, políticas y sociales a nivel mundial es una carretera de dos vías donde la negligencia o eficiencia en la producción de una decisión conlleva efectos negativos y positivos para ambas partes.

La creciente depauperación de los pueblos en desarrollo, el abatimiento de sus niveles de vida y la cancelación de expectativas habrá de redundar en una inestabilidad local, en el rompimiento de los malos equilibrios regionales, incremento de las tasas de desempleo, subempieo, inflación, etc., generando, en consecuencia, violencia social, migraciones masivas del campo a la ciudad y de ésta a otros países donde prevalecen condiciones satisfactorias.

La voluntad política de los países en desarrollo requieren de una sustentación importante en el ámbito económico; nuestro menú de carencias es tan amplio y tan sensible que lo que para uno resulta redundante, opulento y excesivo, para otros constituye elemento esencial de desarrollo. En este sentido mi delegación discrepa respetuosamente de aquellos que además de recomendar la fórmula cero y menos cero de crecimiento para los organismos internacionales llevan al extremo su raciocinio solicitando la disminución de los representantes de la FAO fuera de la sede.

El Gobierno de mi país ha hecho un esfuerzo importante para poner en funcionamiento una nueva estrategia alimentaria destinando mayores recursos a las zonas rurales. En esta tarea la Oficina de la FAO ha proporcionado importantes servicios que consideramos como imprescindibles.

La delegación de México reitera su apoyo al esquema de desconcentración que ha puesto en funcionamiento el Director General. No apoyar la recomendación, esta recomendación, equivale a prescindir de algo que ya es indispensable para los países en desarrollo.

Por último, confiamos en que las consideraciones que puedan hacer los once países que copatrocinan la tesis de crecimiento cero tomen en cuenta por un lado lo expresado en esta misma Sala por los representantes de países de idéntico nivel de desarrollo que han adoptado políticas restrictivas internas, pero cuya contribución a la cooperación internacional permanece como una prioridad que no pueden soslayar.

Por otra parte, conviene reafirmar en el terreno de los hechos y de la realidad que en el espíritu que anima el nuevo orden económico y la reanudación del diálogo Norte-Sur subyace una responsabilidad y compromiso de solidariedad absolutamente recíproca.

Sra. M. IVANKOVICH DE AROSEMENA (Panamá): En el día de ayer, bajo el tema 11 del Programa, iniciamos el debate del resumen del Programa de Labores y Presupuesto para 1982/83. Es éste, sin lugar a dudas, el tema más importante de este período de sesiones del Consejo, y es, sin lugar a dudas, el más importante porque son los presupuestos de las organizaciones internacionales los que dan vida a las mismas.

Todos los Estados Miembros de la FAO estamos conscientes de que la situación alimentaria mundial lejos de mejorar ha registrado un deterioro. Para la delegación de Panamá la discusión de este tema ha merecido profunda y constante reflexión. Y es así por la situación que atraviesa Panamá como país en desarrollo y por la plena confianza que siempre ha tenido y tiene en la FAO; se ha señalado ya, y noso-tros consideramos oportuno repetirlo, que la producción de alimentos está por debajo de las necesidades de consumo y del crecimiento demográfico mundial y que la producción mundial de alimentos por persona ha disminuido en un 2,5 por ciento. Las desfavorables perspectivas existentes en el comercio agrícola debido, entre otras cosas, al aumento de las medidas proteccionistas y al hecho de que durante 1979 hubo un descenso del 12 por ciento a precio de 1975 del total de los compromisos multilaterales para la agricultura con respecto a 1978 y un descenso aún más pronunciado de un 21 por ciento en los compro-misos multilaterales destinados directamente al sector de la agricultura y la alimentación en estos mismos años ha contribuido a que los países en desarrollo hayan registrado de 1978 a 1979 un aumento en sus déficits de 6 000 millones de dolares a 55 000 millones, es decir, un aumento de nueve veces más.

Mientras esto ocurre tenemos que existen para la destrucción de seres humanos el equivalente de varias toneladas de TNT por persona y que los consumos mundiales per cápita de trigo y arroz en los países en desarrollo son aproximadamente de 58 y 76 kilogramos respectivamente, reconociendo las grandes realidades que estas cifras ocultan.

Panamá, como país en desarrollo afronta en forma cada vez más creciente los problemas que limitan su desarrollo en general y el agropecuario en particular, que van desde las limitaciones fundamentales impuestas por las características de la tierra y clima, pasando por aquellos institucionales, políticos, sociales y económicos de carencia, de infraestructura, de adecuada tecnología y financiamiento, llegan-do a las relaciones internacionales.

pese a todo esto el Gobierno de Panamá se esfuerza y acepta cumplir oportunamente con sus compromisos internacionales, en particular con la FAO. Lo hacemos por la confianza que tenemos en la asistencia de esta Organización a los países en desarrollo, la cual bajo ningún punto de vista permitiremos que se disminuya. Todos sabemos que la forma más efectiva de debilitar una organización es debilitando su presupuesto.

En el discurso de inauguración el Director General señaló que las perspectivas de la situación alimentaria y agrícola mundial siguen siendo sombrías, especialmente en Africa. Ante este panorama de inseguridad y alerta mundial, nos toca considerar el resumen del programa de Labores y Presupuesto para el próximo bienio. Panamá, como miembro del Comité de Finanzas,participó en las discusiones sobre el Programa de Labores y Prespuesto manifestando en esa oportunidad que consideraba que el Programa era un documento bien preparado y representaba un planteamiento correcto y realista de los problemas. Dimos también nuestro apoyo a las prioridades establecidas en el mismo por considerarlas coherentes.

El Gobierno de Panamá en esta ocasión ratifica su punto de vista expresado en el Comité de Finanzas sobre el nivel del presupuesto por considerarlo como el mínimo necesario para hacer frente a las urgentes necesidades de los países en desarrollo, tomando en consideración la seriedad de la situación ali-mentaría mundial; sin embargo, deseamos manifestar la preocupación de nuestra delegación al ver que ante el agravarse la situación alimentaria mundial, ante el desolador panorama de los millones de seres humanos que en el mundo padecen hambre y malnutrición, y ante la urgente necesidad de incrementar la producción de alimentos en los países en desarrollo como vía para elevar el nivel de vida de las comunidades rurales, el prespuesto de un organismo internacional como la FAO no se incrementa de forma tal que pueda dar mayor asistencia a aquellos Estados Miembros que no pueden incrementar su producción agrí-cola y contribuir de manera decidida a garantizar, por un lado la seguridad alimentaria mundial, y por otro estabilizar la reserva alimentaria internacional de emergencia.

En síntesis, consideramos que el nivel del presupuesto que vamos a recomendar a la Conferencia le permite a la Organización apenas continuar sus programas, pero el mismo no representa una justicia internacional ante los cada vez más graves problemas alimentarios del mundo en desarrollo.

Lamentamos que la FAO, por razones presupuestarias, se vea frenada en la expansión de sus programas, para no decir que dentro de poco se verá limitada en la ejecución de los mismos.

Apoyamos, pues, el resumen del Programa de Labores y Presupuesto tal como ha sido presentado y apoyamos también la partida adicional de 10 millones para compensar los aumentos de costos.

Deseamos ratificar al Director General la confianza y el apoyo del Gobierno de Panamá conscientes de los grandes esfuerzos que ha hecho y hace para llevar a la FAO a un puesto predominante dentro del sistema de Naciones Unidas y sobre todo por su empeño personal y las luchas que lleva a cabo por aliviar a los que por tener menos oportunidades, por ser masas marginadas padecen hambre y malnutrición. El Presupuesto de la FAO debe representar un esfuerzo colectivo encaminado al establecimiento de un nuevo orden económico internacional.

Para terminar, hemos escuchado con marcada preocupación lo que han expresado algunos oradores en el sentido de que preocupa la extensión que ha tenido la Organización a través de los representantes nacionales, así como opiniones que, a nuestro juicio, reflejan una velada intención de debilitar las oficinas regionales de la FAO. Sobre este particular, queremos ser enfáticos; si todos hemos reconocido el mérito de la política exitosa del Director General de reducir la plantilla total aprobada de puestos de la categoría profesional y de servicios generales en el marco del programa ordinario, esto es y debe ser en función de fortalecer la acción de la FAO a nivel del campo. Este papel han venido objetivamente a jugar los representantes nacionales; se trata de la materialización del sentir de los Estados Miembros de la FAO en el sentido de que se sienta la presencia de la FAO en el terreno y no se mantenga aislada en un castillo de cristal lejano e inaccesible.

Por otra parte, queremos manifestar que las Oficinas Regionales de la FAO juegan, y deberán seguir jugando, un papel fundamental en la coordinación y la viabilidad de las actividades de la FAO a nivel regional y subregional. En este sentido señor Presidente, apoyamos lo expresado por el representante de la India.

M. W. MOORE-WILTON (Australia): My delegation has chosen to speak rather late in the debate in the hope that our intervention can be relatively brief and also to enable us to take account of the views expressed by many other delegations. Before commenting on the substance of the budget and the work programme I should like to allude to the very interesting remarks which the delegate of India made earlier this morning. Certainly it is superficially attractive to us as representatives here, to be able to be in a position - if we were - to order the priorities of the international economic system and the priorities of the agencies of the United Nations System. Certainly, all of us are very much aware of the great importance which has to be placed on the work of this Organization, but those of us that have sat in other Specialized Agencies of the United Nations System have heard similar comments from across the floor from delegates from the developing nations.

I do not believe that that system or situation will have changed. It really is not for the developed members of the United Nations System to indicate where they see the priorities lying. I think the practical situation would be if the developing Members of the United Nations System indicated that they wished to abolish the International Meteorological Organization, then that might well be a factor which we could take into account. I can see the headlines now: "Developed Countries Murder UN Organization". It is not practical for that sort of priority setting to be really effectively coming forth from the developed countries. I believe that the representatives of developing nations in the other United Nations bodies would have quite compelling arguments why their bodies and their representations must be maintained, must be increased even in areas which might sound as esoteric as tourism; I believe that many developing countries see the benefits of the invisible earnings which they receive from tourism.

So we really have to concentrate here on the problem in hand, what we do with the FAO budget, not what we do with the budgets of other organizations. In that regard Australia fully recognizes the need for FAO to be given sufficient financial resources to enable it to maintain the range of essential programmes and services that it provides in what is, after all, a common fight to reduce and eventually eliminate hunger and malnutrition in the world. My delegation knows that the Director-General and his officers have made genuine efforts to tailor the draft budget to reflect priorities for the coming biennium. In that regard Australia has no hesitation in supporting the broad thrust and basic policies of the 1982-1983 Summary Programme of Work and Budget and we can certainly accept it as a basis for preparation of a final draft budget for presentation to the Conference.

However, my delegation also fully associates itself with those delegations who have expressed serious reservations about the actual level of the budget proposed by the Director-General for 1982-1983. I will not repeat the detailed rationale which leads Australia to support the view that real budgetary growth should be zero. In common with other governments, the Australian Government is applying a stringent policy of restraint on its public expenditure domestically in order to achieve a reduction in inflation. This difficult policy approach has not been undertaken lightly and it constitutes the corner-stone of my Government's economic policies. Therefore, it would be a major misreading of the situation if other members of this Organization were to judge that we and other like-minded countries were merely putting forward our views on this budget as no more than a matter of record at this Council..

We agree with the view expressed by the delegates of the United Kingdom and Canada earlier that a policy of budgetary restraint need not necessarily involve substantive reductions in essental FAO programmes and services. All of us who are responsible for budget formulation and execution in national administrations have had to wrestle with this problem and no doubt we will be faced with it for some years to come. The Director-General has made useful reductions in staffing in lower priority areas already. My delegation believes that there is scope for further reduction. Some suggestions for various further review have been put forward and we hope that detailed consideration will be given to them following this Council session. I would not wish to put forward particular views at this time and in fact I believe it is in the interests of the Organization itself that the maximum flexibility is given to the Director-General to manage all his own budget within the resources that we allocate to him. My delegaton believes it would be a retrograde step if this Council or the other bodies of the Organization sought to monitor in minute detail and to instruct the Director-General how he should allocate his funds. However, if that is the wish of developing countries delegations and if there is a marked reluctance to put general budgetary limits then I am afraid that the course, the natural progression, leads to a policy which, I believe, would lead to undue interference in the management of the Organiza-tion.

I regret that Australia must reserve its position on the proposed 1982/83 budget. I hope that with a spirit of goodwill all the outstanding difficulties that exist can be resolved prior to the Conference.

H. JASIOROWSKI (Poland): Looking at the FAO Programme of Work and Budget we should consider I think mainly from the two points of view, firstly of the services this organization is giving to the member countries and in elaboration of which we should try to answer the question, how does it contribute to solving the world food problem; secondly, we should look from the financial point of view and try to analyse how much we have to pay for the services of the Organization. For the sake of clarity I will discuss these two aspects of the object of our deliberations separately. So first, the Programme.

My delegation specially supports the present ideology of the Organization introduced by the present Director-General of giving the highest priority to the field activities and field-oriented programmes. I wish to stress here our highest judgments of the FAO special action programmes. My country recognises the great value of such activities like, and I quote them here as examples, trypanosomiasis and locust control, fertilizer and seed improvement programmes, food security and food losses schemes, and many others between the dairy and meat development schemes. Many of these schemes initiated and executed by the FAO are financed by UNDP and supported by other institutions and countries through funds in trust. No doubt special action programmes have already had their impact on some betterment of food situations in the developing countries. May I say that giving the highest priority to the field programme of this Organization we do not wish to make the impression that we neglect the activities within so called regular programmes. On the contrary, we agree that these activities built necessary foundations for the valuable national and international field programmes. Data bank and world-scale analyses of food and agricultural trends, policy and planning guidance and operational support, all these are invaluable activities of the Organization under regular programmes which are of extreme value for all the member countries. Particularly they give the necessary support for the International Development Strategy. Let me mention here only the FAO's study on the "Agriculture: Toward 2 000" which became the Bible for all people dealing with agricultural development, agricultural problems in all the world.

Praising so much the FAO programme, may I also say that we are of the opinion that this Organization should do everything possible, also in the future, always to keep the highest competence on the world policy and on the technical matters related to all aspects of agricultural development. In our opinion it calls for selection for the FAO Secretariat of specialists of high competence and qualification. On the other hand we would like to see in the budget more resources being allocated to technical divisions and to the divisions dealing with socio-economic problems.

Secondly, we are of the opinion that more emphasis and importance should be allocated to the activitiesof this Organization in the European region. By that I do not necessarily mean that more resourcesshould be allocated to the European regional office, specially at the expense of the developing regions.Asking for more vigorous activities of FAO in Europe we have in mind such programmes which would increasecooperation and transfer of technology in agriculture between European countries, between the countrieswhich in our continent are so diversified. We should remember that in this European continent wehave our north and south and we have our west and east regions as well. FAO can play a useful role toincrease cooperation between all European countries in the field of agriculture. Applied research net-

work is a good example of what positively can be done in Europe by FAO which in consequence will have its impact on the developing countries as well. So much for my comments on the programme matters.

As the other aspect of the objectives of our discussion is concerned, on the financial side, I can not be so fully positive. Few countries spoke here about the adverse impact the inflationary situation and recession have on their country's economy. The economical situation of my country was given enough attention by the total world press so I have not to mention it here again. We really suffer much due to the deep economic prices and it is not by any means due to the fact that we spend too much money for armaments, for example. As few other countries which suffer specially due to the shortage of hard currency we have to look on the budget increase from the total point of view. Of course, we will pre-sent to our Financial Ministry the new FAO budget and our new contribution on the basis of 34.3 percent, 5.9 percent and 2.0 percent but I am sure that these will very quickly add all these percentages and will come to the total figures of 42.2 percent or if they are better trained in simple mathematics they will come to more than 48 percent. This is a high figure but we may judge it from different points of view. I would stress that from the point of view of its merit the increase of the FAO budget is fully justified in the opinion of my delegation. We also understand the consequences of inflation and uncontrolled currency variations and we are not supporting the zero growth theory specially in relation to the organization dealing with the food and agricultural problem. We make here an exception for this Organization among the United Nations family because of the importance of FAO' s budget but I wish to stress strongly that in the future in our opinion this Organization should grow parallel to the economic growth of the member countries.

We have carefully examined the proposed budget and we can hardly suggest any cuts or reductions. As I have already mentioned we think that FAO in general is giving the world good and important services for the money it is paying but we feel a little bit like a customer who entered the shop, sees the commodity which he badly needs he sees the price is reasonable but he has not enough money in his pocket to buy it. So what does he do? Usually he would start to bargain but the Polish delegation does not want to bargain with the Director-General. Instead we would like to appeal to him to make all the necessary savings, specially in the non-operational and non-technical areas.

Summarizing, my country supports the Programme of this Organization and the priorities for the FAO activities in 1982/83 and I am very happy to be in the position to say on behalf of all the East European Socialist countries sharing this opinion, and I was authorized to state here that all of them wholeheartedly support the proposed FAO Programme.

As far as the budget increase is concerned, my delegation, in spite of all that I have said, will not oppose it but we will appeal to the Director-General to look once again between now and November at this matter for trying to find all possible savings and cuts but in full confidence we leave this to his discretion.

A. LEWIN (France): Je voudrais pour commencer vous féliciter, M. le Président, au nom de la délégation française pour la manière dont vous présidez à nos débats et remercier aussi les présidents du Comité du programme et du Comité financier pour la manière particulièrement intéressante dont ils ont présenté leurs travaux et leurs conclusions dans un document conjoint qui nous est soumis.

Je voudrais successivement faire quelques remarques sur le Programme qui nous est proposé par le Directeur général et en tirer ensuite un certain nombre de conséquences en ce qui concerne le budget.

Tout d'abord, la délégation française voudrait dire qu'il y a un nombre important de propositions du Directeur général qui recueillent notre soutien et je voudrais en particulier mentionner la priorité qui est donnée au développement de la production. Je voudrais dire un mot aussi de la place nouvelle qui me paraît éminemment utile donnée au problème de l'énergie et, à ce propos, je voudrais rappeler que la France a invité à se tenir cet automne la réunion constitutive d'un réseau européen de l'énergie qui doit se mettre prochainement en place. Enfin, je voudrais dire que la France soutient la place importante et qui pourrait encore être accrue du Programme de coopération technique qui repré-sente déjà une partie significative du programme qui nous est proposé. En effet, d'une manière générale, nous pensons que les programmes sur le terrain ont une très grande importance, une grande efficacité et que ce sont ceux-là que souhaitent développer nos amis des pays en voie de développement.

D'une certaine manière, je dirai que l'argument avancé hier par le Directeur général pour fléchir notre collègue italienne suivant lequel une part des dépenses de l'Organisation s'effectue en Italie paraît moins convaincant que l'argumentation suivant laquelle une part importante du budget de la FAO profite directement aux opérations sur le terrain; de la même manière, j'aurai l'occasion de dire tout à l'heure que les programmes de la FAO aboutissant directement à la mise en place de projets rentables ou de projets opérationnels nous paraissent devoir être développés davantage.

Ceci dit, un certain nombre de réflexions peuvent être faites sur ce programme qui pourrait peut-être donner lieu d'ici novembre à un nouvel effort de réflexion, de concertation, car, j'aurai l'occasion de le dire tout à l'heure, ma délégation souhaite très vivement pouvoir, au mois de novembre, voter pour le budget qui nous sera proposé, et nous invitons le Directeur général à faire, en liaison, en concertation avec nous tous, tous les efforts pour que nous puissions, à ce moment-là, à l'unanimité si possible, nous prononcer en faveur de ce document important.

Un certain nombre de dépenses envisagées nous paraissent en effet moins nécessaires que d'autres et les réflexions très importantes qu'a faites tout à l'heure le délégué de l'Inde sur la nécessité d'une évaluation des bureaux régionaux et, accessoirement, des représentants nationaux, nous paraissent dignes d'attention. Lorsqu'en 1976 la délégation française a donné son aval à l'instauration des représentants par pays, nous avions en quelque sorte en échange demandé que soient réduits le rôle important et la taille des bureaux régionaux. En raison des problèmes qui se posent à certains de ces bureaux, il nous paraît sérieusement nécessaire de procéder rapidement à cet effort d'évaluation afin de déterminer si leurs moyens et leurs effectifs ne devraient pas être mieux adaptés et éventuellement diminués. Nous pensons que l'impulsion et le dynamisme qui, tout particulièrement à la FAO, proviennent du Siège, peuvent être largement suffisants pour animer jusque dans les pays la politique de l'Organisation et ses répercussions sur place.

De la même manière, nous trouvons dommage qu'un certain nombre d'augmentations relativement importantes dans le budget portent sur les études de politique alimentaire et agricole ou sur le suivi de la Conférence mondiale sur la réforme agraire alors que d'autres postes, qui nous paraissent davantage porteurs d'avenir, comme la recherche et la nutrition, sont en revanche assez négligés. Il nous paraît que plusieurs millions de dollars - je n'entrerai pas dans le détail faute de temps - pourraient probablement être réorientés à l'intérieur du projet qui nous est soumis, de manière à le rendre plus opérationnel. Un élément important des activités concerne le Programme de soutien du développement. Nous souscrivons au renforcement envisagé du Centre d'investissement qui joue un rôle important dans la préparation des projets bancables et nous voudrions dire que la part que les projets agricoles tiennent dans le programme du PNUD et dans celui de la Banque mondiale ne sera dans notre esprit jamais trop faible, bien au contraire, et nous regrettons un peu l'évolution qui fait qu'au sein des crédits du PNUD la part de l'agriculture soit en diminution, et nous espérons vivement que la nouvelle administration de la Banque mondiale continuera à accorder une importance croissante aux projets dans le secteur de l'agriculture. A ce propos, Monsieur le Président, nous regrettons le caractère peut-être un peu antagoniste que prennent les relations entre notre Organisation et le programme des Nations Unies pour le développement. Ces deux institutions de notre famille sont dirigées par des personnalités eminentes, et nous souhaiterions qu'elles conjuguent leur intelligence et leurs efforts plutôt que de se lancer dans des querelles qui finalement indisposent les délégués.

Je voudrais à ce propos revenir à ce qu'a dit tout à l'heure le délégué de l'Inde à propos de la question de coordination. Sans trouver très exactement dans votre projet de budget où figurent les 9 millions de dollars que coûte la coordination, nous trouvons effectivement que c'est une somme particulièrement importante, et certainement trop importante. Nous préférerions la voir réduite considérablement, mais nous avons nous-mêmes à nous frapper la poitrine à cet égard, car j'ai entendu avec un certain étonnement la délégation de l'Inde tout à l'heure parler du rôle du Directeur général du développement en se demandant si la bonne place pour ce Directeur général était bien à l'Organisation des Nations Unies elle-même, alors que la délégation de l'Inde, si je suis bien informé, a été l'un des plus fermes soutiens de la création de cette fonction nouvelle au sein de l'Organisation des Nations Unies. Et nous-mêmes, délégations assises autour de cette table, sommes parfois atteintes d'une certaine schizophrénie puisque, lorsque nous appartenons au Conseil d'administration du PNUD, nous soutenons avec unanimité la réduction du remboursement des frais d'exécution des projets de 14 à 13 pour cent, et lorsque, au contraire, nous nous trouvons à Rome, que nous ne sommes plus membres du Conseil d'administration du PNUD, mais membres du Conseil de la FAO, nous encourageons notre Directeur général à se battre au contraire pour un relèvement des frais de remboursement à 14 pour cent, et nous ne sommes pas très contents de retrouver - ou plus exactement de ne pas retrouver, parce que nous ne les avons pas exactement localisés - les 4 millions que cette mesure prise par le Conseil d'administra-tion du PNUD coûte au budget régulier de l'Organisation.

Donc, il faudrait que la coordination, sans doute nécessaire au sein de la famille des Nations Unies, nous l'appliquions aussi au sein de notre propre administration, de manière à ce que nos délégations dans les différentes enceintes internationales aient bien toujours exactement les mêmes instructions sur les mêmes points.

Je voudrais dire un mot aussi, Monsieur le Président, du problème du recouvrement des contributions qui nous paraît inquiétant. Nous avons vu un tableau suivant lequel une part importante des contributions pour l'année en cours n'a pas été recouvrée, et nous avons d'ailleurs découvert avec déplaisir -mais je l'espère pour très peu de temps - que la France figurait parmi ces pays. Nous nous demandons si les problèmes de trésorerie importants qui peuvent se poser pour la gestion de notre Organisation ne pourraient pas, d'une certaine manière, être résolus plus facilement, s'il y avait une certaine forme de pénalisation pour les pays qui verseraient leur contribution au-delà d'une date avancée dans l'année en cours.

Ceci m'amène à parler du Fonds de réserve spécial, pour lequel ma délégation, le moment venu, pourrait se montrer assez souple, sachant que nous pouvons faire confiance au Directeur général pour utiliser les facilités qui lui seraient ainsi consenties pour parer au mieux à un certain nombre d'événements imprévus, et notamment des augmentations de dépenses dûes à l'inflation, ou à des variations des taux de change.

Je voudrais dire à cet égard que ma délégation a des réserves à faire vis-à-vis de ce qu'on appelle "the budgeting system" qui consiste à prendre en compte plusieurs années à l'avance, au stade de la préparation des budgets, des prévisions inflationnistes ou des évolutions contraires des cours de change, dont nous avons l'impression que ce sont toujours les prévisions les plus pessimistes qui sont prises en compte. Je rappelle que les budgets nationaux ne prennent pas de telles prévisions en compte lorsqu'ils sont préparés et qu'ils sont sujets à des procédures de révision en cours d'exécution ou en fin d'exercice, dont nous nous demandons si les organisations internationales ne devraient pas elles aussi être dotées plutôt que de prévoir plus de deux ans à l'avance des estimations d'une certaine manière alarmistes.

Monsieur le Président, ces différentes observations amènent la délégation française à penser qu'il y a encore dans votre projet de budget, tout raisonnable qu'il apparaisse à un certain nombre de délégations, la possibilité d'y apporter quelques corrections d'ici le mois de novembre car, comme je vous l'ai dit, nous souhaiterions beaucoup, comme nous l'avons fait dans le passé, manifester à la fois notre soutien à l'Organisation, notre confiance au Directeur général et notre intérêt aux problèmes agricoles en apportant, sans arrière-pensée et sans réserves, notre "oui" au projet qui nous sera à ce moment-là présenté.

Comme vous le savez, la France a une nouvelle administration, un nouveau gouvernement, un nouveau Président, dont vous avez vous-même souligné, dans votre discours introductif, qu'il avait consacré une place toute spéciale au problème de la faim dans le monde. Je suis convaincu que le Président François Miterrand aura l'occasion de dire, le 1er septembre prochain, en ouvrant la Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, que la position de la France est de se montrer certainement plus sensible aux problèmes du développement, et parmi ceux-ci au problème de la faim, qu'à des impératifs égoïstes ou à des exigences financières.

Cela dit, aujourd'hui même, c'est-à-dire à quelques mois de la date à laquelle nous aurons véritablement à nous prononcer sur le budget, je dois dire que notre position penche vers le soutien des délégations, et elles sont quand même nombreuses et importantes, qui souhaitent vous adresser un signal de prudence, et adresser à l'ensemble des délégations qui sont autour de cette table et qui sont toutes des contributeurs, gros ou petits, au budget de l'Organisation, ce même signal de prudence et de réserve.

Vous connaissez certainement, Monsieur le Président, cette anecdote qui compare le diplomate et la femme du monde. Lorsqu'une femme du monde dit "non", elle veut dire "peut-être", lorsqu'elle dit "peut-être", elle dit "oui", lorsqu'elle dit "oui" elle n'est pas une femme du monde. Lorsqu'un diplomate dit "oui", il veut dire "peut-être", lorsqu'il dit "peut-être" il veut dire "non" et lorsqu'il dit "non" il n'est pas un diplomate.

De la même manière, Monsieur le Président, je voudrais vous demander quelle est la différence entre un membre du groupe de Genève des principaux contributeurs et un bon membre de la FAO. Lorsqu'un membre du groupe de Genève dit "non", il veut dire qu'il n'est pas d'accord avec le budget, mais que de toutes façons si ce budget est voté, il paiera quand même sa part. Lorsqu'un membre du groupe de Genève s'abstient, il veut dire qu'il n'est probablement pas tout à fait d'accord avec le budget, mais qu'il paiera sa part de toutes façons. Et lorsqu'un membre de Genève dit "oui", cela veut dire qu'il n'est pas un bon membre du groupe de Genève, mais qu'il paiera quand même sa contribution.

A l'inverse, lorsqu'un membre de l'Organisation dit "oui", c'est qu'il est évidemment d'accord avec votre projet de budget, et qu'il paiera sa cotisation. S'il dit "peut-être", c'est qu'il n'est peut-être pas sûr d'être d'accord avec le projet de budget, mais qu'il paiera sa contribution. Enfin, s'il dit "non", il risque de perdre l'amitié du Directeur général et d'être considéré un mauvais membre de l'Organisation, donc il paiera sa contribution.

En conclusion, dans les six hypothèses que j'ai envisagées, que nous soyons d'accord, pas d'accord ou moyennement d'accord, nous paierons notre contribution. C'est pourquoi nous pensons que les objurgations que vous nous lancez concernent en réalité plus le principe de notre attitude que la réalité du soutien financier que le règlement, et le respect de ce règlement, nous imposent de vous donner.

Monsieur le Président, j'ai vu une fois dans un champ un couple de chevaux qui était en train de labourer avec une charrue. La scène m'a beaucoup frappé car le paysan qui marchait à côté de ces chevaux et qui voulait labourer le champ le plus rapidement possible, était armé d'un fouet avec lequel il tapait également sur les deux chevaux. Un de ces deux chevaux tirait la charrue avec acharnement, l'autre marchait à ses côtés mais ne faisait aucun effort. Le paysan distribuait équitablement ses coups de fouet sur l'un et sur l'autre. Quelqu'un qui passait sur le bord du champ a dit au paysan : " Tu ne procèdes pas de la bonne manière. Ce n'est pas la peine de taper sur le cheval qui ne tire pas. Il a clairement marqué sa volonté de ne pas travailler. Il faut au contraire beaucoup taper sur celui qui tire déjà, car il tirera davantage "

Nous avons parfois l'impression, au sein du groupe de Genève, que nous sommes du côté du cheval qui tire beaucoup, et nous voyons parfois à nos côtés certains chevaux qui ne tirent pas du tout, qui affectent de se désintéresser totalement de l'exercice qui est en train de se produire, ou certains chevaux qui ont l'air bien nourris et plein d'énergie, ne pas vouloir tirer la charrue mais regarder à droite ou à gauche s'ils ne peuvent pas aider d'autres opérations.

Donc, Monsieur le Président, nous sommes tout à fait désireux de contribuer à l'effort de la communauté internationale pour renforcer le développement de l'agriculture et pour remédier à la situation difficile qui se présente dans un certain nombre de régions du monde. Mais nous voudrions le faire à bon escient. Nous ne voudrions pas le faire en bureaucratisant davantage et nous savons que vous-même êtes très hostile à la bureaucratisation, vous en avez donné maints exemples dans le passé. Nous nous demandons si, par exemple, le renforcement des bureaux régionaux est bien, comme le délégué du Maroc l'a laissé entendre, la meilleure façon de faire pleuvoir et de porter remède à la sécheresse.

Notre souci est d'être opérationnel, et je voudrais revenir sur ce qu'a dit hier notre collègue du Koweït lorsqu'elle a fait allusion au 0,7 pour cent qui est l'objectif que la plupart d'entre nous ont accepté pour leur aide publique au développement, pour lui rappeler que nous sommes sensibles à l'aiguillon qu'elle nous montre, mais que le budget des organisations internationales ne figure pas dans les 0,7 pour cent. Par contre, les budgets opérationnels y figurent à bon droit, par exemple, les contributions nationales à toute une série de programmes à contributions volontaires. Je puis vous dire que le Gouvernement français, plus encore que par le passé, tiendra à participer à de tels programmes, et j'espère que ma délégation sera en mesure, au cours des prochains mois, de vous prouver que les intentions manifestées dès son installation par la nouvelle administration française se traduiront par un soutien plus actif aux activités opérationnelles pour le développement.

Monsieur le Président, vous aurez, je pense, saisi que dans nos critiques il y a avant tout le souci de rendre le plus opérationnel possible le budget de la FAO, et par conséquent nous vous demandons de nous aider à pouvoir voter effectivement en faveur de votre budget. Si nous nous sommes ralliés au groupe de Genève à ce que l'on appelle peut-être un peu abusivement la théorie de la croissance zéro, ce n'est pas parce que nous pensons que pour toutes les organisations internationales il faut à tout jamais geler la croissance du budget. Nous pensons que dans ce domaine aussi important on ne peut pas adopter une attitude systématique, une attitude linéaire, et nous avons tout à fait l'intention de distinguer entre les différentes organisations internationales et leurs activités celles qui sont effectivement prioritaires et celles qui le sont moins. De plus, nous alignons notre attitude à la situation économique et financière internationale. Si aujourd'hui nous nous sentons obligés de vous dire que nous ne serons pas à l'heure actuelle en mesure de voter le budget de la FAO c'est parce que nous espérons que la situation s'améliorera dans les mois et les années qui viennent; nous espérons que dans toutes les instances internationales, toutes les délégations des pays en voie de développement confirmeront que c'est bien l'agriculture et l'alimentation qui sont la priorité numéro un, et que ce que nous concéderons en plus au budget de la FAO nous pourrons sans hésitation, le reprendre de l'autre main sur la croissance du budget d'autres organisations. Aussi, pour conclure, je voudrais demander au Directeur général dont nous connaissons à la fois la force de persuasion et le talent d'organisateur administratif et le dynamisme, de reprendre encore une fois ce budget, qu'il doit connaître par coeur, et de voir s'il n'y a pas une possibilité, pour les mois qui viennent, car la position du Groupe de Genève n'est pas fixée pour toujours. Le projet qui sera soumis en novembre pour l'ensemble du Groupe est de se rallier complètement et sans arrière-pensée à ce budget.

LE DIRECTEUR GENERAL: Monsieur le Président, veuillez m'excuser d'intervenir à ce moment des débats mais c'est pour répondre aux commentaires très intéressants qu'a bien voulu faire le représentant de la France dont j'ai beaucoup apprécié 1' intervention. Je compte aussi faire une dernière intervention sur ce sujet éminemment important à la fin du débat.

Le délégué de la France nous a parlé de la coordination; elle nous coûte neuf millions de dollars. Nous avons discuté ce sujet lors de la dernière session du Conseil. La FAO est pour la coordination. Cependant la coordination a ses limites au moment où elle est inutile et aussi quand elle est trop coû-teuse et qu'elle entrave l'accomplissement de nos activités principales. Je souhaite qu'on en discute sérieusement aux Nations Unies un jour. On devrait analyser les coûts et les résultats obtenus ainsi que les avantages et les inconvénients de la coordination.

En ce qui concerne le PNUD: je n'ai aucun problème avec le PNUD de même qu'avec mon ami M. Morse. Preuve en est que je vais quitter le Conseil lundi et mardi prochains et me rendre à Genève afin d'assu-rer une telle coordination. Je vais, en effet, participer aux réunions du CAC/CPC, Comité administratif de coordination et Comité de coordination du Programme. Ceci dit, nous sommes constamment sollicités par les opérations de coordinations. C'est notre sort. Bien sûr, nous y participons mais je souhaiterais vous rappeler que le Conseil nous a donné instruction de ne pas le faire de façon excessive afin de ne pas causer de tort à 1' Organisation et à ses pays membres et aussi pour ne pas encourir de dépenses excessives.

Nous avons prêté dix millions de dollars au PNUD en 1975. Nous avons fait économiser au PNUD des sommes importantes en assumant le salaire des 62 conseillers agricoles répartis dans 62 pays et dont le PNUD payait les 2/3 des rémunérations. Sans doute suis-je contraint de défendre les intérêts de la FAO vis-à-vis du PNUD quand ce dernier exige de diminuer les frais d'exécution des projets de 14 à 13 pour cent.

Je me bats alors au nom des pays membres pour conserver les 14 pour cent qui sont déjà insuffisants. Nous payons en effet la différence avec les ressources de notre budget régulier. Je me bats avec conviction, c'est une question de style. Quand le PNUD exécute lui-même des projets de développement rural la FAO proteste et dit au PNUD qu'il ne saurait être à la fois juge et parti. Ce ne sont là que des discussions tout à fait normales entre une agence et une autre. En définitive, nous sommes le partenaire le plus important du PNUD et il est juste que. nous prenions très au sérieux nos relations avec lui. Il a été dit tout à l'heure que la part de l'agriculture dans le programme du PNUD a décru: alors que cette part était de 30% elle est tombée aujourd'hui à 24 ou même 23 pour cent. M. Morse et moi-même avons signé un même document et l'avons adressé à tous les représentants du PNUD dans le monde attirant leur attention sur l'importance du secteur agricole. Malheureusement les résultats ne sont pas prometteurs. C'est sans doute la responsabilité des gouvernements qui n'accordent pas une priorité suffisante à l'agriculture.

Certains se posent la question de savoir si la FAO est opérationnelle: je crois qu'elle est opérationnelle autant qu'elle peut l'être. En 1976 plus des 3/4 du budget étaient consacrés aux rémunérations des fonctionnaires et aujourd'hui cette part est tombée à 61 pour cent seulement. Je dirai même que la plupart de nos dépenses sont consacrées à nos opérations de terrain, à l'ensemble du Programme de coopération technique ainsi qu'aux salaires du personnel des bureaux régionaux et des représentants de la FAO dans les pays. Enfin, il y a également vingt millions de dollars de frais de voyage annuels: toutes ces dépenses sont en définitive des dépenses pour le terrain. Je voudrais vous assurer à ce sujet que je suis très soucieux d'accroître l'impact de notre action sur le champ de bataille, là où a lieu la lutte contre la faim, contre la maladie et la misère et non pas ici à Rome.

Enfin, vous m'invitez aimablement à tenir compte du point de vue des pays donateurs. En réalité tous les pays sont donateurs. Je ne pense pas que l'on doive procéder à une classification. Même le pays qui donne 0,01% de son PNB donne plus que sa part.

On a fixé un minimum à payer. Je dois avouer que la fameuse règle basée sur le calcul du produit na-tional brut avec le total de la population et qui sert à déterminer le pourcentage de contribution de chaque pays, cette fameuse règle donc a ses limites. Je pense en effet que la contribution de certains pays devrait s'élever à 0,000 pour cent! On a mis par ailleurs une limite maximum à certaines contri-butions. En définitive, je le répète, tout pays est donateur, chacun selon ses capacités évidemment.

A vrai dire,et tout à fait franchement, j'aurais souhaité que la question de réviser le budget soit discutée par les pays eux-mêmes. En ce qui me concerne, mon rôle est de faire des propositions. Ce n'est pas au Directeur général de dire: "Je vais couper le budget de 2, 3 ou 4 millions, êtes-vous d'accord?". Cela devrait être un accord conclu par les pays eux-mêmes sans que cela ne relève du Directeur général. C'est ainsi que les choses devraient se passer théoriquement.

Ce budget s'élève à 414 millions de dollars. Le groupe des pays dit "de Genève" me demande ou plutôt m'annonce par écrit une première fois et puis une seconde fois, par l'intermédiaire de la pres-se, qu'il souhaiterait que le budget ait une croissance zéro. Cela revient à dire que le budget soit de 414 millions de dollars moins l'accroissement net, l'accroissement du programme. Cet accroissement est en fait de 22 millions de dollars auxquels il faut ajouter 7,6 millions de dollars, soit le coût de l'inflation pendant 2 ans. Nous arrivons donc au chiffre de 30 millions de dollars. Si je soustrais cette somme de 30 millions de dollars du budget proposé de 414 millions de dollars j'arrive en effet à la croissance zéro. Donc, 414 millions moins les 30 millions qui constituent l'accroissement du program-me n'est autre que la croissance zéro et cela fait 384 millions de dollars. Or, je ne demande qu'un budget de 366 millions de dollars en termes réels.

Je pensais que ce chiffre devait satisfaire pleinement le "groupe de Genève" et qu'il voterait ce budget qui est en définitive de quelque 50 millions de dollars de moins que le chiffre de 414 millions de dollars initialement proposé. Je propose donc moins qu'une croissance zéro

En réalité, nous ne discutons plus aujourd'hui du budget, nous discutons de la croissance zéro, et certains ont dit à cet égard que cette croissance zéro devrait persister pendant une moitié de décade et même une décade; le débat va donc bien plus loin qu'une simple discussion sur le niveau du budget.

La France affirme qu'elle n'est pas en faveur de la croissance zéro, qu'elle n'est pas non plus pour la persistance de la faim et de la malnutrition...Quant à moi, je vous répète une fois de plus que si les pays en voie de développement et les pays développés se mettaient d'accord sur un certain niveau de budget je suis prêt à refaire le budegt conformément aux voeux qui seraient ainsi exprimés par l'ensemble de ces pays. Il ne m'appartient pas de négocier le problème de la faim au détriment des déshérités.

Je puis vous assurer par ailleurs que nous faisons tout notre possible pour évaluer au mieux nos activités et je puis vous garantir que nous faisons en sorte de ne pas gaspiller d'argent. Nous n'hésitons pas aussi à augmenter nos recettes: ainsi les recettes de notre contrat avec l'agence de voyages vont augmenter de plus d'un million de dollars.

Monsieur le Président, avec l'appui et la confiance de tous, je suis sûr que d'ici le mois de novembre nous pourrons parvenir à un accord sur ce programme de travail et de budget.

P.A. MORALES CARBALLO (Cuba): Creo que no está de más repetir que este Consejo de la FAO se celebra en momentos de vital importancia, tanto para los países del Tercer Mundo como para el futuro de la propia Organización. Se celebra en momentos en los cuales la situación economica en general y la situación alimentaria en particular de los países subdesárrollados pasa por un momento crítico, como ha sido ya reconocido.

En ese contexto analizamos el tema más importante del Consejo y, en realidad, un análisis claro, preciso y justo del Programa de Labores y Presupuesto que se nos presenta a discusión en este momento tiene, desde luego, una gran trascendencia y, sin duda, las decisiones que de ello se deriven tendrán repercusiones futuras vitales para la FAO.

En el día de ayer se hicieron importantes declaraciones tanto por parte de la Secretaría, de los Presidentes de los Comités del Programa y de Finanzas como por parte de delegaciones que asisten a esta importante reunion.

No le negaré, señor Presidente, que muchas nos impresionaron muy favorablemente; sin embargo, otras no. Muchas delegaciones se refirieron a la realidad del momento, a la vida de cada día de los pobres y en eso estamos de acuerdo porque s± queremos tener una imagen gráfica de las duras realidades de los países del llamado Tercer Mundo baste señalar que la población del mundo asciende ya hoy a 4 400 millones de habitantes; de ellos el 75 por ciento pertenece a los países subdesárrollados; sin embargo, los países desarrollados, es decir el 25 por ciento del resto de la población mundial, disponen del 83 por ciento del producto nacional bruto del mundo, consumen el 75 por ciento de la energía y el 70 por ciento de los cereales; poseen el 92 por ciento de la industria mundial y el 95 por ciento de los recursos tecnológicos; asimismo, emplean el. 89 por ciento de los gastos en educación; el consumo per cápita de proteínas de origen animal es seis veces mayor en los países desarrollados que en los países subdesárrollados, y en esto último,, como se sabe, más de 400 millones de seres humanos sufren hoy hambre.

Al ritmo que vamos, a finales del presente siglo se estima que los países subdesarrollados contarán con el 80 por ciento de la población mundial y las diferencias con los países desarrollados en lugar de reducirse siguen ampliándose.

Usted sabe, señor Presidente, que esas son las secuelas de siglos de explotación en nuestros países, como lo señalaba en ocasión anterior el distinguido delegado de Arabia Saudita; e'sas son las realidades que tenemos hoy ante nosotros.

Al referirnos ahora al nivel del Presupuesto para el bienio próximo estamos discutiendo unos pocos millones de dólares para poner a la FAO en mejor situación financiera para que pueda continuar contribuyendo a dar solución a los problemas de la alimentación y de la agricultura. Y decimos de unos pocos millones porque así es en realidad. Sin embargo, vemos cómo surgen oposiciones a estos pequeños incrementos, ya que efectivamente son recursos ínfimos, si se comparan con los recursos financieros y materiales que serán necesarios para dar solución definitiva y verdadera a los problemas del hambre y de la malnutrición en el mundo. Pensamos que no se nos puede escapar que cuando se discute este Programa de Labores y Presupuesto, estamos de hecho evaluando la labor de la Organización, que como todos sabemos, viene manteniendo un ritmo siempre ascendente. Pensamos que en la misma medida en que le demos luz verde, podrá continuar con ese ritmo hacia arriba, con ese ritmo hacia adelante. Una luz roja por el contrario, sería como detener ese impulso, un poco perder el esfuerzo hecho en los últimos años. La labor de la FAO podemos considerarla como un elemento esencial e impulsor para el desarrollo. De ahí la prioridad que consideramos debe darse a los recursos destinados a la agricultura y a la alimentación que son la esencia misma de la Organización. Analizando de una manera realista, nuestra delegación considera muy acertado el Programa de Labores y Presupuesto que se nos ha presentado por estar convencidos que responde efectivamente a los intereses del mundo en desarrollo. Consideramos que las prioridades enunciadas responden exactamente a las demandas que se han hecho en otras reuniones celebradas en esta propia Casa. Apoyamos, dicho sea de paso, los criterios expuestos aquí por las distinguidas delegaciones de India y Panamá con respecto al valor positivo de las Oficinas Regionales, y al valor positivo directo que han tenido sobre el terreno la participación de los representantes de la FAO. Consideramos que la mejor evaluación es el propio testimonio de los gobiernos que han recibido esa ayuda y ese beneficio de esos representantes por todo lo antes enunciado.

Nuestra delegación apoya el Presupuesto que se nos propone; como dijimos antes, lo consideramos el mínimo indispensable para continuar de manera modesta el trabajo de la Organización. El pequeño esfuerzo que significará para los que tienen la posibilidad de disponer de más recursos y el gran sacrificio para los que tenemos menos recursos, estará a la altura que requiere la grave situación alimentaria mundial, y será un ejemplo más de nuestra voluntad política encaminada a poner fin al hambre y a la pobreza, que a la corta o a la larga requerirá de grandes y mayores esfuerzos.

Abriguemos la esperanza de que algún día el ímpetu y el empeño que impulsan hoy la fabricación de armamentos, se reviertan en ímpetu e impulso para el desarrollo de los países del Tercer Mundo, y en particular para el desarrollo agrícola y la producción de alimentos. Esperemos se abra una era de cooperación, y en ese sentido, esperamos que el presupuesto que se nos presenta, o que nos presenta el Director General, reciba un apoyo unánime. Ello sería un paso modesto pero concreto por un Nuevo Orden Económico Internacional.

The meeting rose at 12.30 hours
La séance est levée à 12 h 30
Se levanta la sesión a las 12.30 horas

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