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I. INTRODUCTION-PROCEDURE OF THE SESSION
I. INTRODUCTION-QUESTIONS DE PROCEDURE
I. INTRODUCCION-CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO

1. Adoption of the Agenda and Timetable
1. Adoption de l'ordre du jour et du calendrier
1. Aprobación del programa y el calendario

Ceci étant, nous avons à l'Ordre du jour le point N° 1 qui est intitulé "Adoption de l'ordre du jour et du calendrier. Pour ce qui est de ce document CL 95/1-Rev.l permettez-moi de porter à l'attention du Conseil les points suivants:

Par une note circulaire, le Directeur général nous a informés avoir reçu une communication du Gouvernement de l'Espagne concernant le Statut de la Communauté économique européenne auprès de la FAO.

Le document CL 95/19 joint à la note circulaire donne des détails de cette communication.

Le Directeur général a considéré que cette communication constituait une demande officielle de la part du Gouvernement de l'Espagne visant a ajouter un nouveau point à l'ordre du jour de notre Conseil et par conséquent d'instituer un ordre du jour révisé, le document 95/1/REV/1. S'il n'y a pas de commentaires de la part de notre Conseil, nous pourrions considérer que tout le monde est d'accord pour ajouter ce point 20.3 à notre ordre du jour. Ce sous-point sera intitulé comme suit: "Communication du Gouvernement de l'Espagne concernant le Statut de la CEE auprès de la FAO".

Toujours au sujet de l'Ordre du jour, je voudrais signaler le point 16.4 "Nomination du Commissaire aux comptes". Ce point est à annuler. En effet le Comité financier a reporté la discussion sur ce point en septembre 1989. Nous allons par conséquent considérer la recommandation du Comité financier à notre session de novembre. Elle sera discutée en novembre 89.

Enfin sous le point 22 on inscrit: "autres questions". Nous vous proposons de traiter la question de la nomination d'un représentant de la Conférence au Comité de pension du personnel. Le document CL 95/18/REV/1 a été distribué à ce sujet.

Voilà les commentaires liminaires que je me suis permis de faire à l'occasion de la présentation du projet de l'ordre du jour de notre Conseil.

Si Messieurs les Délégués désirent nous faire part de leurs observations et nous dire s'ils sont d'accord sur l'ordre du jour nous pouvons le considérer comme adopté. Le Congo a demandé la parole.

Joseph TCHICAYA (Congo): Je voudrais tout d'abord dire toute la joie que j'éprouve de vous revoir à Rome présider notre session du Conseil. Je voudrais également remercier les ministres qui ont bien voulu participer a cette session. Pour ce qui est des calendriers le Groupe des 77 que j'ai l'honneur de présider se propose d'organiser le 23 juin à 11 h 30, une cérémonie de célébration de son 25ème anniversaire. A cette occasion je voudrais dire a tous les membres de la FAO qu'ils sont cordialement conviés à cette cérémonie. Etant donné que la cérémonie a eu lieu à 11 h 30 je souhaiterais proposer que le 23 juin la séance du matin soit suspendue à 11 h 30 pour permettre de prendre part à cette cérémonie.


LE PRESIDENT: Bien sûr 11 s'agit d'un point qui concerne notre calendrier et qui va être discuté tout de suite après. Je pense que notre Conseil sera certainement favorable à cette interruption pour permettre un événement important à l'égard d'un pays du tiers monde, d savoir le 25ème anniversaire de la constitution de ce groupe. Y a-t-il des observations à ce sujet?

Nous pouvons donc considérer que le Conseil est favorable à la suggestion du délégué du Congo en sa qualité de Président du Groupe des 77. Nous en tiendrons donc compte.

Cela étant, nous considérons que l'Ordre du jour est adopté.

It was so decided
Il en est ainsi decide
Así se acuerde

Nous allons passer à l'analyse du calendrier. Le calendrier provisoire figure sous la cote CL 95/INF/1, document qui donne les détails du déroulement de nos activités.

Pouvons-nous considérer que le calendrier est approuvé? Je voudrais toutefois rappeler que la fin du dernier Conseil a été assez difficile parce que tous les délégués ont discuté à fond et très sérieusement tous les points inscrits à l'ordre du jour. Nous allons donc essayer de prendre nos précautions pour ne pas nous trouver, en fin de Conseil, dans l'embouteillage de l'année dernière qui a peut-être été dû aussi au fait que nous avions une journée de moins à notre disposition. Nous ferons de notre mieux et je me permets de vous demander de faire un effort pour respecter le calendrier et achever nos travaux dans les délais, et si possible plus tôt que prévu. Nous ferons de notre mieux à cet égard.

Attendance by USSR at the 95th FAO Council Session
Participation de URSS à la 95ème session du Conseil de la FAO
Participación de la URSS en el 95° periodo de sesiones del Consejo de la FAO

Je voudrais dire que, comme d'habitude, l'horaire de nos travaux est le suivant: de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30. Evidemment, compte tenu du nombre important de points inscrits à l'ordre du jour, nous essaierons de respecter cet horaire ainsi que le calendrier.

L'expérience ayant montré que les délégués sont souvent nombreux à vouloir intervenir sur un point donné, je propose que les délégués qui souhaitent prendre la parole lèvent leur panneau afin de permettre au Secrétaire général adjoint, M. Tedesco, de noter leurs noms à temps et de s'assurer que le Secrétariat en a pris note de façon à n'oublier aucune intervention et à ne pas en faire passer une avant une autre. Il y a eu effectivement des dérapages et nous voudrions éviter que cela ne se reproduise. Voilà les recommandations que je me permets de faire au Conseil.

Le Directeur général a reçu une demande de l'Union des Républiques socialistes soviétiques pour assister à la présente session du Conseil en qualité d'observateur comme ce fut le cas pour la 94ème session. S'il n'y a pas d'objections, je considérerai que le Conseil accepte d'accueillir l'URSS en tant qu'observateur à la 95ème session.

Y a-t-il des remarques à ce sujet?

Gonzalo BULA HOTOS (Colombia): Sólo para evitar las dificultades que hemos tenido en el pasado, cuando tratamos de reflejar en el informe la satisfacción que nos causa la presencia del observador de la Unión de Repúblicas Socialistas Soviéticas, queremos proponer que en nuestro informe el Consejo registre con satisfacción la presencia del Representante de ese gran país, como un paso más hacia la universalidad de la FAO.

LE PRESIDENT: Il s'agit d'une remarque intéressante et, avec l'accord du Conseil, nous en ferons état.

2. Election of Three Vice-Chairmen, and Designation of the Chairman and Members of the Drafting Committee
2. Election de trois Vice-Présidents et nomination du Président et des Membres du Comité de redaction
2. Elección de tres Vicepresidentes, y nombramiento del Presidente y de los miembros del Comité de Redacción

Gian Luigi VALENZA (Italie): En ma qualité actuelle de Président du Groupe des pays de l'OCDE, je voudrais proposer la candidature de l'Ambassadeur Apolinaire Andriatsiafajato, de Madagascar, à la vice-présidence du Conseil.


Gonzalo BULA HOTOS (Colombia): Señor Presidente, es siempre grato verle de nuevo entre nosotros. Igualmente, damos nuestra más cordial bienvenida a los dos honorables Ministros, cuya presencia confirma una vez más la importancia del Consejo de nuestra Organización. La inteligencia, la capacidad y el dinamismo que caracterizan a nuestro distinguido colega y amigo el Embajador Apolinaire Andriatsiafajato, de Madagascar, todas esas excelentes condiciones intelectuales, están encuadradas dentro de un marco de admirables condiciones humanas. Es así como hemos podido apreciar la forma, realmente positiva y eficaz, como el colega de Madagascar nos ha acompañado durante mucho tiempo. No obstante sus numerosas ocupaciones-además de ser Embajador ante la FAO, representa a su país ante el Gobierno de Italia y de otros Estados-, el Embajador de Madagascar obtuvo siempre el tiempo indispensable para estar muy cerca de todos nosotros, sus colegas y amigos. Por ello, estoy muy agradecido al distinguido Embajador Valenza, de Italia, y a través de él agradezco a los distinguidos representantes de la OCDE al hacer la presentación de esta candidatura, que los representantes de Colombia apoyamos plenamente.

El Embajador de Madagascar está para concluir su misión; no es un secreto, todos lo sabemos. De manera que éste es un honor muy merecido, y queremos decirle que le recordaremos aquí, en Roma, con gratitud, mistad y simpatía, y que le deseamos todo lo mejor, a él y a su familia, en sus nuevas actividades y en su próximo destino.

LE PRESIDENT: Je remercie le délégué de la Colombie. Je considère que sa proposition a l'agrément du Conseil et me fais un devoir de participer ses commentaires en disant combien je respecte personnellement l'Ambassadeur Apolinaire Andriatsiafajato pour sa compétence, la clarté de ses exposés et son efficacité. J'ai eu l'occasion d'apprécier ses qualités et je serai heureux de le voir présider, en sa qualité de Vice-Président, une partie des travaux du Conseil.

Nous passons á l'élection du deuxième Vice-Président. Y a-t-il des propositions?

Âesefa YILAlA (Ethiopia): Thank you Mr. Chairman. The delegation of Ethiopia is pleased to see you in Rome again, and wish you success for this present session of the Council as in the past.

We would also like to congratulate the Ambassador of Madagascar on his election as one of your Vice-Chalrmen.

Having said that Mr. Chairman, we feel honoured and privileged to propose the name of Mr. Gerhard Lieber of the Federal Republic of Germany as one of the Vice-Chairmen of the Council during this Ninety-fifth Session. Mr. Lieber was a regular participant in most of the meetings that we held in Rome, and he is head of the International Agricultural Organization of the Federal Republic of Germany and his experience and background will be very useful towards the success of this Council. We therefore feel that his nomination to the Chairmanship of this session will be of value to your success.Thank you Mr. Chairman.

LE PRESIDENT: Je remercie le délégué de l'Ethiopie et je donne la parole au délégué de la Malaisie.

Abdul KUDDÜS AHMAD (Malaysia): Thank you Mr. Chairman. It is a pleasure to see you again in Rome and I offer my congratulations to my neighbour, the Ambassador of Madagascar, as the first Vice-Chairman of this meeting.

I have the pleasure to second Dr. Gerhard Lieber as the second Vice-Chairman of the Council.

LE PRESIDENT: Je remercie le délégué de la Malaisie. Nous pouvons donc considérer que le Conseil est très fier de compter parmi ses Vice-Présidents l'Ambassadeur Gerhard Lieber, qui a assisté à un grand nombre de nos Conseils et dont les interventions ont toujours été utiles, efficaces et significatives. Je me permets donc de le féliciter pour cette brillante élection. Il y a un troisième poste de Vice-Président á pourvoir. Je donne la parole au délégué de l'Italie.


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Gian Luigi VALENZA (Italie): Je voudrais avant tout féliciter les deux Vice-Présidents qui ont été élus: l'Ambassadeur de Madagascar et M. Gerhard Lieber, de la République fédérale d'Allemagne.

Pour le dernier poste à pourvoir, je voudrais présenter la candidature d'un autre collègue, le représentant de l'Argentine auprès de la FAO, M. Roberto Dalton, qui est très connu de nous tous bien qu'il soit ici depuis moins longtemps que l'Ambassadeur de Madagascar. Je voudrais donc présenter sa candidature au nom des pays de l'OCDE.

A. Y. BUKHARI (Saudi Arabia Kingdom of) (Original language Arabic): I should like first of all to express our happiness to see you once again presiding over our session in this very important Council. We wish you every success in leading and guiding our deliberations.

I should like also to second the nomination of Mr. Roberto Dalton, the representative of Argentina. In fact, I have had so many opportunities to appreciate his excellent qualities, and it is really a happy coincidence that he was Ambassador of Argentina in my own country, the Kingdom of Saudi Arabia. In fact, he has a long experience, a valuable experience, that we should try to make use of, and we are quite sure that he will give you every assistance in guiding the deliberations of our Council·

We should also like to congratulate the former Vice-Chairmen, and we would like to congratulate Mr. Dalton as a third Vice-Chairman.

LE PRESIDENT: Je remercie le délégué de l'Arabie Saoudite de son intervention et je voudrais me joindre á lui pour féliciter et remercier M. Dalton. Je suis certain que sa contribution aux travaux du Conseil sera précieuse et utile car nous avons eu l'occasion de le côtoyer et nous connaissons tous son intégrité intellectuelle et sa capacité de maîtriser avec clarté et efficacité les problèmes qui y sont évoqués. Nous le félicitons donc tous.

Comme d'habitude, nous devons nommer les membres du Comité de rédaction. Comme vous le savez, il est important de veiller à ce que les différentes régions et langues de notre Organisation soient représentées au Comité de rédaction. En principe, le nombre des membres de ce Comité n'est pas limité et nous avons toujours insisté pour que les sept régions soient effectivement représentées. Je ne sais pas si les contacts qui ont eu lieu entre les déléguée sont terminés. D'après le Secrétariat, les groupes sont en train de se consulter et nous aurons les résultats de ces consultations cet après-midi ou demain matin. Si le Conseil en convient, nous pourrons peut-être reprendre cette question en fin d'après-midi, lorsque les délégués pourront nous faire part de leurs conclusions. Nous laissons donc cette question en suspens mais j'insiste pour que cette nomination se fasse aussi rapidement que possible car, si les travaux du Conseil prennent trop d'avance, il y aura des retards inévitables dans la rédaction du rapport du Comité de rédaction et nous risquons d'avoir des télescopages en fin de parcours.

Je propose donc que nous ayons très rapidement, si possible cet après-midi au plus tard, la composition du Comité de rédaction. Je sais qu'il y a des groupes-l'OCDE, les 77-qui se réunissent. Qu'ils nous fassent leurs suggestions.

Apolinalre ANDRIATSIAFAJATO (Madagascar): Monsieur le Président, ma délégation voudrait tout d'abord vous dire sa joie de vous revoir à Rome á la présidence des travaux de cette 95ème session du Conseil de la FAO. Par les fréquents contacts que nous avons eus, nous sommes liés d'amitié et de fraternité et nous avons pu apprécier grandement la façon éclairée, sage et utile dont vous dirigez les travaux.

Au nom de ma délégation, je voudrais également féliciter les nouveaux membres du Conseil en leur souhaitant plein succès dans l'accomplissement des mandats qui leur ont été confiés.

La participation de l'URSS en tant qu'observateur est également vivement souhaitée ici et nous nous rallions à tous ceux qui se sont prononcés en faveur de cette participation étant donné les relations excellentes et très amicales qui unissent l'URSS et notre pays, Madagascar.


Monsieur le Président, je ne saurais me taire devant la marque de confiance dont les délégations ici présentes m'ont trouvé digne. Les paroles élogieuses qui ont été prononcées á mon endroit par celui qui a présenté ma candidature au poste de la vice-présidence me touchent profondément d'autant plus que chacun sait ici quelle autorité morale s'attache á ses actes et à ses paroles.

Je viens d'ailleurs de voir ce matin l'honorable Giulio Andreotti, avec qui j'ai évoqué les qualités exceptionnelles des relations qui unissent l'Italie et Madagascar et nous avons reconnu que nous avons eu une période d'entente cordiale pendant mes cinq années passées à Rome.

Je sais également gré à Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur de Colombie pour les paroles élogieuses qui ont soutenu ma candidature. Connaissant la sincérité de ses sentiments à mon égard et à l'égard de mon délégation, je voudrais le remercier tout particulièrement et chaleureusement pour ce qu'il a dit au sujet de ma modeste personne. Il n'y a pas l'ombre d'un doute que cette confiance unanime dont j'ai été l'objet rejaillira grandement sur mon pays Madagascar.

A tous, je voudrais exprimer la reconnaissance de ma délégation pour cette marque d'estime et d'amitié à l'égard de Madagascar. Ce geste revêt une importance particulière au moment de cette session préparatoire de la Conférence générale de la FAO qui est d'une importance capitale pour l'avenir.

Je souhaite de tout coeur que les travaux puissent se dérouler avec la célérité et la sérénité voulues au bénéfice de nos intérêts réciproques.

Je vous remercie.

LE PRESIDENT: Je remercie Monsieur le représentant de Madagascar pour sa contribution et je donne la parole au représentant de l'Italie.

Glan Lnigi VALENZA (Italie): Je ne peux que remercier des mots qui ont été dits par le représentant de Madagascar au sujet des rapports qui existent entre nos deux pays, qui sont un témoignage de l'intérêt que mon pays porte à l'Afrique et aux pays africains.

Pour ce qui est de la nomination du Comité de rédaction, je vous signale que le groupe de l'OCDE a déjà décidé qui pourra être nommé pour faire partie de ce groupe. Mais puisque le Groupe des 77 n'a pas encore terminé ses travaux, je m'en remets á vous et j'espère que nous pourrons dès cet après-midi faire la désignation des membres du Comité de rédaction.

LE PRESIDENT: Je vous remercie de cette information et j'espère qu'au cours de l'après-midi les contacts seront terminés et que nous pourrons régler cette question.

Je passe maintenant au point 3 de l'Ordre du Jour: Déclaration du Directeur général.

Je remercie le Directeur général de participer á nos travaux et je lui donne volontiers la parole.

3. Statement by the Director-General
3. Déclaration du Directeur general
3. Declaración del Director General

LE DIRECTEUR GENERAL: Monsieur le Président, Messieurs les Ministres, Excellences, Mesdames et Messieurs les délégués et observateurs, Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureux de souhaiter la bienvenue aux participants à la quatre-vingt-quinzième session du Conseil. Je le fais avec une cordialité toute particulière, car, en ce moment précis, mes collègues du Secrétariat, moi-même, la FAO tout entière, nous attendons beaucoup de vous, de vos débats, de vos travaux.

La présente session se situe à la charnière du printemps et de l'été. Cela ne se rapporte pas seulement au calendrier, il s'agit d'une phase particulièrement importante dans la vie de l'Organisation. Le printemps achève son travail de préparation; les épis se forment et commencent à se gonfler; les arbres fruitiers, l'olivier et la vigne en sont au stade de la nouaison-ce joli mot qui désigne la transformation de la fleur en ébauche de fruit. Maintenant, c'est à l'été de faire grossir et dorer les épis, d'assurer la fructification. De même, la FAO en est au point où tout le travail préparatoire est á peu près achevé: rapports des grands Comités (de l'agriculture,


des pêches, de la sécurité alimentaire, des ressources phytogénétiques, etc.); Sommaire du Programme de travail et Budget, assorti des avis du Comité du Programme et du Comité financier; apport des experts à l'Examen de la FAO, sur lequel les mêmes comités ont encore à dire leur dernier mot. Il appartient maintenant au Conseil d'éclairer et de réchauffer ces grandes questions au calme soleil de sa sagesse pour les faire mûrir jusqu'à ce qu'elles soient prêtes pour la récolte-c'est-à-dire pour les décisions de la Conférence.

M. le Président, votre Ordre du jour est tellement chargé que je ne saurais, dans mon intervention d'aujourd'hui, en évoquer tous les points, même en me limitant aux plus importante d'entre eux. Du reste, je ne veux pas empiéter sur les débats que vous allez leur consacrer. C'est pourquoi je me bornerai à évoquer quelques questions qui me tiennent particulièrement à coeur.

La première d'entre elles, et l'une des plus préoccupantes, c'est bien entendu la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture. Je dis qu'elle est préoccupante parce qu'en 1988, pour la deuxième année de suite, le monde a consommé plus d'aliments de base qu'il n'en a produit. Cela tient essentiellement, vous le savez, à la sécheresse qui a sévi aux Etats-Unis et au Canada-la plus grave que ces pays aient connue depuis un demi-siècle. Pour couvrir le déficit, on a puisé dans les stocks. Les stocks, à l'ouverture de la campagne 1989-90, ne représentent guère que 17 pour cent de l'utilisation prévue pour cette période. Ce pourcentage correspond à peine au niveau que nous considérons comme le minimum indispensable pour garantir la sécurité alimentaire mondiale.

En revanche, les récoltes de 1988 ont, dans l'ensemble, été bonnes dans les pays en développement. En Afrique, l'amélioration enregistrée tient pour une bonne part au fait que l'on a réussi à juguler presque entièrement l’infestation acridienne. Si l'on a pu gagner cette bataille, c'est grâce aux efforts incessante qui ont été déployés de toute part pendant ces dernières années: les pays infestée eux-mêmes ont travaillé avec acharnement; tous les pays et organismes donateurs ont rivalisé de générosité; enfin, je suis fier de le dire, la FAO a joué un rôle de premier plan pour mobiliser l'opinion mondiale, réunir à maintes reprises les donateurs et les pays atteints, coordonner l'organisation des secours à la source et sur le terrain, apporter aux pays attaqués une assistance technique efficace. Nous pouvons maintenant respirer, mais sans relâcher notre vigilance, car cet insidieux ennemi qu'est le criquet pèlerin n'est jamais définitivement vaincu. Pour paraphraser un mot célèbre, nous avons gagné une bataille, nous n'avons pas gagné la guerre; en fait, on a vu reparaître quelques foyers ces dernières semaines et nous venons d'organiser à cet égard une réunion à Rome 11 y a quelques jours.

Cette victoire, jointe à d'autres conditions favorables, a exercé un effet des plus heureux sur la production agricole de l'Afrique. Beaucoup de pays africains à faible revenu et à déficit vivrier ont engrangé d'excellentes récoltes. Il en est résulté une amélioration de la consommation moyenne de denrées de base dans nombre de pays en développement. Evidemment, toute médaille a son revers: l'abondance même des récoltes a entraîné des problèmes d'excédents pour une vingtaine de pays africains. Dans plusieurs de ces pays, les prix de céréales sur les marchés locaux sont tombés à des niveaux qui vont décourager les producteurs de semer en 1989. Une fois de plus, on volt s'enclencher le cercle vicieux: "excédents-chute des prix-réduction des semailles".

Dans le même temps, sur les marchés internationaux, le recul de la production nord-america ine faisait flamber les prix, notamment ceux du blé et des céréales secondaires. D'où alourdissement de la facture d'importation pour les pays déficitaires: même si, comme on le prévoit, les importations céréalières des pays en développement n'augmentent que de 3 millions de tonnes en raison des bonnes récoltes dont je viens de parler, il y a lieu de penser que le coût des ces importations va augmenter de quelque 5 milliards de dollars. Dans le même temps, les livraisons d'aide alimentaire devraient fléchir d'environ 25 pour cent. Bien entendu, ce sont surtout les pays á déficit vivrier qui vont faire les frais de cette situation, alors que beaucoup d'entre eux n'ont que de faibles revenus et croulent déjà sous le fardeau de la dette. D'ores et déjà, on a enregistré en 1988 une baisse de la consommation de denrées de base par habitant dans 44 pays en développement á déficit vivrier, dont 25 pays à faible revenu. Une foie de plus, c'est sur les plus pauvres que le poids de la souffrance et de la privation va retomber le plus lourdement.

La production de 1989 s'annonce meilleure. Pour l'ensemble des céréales, on prévoit un accroissement de 140 millions de tonnes; mais, bien entendu, l'incertitude persiste. Même dans le meilleur cas, il semble maintenant à peu près certain que la production n'augmentera pas suffisamment pour permettre á la fois que la consommation retrouve son niveau de tendance et que les stocks remontent au volume minimum exigé par la sécurité alimentaire. A l'échelle planétaire, celle-ci va donc rester précaire pendant toute la campagne 1989-90. La situation se fait d'autant plus menaçante qu'à la baisse des livraisons d'aide alimentaire dont je parlais tout á l'heure vient s'ajouter le quasi-épuisement de la Réserve alimentaire internationale d'urgence. En effet, à la suite des engagements qu'il a fallu prendre en 1988 en raison de catastrophes et autres crises, la RAIU était presque vide au début de cette année. Approvisionnée au jour le jour, elle est bien en peine de faire face aux besoins. Il faudrait augmenter sa base de ressources et la rendre plus prévisible. De même, les interventions du Programme alimentaire mondial et de divers donateurs bilatéraux pour intensifier les achats sur place, les opérations triangulaires et les accords de troc ne suffiront pas à redresser la


situation. Sur tous les plans, 11 va falloir que la communauté Internationale fasse bien davantage dans ce sens.

Les vastes programmes d'ajustement structurel auxquels doivent se plier beaucoup de pays en développement font peser une autre menace encore sur leur situation alimentaire. 11 est souvent arrivé que ces programmes se soldent par une dégradation brutale des conditions de vie des plus pauvres tandis que leurs effets positifs demeurent souvent incertains et tardent à se concrétiser. C'est pourquoi il importe de concevoir des mesures visant, d'une part, à estomper dans l'immédiat les effets négatifs de l'ajustement structurel sur les plus démunis, et d'autre part à garantir que ces derniers ne resteront pas des laissés pour compte de la croissance qui devrait résulter des efforts d'àjustement structurel.

La FAO est prête à coopérer au maximum à la nécessaire prise en compte du facteur social dans les programmes d'ajustement, comme à toutes les actions de la communauté internationale pour aider le tiers monde à sortir de la phase critique et à entrer enfin en convalescence.

Passage de la phase critique à la convalescence: ce sont les mêmes mots que j'emploierais volontiers pour décrire la situation financière de l'Organisation.

Jusqu'à présent, le recouvrement des contributions en 1989 n'est pas jugé satisfaisant, tant pour les contributions courantes que pour les arriérés. Trente-six Etats Membres ont acquitté la totalité de leur quote-part. 11 y a lieu de signaler que plusieurs pays qui connaissent de graves problèmes financiers ont pris des dispositions pour s'acquitter de leurs obligations financières. D'autres, malheureusement beaucoup plus nombreux, n'ont pas été en mesure d'en faire autant et n'ont encore rien versé cette année. Nos deux plus grande bailleurs de fonds-dont le montant des contributions atteint 38% du total du budget-se trouvent dans cette situation. Nous ne savons pas ni quand ni comment ils entendent régler leur dû. C'est notamment le cas en ce qui concerne les arriérés du plus gros contributeur pour les années 1986, 1987 et 1988, dont le montant dépasse 78 millions de dollars. Dans ces conditions, nous ne sommes absolument pas en mesure de dire comment va évoluer la situation des liquidités d'ici à la fin de l'année: tout dépendra des versements que nous recevrons·

J'ai quelques chiffres supplémentaires sur les arriérés de contribution. Je pense qu'il est intéressant de les signaler. C'est du concret, pas du subjectif. Le montant total des arriérés, y compris 1989, s'élève à 250 millions de dollars. Quatre pays ont des arriérés dont le montant atteint 188 millions de dollars. Ce ne sont pas les pays les plus pauvres d'ailleurs. Comme vous le savez, nous avons réduit nos dépenses de 25 millions de dollars en 1987 et de 20 millions en 1988, au titre des "économies et ajustements de programme", suivant l'expression consacrée. Bel euphémisme, et qui recouvre bien des réalités amères! En fait, 11 ne s'agit pas d'économies, mais bien d'amputations subies par nos programmes, y compris ceux qui revêtent une importance fondamentale pour nos Etats Membres. En dépit de tous les efforts pour en atténuer l'impact, nous n'avons pas pu, nous ne pouvons pas empêcher ces coupures d'entraîner des conséquences néfastes, non seulement dans le présent, mais aussi dans l'avenir. Jugez-en vous-même. Nous avons laissé 200 postes vacante, nous avons dû supprimer des dizaines et des dizaines de publications et de réunions. 11 nous a fallu parfois démanteler des programmes que nous avions patiemment élaborés et dont la mise en oeuvre était porteuse de riches espérances. Pour ne citer qu'un seul exemple, la réduction inévitable de l'assistance fournie aux pays et aux centres AGRIS et CARIS risque d'entraîner la dislocation de ces réseaux mondiaux et de compromettre pour longtemps les progrès laborieusement réalisés ces dernières années. De même, avec la suspension de nos principaux périodiques-CERES, Unasylva, la Revue mondiale de zootechnie, Alimentation et nutrition, et j'en passe-la voix de notre Organisation ne peut plus se faire entendre auprès du grand public, dans les universités, les ministères, les centres nerveux du processus de développement. Or, dans ces domaines comme dans beaucoup d'autres "celui qui n'avance pas recule".

C'est pourquoi je ressens comme une profonde injustice certaines réflexione que l'on entend parfois et que l'on peut résumer comme suit:

"On a coupé 25 millionsde dollars en 1987, 20 millions de dollars 1988 et pourtant l'Organisation a survécu et continue à faire du bon travail. Vous voyez bien qu'il est toujours possible de faire des économies!" C'est là l'injustice, Monsieur le Président. Cette attitude me rappelle celle du paysan qui avait décidé d'économiser toujours plus sur la nourriture de son âne jusqu'à ne plus rien lui donner et qui expliquait à ses voisins: "Juste au moment où il s'habituait à ne plus manger voilà que ce stupide animal m'a joué le mauvais tour de mourir!".

La légère amélioration des recouvrements dont je parlais tout à l'heure nous permettait d'espérer pour 1989 une certaine reprise, une sorte de convalescence budgétaire. Mais en fait, 11 nous a encore fallu rogner quelque 15 millions de dollars sur le budget de cette année en raison d'augmentations de dépenses qui n'étaient pas prévues et qui découlent des décisions ayant force obligatoire prises par l'Assemblée générale (des Nations Unies, évidemment) et la Commission de la Fonction publique internationale.11 s'agit de hausses sur divers postes de coûts du personnel, notamment ajustement de poste, indemnité pour frais d'études pour les enfants, cotisation de l'employeur à la caisse des pensions.


Pour en finir avec les questions financières et montrer combien notre entre en convalescence demeure fragile j'ajouterai que nous avons à régler des factures dont le montant avolelne les 100 millions de dollars. Pour que nous puissions les honorer il est impératif que les pays en retard dans le versement de leurs contributions, y compris le principal bailleur de fonds, fassent le maximum pour s'acquitter au plus tôt de leurs obligations comme les organes directeurs les y ont instamment exhortés. Il en va de l'avenir de la FAO.

L'avenir de l'Organisation, nous sommes en train de le modeler en préparant le Programme de travail et Budget pour 1990-91. Quand je dis "nous" je ne veux pas seulement parler du Secrétariat. En effet, conformément aux orientations tracées par la Conférence et aux décisions que vous avez prises en novembre dernier les organes directeurs participent de plus en plus étroitement à son élaboration. A leur session conjointe de janvier 1989, le Comité du Programme et le Comité financier ont examiné le premier schéma du programme de travail et Budget, que je leur ai présenté en application de cette décision. Ils ont pu dès ce stade donner leur avis sur les domaines prioritaires, les augmentations de coûts et le niveau envisagé du budget. C'est sur cette base que j'ai préparé le sommaire du Programme de travail et Budget que les deux Comités ont examiné le mois dernier et qui vous est maintenant soumis avec leurs observations. Ils en recommandent l'approbation. Je vals maintenant écouter avec beaucoup d'attention et d'intérêt ce que vous aurez à en dire, et je tiendrai grand compte de vos avis dans l'élaboration de la version intégrale et définitive sur laquelle la Conférence devra se prononcer en dernier ressort.

Vous le voyez, les propositions dont vous êtes saisis ne représentent pas seulement le fruit des analyses du Secrétariat touchant les besoins prioritaires des Etats Membres, ou de ses aspirations concernant les moyens dont il faut le doter pour qu'il puisse répondre à ses besoins. Elles reflètent aussi, et surtout, les points de vue exprimés par des Etats Membres de tous horizons, expressément choisis par vous pour veiller à ce que, dans l'élaboration comme dans l'exécution des programmes et des budgets, les volontés de la Conférence soient scrupuleusement respectées. Plus que jamais, l'ampleur et la gravité des problèmes à résoudre exigent impérieusement que l'Organisation parle d'une voix unanime. C'est pourquoi, dès l'origine, le Programme de travail et Budget pour 1990-91 a été conçu en vue "d'aider les Etats Membres à s'unir dans un consensus pour son approbation", comme l'ont expressément reconnu le Comité du Programme et le Comité financier. Les deux Comités, je cite: "ont exprimé l'espoir que le consensus se dégagerait dans un avenir très proche".

Pour ma part, je crois sincèrement n'avoir épargné aucun effort pour que ce consensus tant désiré puisse devenir une réalité. Ainsi, en ce qui concerne le niveau du budget, j'étale au départ fortement tenté de proposer une augmentation qui aurait permis d'assurer le rattrapage après les amputations de 45 millions de dollars subies en 1987 et 1988. A la réflexion, et malgré l'urgence de répondre aux besoins ressentis par les Etats Membres, j'y al renoncé. En effet, une telle proposition aurait impliqué une hausse de près de 5 pour cent. Non seulement celle-ci aurait été mal perçue par les pays grande contributeurs qui connaissent de réelles difficultés, maie encore et surtout elle aurait entraîné un fardeau excessif pour les paye en développement, dont beaucoup sont déjà écrasés sous le poids de la dette.

En définitive, mes propositions se soldent par un accroissement net de 5,5 millions de dollars, soit 1 pour cent.C'est là une augmentation symbolique, dictée par le souci de ne pas demeurer dans la stagnation absolue alors que les problèmes mondiaux de l'alimentation et de l'agriculture se font toujours plus vastes et plus complexes, et que la population de notre planète augmente chaque année d'environ 90 millions d'unités.Mieux que personne, je sale hélas que l'accroissement demandé est insuffisant au regard des besoins, d'autant que les augmentations de coûts risquent de l'annuler ou même d'aboutir â une croissance négative.

De plus, sur la base des mesures d'économie adoptées en 1988-89, je ne demande aucun crédit pour couvrir les accroissements de coûte au titre des consultants, des voyages et des reclassements de postes.C'est un montant d'environ 3 millions de dollars que noue alions ainsi absorber; si on le défalquait, l'augmentation nette proposée serait ramenée à 0,45 pour cent, ce qui est de plus en plus symbolique.…

Tel a été le cheminement de ma pensée dans l'élaboration d'un programme et budget marquant un certain retour à la normale; j'ai tout fait, parfois le coeur serré, pour aboutir à un budget raisonnable dont j'espère ardemment qu'il réunira l'approbation générale et ouvrira une nouvelle période de stabilité.Ce cheminement peut se résumer comme suit: désir d'une augmentation à la mesure des besoins, tempéré par le souci de ne pas alourdir la charge qui pèse sur les Etats Membres; crainte que les augmentations de coûte ne se soldent finalement par une croissance négative; volonté d'aboutir à un consensus.Je suie frappé de voir à quel point il se retrouve dans la démarche suivie par le Comité du Programme et le Comité financier, telle qu'elle s'exprime notamment dans le rapport des sessions conjointes de janvier-février et de mal 1989.Je vois dans cette correspondance l'heureux présage d'une entente, d'un accord général sur les propositions qui seront en fin de compte soumises à la Conférence.


Quant à l'Examen de la FAO effectué par le Comité du Programme et le Comité financier avec l'aide d'experte, vous allez être saisis d'un rapport sur l'état d'avancement de cette étude.Je ne veux pas m'étendre longuement sur une question qui est encore en devenir, mais simplement partager avec vous quelques réflexions préliminaires.

A la session conjointe qu'ils ont consacrée à l'examen du rapport des experts, les deux Comités ont travaillé en parfaite harmonie.Après la séance d'ouverture, je me suis abstenu d'assister aux réunions, car je tenais à respecter le silence qu'exige le travail dans le calme et la sérénité.Ce que je devrai faire, parce que la résolution de la Conférence me l'a expressément demandé, c'est de formuler mes observations sur les conclusions du Comité du Programme et du Comité financier.Or, ceux-ci n'adopteront leur rapport définitif qu'à leur session de septembre; je ne puis, d'ici là, commenter un document qui n'existe pas encore.C'est seulement après réception du rapport des Comités que je pourrai entreprendre la rédaction de mon propre rapport à la session de novembre du Conseil.Je souhaite de tout coeur, est-il besoin de le préciser, que les travaux de la session conjointe de septembre se déroulent dans la même atmosphère de sérénité et que les Comités aboutissent à un accord général sur les propositions à soumettre à la Conférence.

Cependant, dès maintenant, je crois cependant devoir apporter quelques précisions.Selon toute probabilité, certaines mesures apparaissent déjà aux deux Comités comme souhaitables.Sans anticiper sur leurs conclusions, la logique ne leur commande-t-elle pas de reconnaître et de prendre en compte le fait que la mise en oeuvre de telle ou telle mesure pourra exiger des ressources financières supplémentaires?S'imaginer que l'on peut renforcer la FAO et la mettre mieux à même de répondre aux besoins des Etats Membres sans lui donner les moyens de le faire, ce serait manquer de réalisme.Nos organes directeurs l'avaient bien compris lorsque, en 1974, la Conférence mondiale de l'alimentation avait souligné dans ses recommandations la nécessité de renforcer la FAO. Rappelez-vous, ce sont ces recommandations qui sont à l'origine de notre Système d'information et d'alerte rapide, du Comité de la sécurité alimentaire, etc.Qu'ont fait nos organes directeurs? Ils ont approuvé en novembre 1975, pour 1976-77, un budget qui marquait une augmentationde programme de 23 pour cent par rapport à celui de l'exercice 1974-75-31 millions en dollars constants.

Je n'en demande pas tant, mais il faudrait garder à l'esprit que la Conférence devra peut-être envisager-comme d'ailleurs le règlement le prévoit-une allocation supplémentaire pour la mise en oeuvre des recommandations qui seront retenues.Nous sommes arrivés au bout des efforts humainement possibles pour combiner une croissance budgétaire zéro avec une expansion des activités techniques. Nous y sommes parvenus à force d'acrobaties réalisées depuis plusieurs biennia, en pratiquant des coupes sombres dans les services de soutien.Le Département de l'administration et des finances et celui des affaires générales et de l'information ont les premiers fait les frais d'une action qui a ramené les coûts administratifs de 24 à 17 pour cent du budget.Je ne suis pas subjectif, je suis objectif. Ce sont des chiffres vrais, qui sont véritables, et qui sont reconnus par le Comité financier. Mais la limite est atteinte, et je dois appeler l'attention sur la nécessité de prévoir des moyens à la hauteur des tâches que nous nous fixons.C'est pourquoi je soumettrai à la session conjointe que les Comités tiendront en septembre, une estimation du coût de certaines mesures envisâgées dans le cadre de cet exercice. Je dois reconnaître que certaines mesures ne coûteront pas d'argent mais certaines autres mesures envisagées coûteront certainement de l'argent pour les mettre en oeuvre.

L'avenir de la FAO est lié aux ressources dont elle disposera pour faire face à des besoins nouveaux et accrus.Permettez-moi de citer un exemple, malheureusement très grave.Je veux parler de la brusque apparition en Afrique du Nord, et plus précisément en Libye, d'un redoutable parasite qui jusque-là sévissait uniquement dans l'hémisphère occidental.Il s'agit d'un insecte qui s'attaque aux animaux sauvages, au bétail, et même à l'homme et aux femmes, ainsi que l'indique son nom latin: Cochliomya hominivorax.La lucilie bouchère américaine (en anglais screwworm fly) est bien connue de tous ceux qui s'occupent d'élevage dans les Amériques.C'est une mouche qui pond ses oeufs dans les blessures ou égratignures même minimes des animaux à sang chaud; les larves taraudent et élargissent la plaie, attirant de nouvelles femelles pondeuses.L'Infection se fait donc par les femelles, elle s'étend et peut entraîner la mort.Elle a déjà fait de sérieux dégâts en Libye parmi les troupeaux et, hélas, parmi les hommes.Bien dotée par la nature pour le voyage et la propagation, la mouche risque de gagner toute l'Afrique du Nord et du Nord-Ouest, le Proche-Orient, mais aussi l'Europe méditerranéenne.

Pour parer à ce très grand danger-qui pourrait se révéler plus terrible encore que le criquet pèlerin-, la FAO a demandé immédiatement des mesures pour aider les pays à risque.Des fonds ont déjà été déposés.Mais, pour juguler ce fléau, il faudra plus d'argent encore et une large coopération internationale.En effet, alors que, de ce côté-ci de l'Atlantique, on ignore tout des moyens de lutter contre la lucilie bouchère, les Etats-Unis et le Mexique possèdent une technique efficace mais très coûteuse de stérilisation des insectes. Nous allons donc reprendre, comme pour la lutte antiacridienne, les mêmes efforts de mobilisation de l'opinion, d'appel aux donateurs, de coordination et d'action.Seule, Monsieur le Président, notre Organisation est à même de jouer ce rôle.Je tiendrai bien entendu le Conseil au courant de la manière dont la situation


évoluera.Si l'on songe que l’éradication d'une simple mouche va coûter des dizalnes et des dizaines, voire des centaines de millions de dollars, la nécessité de disposer de ressources à la hauteur des besoins s'impose avec une évidence aveuglante.

Nous ne traitons pas avec une matière inerte, mais bien avec une matière vivante, avec des êtres humains.Devant l'accroissement démographique, devant la crise économique qui persiste dans les pays les plus pauvres, souvent étranglés par la dette, force est de reconnaître qu'il n'y aura pas de solution durable sans une expansion de nos activités, donc de nos ressources.Or, cette idée est contestée depuis 1983.Comment peut-on sérieusement discuter de l'avenir d'une organisation si l'on entend la condamner à la non-croissance? Je pose la question.11 faut envisager une croissance raisonnable, réaliste.

Tenir compte des réalités et les affronter avec sérénité, c'est depuis toujours une caractéristique du Conseil de la FAO.L'une des réalités les plus marquantes de notre époque, c'est la création, l'expansion et l'affermissement de la Communauté économique européenne.II apparaît maintenant que celle-ci, qui est représentée depuis longtemps dans nos organes délibérants par des observateurs, souhaite devenir membre à part entière de l'Organisation.

C'est un honneur pour nous, et nous ne pouvons voir dans cette démarche qu'un hommage rendu â la valeur et à l'importance de nos activités.En même temps, 11 est bien évident qu'une question de cet ordre, dont il n'existe aucun précédent chez nous, pose une foule de problèmes qui exigent une étude approfondie.La demande est parvenue au Conseil trop tard pour qu'il puisse procéder à une analyse détaillée de toutes les incidences de la question.Comme 11 est indiqué dans le document soumis au Conseil sur cette question, vous souhaiterez peut-être inscrire cette question à l'ordre du jour de la Conférence afin que celle-ci puisse décider de la marche à suivre-non seulement, me semble-t-il, pour ce cas particulier, mais aussi d'une manière générale: comment traiter de telles demandes émanant d'organisations intergouvernementales?En tout état de cause, mes collègues et moi-même sommes, bien entendu, prêts à exécuter les instructions de la Conférence ou du Conseil.

Les problèmes ainsi posés vont sans doute exiger un gros travail juridique.Il est une autre question juridique où nous trouvons un grave sujetde préoccupation; il s'agit de l'immunité de juridiction de l'Organisation en Italie.Ce problème avait longtemps jeté une ombre sur nos excellents rapporte avec notre pays hôte, mais nous pensions être parvenus à un modus vivendi.Or voici qu'une action intentée contre la FAO devant les tribunaux italiens fait surgir la thèse que les relations de travail entre l'Organisation et ses agents des services généraux seraient du ressort de ces tribunaux et que le droit italien du travail serait applicable en la matière.

Le rapport du Comité du Programme et du Comité financier consacre une section à cette affaire; si j'estime qu'il est de mon devoir de vous en parler, c'est parce qu'elle met en jeu le fonctionnement même de la FAO et le statut même de toutes les organisations du système des Nations Unies.

En effet, si l'action intentée aboutissait, c'est-à-dire si la loi italienne devait s'appliquer â certaines catégories de nos fonctionnaires, nous nous trouverions dans une situation intenable, et il deviendrait impossible d'administrer et de gérer la FAO et le personnel de la FAO. L'autorité des Etats Membres et celle du Directeur général seraient battues en brèche.Une inadmissible discrimination s'établirait au sein de notre personnel.Un Etat Membre pourrait à lui seul décider des conditions d'emploi d'une grande partie de nos agents, et modifier à son gré les charges financières pesant sur l'Organisation.Nous ne pouvons fonctionner suivant un système national quel qu'il soit.

Cela vaut pour toutes les organisations de la famille des Nations Unies, pour lesquelles le statut de fonctionnaire international est fondamental. Il ne peut pas y avoir d'Organisation des Nations Unies sans le statut de fonctionnaire international.C'est lui qui garantit l'indépendance, l'intégrité, l'engagement de nos personnels.Il doit être le même pour toutes les catégories. Toute atteinte à ce statut est une atteinte au caractère international de nos organisations.

Lorsque la FAO a accepté l'offre qui lui était faite de venir s'installer ici, à Rome,elle l'a fait sur la base de garanties inscrites dans une loi de ce pays.Peut-on remettre ces garanties fondamentales en cause au bout de 38 ans?Le Gouvernement italien, qui nous a si bien soutenus pendant tout ce temps, ne peut manquer de partager notre inquiétude et de rechercher dans sa sagesse des solutions qui préservent notre statut et notre faculté d'agir pour le bien de la communauté internationale.C'est dans cette conviction que je fais appel à lui.C'est pour partager nos préoccupations et étudier ensemble les mesures à prendre que je tiens à rencontrer dès que possible le Ministre des affaires étrangères de notre pays hôte. Je lui ai fait part de ce désir.En réponse, le Ministre des Affaires étrangère a délégué son Secrétaire général qui est venu me rencontrer, il y a quelques jours, avec l'Ambassadeur d'Italie, M. Valenza. Nous avons eu un entretien très amical en passant en revue tous les éléments de cette affaire. Je suis heureux de pouvoir vous informer que le Gouvernement italien a pleinement confiance de l'étendue du problème et de ses ramifications profondes pour l'ensemble des organisations internationales en Italie et pour le système des Nations Unies en général. Il continuera ses efforts pour veiller à ce que l'immunité, sanctionnée par l'Accord de siège, à la fois traité international et loi de la République italienne,


soit pleinement respectée. Le gouvernement du pays hôte est disposé à négocier avec la FAO tout amendement à l'Accord de siège qui s'avérerait nécessaire à ce sujet.

Monsieur le Président, c'est dans ce contexte que je me tourne maintenant vers le Conseil et lui demande de m'aider de ses avis éclairés dans la recherche d'une solution qui préserve les droits de l'Organisation sans léser notre pays hôte.Je suis résolu à n'épargner aucun effort pour éviter que cette plaie s'envenime et puisse compromettre en quoi que ce soit les rapports d'amitié, de confiance et de coopération exemplaires dont nous jouissons avec le pays qui nous héberge depuis près de 40 ans.

Sur cette question délicate comme sur toutes celles dont je vous al parlé aujourd'hui, je souhaite ardemment que les débats du Conseil se déroulent dans un climat de calme, de sérénité, de tolérance. Il est normal, 11 est sain que toutes les opinions ne coïncident pas exactement sur tous les points dans une assemblée qui, comme la vôtre, représente toutes les parties du monde.L'objet de nos grandes réunions, c'est précisément de permettre à chacun de connaître et de comprendre le point de vue des autres, afin que tous ces points de vue puissent se rapprocher et aboutir à des décisions prises d'un commun accord, dans un consensus qui respecte la diversité des conceptions et des sensibilités.

Espérer que le consensus pourra se réaliser sur des questions importantes, est-ce poursuivre une chimère ou se bercer d'illusions?Pas le moins du monde, et les exemples positifs abondent.Je me bornerai à en citer deux, qui me paraissent d'autant plus éclatants qu'ils portent sur des problèmes délicats.

En premier lieu, le Comité de l'agriculture, qui comprend tous les Etats Membres, est parvenu à un accord sur l'inclusion de la clause dite "de l'information et du consentement préalables" dans le Code de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides.Comme vous le savez, il s'agit de faire en sorte que des pesticides interdits ou soumis à de sévères restrictions dans les pays exportateurs ne puissent être expédiés vers les pays importateurs sans que ces derniers aient été informés des mesures d'interdiction ou de restriction et sans qu'ils aient pris en connaissance de cause la libre décision d'accepter ces importations.C'est un grand pas en avant. Cela paraît relever du simple bon sens, je viens de le dire, mais la question met en jeu tant d'intérêts divergents qu'elle aurait pu se transformer en une véritable pomme de discorde.Or, le Comité de l'agriculture, après avoir surmonté les difficultés qui subsistaient, recommande maintenant au Conseil d'entériner les modifications proposées, en vue de leur adoption définitive par la Conférence elle-même.

Le même esprit de consensus a caractérisé les travaux de la Commission des ressources phytogénétiques, qui a tenu sa troisième session en avril 1989.Là encore, l'idée que ces Ressources, patrimoine commun de l'humanité, doivent être préservées et librement accessibles semble mener logiquement à la reconnaissance des droits des agriculteurs qui pendant des générations les ont conservées et patiemment améliorées.Là encore, l'existence d'intérêts discordants ne favorisait guère la réalisation d'un accord.Et pourtant, la nécessité de discipliner la collecte sauvage et de garantir aux agriculteurs d'aujourd'hui et de demain une juste part des profits a emporté la décision de la Commission, soucieuse à la fois de faire rendre justice à leur contribution passée et d'en assurer la continuation.C'est par consensus que la Commission m'a demandé de soumettre à la Conférence, par votre intermédiaire, un projet de résolution souscrivant au concept des droits des agriculteurs.

Il reste beaucoup à faire pour que ces importantes initiatives trouvent leur pleine application dans les réalités. La FAO y contribuera par tous les moyens dont elle dispose.Dès maintenant, nous nous sentons puissamment confortée dans nos efforts par ces deux manifestations exemplaires, entre tant d'autres, de l'ouverture des esprits au consensus.Oui, Monsieur le Président, malgré toutes les difficultés, le consensus est possible pour peu qu'on le veuille: nous en avons la preuve concrète. Je suis sur que le Conseil, sans renoncer à la diversité qui fait sa richesse, aura à coeur de prendre sa place dans cette chaîne de consensus qui mène aux décisions fécondes.

Aucun épi n'est parfaitement identique à un autre.Cela n'empêche pas le moissonneur de les réunir en une gerbe cohérente, qui donnera naissance en fin de compte au pain commun dont tous se nourriront.Souhaiter, comme je le fais de tout coeur, le plein succès de vos travaux, c'est former le voeu que le Conseil contribue à faire mûrir, comme je le disais en commençant, cette abondante et généreuse moisson dont l'humanité a si grand besoin.

Je vous remercie.

Applause
Applaudissements
Aplausos


LE PRESIDENT: Qu'il me soit permis, au nom des délégués, de transmettre nos chaleureuses félicitations au Directeur général pour son remarquable discours d'introduction dans lequel 11 a évoqué de nombreuses questions vitales qui sont à l'ordre du jour du Conseil. Comme à l'accoutumée, le Conseil traitera de ces questions dans l'harmonie, mû par la volonté de remplir sa mission dans les meilleures conditions, dans l'intérêt de l'Organisation et dans la recherche constante d'un consensus. Votre appel à la recherche de ce consensus a été entendu, M. le Directeur général, nous chercherons toujours à harmoniser les positions, dans l'intérêt de tous, pour que l'Organisation puisse poursuivre sa mission.

Vous avez abordé de nombreuses questions vitales: les questions financières, celles des ressources phytogénétiques, le Programme de travail et budget, la question des réformes. Nous vous avons écouté attentivement. Je sais personnellement qu'aucune organisation ne peut vivre sans les ressources financières suffisantes et je suis persuadé que tous les membres du Conseil ici présents, qui sont les ambassadeurs de l'Organisation auprès de leur pays, se feront un devoir d'exposer avec foi et enthousiasme toutes les raisons d'un effort complémentaire de la part de tous les pays pour verser à temps leurs contributions et leurs arriérés. C'est une question qui se pose toujours au Conseil et je suis persuadé que, compte tenu du fait que nous sommes en pleine phase de consolidation et de mutation de l'Organisation, tous les délégués se feront un devoir d'aider l'Organisation pour améliorer sa situation sur le plan financier.

Avec votre permission, nous allons passer au point suivant de l'ordre du jour, à moins qu'un délégué ne veuille prendre la parole à la suite du discours du Directeur général.

Gian Luigi VALENZA (Italie): Monsieur le Président, je voudrais avant tout m'associer aux félicitations que vous avez adressées au Directeur général pour l'important discoure qu'il vient de faire et dont nous avons pris bonne note. A ce sujet, je voudrais seulement dire quelques mots sur l'un des problèmes touchés par le Directeur général, à savoir celui de l'immunité de juridiction. Je voulais donc confirmer ce qu'a dit le Directeur général et vous informer, en effet, que le Gouvernement italien a pleinement conscience de l'étendue du problème qui a été exposé et de ses ramifications possibles pour l'ensemble des organisations internationales et pour le système des Nations Unies en général.

Je peux donc confirmer, comme cela du reste l'a déjà été fait par le Secrétaire général du Ministère des affaires étrangères, que nous-le Gouvernement italien, le Ministère des affaires étrangères et moi-même-poursuivrons nos efforts pour veiller à ce que l'immunité sanctionnée par l'Accord de siège soit pleinement et entièrement respectée. Mon gouvernement, je le confirme ici, est du reste disposé à négocier avec la FAO dès que possible tout amendement à l'Accord de siège qui s'avérerait nécessaire à l'avenir à ce sujet.

LE PRESIDENT: Je remercie l'Italie de cette information importante.

Je renouvelle nos félicitations et nos remerciements au Directeur général. Ce document sera précieux pour l'examen de l'ordre du jour et je suis persuadé que cette session du Conseil sera réussie.

Il nous reste encore une heure de travail. Je propose donc que nous entamions l'examen du point 5 de l'ordre du jour, qui s'intitule comme suit: Rapport de la quatorzième session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CL 95/10). Comme d'habitude, le Secrétariat va présenter ce sujet et je vais donner la parole à M. Dutia, Sous-Directeur général du Département des politiques économiques et sociales.


II. WORLD FOOD AND AGRICULTURE SITUATION
II. SITUATION MONDIALE DE LIALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE
II. SITUACION MUNDIAL DE LA AGRICULTURA Y LA ALIMENTACION

5. Report of the Fourteenth Session of the Committee on World Food Security (Rome, 3-7 April 1989)
5. Rapport de la quatorzième session du Comité de la sécurité alimentaire (Rome, 3-7 avril 1989)
5. Informe del 14° periodo de sesiones del Comité de Seguridad Alimentaria Mundial (Roma, 3-7 de abril de 1989)

B.P. DUTIA (Assistant Director-General, Economic and Social Policy Department): Mr. Chairman, Distinguished Members and Observers.It gives me great pleasure to present to the Council the Report of the Fourteenth Session of the Committee on World Food Security (CFS), which is before you as document CL 95/10.

The Committee on World Food Security, at its Fourteenth Session held in Rome during 3-7 April 1989, dealt with a number of important food security policy issues.First, in accordance with its terms of reference, the Committee reviewed the current world food security situation and outlook. Secondly, it considered the effects of stabilization and structural adjustment programmes on food security.Thirdly, the Committee considered the experience of India in its food security policies and programmes.Lastly, Mr. Chairman, it reviewed the activities of the Global Information and Early Warning System.

In assessing the current world food security situation and outlook, the Committee expressed concern that the world food security situation had become precarious.World production of staples in 1988 had fallen below consumption for a second year in succession;world cereal stocks had been drawn down considerably to a very low level;hence cereal supplies had become tight and international prices, particularly of wheat and maize, had risen sharply.At the same time food aid shipments had declined by one quarter and the cereal import bill of developing countries was estimated to rise by nearly 40 percent.

In the light of this situation, the Committee recommended that food aid donors should make all efforts to maintain food aid shipments to both low-income and other food-deficit countries where production shortfalls and financial constraints on imports would otherwise mean sharp declines in per caput consumption.

The Committee also recognized that in view of the sharp decline in stocks, food security in 1989/90 would depend more than usual on the outcome of the 1989 harvests. In this connection it agreed that, in order to restore consumption to trend level and replenish stocks, there was a need to increase production in 1989 and beyond, where this was economically sound.However, it recognized that the required expansion in output should be undertaken with caution and be finely balanced so that on the one hand the risk of supply shortages was averted and, on the other hand, a return to a situation of surpluses and depressed markets was avoided.

As regards the low-income food-deficit countries, the Committee emphasized that it was necessary to accelerate food production in these countries in order to achieve food security on a firm footing. It stressed that while the primary responsibility for increasing food production and achieving national food security rested with the developing countries themselves, the international community should support their efforts through the provision of adequate technical and financial assistance.

The Committee recognized that there had been some positive developments in the world food security situation in 1988. Harvests in many developing countries were favourable.In Africa, the locust invasion had been effectively brought under control, and many low-income food-deficit countries had gathered excellent crops.The Committee also noted that, following bumper harvests, a number of those countries required special donor assistance to support the disposal of sizeable surpluses, and urged donors to continue to support the use of such surpluses, where cost-effective and operationally practical, through triangular transactions, swap arrangements and local purchases. The Committee also recommended that donor countries should increase technical and financial assistance to assist developing countries to develop storage facilities and transport infrastructure to enable them to take advantage of occasional surpluses in years of production shortfalls.

Mr. Chairman, an important policy issue considered at this session concerned the effects of stabilization and structural adjustment programmes on food security.The Committee recognized that assessment of the effects of structural adjustment programmes was constrained by data and methodological problems. It noted in many countries with adjustment programmes, the expected GDP growth rates had not been realized so far. While adjustment programmes had been relatively more successful in reducing the balance-of-payments deficits,often this was the result of import


compression rather than export expansion, and in most countries the improvement in the balance-of-payments was insufficient to reduce the debt burden.With regard to the effects of policies implemented in the context of adjustment programmes on the agricultural and food sector, although such policies had resulted in some positive developments in certain countries, there were also many other cases of insignificant and/or negative impacts.

Mr Chairman, the Committee noted on the basis of the evidence reviewed in the document, thatwas considered by it on this item, the poor were often adversely affected by price changes, changes in employment, wages and salaries, and reductions in public services and government transfers linked to the pursuance of adjustment programmes.It expressed great concern about the experience to date that in the short-term, the adjustment programmes often resulted in a sharp fall in the real purchasing power of the poor and limited their ability to purchase food and other essential items. The Committee stressed that the negative effects on the poor were often certain and immediate, whereas positive effects were uncertain and had long gestation periods.It urgedthe adoption of measures to cushion the adverse short-term effects on the poor and vulnerable groups to ensure that the expected future growth through adjustment would materialize and that the poor would benefit from it.The Committee also highlighted a number of factors to ensure that in the longer term the poor and food Insecure would benefit from potential growth resulting from adjustment programmes. It was also stressed that in view of the negative impact of adjustment programmes on women, specific efforts were needed to reach them. These aspects are reflected in para 31 of the Report of the Committee which is before you.

The Committee recognized that adjustment programmes should respect national sovereignty and that a pre-requisite for successful adjustment efforts was a high degree of commitment and involvement of government in the formulation of adjustment programmes from their inception, as well as the dialogue between the government and its socio-economic partners. It considered that the policy advice provided by the international financial institutions and technical organizations should be mutually consistent.The Committee agreed that there was a need for greater collaboration between the World Bank, the IMF, and the FAO in the context of structural adjustment in order to safeguard food security concerns.The Committee acknowledged that FAO with its long experience in agricultural development had an important role to play in this process in view of the emphasis of many adjustment programmes on reforms of the agricultural and food sector.It therefore suggested that interested governments make increased use of FAO's technical expertise in assisting them in the adjustment process.The Committee also indicated in paragraph 33 of its Report where FAO's policy-related technical assistance could be of particular value.

Mr. Chairman, in continuation of its work of reviewing national food security policies and programmes of developing countries, the Committee at this session considered lessons from the experience of India in achieving food security. The Committee reviewed in detail India's policies and measures for promoting adequate supplies of basic foods, stability of supplies and access to suppliés, and the benefits and costs of adopted approaches. The Committee agreed that India's experience in strengthening its food security was a major success story and illustrated the fact that with a commitment to development and with appropriate policies, developing countries could overcome even the most severe food insecurity.It recognized that there was much to be learned from the experience of India by other countries in their efforts to strengthen their national food security, although the strategy, the nature and appropriate mix of policies would vary according to the specific circumstances of each country concerned.The Committee valued the examination of case studies of national experience on food security policies and programmes and requested that the series be continued at future sessions and in line with the Committee's request, the Secretariat will continue to undertake such studies in the future.

The Committee also reviewed the activities of the Global Information and Early Warning System. It felt that good progress had been made in strengthening the System to cope with the growing demands placed upon it.The Committee reiterated its strong support for the work of the System, which it considered one of the most important activities of FAO, and recommended that it should be accorded high priority in the programme of work and budget for the 1990-91 biennium.

The Committee also noted that intensified efforts had been made through the FAO Food Security Assistance Scheme to establish and strengthen national and regional early warning systems.During the period under review, the number of countries receiving support from FAO in this area had increased further.The Committee stressed that despite the efforts already made there remained many countries which did not have effective early warning systems in place. The Committee also emphasized the need to provide suitable training for staff of national and regional early warning units.

In conclusion, as regards the date and place of its next session the Committee agreed to hold its 15th Session in Rome during the period March-April 1990.It was agreed that in view of the present precarious situation and uncertain prospects of the world food security situation, the issue of the frequency of the Committee's session should be deferred to a later date. The Committee considered that the question could be reviewed again, in light of developments in the world food security situation.

Thank you Mr. Chairman.


LE PRESIDENT: Je remercie M. Dutia pour sa Communication introductive sur les activités du Comité de Sécurité Alimentaire et pour les indications précises qu'il vient de nous fournir.

J'ouvre le débat sur cette question importante et je donne la parole au Délégué de Cuba.

Juan NUIRY SANCHEZ (Cuba): Gracias Sr., mucho nos complace Sr. Presidente, verlo otra vez presidiendo este importante Consejo.No podemos dejar de sumarnos, Sr. Presidente, en nombre de mi delegación, a la satisfacción que nos produce la presencia de los ilustres Ministros de Gambia y Lesotho, que nos honran compartiendo juntos estos trabajos, así como el saludo a los nuevos países que ingresan como miembros del Consejo.

También, nuestro reconocimiento a los Vicepresidentes electos de Madagascar, República Federal de Alemania y Argentina, por sus merecidas designaciones, haciendo patente a usted, Sr.Presidente, como a los Vicepresidentes recién electos, que podrán contar con todo el respaldo de nuestra delegación en las conducciones de este importante 95°· período de sesiones.

Hemos oído con suma atención, tanto la clara, valiente y precisa intervención del Dr. Edouard Saouma, Director General de la FAO, tal como nos tiene acostumbrados, al cual felicitamos y apoyamos en los importantes aspectos tratados en su declaración, como también al Sr. Dutia, por su buena información y presentación del tema sobre la Seguridad Alimentarla Mundial, temática tan compleja y difícil de abarcar en una presentación, pero que nos ha llegado con una profunda proyección, que aplaudimos y apoyamos. Posiciones acostumbradas que han mantenido invariablemente hoy, más seguras y actualizadas.

Quisiéramos que se nos permitiera en este importante período de sesiones, hacer algunas reflexiones. Si bien ha sido constante nuestra preocupación, luego de escuchar al Director General en su importante declaración sobre que está en juego el futuro de la FAO, situando la magnitud del problema en los pagos incumplidos por los, o el principal contribuyente, reafirmando que el que no avanza retrocede, hablando de amputaciones sufridas, sus nefastas consecuencias y cómo esto afecta tanto al presente como al futuro de la FAO. Nuestra delegación cree necesaria, aun, cuando resuenan las palabras del Sr. Saouma, hablar sobre estos aspectos, precisar un poco, ampliando el tema que nos ocupa, para realizar análisis, que reafirmo, son puntos de partida para cualquier análisis que aquí se debate.

Cuando asistí a una de mis primeras reuniones en la FAO, hace precisamente un año, escuché la frase "el rostro de la FAO". Inconscientemente cerré los ojos para pensar: ¿cómo será el rostro de la FAO? Pero al instante pensé que nos correspondía a nosotros, delegados de un país miembro, reunidos en esta augusta asamblea, a los que debería golpear este interrogante, antes de preguntarnos cómo imaginarían ese rostro los millones de hombres, mujeres y niños que en el mundo sufren hambre, desnutrición, que no poseen una cobija para guarecerse de las inclemencias del tiempo, que observan el aumento de la mortalidad infantil y el analfabetismo, sin esperanza de hospitales ni escuelas. ¿Qué pensarán que es el rostro de la FAO, el niño famélico, el indito sin pan, el campesino explotado y sin tierra? ¿Cómo se imaginarán ese rostro en una aldea africana, en las desiertas pampas, en los altos de Los Andes, en alguna de las zonas afectadas por la sequía o en las favelas que pueblan nuestro continente? Podrían pensar en un rostro de un hombre con buen semblante, de amplia sonrisa, que denote confianza o inspire fe o felicidad, o en un rostro sombrío, serio e injusto que inspire desconfianza.

Comprendí que nos corresponde a nosotros, como representantes de nuestros respectivos países ante esta organización la responsabilidad de delinear y examinar esa imagen y presentarla al mundo. Pero, ¿cuáles son los instrumentos con que contamos?, ¿cuál es la realidad que se nos presenta, pues este gran empeño no sólo pudo estar lleno de buenas intenciones, se necesitan recursos, y no cantos de sirenas, y estos recursos ¿dónde están?. Lo ha dicho valientemente el Director General, y quién puede negarlo, que en los principales donantes. Sólo un ejemplo ensombrecería esa imagen. Se pretende que el cuerpo de ese rostro no crezca que su desarrollo sea cero, que se quede plasmado. ¿Puede ese rostro reflejar felicidad?. Hagamos historia. Si en su fase inicial el problema que enfrentó la FAO fue la de la crisis alimentaria, producto de los estragos de la finalizada guerra mundial, cómo hoy siendo otros y distantes los tiempos puede existir el mismo fenómeno de mantenerse el hambre y la miseria en distintas partes del mundo.

Para comprender esa realidad hagamos tan solo referencia al informe: El Estado Mundial de la Agricultura y la Alimentación en 1987/88 de la FAO, que en su preámbulo expone. Cito: "Al examinar la actual situación mundial de la alimentación y la agricultura se observan dos características inquietantes, la más importante de ellas es que el hambre y la malnutrición siguen siendo generalizadas, pese a la abundancia de alimentos en el mundo, 500 millones de personas sufren problemas de grave desnutrición, y a ello hay que agregar varios millones más que no pueden adquirir suficientes alimentos para llevar una vida activa y productiva". Al mismo tiempo, algunos países


desarrollados han estado tratando de reducir la producción alimentaria para que las existencias bajaran a un nivel más manejable. Continuo la cita: "La segunda característica preocupante es el rápido descenso de las existencias mundiales de alimentos. El crecimiento de la producción alimentaria se redujo en 1986 y paso' a ser negativa a 1987" (fin de la cita).

Esto constituye, sin lugar a dudas, un importante reto para esta importante Organización de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación. No estaría completa la frase si no añado la más importante en su especialidad. Que nació hace A3 años y que desde su constitución se planteó la necesidad de elevar los niveles de nutrición y de vida y de liberar del hambre a la humanidad. Pero este noble y alto empeño no puede enfrentarlo sola la FAO sin recibir la ayuda y el respaldo que necesita. No creo que me deba aventurar a hacer la pregunta, pues estoy seguro que todos en esta sala conocemos la respuesta.

No obstante, sí creemos necesario examinar algunos factores que no contribuyen al desarrollo de esta Organización y frenan esas nobles aspiraciones cuando falta escasamente un decenio para finalizar el siglo. Veamos, no es sólo la apreciada ayuda alimentaria lo que necesitan los países en vías de desarrollo, agravados a veces por desastres naturales, como plagas, ciclones y sequías. En fin, fenómenos que frecuentemente golpean a nuestro países. Ayuda que necesitamos y agradecemos. No por repetidas dejaremos de mencionar, que vencer el hambre no es darle de comer un día a un pueblo, sino enseñarle a comer para que lo pueda hacer todos los días. Esto encierra toda una filosofía, pues a través de esa realidad podemos observar que el problema consiste en salir del subdesarrollo que nos encontramos, producto de las condiciones históricas a que nos sometieron. Estas por conocidas no creo necesario repetir. Pero para lograr esto es imprescindible elevarlos niveles técnicos, desarrollar la base material, lograr la plena incorporación de la mujer, que son las que más sufren los efectos producidos por las crisis económicas. Necesitamos planes de capacitación teniendo acceso a los adelantos técnicos, centros de información y de investigaciones, con programas de cooperación técnica, más publicaciones, fortaleciendo cada vez más las actividades de campo y oficinas regionales, así como poseer los medios técnicos que nos ayuden a contrarrestar los desastres naturales, teniendo un consecuente y verdadero plan de protección del medio ambiente, fenómenos cuyas consecuencias, en gran parte, nos son trasladadas.

Estos son algunos de los aspectos que como ejemplo pudiéramos reflejar para no hacer interminables estos objetivos; pero para esto necesitamos una FAO unida y firme para llevar adelante sus proyectos. Es de todos conocido que dentro de la esfera internacional, la revolución cubana ha mantenido una invariable política multilateral, como vía y procedimiento para preservar el diálogo internacional en favor de la paz y el desarrollo. Esa es y será nuestra posición, pero específicamente con esta Organización de las Naciones Unidas para la Agricultura y la Alimentación, querida y respetada por nuestro Gobierno, con la que mantiene vínculos indisolubles, deja aun más precisa en cuanto a fortalecer sus estructuras, respaldar sus proyección, programas y proyectos, reconociéndola como factor primordial en el ámbito internacional para hacer realidad los fines encomendados. Por eso planteamos su acuciante problema del crecimiento de sus recursos, y un total respaldo a la resolución 6/87, cuyo objetivo es reforzar la FAO e incrementar su eficacia, en conformidad con los Textos Fundamentales de la FAO. En fin lograr que sus conclusiones se conviertan en aspiraciones de medidas prácticas y positivas tan esperadas como necesitadas por nuestros pueblos.

Nuestra delegación, Sr. Presidente, por la importancia de este 95 Consejo de la FAO, más si se tiene presente que será el último antes de la Conferencia, entiende que es el marco apropiado para precisar estos y algunos análisis que expondremos, que si bien son el criterio de nuestra delegación, también son el resumen de todo lo expresado en este vasto y provechoso período en los distintos Comités y Grupos que han tenido lugar fundamentalmente en esta sede. Ha sido una constante en nuestros planteamientos el total rechazo a la utilización de alimentos con fines políticos, contra el intercambio desigual que arruina a nuestros pueblos, contra la inflación y el proteccionismo.

Planteamos con todas las fuerzas de nuestros principios inclaudicables, que la deuda externa es impagable, cooperando como una de las consecuencias mas directa de la crisis alimentarla mundial. Tan solo sus intereses están asfixiando a nuestros pueblos y alertamos que su mantenimiento será base de cultivo para estallidos incontrolables de los pueblos para deshacerse de esta coyunda. Que esta gravedad no podrá resolverse con simples paliativos, renegociaciones y recetas tradicionales. Que se impone un nuevo orden internacional, y esto lo está planteando desde un principio mi Gobierno, y lo seguiremos repitiendo aunque nos quedemos sin voz. Nuestra delegación, Sr. Presidente, desde el anterior Comité de Seguridad Alimentaria, dejó sentada su posición sobre los ajustes estructurales, manifestando nuestra preocupación acerca de la voluntad política que debe mover y anteceder este reajuste estructural. Si el mismo se realiza bajo el prisma de mejoras para el desarrollo, lo consideramos justo; pero si se realiza presionado por las condiciones onerosas de los que entregan los préstamos, debemos estar vigilantes ante el hecho de que se deba rechazar las concebidas repercusiones negativas sobre los sectores más pobres que en definitiva son los más afectados y que, por ende, van en detrimento de los más necesitados.


Sr. Presidente, luego de abordados estos acuciantes temas, sólo me resta expresar como incorregible optimista, confiar y tener la esperanza de que un día millones de seres marginados y desposeídos de la tierra puedan volver sus miradas hacia la FAO y puedan contemplarla con un rostro confiado que respire paz y armonía, y observar a través de su mirada un brillo de comprensión a sus acuciantes problemas.

Mohammed Saleem KHAN:(Pakistan) Mr. Chairman: We are pleased to see you once again in the Chair.We are sure that, under your chairmanship and through your able guidance, we will have yet another successful session of this Council.

Through you we would also like to extend our congratulations to the three new Vice-Chairmen we elected earlier this morning, as well as to the new members of the Council.

Further, we would like to avail ourselves of this opportunity to thank the Director-General for his forthright and informative statement made at the opening session of the Council.

We listened with concern to the Report of the Fourteenth Session of the Committee on World Food Security so aptly presented by Mr. Dutla.We thank him for his presentation.

Our concern arises from the reported precarious position of world security, which, owing to the continuing presence of abnormal food supply conditions and the continuing economic difficulties being faced by developing countries, is not likely to abate even during 1989-90. We fully share the concerns expressed in the report and endorse those steps and measures suggested therein towards increasing global food production, improving access to food for the poor and the needy, and the elimination of the adverse international economic involvement factors impairing the economies of developing countries, as well as the food supply conditions.

We agree with paragraph 14 that, in order to restore consumption to trend and replenish stocks, there was a need to increase global food production during 1989 and beyond with a balance that would both achieve this end and avoid a world return to a situation of surpluses and depressed markets prevailing earlier.

Likewise, we fully agree with the view at paragraph 17 that to achieve food security on a firm footing, it is necessary to accelerate food production in low-income food deficit countries.

We also agree with the recommendations at paragraph 18 that food aid donors should make all efforts to maintain food shipments to both low income and other food deficit countries where production shortfalls would otherwise mean a sharp decline in per caput consumptions.

In this context, we share the concerns expressed regarding the drop in contributions to IEFR and endorse the call for an increase in resources as well as the recommendations for creation of a standby reserve over and above the currently agreed minimum level of 500,000 tons of cereals.

My delegation would like to record its appreciation to FAO for the efforts to keep members abreast on the world food situation and on its effective operations inter alia of its Global Information and Early Warning System.We are sure that FAO will continue with these efforts in the coming years and beyond·

I would now like to refer to an important aspect also raised in the statement of the Director-General this morning.The Pakistan delegation at the recent CFS, COAG, CFA, and WFC expressed the concern that several African countries are finding it difficult to dispose of sizable surpluses that they have been fortunate to achieve after years of drought, locust infestations and crop failures.We join the appeal at paragraph 20 for donor countries to assist these and other developing countries to develop long-term capabilities for absorption and disposal of such occasional surpluses.

The effect of stabilization and structural adjustment programmes on food security is a most important chapter of the report.The issue was discussed at length in the CFS as well as at several other FAO fora recently.We participated in these discussions, and at the moment would like to confine ourselves to the general endorsement of the views and recommendations contained in this chapter of the report.However, we would particularly like to express our support to the proposal for greater collaboration between the World Bank, the IMF and the FAO, in the context of such structural adjustment programmes.We agree that the FAO has an important role to play in this process and support the proposals at paragraph 33 of the report in this regard.


Finally, in terms of the report, my delegation feels that it would be useful-of course, if time and circumstances permit-if the Secretariat could add a brief note to the reports of the various committees being submitted to the Council for discussion, highlighting any developments since then, progress made on recommendations contained in the report, difficulties, if any, faced or perceived in their implementation, and views on any other aspects of the report it may like to bring to the notice of members.

For instance, we would have liked to know the progress made on the recommendations in paragraphs 7 and 8 in connection with the People's Democratic Republic of Yemen and the Namibian assistance programmes.Likewise, we would be pleased to know about progress, if any, of collaboration between FAO and the World Bank vis-à-vis the processes being undertaken in various developing countries.

LE PRESIDENT: Je remercie le délégué du Pakistan de sa communication. Les orateurs inscrits sont les suivants: Mexique, Nicaragua, Lesotho, Suisse, Gambie, Colombie, Chine, Congo, France, Etats-Unis d'Amérique, Venezuela, Espagne, Irak, Japon, Canada, Australie, Finlande, Argentine, Royaume-Uni, Hongrie, Inde, Kenya, République fédérale d'Allemagne et Malaisie.

Avec votre permission, nous reprendrons cette discussion cet après-midi. Mais auparavant, je voudrais donner la parole au Secrétaire général, M. Aleesi, qui va vous faire une communication.

LE SECRETAIRE GENERAL: Je voudrais informer les délégués qu'une excursion sera organisée le dimanche 25 juin à l'intention des délégués et observateurs participant à la 95ème session du Conseil, à l’amable invitation des pouvoirs publics de Arezzo et de Loro Ciuffenna, en Toscane.

Le programme comprendra une visite de la ville de Arezzo et de ses principaux monuments ainsi qu'un déjeuner. L'après-midi, les participants se rendront à Loro Ciuffenna, à une trentaine de kilomètres de Arezzo, où ils pourront assister à un concert spécial de la chorale de la FAO suivi d'un buffet-dîner.

Le transport pour Arezzo et Loro Ciuffenna et retour sera assuré. Les délégués et observateurs qui désirent participer à cette excursion sont cordialement invités à s'inscrire dès que possible au bureau de distribution des documents. La date limite des inscriptions est fixée au jeudi 22 juin, 14 h 30, pour que des accords définitifs puissent être pris avec les autorités de Arezzo et de Loro Ciuffenna. Une annonce à cet égard paraîtra dans le programme des séances de demain.

LE PRESIDENT: Je pense que cette communication sera affichée afin que les délégués puissent en prendre connaissance.

Je rappelle que le calendrier prévoit la fin de cette discussion cet après-midi. D'autre part, une réception est offerte par le Directeur général à 19 h. Je vous propose donc d'organiser notre temps pour achever l'examen de cette question au cours de la séance de cet après-midi, y compris le problème de la composition du Comité de rédaction.

The meeting rose at 12.30 hours
La séance est levée à 12 h 30
Se levanta la sesión a las 12.30 horas



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