Previous Page Table of Contents Next Page

TRIBUTE TO MR ADDEKE HENDRIK BOERMA
HOMMAGE A M. ADDEKE HENDRIK BOERMA
HOMENAJE AL SR. ADDEKE HENDRIK BOERMA

LE PRESIDENT: Mesdames, Messieurs, je voudrais tout d'abord vous souhaiter la bienvenue. Je souhaite également qu'au cours de la présente session, qui est la cent deuxième session du Conseil, nous ayions l'occasion d'effectuer un fructueux travail. Comme vous le savez, le Conseil est l'organe exécutif de l'Organisation ainsi que le prévoit le Règlement général dans son article XXIV.

Je déclare ouverte la cent deuxième session du Conseil. C'est ici et nulle part ailleurs que doivent se débattre régulièrement et éventuellement se régler toutes les questions intéressant l'Organisation. Si vous le permettez, je voudrais tout d'abord évoquer la mémoire de celui qui fut le Directeur général de l'Organisation, M. Addeke Hendrick Boerma qui, depuis la dernière session du Conseil, plus exactement le 8 mai 1992, est décédé à Vienne. Le Dr Boerma, qui était diplômé de l'Université de Wageningen, exerçait dans son pays, dans le secteur de l'agriculture, d'importantes fonctions. Dès 1946, il a été en relations étroites avec notre Organisation. Il a d'ailleurs, au début, représenté son gouvernement à l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture. Dès 1948, il a assumé le poste de représentant régional de la FAO pour l'Europe. Il est ensuite devenu Directeur de la Division économique. En 1958, il a été nommé Directeur du Service du Programme et des questions budgétaires. En 1960, il a été élevé au poste de Sous-Directeur général et, en 1962, il est devenu le premier Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial. En 1967, il a été élu Directeur général de la FAO et il a été ensuite réélu, terminant ses fonctions en 1975. Durant tout son mandat, le Dr Boerma a dû faire face à une série de problèmes difficiles dont la première opération de secours importante pour les pays du Sahel, en 1973. Après la fin de sa carrière, le Dr Boerma a habité à Vienne et il a continué à suivre de près tous les problèmes de développement et tous ceux intéressant la grande famille des Nations Unies.

Je vous demanderai, pour commémorer sa mémoire, une minute de silence en souvenir de celui qui fut le premier Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial et, pendant deux mandats, le Directeur général de la FAO: M. Boerma.

One minute of silence

Une minute de silence

Un minuto de silencio

Je voudrais, avec votre permission, saluer la présence parmi nous de deux ministres, le premier étant Son Excellence Adel Cortas, que j'ai le plaisir de bien connaître et qui connaît particulièrement bien la FAO car il a travaillé pour notre Organisation pendant de longues années et il est actuellement Ministre de l'agriculture du Liban.

Quisiera también saludar al Excmo. Secretario de Estado de Pesca, el Sr. Jiménez Morales, de México, y agradecerle su presencia entre nosotros. Sé que se quedará únicamente durante este dia.


Avec votre permission, avant d'entamer la discussion sur l'ordre du jour et le calendrier, je voudrais régler de manière tout à fait provisoire un problème qui s'est déjà posé et qui semble avoir été abondamment discuté dans différents groupes. Il s'agit de la présence de la Communauté économique européenne. Vous vous rappellerez que, lors de la dernière Conférence, en novembre 1991, le problème a été abondamment discuté. Nous l'avons également évoqué à la réunion du Conseil qui a suivi immédiatement la Conférence, en l'occurrence la cent unième session du Conseil, qui s'est tenue le 28 novembre 1991. Il a été noté, à l'époque, que la CEE, en qualité de membre de l'Organisation, pouvait participer aux sessions du Conseil dans les matières de sa compétence mais ne pouvait jamais participer aux élections auxquelles doit procéder le Conseil. Je donne lecture de la déclaration qui avait été faite par le Conseiller juridique, M. Moore.

The Council was also informed that the seating arrangements for the EEC were in the process of being modified to accommodate its new status as a Member Organization.

Je voudrais tout d'abord dire qu'il est important pour l'avenir que la Déclaration de compétences en question puisse parvenir en temps utile et qu'une règle devrait être définie pour déterminer dans quels délais la Déclaration de compétences doit parvenir aux Etats Membres - Déclaration de compétences qui doit être la plus exhaustive et la plus complète possible. Or la Déclaration de compétences dont j'ai pris connaissance, il y a quelques jours à peine, est parvenue à la plupart des Etats Membres dans l'après-midi de vendredi. Je crois qu'il faudrait que nous puissions établir une règle de conduite qui ne doit pas nécessairement se trouver formalisée dans des textes, mais qui doit être moralement contraignante de façon à ce que tous les Etats Membres puissent avoir l'assurance de recevoir la déclaration de compétence au moins une semaine ou dix jours avant le début de chaque session, soit du Conseil, soit des différents comités. Il y aurait lieu de fixer une règle non écrite, ou de faire une recommandation pratiquement contraignante prévoyant les délais d'envoi de la déclaration de compétence.

Il s'est posé ensuite un grave problème, qui a retenu mon attention et qui a peut-être provoqué des nuits raccourcies; c'est le problème de la localisation de la Communauté économique européenne durant la présente session.

Je me trouve devant le plan de la Salle Rouge que j'ai sous les yeux avec un grand rectangle et deux places vides qui se trouvent un peu en dehors de l'axe. Je sais qu'il y a eu des réunions où on a parlé de l'ordre alphabétique ou d'un autre ordre. Le problème s'est donc posé de savoir où allait se trouver la Communauté économique européenne, dans le rectangle, qui n'est pas tout à fait un rectangle, puisqu'il y a des places qui font que le rectangle n'est plus un rectangle, ou en dehors du rectangle.

Ce grave problème devrait recevoir une ébauche de solution. J'ai consulté tous les textes concernant ce problème, et j'ai vu qu'en réalité il n'existait aucun texte, sinon les amendements à l'Acte constitutif et au Règlement général qui furent votés lors de la Conférence de 1991. Il y avait la possibilité de faire entrer la Communauté économique européenne dans les matières de sa compétence, où elle a the right to speak et de prier les Etats Membres, qui en l'occurrence sont au sein du Conseil, la France, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni, de quitter le rectangle dans les matières de compétence exclusive. Je crois que ce jeu qui consiste à entrer et à sortir me parait quelque peu un jeu d'enfants.


Etant saisi de la demande de la Communauté, qui est pratiquement l'exigence que l'ordre alphabétique puisse être suivi, je n'ai trouvé de référence à l'ordre alphabétique qu'en ce qui concerne la procédure des votes. Là, il est prévu que l'ordre alphabétique doit être suivant la traduction de tous les noms des pays en langue anglaise. Celà me paraît très clair. Mais pour le reste, la localisation des différents Etats, tant dans la salle de Conférence que dans la salle du Conseil ou dans les autres salles des différents comités, n'est pas prévue dans les Textes fondamentaux.

Après avoir longuement réfléchi, et nonobstant le souhait de la Communauté ainsi que des douze Etats Membres de voir respecter une tradition non écrite de l'ordre alphabétique, qui eût comme conséquence que la Communauté se fût trouvée entre l'Egypte et la France, je me suis dit qu'étant donné que nous sommes dans une phase expérimentale, la meilleure solution était que la Communauté économique européenne vienne après les 49 membres du Conseil à la cinquantième place.

Certains avaient proposé les deux places libres: la 33ème et la 51ème. Je ne suis pas très enthousiaste. Je crois qu'il faut rapprocher les membres du Conseil. La Communauté sera appelée à jouer un rôle important, et je regrette d'ailleurs qu'elle n'ait pas joué, depuis un an, un rôle plus important que celui qu'elle a joué au jour d'aujourd'hui. Mais je crois avoir reçu l'assurance et les promesses formelles que dans les tous prochains jours les engagements qui ont été pris seront enfin respectés, et en ce qui me concerne, je peux assurer le Conseil que j'y veillerai avec beaucoup de vigilance.

Nous nous trouvons devant une solution qui est tout à fait provisoire et je proposerai que la Communauté se voit octroyée la 50ème place, après les 49 autres, et que pour l'avenir, le Comité des questions constitutionnelles et juridiques, présidé par Don Samuel Fernandez Illanes que je vois devant nous, soit saisi de cet important problème, examine les règles en matière d'ordre alphabétique, examine les textes que Don Samuel connaît très bien puisqu'il a été Président de la Commission III au sein de la Conférence de 1991, qu'il examine avec son Comité la portée de ces textes, les conséquences qui en découlent pour cet important problème de siège.

Je me souviens d'ailleurs qu'on a discuté de la question de savoir si le coût du nouveau fauteuil allait être imputé à la Communauté ou non ou si une formule spéciale devrait être trouvée. On en avait déjà discuté. J'ai eu l'honneur et le plaisir de participer aux activités particulièrement intéressantes du Comité des questions constitutionnelles et juridiques et suis des lors au courant de ces discussions.

Je proposerai que ce Comité se penche sur le problème, fasse un rapport complet et que ce rapport soit transmis au prochain Conseil de 1993 à sa 103ème session, de façon à prendre une décision claire, nette, et, si possible, définitive, si tant est qu'il y a des solutions définitives dans la vie d'une Organisation... Ce que je propose, c'est une formule transactionnelle, en faisant un appel vibrant au représentant de la Communauté pour ce qui concerne les déclarations de compétence à venir, qu'on établisse une règle écrite ou non écrite, et en ce qui concerne les engagements pris, que le respect en soit assuré dans un très proche avenir.

S'il n'y a pas d'objections à cette proposition transactionnelle, je passerai au point suivant: l'ordre du jour. Mais si vous avez des remarques à faire, il va de soi que nous sommes disposés à les écouter. Il ne s'agit pas d'un


point de l'agenda, mais d'une question géographique pour laquelle cette formule de compromis pourrait, je pense, donner satisfaction à la majorité sinon à l'ensemble du Conseil.

S'il n'y a pas d'observations, il en est ainsi décidé.

Je crois que le Royaume-Uni désire intervenir sur le point précis qui concerne les observateurs.

R. ALLEN (United Kingdom): As the country holding the presidency of the European Community, I am now speaking on behalf of the European Community and its member states.

As we have already made clear on a number of occasions, the European Community and its member states do not accept that the Federal Republic of Yugoslavia is the automatic continuation of the Socialist Federal Republic of Yugoslavia. In this context, we take note of General Assembly Resolution 47/1 adopted on 22 September 1992, in which the Assembly considered that the Federal Republic of Yugoslavia (Serbia and Montenegro) cannot continue automatically membership of the former Socialist Federal Republic of Yugoslavia in the United Nations, and decided that the Federal Republic of Yugoslavia (Serbia and Montenegro) should, therefore, apply to join the United Nations and should not participate in the work of the General Assembly.

The European Community and its member states have also noted the United Nations Legal Counsel's advice on the applicability of the General Assembly Resolution to other United Nations bodies.

We regard General Assembly Resolution 47/1 as a model for action in the specialized agencies and other United Nations bodies in due course as appropriate. We do not accept that the representatives of the Federal Republic of Yugoslavia (Serbia and Montenegro) validly represent Yugoslavia in this meeting. The presence of the representatives in question is without prejudice to any future action which the Community and its member states will take to oppose the participation of the Federal Republic of Yugoslavia in the work of FAO.

LE PRESIDENT: Je remercie le Royaume-Uni de sa déclaration. J'ai sous les yeux la Résolution 47/1 qui a fait l'objet d'une discussion lors de la quarante-septième session de l'Assemblée générale.

Ms Melinda KIMBLE (United States of America): As the United States has also made clear on numerous occasions, the Socialist Federal Republic of Yugoslavia no longer exists. Furthermore, the United States does not consider Serbia-Montenegro to be the continuation of or sole successor to the Socialist Federal Republic of Yugoslavia. In this context we call attention to the United Nations General Assembly Resolution 47/1 adopted on 22 September 1992 which determined that Serbia-Montenegro could not continue automatically the membership of the Socialist Federal Republic of Yugoslavia in the General Assembly.

In that Resolution the General Assembly decided that Serbia-Montenegro should apply for membership in the Organization and should not participate in the


work of that body. Under the circumstances, we consider that the participation of the delegation in question in this Council meeting of the FAO is without prejudice to further action which may be taken on this issue.

LE PRESIDENT: Je suppose que le Canada auquel je vais donner la parole, prendra une position analogue.

Robert F. ANDRIGO (Canada): My delegation also wishes to support the position that has been expressed by the United States and by the United Kingdom on behalf of the European Community.

Canada does not accept that the Federal Republic of Yugoslavia automatically continues the membership of the Socialist Federal Republic of Yugoslavia in international organizations, including the United Nations.

In this context, we also take note of General Assembly Resolution 47/1, which decided that the Federal Republic of Yugoslavia should apply for membership in the United Nations and that it shall not participate in the work of the General Assembly. Under the circumstances, we also consider that the participation of the delegation of Serbia-Montenegro in this meeting of the FAO Council is without prejudice to future action which might be taken on this issue.

LE PRESIDENT: Je voudrais faire observer que la parole est réservée aux membres du Conseil. Je prends acte de la Déclaration faite par le Royaume-Uni au nom de la Communauté, par les Etats-Unis, et par le Canada.

I. INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION
I. INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE
I. INTRODUCCION - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO

1. Adoption of the Agenda and Timetable
1. Adoption de l'ordre du jour et du calendrier
1. Aprobación del programa y el calendario

Je passe au point de l'ordre du jour: Adoption de l'ordre du jour et du calendrier (CL 102/1 et CL 102/INF/1) auquel nous devons joindre la déclaration de compétence de la Communauté économique européenne (CL 102/INF/19).

En ce qui concerne l'agenda et le calendrier, vous connaissez le texte de base: l'article XXV du Règlement général, qui prévoit que le Directeur général, en consultation avec le Président du Conseil et tenant compte de toutes les suggestions faites, établit un ordre du jour provisoire et l'envoie à tous les Etats Membres et membres associés 60 jours avant le début de la période des sessions, étant entendu que chaque membre du Conseil peut demander, 30 jours avant le début de la session, d'inclure un point déterminé complémentaire. Cela a été fait en l'espèce, à la demande du Mexique, en ce qui concerne le problème des pêches.


En ce qui concerne les points additionnels que certains désireraient peut-être ajouter, je rappelle qu'avec un vote des 2/3 au moins il est possible de tenir compte d'une suggestion d'un Etat Membre, étant entendu que la suggestion doit être clairement stipulée et que s'il s'agit d'un point additionnel je le soumettrai, s'il y a lieu, aux membres du Conseil.

Est-ce qu'il y a des remarques à faire en ce qui concerne l'agenda provisoire?

Je voudrais simplement signaler pour information qu'au point 6, en ce qui concerne les faits nouveaux survenus récemment dans le domaine des pêches internationales, on discutera ensemble le point 6.1 et le point 6.2.

En ce qui concerne le point 20: Rapports des cinquante-huitième et cinquante-neuvième sessions du Comité des questions constitutionnelles et juridiques, nous discuterons ensemble le point 20.6 et le point 20.7.

En ce qui concerne l'Agenda provisoire, et non pas le calendrier, il y a deux pays qui ont demandé d'intervenir: d'abord les Pays-Bas, et ensuite le Royaume-Uni. Si d'autres pays désirent intervenir, ils doivent s'inscrire maintenant parce qu'ensuite je clôturerai la liste des orateurs.

Nous avons donc: les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les Etats-Unis d'Amérique, l'Allemagne et le Canada.

F.C. PRILLEVITZ (Netherlands): I have two points. The first concerns TFAP. I think it would be better to deal with that matter under the provisional timetable. We need time to discuss that item because there was a special report of an ad hoc committee of the Council, and since it was discussed in the Programme Committee we can find a report in the Report of the Programme Committee; so I draw your attention to the need that we reserve enough time for discussion of the TFAP.

Secondly, Mr Chairman, can you help me to find where we can discuss the International Conference on Nutrition? It is difficult to find a place where we can discuss that matter, and I think it is important that the Council pay some attention to the organizational follow-up of that Conference and that we use the opportunity we have in this Council meeting to discuss that item.

Since I am the first speaker, I will tell you already that I support the United Kingdom in their statement.

LE PRESIDENT: Je voudrais faire les remarques suivantes sur les deux points soulevés par les Pays-Bas.

En ce qui concerne le TFAP j'avais l'intention, mais j'ai été pris de court, de signaler lors de la discussion du calendrier provisoire que le point en discussion serait examiné le vendredi 13 novembre après-midi sous le point 12 de l'ordre du jour: Rapports des soixante-quatrième et soixante-cinquième sessions du Comité du programme. Nous discuterons du point TFAP vendredi après-midi 13 novembre, parce que je sais qu'un certain nombre de spécialistes doivent se rendre à une importante réunion de l’IΤO à Tokyo et qu'ils comptent partir en fin de semaine. Vendredi la séance sera donc prolongée et nous aurons l'occasion de discuter largement du TFAP.


En ce qui concerne la Conférence internationale sur la nutrition, je ferai remarquer au représentant des Pays-Bas qu'il y est fait allusion de manière très claire au point 9 de l'ordre du jour: Faits nouveaux survenus dans le système des Nations Unies qui intéressent la FAO. Mme. Killingsworth abordera le problème. On aura l'occasion d'en discuter, si le calendrier provisoire devient définitif et est adopté par les Etats Membres, le jeudi 12 novembre au matin.

R. ALLEN (United Kingdom): I am very grateful to the Netherlands for giving me carte blanche support on my statement before I make it. I apologize for intervening so early on the agenda but I should welcome your guidance, Mr Chairman, on whether the subject I should like to raise is appropriate for this point on the agenda and, if it is not, where on the agenda I should raise it.

My question relates to the process of the setting of the agenda. Would it be appropriate to address this matter here, Mr Chairman?

LE PRESIDENT: On peut en discuter si vous voulez mais je ferai remarquer que le processus d'établissement de l'ordre du jour est fixé, ainsi que je l'ai dit par le Règlement général de notre Organisation, à l'article XXV. Je ne vous donnerai pas lecture de cet article mais il est clair et net, et si à l'avenir il était dans les intentions du Royaume-Uni de proposer une modification du Règlement général, je crois qu'il faudrait alors qu'il se réfère, dans ce règlement, aux possibilités de réforme de ses dispositions. Vous trouverez dans les derniers articles la façon de procéder pour modifier le Règlement général.

Je vais maintenant redonner la parole au Royaume-Uni qui m'avait posé une question - à laquelle je croyais avoir répondu de façon précise. Cette question était la suivante: faut-il discuter de manière élaborée un ordre du jour? Il n'appartient certainement pas au Président de notre Conseil d'interpréter de manière extensive l'article XXV du Règlement général qui est net, clair, précis et complet. Maintenant si l'un d'entre vous désirait faire un exposé sur ses intentions pour information, je lui donnerai volontiers la parole, étant entendu que les modifications du Règlement général doivent suivre une procédure fixée par le Règlement général.

R. ALLEN (United Kingdom): I am grateful for your clarification, Mr Chairman, although I am not sure that I fully understand it. I am also grateful for your anticipating my statement, as well as for the Netherlands anticipating.

For some time now my delegation has been somewhat concerned at the way the agenda-setting process, not just for the Council but for most meetings of the membership of the Organization, takes place. My delegation is fully familiar with the current process as set out in the Basic Texts, and as you have pointed out.

We are fully aware that in accordance with Rule XXV any member of the Council may request the Director General, not less than 30 days before the proposed date of any session, to insert an item on the provisional agenda and that during the session, the Council may, by a vote and at least a two-thirds majority of the Council, add to the agenda any proposed item for the Council.


We are, however, not convinced that in practice this actually fully meets the Membership's wishes. In some other organizations of the United Nations with which I deal there is much more active participation in the agenda setting process. If I may, Mr Chairman, cite UNICEF as an example, in that Organization, the Bureau, that is the Chair and Vice-Chair persons of the Executive Board, are elected at the preceding session.

In the period before the meeting of the Board there is extensive consultation between the Bureau and the Membership on the items to be included in the agenda. In fact, Mr Chairman, in our own Organization a similar sort of practice was initiated for the last Regional Conference for Europe which was held in Prague, in August. The membership of the region were consulted at a very early stage over items they wished to see included in the agenda. This worked extremely well and could be used as a model for other meetings of the Membership of this Organization.

Mr Chairman, I would just like to request that we, the Membership, and I fully accept the matter is in our hands, give this matter some thought, and I would just like to suggest that this issue could itself be included on the agenda of the next Session of the Council so that any amendments that may be needed and I am not suggesting there are any needed, I am saying may be needed -to the Basic Texts, to take account of this, could be put to the CCLM before the next Conference.

LE PRESIDENT: Je vous remercie très vivement de votre intervention. Je voudrais vous faire remarquer que vous avez un Président du Conseil en ma personne et que vous avez encore à l'heure actuelle trois Vice-Présidents - parce que les trois Vice-Présidents qui ont été élus le 28 novembre 1991 exercent leur fonction jusqu'à la réélection prochaine des trois autres Vice-Présidents. Je connais très bien les trois Vice-Présidents actuels: M. Lamptey du Ghana, Son Excellence l'Ambassadeur Juan Nuiry Sanchez de Cuba et notre ami Abdel Malek du Liban. Or, aucun de ces trois Vice-Présidents n'a été saisi d'une demande, telle que vous l'avez formulée. En effet, si l'un de ces trois Vice-Présidents ou moi-même avions été saisis d'une demande, je l'aurais évoquée.

En ce qui concerne votre proposition, puisque vous souhaitez qu'elle soit discutée au prochain Conseil, je vous demanderai de suivre le Règlement général qui est tout à fait complet et de présenter cette demande par écrit au Directeur général 30 jours au moins avant le début de la prochaine session du Conseil en expliquant de manière claire quel est le point que vous désirez soulever et voir discuter lors de cette session. Si vous souhaitez que l'on en discute à ce Conseil-ci, vous devrez suivre la procédure telle qu'elle est fixée à l'article XXV.7 c), auquel cas je soumettrai à l'appréciation du Conseil qui en délibérera et qui votera aux deux tiers.

Ce point est actuellement réglé, il est inutile de prolonger cette discussion. Nous avons un Règlement dont je rappelle la portée et nous n'allons pas ouvrir un débat. Si vous estimez que c'est un point d'ordre, je vous donnerai la parole mais je crois que nous sommes en train de retarder le débat.

Ms Melinda KIMBLE (United States of America): Mr Chairman, I welcome your long and detailed explanation of the rules and I think it is always useful for us to keep in mind those rules but I would like to mention, in a situation where


the United Nations system is facing unprecedented challenges, and dealing with many different issues at once, the rules do not always provide enough scope for flexibility that every organization needs in addressing issues; for in regard to that, Mr Chairman, I would like to reiterate my support, and my delegation's support, for earlier and broader consultative processes in setting the agenda with all the Member States so that we may ensure enough time is devoted to key items and that the Member States' concerns are clearly on the agenda of the Council and Conference and other meetings.

Jürgen OESTREICH (Germany): Following your advice, Mr Chairman, I want to be very short so that other speakers can have the floor. I want to say at this moment only that I fully support the proposal of the United Kingdom which is that we have a discussion on the items we raised during the next Council.

LE PRESIDENT: Je vous demanderai, suivant le Règlement, de présenter une proposition précise et concrète au moins 30 jours avant la prochaine session.

Robert F. ANDRIGO (Canada): I too will be very brief and along the lines of the statement made by Germany. We also support the initiative of the United Kingdom to discuss these issues at the next Session and we will ensure the appropriate rules are followed so that we may have a debate at the next Session of Council.

LE PRESIDENT: Merci de votre intervention qui rejoint les interventions précédentes.

Y a-t-il d'autres remarques de fond sur le calendrier provisoire?

Je ne vois aucune demande d'intervention. Le calendrier est adopté.

En ce qui concerne ce calendrier j'avais l'intention de faire une intervention. Je pense avoir expliqué de façon claire que le point du Plan d'action forestier tropical serait discuté vendredi après-midi et en ce qui concerne la Conférence internationale sur la nutrition, elle sera examinée au point 9 de l'ordre du jour le jeudi 12 novembre au matin.

Y a-t-il d'autres remarques sur le calendrier de la session?

Ms Melinda KIMBLE (United States of America) : My delegation shares the concerns of the Netherlands and other delegations. We understand there is not enough time programmed in the current timetable for the discussion of TFAP and other forestry issues. Considering that, my delegation wishes to propose a slight modification to the provisional timetable. We would urge the discussion of Item 11 be combined with Item 14 and moved to Monday, November 16, in the morning, to ensure there is ample opportunity for the discussion of the critical forestry issues dealt with under the Programme Committee Item 12. If this proposal is adopted, we would then begin the discussion of Item 12 on Friday morning.


LE PRESIDENT: Je vous remercie de votre suggestion mais je vous fais remarquer qu'à la demande instante de l'Honorable représentant des Pays-Bas j'ai signalé que nous débuterions, en toute hypothèse et quel que soit le stade de nos travaux, le point 12 de l'ordre du jour au début de l'après-midi du vendredi 13 novembre. Nous aurons l'occasion de faire le pont jusqu'au 14 car s'il faut y consacrer toute une nuit nous le ferons. De toute façon la séance de vendredi sera prolongée, ce qui donnera l'occasion à tous d'avoir un très ample débat. Je peux vous assurer que compte tenu de la demande d'un certain nombre de délégations de pouvoir rejoindre Tokyo avec leurs experts le samedi, ce point sera clôturé dans la nuit. Nous aurons tout le temps voulu pour discuter de cette importante question.

R. ALLEN (United Kingdom): Mr Chairman, if I may once again seek yours and the Council's indulgence and guidance on a matter of process, we have before us today a very full agenda with a variety of topics for discussion and decision. I have on a number of occasions made the plea to this Council that we make every effort to try and adhere to the timetable.

My delegation, and I am sure other delegations to this Council, do all we can to do justice to the subject matters placed before us. However, given the variety of topics which range across a wide spectrum of FAO's mandate from fisheries to forestry and from agriculture to financial, legal and procedural matters, what the Council Sessions are asked to consider it is not actually always possible for a single delegate to do them justice.

My delegation, as do a number of others, tries to bring in specialists or people who have a particular interest in a specific topic for that item on the agenda. These individuals often themselves have extremely hectic and busy schedules and cannot be expected to wait around for their item to crop up. Mr Chairman, I fully appreciate it is essential that the very important topics the Council are asked to consider are given a full airing, and that delegates be allowed to make all the points they want to make on any given matter.

I would however urge all Members of this Council to do their utmost to make sure that the debates are kept to the timetable. I would also urge that the Secretariat ensure, whenever and wherever possible, that items are completed by the end of the day shown on the agenda. I hope, Mr Chairman, my intervention is not misinterpreted or misunderstood by either the Membership or the Secretariat. We, the Membership, must exercise a degree of self-discipline on this. If we, the Membership, cannot exercise this self-discipline, it may be necessary to have this discipline imposed upon us.

If I may, and again I cite the example of UNICEF, the Executive Board of UNICEF has imposed on itself a speaking time limit. This ensures that we all, the Membership and the Secretariat, say what we have to say as concisely as is possible in the time available. It also ensures we address the matters of substance. Mr Chairman, the time limit on interventions may not be the answer for our Organization but I think unless we, the Membership, can exercise this self-discipline there may be no alternative.

In closing, Mr Chairman, I would like to support the intervention just made by my colleague from the United States regarding the TFAP item.


LE PRESIDENT: Je vous remercie très vivement de l'appui inconditionnel que vous donnez au Président en lui confirmant ses pouvoirs et en souhaitant que l'on ne répète pas ce qui a déjà été dit, ce qui se produit, hélas, très souvent. J'ai déjà entendu un certain nombre de répétitions. Il faudrait peut-être que certaines personnes qui ont des relations privilégiées puissent se concerter de façon à parler au nom d'un certain nombre de délégations. Il faut éviter les répétitions et, si cela s'avère nécessaire, je proposerai une limitation du temps de parole parce qu'il me semble judicieux d'éviter de très longs discours lorsque l'on peut dire ce que l'on a à dire en quelques minutes, sans émettre une série de considérations qui n'ont qu'un rapport éloigné avec l'objet en discussion.

Robert F. ANDRIGO (Canada): I shall try not to be repetitive. I would like to come back to the proposal made by the United States to shift the consideration of Item 12 to the morning of Friday 13. As per the proposal, there is a natural correspondence between Item 14.1 and Item 11, which I think usefully could be treated together. However, there is before us a more important proposal from the Director-General on the question of TFAP. I think we recall at the last Session of the ad hoc Committee on TFAP that our conversation did not improve in content and objectivity as the evening wore on. It would be preferable if we were to give sufficient time, including if necessary an evening session, fully to debate this question.

I would strongly support the proposal made by the United States for consideration of this issue beginning on the morning of November 13.

LE PRESIDENT: Je vous remercie beaucoup de votre suggestion. En ce qui me concerne, je pense que la suggestion du représentant du Royaume-Uni est pertinente en ce sens qu'il a demandé que l'on ne modifie pas le calendrier compte tenu du fait que des spécialistes devaient être envoyés pour suivre l'examen de différents points de l'ordre du jour. Il ne faudrait pas créer un précédent en modifiant dès à présent le calendrier de l'ordre du jour, étant entendu que le point 14 de l'ordre du jour (Situation financière de l'Organisation) ne devrait pas entraîner de longues discussions car il s'agit simplement d'une analyse de la situation telle qu'elle se présente. Je crois que l'on peut être très bref dans l'examen de la situation financière de l'Organisation et qu'il n'est pas indispensable d'avoir un long débat à ce sujet.

F.C. PRILLEVITZ (Netherlands): Friday 13 is considered in my country a bad day, one on which it is best not to work!

I would appreciate your spending a lot of time on that subject on that day. I support in principle the proposal of the United States but, with your explanation, I can deal very quickly with Item 14.1. On the other hand, I know the financial situation of FAO is very good, so we can start the second week on an optimistic note.

POINT OF ORDER

POINTD'ORDRE

PUNTO DE ORDEN


Sra. Mercedes FERMIN-GOMEZ (Venezuela): Pido la palabra, Sr. Presidente, para un punto de orden.

Hemos perdido mucho tiempo con esta discusión. Los delegados que hablan de disciplina y de limitar las intervenciones para ganar tiempo, creo que están dando el mal ejemplo de demorar demasiado el comienzo de esta reunión. Por consiguiente, pido al Presidente que ajuste la asamblea a la disciplina del Reglamento.

EL PRESIDENTE: Creo que usted, Sra. Embajadora de Venezuela, tiene toda la razón.

Adel M. ABOUL-NAGA (Egypt) (Original language Arabic) : The proposal that Items 12 and 13 be dealt with on Monday morning is what I wanted to ask about but I think we can deal with them on Friday morning now.

LE PRESIDENT: Je crois que vous avez raison. Pour apaiser le représentant des Pays-Bas, je dirai que, si la discussion commence le vendredi 13, elle se terminera peut-être le samedi 14 au matin avec d'heureuses conclusions. Je suis convaincu que nous arriverons à de très bonnes conclusions.

Ms Melinda KIMBLE (United States of America): I regret very much having to continue to take the time of this meeting on this issue but I believe enough time had been programmed adequately in the day of Friday 13. It could have been achieved and if there had been consultation with Member States, we would not already be discussing or envisioning an all-night long discussion on TFAP and the forestry issues which will inevitably be the case. My suggestion was made for efficiency. My suggestion to combine Items 11 and 14 is completely logical. They are closely and intimately related. Statements could be made related to those topics. I stand by my original suggestion.

LE PRESIDENT: Je vous remercie beaucoup de votre suggestion. Je vais vous faire une confidence: J'ai eu l'occasion, à Montevideo, lors de la Conférence régionale pour l'Amérique latine et les Caraïbes, de rencontrer le représentant des Etats-Unis qui m'a posé la question. Je lui ai soumis, à ce moment-là, le projet de calendrier. Je crois même lui avoir donné une photocopie ou un exemplaire du document indiquant que le PAFT serait discuté le vendredi 13, et il m'a dit qu'il allait immédiatement en référer à ses autorités à Washington. Je crois que le problème a été suffisamment clarifié. J'ai remis ce document en temps utile. Maintenant, vous pouvez reprendre la parole, mais, en ce qui concerne le PAFT, après avoir entendu toutes les suggestions qui ont été faites, je crois que nous pourrons tirer les conclusions.

Je voudrais savoir si vous estimez qu'il s'agit d'un véritable point d'ordre. Pourriez-vous prendre la parole sur le point précis que vous désirez soulever?


Ms Me linda KIMBLE (United States of America): This is not really a Point of Order but I would like to say that I find this discussion exactly the problem with FAO, the problem of why we do not achieve what this Organization desperately needs to achieve.

LE PRESIDENT: Je vous avoue que je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire.

Michel MOMBOULI (Congo): L'ouverture de cette session du Conseil devait se faire à 10 heures. Je constate qu'il est passé onze heures et que nous assistons, depuis que nous sommes dans la salle, à une sorte de jeu de ping-pong entre la Présidence et un certain nombre de membres du Conseil. Beaucoup de membres du Conseil sont plus ou moins perdus parce qu'il s'est engagé un dialogue auquel nous ne comprenons pas grand-chose.

Je constate, en lisant les documents, que nous en sommes à la cent deuxième session du Conseil, ce qui veut dire qu'il y a déjà eu des sessions avant celle-là et que, par le passé, nous avons eu l'occasion de participer à ces sessions du Conseil et nous avons toujours été suffisamment responsables et disciplinés au cours de ces sessions. Je crois donc qu'il faut faire confiance aux membres du Conseil pour le respect du temps qui leur est imparti pour traiter de questions parfois nombreuses et complexes.

C'est pour cela que je ne comprends pas que ceux qui réclament une certaine souplesse demandent tout à coup qu'il y ait une rigueur outrancière. C'est vraiment contradictoire.

Je crois qu'il faudrait mettre fin à ce débat qui a commencé depuis un certain temps. Ce faisant, je suggère que le Bureau étudie les différentes modifications qui ont été proposées afin d'être en mesure, cet après-midi, compte tenu des observations qui ont été faites, de nous dire ce qu'il sera possible de modifier, pour que nous puissions aller de l'avant. Nous ne pouvons pas continuer de discuter comme nous le faisons actuellement. Il faudra, à un moment donné, que nous commencions nos travaux. Voilà ce que je voulais dire.

LE PRESIDENT: Je vous remercie très vivement. De toute façon, nous discutons toujours en temps et lieu des différents points de l'ordre du jour. Un calendrier nous a été soumis. Je crois que tout le monde a eu l'occasion d'exprimer son point de vue. Il ne s'agit pas d'une partie de ping-pong parce que je ne me sens pas partenaire de ce jeu. J'ai écouté les différentes interventions et je crois que les avis sont partagés. En réalité, le problème qui a été soulevé est un problème totalement faux pour la simple raison que le point 14 de l'ordre du jour (Situation financière de l'Organisation) ne peut pas provoquer un très long débat compte tenu du fait que des contributions importantes ont été payées et que la situation financière de l'Organisation se présente maintenant de façon bien meilleure par rapport à la situation antérieure.

Je crois donc que la discussion sur ce point sera relativement brève. Il est clair que cela vous appartient, mais la discussion du point 14 de l'ordre du jour ne devrait pas demander beaucoup de temps. Nous veillerons à commencer


très tôt et nous pourrons peut-être aborder les points de l'après-midi dès le matin.

Nous en avons terminé avec l'examen du calendrier provisoire. Nous annexons le document CL 102/INF/19, qui est la Déclaration de compétences et droit de vote présentée par la Communauté économique européenne et ses Etats Membres. J'ai déjà eu l'occasion de faire les remarques qui s'imposaient à propos de la présentation de cette Déclaration de compétences. S'il n'y a pas d'autres observations, je proposerai de passer au point 2 de l'ordre du jour: Election de trois Vice-Présidents. Le mandat des trois Vice-Présidents qui ont été élus lors de la session précédente vient à expiration.

2. Election of three Vice-Chairmen, and designation of the Chairman and Members of the Drafting Committee
2. Election de trois Vice-Présidents et nomination du Président et des membres du Comité de rédaction
2. Elección de tres Vicepresidentes ν nombramiento del Presidente ν los miembros del Comité de Redacción

Sra. Mercedes FERMIN-GOMEZ (Venezuela): En mi carácter de Presidente del Grupo Latinoamericano y del Caribe, y por acuerdo de este Grupo, me permito presentar a la consideración para una Vicepresidencia, al delegado de México, Ricardo Velázquez.

Geoffrey Lee MILLER (Australia): It is a privilege and great pleasure for me to nominate Dr M.S. Gill, the Permanent Secretary of the Department of Agriculture and Cooperation in India, as a Vice-Chairman. Through his intellectual leadership and competence as an administrator he has made a great contribution to his country's agricultural and rural development and would make an excellent Vice-Chairman.

LE PRESIDENT: Nous avons entendu une proposition concernant le premier des Vice-Présidents. Cette proposition émane de la représentante du Venezuela, Mme. Mercedes Fermin-Gómez, qui a proposé comme Vice-Président le représentant du Mexique, Don Ricardo. Y a-t-il d'autres personnes qui désirent prendre la parole au sujet de l'élection du représentant du Mexique à la première Vice-Présidence?

Adel CORTAS (Liban) (Langue originale arabe) : La délégation de mon pays appuie la proposition de l'Ambassadeur du Venezuela pour l'élection du représentant du Mexique en tant que Vice-Président.

EL PRESIDENTE: La Sra. Embajadora de Venezuela ha propuesto como Vicepresidente al Sr. Embajador de Estados Unidos de México.

Sra. Mercedes FERMIN-GOMEZ (Venezuela): Lo hice, Sr. Presidente, en mi condición de Presidente del Grupo Latinoamericano y del Caribe, porque su candidatura fue aprobada en nuestro Grupo y fue propuesta asi para este Consejo.


EL PRESIDENTE: Al Excmo. Sr. Francisco Javier Alejo López. ¿Es asi?

Α.Ν.M. EUSUF (Bangladesh): I would like to support the nomination of Dr Gill as Vice-Chairman.

Applause

Applaudissements Aplausos

LE PRESIDENT: Nous en sommes toujours au premier Vice-Président. S'il n'y a pas d'autres remarques, je déclare élu premier Vice-Président le représentant permanent des Etats-Unis du Mexique Don Francisco Javier Alejo Lopez. Je vous propose de l'applaudir bien chaleureusement.

Nous allons procéder à l'élection du second Vice-Président. L'Australie a proposé le nom de Son Excellence M.S. Gill, Secrétaire permanent du Ministère de l'agriculture de l'Inde. La proposition de l'Australie a été appuyée par le Bangladesh. Y-a-t-il d'autres remarques?

Bandar EL-SHALHOUB (Saudi Arabia, Kingdom of) (Original language Arabic) : For the post of "Second Vice-Chairman" I should like to propose the Ambassador of the Kingdom of Morocco, the Permanent Representative to FAO.

LE PRESIDENT: J'ai entendu la proposition du représentant de l'Arabie Saoudite mais nous en sommes toujours à l'élection du second Vice-Président. La candidature de Son Excellence M.S. Gill, Secrétaire permanent de l'agriculture de l'Inde, a été proposée par l'Australie et appuyée par le Bangladesh. Je vous propose de l'applaudir.

Nous allons passer maintenant à l'élection du troisième Vice-Président. Le représentant de l'Arabie Saoudite a présenté la candidature de Son Excellence Zine El Abidine Sebti, du Royaume du Maroc. Je suis particulièrement heureux de saluer sa présence parmi nous et de l'avoir comme Vice-Président. J'ai le grand plaisir et même l'honneur de connaître le représentant du Maroc depuis de longues années, nous sommes souvent rencontrés à Bruxelles. Je voudrais savoir si d'autres pays souhaitent intervenir pour appuyer cette candidature.

Mrs MARIA GÁLVöLGYI (Hungary) : My delegation second the nomination made by Saudi Arabia of His Excellency Zine El Abidine Sebti of Morocco as Vice-Chairman of the present Council meeting.

LE PRESIDENT: Je vous propose d'applaudir très chaleureusement l'Ambassadeur Sebti, représentant permanent du Maroc auprès de la FAO.

Applause

Applaudissements Aplausos


Je voudrais dire très clairement qu'il n'y a pas de hiérarchie dans l'ordre des Vice-Présidents. Il y a trois Vice-Présidents qui m'assisteront, bien sûr, de manière très efficace dans les travaux de cette importante session du Conseil. Je tiens à les féliciter très chaleureusement et à les remercier d'avoir accepté cette charge importante.

Nous allons passer maintenant à l'élection du Président du Comité de rédaction et des membres de ce Comité. Mais je ne sais pas si le Conseil est prêt à procéder à cette élection. Je crois que des discussions sont toujours en cours entre le Groupe des 77 et celui de l'OCDE. Je proposerai dés lors de reporter quelque peu la décision relative à l'élection des membres du Comité de rédaction jusqu'au moment où le problème sera mûr. J'espère qu'il le sera dans un proche avenir et que, cet après-midi ou, au plus tard, demain matin, nous pourrons prendre la décision qui s'impose.

Je voudrais faire remarquer que traditionnellement le nombre des membres n'a jamais été limité, mais nous avons toujours tenu à ce que les sept régions de la FAO puissent être équitablement représentées. Les sept régions sont prévues dans les statuts. Il s'agit de groupes bien établis. Je souhaiterais que cette vieille tradition de représentation des différentes régions soit respectée lorsque des propositions nous seront faites.

F.C. PRILLEVITZ (Netherlands): Would you be so kind as to consider also the possibility of having a small group consisting of a Rapporteur with perhaps two colleagues from each side? It would be nice for this meeting to have that experience.

LE PRESIDENT: Je ne comprends pas le but de cette intervention. Nous délibérerons quand des propositions nous seront faites. Je dis que ce point est post-posé parce qu'il n'y a pas d'accord. Si vous avez d'autres propositions à faire, faites-les au sein des différentes réunions qui auront lieu, avant de me faire une proposition. A ce stade, je ne suis saisi d'aucune proposition.

V. CONSTITUTIONAL AND LEGAL MATTERS
V. QUESTIONS CONSTITUTIONNELLES ET JURIDIQUES
V. ASUNTOS CONSTITUCIONALES Y JURIDICOS

21. Other Constitutional and Legal Matters, including:
21. Autres questions constitutionnelles et juridiques, notamment:
21. Otros asuntos constitucionales y jurídicos, en particular:

21.3. Invitations to Non-Member Nations to attend FAO Sessions
21.3. Invitations à participer à des réunions de la FAO adressées à des Etats non membres
21.3. Invitaciones a Estados no miembros para asistir a reuniones de la FAO

Ce point de l'ordre du jour est inscrit ce matin afin de saisir le Conseil de la demande qui a été adressée à M. le Directeur général, M. Edouard Saouma, par la Fédération de Croatie pour assister à la présente session du Conseil en qualité d'observateur. M. le Directeur général demande dès lors au Conseil


d'approuver la participation de la Fédération de Croatie, en qualité d'observateur, à la présente session. Est-ce qu'il y a des objections?...

Puisqu'il n'y a pas d'objections, il en sera ainsi.

Le document du Secrétariat CL 102/INF/8 fait mention d'invitations qui ont été adressées, sur leur requête, à la République azerbaïdjanaise, à la République de Croatie, aux Iles Marshall, à la Slovénie et à l'Ucraine afin que ces pays puissent participer, en qualité d'observateurs, à d'autres réunions de la FAO. Ces requêtes nous sont parvenues après la lOlème Session du Conseil qui s'est tenue le 28 novembre 1991. Le Directeur général en informe le Conseil et lui fait part, dans le document dont référence, de la contribution apportée par ces pays aux diverses réunions mentionnées dans le document CL 102/INF/8.

S'il n'y a pas de remarques, ces pays sont admis en qualité d'observateurs.

21.5 Applications for Membership in the Organization
21.5 Demandes d'admission à la qualité de membre de l'Organisation
21.5 Solicitudes de ingreso en la Organización

Dans ce document le Directeur général de la FAO informe le Conseil que lui a été adressée le 10 et le 12 juin 1992, respectivement de la République de Slovénie et de la République de Croatie, une demande pour devenir membre de l'Organisation. Nous prenons acte de ces deux demandes et nous les transmettons à la vingt-septième session de la Conférence qui se tiendra en novembre 1993 de façon à ce que la Conférence, conformément à nos Textes fondamentaux, puisse statuer sur ces deux demandes.

En attendant la décision de la Conférence, et en application de l'article XXV.11 du Règlement général de l'Organisation et des paragraphes B.l, B.2 et B.5 des principes régissant l'octroi du statut d'observateur à notre Organisation, le Conseil est appelé à autoriser le Directeur général a inviter, comme observateurs aux sessions du Conseil ainsi qu'aux réunions régionales et techniques, les pays ayant fait demande d'admission à la FAO qui exprimeraient leur intérêt à y participer.

Est-ce qu'il y a des objections sur ce point?...

Puisqu'il n'y a pas d'objections, il en sera ainsi. Le Conseil autorise dès lors le Directeur général a inviter les Républiques de Croatie et de Slovénie à participer à cette session en qualité d'observateurs.

Nous en avons terminé avec le point 21.5 et nous allons passer à un point particulièrement important de notre ordre du jour, le point 3, qui consiste en la Déclaration du Directeur général de la FAO. Je donne immédiatement la parole à M. Saouma, Directeur général de la FAO.

I. INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION (continued)
I. INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE (suite)
I. INTRODUCCIÓN - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO (continuación)


3. Statement by the Director-General
3. Déclaration du Directeur général
3. Declaración del Director General

LE DIRECTEUR GENERAL: Existe-t-il une fatalité assez forte pour déjouer les calculs et les plans des hommes? On serait parfois tenté de le croire. Armé de son intelligence, de son expérience et d'une formidable technologie, l'homme d'aujourd'hui s'efforce de maîtriser la nature et l'histoire, de planifier l'événement, de parer à toute éventualité, d'endiguer les débordements de toute sorte - bref d'imposer sur toute la terre un ordre préconçu. Or, plus il s'y acharne, et plus on dirait que la réalité lui échappe.

Après des années de travail et de négociations pour instaurer à l'échelle mondiale un ordre économique plus juste et plus stable, voici le marasme, les tempêtes monétaires, l'effondrement des économies du tiers monde. Au lieu de la victoire sur la faim et la malnutrition que semblaient promettre plusieurs décennies d'efforts, la famine fauche des milliers de vies chaque jour, tandis que l'insécurité et les carences alimentaires réduisent des millions d'hommes, de femmes et d'enfants à une existence diminuée.

La liste des tragédies connues ou inconnues ne cesse de s'allonger: Afrique, Yougoslavie, débris de l'ancien empire soviétique - mais aussi drames innombrables de la misère et de la faim, de l'ignorance et de la maladie en Amérique latine, en Asie et dans certaines parties du Proche-Orient, sans oublier les poches de pauvreté qui tendent à s'élargir dans le monde industrialisé.

Est-ce une fatalité? Si la communauté internationale et les systèmes qu'elle a mis en place demeurent impuissants devant les situations que je viens d'évoquer, faut-il conclure que nous devons nous résigner à subir passivement les coups de forces qui nous dépassent? Certes, notre puissance a ses limites, mais aucun échec, aucune souffrance n'a jamais conduit l'humanité à renoncer à l'action volontariste et concertée pour rendre le monde plus vivable et pour y promouvoir la paix, l'ordre et la justice. Notre foi dans les Nations Unies, qui incarnent aujourd'hui les aspirations de la communauté internationale, repose sur une conviction simple et forte: s'il ne nous est pas possible de régir le cours des choses, nous pouvons du moins l'infléchir.

Dans ce cas, il faut commencer par nous demander pourquoi nos efforts ont si peu de prise sur le réel. N'est-ce-pas tout simplement parce que nous ne leur consacrons pas assez de moyens et ne les poursuivons pas avec assez de cohérence et d'énergie? A y regarder de plus près, on constate que, devant une situation de crise, tout le monde - individus, entreprises, pouvoirs publics et même la communauté internationale tout entière - tend à réagir au coup par coup, parcimonieusement et par saccades. Quand on se décide à faire quelque chose, c'est bien souvent "trop peu et trop tard", comme disait Churchill. Alors qu'il y aurait tant à faire pour assurer la survie et le bien-être de tous, c'est seulement en cas de guerre que l'on voit des décideurs s'efforcer de devancer l'événement, dépenser sans lésiner, prodiguer les ressources humaines et matérielles, consentir et imposer à leurs peuples des sacrifices cruels et prolongés.

Quoi qu'il en soit, j'ai la fierté de pouvoir dire que la FAO, n'a jamais cédé à la tentation de sous-estimer les périls et qu'elle n'a rien négligé pour


prévoir les situations d'urgence et convaincre ses Etats Membres d'intervenir à temps et avec l'ampleur voulue. Je m'en tiendrai à l'exemple hélas éclatant de la Somalie. A la fin de décembre 1990, les combats qui avaient éclaté à Mogadiscio nous ont forcé à évacuer notre équipe d'alerte rapide. Cela ne nous a pas empêchés de signaler dès février 1991 l'aggravation de la situation alimentaire et de lancer par la suite, pratiquement chaque mois, des signaux qui étaient de véritables appels au secours. Je ne veux pas vous accabler de citations, mais je vous invite à reprendre les rapports de notre Système mondial d'information et d'alerte rapide. Vous y verrez que, depuis près de deux ans, nous ne cessons de supplier la communauté internationale d'intervenir au plus vite parce que les disponibilités se raréfient, que les récoltes sont plus que compromises, que seule une infime partie des secours parvient aux populations éprouvées et que la famine tue des milliers de nos semblables, surtout parmi les enfants. En outre, je ne compte plus les télégrammes que j'ai envoyés pour adresser aux Etats Membres des demandes précises et répétées.

Informer, alerter, tel est notre devoir, et nous l'avons rempli sans faille. Mais, même si ce travail a permis de mobiliser une importante aide alimentaire, ni la FAO ni le PAM ne disposent de la force d'intervention, du bras armé qui serait malheureusement indispensable pour assurer aujourd'hui l'acheminement des secours. Les organes compétents de la communauté internationale s'efforcent de prendre des mesures pour faire face à de telles circonstances, mais ils se heurtent à mille difficultés.

Sans avoir expressément prévu pareille désagrégation des structures dans une explosion de violence meurtrière, nous avions de longue date envisagé la nécessité de parer très rapidement à des situations exceptionnelles. Depuis près de 10 ans - en fait, depuis avril 1983 -, je ne manque pas une occasion de soumettre au Comité de la sécurité alimentaire et au Comité des politiques et programmes d'aide alimentaire des propositions précises pour augmenter les ressources et améliorer le fonctionnement de la Réserve alimentaire internationale d'urgence, la RAIU. Permettez-moi d'en rappeler les points essentiels: donner à la RAIU le caractère d'une convention ayant force obligatoire; en sus de l'objectif annuel de 500 000 tonnes par an (qui avait été décidé par la septième session spéciale de l'Assemblée générale des Nations Unies il y a dix-sept ans en 1975, par le Comité ad hoc présidé par l'actuel Ministre de la Coopération de la Hollande) prévoir une réserve immédiatement disponible, dont le volume varierait entre 500 000 et 1 million de tonnes; mettre à la disposition de la RAIU une partie des contributions versées en espèces au titre de la Convention sur l'aide alimentaire; enfin et surtout, prépositionner des stocks, soit dans les pays à risque, soit dans les ports des pays donateurs, afin d'accélérer les livraisons. Je rappelle que la population mondiale en 1975 était de 4 milliards 100 millions, aujourd'hui elle est de 5 milliards 500 millions.

Ces propositions n'ont pu réunir l'assentiment général qui aurait permis d'en entreprendre la réalisation. Je reste cependant persuadé qu'une action résolue dans ce sens nous aurait permis et nous permettrait encore d'être mieux préparés pour affronter les crises avec rapidité, puissance et souplesse, tout en renforçant le caractère multilatéral de la RAIU. Je ferai remarquer que la réserve est administrée par le PAM et non pas par la FAO.

La même volonté de redresser des situations de souffrance et d'injustice a présidé aux interventions que nous multiplions pour obtenir que les prix des produits agricoles exportés par les pays en développement soient réévalués.


Depuis des années, je reviens sur ce thème dans chacune de mes déclarations, tant il me parait fondamental. Il s'agit essentiellement de produits tropicaux: café, thé, cacao, sucre, banane, coton, riz, etc. En termes réels, ces denrées ne cessent de se déprécier depuis plusieurs décennies, et les recettes qu'elles rapportent ne permettent aux pays producteurs ni de se dégager de l'endettement qui les accable, ni de financer les importations dont ils ont besoin. Pour renverser cette situation, il faudrait que les pays industrialisés acceptent de renoncer à certaines conceptions bien ancrées et de voir plus loin que certains intérêts immédiats. Malgré des négociations poursuivies pendant des années, un tel revirement n'est toujours pas acquis; nous n'en poursuivrons pas moins résolument nos efforts en vue d'un ordre économique et commercial assurant plus de justice et de stabilité. Nous pouvons espérer que la conclusion des négociations multilatérales du GATT - l'"Uruguay Round", comme ont dit - apportera une amélioration sensible en ce qui concerne les prix des produits tropicaux.

A ce propos, je voudrais attirer votre attention sur une question qui, en apparence, n'a rien à voir avec un tel ordre, à savoir celle des contrôles phytosanitaires. En effet, les négociations du GATT ont mis en lumière la nécessité de parer à une possible dérive des réglementations nationales et régionales en la matière, dont l'application risque de donner lieu à des restrictions commerciales non déclarées, mais bien réelles. D'où une recommandation préconisant la transparence dans ce domaine, avec un système de normes, directives et recommandations internationales ayant pour unique but d'empêcher la propagation des ravageurs et des maladies des plantes. En 1991, la Conférence de la FAO, a donné son accord à ma proposition de créer à cette fin, dans le cadre de notre Division de la production végétale et de la protection des plantes, un secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux. Celui-ci aura expressément pour but de faciliter le commerce des produits agricoles. A la demande des parties contractantes du GATT, il fournira des avis d'expert en cas de désaccord touchant les incidences des mesures de contrôle phytosanitaire sur les échanges commerciaux. Il lui incombera en outre de veiller, en collaboration avec les organisations phytosanitaires régionales, à l'élaboration de principes, directives et normes dûment harmonisés, et de mettre au point un mécanisme pour leur approbation à l'échelle internationale.

La décision prise conjointement par la FAO et l'OMS d'organiser pour la première fois une grande conférence mondiale sur la nutrition n'a pas d'autre origine que le refus de considérer comme fatales et inéluctables la faim et malnutrition dont souffrent aujourd'hui quelque 780 millions de nos semblables. Identifier la nature et l'ampleur du phénomène, en analyser les causes et tracer ensemble les voies de solutions réalistes, telles sont les tâches que se propose cette conférence, qui va se tenir ici même le mois prochain, et à laquelle je vous convie tous et toutes. L'esprit de solidarité, la clairvoyance et l'énergie dont témoignent les travaux préparatoires nous donnent tout lieu d'espérer que la conférence pourra conduire à des résultats fructueux.

Comme nous le savons tous, un effort de grande envergure est engagé à l'Assemblée générale des Nations Unies, sous l'impulsion du nouveau Secrétaire général, pour restructurer le secteur économique et social dans son ensemble. Entreprise louable, car il s'agit d'assurer à la communauté internationale une meilleure prise sur le réel, et en particulier de permettre une réaction plus efficace aux problèmes du maintien de la paix et du développement international.


En même temps, certains des scénarios envisagés suscitent la perplexité, voire l'inquiétude. Il existe en effet un courant de pensée qui tendrait à réorganiser tout le secteur autour d'un centre de décision unique assurant la planification, la programmation et la surveillance de toutes les activités. Ce centre serait l'ONU elle-même, qui déterminerait ainsi les orientations à donner au système tout entier; sur chaque grand problème - par exemple la pauvreté -, l'Assemblée générale et l'ECOSOC établiraient des programmes concernant l'ensemble des agences et en régenteraient l'exécution.

Séduisante aux yeux de certains, cette conception n'en comporte pas moins de graves dangers, car elle ne tient pas compte des réalités. A l'heure où la planification centrale aboutit à des échecs retentissants, il serait aberrant d'oublier que le système des Nations Unies est, par nature, polycentrique et qu'il faut préserver la spécificité de chaque agence. Chacune d'elles possède une expérience et une expertise irremplaçables. La mise en commun de ces richesses peut engendrer un effet de synergie pour le plus grand bénéfice du développement international; mais, en confinant les institutions spécialisées à des tâches subsidiaires, on nuirait à leur dynamisme, à leur créativité et même, à terme, à leur compétence. En effet, celle-ci se nourrit avant tout de l'interaction fructueuse des responsabilités, de la réflexion et du travail concret.

Ce que je redoute pour notre Organisation, c'est que l'on décide, sans même l'avoir entendue, des réformes qui l'affecteront directement. Ce que je demande, c'est une consultation préalable pour éviter que des décisions qui seraient pratiquement irrévocables soient prises sans que l'Assemblée générale dispose de toutes les données pertinentes.

Cette observation vaut pour toutes les institutions soeurs, mais elle prend un relief particulier dans le cas de la FAO. En effet, notre Organisation a d'ores et déjà entrepris elle-même une réforme exhaustive, qui la met en condition d'exercer une action plus efficace encore que par le passé. Pendant deux ans, nos activités ont été scrutées en profondeur par des experts indépendants. En 1989, la Conférence a approuvé par consensus les conclusions de cette enquête. Depuis lors, et malgré le manque de ressources à cet effet, nous nous appliquons à mettre scrupuleusement en oeuvre les réformes qui ont été préconisées. Non moins scrupuleusement, nous rendons compte à nos organes directeurs de ce que nous faisons dans ce sens.

Je voudrais maintenant évoquer très rapidement la manière dont la FAO est armée pour affronter, aujourd'hui et demain, les tâches difficiles qui lui incombent.

Un mot, pour commencer, de notre situation financière. Même si elle n'apparaît plus vraiment critique, elle demeure tendue. Le contexte où elle s'inscrit s'est assaini parce que la Conférence a adopté le Programme de travail et budget 1992-1993 par consensus et qu'elle a décidé de majorer le Fonds de roulement et d'alimenter le Compte de réserve spécial. Autre élément décisif, notre principal bailleur de fonds a commencé à régler ses arriérés de contributions. Il reste que les versements sont échelonnés de telle manière que nous continuons de survivre au jour le jour. Au début d'octobre, il a fallu avancer au Fonds général la totalité des ressources du Fonds de roulement, soit 23 millions de dollars. Voici quelques jours, nous avons dû consentir à ce même Fonds général une nouvelle avance de 16 millions de dollars prélevés sur le Compte de réserve spécial. Toutefois, j'apprends avec soulagement que les Etats-Unis viennent de régler leur contribution pour 1992.


Comme vous le savez, c'est le Programme de travail et budget qui fixe les moyens dont nous disposons pour agir. Nous sommes déjà très absorbés par la préparation du Programme de travail et budget pour 1994-1995, et je voudrais en toute franchise partager avec vous certaines de mes réflexions sur ce sujet d'une importance capitale.

Le budget de 1992-1993 représente le fruit d'un compromis sans précédent: le Programme de travail a été approuvé dans son intégralité, mais les crédits correspondants ont été amputés de 31 millions de dollars. Par rapport au budget de 1990-1991, cela équivaut à une réduction nette de 4,6 pour cent en termes réels. Il est vrai qu'en se prononçant pour cette solution la Conférence a souligné dans son rapport qu'elle "devrait être considérée comme une mesure exceptionnelle, ne constituant pas un précédent [...]".

Je ne me dissimule pas que l'accueil qui sera réservé au prochain Programme de travail et budget ne marquera guère de changement. Je n'ignore pas que les Etats Membres qui financent la majeure partie de notre budget ne souhaitent pas la moindre croissance budgétaire, et je suis très sensible aux difficultés que rencontrent les Etats Membres les plus pauvres et ceux dont l'économie traverse une passe particulièrement difficile.

D'autre part, il est évident que, dans leur grande majorité, les Etats Membres attendent de la FAO qu'elle réponde à leurs besoins. Or, ces besoins ne cessent d'augmenter, non seulement à cause de l'expansion démographique et de la complexité croissante des problèmes de développement, mais aussi en raison de sollicitations nouvelles, comme le montrent bien les résultats de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement.

Il me faudra donc réaliser un tour de force pour présenter, une fois encore, un Programme de travail qui surmonte ces paradoxes et qui permette de réaliser un consensus - c'est-à-dire un document qui atteste la vitalité de nos programmes en conférant à notre action un maximum de pertinence, d'impact et d'efficacité, le tout sans déborder le cadre étroit des limitations budgétaires. En soi, ce n'est pas la présentation du Programme de travail et budget qui importe, ni même son approbation. Le point capital, celui qui est essentiel à la vie de l'Organisation, c'est qu'une fois les programmes approuvés par la Conférence, les Etats Membres assurent les conditions nécessaires à leur mise en oeuvre; cela suppose d'abord qu'ils s'acquittent de leurs contributions en temps voulu.

L'un des facteurs dont je devrai tenir compte est l'élargissement prévisible de la composition de l'Organisation, où les trois Etats baltes sont déjà entrés en 1991. Cinq autres des Etats issus de l'ancienne URSS nous ont adressé, sous une forme ou sous une autre, des demandes de renseignements sur les procédures d'admission. Deux des pays de l'ancienne République fédérative socialiste de Yougoslavie ont demandé leur admission, et un autre nous a demandé des renseignements; rappelons que le siège de cette ancienne République demeure occupé par l'Etat qui comprend aujourd'hui la Serbie, le Monténégro, le Kosovo et la Voïvodine.

Bon nombre de ces pays, mais aussi d'autres Etats de l'Europe centrale et orientale, ont d'énormes besoins d'aide et nous adressent des demandes comparables à celles que nous recevons des pays en développement. Nous manquons cruellement de moyens pour répondre à ces demandes et devons trouver comment obtenir ces moyens sans compromettre notre assistance au tiers monde ni imposer une charge excessive à nos Etats Membres. Au minimum, nous devons


en premier lieu envisager de renforcer notre Bureau régional pour l'Europe, dont les effectifs et les ressources sont actuellement réduits à leur plus simple expression. Pour pouvoir entreprendre des projets substantiels, il nous faut aussi explorer des voies nouvelles.

Ainsi, il est aujourd'hui admis que le secteur privé représente un moteur de développement plus puissant que le secteur public. Sa coopération avec le système des Nations Unies est en train de s'intensifier; en ce qui concerne la FAO, il ne paraît pas exclu que certains partenariats offrent des possibilités intéressantes. J'ai, en conséquence, entrepris d'étudier comment nous pourrions, sans rien aliéner de notre autonomie, engager une certaine coopération avec le secteur privé de l’agro-industrie. Cette étude sera bien entendu menée avec toute la prudence qui s'impose; si elle devait aboutir à des conclusions positives, nous présenterions des propositions précises dans le prochain Programme de travail et budget.

Autre condition de notre efficacité, les locaux dont nous disposons au Siège. Comme vous pouvez le constater de vos yeux, les travaux avancent bien. Nous allons commencer à rapatrier certaines des unités jusqu'ici dispersées, et nous pouvons espérer que la réunification de notre personnel romain dans un seul ensemble de bâtiments sera menée à bien d'ici à la fin de l'exercice. A ce propos, je veux saluer une fois de plus la compréhension et la générosité de notre pays hôte, qui a pris à sa charge le coût des aménagements et des constructions nouvelles. Ce magnifique effort de l'Italie va nous permettre de mieux souder notre équipe et de travailler de façon plus efficace et plus économique. Parallèlement, nous avons entrepris un important travail de modernisation de nos réseaux téléphoniques et informatiques.

Mais notre capacité d'agir se fonde avant tout sur notre personnel, sur les hommes et les femmes qui mettent au service de notre mission les trésors de leur compétence et de leur dévouement, et aussi de leur diversité culturelle et linguistique. A plusieurs reprises déjà, je vous ai fait part de ma préoccupation devant les difficultés croissantes que nous rencontrons pour recruter et conserver au service de l'Organisation les agents d'une haute qualité humaine et professionnelle qui nous sont indispensables. Je vous ai dit combien la dégradation des conditions d'emploi et de rémunération, ainsi que des prestations de retraite, nous ôtait toute compétitivité par rapport à d'autres organisations aussi bien qu'au secteur privé. Les menaces que cette situation fait peser sur l'avenir de nos ressources humaines ne se sont nullement dissipées, bien au contraire.

Je songe en particulier à nos agents des services généraux, qui éprouvent une inquiétude légitime quant à leur situation présente et future. D'une part, en effet, on tend à remettre en question la méthodologie appliquée pour calculer leurs traitements par référence aux rémunérations en vigueur dans le secteur privé. D'autre part, la question de leurs prestations de retraite a fait l'objet de débats très difficiles, tant au Comité des pensions qu'à la Commission de la fonction publique internationale. L'affaire est maintenant entre les mains de la Cinquième Commission de l'Assemblée générale, mais je voudrais préciser que le Comité administratif de coordination a étudié la question et a demandé à l'Assemblée générale de surseoir à une décision sur ces deux points. Quant à moi, je tiens à réaffirmer que je partage l'angoisse de notre personnel et que je continuerai d'appuyer sa cause par tous les moyens possibles.


L'ordre du jour de la présente session est très riche et très chargé. Je n'ai abordé que quelques-uns des nombreux points qu'il comporte, mais vous retrouverez en étudiant chacun d'eux ce qui constitue le fil conducteur de mon intervention d'aujourd'hui: la volonté d'agir méthodiquement pour améliorer la condition humaine, en refusant d'accepter comme une fatalité la faim, la misère, les sous-développement, l'injustice économique, l'épuisement des ressources naturelles, la dégradation de l'environnement. C'est dans ce contexte que je voudrais poser en conclusion le problème qui me parait être le plus important pour l'avenir de notre Organisation.

Comme il ressort de tout ce que je viens de dire, nous avons des idées en abondance, et aussi de bons programmes pour leur donner corps. Nous manquons, hélas, des ressources humaines et financières qui seraient nécessaires pour mener nos activités avec la force, la souplesse et la continuité qu'exigent les besoins actuels et prévisibles du monde. Mais le plus important, c'est le rôle que la FAO va pouvoir jouer dans la construction volontariste de l'avenir en tant qu'organisation intergouvernementale véritablement multilatérale, démocratique et indépendante. La bipolarité n'existe plus, mais c'est au pluralisme qu'elle doit céder la place, à une communauté de nations où consensus ne signifie pas droit de veto.

Vous le savez, notre efficacité dépend en grande partie de vous. Nous comptons sur vous pour nous fournir les ressources qu'exige notre mission, mais plus encore pour nous assurer l'indépendance et l'inspiration dynamique sans lesquelles nous ne serions pas crédibles. Nous savons que notre travail continuera de se heurter à des difficultés sans nombre, à des contraintes qui dépassent parfois nos forces; pour autant, cette lucidité ne doit nous conduire ni au découragement ni au renoncement. Le marin n'est pas maître du vent et de la mer; mais, à force de savoir et de volonté, il parvient à les utiliser pour se rendre où il veut.

Je vous souhaite plein succès dans vos travaux.

Je vous remercie.

Applause
Applaudissements
Aplausos

LE PRESIDENT: Je voudrais remercier très cordialement le Directeur général, M. Edouard Saouma, de son importante déclaration. Tout ce qui a été dit, en effet, mérite d'être étudié et beaucoup des thèmes qui ont été abordés dans la déclaration du Directeur général serviront lors de la discussion des très nombreux points de notre ordre du jour.

Nous avons épuisé l'ordre du jour de cette matinée du lundi 9 novembre. Je crois que les recommandations qui ont été faites concernant la brièveté des interventions sont particulièrement importantes car notre ordre du jour est chargé. Dès cet après-midi, nous aborderons le point 4 de l'ordre du jour: Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture en 1992. Ce point couvre l'ensemble des matières dont s'occupe l'Organisation: à la fois le secteur de l'agriculture, le secteur de la pêche, le secteur de la forêt. Il est clair qu'un certain nombre de problèmes spécifiques seront examinés lors


de l'examen de ce point, cet après-midi. Nous aurons une vue générale de l'activité de notre Organisation dans le monde. Il est important que les exposés soient très synthétiques. Il ne me reste qu'à vous souhaiter bon appétit et nous reprendrons nos travaux à 14 h 30.

The meeting rose at 12.00 hours.
La séance est levée à 12 heures.
Se levanta la sesión a las 12 horas.

Previous Page Top of Page Next Page