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STATEMENT OF THE INDEPENDENT CHAIRMAN OF THE COUNCIL
DECLARATION DU PRESIDENT INDEPENDANT DU CONSEIL
DECLARACION DEL PRESIDENTE INDEPENDIENTE DEL CONSEJO

Lassaad BEN OSMAN (Président indépendant du Conseil)(langue originale arabe): Monsieur lo President, Monsieur le Directeur général, Honorables délégués, Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi tout d'abord, Monsieur le Président, de vous féliciter chaleureusement à l'occasion de votre élection à la présidence de la vingt-quatrième Conférence générale de la FAO. Je suis persuadé, Monsieur le Président, que, grâce à votre compétence et à votre sagesse vous allez diriger les tra­vaux de cette Conférence avec In plus grande expertise,ce qui garantira la réussite de cette session.

J'ai également le plaisir de féliciter chaleureusement le Docteur Saouma à l'occasion de sa réélection à la tête de la FAO, et je le félicite de la confiance qui lui a été faite par la Conférence générale. Je suis persuadé que, grâce à ses qualités, le Directeur général permettra à la FAO de s'acquitter de la meilleure façon des tâches qui lui incombent dans cette crise mondiale, à savoir la lutte contre la faim et la malnutrition et la sécurité alimentaire dans le monde.

La tradition veut que, juste avant l'ouverture du débat général, le Président indépendant du Conseil, rende compte à la Conférence générale de ce que le Conseil a fait depuis qu'elle a clôturé sa précé­dente session. Aujourd'hui, tout exposé que je pourrais vous faire n'aurait ni cohérence ni signifi­cation si je ne commençais par évoquer la conjoncture générale qui n'a pas manqué de peser sur les délibérations et les décisions du Conseil.

Comme vous le savez, ces circonstances constituent un ensemble complexe, mais qui, en simplifiant à l'extrême, peut se résumer en ces termes: difficultés sérieuses parmi lesquelles:

- un environnement économique,dont les répercussions frappent de plein fouet les pays en développement à économie essentiel lenient agricole: affaiblissement de la demande de produits agricoles, affai­blissement des cours, montée, duprotectionnisme dans les pays industrialisés, fardeau écrasant de ladette, problème pour lequel des initiatives paraissent cependant se dessiner en vue de sa solution.

- des difficultés de l'agriculture africaine, subissant notamment les effets souvent tragiques sur la nutrition des sécheresses et des invasions acridiennes.

- une réduction de la confiance, inutile de nous le dissimuler, de la part de certains Etats et même de certa i nés opinions publiques à l'égard de tout le système des Nations Unies.

- une crise de liquidité affectant toutes les Organisations relevant des Nations Unies sous l'effet conjugué de l'affaiblissement du dollar, de la hausse des coûts et du non-paiement d'une part impor­ tante des contributions.

De même que les autres organisations du système des Nations Unies, la FAO traverse donc une passe difficile, telle qu'elle n'en pas connu au long de son histoire. Toute l'activité du Conseil, de­puis deux ans,s'est déroulée sous l'ombre de cette situation, qui ne peut manquer de marquer forte­ment l'action présente et future de l'Organisation.


Je tiens à dire bien haut que le Conseil a tenu le cap malgré cette conjoncture générale, grâce \ notamment à sa coopération avec le Secrétariat et aux travaux précieux réalisés par le Comité du programme et le Comité financier, il a suivi régulièrement, avec autant d'attention que de souplesse, l'évolution de la situation, en s'efforçant de faire en sorte que la FAO puisse remplir sa mission au mieux,.en dépit de toutes les difficultés.

Ses délibérations n'ont certes pas toujours été faciles dans un tel contexte, avec des délégués venus de tous les horizons et représentant autant de sensibilités différentes. Mais - et c'est là un hommage que leur Président tient à leur rendre - ces délégués ont abordé leur tache avec tant de foi, de sérieux, d'intensité, de volonté d'aboutir, qu'ils sont presque toujours parvenus à réaliser la symbiose de ces différentes sensibilités. Je vois là, en dépit de toutes les traverses, une puis­sante raison d'espérer.

Je n'ai pas l'intention devous faire un compte rendu détaillé de tout ce qui s'est passé au Conseil depuis novembre 1985: vousdisposez déjà des rapports du Conseil et d'une masse d'autres documents; de plus, vous avez entendu hier le magistral exposé du Directeur Général. C'est pourquoi je me bor- I nerai à évoquer brièvementquelques-uns des principaux thèmes que le Conseil a traités et des grandes idées qui ont été avancées et discutées dans cette enceinte depuis la 23ème Session de la Conférence.

C'est ainsi qu'ont été confirmées les grandes priorités de l'activité de la FAO:

- Promotion de la production vivrière dans les pays en voie de développement

- Amélioration de la sécurité alimentaire dans le monde.

En ce qui concerne les politiques agricoles, la nécessité d'accorder et de maintenir la priorité à l'agriculture a été réitérée. Vivement conscient de l'interdépendance entre croissance économique, production vivrière et amélioration de la nutrition, le Conseil préconise des politiques agricoles qui assurent l'équilibre entre cultures vivrières, cultures d'exportation et promotion des produits! locaux.

Reprenant les analyses et les conclusions qu'il formule, je suis frappé de constater àquel point leConseil éprouv-e, dans sa sagesse collective, le sentiment que tout se tient. Il évoqueles consé­quences concrètes de l'endettement et du protectionnisme et autres pratiques analoguesur le déve­loppement agricole et la nutrition dans les'pays en voie de développement.

Ses travaux sur la sécurité alimentaire font une place de premier pian aux questions commerciales: il ne se borne pas à exprimer son appui au système mondial d'information et d'alerte rapide ou à encourager les Gouvernements à mettre en oeuvre des plans nationaux; il préconise dans ce contexte, l'amélioration de l'environnement économique, l'intensification des échanges entre pays en dévelop­pement, il recommande que les opérations triangulaires soient intensifiées et bénéficient d'une aide accrue, il prône une approche multilatérale à la libéralisation des échanges, il demande instamment que la FAO par les données dont elle dispose apporte une contribution précieuse aux négociations commerciales multilatérales, pour ce qui touche aux produits agricoles. A plusieurs reprises, il plaide avec force pour que la reconstitution des ressources du FIDA soit largement assurée.

Saluant l'action menée dans le domaine de l'aide alimentaire par le programme Alimentaire Mondial agissant en coopération harmonieuse avec la FAO, le Conseil a approuvé, pour ce qui le concerne, l'objectif de contribution aux ressources ordinaires du PAM pour 1989-90, fixé à 1,4 milliard de dollars.

L'Afrique, dont la situation demeure très préoccupante, a naturellement retenu au plus haut degré l'attention du Conseil. Il a pris connaissance avec beaucoup d'intérêt de l'étude de la FAO sur "l'agriculture africaine: les 25 prochaines années", dont les conclusions et recommandations lui ont paru tellement valables qu'après les avoir faites siennes il a demandé instamment la mise en chantier d'une étude analogue sur l'Amérique Latine et les Caraïbes, Il s'est préoccupé des effets de la politique d'apartheid sur la production agricole et le développement économique de nombreux pays d'Afrique australe, et il a recommandé que la Conférence charge la FAO d'effectuer une étude sur cette question.

Devant la résurgence de l'antique fléau des criquets, sauterelles et sauteriaux, le conseil a adopté une résolution spéciale pour exprimer sa satisfaction des mesures prises et recommander que l'action antiacridienne soit renforcée.


La dernière Conférence Régionale pour l'Afrique avait recommandé que le Conseil donne au Directeur général mandat d'entreprendre une étude de faisabilité, initialement axée sur l'Afrique, concernant l'expansion de l'aide en nature. Ayant souscrit à cette recommandation, le Conseil a demandé que lui soit soumis un rapport intérimaire sur l'état d'avancement de l'étude; il a entendu ce rapport avec intérêt.

L'intégration d.es femmes dans le développement présente aux yeux du Conseil une importance majeure; aussi a-t-il recommandé à la FAO de poursuivre et renforcer sa coopération à cette fin avec les autres organisations du système des Nations Unies, et invité le Directeur général, à présenter à la Conférence un programme d'action dans ce domaine.

La vive préoccupation que suscite dans le monde la détérioration accélérée des ressources forestières est pleinement partagée par le Conseil. C'est pourquoi il a souscrit au Plan d'action forestier tropical approuvé par le Comité des Forêts. Saisi d'une étude de la FAO sur le financement des actions visant à protéger et à conserver les forêts dans le monde, en particulier pour assurer la mise en oeuvre du Plan d'action forestier tropical,- il a approuvé l'analyse présentée et les stra­tégies proposées dans cette étude.

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs:

Il incombe au Conseil d'examiner "les activités courantes et futures de l'Organisation, y compris son programme de travail et de budget".

Les questions relatives au programme de travail et budget - touchant aussi bien l'exécution du pro­gramme en cours que la préparation de celui du prochain exercice - occupent toujours une très grande place dans les travaux du Conseil, mais a fortiori dans une conjoncture comme celle que nous con­naissons. La situation de trésorerie de l'Organisation exerce sur ces questions une influence si profonde que je crois devoir vous dire les réactions du Conseil devant cette situation avant même d'évoquer ses avis sur le Programme de travail et budget.

Point n'est besoin de vous rappeler la nature et l'ampleur des difficultés de trésorerie que la FAO subit en ce moment. Je ne reviens pas non plus sur l'analyse des causes de cette crise: tout cela vous est connu. Mentionnons seulement que le Conseil a solennellement rappelé que le règlement ponctuel et intégral des contributions est une obligation fondamentale des Etats Membres; qu'il a instamment fait appel aux Etats Membres en retard, et singulièrement au principal bailleur de fonds, pour qu'ils règlent leurs arriérés; qu'il a approuvé les ajustements opérés par le Directeur général pour faire face a la situation, et convenu que celui-ci doit avoir le maximum de flexibilité pour les appliquer, et s'est déclaré convaincu que le Directeur général proposera ou prendra les mesures qui pourraient se révéler nécessaires; qu'il a exprimé sa vive préoccupation pour les effets pervers que les économies décidées ne peuvent manquer d'exercer sur la réalisation d'activités et de program­mes considérés comme prioritaires, enfin, qu'il s'est prononcé en faveur de mesures portant sur la répartition de l'excédent de trésorerie, le traitement des recettes accessoires et l'augmentation du Fonds de roulement.

Dans l'examen du Sommaire du Programme de travail et budget pour 1988-90, c'est tout naturellement le débat sur le montant du budget qui a été marqué le plus fortement par la situation que je viens d'évoquer. A la traditionnelle différence d'opinions entre les tenants de la croissance zéro et les partisans, beaucoup plus nombreux, d'un accroissement réel est venu s'ajouter un élément nouveau: tablant sur une prolongation des difficultés financières, certains ont émis le voeu que le programme de travail soit basé sur un budget moins élevé, ou bien qu'un plan soit mis en place pour en assurer l'exécution compte tenu des contributions effectivement recouvrées. Mais la grande majorité du Conseil, considérant qu'une telle formule reviendrait au non respect des dispositions statutaires qui imposent aux Etats Membres d'honorer leurs obligations, a maintenu le principe d'un budget indépendant de toute hypothèse ou projection de difficultés financières et a jugé qu'en pareil cas,


il serait indiqué que la Conférence donne au Directeur général les pouvoirs et la latitude nécessaire pour parer à la situation.

C'est dans cette optique que le Conseil a, d'une manière générale, souscrit aux principes dont le Directeur général s'est inspiré pour formuler ses propositions, approuvé le choix des priorités et le dosage des activités proposées notamment par une réduction délibérée des dépenses de soutien afin de préserver les activités techniques, soulignant qu'il convenait d'apporter une attention particulière aux besoins des petits exploitants et des femmes rurales.

Malgré lesj divergences d'opinions tout à fait normales qui se sont fait jour sur certains points et notamment sur le montant du budget, le Conseil a formulé le voeu, au nom de la 91ème session, que la version intégrale du Programme de travail et budget puisse être adoptée par consensus, et le Conseil a recommandé au Directeur général de mettre au point ses propositions définitives sur la base du Sommaire et compte tenu des réactions du Conseil.

Le Programme de Travail et Budget 1988-89 dont la Conférence est maintenant saisie représente l'aboutissement de ce travail de mise au point.

Je suis persuadé que tous les Etats Membres auront à coeur de donner tous les moyens de travail appropriés à la FAO qui est leur Organisation et qui est porteuse d'espoir pour une grande partie de l'Humanité pour son alimentation et son développement agricole.

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

Cet exposé déjà long et pourtant schématique des activités du Conseil ne rendrait absolument pas compte de ce qu'a été la vie du Conseil s'il ne faisait une place à la confrontation fructueuse a d'idées qui a caractérisé nos réunions. Le Conseil est une tribune: il est tout naturel qu'il soit I le lieu privilégié de nombreux débats d'idées.

Mais toutes les interventions, sans exception, procèdent d'une volonté affirmée de renforcer le rayonnement et l’efficacité de notre Organisation afin qu'elle remplisse dans les conditions les meil­leures la noble mission qui lui revient.

A maintes reprises en effet j'ai pu constater - non sans émotion parfois - la convergence générale des Etats Membres sur les grandes finalités de notre Organisation: vaincre la faim et la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire mondiale, porter à un optimum d'efficacité la gestion de la FAO, veiller à ce que sa présence et son aide apportent les meilleurs résultats, bref, faire en sorte que les bourgeons du développement puissent s'ouvrir, s'épanouir, prospérer et porter tous leurs fruits.

Le débat d'idées porte sur les moyens d'aboutir à ce résultat, de réaliser ces fins, et c'est là que depuis toujours s'expriment les conceptions et les sensibilités diverses toutes respectables.

C'est ainsi que l'on voit régulièrement revenir des échanges de vues divergentes sur l'environnement économique général plus particulièrement le protectionnisme, l'endettement et les moyens d'assurer la sécurité alimentaire dans le monde.

Par ailleurs, de nombreuses opinions ont été émises sur le fonctionnement de l'Organisation notamment sur la décentralisation, la transparence, le Programme de Coopération Technique , etc.

Ainsi, et dans la conjoncture générale que nous vivons, les idées qui ont été avancées, contestées, débattues, parfois vivement lors des trois dernières sessions du Conseil vont plus loin et creusent plus profond qu'à l'accoutumée.

Devant les difficultés diverses que doit affronter le système des Nations Unies, certains demandent la mise en chantier d'un examen "étendu et approfondi" du role de la FAO, de ses stratégies et priorités, de son organisation, de sa gestion et de ses relations avec les autres institutions des Nations Unies.


Cependant, si tout le monde s'accorde à penser que beaucoup d'améliorations sont possibles et nécessaires, une grande majorité des membres du Conseil estime que la FAO repose sur des bases solides et que son action est bénéfique pour l'Agriculture et l'alimentation dans les pays en voie de développement et que de telles améliorations devraient viser à renforcer le rayonnement et l'effi­cacité de l'action de la FAO dans ces pays.

Ces échanges intenses et souvent animés ont abouti à la décision d'inscrire à l'ordre du jour pro­visoire de votre Conférence un point intitulé: "Examen éventuel de certains aspects des buts etopérations de la FAO, y compris la nécessité d'une réforme de la procédure du budget-programme"Mais pour bien comprendre la portée de cette question et l'enjeu qu'elle met en cause, on ne saurait,me semble-t-il, trouver une formulation plus juste et plus équilibrée que celle qui figure au para­graphe 204 du rapport de la 91ème Session du Conseil, dont je mepermets de vous donner lecture in extenso:

"Un certain nombre de délégations ont recommandé et souligné la nécessité que le Conseil examine à sa quatre-vingt-douzième session et que la Conférence décide à sa vingt-quatrième session si, quand et comment les réformes des procédures de planification, de programmation et de. budgetisation pro­posées, mises en oeuvre ou à l'étude à l'ONU ou dans d'autres organisations du système des Nations Unies, auront des incidences à la FAO.

Au cas où la Conférence conviendrait d'une initiative de réforme, ces délégations ont en outre recommandé qu'elle envisage la constitution d'un groupe indépendant de haut niveau pour procéder à un examen complet de la FAO, y compris ses stratégies et priorités à long terme, son organisation et sa gestion et ses relations avec les autres institutions des Nations Unies; la majorité des membres, observant que ces questions ne sont pas inscrites à l'ordre du jour, ont estimé qu'elles ne sauraient être examinées sans avoir été soumises au Conseil conformément aux procédures établies. Quelques membres ont exprimé l'avis que ces questions, même si elles ne figurent pas formellement à l'ordre du jour, sont capitales pour l'élaboration du Programme de travail et budget. Par un vote majoritaire, le Conseil a décidé que, la question n'étant pas inscrite à l'ordre du jour, elle ne pouvait être débattue. La majorité des membres a par ailleurs estimé que la FAO a prouvé son efficacité et sa capacité d'adaptation dans sa gestion et ses opérations, et que les mécanismes dont elle est déjà dotée sont à même d'entreprendre les réformes qui pourraient être nécessaires. Il a également été jugé que la question de la réforme de la FAO ou de l'examen de l'Organisation ne pourrait être envisagée qu'après que l'Assemblée Générale des Nations Unies aura formulé un avis mûrement considéré sur la nature et l'étendue de la réforme des secteurs économiques et sociaux des Nations Unies. Le Conseil est convenu que l'étude et les décisions relatives aux propositions de réforme ou d'examen relevant de la Conférence et que c'est à elle qu'il appartient de décider de la nécessité, de la teneur, de la méthodologie et du mécanisme de ces réformes ou examen".

Ainsi, nous avons fait tout le possible pour que l'ordre du jour préparé à l'intention de votre 24ème session serve à donner à la FAO une efficacité maximale; il réserve, croyons-nous, toute la place voulue aux grands sujets qui font aujourd'hui les préoccupât ions essentielles du monde agri­cole et de notre Organisation.

Le Conseil n'a épargné aucun effort pour préserver un esprit de rencontre et de dialogue et pour que ce climat puisse continuer de prévaloir à la Conférence, afin que la FAO puisse coïncider au maximum avec sa finalité première, telle qu'elle est impérissablement gravée au fronton de son Acte constitutif:

"élever le niveau de nutrition et des conditions de vie des populations;

"améliorer le rendement de la production et l'efficacité de la répartition de tous les produits

alimentaires et agricoles;

"améliorer la condition des populations rurales;

"et ainsi contribuer à l'expansion de l'économie mondiale et libérer l'humanité de la faim"

Pour nous guider à travers cette conjoncture particulièrement difficile, peut-on imaginer phare plus lumineux?

J'éprouve, à l'orée de votre Conférence, une confiance totale, je dirais presque viscérale, en l'issue féconde que votre sagesse et votre détermination sauront donner à vos travaux.

Applause
Applaudi ssèments
Aplausos


CHAIRMAN (original language Arabic): I thank Mr Lassaad Ben Osman, independent Chairman oí the Council, for his very interesting statement.

Mr Independent Chairman of Council, may I thank you for everything which you have said and for every­thing which you have done to ensure the success of the work of this Conference.

We now come to the substance of our Conference which will continue for the next three weeks. During these sessions Ministers and Heads of Delegations will take the floor in turn and will address all the matters which are of importance to this Conference and to this Organization.

I should like to remind speakers that it has been agreed that your speaking time will be fifteenminutes. That limit is imposed so that all those who wish to speak will have the opportunity to doso. Today we will meet until 1 o'clock and then in the afternoon until 6.30 p.m.

GENERAL DISCUSSION
DEBAT GENERAL
DEBATE GENERAL

STATEMENTS BY HEADS OF DELEGATIONS
DECLARATIONS PES CHEFS DE DELEGATIONS
MANIFESTACIONES POR LOS JEFAS DE LAS DELEGACIONES

Italy, China, France, Mexico, United States of America, Indonesia, Belgique, Cook Islands, Maroc, Barbados, Congo, Iceland.

Filippo Maria PANDOLFI (Italy): Mr Chairman, Mr Director-General, Ladies and Gentlemen, to congra­tulate Director-General Saouma on yesterday's re-election may seem a simple courtesy obligation. But for me that is not the case. I cannot separate my congratulations from a reflection and an inter­pretation.

In cases such as this, in the case of a third re-election for a period of six more years, chrono­logy indeed has its rights. Chronology says continuity. But there is something which goes beyond chronology and I cannot resign myself to accepting such a reducing and partial interpretation. The continuity of the office, the experience accumulated, the mastery of the problems, the strong ties acquired with the Organization, all represent an ideal platform not so much for conserving what exists now as for guiding the necessary changes. Even the most solid institutions need special maintenance. To change and to undergo modifications in the light of needs is a condition for lasting in time. This was the commitment that I felt transpired from your statements yesterday, Mr Director-General. The spirit of unity of the Organization which lives beyond the contraposition of candida­cies, the constructive commitment of the member countries which will allow FAO to win the challenge of time: that is my wish to you.

I will now face the three quest ions on which I believe itis useful for this Conference to know the

opinion of my country. To inform you of such questions is all the more a duty because Italy has

the privilege of giving hospitality to FAO. The three questions are as follows: the future of

FAO, budget problems and Italy's commitment.

As to the future of FAO, a question must be posed and we must answer it frankly. Is there still need -for multilateral cooperation in the sectors which historically have constituted the objective of FAO's action? I say that the answer is yes. It is true: the demand for multilateralism is expressed today in forms which are very different from those which characterized the birth of the United Nations, the constitution of FAO. It was more natural then, in a world in which international relations were still traditional relations and in which, on the contrary, the vital drive towards peace and development was stronger, to orient one's attention first and foremost in the direction of multilateral cooperation. Today things have changed. There is a vast network of relations between Nation and Nation, between regional institutions, between world areas, and thus the classical


form of multilateralism of which FAO is an expression, seems to lose weight at least in a relative sense. A statistical indicator of the change in the objective conditions could be provided by the percentage of expenditure delivered through the multilateral or multibilateral channel and the total expenditure delivered by the member States of this Organization for cooperation for development in the agricultural and food sectors. It is a percentage which has been going down constantly.

But if this is the case, it is equally true that there is now a new demand for multilateralism which is objectively arising from the present situation. Problems take on a world dimension. The contrast between a part of the world which seems to be dying of suffocation, submerged by increasing surpluses, and alas an increasingly large part in which the populations suffer from hunger and malnutrition has become more dramatic. Interdependence in world agricultural problems is an increasingly dominant factor. Decisive negotiations are under way to find new, acceptable regulations for international trade in agricultural commodities. Iam referring to the Uruguay Round. In this situation would it be even thinkable to attenuate and compromise the important role of multilateral seat and of coordinator at the world level which is the role of FAO?

If one still believes in multilateralism, and indeed Italy does, then steps must be taken with a new vision of things, to make those adjustments and records which need to be made.' To change means to grow in strength. I do not believe that it would be useful to re-discuss the fundamental texts; similarly I believe it would be inopportune and unfairly humiliating to exclude the contribution of FAO staff from such a process of adjustment. If the objective one wishes to attain is clearly delineated, then a pragmatic approach can facilitate an agreement. We are willing to participate and contribute to the success of this process.

BUDGET PROBLEMS:

This is an area in which it is necessary not. to lose one's calm. The situation of the dollar has had a negative effect on the entire picture of FAO's budget. I might add: FAO is not the only organization to find itself in this difficult situation; other similar international or multilateral institutions are facing the same problem. These economic difficulties have aggravated a situation which in itself was already difficult due to delays in back payments and in the payment of current contributions. It would be foolish not to acknowledge realistically that at the basis of all this, and to a greater degree than the economic factors, is a prevailing situation Of doubt and perhaps of disaffection.

At this point I would like to express my opinion. The serious cash crisis presently faced by FAO cannot be solved by means of brilliant expedients of financial engineering. Nor can it be solved by means of praiseworthy statements of intent. It can only be solved if first serious political agreement has been reached on the role and on the future of the Organization.

Nonetheless we must acknowledge Lhe fact that serious efforts have already been made to improve the budgetary situation. Spending has been blocked and already, for an initial percentage fraction, reduced. The time has come to realistically face up to the budgetary problems, with each member country recognizing its precise responsibilities. Italy has already given its support to the programme and budget for the next financial period. I would like to make an appeal to the other Member States to collaborate in this operation which is both an exercise of rigour and of responsibility. We are aware of the difficulties encountered by the major contributor, but we are also aware of the long-standing tradition of the United States to always be in the forefront on questions of international solidarity and aid for development.

ITALY'S ROLE:

Italy is conscious of her obligations, which derive from the privilege of giving hospitality to FAO. Director-General Saouma can acknowledge that my country has in recent years shown a growing awareness of her responsibilities. I wish to thank him also personally for having made the task of those in my nation who, like me, believe in FAO an easier one.


During the World Food Day, less than a month ago, in this same hall the Premier of Italy, Mr. Goria, reminded us that in the space of a decade, Italy has passed from a percentage of 0.12 of her gross domestic product being devoted to cooperation with developing countries to 0.40. We have exceeded the OCSE/DAC average. The total expenditure for 1986 for the delivery of this service was 3.1 billion dollars: of this 27%, equal to 0.8 billion dollars, concerned the agriculture and food aid sectors.. Forty percent of the total sum, again in 1986, went to multilateral programmes, for 1.2 billion dollars. In this context Italy's cooperation with FAO has progressively grown in strength. Itnly is now the first funding nation of FAO projects.

Mr President, Mr Director-General, Italy is examining supplementary forms of support for FAO programmes which should make it possible to make tangible reductions on the cuts that may prove necessary to contain the present deficit. I wish to remind you that in addition to the compulsory quota, Italy contributes both directly and indirectly in an objectively consistent manner. I am referring to the dimensions of our trust fund, to the programme of young associate experts, to the continuing free concession of the building hosting the Organization, to the special contributions granted towards the rent of external premises, to the decision never to claim from FAO its quota of the cash surplus of 1984-85 in the hands of the Organization. But here I have the honour of informing you that the Italian Government is contemplating a further extraordinary step. We will provide further details on this on a suitable occasion and in the competent seat after establishing the forms and the times with the Director-General. I say these things without emphasis. The Italian contribution is simply a proof of our political conviction and commitment on the role of FAO.

I wish to conclude simply by saying that if we believe in international cooperation, why not increase, within the sum which each of us contributes for cooperation for development, the quota which is delivered via FAO? It is not a question of upsetting our national budget. It is not a question of increasing expenditure but only of remodulating it. Mr President, this is a small message which I am leaving with you, as a sign of the strong feeling of affection and participation in the destiny of an Organization to which so much of the world still turns.

CHAIRMAN (original language Arabic): We would like to thank his Excellency the Minister of Agriculture of Italy for concentrating in his speech on extremely important points which are closely linked in our work and the work of the Organization in general. We would also like to thank the Government of Italy, through his Excellency, for its willingness to provide additional resources to this Organization, which is in dire need of it. We hope that we will hear more on this from other delegations.

We will now like to give the floor to the representative of China.

Xiang CHONGYANG (China) (original language Chinese): At the outset, please allow me, on behalf of the Chinese Delegation, to warmly congratulate you and the three vice-chairmen for being elected to the Bureau of the 24th Session of the FAO Conference. We are convinced that with your wisdom and experience, you will be able to guide the session to success.

Yesterday, Dr Edouard Saouma was reelected Director-General of FAO. The Chinese Delegation wishes to take this opportunity to offer him warm congratulations and sincerely hopes that in his new term, the Director-General will make new contributions to the world's agrarian reform and rural development and to the great cause of freeing mankind from hunger and malnutrition. The Chinese Government will as ever support FAO in its endeavours and strengthen its cooperation with the Organization and other countries in the field of food and agriculture.

Eight years ago, when addressing itself to the problem of agrarian reform and rural development here at this forum, the Chinese Delegation said that "the reform should be designed to accelerate development and only by carrying out reforms. can a solid foundation be laid for rural development". Practice over the past eight years ever since has fostered our awareness that reform and development always go along with each other. In our view, reform carried out in the light of specific national conditions aimed at achieving equity and growth, constitute the motivating force for overall rural development.


The past eight years witnessed sustained growth of the world's agriculture. In 1986, the global food and agricultural production reached a record high. The African continent, by relying on its own efforts and the support of the international community, rehabilitated its agricultural production and set it on a new course of development. Agricultural science and technology continue to advance and new productive forces are growing. However, in the past two years, the world found itself challenged by an increasingly grave economic crisis. Not a few developing countries suffer from augmenting difficulties and the conflict between North and South is getting more and more evident. Under such circumstances, the global food and agricultural production has weakened its momentum of growth. The paradox still prevails in which some countries have food surpluses while others suffer food shortage. The number of hungry and malnourished people is increasing. What merits special attention is the constantly diminishing trend of agricultural trade and reduced foreign earnings of the developing countries which rely on agricultural trade for survival. Compounded by their heavy debt burdens, the economy of these countries was rendered stagnant. The distortions in agricultural trade have adversely affected a great number of countries, including developed ones. Facts show that in the field of food agriculture, there is an urgent need to reform the inequitable and irrational international economic order, to reform or readjust the inappropriate agricultural policies as well as the backward agro-techniques and .irrational farming systems. These are the grave challenges we must face.

The global food and agricultural development requires a sound international environment, so that all countries can benefit from common development. Under the current situation, it is necessary to take effective measures in the spirit of reforms, to promote liberalization of agricultural trade and to enhance international trade of farm commodities step by step. We hope that those developed countries having a major share in the import and export of farm commodities will adjust their policies in this regard, reduce their import duties and non-tariff barriers, gradually abolish direct and indirect subsidies and other barriers affecting agricultural trade, with a view to promoting its liberalization and improving the terms for agricultural commodities of the developing countries to have enhanced access to international markets. Tt is hoped that during the new round of negotiations of GATT on agricultural trade, full consideration should be given to the need of developing countries and their interests in exporting farm commodities so as to reflect more favourable treatment For deve loping countries. At the same time, developed countries also need to strengthen their financial and technical assistance to developing countries in order to help them to achieve sustained agricultural development.

To accelerate their agricultural development, developing countries themselves also need to carry out appropriate adjustments and reforms in the agricultural system, policy, technology and management which impede development of production. Naturally, such adjustment and reform should be enforced in the light of the need of national development and take into account the prevailing national conditions and factors, such as the extent to which people can sustain such changes. Moreover, they should be carried out gradually in a way that suits local conditions and at an appropriate stage. We believe that reforms in the following three areas may be identical in many countries.

First is to introduce technical innovations in production aimed at improving agricultural productive forces. As rightly pointed out in Document C 87/27 "Agriculture: Toward 2000", "Technological change has been at the heart of the capacity of world agriculture to respond to the challenges arising from the explosion of world population". Practice has proved that, with modern agricultural technology, mankind can feed itself while the key lies in the most effective application of the available science and technology to production through strengthened extension and training. Unremitting efforts are called for to raise the scientific and technical level of the vast number of agricultural workers and to train, at a faster pace, a new generation of farmers who will possess scientific and technical knowledge and who will be familiar with production operations. In this way, new and strong productive forces can be developed.

The second is to introduce reforms in the rural economic structure designed to promote integrated rural development. The 13th Ministerial Session of the World Food Council, held in Beijing last June, in its Beijing Declaration, called upon "those responsible for national adjustment programmes to give priority to the requirement of the integrated rural development as they affect the living conditions of both rural and urban populations". It is our hope that national governments will earnestly sum up, exchange and spread their experience in this regard, for this will help on the one hand, to change the mono-crop production pattern and overcome rural backwardness and on the other, to develop diversified economic undertakings which can tap the potential in production capacity of various localities, thus generating greater economic, social and ecological results.


The third is to enforce reforms in rural circulation aimed at accelerating the development of commodity economy. At present, most developing countries are trying to reorient their agricultural production towards commercialization. In order to accommodate and promote this trend, corresponding reforms and adjustments have become necessary in the purchasing and marketing system of agricultural products, in the price policy, in the means of processing, transport and marketing, as well as in credit and market management. All this is required by strengthened market mechanism and improved management of commodity circulation.

In our era of progressing world economy and advancing science and technology, the national agricul­tural production cannot develop in isolation. Just as the economic development of developed countries needs developing countries, the agricultural development of the latter needs the assistance of the former and international agencies and in particular the close cooperation in agriculture among devel­oping countries themselves. It is our hope that FAO will devote more efforts to the above-mentioned areas, and play a stronger role as organizer and coordinator in the activities related to world food and agriculture.

The rural economic reform in China has made considerable progress over the past eight years. In spite of frequent natural calamities in the country this year, the production of cereals, cotton, oilseeds and other major farm products will still increase as compared with last year.

At present, China's reform in the rural areas has entered its second phase with emphasis on the reform in circulation. In combining state plans with market regulation, we are steadily carrying out reforms in the purchasing system of farm commodities and pricing policies. The rural reform at this stage is effected along with economic reforms in the urban areas. This is an extremely arduous task for us. We shall firmly adhere to the envisaged objectives and deepen the rural reform so as to enhance over­all development of the rural economy.

We understand that in order to help FAO to better discharge its responsibilities, a number of coun­tries have put forward some reformative proposals. The Chinese Delegation has always supported FAO in initiating reforms which will be conducive to fulfilling its mandate and improving its efficiency. We also support all the positive proposals to remove obstacles to the progress of FAO. We have noted that since he took office as the executive head of this organization in 1976, Dr. Edouard Saouma has adopted a series of reformative measures, such as "action-oriented programmes" and "decentralization", established "Technical Cooperation Programme" contributing to the technical advance of developing countries and intensified policy advice and technical exchange in agriculture, forestry, fishery and other fields. These measures have proved to be positive and effective for they have facilitated the agricultural production in developing countries and helped to improve world food security. We think that this reorientation of FAO's activities deserves approval and support.

At the Council Session last year, the Chinese Delegation made a proposal concerning the "conservation and renewal of agricultural resources", and it was recorded in the Council's report. We hope that FAO will, based on this past experience, undertake systematic studies on this subject and make effect i ve financial and personnel arrangements for this purpose.

François GUILLAUME (France): Monsieur le Président, Monsieur le Directeur general, Messieurs les Ministres, Mesdames, Messieurs, permettez-moi d'exprimer ma très vive satisfaction d’être parmi vous, dans cette enceinte privilégiée de dialogue qu'est la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture.

C'est bien ici, en effet, qu'entre Ministres de l'Agriculture nous sommes en mesure d'évoquer nos problèmes, d'échanger nos expériences et de réfléchir ensemble pour orienter nos actions et celles de l'Organisation.

Nous bénéficions pour cela, depuis presque douze années, de la haute compétence et du dévouement de Monsieur Saouma.

Avec votre permission, Monsieur le Président, je voudrais dire à Monsieur le Directeur général Saouma, combien la France se réjouit de le voir demeurer à la tête de l'Organisation.


Avec une détermination à laquelle je tiens à rendre hommage, vous avez, Monsieur le Directeur géné­ral, maintenu le cap malgré les difficultés de toute nature rencontrées depuis que vous êtes à la tete de l'Organisation, qu'il s'agisse de faire face, au plus vite, aux situations d'urgence ou de prendre les mesures de sauvegarde qui s'imposent en raison des contraintes financières auxquelles la FAO est confrontée.

Dans toutes ces circonstances difficiles, vous vous êtes attaché à préserver l'essentiel, c'est-à-dire l'action concrète, directement utile aux Etats Membres. Il a fallu pour cela consentir des sacrifices, réduire les effectifs, restreindre les dépenses de fonctionnement.

Ce n'est pas tache aisée, aussi je voudrais saisir cette occasion pour dire aussi toute notre gra­titude au personnel de la FAO qui participe à cet effort de rigueur et témoigne ainsi de son entier dévouement aux causes de l'Organisation.

Le choix d'un Directeur général n'est pas chose facile surtout, comme c'était le cas hier, lorsque des hommes de haute valeur sont candidats à ce poste.

Mais le temps des élections est passé et il importe, aujourd'hui plus que jamais, de préserver ce consensus qui a toujours prévalu au sein de la FAO pour répondre aux défis de la dernière décennie" du millénaire.

Ce consensus nous sera indispensable pour déterminer la place qui revient à notre organisation dans le concert de l'aide internationale et les moyens dont il faut la doter pour occuper cette place. A cet égard, il est impératif que chacun des Etats Membres assume envers l'Organisation ses enga­gements et ses responsabilités financières. En tout état de cause, la France fera des propositions en matière budgétaire.

Toutefois au cas où cet appel ne serait pas entendu, il apparaît nécessaire de définir les moyens permettant de faire face, en toute clarté, aux conséquences des situations ausin créées.

Je tiens dès à présent à mettre l'accent sur l'essentiel, c'est-à-dire l'examen des objectifs de la FAO et de la réforme de la programmation.

Dans la période difficile que nous traversons, la pénurie de moyens doit conduire plus que jamais à faire des choix et à concentrer les efforts sur des priorités clairement définies. A cet égard, on peut craindre que notre organisation soumise à tant de demandes, au demeurant parfaitement jus­tifiées, ne puisse résister à la tentation de toues les satisfaire.

A l'inverse, il faut être bien conscient qu'une approche trop rigoureuse pourrait entraîner par la révision des programmes une remise en cause des objectifs.

Aussi il est nécessaire que les priorités soient soigneusement étudiées et sélectionnées.

La France attache donc à cet examen des priorités et à ses modalités d'application une importance particulière. Elle souhaite notamment- que les organes compétents de la FAO, et en premier lieu le Comité du Programme et le Comité Financier, soient pleinement associés à cette étude.

S'il apparaissait nécessaire de recourir aux services d'un groupe d'experts indépendants, à la com­pétence incontestée, il nous paraît indispensable que ses conclusions puissent être remises par le Directeur général à ces Comités avant de parvenir au Conseil et à la Conférence, en même temps qu'elles pourraient être aussi transmises au Secrétaire général des Nations Unies.

Parmi les priorités de travail de l'Organisation, il en est une dont l'intérêt me paraît évident: celle du soutien déterminé aux efforts d'ajustement structurels que la plupart des pays ont entre­pris. En juillet dernier, la VIIe CNUCED, unanime, en a rappelé la nécessité.

C'est pourquoi, dans le domaine agricole, la FAO doit être en mesure d'éclairer l'ensemble des autorités concernées de ces pays, dans les choix et les arbitrages qu'elles ont à effectuer. C'est, à mon sens, une des missions prioritaires de la FAO qui, au sein du système des Nations Unies, doit en effet s'affirmer comme un pôle de compétence reconnu dans le conseil aux gouvernements pour l'élaboration de leurs politiques agricoles et alimentaires.


Mais l'action de terrain, menée par la FAO grâce à l'expérience acquise, est à mes yeux dans la plupart des cas inséparable de l'action de conseil aux gouvernements. Elle en représente la com­plémentarité au même titre qu'on ne peut séparer l'intelligence des choses de leur réalisation.

Forte de cette conviction, la France, et je suis heureux de vous l'annoncer M. le Directeur général, est décidée à mettre à votre disposition un fonds fiduciaire d'environ 1 million de dollars.

Mais, Mesdames et Messieurs, les réponses, si importantes soient-elles, qu'apporte la FAO par toutes ses composantes au problème du développement agricole et rural, sont encore bien modestes au regard des difficultés que rencontrent des économies fragiles et de nombreuses populations angoissées.

Aujourd'hui, la faim frappe encore 750 000 000 d'êtres humains alors que, ohi terrible paradoxe, dans d'autres parties de la planète on oblige les paysans à réduire leur production.

La paupérisation croissante des campagnes rejette vers les villes des flux de population à la re­cherche d'une sécurité alimentaire aléatoire.

La baisse des recettes d'exportation des produits tropicaux se nourrit des carences des organisa­tions de marché et de l'instabilité du dollar, monnaie des règlements internationaux. C'est ainsi qu'en 15 jours, les exportateurs de cacao, de café et de coton ont perdu 7 % de Leurs recettes d'exportation.

L'asphyxie financière menace de nombreux pays, brisant leur développement et le rééchelonnement de leur dette ne peut apporter une réponse définitive à leurs maux.

Dénoncer les méfaits ne suffit pas à les réduire, mais si le réalisme nous oblige à mesurer notre relative impuissance il n'autorise pas pour autant l'inaction. C'est en ce sens qu'il faut com­prendre la proposition française d'un nouvel ordre économique mondial.

L'originalité de notre démarche par rapport à toutes celles qui l'ont précédée, c'est qu'elle trouve en elle-même son propre financement, or c'est là l'essentiel car toute action en faveur des pays en voie de développement rencontre rapidement une limite: l'effort qu'acceptent de consentir des pays industrialisés. Nous en avons sous les yeux la preuve dans la baisse du pourcentage du produit national brut que ces Etats consacrent à l'aide au tiers monde. Le taux de 0,7 % retenu comme souhaitable à Venise en 1986 par les sept chefs d'Etat des pays les plus industrialisés est encore loin d'être atteint par chacun d'eux.

Or le temps presse, la situation se détériore. Aussi, est-il nécessaire de faire plus par une démarche plus économique et par là même plus acceptable pour les pays en voie de développement.

A ceux-ci, plutôt que de leur apporter une aide alimentaire sauf lorsqu'elle est reconnue indispen­sable, ne convient-il pas de leur donner les moyens de réduire leur dépendance extérieure par le développement de leur agriculture?

En 1945, à l'Europe ravagée par la guerre, les Etats Unis ont fourni non seulement du'pain mais aussi des tracteurs pour produire le blé. Jeune paysan à cette époque j'ai pu mesurer que lecourage, s'il est nécessaire, n'est pas suffisant lorsqu'on est privé de tout. Et c'est ainsi que par leur intervention nos amis américains nous ont rendu en même temps que notre capacité à produire et à commencer, notre dignité et notre iiberté!

Cet exemple nous invite aujourd'hui à prendre une initiative analogue. Je retiens de mes entretiens avec un grand nombre de responsables des pays du Tiers monde qu'ils attendent des pays occidentaux moins d'assistance que de réelle coopération. L'appui à l'investissement, la formation, le trans­fert des technologies seront les meilleurs outils de leur développement et les leviers les plus efficaces de leur véritable indépendance.

Encore faut-il que l'acte de production soit normalement rémunéré pour être encouragé. Or il l'est de moins en moins par le marché et malheur à celui qui, faute d'être protégé par des barrières doua­nières, subventionné par le gouvernement de son pays, subit de plein fouet les conséquences du dé­sordre des marchés internationaux.


Dans tous les secteurs de production les prix mondiaux se sont effondrés, et souvent en deçà des prix de revient des producteurs les plus compétitifs. Les recettes d'exportation des pays en voie de développement ont chuté en entraînant l'aggravation de leurs dettes. Un sentiment d'injustice les habite alors que dans les pays occidentaux les non-agricoles s'irritent de la croissance des subventions aux agriculteurs lesquels dénoncent cependant la baisse importante de leurs revenus.

Si quelques pays ou catégorie de consommateurs profitent de cette anarchie, le sentiment générai prévaut qu'il faut mettre fin à ces désordres autrement que par des accords qui ne résistent pas à la pression des faits.

Oui, il faut le faire par l'organisation des marchés mondiaux par les grands pays producteurs expor­tateurs.

Le relèvement des prix qu'on peut attendre des disciplines mises en oeuvre accroîtra immédiatement les recettes d'exportation des pays en voie de développement.

Quant aux recettes supplémentaires obtenues par les occidentaux, si elles peuvent réduire les sub­ventions directes ou indirectes qui faussent le commerce international, elles seraient pour l'es­sentiel consacrées à alimenter un fonds appelé à financer les programmes de développement des pays en voie de développement et'la réduction de leurs dettes.

Tel est le plan, Mesdames et Messieurs les délégués, que propose le Gouvernement français et qui appelle votre adhésion. Il offre une occasion unique de mettre fin à la spirale de désespérance dans laquelle sont entrées de nombreuses populations.

Il est l'expression d'un idéal qui peut rassembler l'humanité au-delà de ses divisions géographiques, politiques ou idéologiques, il marque la volonté de relever un défi à la dimension de l'homme.

Il est une oeuvre de paix.

Eduardo PESQUEIRA (Mexico): Permítame felicitarlo a nombre de la delegación de Mexico por su atinada elección para presidir esta Conferencia.

Sres. delegados, la eficiencia en el quehacer de la FAO se finca en la participación activa y corresponsable de sus Estados Miembros en el desarrollo de sus programas, en un mundo donde el proceso de interdependencia se ha generalizado. Aceptamos que el reto de garantizar la seguridad alimentaria del mundo sigue vigente y se complica su resolución; confirmemos que ios programas no resueltos son resultado de la falta de cooperación internacional y velemos porque la congruencia y la voluntad política hacia el objetivo propuesto, sea el imperativo de nuestros trabajos.

A nombre del Gobierno mexicano, me complace reiterar su reconocimiento ai Dr. Edouard Saouma por los infatigables esfuerzos que ha desplegado en favor del desarrollo agrícola de todos los países que integran la FAO, especialmente por sus compromisos asumidos por programas de Asia, Africa y América Latina, México acoge con beneplácito la decisión de esta Asamblea de confiar a usted, Dr. Saouma, un período más de liderazgo ante nuestra Organización y augura un período pleno de realizaciones que consolidarán la estrategia orientada a resolver el problema alimentario de la humanidad. Sin embargo, debemos reconocer que el actual contexto internacional es poco favorable para la consecu­ción de este propósito. Desde la década anterior, la evolución económica del mundo ha mostrado severas oscilaciones que propician la incertidumbre e inciden en el desarrollo de todas las naciones.

Lo anterior conduce a reflexionar sobre la amenaza que significaría una nueva recesión de alcance mundial que invalidaría los esfuerzos para promover el crecimiento económico, robustecer el papel que debe desempeñar el comercio en el progreso de las naciones, alentar la creación de puestos de trabajo para resolver el alto desempleo y lograr una concertación que permita avances sustanciales en la resolución del problema del hambre en el mundo.

Si bien la problemática alimentaria mundial no es estrictamente de índole productiva, no pueden soslayarse los efectos de la reciente evolución económica internacional sobre la agricultura. En los dos últimos años este sector, reconocido por su resistencia a las condiciones de crisis gene­ralizada, ha crecido a ritmos que apenas alcanzan la mitad de los observados en su conjunto por la economía mundial.


Uno de los efectos más evidentes de la recesión mundial ha sido el decremento en el consumo de alimentos. Los fenómenos de la desnutrición y el hambre, antes ubicados en algunos lugares del mundo, hoy se han generalizado entre los países en desarrollo. Los organismos internacionales han presentado la evidencia de que en estas naciones hay una marcada reducción en la disponibilidad de alimentos y un deterioro en los niveles nutricionales de su población.

El gran reto del mundo contemporáneo consiste en lograr una mejor distribución del ingreso y de la producción alimentaria, puesto que aun con la existencia de excedentes agrícolas de abundantes reservas, sigue vigente la paradoja del hambre en medio de la abundancia, al estimarse que son más de 500 millones de seres los que padecen hambre y desnutrición crónica.

La escasa rentabilidad de las actividades productivas y el recrudecimiento de las prácticas protec­cionistas, agudizadas por ios efectos recesivos de drásticas políticas de ajuste que se hanaplicadoa muchas economías nacionales, han frenado la expansión de la producción mundial y reducidoel valorde los flujos comerciales internacionales en casi un 10 por ciento en los dos últimos años.

Por el contrario, los flujos financieros mundiales han elevado su valor hasta veinte veces más de lo necesario para movilizar las corrientes comerciales, con lo cual adquieren una dinámica propia que subordina ios procesos productivos y comerciales a la órbita financiero-especulativa. La profundi-dad y magnitud que ha alcanzado este fenómeno ha sido puesta en evidencia por la reacción observada en las últimas semanas en los mercados bursátiles de distintas partes del mundo.

Las nuevas tecnologías apuntan hacia una interdependencia en los procesos productivos a escala mundial, en donde la rentabilidad se centra más en la generación y venta de tecnología punta y ser­vicios conexos, y no tanto en su aplicación. Aún más, estas nuevas tecnologías marginan práctica­mente las ventajas de los países- en desarrollo, sustentadas en el buen clima, la abundancia de mano de obra y materias primas.

Las consecuencias para los países que tenemos rezagos estructurales en materia tecnológica y escasos recursos financieros para superarla han sido su desplazamiento constante de los mercados internacio­nales y la tendencia a participar en forma subordinada en los nuevos esquemas productivos, ahora como maquilladores de los países industrializados. Es por eso que ponemos énfasis en los principios básicos que, desde la posición de México, como país en desarrollo e importador de productos agro-pecuarios básicos, deben estar comprendidos en toda concertación de reforma del comercio mundial de productos agrícolas: trato especial y más favorable para los países que se encuentren en vías de desarrollo y tengan un sector agropecuario con particularidades histórico-sociales y políticas muy especiales.

Seguridad alimentaria, que reivindica como legítimos ios empeños de toda nación soberana para ase­gurarse el abasto de sus consumos alimentarios básicos:

Respecto ai manejo de las políticas nacionales agropecuarias, el estímulo a la producción y al con­sumo, en países como Mexico, constituyen la única vía para alcanzar su desarrollo rural integral y por ello son irrenunciabies para alcanzar una verdadera justicia social.

La situación de ios países en desarrollo es más dramática, dada su casi nula injerencia en la deter­minación de las variables que afectan su economía. La espectacular caída de sus ingresos en divi­sas por la vía de la restricción de créditos internacionales y de sus ventas ai exterior, ha tenido que compensarse con severos ajustes internos que reducen los ya críticos niveles de vida de sus pueblos y amenazan con afectar su estabilidad política.

Hasta ahora, las alternativas de solución propuestas se han formulado en los ámbitos estrechos de foros especializados que consideran de manera desvinculada los factores políticos, financieros, comerciales, tecnológicos y culturales que intervienen en el problema alimentario mundial.

En los distintos organismos internacionales, financieros y comerciales se ha constatado que en la instrumentaiización de sus políticas existen discrepancias que surgen tanto de la distinta formula­ción de sus diagnósticos, como de las medidas que se proponen para su solución, y que se reflejan sobre todo en la dispersión de las acciones que desarrollan. Por ello, se ha considerado la nece­sidad de que el Consejo Mundial de la Alimentación se constituya en una instancia de concertación de las políticas de los organismos financieros y comerciales internacionales, de manera que se asegure la coherencia en sus instrumentos, complementariedad en sus recursos y lograr así una efectiva acción encaminada a aliviar el problema del hambre y la desnutrición en el mundo.


La coordinación con la FAO en materia de tecnologia, investigación, uso del suelo, irrigación y forestación, establecimiento de bancos de germoplasma y uso de recursos fitogenéticos son algunos temas que pueden ser motivos de ocupación común, principalmente en beneficio de aquellos países con amenaza de hambre y de seria malnutrición.

La reunión del Consejo Mundial de Alimentación con organismos internacionales financieros, comercia­les y de asistencia técnica, que celebraremos aprovechando este período de sesiones de la FAO, puede considerarse como un primer encuentro para impulsar la articulación de políticas alimentarias mundiales. Es fundamental reforzar los mecanismos de coordinación entre los organismos internacio­nales para profundizar en la adopción de medidas concertadas que se sustenten en la cooperación internacional.

Reiteramos lo expuesto durante la XIII reunión del Consejo Mundial de la Alimentación que se cele­brara el pasado mes de junio en Beijing (República Popular China).

El Consejo Mundial de Alimentación y la FAO son organismos afines que comparten la responsabilidad y el propósito de resolver el problema alimentario mundial y, en este sentido, hemos de compartir también los esfuerzos dirigidos a ese objetivo. No se trata de duplicar funciones ni de competir en los campos de acción de cada entidad.

Me complace hacer mención al decisivo apoyo que recibió la "Declaración de Beijing'' del Consejo Mundial de Alimentación tanto en la sede del ECOSOC el pasado julio, como hace unos días en la Asamblea General de las Naciones Unidas. En efecto, la resolución 1987/90, aprobada por el ECOSOC en su segundo período ordinario de sesiones de 1987, suscribió dicha declaración de Beijing como una reafirmación del compromiso de la comunidad mundial de erradicar el hambre y la malnutri­ción y como marco para acelerar las medidas destinadas a alcanzar ese objetivo. Por lo demás, las deliberaciones sobre la reciente reunión del Consejo Mundial de Alimentación, celebrada en Beijing en junio último, fueron muy constructivas y reflejaron claramente el apoyo de los Estados miembros y observadores a la función y actividades del Consejo.

Por su parte, la FAO, a lo largo de su existencia, ha venido realizando valiosas aportaciones para impulsar el desarrollo agrícola de sus Estados miembros y avanzar en la resolución de este problema de la humanidad; ha propuesto efectuar un reajuste agrícola internacional que considere integral­mente todos los aspectos inherentes ai desarrollo del sector agropecuario para promover ios cambios estructurales que exige la actual coyuntura internacional.

Destacan los esfuerzos de la FAO para expandir la producción aprovechando el potencial agrícola de las naciones mediante lineamientos que procuran armonizar ios objetivos económicos y sociales e incidir fundamentalmente en lograr un nivel apropiado de los ingresos rurales; ha reiterado que el pacto de seguridad alimentaria mundial simboliza el compromiso moral asumido por ios gobiernos, las organizaciones internacionales, regionales y nacionales, y los particulares de todo el mundo de concertar objetivos, instrumentar medidas políticas y ejecutar acciones que conduzcan al estableci­miento de una política alimentaria mundial eficiente en los próximos decenios.

En congruencia con estos objetivos, el programa de labores y presupuestos de la FAO del bienio 1988-89 se orientará mayoritariamente al apoyo de los programas técnicos y económicos de los países, a promover proyectos de cooperación técnica y de desarrollo agropecuario, concentrando sus esfuer­zos en la utilización de tecnologías avanzadas, el desarrollo de suelos y aprovechamiento de aguas, mejoramiento de insumos y protección ecológica, investigación y aplicación de tecnologías, uso eficiente de las bases de datos en la producción y la comercialización de alimentos.

La FAO no ha estado exenta de ajustes sufridos por la crisis económica internacional. Actualmente atraviesa por un período caracterizado por problemas presupuestarios y financieros que la han obli­gado a limitar sus acciones, sus servicios de asesoramiento y apoyo técnico a proyectos de campo. En este contexto, como otros organismos de las Naciones Unidas, enfrenta presiones que buscan transformar y reformar su estructura y actividades.

La delegación de México no ve que existan elementos para emprender un proceso de reforma en aspectos fundamentales de la Organización, tales como sus prioridades, sus programas de labores, sus métodos y procedimientos administrativos.


Respecto al establecimiento de un grupo de alto nivel, como el quese ha propuesto para evaluar las reformas, quisiéramos sólo recordar que por mandato de la Asamblea General de las Naciones Unidas, el ECOSOC estableció una Comisión especial encargada del estudio a fondo de la estructura del-sectoreconómico y social de las Naciones Unidas en su conjunto.

Dicha Comisión prevé terminar sus labores a mediados del año próximo; resulta por tanto inútil y duplicatorio establecer - por el momento - tal grupo de alto nivel o cualquier fórmula de revisión en FAO, en tanto no se conozcan las conclusiones y recomendaciones de la Comisión especial del ECOSOC,

Advertimos que rechazamos, desde ahora, todo intento que pretenda convertir a la FAO en instrumento para la aplicación de políticas que se formulen en otras instancias.

En ese caso, la FAO se reduciría a un simple órgano técnico que avalaría o rechazaría la bilateriza-ción de las relaciones.

En el terreno agrícola y alimentario, la abierta posición de México es apoyar el multiiateralismo. Pensamos que la FAO debe fortalecer sus programas. Ajustarlos en la medida en que respondan mejor a las aspiraciones y necesidades del mundo en desarrollo y del logro de un orden económico internacio­nal más justo y equitativo, como lo expresa la Resolución 3/75 aprobada por esta Conferencia.

En lo que respecta al consenso, coincidimos en que es el camino deseable para llegar a conclusiones y establecer recomendaciones; pero de no alcanzarse tal consenso, el sistema de votación previsto por la Constitución de la Organización es el camino democrático apropiado y aceptado universalmente para resolver controversias y promover el avance.

En suma, el consenso es deseable pero en tanto no conlleve a un sistema de veto abierto o disfrazado.

Quisiéramos sólo recordar, que, desde ahora, apoyamos la idea de establecer matrices de presupuesto por programa. Los fondos presupuestarios para el bienio 1988/89, sin considerar la fuerte devalua­ción de la moneda norteamericana, sólo aumentaron en 24 millones de dólares, y en cerca de 150 millones de dólares si se incluyen los fondos extrapresupuestarios aportados por organismos multila­terales de financiamiento. Particularmente, América Latina ha sido la región más afectada con esos ajustes, ya que de las cinco regiones en las que la FAO distribuye sus apoyos, es la única que tiene una asignación menor a la del bienio pasado.

Esta situación se suma a la tendencia descendente observada desde 1982, de la asignación de ios compromisos oficiales de asistencia externa destinados ai fomento del sector agropecuario de la Región. En el contexto de estrechamiento de ios flujos financieros hacia América Latina, tanto por la vía de la asistencia técnica multilateral como por la vía de la inversión extranjera directa y el deterioro de sus términos de intercambio, América Latina hace un llamado a los países industria­lizados para que fortalezcan sus programas de asistencia externa para el desarrollo de uno de los sectores básicos de la economía regional: el sector agropecuario.

El Gobierno francs, a nombre de su distinguido representante François Guillaume, ha hecho pública una propuesta al respecto que valdría la pena considerar.

A nivel regional el CMA, el BID, el CASAR y los gobiernos de algunos países de América Latina, celebraron hace un ano en Buenos Aires, Argentina, la III Reunión Ministerial de Consulta sobre Políticas y Estrategias Alimentarias, en la cual se promovió la iniciativa de crear un tratado de asistencia regional para emergencias alimentarias, que implica el compromiso de los países latinoame­ricanos de asistir a quienes de ellos afronten una situación extraordinaria de desabasto.

El bienestar de una nación es responsabilidad soberana, por lo que la solución de los problemas alimentarios es, ante todo, una cuestión nacional. Sin embargo, la magnitud del problema y las posibilidades actuales de alcanzar la seguridad alimentaria, tienen que ver con cambios profundos en los patrones de desarrollo económico hasta hoy seguidos, como también con la complementación de esfuerzos entre nuestros países.


La política exterior de México, ha pugnado siempre por la autodeterminación de los pueblos, la resolución pacífica de las controversias, la no intervención y la cooperación para el desarrollo. Por esa razón, nuestro país confía en la instrumentación de una estrategia conjunta que trascienda del contexto meramente económico, y logre auspiciar la renovación del multilatéralismo fincado en un esquema que tenga la capacidad de redistribuir los beneficios del desarrollo con mayor justicia y sentido humanista.

Sólo así, podremos avanzar en la solución de los graves problemas que enfrenta la humanidad.

Richard LYNG (United States of America): Mr Director-General, Mr Chairman and fellow Ministers; It is a distinct pleasure for me to address this 24th session of the FAO Conference. I want to congratulate the newly elected officials, and commend the Secretariat on the thoughtful preparation of documents for this meeting.

The United States strongly supports the FAO. We believe it provides a useful forum in which to discuss trade, and the economic and technical issues related to agruculture. We appreciate FAO's efforts to remain within its technical mandate, and commend its staff for their implementation of FAO programmes.

The United States will continue to be a major supplier of development assistance to other parts of the world. As we wrestle to control our budget deficit, however, it becomes increasingly more difficult to maintain our current level of support.

Developing countries need to adjust to a more limited flow of external resources in the future. It is also probable that assistance will be increasingly channelled to countries that make the greatest effort to establish national economic policies which provide incentives to unleash human energies and responsibly to harness national resources.

The United States has long recognized the importance of the agricultural sector in promoting overall economic growth around the world. Unfortunately, the debt problems of developing countries, combined with depressed agricultural export earnings, have severely inhibited both regional and global economic recovery.

The problems and disarray facing the world today in agricultural production and trade are largely the result of government policies that interfere with the economic process. These policies have too often provided incentives for uneconomic production, and have curtailed demand and consumer choice.

The Uruguay Round of multilateral trade negotiations offers a historic opportunity to achieve fundamental reforms that will bring about balanced growth and improved agricultural performance.

Four months ago in Geneva, the United States submitted a proposal to reform the international rules governing agricultural trade. Our proposal embraces the consensus reached a year ago at Punca del Este -- at the ministerial meeting of the Organization for Economic Cooperation and Development last May -- and at the Venice Summit in June.

Very simply, the United States is proposing the elimination of all direct and indirect subsidies that distort production and trade, and the elimination of all import barriers.

This proposal would not be disruptive. The reforms would be gradually introduced over a 10-year transition period, after which income support measures would no longer be allowed to distort production and trade.

This market-oriented approach will benefit efficient farmers everywhere, instead of rewarding inefficiency.

Developing countries would be among the major beneficiaries. They would have more opportunities to expand the range of products exported and would not have to rely only on traditional tropical commodities. Their consumers will be better able to improve their diets, expanding demand for agricultural products.


However, these benefits can be realized only if all countries -- including the developing countries -- are willing to join the process.

Let me now change focus and comment on some of FAO's activities. FAO has made significant achievements in promoting world agricultural development. Moreover, FAO programmes complement many of the U.S. Department of Agriculture's activities.

We collaborate closely in sharing data, preparing training manuals, eradicating livestock and plant diseases, controlling pests and developing food quality standards. Thus, the U.S. Government and U.S. agriculture receives many tangible benefits from our membership in FAO.

Regarding FAO's future programme direction, we must all work together to identify those areas where FAO can be most effective. No doubt each Member Nation has its own idea of what FAO should be doing.

The United States attaches particular importance to a number of programmes. These include:

The Global Information and Early Warning System;

The Codex Àlimentarius Commission;

Forestry activities, including the Tropical Forestry Action Plan;

Disease and pest eradication efforts, especially the work on Medfly and Desert Locust control;

Modernizing data collection, processing and dissemination;

Developing guidance on agricultural policy formulation;

Multi-disciplinary regional studies on Africa and Latin America;

Improving soil and water management; and,

Increased emphasis on remote sensing technologies.

The United States also believes FAO should give higher priority to activities that promote the role of the private sector in agricultural development.

In the important area of plant genetic resources, we are pleased that relations between FAO and the International Board for Plant Genetic Resources are improving, and that FAO is seeking to ensure greater cooperation between itself and the Board.

While positive steps are to be commended, the United States is still concerned that recent FAO initiatives, in fact, duplicate work being carried out by the International Board and other international research centres.

We agree with the Director-General's emphasis on setting appropriate programme priorities to assure that scarce resources are effectively utilized. One important topic is management reform. The United States believes that, after 40 years, a substantive review of FAO's administrative structure, long-term objectives and field programmes is necessary for the Organization to meet the challenges of the future.

Actions taken by this body can lay the foundation for a more effective FAO and better serve the needs of all Member Nations. Appropriate management reform measures will result in an organization governed by fairness and trust — an example to be emulated by all of the specialized United Nations' agencies. The United States will submit a resolution containing specific reform proposals later during the Conference.

The United States encourages all FAO member countries to continue their efforts to modernize, diversify and strengthen their agricultural sectors. Providing incentives for agricultural investment to improve the economy and enhance trade is admittedly a difficult task. However,'a renewed commitment to sound economic policies and programmes will be a first step in developing and revitalizing our global agricultural industry.

I commend the FAO for the important and constructive role it plays in these endeavours.

M. Mahbubuzzaman, Vice-Chairman of the Conference, took the chair

M. Mahbubuzzaman, Vice-Président de la Conférence, assume la présidence

Ocupa la presidencia M. Mahbubuzzaman, Vicepresidente de la Conferencia


Achinad AFFANDI (Indonesia): On behalf of the Indonesian Delegation allow me first of all to extend my sincere congratulations to you Sir, for your election to the Chair, and also to all the vice-chairmen.

From the outset, I consider that the present conference has a special meaning, due to the fact that the Organization has on its Agenda the election of Director-General. It is important since being now more than forty years of age, the Organization needs to consolidate itself in order to meet the challenges of the ever-changing and complex nature of the world food and agriculture system. Most important of all it needs a strong, experienced, and pragmatic leader.

Within this framework, allow me to congratulate Dr Edouard Saouma for his re-election to the post of the Director-General of FAO. Under his leadership we have seen this Organization become more effective in dealing with special needs of the member countries and in addressing the issues of hunger and malnutrition. Therefore, I am convinced that the need to continously review particular aspects of FAO's programmes and operations leading to more efficacy and efficiency will receive proper attention during the next six-year term of office.

From the standpoints of opportunities for work and industrial production, agriculture will still serve for many years to come as an important basis for the developing countries. It also takes on increasing significance as a source of export. Therefore, the developing countries have concentrated on expanding the production system of new commodities that have comparative advantages, traditional products for which a market already exists, and those for which a large demand exists. However, due to the policies of several developed countries, agricultural products of the developing countries cannot be profitably marketed in the developed countries, which traditionally were the largest consumer of agricultural products.

Therefore, efforts for improving the world agricultural trade should be persistently pursued. I am glad to note that in its 92nd session, FAO Council stressed that the Uruguay Round of GATT Multilateral Trade Negotiations launched in 1986 has provided the framework to give effect to agreed principles concerning the improvement of conditions of world trade and particularly world agricultural trade. The negotiations should lead to improvement in market access of the developing countries and reduce import barriers so as to ensure liberalization of trade in agriculture and provide more favourable treatment for the developing countries.

I consider it very important that technical cooperation among member developing countries in improving food production be seriously promoted. Certain successes experienced by some member developing countries in achieving food self-sufficiency would become a strong base for this cooperation.

In my country, thanks to the direct participation of small farmers in the development efforts, agriculture productivity has significantly increased. Through socio-economic engineering, our farmers became aware of the importance of their own role in elevating their welfare and socio­economic status. The key to their changed attitude is the dynamics of the farmer's group, as well as intergroup cooperation. Access to production inputs and the creation of a macro-economic environment conducive to production are "conditio sine qua non".

Using the system, Indonesia has been able to reach a stage of self-sufficiency in rice. This achievement has put our position from the biggest rice importing country in the world with the magnitude of more than 2 million tons a year, to self-sufficiency in 1984.

What we have achieved is the fruit of hard work of all concerned carried out diligently based on a realistic long-term development plan. We are aware that our successes have only been an initial one and we must work even harder, in order to sustain our rice self-sufficiency and to achieve self-sufficiency of other food stuffs as well. Based on our experiences, I conclude that for a successful implementation of a programme on increasing food production the following five points are of prime importance.

(1) Political-will that pushes the nation with a strong determination.

(2) Solid commitment and involvement of the national and regional leaders.

(3) A holistic approach to agriculture.

(4) Operational linkages of the production, marketing, and consumption subsystems.

(5) The end goal of development should be the human being as an entity, which includes welfare,

self-respect, and dignity.


However, we should not allow our legitimate pre-occupation with the present food problem to obscure the overriding importance of protecting national resources on which all our food output is based: soil, water, forests and vegetative cover, plant and animal genetic resources. Therefore, technologies chosen for increasing agricultural production should ensure a sustainable agriculture for future generations.

On the food security scheme, we have been adopting very firm measures to obtain real security for preventive actions. Experience has taught us that unsolved problem of food could become a source for other economic difficulties.

All nations, individually or collectively are committed to have a moral responsibility toward the solution to problems of food and agricultural development. Therefore, it is a matter of urgency to establish an international order of relations based on the spirit of equality, in which all nations act as equal partners with the goal to build a world which ensures common progress, prosperity and justice for the whole of humanity.

In concluding my remarks once again I wish you, Mr Chairman, all success in chairing this Conference. And to our Director-General, Dr Edouard Saouma, I wish you, Sir, every success in directing this Organization in the coming term of office.

Antoine SAINTRAINT (Belgique): Permettez-moi, au nom du Gouvernement belge,de féliciter très chaleureusement Monsieur E. Saouma pour sa réélection en tant que Directeur général de la FAO. Il connaît, l'amitié que nous lui portons et il sait pourquoi nous l'avons toujours épaulé et soutenu.

La 24ème session de la Conférence de la FAO se situe incontestablement á un moment particulièrement important, pour ne .pas dire "angoissant", de son histoire.

Mon pays, la Belgique, se trouvait à Hot Springs en 1943. C'est dire que nous avons porté la FAO sur

ses fonds baptismaux, que nous y nvons cru, et qu'aprés plus de Quarante ans nous v croyons encore plus que jamais malgré les difficultés peut-être à première vue quasi insurmontables que connaît notre organisation.

Je dis "notre", Monsieur le Président, parce que je suis convaincu, comme la plupart d'entre nous, qu'une organisation ne vit, ne se développe et ne répond aux interpellations qui lui sont posées, que si ses membres, que si tous ses membres veulent sincèrement et loyalement assumer leurs obliga­tions et oeuvrer à la tâche, qui est une responsabilité commune. Nous avons à relever ensemble d'extraordinaires et apparemment d'impossibles défis: ceux de la pauvreté, de la misère, de la faim, mais aussi ceux des excédents, des égoïsmes nationaux et des refus de regarder en avant pour cons­truire le monde de demain, et non en arrière pour maintenir les privilèges d'hier et d'aujourd'hui.

En ma qualité de représentant du Gouvernement belge, je voudrais évoquer quelques thèmes qui me paraissent essentiels:

Le premier est celui des rapports entre l'agriculture et l'environnement. Dans le Rapport de la Com­mission mondiale pour l'environnement et le développement ("Notre avenir à tous"), il a été souligné que, je cite, "la récente crise en Afrique nous signifie sur un mode tragique et avec une force par­ticulière comment l'interaction entre économie et écologie peut être destructive, voire catastrophi­que. Déclenchée par la sécheresse, la crise trouve cependant des causes profondes ailleurs, dans les politiques nationales qui ont accordé trop peu d'attention, et trop tard, aux b'esoins de la petite agriculture et aux risques et l'explosion démographique".

Je voudrais par conséquent appuyer la thèse que l'agriculture ne manque pas de ressources, mais qu'elle manque de politiques capables d'assurer que la nourriture soit produite la où elle est né­cessaire et de façon à fournir aux populations rurales pauvres des moyens d'existence suffisants.

Il y a évidemment d'autres éléments qui aggravent parfois la situation. Le rapport fait référence aux obstacles dressés par les pays riches - mais aussi par de nombreux pays en développement - qui empêchent les pays pauvres de vendre leurs produits à des cours corrects, ce qui ne fait qu'accroître la pression sur leurs systèmes écologiques.


Le second point concerne les petits agriculteurs et je voudrais rapidement évoquer ce thème. Pour améliorer leurs conditions de vie, la FAO, les gouvernements, les différentes organisations nationa­les et internationales ou les intéréssés eux-mêmes ont déjà fourni des efforts impressionnants dans les différentes régions du monde.

Mais le problème n'est certainement pas résolu pour autant. La grande majorité des victimes de sous-alimentation chronique vivent dans les régions rurales des pays en développement, où les petits fermiers sont majoritaires. C'est la raison pour laquelle la Belgique a pleinement apporté son soutien au thème de la Journée mondiale de l'alimentation de 1987. Une vaste campagne nationale de sensibili­sation a été mise sur pied, en étroite collaboration avec le Département de la coopération au déve­loppement, en vue d'informer le grand public de la problématique du petit agriculteur.

A ce propos, je tiens à souligner au'au sein de la Communauté économique européenne de nombreuses initiatives sont prises, en particulier dans les régions montagneuses et dans certaines régions dé­favorisées, afin de pouvoir garantir aux petits agriculteurs de ces régions un niveau de vie suffi­sant, ce qui devrait permettre de sauvegarder un paysage rural en harmonie avec l'environnement naturel.

Il ne conviendrait pas que le Gouvernement belge, qui a opté résolument pour une politique active au sein de la Communauté économique européenne, n'évoque pas brièvement les problèmes de la politique agricole commune d'une Europe des douze désireuse de transcender les prérogatives nationales pour s'ouvrir davantage à un monde que nous souhaitons plus humain et plus juste. Nous avons, au lendemain d'une guerre atroce, réalisé une étonnante performance : Celle de moderniser et de transformer notre agriculture qui, après avoir connu pendant des siècles une situation quasi artisanale, est devenue efficace et performante; la révolution qui s'est réalisée a peut-être été aussi importante que la révolution industrielle du 19ème siècle. D'une situation de pénurie nous sommes passés à une situation d'excédents qu'il nous appartient maintenant de gérer dans l'intérêt bien compris de notre monde rural et de l'entièreté du monde en voie de développement. Ce "challenge", nous voulons l'assumer et nous voulons aménager les aspects critiquables d'une situation souvent critiquée dans cette enceinte. Nous sommes opposés au protectionnisme et sommes fiers de pouvoir souligner que nos pays de la Com­munauté économique européenne sont les premiers importateurs de produits agricoles et alimentaires en provenance des pays en voie de développement." Nous savons aussi que des excédents doivent conti­nuer à être dégagés pour faire face à des situations conjoncturellement difficiles ou dramatiques dans le tiers monde: cependant nous ne voulons pas que la liquidation des excédents soit de nature à heurter structurellement les agricultures fragiles des pays les moins avancés qui n'ont pas encore réalisé la révolution agricole que certains pays du tiers monde ont déjà menée à bien.

C'est le grand paradoxe de ce monde, et je pense aux pays tant développés qu'en voie de développement, qu'il existe d'un côté de formidables excédents, et de l'autre des centaines de millions de personnes qui souffrent de la faim, parce qu'elles sont pauvres.

Je n'en dirai pas plus, au cours de cet exposé introductif, mais voulais vous assurer de la volonté que nous avons d'assumer les graves problèmes que nous connaissons. Dans le cadre des négociations de l'Uruguay Round, du Gatt, des mesures et solutions appropriées doivent permettre de remédier à la situation du Commerce international en prenant plus particulièrement en compte les intérêts des pays en voie de développement. La proposition sur l'agriculture déposée par la Communauté le 26 octobre à Genève en témoigne. Comme il n'est pas possible d'évoquer tous les points importants, je me limi­terai à en évoquer deux qui seront largement examinés et discutés au cours de nos travaux:

Le budget est un bel exemple de maîtrise de la bureaucratie, dont on peut se demander parfois s'il n'a pas atteint ses limites. Il n'est pour nous pas question d'envisager un budget à deux ou plusieurs vitesses. Un budget doit s'établir selon des règles statutaires et sur base des obligations telles qu'elles existent. Il serait pour le moins paradoxal que des projets de réforme soient le substitut aux paiements des contributions. Une organisation dans un monde en changement doit constamment s'adapter, se transformer et se rénover. Le jeu, naturel, de la préparation du programme de travail et de budget, et l'examen des propositions par les organes directeurs, doivent permettre à notre organisation de s'adapter constamment en gardant sa jeunesse et son dynamisme. Nous ne croyons pas aux formules miracles d'un comité extérieur de haut niveau, formules qui focaliseraient les travaux de la période à venir, ouvriraient la porte à d'impossibles dosages et permettraient de devenir un champ d'affrontement au lieu de permettre aux organes en place de trouver les consensus qui ont toujours été la .base de nos travaux, depuis plus de quarante ans.


C'est aux organes directeurs qu'il appartient de donner les impulsions nécessaires dans un climat indispensable de confiance et de collaboration, et non d'affrontements et de méfiance. Ma délégation aura l'occasion de préciser sa façon de voir au cours des débats, plus spécialement en Commission II.

La 24ème session de la Conférence a une tâche importante à mener, à l'heure où.certains, hélas, mettent en cause les institutions de la famille des Nations Unies. Nous y sommes, nous, Belges, profondément attachés. Nous croyons qu'un monde plus juste et plus humain ne se construira que dans la confiance, l'estime et la solidarité, dans la volonté de mener ensemble une tâche formidable et difficile: mettre l'agriculture au service de l'homme pour réaliser un développement harmonieux et solidaire.

Terepal MAOATE (Cook Islands):Mr Deputy Chairman, Mr Direct'or-General, Excellencies, distinguished delegates, ladies and gentlemen, may I extend to you all the good wishes of the PrimeMinister, Government and people of the Cook Islands. It is indeed an honour and a privilege to behere amongst friends, and to be able to address this august body on the occasion of the 24th sessionof the FAO Conference.

I take this opportunity to associate myself with the previous speakers before me in offering my congratulations to you, Mr Chairman, and your deputies, on your election to the Chairmanship of this conference. I am sure that through your able leadership, the deliberations .of this Conference will be both stimulating and rewarding.

I also wish to extend my warmest congratulations to you, Dr Saouma, on your re-election to the distinguished office of Director-General of FAO. My Government will continue to work closely with you in achieving common goals and strengthening inter-regional cooperation.

May I also extend on behalf of the Cook Islands delegation our most sincere appreciation to the Government and people of Italy for a wonderful stay in your beautiful and very interesting country.

With a total land area of 240 sq. Km., the Cook Islands is comprised of 15 islands widely scattered over 2 million square kilometres of ocean territory. Agriculture is the life-blood of our nation and my Government is taking all necessary precautions to develop and promote this valuable resource.

My Government through planned long-term strategies, is placing high priority on developing this sector of our economy. With the professionalism, expertise and guidance of FAO, much valuable assistance is offered, enabling my country to achieve its objectives: self reliance and a higher standard of living for all.

However, much work remains to be done. In the field of marine resources development, my. Government is taking bold steps to develop our largest resource, which is the ocean. In the northern group of the Cook Islands, programmes have been formulated to develop our mariculture such as seaweed farming, clam production and the pearl shell industry. Implementation of these programmes has been greatly assisted by FAO expertise and we are confident that our planned objectives in this area will be achieved.

As you are no doubt aware, Mr Chairman, coconut production is a traditional resource which affords my country valuable overseas exchange. However, there is an urgent need to formulate a plan of action to ensure this important sector is revitalised. The control and eradication of pests such as termites affecting this industry is a problem on which we look towards FAO for guidance and assistance.

Further, a formulated programme involving milling, coconut oil and coconut cream production would provide valuable employment opportunities for the people of the Cook Islands. In this context, expert assistance is required to ensure these objectives are realized and FAO's role in this programme is of great importance. My Government is taking the further initiative by promoting a national coconut replanting scheme to form the basis for this programme.


Plant protection within the agricultural sector is also of vital importance. Import substitution of agricultural products is an important stimulus to help promote our growing tourism industry. Though the Cook Islands is geographically isolated in the full context of the word, we are still prone to the ravages of plant pests and diseases. FAO's expertise in this area will greatly assist us in formulating suitable programmes and strategies to combat this problem. Furthermore, my Government is initiating a crop diversification programme geared to promote high value non-perishable produce such as vanilla and coffee. The agriculture research station is taking an active, participative role in this innovative venture to ensure the dangers associated with this programme are minimised.

Banana production has always been a large earner of foreign exchange for the Cook Islands. However, Cyclone Sally struck a devastating blow to this industry by completely wiping out this valuable crop. The total effect in lost man-hours, money and banana plantations amounted to approximately five million dollars. The loss of fertilizers and chemicals has meant that our banana industry will be set back by two years before production levels can be viably achieved. My Government is placing priority in this area, and we are sure that, with the valued assistance of FAO, our banana industry will be re-established.

In the area of animal production, programmes have been initiated to promote what we feel is an important developmental step towards not only promoting an import substitution industry, but also the infrastructure that would be needed to support such an industry. In this context, we appreciate the assistance accorded by FAO towards establishing a slaughterhouse and for initiating appropriate training schedules and programmes involving all facets of this industry.

A small forestry programme was instigated recently by the Ministry of Agriculture with the object of providing timber for milling and housing construction, poles for fencing and, more importantly, to assist with soil and water conservation. Erosion of valuable top soil has meant that important agricultural industries such as pineapples are being affected, and there is an urgent need to take all necessary steps to safeguard this industry. We envisage a programme that would not only involve applied appropriate technology but would also include short-term training of nationals to ensure continuity is maintained. Areas such as watershed management, conservation, forestry and nursery management, we feel, would be conducive to assisting this programme. Moreover, the inclusion of an irrigation programme would complement our diversification initiatives, and FAO's expertise in this area would be greatly appreciated.

Mr Chairman, manpower resources are an integral part of the overall development of our economy. Importance is placed on ensuring that appropriate training programmes are identified that would complement our national development policies. The assistance accorded by FAO in this important area is deeply appreciated. However, we also place great importance on tertiary education to ensure that long-term objectives are realized and agricultural policies and guidelines set to augment this sector of our economy. I am sure you will agree, Mr Chairman, that short-term training components and tertiary programmes are both necessary in ensuring that a strong and sound economic base and support systems are established and maintained.

Mr Chairman, the Cook Islands, like other smaller developing states in the Pacific, have, in most instances, common constraints. We are geographically isolated by vast ocean distances; we are outside of established transport lanes, and at times communication is difficult. Often we find ourselves at the mercy of monopolies. I reiterate what I said at the June 1986 Regional Committee Meeting: regional economic cooperation is one way to overcome those problems associated with small-ness. It helps overcome size constraints; it promotes stable development through widening economic opportunities; and it helps reduce weakness in economic negotiations.

A centralised regional agricultural marketing system, centralised regional processing facilities, and a centralised fertilizer and chemical depot would be one way to help overcome developmental constraints in our area, and I am pleased to report that the Cook Islands along with its immediate small island neighbours, is taking the initiative in setting up such a system.

I feel that FAO has an important role to play in not only assisting the smaller developing island states of the Pacific, but also in promoting the Pacific Way, through regional cooperation.

In conclusion, Mr Chairman, may I just say that my Government and the people of the Cook Islands are eager and willing to actively participate and promote the spirit of friendship, cooperation and goodwill with our neighbours.


Mr Chairman, Ladies and Gentlemen, I thank you for your patience and kind attention. May God bless you all.

CHAIRMAN: I thank the Minister of Agriculture of the Cook Islands for his statement. I find that the representative of Senegal is not present. I further understand.that the representative of Czechoslovakia would like to speak later. I therefore invite the distinguished representative of Morocco to present his statement.

Yahya BENSLIMANE (Maroc) (langue originale arabe): Au nom de la délégation du Royaume du Maroc, j'ai le plaisir de présenter à M.Faisal Abdel-Razik Khalid mes chaleureuses félicitations à l'occasion de son élection en tant que Président à cette session de la conférence générale. Ses nombreuses qualités, sa longue expérience sont le garant du succès de cette conférence et nous sommes convaincus qu'il dirigera nos travaux avec compétence.

J'ai le vif plaisir également de féliciter chaleureusement le Dr Edouard Saouma pour sa réelection en tant que Directeur général de notre Organisation. Cette confiance renouvelée n'est que la reconnaissance des nombreux services qu'il a rendus au cours des douze dernières années et une preuve de sa capacité de travailler inlassablement dans le but du développement du secteur agricole et de l'amélioration de la situation alimentaire des pays en développement. Je voudrais exprimer au Dr Saouma notre joie quant à sa réélection et affirmer la volonté de notre pays de nous tenir à ses côtés comme cela fut le cas, dans le but de réaliser ses nobles objectifs.

J'aurais voulu présenter à votre Conseil les résultats des efforts déployés par le Maroc pour développer le secteur agricole, efforts qui font de lui un pays qui rapproche de ses objectifs et de l'amélioration de son niveau d'indépendance en matière de produits de base, à savoir le blé, les huiles, et les viandes. Néanmoins la situation critique que traverse mon pays, après l'invasion acridienne que nous avons connue, et les conséquences néfastes qui pourraient en résulter, m'obligent à me contenter de parier de cette situation dangereuse et de l'expliquer.

(Le délégué du Maroc continue son discours en langue française.)

A mi-octobre, le Maroc subit une invasion de criquets pèlerins de grande envergure. Plusieurs provinces du Sud et de l'Est du Royaume en sont infestées. Des essaims de dimensions variables s'abattent quotidiennement et menacent de plus en plus les zones de culture. La superficie touchée est estimée à 100 000 ha environ (dont la majorité est heureusement constituée de terres arides semi-désertiques ou non cultivées).

Cette invasion résulte de la reproduction estivale qui a eu lieu dans les pays limitrophes et où les actions de prospection et de lutte, modestes, et dans certains cas, inexistantes, n'ont pu circonscrire le danger.

Malgré l'ampleur et la brutalité de cette invasion, le Maroc a mobilisé tous les moyens pour y faire face.

Sur instructions du Roi qui supervise en personne les opérations de lutte, les moyens du ministère de l'agriculture et de la réforme agraire, ont été renforcés par ceux de la Gendarmerie, des forces armées royales, de la protection civile. Les autorités locales et les populations participent à cette campagne.

Mais devant la gravité de la situation, ces moyens se révélant insuffisants, le Maroc a dû faire appel, avec une grande diligence. C'est le cas de la CEE, des gouvernements des USA, du Royaume d'Espagne, de la : RFA, de la France. 11 me plaît ici de leur exprimer les remerciements sincères du peuple et du gouvernement du Maroc.

Nos remerciements vont également au Directeur général de la FAO et au personnel spécialisé de cette institution, notamment le Directeur de la production et de la protection des végétaux, qui se sont mobilisés avec un dévouement et une compétence remarquables.


Nous savons que, aussi longtemps que les circonstances l'exigeront, nous pouvons compter sur leur appui et que leur soutien ne fera pas défaut.

Aujourd'hui, au Maroc, si dans certaines zones la situation est relativement maîtrisée, d'autres, notamment la vallée du Sous , zone importante de production maraîchère et agrumicole, demeurent gravement menacées.

En effet, le pire reste a craindre pour les prochaines semaines et les prochains mois, du fait du potentiel de reproduction et de multiplication énorme pouvant intervenir dans les pays intéressés à partir de la mi-novembre.

Plus grave encore, il semblerait, d'après les spécialistes de la FAO, que nous sommes entrés dans un cycle nouveau du développement des acridiens qui risque de s'étaler sur toute l'année 1988.

Et si cette prévision venait à se réaliser - qu'à Dieu ne plaise - non seulement tous les pays d'Afrique du Nord seraient envahis, mais les pays européens Sud méditerranéens comme l'Espagne, le Portugal et l'Italie pourraient également être touchés.

Devant cette perspective alarmante quel est le dispositif de lutte qui a été ou qui devra être rapidement mis en place?

Il est certain que la lutte contre le criquet pèlerin n'a de chance d'être efficace que dans la mesure où elle a lieu, d'abord dans les pays d'origine, au stade larvaire.

Quand les essaims atteignent l’afrique du Nord, il est déjà trop tard. Il en résulte pour les pays où se produit la grégarisation un rôle déterminant dans la lutte préventive, même si les régions de reproduction se trouvent au nord de leurs zones de culture. Je lance ici un appel pressant à leur sens de la solidarité.

Mais la plupart d'entre eux n'ont pas les moyens suffisants pour mener une lutte efficace et généralisée. Mon pays est persuadé que la communauté internationale pourrait le pallier si tant est qu'une structure adéquate d'accueil des aides des pays donateurs, de gestion et de suivi des opérations pouvait être rapidement opérationnelle.

Voilà pourquoi je m'adresse au Directeur général de la FAO afin de lui demander de provoquer, 'sous son égide, une réunion de représentants qualifiés des pays les plus concernés pour:

- faire une évaluation de la situation;

- arrêter et adopter une stratégie commune d'intervention à court et moyen terme;

- estimer les moyens nécessaires;

- préciser les procédures de leur mobilisation, de leur gestion et de suivi des opérations.

Nous pensons que la présente Conférence générale pourrait être une précieuse opportunité pour entamer les contacts utiles à une bataille qui pourrait être longue et difficile.

Monsieur le Président, je ne voudrais pas donner l'impression d'être alarmiste. Mais je me dois

cependant de vous dire la grande inquiétude du peuple et des autorités du Maroc face à ce fléau dont

on ne pourrait venir à bout qu'au prix d'une action rapide et concertée de tous les pays concernés

et d'un soutien massif de l'ensemble de la communauté internationale.

Warwick O. FRANKLIN (Barbados): Mr Deputy Chairman, I see the Chairman is now absent, but I extend to him my best wishes and my delegation's pledge of support as you assume the responsibility of guiding the deliberations of this crucial session of the Conference of the FAO. We are pleased to see that the Director-General's mandate has been renewed. Events surrounding both elections are not without significance for the future of this Organization. Our world will only prosper if the sense of moral unity inherent in the Charter of the united Nations and the basic texts of FAO together with the habit of cooperation developed since the founding of the United Nations system of organizations are strong enough to prevail against the forces of narrow selfishness. I hope that I am right in pre­dicting that the history of the past forty years justifies my delegation's belief that the present crisis too will pass and that FAO will emerge in greater moral strength.

I had anticipated that the major concerns of this Conference would be the financial crisis in which the Organization finds itself because of circumstances beyond its control. I note that the question of reform has suddenly become a most pressing matter so perhaps it would be better to dispose of it as quickly as possible.


Over forty-four years ago, the United Nations Conference, meeting at Hot Springs, Virginia, adopted resolution XXIV entitled "Achievement of an Economy of Abundance". That resolution in its operative part affirmed the principle of mutual responsibility and coordinated action. It presented seven principles upon which this unified action would be based. Among these were the promotion of uninterrupted development and the most advantageous use of agricultural and other material resources for the establishment of an equitable balance between agriculture and industry in the interest of all. The governments represented at that Conference, motivated by a determination to achieve freedom from want for people everywhere, hoped to achieve this objective by all appropriate means including the supply of capital, equipment and technical skills. An integral part of this programme was the reduction of barriers of every kind to international trade and the elimination of all forms of discriminatory restrictions thereon as effectively and rapidly as possible.

The Twenty-fourth Session of the FAO Conference comes at a time when many countries are formulating plans lor agricultural development which reflect changed circumstances after a prolonged period of economic distress from the residual effects of the world economic recession. But as we seek to find a way forward, a general picture of handicaps emerges. These include high international interest rates fluctuating exchange rates, trade restrictions, protectionism, adverse terms of trade, and scarce investment funds. Slow economic growth has depressed demand for agricultual products including food, leading in turn to lower prices; reduced foreign exchange earnings coupled with heavy debts servicing burdens factors which have affected the capability to import essential to agricultural development. Some countries are still faced with a dark and dismal spectre of famine, with its debilitating and catastrophic consequences for man and beast alike. This is so despite mountains of surplus corn, wheat, butter and other produce in some countries.

The philosophy of Hot Springs as.set forth so effectively in the resolution on the achievement of an economy of abundance is surely as valid today as in 1943. Moreover, it is the justification for a strong and efficient functioning organization.

In my view, FAO has reshaped its structure and included in its operations the agreements reached by consensus in its own governing bodies, other international conferences, as well as in the General Assembly of the United Nations on matters relating to its competence. The summary of changes and orientation of strategies included in the paper on reform by the nine developing countries in a document which is before this Conference shows how the Organization has developed and has been adapted to perform in changed circumstances. I find it very difficult, therefore, to accept the concerns expressed over the last two years about the future role of FAO and on such matters as transparency of operations, evaluation, financial and personnel questions, the field programme, and the format and preparation of the Programme of Work and Budget.

Since this Organization has been able so effectively to adapt to changing demands and conditions in the last twenty years as to achieve a consensus on its priorities, programmes, and other aspects of its.operation, it is clear that its governing bodies are quite competent to deal with any new orientations that are necessary to meet the needs of member states as we approach the end of this century.

The work of FAO and its imaginative programmes such as the Technical Assistance Programmè, with its built-in capacity for international cooperation through ECDC and TCDC, are helping to expand the scope of the cooperation that is possible between member states. Surely this approach was envisaged by the founding members of this Organization. Above all, the Technical Cooperation Programme permits countries to help themselves. My delegation agrees with the Director-General when he states, in the foreword to the document "Agriculture - Towards 2 000", that developing countries themselves bear the primary responsibility for bringing about a further strengthening of their productive capabilities while generating effective distribution among those still short of food. But he is also right when he says that developing countries by their own efforts cannot meet the challenges, for a global problem demands a global solution and the combined efforts of all partners in development. I also agree with him that the international community must play a crucial role in promoting a favourable external environment which will contribute to an equitable and balanced growth of the world food and agriculture economy.

My delegation accepts the link between the solution to the problems confronting economies and, in particular, the agricultural sectors and improvements in the world economy. I only hope that the stock market crash of recent weeks will not slow down or halt the trends pointing to an improved world economy. The consequences of another world recession would be disastrous not only for agriculture but for the economies of the developing countries, particularly those already disadvantaged because of size, geographical location and other factors. In this regard, we must welcome the commitment by the contracting parties of the General Agreement on Tariffs and Trade to make the first major effort towards a greater liberalisation of international agrïcultural trade; likewise, we welcome the indication that the major economies of the world appear more willing to deal in a concerted way with the major constraints to our economic well-being. I hope that the General Agreement on Tariffs and Trade negotiations will lead to improved and more effective GATT rules, improved market access and reduced trade barriers, and thus greater liberalisation of trade in agriculture. FAO has an important role to play in these negotiations, and it must seek to do so.


This Conference will have to consider the Director-General's Programme of Work and Budget for the next biennium. That programme of work includes proposals to deal with the diseases which not only ravage herds but inhibit trade in livestock produce. It will seek to bring back into production lands in semi-arid and dry areas through the utilisation of irrigation as well as control of soil erosion. The problems which threatened world forestry and the better economic management of forest and forestry resources will also be dealt with. Work towards the effective implementation of the international code of conduct on the distribution and use of pesticides will continue, for it is essential that there be effective control of the indiscriminate use of pesticides as well as unethical trading practices engaged in by some pesticide manufacturers. The programme of work also provides for the continuation of work by the Commission on Plant Genetic Resources.

I am not at all happy to note that this Organization has to grapple with the financial difficulties into which it has been thrown due to circumstances beyond its control, thus impairing its capacity to function effectively in the interest of the starving, undernourished and needy of this world. The Director-General is to be congratulated for the skill he has displayed in managing and guiding this Organization through the perilous waters it has had to navigate during the second half of the present biennium.

He has rightly presented a Programme of Work and Budget based on the guidelines set by the Organization's governing bodies and the conditions of the world's food and agriculture situation. He was right to fix the level of the budget on the basis of the contributions member states are legally obligated to pay in full and on time rather than on a projection of the level of contributions the Organization is likely to receive because some countries have indicated an inability to meet their assessed contribution.

I appreciate that economic difficulties can be the cause for the difficulties some countries are facing, but it is not easy to accept the other reasons advanced for the failure to meet these legally binding obligations. The early restoration of the Organization's financial viability is an absolute and urgent priority.

FAO is in a unique position to view food and agriculture in the longer term and to build up a global assessment which systematically integrates detailed projections for individual countries. But gradually we have seen attempts to alter the character of this international Organization. Large and powerful states often succumb to the illusion that they can forego multilateral diplomacy, that they can rely on balance of power, spheres of influences, and a system of alliances to protect and promote their international interests. On the other hand, small states cannot court self-delusion. They must be active participants in the international community; they must be vigorous exponents óf multilateral diplomacy and firm supporters of international organizations.

This adherence and active participation cannot be based on any other principle but sovereign equality of states. Capacity to pay must remain the main basis on which the contributions of membership are assessed.

While Barbados is prepared to adapt its views and orientate the remedies devised for resolving our problems to conform with those which attract a consensus of the membership, Barbados would find it difficult and totally unacceptable to have solutions imposed by a select group of countries. It would be unthinkable to replace one form of colonisation by another.

FAO is teaching nations how to increase the use of land, how to recover lands worn out from over-use, how to use fertilizers, how to irrigate lands and control floods, how to increase fish production and how to increase animal production. In summary, it is leading the fight to banish the scourge of hunger and malnutrition from our planet. My country needs its help just like the underprivileged people everywhere but not at any price. What is necessary is the political will to ensure the viability of the Organization in future so that it can continue its efforts to achieve the goals set by its founding fathers.

Joseph TCHICAYA (Congo): La delegation de la République populaire du Congo que j'ai l'honneur et le privilège de conduire s'associe aux félicitations qui vous sont adressées depuis votre élection à la Présidence de notre conférence. Votre grande expérience et votre savoir-faire constituent des atouts remarquables qui ne manqueront pas d'influer sur les résultats de nos travaux.

Ma délégation est d'autant plus certaine de ce succès que vous bénéficiez du précieux concours d'excellents vice-présidents auxquels nous adressons également nos félicitations.

Nous nous réjouissons des conditions qui ont présidé au choix du Directeur général qui six ans durant, aura à conduire les destinées de notre Organisation. Le gouvernement de la république populaire du Congo et son chef, Son Excellence le Colonel Denis Sassou-Nguesso, saluent par ma voix la victoire de Monsieur Edouard Saouma qui, nous le reconnaissons, a depuis son accession au


poste de Directeur général de la FAO déployé des efforts appréciés en faveur de l'Afrique et de notre pays. Nous sommes certains qu'étant donné la situation agricole et alimentaire encore préoccupante de notre région, il continuera à orienter le gros des activités de l'Organisation vers la résolution des problèmes qui accablent cette région. Cet effort est d'autant plus justifié que la communauté internationale entière a solennellement reconnu, lors de la session extraordinaire de l'Assemblée Générale des Nations Unies en Mai 1986, la dégradation de la situation économique et sociale de l'Afrique.

Le Directeur général élu peut être assuré, demain comme hier et aujourd'hui, du soutien actif de mon gouvernement dans le vaste combat qu'il devra poursuivre pour le renforcement des activités de la FAO sur le terrain en vue d'éradiquer la faim et la malnutrition des populations et d'améliorer les revenus et les conditions de vie des masses rurales pauvres.

Ma délégation souhaite ne pas s'étendre sur les problèmes maintes fois soulevés dans cette enceinte;

- qu'il s'agisse de la situation alimentaire mondiale dont la caractéristique principale rèste le paradoxe qui existe entre des stocks alimentaires mondiaux excédentaires et la persistance des zones à pénurie alimentaire aiguë:

- qu'il s'agisse des barrières protectionnistes qu'élèvent les grands pays industrialisés et qui pénalisent gravement les produits des pays pauvres;

- qu'il s'agisse de la poursuite des transferts nets de capitaux considérables des pays en développement vers les pays autrefois exportateurs des capitaux, ce qui empêche les relèvements du taux d'épargne et d'investissement;

- qu'il s'agisse enfin de la nécessaire relance des engagements de l'aide publique au développement agricole des pays à faibles revenus et à déficit alimentaire par un investissement rural approprié. A cet égard nous devons souhaiter un aboutissement heureux des travaux du comité intergouvernemental de haut niveau sur la base financière et la structure futures du FIDA afin que ses conclusions permettent de créer la dynamique nécessaire à la fixation d'un objectif approprié de contribution aux ressources du Fonds; voilà un objectif vital pour les pays en développement surtout en ce moment où les économies de ces pays se fragilisent chaque jour davantage et s'essouflent sous les effets conjugués du lourd service de la dette extérieure qui s'accroît de manière continue et des déséquilibres de leurs balances de paiement nés de l'effondrement des cours de matières premières et de la détérioration des termes de l'échange.

C'est donc au prix des efforts concertés de la communauté internationale que nous éviterons le retour aux tragédies qu'a connues l'Afrique et qui ont ému tous les peuples de notre planète ces dernières années. En effet il serait suicidaire de laisser se poursuivre la baisse de la production agricole par habitant dans une région déjà sous-alimentée et où la croissance démographique reste des plus élevée. Les espoirs de nos ruraux résident dans la nécessité de voir les efforts de la FAO et des autres institutions intervenant dans le secteur agricole ainsi que ceux des donateurs bilatéraux, que tous ces efforts donc s'orientent vers la mise en oeuvre du programme d'action des Nations Unies pour le redressement économique et le développement de l'Afrique 1986-1990; celui-ci pensons-nous nécessite la mise en place des mécanismes novateurs plus appropriés et qui ne contribuent guère à exacerber les tensions politiques et sociales des pays endettés de la région.

La République Populaire du Congo qui s'est mobilisée autour du mot d'ordre de Son Excellence le Colonel Denis Sassou-Nguesso, Président du Comité central du Parti congolais du Travail, Président de la République, Chef du Gouvernement, je cite "l'autosuffisarice alimentaire d'ici à l'an 2000", la République populaire du Congo, disais-je, va réunir dans les tout prochains jours toutes les forces vives de la Nation et singulièrement les petits exploitants agricoles pour réfléchir ensemble, au sein du Conseil national de l'agriculture, sur les meilleures structures à mettre en place pour atteindre dans les délais impartis cet'objectif. Nous espérons ainsi dégager aux termes des travaux de cette instance consultative de notre pays les principales lignes d'orientations pouvant déboucher sur des changements structurels susceptibles de promouvoir le développement intégré en campagne. La politique d'installation des villages centres librement acceptée par notre peuple et qui vise à réduire les inégalités persistantes entre la ville et la campagne viendrait à l'appui de telles transformations en contribuant à fixer les populations en campagne, freinant ainsi l'exode rural, qui constitue à présent une contrainte majeure à un accroissement significatif de la production agricole de notre pays.


Ce faisant, nous avons conscience de la nécessité de mobiliser toutes nos ressources nationales au centre desquelles se situe le petit producteur agricole congolais; voilà pourquoi la stratégie visant à obtenir leur participation, depuis la conception des structures et la définition des objectifs de production, jusqu'à l'écoulement des produits en passant par la planification des projets, leur mise en oeuvre ainsi que leur évaluation nous paraît revêtir une importance fonda­mentale. Le paysan ne doit plus subir le développement rural, il doit en devenir le promoteur et le principal acteur; Il faut en faire l'élément central, en lui donnant les moyens de peser sur la vie politique, économique et sociale du pays. A cet égard, les résultats de la Conférence mondiale sur la Réforme agraire et le Développement rural de 1979 nous paraissent être une source vivante d'inspiration et la FAO devrait être invitée à intensifier ses efforts pour leur application effective dans nos pays.

Au cours des travaux de notre Conseil national de l'agriculture qui s'inscrivent également dans le cadre de la mise en oeuvre du programme prioritaire de i'OUA pour le redressement économique de l'Afrique 1986-1990, les participants seront guidés dans leur réflexion par l'excellente étude FAO "l'Agriculture africaine les vingt-cinq prochaines années" adoptée par la 14ème Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique.

D'ores et déjà, nous sommes persuadés que la mise en oeuvre des programmes qui seront élaborés à partir des résultats de ces assises exigera, en plus des ressources nationales forcément insuffi­santes, une assistance complémentaire extérieure adéquate. Aussi voudrions-nous profiter de l'occasion que nous offre cette tribune pour lancer un appel non seulement aux institutions inter­nationales intéressées mais également aux donateurs bilatéraux, pour qu'ils viennent appuyer nos propres efforts dans le combat que mène notre peuple pour venir à bout des fléaux de la faim et de la malnutrition afin que notre sécurité alimentaire nationale soit assise sur i'autosuffisance alimentaire. Celle-ci, nous le savons, ne sera possible que si nos efforts en vue de développer aussi la pisciculture et l'aquaculture sont épaulés par la communauté internationale, et à cet égard la précieuse assistance que nous apporte la FAO est appréciée à juste titre et devrait se renforcer dans l'avenir pour servir davantage les objectifs de développement de notre pays. Dans ce secteur de la pêche, le renforcement de la capacité de capture, de conservation et de commercialisation des petits pêcheurs, tant en zone maritime qu'en zone continentale, ainsi qu'une intensification de leur formation, nous paraissent être les meilleurs moyens d'accroître leur productivité et d'augmenter leurs revenus, afin qu'ils contribuent davantage aux objectifs non seulement de l'autosuffisance alimentaire mais aussi à ceux d'une alimentation équilibrée accessible à tout notre peuple.

C'est de cette façon, et de cette façon seulement, que nous parviendrons à freiner puis à réduire progressivement les importations massives de produits alimentaires auxquelles se trouve actuellement confronté notre pays et qui occasionnent des sorties importantes de devises diminuant d'autant nos possibilités d'investissement en vue d'accroître notre capacité de production, de stockage et de distribution des aliments.

Ce mot d'ordre national d'autosuffisance alimentaire est d'autant plus crédible à présent que l'effort du plan quinquennal qui vient de s'achever s'est résolument tourné vers le désenclavement de l'arrière-pays et l'unification de l'espace national, atout majeur dans l'approvisionnement du pays.

Monsieur le Président, La Forêt qui couvre 52 pour cent de notre territoire national constitue une ressource naturelle importante et renouvelable dont l'exploitation a connu un ralentissement ces dernières années, en raison de nombreuses contraintes y compris l'insuffisance d'infrastructures qui a fait l'objet des préoccupations du gouvernement lors du dernier pian.

A présent, l'effort d'exploitation rationnelle de nos forêts et la mise en oeuvre d'une politique de transformation sur place de notre bois a considérablement réduit le taux d'exportation des grumes au profit des sciages et de contre-plaqués dont la valeur ajoutée est plus importante.

Cette exploitation de notre patrimoine forestier s'accompagne d'une politique hardie de reboisement industriel et de boisement communautaire. La poursuite et le renforcement d'une telle politique qui commence déjà à donner des résultats positifs et qui s'intègre parfaitement dans le cadre du plan d'action forestier tropical de la FAO exige des. moyens importants dont nous sollicitons le complément à la FAO et à toute la communauté internationale.


Cette assistance à moyen et long terme que nous attendons de la FAO ne sera possible que dans le cadre des programmes de travail et budget de l'Organisation à l'instar de celui présenté par le Directeur général pour l'exercice 1988/89; voilà qui justifie son examen attentif et minutieux de la part de notre gouvernement. D'emblée qu'il me soit permis de manifester quelque peu la surprise de ma délégation de constater que le niveau du budget qui nous est soumis ne reflète pas l'ampleur des besoins exprimés au cours des différentes conférences régionales et des divers comités du Conseil. En effet si ma délégation apporte son appui sans réserve aux stratégies, priorités et programmes contenus dans ce Programme de travail et budget puisqu'ils constituent des réponses appropriées aux problèmes réels qui sont soulevés dans les différentes instances de notre Organisation, elle reste cependant préoccupée par le niveau proposé du budget qui pourrait laisser croire que la situation agricole et rurale s'est fondamentalement améliorée alors que de toute évidence la FAO sera davantage sollicitée les prochaines années.

Ainsi tout en indiquant que ma délégation ne s'opposera pas à l'adoption du budget, je tiens à réitérer son opposition au concept de la croissance zéro que l'on voudrait ainsi imposer à la FAO, nous considérons en effet que les 0,25% d'augmentation annoncée ici n'ont été réalisés qu'au prix d'une réduction très risquée des estimations des augmentations des coûts, c'est dire que le budget réel pourrait éventuellement avoir une croissance négative, ce qui constitue une grande première sur laquelle il convient d'attirer l'attention des Etats membres et de l’opinion internationale, en raison des répercussions que cela ne manquera de provoquer dans les pays en développement à faible revenu et à déficit alimentaire..

Nous n'entrerons pas dans les détails de l'examen de ce budget sur lequel notre délégation aura tout le loisir de s'exprimer au niveau de la commission II, cependant nous tenons à faire valoir dès à présent nos inquiétudes face à la réduction continue des effectifs et des compétences de l'Organisa­tion, avec pour conséquence possible une baisse de la vitalité des activités de soutien de la FAO. En outre si nous nous réjouissons de la petite augmentation de 2,37% imprimée aux programmes techniques et économiques de l'Organisation, nous regrettons que le Programme de coopération technique, dont l'utilité et l'efficacité ont été maintes fois reconnues dans cette enceinte, n'ait subi aucune augmentation.

C'est donc conscients des pressions de tout genre qui se sont exercées sur le Directeur général, y compris de la part des pays en développement qui auront à supporter un poids excessif dans le partage du fardeau, en raison de la faiblesse de leurs monnaies qui ont du subir depuis la dernière approba­tion du budget de l'Organisation de nombreuses dévaluations que nous voterons ce budget, avec l'espoir que son exécution ne souffrira pas des ajustements semblables à ceux du présent exercice.

Mais si dans ce débat, les pressions exercées par ces pays en développement sont compréhensibles, par contre celles venant de ceux qui ont vu leur monnaie réévaluéé par rapport au dollar et qui de ce fait verront leur contribution réelle diminuer, ne nous paraissent pas raisonnable et relèvent d'une adhésion aveugle à un concept irrationnel.

Monsieur le Président, la délégation de mon pays salue l'appui accordé par le Conseil de la FAO à la mise en chantier de l'étude de faisabilité sur l'aide en nature que la 14ème conférence de la FAO pour l'Afrique avait recommandée afin que cette nature d'aide vienne compléter utilement la panoplie des mesures préconisées dans l'étude FAO consacré à notre région. Nous lançons un appel aux Etats membres en mesure de le faire pour qu'ils participent activement à cet effort d'assistance utile au redressement de la capacité de production agricole de notre région. En effet l'étude montre clairement qu'autant que l'aide financière et l'aide alimentaire, l'aide en nature et notamment en intrants peut constituer à maints égards une ressource irremplaçable pour l'accroissement de la production agricole dans une région où l'investissement rural reste des plus faibles.

Ces dix dernières années ont vu notre Organisation adopter et mettre en oeuvre des réformes hardies, fruits d'un consensus de tous les Etats membres. Cela a permis par exemple de:

- lancer et développer une politique salutaire de décentralisation qui a rapproché l'Organisation de ses Etats membres et permis à ces derniers de mieux tirer parti des atouts de cette institution;

créer un programme de coopération technique qui permet à la FAO d'intervenir efficacement dans les situations d'urgence et imprévues; sa contribution dans le programme de relèvement Agricole en Afrique lors de la dernière crise alimentaire agricole a renforcé sa viabilité, prouvé son efficacité et suscité l'adhésion des plus réticents.

Nous pensions pour notre part qu'il convenait, dans le cadre d'une réflexion sur les structures et le fonctionnement de notre Organisation, de renforcer ces acquis tout en continuant à prospecter d'autres voies de progrès dans un esprit de dialogue constructif.


Mais hélas nous assistons depuis deux ou trois ans à des accusations et critiques parfois acerbes dirigées contre le Secrétariat voire contre les Représentants des Etats Membres en développement; le flot de projets de réformes vient aujourd'hui concrétiser ces critiques et exacerber les positions des uns et des autres au lieu de travailler au renforcement de ce qui nous unit et qui nous semble de loin plus utile à tous.

A notre avis la situation actuelle de la FAO ne justifie pas un tel déploiement de propositions visant à revoir de fond en comble le fonctionnement de l'Organisation. Nous sommes prêts à nous atteler à déceler les aspects qui méritent un renforcement pour en accroître l'impact sur le terrain.

Si la Conférence devait se mettre d'accord sur l'opportunité de l'examen de certains aspects de buts et opérations de la FAO, les instances actuelles de l'Organisation restent le mieux indiquées pour servir de cadre a de telles discussions à moins d'élire au cours de cette session un groupe d'Etats Membres qui de toute façon devrait travailler sur la base d'un document préparé au préalable par le Secrétariat, aidé par des consultants extérieurs; et à cet égard ce qui se fait au FIDA nous semble raisonnable.

Le Congo chacun le sait est co-auteur avec d'autres pays en développement d'une réflexion approfondie sur cette question, il reste cependant ouvert au dialogue constructif ainsi qu'à toute initiative visant à renforcer la coopération internationale et à sauvegarder les intérêts des peuples en développement. Mais d'ores et déjà il importe de retenir que notre pays réagira contre toutes mesures qui affaibliraient l'Organisation ou l'enfermeraient dans un rôle académique et réduiraient ainsi ses activités de terrain fort appréciées de nos peuples.

Les mécanismes actuels de l'Organisation nous semblent appropriés pour aider à la gestion de la FAO même s'il est possible de les renforcer davantage en prenant soin d'éviter d'introduire toutes procédures paralysantes comme le consensus, équivalent au droit de veto déguisé pour trancher des questions aussi importantes que l'approbation du budget-programme.

Tel est à notre avis la meilleure façon d'aborder cette question.

Nous comptons sur vous pour éviter que certains pays ne détournent notre attention des vrais problèmes car chacun sait que la FAO n'est pas en crise pour mauvaise gestion. Il s'agit d'une situation née de la volonté de certains Etats Membres qui n'ont pas cru utile d'honorer leurs engagements statutaires vis-à-vis de l'Organisation. La baisse d'activité qui en est re'sultée ressemble fort bien à celle que connaît le FIDA qui a vu ses activités se réduire au fil des années parce que les pays possédant les capitaux ne se sont pas résolus à aller de l'avant pendant la deuxième reconstitution; il en sera encore ainsi si des changements radicaux de politique n'interviennent pas pour accroître substantiellement l'aide publique au développement qui reste bien en deçà de l'objectif de 0,7% du PNB des pays donateurs puisqu'en moyenne, les pays membres de l'OCDE ne dépassent guère les 0,35% soit la moitié de l'objectif visé depuis plusieurs années. Ce taux serait encore plus décevant si l'on n'y incluait pas la part sans cesse grandissante de l'aide alimentaire en provenance des pays détenteurs de gros stocks qui, à certains égards, voient dans cette forme d'aide un mécanisme d'écoulement de leurs excédents dont la gestion revient cher.

La délégation congolaise entend aborder les travaux de cette 24ème session de la Conférence de la FAO dans un esprit ouvert au dialogue et à la concertation sans affrontement inutile mais avec détermination en vue de promouvoir plus de solidarité internationale et oeuvrer pour le renforcement de l'Organisation. Nous réaffirmons à l'occasion notre foi dans le multilatéralisme et notre attachement aux principes qui la sous-tendent; telle est la voie qui de notre point de vue offre les meilleures garanties vers la création des conditions réelles de paix universelle à.laquelle aspirent les peuples du monde entier.

C'est en vous renouvelant notre confiance que je souhaite plein succès aux travaux de la 24ème session de la Conférence de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture."

CHAIRMAN: We were to have adjourned at 1:00 p.m. but we have one more speaker. If the House would kindly agree, I should like to invite the distinguished delegate from Iceland to make his statement.


Jon HELGASON (Iceland): May I first of all extend to Dr Edouard Saouma my congratulations on his re-election as Director-General of the Organization. My country has had many years of good cooperation with Dr Saouma, We sincerely wish him good luck and results in his very important task for the next six years as the leader of FAO.

On World Food Day, 16 October a year ago in this room, the President of Iceland, Vigdis Finnbogadottir, delivered a lecture emphasizing the lives and plight of the small fishermen and their role in world food production. On World Food Day this year the Director-General spoke of the lives and the plight of the small farmers and their role in food production.

In this respect the word "small" refers to the size of the production unit, not the producer. Judged from the standpoint of the importance of the role these producers play in contributing to the survival and well being of mankind, these small producers are collectively true giants because food production is the world's biggest and most crucial business.

After we assess the relative value of modern agricultural mechanization, chemical inputs, and the impact of science and technology on agriculture, what remains as the major contributor to the world's output of food is the collective impact of the small farmers and fishermen without whose back-breaking efforts there would never be enough food on our tables.

I have noted with appreciation that FAO has not overlooked the importance of the small holder, the family farm, the individual fisherman, and has pursued vigorous programmes to improve the lot of the rural population with agrarian reforms, pluriactivity, etc.

However, the fact that food production is based on so many small producers contributes to the problem of regulating this production, stabilizing the price structure and avoiding the often disastrous production swings. The provision of adequate food on a regular basis is in fact a very delicate balancing act between food shortages and food surpluses. -Although food surpluses and overproduction can create difficulties in ministries of agriculture and - if not handled properly -can affect the well-being of the small food producer, such problems are infinitely more pleasant to deal with than food shortages and malnutrition.

Food shortages and rising food costs are often the basic causes for political and social unrest.

Reflecting on the period since the last FAO Conference, it, is gratifying to realize that the spectre of hunger which had indeed been predicted for this decade has given way to generally adequate food supplies with shortages appearing primarily as a result of local natural catastrophes. It is really remarkable and a testimony to the resourcefulness and hard work of the food producers, combined with advance in technology, that the rapidly growing world population continues to be adequately nourished.

Even my country, of which it is sometimes said that it is situated near the edge of possible human habitation on this earth, is now struggling with the economic and political problems of agricultural overproduction.

This brings me to two major food production issues, on which FAO and the community of nations as a whole must put the highest priority in the coming biennium and in medium-term planning.

One is the quality and wholesomeness of food and the other the protection of our land and agricultural environment.

With the increase in intensity of food production, especially animal production for meat, the problem of food hygiene is becoming more and more acute. Internal parasites and contamination with pathogenic microorganisms, are taking an increasing toll in work abstentions, medical expenses and, most seriously, illness and death on a large scale,especially in young children. And this problem is becoming more and more serious and more difficult to deal with.

This problem concerns food produced and consumed at the local level as well as food in national and international trade. In addition we recently have had the problem of man-made food contamination resulting from nuclear accidents.


FAO has a crucial role to play, particularly through the establishment of international food quality and control standards especially through the Codex Alimentarius Commission in cooperation with WHO and not least to promote the development of efficient ways to suppress food-borne pathogenes and spoilage organisms, using both traditional methods more effectively as well as to promote new more effective technologies.

The planned International Conference co-sponsored by FAO on the Acceptance ♦ Control of, and Trade in Irradiated Foods next year is therefore a timely undertaking.

The second concern is - in view of the great pressure on the soil, water and other environmental resources from intensive food production practices - to put environmental protection at the highest level of priorities. We are witnessing a depletion of our agricultural natural resources throughout the world. Destruction of jungles and forests, exploitation of grasslands and croplands to such an extent that soil erosion and soil deterioration due to salinity and other causes has reached such an enormous scale that - if unchecked - it will threaten the very existence of mankind in the decades and centuries ahead.

We know this problem all too well in my country, Iceland, where we are trying hard to reconcile the use of our limited land resources for animal production through grazing with the protection of the rangelands, other vegetation and the soil.

We firmly believe that the fate of our agricultural lands and environment is in the hands of the small farmers and that the future of our agricultural environment can only be secured through obtaining the understanding and cooperation of the land user. His future and, at the same time, the future of every other man and woman on this planet, depends on maintaining the productivity of our soils and grasslands to sustain adequate provisions of nutritious and safe food supplies for our increasing population.

I would, therefore, urge the Director-General to give these two tasks the highest priority: the fight against soil erosion and deterioration of the agricultural environment, and the assurance of high quality, nutritious and hygienic food supplies.

Towards the end of this century we all hope of course that there will be an end to hunger and malnutrition and that there will be peace among nations. We hope that there will be no poverty and that disease epidemics will be under control. We know that with our present knowledge and the technology at our disposal we could achieve all of these goals. At the same time let us all remember that the advancement of the well-being of our generation must not be at the expense of the well-being of our planet - the only home available to all of us.

Let us remember that we must secure for our children and future generations a healthy and clean Mother Earth with sufficient resources of soil, air, water, plants and animals to sustain their well-being in the eons to come.

CHAIRMAN: Before I adjourn, I should like to thank the distinguished delegates, ladies and gentlemen who are present here, for their cooperation in very kindly agreeing to sit beyond 1.00 p.m.

I would remind you that our next session will be at 2.30 p.m. when we shall have 16 statements to hear.

I adjourn this session until 2.30 p.m.

The meeting rose at 13.30 p.m.
La séance est levée à 13.30
Se levanta
la sesión a las 13.30 horas


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