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INTRODUCTION - PROCEDURE OF THE SESSION (continued)
INTRODUCTION - QUESTIONS DE PROCEDURE (suite)
INTRODUCCION - CUESTIONES DE PROCEDIMIENTO (continuación)

CHAIRMAN: Ladies and Gentlemen, allow me to call the Second Meeting of the Twenty-sixth Session of the FAO Conference to order.

As you know, at the end of this morning's initial Session, the General Committee held its first meeting. The General Committee considered all the items on its Agenda, and its report will be submitted to you shortly. However, as a result of advice from the General Committee, I am going to place before you a small change in today's Agenda of Conference which notes that before listening to the McDougall Memorial Lecture, three items - that is, Items 3, 4 and 5 - should be considered by the Conference. It was agreed at the General Committee Meeting this morning to put before you a small change, that is to say that before Items 3, 4 and 5 we take the McDougall Lecture, because it was felt that it would be easier for us to carry on with the rest of the business of Conference afterwards.

I therefore suggest and place before you for your agreement, despite the programme which is tabled on the Conference Agenda, that you allow us first to take the McDougall Memorial Lecture and follow it up with the rest of the business.

If there are no objections to this, I will consider that Conference has approved my suggestion. Is that now adopted?

Adopted
Adopté
Aprobado

Seventeenth McDougall Memorial Lecture, to be delivered by Mr Jacques Attali, President, European Bank for Reconstruction and Development

Dix-septième Conférence McDougall, qui sera prononcée par M. Jacques Attali, Président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement

Disertación en memoria de McDougall a cargo del Sr. Jacques Attali. Presidente del Banco Europeo de Reconstrucción v Fomento

CHAIRMAN: As far as this Lecture is concerned, which is now our first item, this is the Seventeenth McDougall Memorial Lecture. The first lecture was delivered by Prof. Toynbee at the 1955 Conference. These lectures commemorate the late Frank Lidgett McDougall who played a leading role in the foundation of the FAO and the initiation of its activities.

I will now ask the Director-General to introduce this year's McDougall lecturer.

LE DIRECTEUR GENERAL: M. Le Président de la Conférence, M. le Président de la Banque européenne, Excellences, Mesdames, Messieurs.

Comme nous le savons tous, la Conférence McDougall fut instituée pour honorer et perpétuer le souvenir de l'un des pères fondateurs de l'Organisation, un grand pionnier de l'oeuvre que nous poursuivons encore aujourd'hui.

Les faits les plus marquants de sa longue carrière nous sont connus. Avec John Boyd Orr, Stanley Bruce et André Mayer, Frank Ligget McDougall fut l'un des premiers à comprendre le drame de la sous-alimentation et de la malnutrition au milieu d'une surabondance qui conduisait à la mévente et à la destruction des excédents; il fut aussi l'un des premiers à susciter dans le cadre de la Société des Nations, une réaction internationale à la mesure de cette crise gigantesque. C'est lui qui fit comprendre au Président Roosevelt la nécessité de créer en vue de l'après-guerre un mécanisme international pour traiter des problèmes de l'alimentation et de l'agriculture et le convainquit d'organiser, en 1943, la Conférence de Hot Springs qui devait aboutir à la création de la FAO à Québec en 1945.

Quand l'histoire nous rapporte des faits et gestes relevant à l'évidence d'une vocation prophétique, nous nous interrogeons toujours sur celui qui vécut une telle expérience, sur l'homme dont la lucidité et l'énergie le conduisirent à jouer un tel rôle.

C'est pourquoi je voudrais m'arrêter un instant sur quelques-unes des caractéristiques les plus marquantes de la personnalité de Frank McDougall.

Le premier ressort de son action était une sensibilité aiguë aux souffrances et aux difficultés des groupes de population pauvres et vulnérables, jointe à une ardente passion d'agir efficacement pour y porter remède. Cette action s'appuyait sur la connaissance approfondie des situations réelles et des dossiers qu'une puissance de travail exceptionnelle lui permettait d'acquérir comme en se jouant. Elle mettait en oeuvre l'intelligence hardie, rapide, apte à saisir au vol toutes les possibilités de traduire ses idées en actes concrets. Il possédait une extraordinaire capacité d'exercer, tout en demeurant modestement à l'arrière-plan, une influence parfois décisive sur les options et les décisions majeures des hommes d'Etat les plus eminents de son époque.

Tel fut ce fils de l'Australie, qui joua un rôle incomparable dans la prise de conscience des grands problèmes humains, liés à l'alimentation et à l'agriculture ainsi que dans la genèse de notre Organisation elle-même. Aussi en hommage à sa mémoire, à l'ouverture de chacune des sessions de notre Conférence générale qui se sont tenues depuis 1959, une personnalité de réputation mondiale vient nous entretenir d'un sujet se rapportant directement ou indirectement aux problèmes mondiaux qui se posent dans ce domaine. Je le sais d'expérience, la Conférence McDougall joue le rôle d'un discours d'orientation qui ne manque jamais d'exercer une répercussion sur les délibérations et même les décisions de notre organe directeur suprême.

En trente ans, nous avons entendu ici les personnalités les plus diverses d'Arnold Toynbee, à Indira Gandhi, de Gunnar Myrdal ou de Norman Borlaug à Bruno Kreisky. Aujourd'hui nous avons le privilège d'accueillir un

français, un Européen et un citoyen du monde éminent, en la personne de M. Jacques Attali, Président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Essayer de présenter M. Jacques Attali est une tâche qui relève du défi, tant sa rapidité intellectuelle et la multiplicité de ses aptitudes et de ses intérêts le rendent difficile à saisir. A la fois mathématicien et littérateur fécond, professeur, économiste et financier, grand commis de l'Etat et homme d'une culture encyclopédique, ami de philosophes et d'hommes politiques aussi bien que de comédiens et de chanteurs célèbres, pendant dix ans Conseiller spécial du Président de la République française, aujourd'hui à la tête d'un grand organisme de financement, Jacques Attali semble mener plusieurs vies à la fois.

Par la diversité de ses talents, par le jaillissement d'idées qu'il ne cesse de lancer dans toutes les directions, il fait penser à ces touche-à-tout de génie qui ont si fortement marqué dans son pays le siècle des lumières: on songe à Voltaire, à Diderot. A première vue, on ne saurait imaginer un tempérament et une personnalité plus éloignés de l'image que nous avons de McDougall: Jacques Attali est aussi français et méditerranéen que McDougall était anglo-saxon et il s'intéresse aux domaines les plus variés alors que McDougall n'a cessé de creuser le même sillon. Et pourtant, chacun des traits que j'ai évoqués en vous traçant tout à l'heure le portrait du grand ancêtre s'applique étonnamment à l'homme d'aujourd'hui et de demain qu'est Jacques Attali: profonde sensibilité à tous les problèmes humains et passion d'agir, savoir immense, intelligence rapide et fertile, talent extraordinaire pour inspirer et cristalliser les initiatives des grands décideurs. Je vois dans cette similitude un titre de plus à mobiliser l'attention et l'intérêt de la Conférence aux paroles que nous allons entendre.

Mais je voudrais encore signaler un trait du caractère de M. Jacques Attali qui me semble particulièrement intéressant de notre point de vue. Cet homme de la vitesse et de l'ubiquité est habité par un sens aigu du temps et de l'espace. Il a du reste consacré aux histoires du temps l'un de ses plus beaux livres et son dernier ouvrage nous invite à considérer les nouvelles dimensions de l'espace-temps de demain. Or, nous le savons, l'agriculture constitue pour l'homme une façon d'inscrire dans le temps, dans la durée, l'utilisation qu'il fait de l'espace.

Cultiver la terre, élever des animaux, planter des arbres c'est reculer l'horizon de l'avenir bien au-delà de la satisfaction des besoins immédiats à laquelle se limitaient les civilisations de la chasse et de la cueillette. Ce que nous appelons développement durable n'est pas autre chose qu'un immense effort pour couvrir les besoins de l'humanité tout en préservant la base de ressources pour les générations futures, autrement dit pour assurer dans le temps la sauvegarde de notre espace.

Sur ce problème qui est au centre de nos préoccupations, sur l'interdépendance fondamentale qui unifie aujourd'hui toutes les parties du monde et sur les conséquences que nous devons en tirer, sur bien d'autres sujets encore, je suis persuadé que notre assemblée trouvera dans les aperçus stimulants dont fourmille toujours la pensée de M. Attali un enrichissement précieux pour le cours de ses travaux.

CHAIRMAN: I will now call on Mr Jacques Attali to deliver his lecture.

Jacques ATTALI: Après ce que vous venez de dire, il vaudrait mieux pour ma part ne pas prononcer de conférence, car je ne peux que décevoir après les propos si excessifs que vous avez eu la gentillesse de tenir à mon endroit.

C'est pour moi un plaisir, et évidemment un grand honneur, que de m'adresser à une aussi éminente assemblée, dans un lieu qui symbolise comme peu d'autres dans le monde les efforts des hommes pour se rencontrer, se comprendre et tenter de créer ensemble un monde de paix, de justice, d'équilibre et de fraternité. Permettez au responsable d'une très jeune institution internationale - très jeune car elle n'a que six mois d'existence - de saluer ici, avec à la fois envie et reconnaissance, une institution majeure qui joue un rôle gigantesque dans la restructuration de la conscience planétaire, et aussi de saluer son Directeur général sans lequel rien de tout cela n'aurait de sens aujourd'hui. Vous avez en effet réussi, malgré des difficultés financières et politiques considérables, à développer et à renforcer une institution internationale incontournable, qui sait - je le constate chaque jour dans mon domaine d'action - catalyser le développement, penser l'avenir et constituer un lieu d'expertise absolument fondamental. Certes l'Europe dont j'ai à m'occuper, parmi d'autres, n'est ni l'Afrique, ni l'Amérique latine, ni l'Asie, et ses problèmes sont d'une nature spécifique. Mais dans cette région de l'est de l'Europe dévastée par 5 siècles (et non pas 50 ans, comme on le dit trop souvent) de régimes autoritaires, je me rends bien compte que nourrir les hommes est plus que jamais la priorité du développement, que d'immenses erreurs ont été commises parce que l'on a mis l'industrie avant l'agriculture, parce que l'on a cru pouvoir développer un système social fondé sur la dictature et, que l'on a cru que l'histoire était un progrès qui suffisait à justifier l'oubli de l'homme. Aujourd'hui tout est à remettre sur pied. C'est sans doute ici, à Rome, qu'il nous faudra, pour l'Europe de l'Est (et pour l'Europe comme continent dans son ensemble) trouver une expertise utile. J'entends bien que la jeune Banque européenne utilise l'expertise de la FAO autant qu'il sera possible. Mais naturellement, c'est ici à titre personnel que je parle et que je voudrais évoquer quelques-uns des enjeux essentiels; si les institutions internationales ne sont pas, dans les quelques années qui nous séparent de la fin du millénaire, considérablement renforcées, nous courrons, malgré l'euphorie qui domine aujourd'hui, à des catastrophes planétaires irréversibles. Jamais, je crois, auparavant, une génération d'hommes de pouvoir ne s'est trouvée en face de tant de décisions fondamentales, tant de décisions qui engagent non pas seulement son avenir à elle mais l'avenir de la planète dans son ensemble. Jamais nous n'avons été si près de gigantesques catastrophes dans une ambiance aussi euphorique et aussi illusoire. Jamais le succès ou l'échec n'a dépendu si étroitement de la capacité de quelques hommes et de tous les peuples à accepter une solidarité, à penser la planète comme un tout, à valoriser ses ressources sans les épuiser. On peut comprendre que l'euphorie domine en quelques points du monde: les grands conflits est-ouest semblent s'éloigner, la paix semble régner à l'échelle de la planète, on parle partout de désarmement; un grand nombre de pays ont réalisé des progrès impressionnants en matière de croissance; certains ont vu leurs revenus moyens doubler en dix ans. Les échanges mondiaux ont augmenté massivement au cours des 20 dernières années

(même, selon certaines statistiques, deux fois plus vite que la production), mais cela ne doit pas suffire à masquer les immenses difficultés.

Plus d'un milliard d'hommes, soit le cinquième de la population du monde, disposent pour vivre de moins d'un dollar par jour. La sécheresse gagne, le fossé se creuse entre le Nord et le Sud et les guerres ne sont pas oubliées. Depuis 1960, elles ont fait au moins 20 millions de morts, cachés derrière ce mot affreux de guerre civile. Qu'y a-t-il de civil derrière une guerre? Rien, sinon la violence et la barbarie. Ces guerres, qui sont la principale cause de la famine dans le monde, ne sont pas en train de se réduire, au contraire. La prolifération des armes, la prolifération de la violence n'est pas en voie de se réduire malgré la fin du conflit idéologique entre l'Est et l'Ouest. Et même dans ce Nord, si sûr de lui-même et si confiant dans ses valeurs, la croissance n'a pas réduit partout l'injustice et la misère, n'a pas vu se structurer les sociétés urbaines civilisées, n'a pas vu apparaître des valeurs porteuses d'espérance. Elle a vu au contraire surgir des formes de suicide et d'oubli qu'on appelle la drogue et qui aujourd'hui sont la principale marque de civilisation en danger. A l'échelle de la planète, cette croissance, cette force, se fait, chacun le sait, au détriment de la planète. Chacun ici mieux que personne sait que du renforcement ou de l'effet de serre découlent tout un ensemble de conséquences qui, si elles ne sont pas prises à temps, seront tragiques. Elles verront s'élever la température de la terre, certains disent de 3, ou de 7 degrés en un siècle. On verra le niveau des océans monter de plusieurs dizaines de centimètres, avec des conséquences dramatiques dans des deltas surpeuplés dans le Nil, le Rhin, le Gange et le Mékong. On verra des plaines fertiles en Amérique du Nord devenir sèches. On verra la rive sud de la Méditerranée devenir incultivable. Déjà on a vu le taux de gaz carbonique dans l'atmosphère passer de 275 unités en 1860 à 375 aujourd'hui, et peut-être à 700 dans 50 ans si rien n'est fait. On voit la couche d'ozone se réduire significativement tous les ans. On voit la diversité du patrimoine génétique humain se réduire. Trente espèces cultivées fournissent aujourd'hui 90 pour cent de l'alimentation humaine, ce qui réduit massivement la diversité dont nous sommes les héritiers et que nous avons à transmettre. Des cinq millions d'espèces végétales et animales qui, semble-t-il, sont abritées par la planète, certains disent que 30 à 50 000 disparaissent tous les ans, en particulier en milieu forestier tropical. A peu près 40 millions d'hectares, soit 5 pour cent de la couverture forestière tropicale de la planète disparaissent tous les ans. Voici qu'au nom de l'éphémère, c'est-à-dire de la croissance, on détruit l'irréversible, c'est-à-dire l'héritage. Certes, au cours des 40 dernières années, la réflexion sur le développement a beaucoup évolué et il y a eu des succès et il y a eu des échecs. Des connaissances sont venues s'ajouter à des compréhensions et à des problèmes et certaines questions sont assez bien maîtrisées, d'autres sont encore sans réponse. En tout cas, la plupart des grandes certitudes ont disparu. On a pensé, jusqu'à il n'y a pas longtemps et on pense encore dans certains pays ici rassemblés que le succès du développement passe par un régime fort, une hyperindustrialisation financée par des impôts sur l'agriculture et un protectionnisme industriel. En Europe de l'Est, comme dans la plupart des autres pays du monde, ces doctrines n'ont pas résisté à l'épreuve des faits: la dictature corrompt l'innovation. L'hyperindustrie étouffe l'agriculture, le protectionnisme réduit le développement.

Aujourd'hui, il me semble que sont en train d'apparaître deux nouvelles certitudes qui en elles-mêmes sont essentielles mais qui, je crois, ne suffiront pas à mettre en oeuvre un développement équilibré à long terme. Ces deux nouvelles certitudes fondamentales sont la nécessité de la démocratie et la nécessité de l'économie de marché. Dans la nouvelle institution dont j'ai la responsabilité, pour la première fois, il a été écrit dans un traité international que la démocratie est une valeur en soi qu'il convient de promouvoir, que cette institution a la vocation non seulement de soutenir financièrement leur intégration dans la Communauté économique européenne mais aussi de soutenir leur promotion démocratique en insistant sur le fait que l'un et l'autre sont inséparables non pas en posant comme condition à des sanctions l'existence de la démocratie, mais en posant comme condition à l'assistance le fait de pouvoir promouvoir dans ces pays le développement démocratique.

C'est pourquoi, l'institution que je représente a eu hier à prendre des décisions, comme la Communauté européenne, à l'égard d'un pays européenne qui en matière de violence et de guerre civile donne au reste du monde un exemple tragique. Il est établi aujourd'hui que les libertés politiques et civiques sont la clé de la croissance économique. En cas de dictature, toute une panoplie d'intervention sont mises en place: tels octrois de licences qui fondent une corruption, un gaspillage et ralentissent le développement, suppriment toutes les libertés de création et d'innovation et poussent au vol des innovations. Certes, la démocratie en elle-même n'assure pas le développement, certes les réformes se font toujours au détriment des intérêts acquis et la démocratie entraîne toujours quelque résistance des hommes politiques à prendre des décisions difficiles. Certes, la stabilisation macro-économique nécessaire signifie toujours une augmentation au moins provisoire du chômage et les gouvernements démocratiques qui n'ont pas eu le courage d'entreprendre ces réformes sont évidemment toujours coupables. Certains dans le tiers monde s'inquiètent de voir les principes démocratiques, tels qu'ils ont été définis en Europe, comme les principes de l'économie de marché, qui ont été aussi définis en Europe, venir s'imposer comme des valeurs occidentales qui viendraient promouvoir les intérêts de l'Occident derrière ses valeurs fondatrices. Pour ma part, je peux comprendre ce réflexe. Je crois que s'il est vrai que démocratie et économie de marché ont été théorisées en Europe (en fait, plutôt à la frontière de l'Europe et de l'Asie), l'une et l'autre sont aujourd'hui des valeurs incontournables. Mais les grands pays du tiers monde ou les pays qui, dans le tiers monde, ont déjà réussi à assurer leur propre synthèse entre ces deux valeurs, ont su les inscrire dans quelque chose qui lui donne un sens, au-delà même de ce qu'en Europe on appellera un jour la démocratie communautaire. J'y reviendrai un peu plus loin. Je disais tout à l'heure qu'un second principe semble s'imposer comme fondement de la croissance et du développement, c'est le principe de concurrence qui suppose les trois conditions fondamentales suivantes: d'abord une fiscalité raisonnable, ensuite un régime libéral de propriété et enfin une concurrence acceptée à la fois interne et externe. En matière fiscale, je ne donnerai pas d'exemple, sinon qu'il est clair, en particulier dans l'est de l'Europe, au Mexique ou dans d'autres pays, que la réussite fondamentale de la remise en état d'une économie et de sa stabilisation passe par la mise en place des institutions fiscales et budgétaires capables d'assurer un développement équilibré.

Dans les pays où la taxation agricole a été très élevée, la croissance a été détruite. Au contraire, dans les pays que l'on peut citer, comme le Brésil, le Chili, la Corée, la Malaisie ou le Portugal, où la taxation a été astucieusement réduite en matière agricole, la production a augmenté massivement. Il y a dans l'équilibre fiscal, dans la simplicité fiscale, dans l'efficacité fiscale, la condition première d'un développement de la concurrence.

Le deuxième principe est celui de la propriété privée des moyens de production. Il ne peut y avoir de concurrence ni d'économie de compétition sans une propriété privée des moyens de production essentiels, sans la possibilité de créer de petites entreprises, sans la privatisation organisée des grandes entreprises productrices de biens concurrentiels. Ceci concerne aussi bien les services de l'agriculture que l'industrie mais, naturellement, ne peut se faire sans une institutionnalisation organisée de ces transformations. J'y reviendrai un peu plus loin.

La concurrence est elle-même fondamentale; la concurrence interne, bien évidemment, mais aussi et surtout la concurrence internationale. Or, je crois qu'il ne faut pas se faire d'illusion, la concurrence internationale est aujourd'hui gravement menacée. Alors que, pendant plusieurs décennies, les pays industrialisés ont su avec courage baisser leurs tarifs, dans les années 80, les barrières non tarifaires - contingents, subventions, limites volontaires aux importations et aux exportations, prélèvements compensatoires, mesures ant-dumping - ont été relevées subrepticement et progressivement partout. La part des importations touchées par l'ensemble des mesures non tarifaires a augmenté, selon les statistiques acceptées aux Etats-Unis, au Japon et dans la Communauté européenne, de façon massive. En 1986, dernières statistiques disponibles, 21 pour cent des importations des pays de l'OCDE en provenance des pays en voie de développement étaient soumises à des barrières non tarifaires stricto sensu. Il est clair que ce pourcentage a depuis augmenté.

Vous savez mieux que quiconque à quel point cette situation est inquiétante en ce qui concerne l'agriculture. De 1980 à 1985, les subventions à l'agriculture ont augmenté aux Etats-Unis, au Canada, au Japon et dans la Communauté européenne; et elles ont encore augmenté depuis, dans certains de ces pays. Le nombre des requêtes présentées par l'Australie, le Canada, la Communauté européenne et les Etats-Unis, au titre de droits compensatoires et de lois anti-dumping, a plus que doublé depuis. Au total, le manque à gagner des pays en développement à cause des politiques protectionnistes des pays du Nord a été estimé, il y a quelques années, à 75 milliards de dollars, ce qui est pratiquement l'équivalent de la valeur totale de l'aide publique au développement octroyée par les pays de l'OCDE.

Il m'arrive souvent de dire qu'il ne sert à rien d'aider les pays de l'Est de l'Europe à disposer d'une infrastructure et de moyens de financement de leur balance des paiements si, ultérieurement, leurs produits ne peuvent pas être exportés dans le reste de l'Europe. Il y aurait quelque hypocrisie à privatiser des économies pour leur rendre ensuite impossible l'accès au marché international. Ce qui vaut pour l'Est de l'Europe vaut naturellement pour le Sud, d'autant plus que le prix à payer par ce protectionnisme pour les consommateurs des pays industrialisés eux-mêmes est, à long terme, exorbitant: prix plus élevés, impôts inutiles, mauvaise orientation des

ressources, surplus inacceptables. Tout cela n'a pas de sens. Les pays industrialisés doivent donc avoir le courage de détruire leurs restrictions commerciales. En particulier, il n'est pas possible de laisser échouer aujourd'hui les Négociations d'Uruguay; leurs enjeux sont trop importants non seulement dans le domaine agricole mais aussi dans celui du commerce des produits manufacturés, dans celui des droits de la propriété intellectuelle, des investissements étrangers, des services, etc.

De ce point de vue, des accords régionaux sont essentiels et très positifs. Je vois d'un oeil très favorable ce qui se joue actuellement dans chacun des grands continents. En Amérique du Nord, l'accord qui commence à lier le Canada, les Etats-Unis et le Mexique constitue une piste formidable d'expansion et de croissance des pays qui se joignent ainsi et de ceux qui se joindront à eux ultérieurement. En Europe, le Marché commun des Douze a montré combien l'entité, le rapprochement et l'abaissement des frontières peuvent aider à la croissance. Je crois que tout cela n'aura de sens, en particulier en Europe, que si l'on va plus loin par la création de ce que j'appelle, pour ma part, un marché commun continental dont feront bientôt partie, je l'espère, les quelque 35 ou 40 pays qui forment aujourd'hui ce continent et qui, tous, ont le droit entier, égal et irréversible de faire partie de cette communauté démocratique qui forme ce continent. Tout cela va évidemment bouleverser les structures mondiales de la production. Il ne faut pas se leurrer non plus: l'ouverture des marchés et la concurrence ne règlent rien à elles seules. Elles favorisent la création de nouveaux compétiteurs agricoles sur le champ mondial; elles favorisent de nouvelles mutations dans la spécialisation internationale du travail; elles vont entraîner d'immenses mouvements de population que seuls des Etats organisés et des institutions internationales renforcées pourront gérer.

Des Etats renforcés d'abord: il est clair que seul un Etat fort, un Etat organisé pourra gérer cette mutation. L'Etat doit être influent pour accorder la priorité à l'agriculture qui s'impose aujourd'hui dans une large partie du monde et de l'Europe. Pour cela, l'Etat doit être capable d'influer dans certains cas sur les prix, comme l'exemple récent des succès de la Chine l'a montré, où la croissance de la production a doublé à partir du moment où les prix ont pu être augmentés.

L'Etat doit aussi être un facteur essentiel dans la création des institutions qui rendront possible le développement du secteur privé. Sans Etat fort, l'économie de marché n'est qu'une économie de marché noir. Sans Etat fort, l'économie de concurrence n'est qu'une économie de corruption et de violence. Sans Etat fort, l'économie n'est jamais que le règne des plus forts et de l'injustice sociale. Aussi appartient-il à un Etat d'organiser le financement de l'éducation, de l'infrastructure, de l'allégement de la pauvreté, du contrôle démographique et de la protection de l'environnement. Pour cela, il lui faut, je le disais tout à l'heure, des ressources fiscales et de l'épargne. Seul un Etat puissant et démocratiquement contrôlé est capable de définir des règles de droit de propriété, de créer des systèmes juridiques, judiciaires et réglementaires, de créer les conditions d'une économie de concurrence. A mon sens, dans tout cela, la priorité pour l'Etat doit être dans le développement de l'éducation. Rien, dans aucune culture, ne se développe ni se maintient sans l'éducation. A-t-on besoin de statistiques pour le prouver? Peut-être. En tout cas, toutes les statistiques montrent qu'un faible niveau d'éducation entraîne

une faible croissance. Toutes les statistiques montrent que, dans les pays où le niveau de l'éducation a augmenté, la croissance s'est trouvée plus forte. Je dirais, pour ma part, que tant dans le domaine agricole que dans les autres, l'éducation est la clé du développement. L'éducation elle-même est à la source de la recherche qui permet l'augmentation du rendement.

Troisième rôle de l'Etat: assurer la solidarité sociale, en particulier à l'égard des plus pauvres et de ceux qui sont contraints au chômage, solidarité sans laquelle l'économie de concurrence et la démocratie elle-même seraient remises en cause. C'est pourquoi je crois, pour ma part, qu'économie de marché comme démocratie n'ont de sens que dans la notion d'un concept de communauté que, en Afrique ou en Asie, on a su aujourd'hui protéger peut-être mieux que dans les pays industrialisés du nord et sur lequel la rencontre entre les concepts du Nord et du Sud permettra peut-être d'inventer un modèle plus durable.

De même, dernier rôle de l'Etat: l'intervention pour la protection de l'environnement, la fixation du prix des ressources, la définition d'un droit de propriété clair, un régime efficace de taxation et de contrôle de la population. L'investissement dans les nouvelles formes de production ne peut se faire de façon efficace que grâce à un Etat puissant. Au total, démocratie et économie de marché sont nécessaires mais je crois profondément que, seules, elles ne peuvent constituer les valeurs d'une société. Démocratie et économie de marché ne sont que des procédures, et non des valeurs. Ce sont des procédures permettant l'eclosión de valeurs telles que la liberté, la créativité, la justice sociale, la responsabilité. Mais ce sont aussi des procédures qui portent en elles-mêmes des dangers qui les touchent profondément. Démocratie comme économie de marché sont fondées sur l'apologie de la réversibilité. Qui dit économie de marché dit droit de renverser ses dirigeants. C'est-à-dire que l'une et l'autre font l'apologie de l'éphémère; l'une et l'autre favorisant le réversible, ne favorisent pas la durée. Si l'on veut protéger la démocratie et l'économie de marché, il est fondamental de l'inscrire dans des perspectives plus longues. D'autant plus que nous entrons, à mon sens, d'un point de vue culturel et technologique, dans une période planétairement marquée par la montée du mouvement de ce que j'appelle, pour ma part, le nomade.

A vous, responsables de l'agriculture, je fais cette remarque: pendant quelques millénaires, l'homme a été sédentaire. Auparavant, il était nomade. Je crois, pour ma part, qu'il est très largement en train de le redevenir; d'abord, parce que la démocratie est fondée sur la liberté de circulation; ensuite, parce que l'économie de concurrence est elle-même fondée sur le mouvement et la migration; enfin, parce que des masses immenses d'hommes, se fondant sur ces deux principes d'économie de marché et de démocratie, vont aller chercher la nourriture et la richesse là où il est le plus facile de les obtenir par son travail et aussi parce que toute la tendance de la production industrielle moderne est de créer des produits de type portatif, bref nomades, qui bouleversent tant l'agriculture que l'industrie.

Voilà pourquoi il me semble particulièrement important, aujourd'hui, de penser les problèmes globalement. Vous savez vous-mêmes, mieux que personne, que le premier objet nomade est la terre elle-même - nomade dans

l'univers - qu'il convient de protéger et de valoriser pour le transmettre. Seules, les institutions internationales sont aujourd'hui capables de le faire. Seules, elles sont capables de porter le durable comme une valeur. Seules, elles sont capables de protéger démocratie et économie de marché en les inscrivant dans une vision plus large des choses, capables de créer ce que j'appelle, pour ma part, un sanctuaire. Je rêve du jour où les institutions internationales, démocratiquement constituées comme elles le sont au sein des Nations Unies, auront de véritables pouvoirs de décision dans les domaines qui engagent la survie de l'espèce humaine - domaines pas très nombreux mais qui, si on ne s'en occupe pas, seront définitivement et irréversiblement détruits - par cette apologie de l'éphémère qui fonde notre société moderne. Il incombe aujourd'hui aux institutions internationales et d'abord à la FAO de réfléchir à ces quelques éléments fondateurs sans lesquels la vie disparaîtra ici. Certaines institutions s'y emploient, qui définissent le patrimoine de l'humanité. Je crois, pour ma part, qu'il convient d'y réfléchir au moins dans cinq domaines:

Celui de l'art, sur lequel l'Unesco a commencé de travailler et qui ne semble pas arrêter beaucoup de bombes qui détruisent aujourd'hui Dubrovnik ou d'autres endroits.

Le domaine des forêts, sur lequel on travaille déjà ici et dans d'autres instances, comme la Conférence de Paris l'a récemment montré et à laquelle il est important de lancer aujourd'hui un appel pour que des décisions coercitives s'imposent.

Celui de l'armement, qui menace l'homme dans sa vie quotidienne; seules les institutions internationales pourront un jour, rapidement j'espère, poser comme condition au développement et à l'assistance au développement le souci d'aider chacun des pays du Nord comme du Sud à se débarrasser de ce cancer qu'est la course aux armements; c'est là une forme fondatrice de la coopération internationale.

Celui où, je crois, les institutions internationales devraient avoir une véritable souveraineté planétaire, à savoir le domaine de la drogue. La drogue rassemble toutes les contradictions du développement moderne: au Sud, elle est une source de revenus agricoles sans commune mesure avec les autres productions. Au Nord, elle est une source de dérive compréhensible dans une société sans idéal, sans solidarité, où le sens de la communauté s'éloigne et où la jeunesse n'a plus de valeurs à servir. A l'échelle de la planète, elle véhicule des sommes et rassemble des forces supérieures aujourd'hui à celles de l'industrie du pétrole. La bataille est à mener partout et je me permets de suggérer à la FAO d'y réfléchir de façon qu'un jour, peut-être, la production de riz soit partout dans le monde plus rentable que celle du pavot.

Cinquième domaine où il importe que la communauté internationale ici rassemblée définisse une action: celui des manipulations génétiques. L'agriculture est à la source d'une mutation technologique apparemment innocente mais, en fait, fondamentale. Les progrès de la génétique, qui ont commencé dans l'agriculture, conduisent à façonner d'abord des plantes, puis des espèces animales et, demain, l'homme, comme des produits industriels, à breveter des espèces, à faire de la vie un artefact, un objet produit en série et lui-même producteur de produits en série. Où

s'arrêtera-t-on? Qui sera propriétaire de brevets? Quels seront les droits des espèces nouvelles? Jusqu'où aura-t-on le droit d'aller dans la transformation de l'animal, dans l'invention du végétal, dans la création de l'homme? Qui interdira ce qui est clone? C'est, je crois, le rôle des institutions internationales d'y penser aujourd'hui avant que le règne de l'économie de marché se soit emparé de ces choses pour en faire des objets irréversiblement morts parce que irréversiblement source de valeur marchande.

La fin de la guerre froide et du conflit idéologique ne crée pas pour autant un monde sans rivalité ou menace, au contraire. Sans rêve, sans modèle, sans utopie, chacun de nous est revenu à l'essentiel: se nourrir, se vêtir, se transporter. Les rivalités sont aujourd'hui beaucoup plus grandes que ce qu'elles n'étaient, parce que les désirs sont redevenus identiques, rivalité matérielle, hostilité technique et raciale. Chacun sent bien que l'homme, qui ne vit et ne s'enrichit que de ses différences, risque de se détruire.

Seulement voilà, il y a peut-être aujourd'hui 2 000 groupes humains qui peuvent se nommer peuples sur la planète, et il n'y a pas 200 Etats, il n'y a pas 200 territoires. Sans doute, faudra-t-il accepter là un compromis qui ne peut se résoudre que lorsque l'on aura compris que la diversité ne se nourrit que de la totalité.

A vous, responsables de l'agriculture, je me permets de dire qu'il vous incombe là-dessus de jouer un rôle particulier et, je crois, de faire comprendre aux autres hommes de pouvoir trois valeurs un peu oubliées dans nos sociétés de plus en plus urbaines, déracinées et individualistes.

Le paysan sédentaire sait qu'il n'y a pas de récoltes sans semences, pas de nourriture sans épargne. Le berger nomade sait qu'il n'y a pas de troupeaux sans vigiles. Le forestier, à la fois nomade et sédentaire, sait qu'il n'y a pas de bois sans jeunes pousses, que le berger et le paysan sont à la fois ses alliés et ses ennemis, réconciliés seulement, dit un grand maître indien, à la septième génération.

Vous seuls, plus que les autres, hommes de pouvoir, savez que seul le long terme l'emporte dans un monde éphémère. Vous seuls pouvez peut-être aider à ce que le politique puisse remplir son rôle dans ce long terme. Epargner, protéger, prévoir, tels sont les trois maîtres mots du politique de demain; il ne pourra remplir son rôle que s'il accepte de toutes nouvelles dévolutions de pouvoir aux institutions internationales capables d'imposer le respect de ce sanctuaire.

Après tout, les plus grandes oeuvres d'art ont été l'oeuvre de nomades décidés à laisser trace dans l'éternité, et la plus grande oeuvre d'art est évidemment la vie.

Carlos Castañeda, l'anthropologue américain, dans son livre L'herbe du diable et la petite fumée évoque la sagesse des Indiens Yakis selon laquelle l'homme affronte dans sa vie successivement quatre ennemis: la peur; la peur de ne pas avoir assez à manger, la peur de ne pas être capable de se développer. La sage Yaki dit qu'une fois que l'homme a vaincu cette peur il rencontre un autre ennemi: le pouvoir. Non pas parce qu'il

n'a pas de pouvoir, mais parce que le pouvoir obscurcit et que le pouvoir est une menace pour celui qui possède le pouvoir. Lorsque, dit le sage, l'homme est capable de vaincre cette peur du pouvoir, il rencontre un troisième ennemi: la clarté. Lorsqu'il sait qu'il peut vaincre la misère et la famine, lorsqu'il sait que le pouvoir est une chose relative, il est victime de cette domination du savoir et de la science qui peut détruire tout, y compris la planète elle-même. Lorsque l'homme sait relativiser le savoir, il rencontre son quatrième ennemi: la mort, dont, dit le sorcier, il ne peut que retarder l'inévitable victoire.

Je crois qu'aujourd'hui il nous faut apprendre à avoir peur de mourir de l'exercice du pouvoir.

CHAIRMAN: On behalf of the Conference and myself, Mr Attali, we thank you deeply for the very inspiring lecture and words of wisdom.

Since Frank McDougall came from Australia, I now invite the delegation of Australia to come to the podium and say a few words.

Simon CREAN (Australia): I, too, would like to join with you in congratulating Mr Attali for what has been, as you indicated, a very inspiring speech, but in my view also a very challenging speech to this meeting of the FAO. We have heard from a person who is not just a philosopher and a visionary, but also a person who in a very practical sense is head of the European Bank for Reconstruction and Development. I think that position itself and the thoughts that he has given us today indicate the important role he sees for this Organization, as well as international organizations generally.

I am particularly pleased as the new Minister for Primary Industries and Energy in my country to be here today moving this vote of thanks in honour of a lecture named after Frank McDougall, because Frank McDougall was an Australian who was instrumental in the founding of the FAO at a time of great challenge in Europe, it being in 1945 at the end of the Second World War. He would have witnessed dramatic changes that occurred in that part of the world in the period from its emergence from devastation of war until his death in the late 1950s.

It is fitting that you, Mr Attali, should deliver this Memorial Lecture at a time in history when vast changes are again sweeping Europe. This time the changes in many senses have been far more rapid. I think that if we reflect on circumstances even in which this Conference last met, and of the dramatic changes that have occurred in the ensuing two years, we would be dishonest with ourselves if we said that we anticipated that the extent of the change would have been as great as it has been to date. The very fact of the existence of the Bank over which you now preside, Mr Attali, and the need for it I think is testament to the extent to which these changes not only have occurred but to the significant responses from the nations of the world.

As an Australian I am proud of Frank McDougall's vision and of his determination in laying the foundation for the Food and Agriculture Organization. His ideas have become a basic tenet of this great international organization and have been fundamental in shaping and directing its activities. His life and work would have been an inspiration to those of us who are involved in multilateral endeavours aimed at a world that is free of both hunger and malnutrition.

The achievements of the FAO clearly demonstrate that it has been sensitive and responsive to the changing needs and concerns of its member countries throughout the world. However, whilst the FAO has achieved much since its formation, the problems of poverty and hunger still remain with us. This does increase the pressures of the UN system and this Organization in particular to respond in a meaningful and effective way. The situation increases the need to identify priorities within the mandate of FAO so as to use its limited resources and to deploy its technical expertise to the optimum advantage.

The problems of world food and agriculture need to be approached from an appropriate priority, but also with pragmatism without raising unrealistic expectations and without setting unobtainable goals that could be a future source of disillusionment.

There must also be a realization that the problems cannot be addressed by one institution alone. As the FAO is essentially a technical body, it needs to work closely with others and complement and reinforce all the resources available to the international community to better understand, better articulate and better attain our common objectives of overcoming world hunger and malnutrition.

I believe it is particularly fitting that those responsible for the organization of this lecture saw the opportunity to invite you as head of this important new international structure to help us not just to recognize the global challenge, but in many senses to realize the responses to it. There are many problems that still remain to be solved, as I say, the problems of hunger and poverty that the world and this Organization continue to face. But the people responsible for the establishment of this Organization, Frank McDougall in particular, gave us a vision. In working together to achieve that vision we must not let him down. I think that in many senses today the speech, the challenge that you have put to us, Mr Attali, not only will set the pace and tone for the deliberations of this Organization over the coming weeks but in many senses will help bind this Organization and yours as part of the common response to what we must all come to grips with.

On behalf of this Conference I thank you for your inspiring and thoughtful speech. I wish you well in the important deliberations of your structure and look forward to close associations with that structure in years to come. Thank you very much.

CHAIRMAN: Thank you Mr Crean.

Since Mr Jacques Attali comes from France, I will now request the Honourable Ambassador of France to say a few words.

Jacques WARIN (France): M. le Président, ce n'est pas la première fois qu'un de mes compatriotes se fait entendre dans cette salle à la faveur de conférences exceptionnelles ou de remises de prix qui sont organisées ici de temps à autre. Mais c'est la première fois, je crois, qu'il a été fait appel à l'un d'entre eux dans le cadre de la prestigieuse Conférence McDougall. Au nom du pays que je représente, la France, et au nom de mon Gouvernement, j'en suis particulièrement honoré.

M. le Directeur général, vous avez dans votre introduction insisté sur la personnalité à multiples facettes de Frank McDougall. Jacques Attali est à la fois économiste, écrivain, romancier, philosophe de l'Histoire, aujourd'hui banquier. Il était particulièrement qualifié pour succéder sur ce podium à un économiste comme Gunnar Myrdal, un Historien comme Arnold Toynbee ou à des hommes ou des femmes politiques comme Bruno Kreisky ou Indira Gandhi.

Les réflexions stimulantes qu'il vient de nous faire partager sur le dialogue Nord-Sud, le désarmement, la guerre et la paix, l'éducation et la solidarité sociale, la démocratie et l'économie de marché, et d'une manière très générale sur les mutations qui se profilent dans le monde à l'horizon du XXIème siècle, ont contribué à placer d'emblée notre 26ème Conférence générale à un niveau de conceptualisation très élevé.

M. le Directeur général, en faisant appel à un homme encore très jeune, du moins du point de vue de beaucoup d'entre nous, et qui plus est - il l'a dit lui-même - responsable d'une très jeune institution internationale de développement, vous avez fait la preuve de la jeunesse de notre Institution et de sa capacité permanente de s'adapter aux nouvelles circonstances.

Aussi bien notre assemblée n'est-elle pas seulement une assemblée où l'on se contente de voter un budget - ce que nous ferons dans une semaine - et de discuter des projets, mais aussi un lieu privilégié où l'on peut échanger des idées et réfléchir sur l'avenir. Jacques Attali nous l'a montré il y a quelques minutes.

Je termine très simplement en remerciant ici même, à la fois Jacques Attali pour la très brillante conférence qu'il vient de faire devant une assemblée qui a été - j'en témoigne - particulièrement attentive à tous ses propos, et également le Directeur général d'avoir honoré mon pays et mon Gouvernement - qui n'a rien eu à voir dans votre choix - en choisissant précisément un de ses ressortissants les plus qualifiés pour s'adresser à nous aujourd'hui.

Merci à l'un comme à l'autre et à vous, M. le Président, de m'avoir laissé la parole pour ces quelques minutes.

3. Adoption of Agenda
3. Adoption de l'ordre du jour
3. Aprobación del programa


4. Arrangements for the Session and Allocation of Agenda Items
4. Organisation de la session et répartition des questions inscrites à l'ordre du jour
4. Organización del período de sesiones y asignación de los temas del programa

5. Admission of Observers
5. Admission d'observateurs
5. Admisión de observadores

CHAIRMAN: We are going to take up Agenda Items 3, 4, 5 and 33 which are as follows: Item 3 is Adoption of the Agenda; Item 4 Arrangements for the Session and Allocation of Agenda Items; Item 5 is Admission of Observers and Item 33 Applications for Membership in the Organization.

As instructed by Conference this morning, the General Committee has prepared its Report containing proposals on these items as well as on other necessary arrangements.

I now propose that this First Report of the General Committee be read out section by section for Conference's consideration. The Report will be available to all by Monday morning as document number C 91/LIM/6.

May I, with your permission, ask the Secretary-General please to read out the Report section by section.

First Report of the General Committee
Premier rapport du Bureau
Primer informe del Comité General

LE SECRETAIRE GENERAL: Je donne lecture du premier rapport du Bureau. Ordre du jour de la session. Le Bureau a examiné le point de l'ordre du jour provisoire de la Conférence qui figure dans le document C 91/1. Il recommande que la Conférence adopte l'ordre du jour provisoire.

CHAIRMAN: You have heard what the Secretary-General had to say. Are there any comments on this section? If there are no comments, I declare the section which has just been read to be adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Création des Commissions et ordre du jour provisoire de la session. A sa quatre-vingt-dix-neuvième session, le Conseil a formulé, concernant l'Organisation et le calendrier de la vingt-sixième session de la Conférence, des propositions qui ont été communiquées aux

délégués et aux Etats Membres dans le document C 91/12. Le Bureau recommande que la Conférence crée trois Commissions chargées d'examiner la première et la troisième parties de l'ordre du jour et de faire rapport. Il est signalé à la Conférence qu'il sera peut-être nécessaire, pour donner aux ministres qui ne seront présents à Rome que durant les premiers jours de la Conférence le temps de parole qu'ils auront demandé, de prolonger ce j our-là le débat général jusqu'à 13 heures le matin et 18 h 30 l'après-midi, étant entendu que les séances devront commencer rigoureusement à l'heure. Il faut espérer qu'il sera ainsi possible de donner la parole à tous les orateurs inscrits pour les mardi 12 et mercredi 13 novembre au cours de ces séances. Si cela se révélait impossible, on pourrait prévoir une séance supplémentaire du soir. La durée de chaque intervention ne devra pas dépasser 15 minutes.

Le Bureau a examiné l'ordre du jour provisoire et il a jugé souhaitable que le point 33, Demandes d'admission à la qualité de membre de l'Organisation, soit examiné par la plénière à sa troisième séance plutôt qu'à sa deuxième, afin de permettre à la Commission de vérification des pouvoirs de terminer ses travaux. En outre, il est également nécessaire que le point 24, Accession d'organisations d'intégration économique régionale à la qualité de membres de la FAO - Amendements aux Textes fondamentaux de l'Organisation, soit examiné et que les conclusions soient tirées au début de la session pour permettre le déroulement du scrutin concernant toute candidature de la communauté économique européenne pendant la session de la Conférence.

Le Bureau a également noté que le Gouvernement néerlandais a demandé qu'un point intitulé Examen d'une éventuelle demande d'admission de la Communauté européenne à la qualité de membre de la FAO soit inscrit à l'ordre du jour de la Conférence et que la future demande de suspension de l'Article XIX fasse l'objet d'un point approprié de l'ordre du jour. A cet égard, le Bureau estime qu'il ne sera pas opportun de recommander l'adjonction d'im nouveau point de l'ordre du jour consacré à ces questions, celles-ci étant déjà traitées au point 33 de l'ordre du jour, Demandes d'admission à la qualité de membre de l'Organisation. Le Bureau recommande cependant que ce point soit laissé en suspens pour permettre l'examen d'une éventuelle demande d'admission de la Communauté économique européenne à la qualité de membre de la FAO, une fois que la conférence aura pris une décision sur le point 24.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? If there are no comments, then the section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Le Bureau a recommandé que la Conférence approuve l'ordre du jour provisoire adopté par le Conseil avec les modifications suivantes. Le point 33 Demande d'admission à la qualité de membre de l'Organisation sera examiné en séance plénière le lundi 19 novembre dans

l'après-midi. Il sera ensuite laissé en suspens jusqu'après l'adoption par la Conférence du rapport relatif au point 24 de l'ordre du jour. Deuxièmement, la Commission III tiendra sa première séance le mardi 12 novembre dans la matinée pour débattre du point 24 Accession d'organisations d'intégration économique régionale à la qualité de membre de la FAO - Amendements aux Textes fondamentaux de l'Organisation. Elle poursuivra ses travaux jusqu'au mercredi 13 novembre en matinée si nécessaire. Elle se réunira à nouveau le jeudi 14 novembre à 18 heures pour adopter son rapport sur le point 24. Troisième modification. Ensuite, la plénière adoptera la troisième Commission relative au point 24 le vendredi 15 novembre dans l'après-midi. Quatrièmement, compte rendu de ce qui précède, la Commission I entamera ses travaux dans l'après-midi du mercredi 13 novembre. Il est également entendu que ce calendrier peut être modifié en fonction de l'avancement des travaux pléniers et des commissions. Le Bureau recommande également que la réunion officieuse des organisations non gouvernementales se tienne le matin et l'après-midi du mardi 12 novembre.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section? If there are no comments, this section is adopted.
Adopted
Adopté

Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Nomination des Présidents des trois Commissions. Conformément aux Articles VII-1 et XXIV-5(b) du Règlement général de l'Organisation et comme indiqué dans le document C 91/LIM/1. Le Conseil à sa centième session a proposé les candidatures suivantes à la Présidence des Commissions.

Commission I: Waleed A. Elkhereiji (Arabie Saoudite)

Commission II: Hans Jorgen Kristensen (Danemark)

Commission III: Samuel Fernández-Illanes (Chili)

Le Bureau recommande à la Conférence d'adopter la proposition du Conseil. Il propose de formuler les recommandations concernant la Vice-Présidence des Commissions, Article X-2(c) du Règlement général de l'Organisation dans un rapport ultérieur.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section? If there are no comments, then the section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Comité des résolutions. A sa quatre-vingt-dix-neuvième session, le Conseil a recommandé la création d'un Comité des résolutions de la Conférence composé de sept membres à raison d'un membre par région de la FAO. Son mandat a été énoncé dans le document C 91/12, Annexe D ainsi que les critères devant présider à la formulation des résolutions. Le Bureau recommande que la Conférence fasse sienne la proposition du Conseil et que les Etats Membres suivants, identifiés par la région à laquelle ils appartiennent, siègent à ce comité: Afrique, le Ghana; Asie, République islamique d'Iran; Europe, la Suisse; Amérique latine et Caraïbes, Uruguay; Proche-Orient, Egypte; Amérique du Nord, Etats-Unis d'Amérique; Pacifique du Sud-Ouest, Nouvelle-Zélande. Les délégations des pays concernés sont priées de communiquer dès que possible au Président de la Conférence le nom de leur représentant au Comité des résolutions. Le Bureau recommande en outre que le Comité des résolutions soit présidé par le représentant de la région Afrique.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section? If there are no comments, then the section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Admission d'observateurs des Etats ayant demandé à devenir membre de l'Organisation. Comme il est d'usage, le Directeur général a provisoirement indiqué les Etats qui ont présenté une demande d'admission à être représentés par les observateurs jusqu'à ce qu'une décision ait été prise quant à leur demande d'admission. La Conférence souhaitera certainement confirmer les indications concernant l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie et Porto Rico. Le Comité a noté que la question d'accorder le statut d'observateur à l'Afrique du Sud ne se pose plus.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section? If there are no comments, then the section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Admission de l'observateur de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Le Directeur général a reçu le 24 septembre 1991 de la part de l'observateur de l'URSS une lettre indiquant que le Gouvernement de l'URSS souhaiterait être représenté à la vingt-sixième session de la Conférence. Le 8 octobre 1991 une invitation à assister à la Conférence en qualité d'observateur a été envoyée au Ministre des Affaires étrangères de l'URSS, mais il a été précisé que cette invitation devra être confirmée par la Conférence conformément aux principes régissant l'octroi du statut d'observateur aux nations, Textes

fondamentaux, Section L, paragraphe B. 1 où il est spécifié que les Etats Membres de l'Organisation peuvent, sur demande, être invités par la Conférence à se faire représenter par un observateur à une session de la Conférence. Le Bureau recommande à la Conférence de confirmer l'invitation.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section? There seem to be no comments, so the section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Admission et contribution des nouveaux Etats Membres. Le Comité a décidé de renvoyer l'examen de ces questions à sa prochaine séance le lundi 11 novembre 1991.

CHAIRMAN: Are there any comments? No comments, so the section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Nomination du Président indépendant du Conseil. A la date fixée par le Conseil, c'est-à-dire le 6 septembre 1991, une proposition de candidature aux fonctions de Président indépendant du Conseil avait été reçue: celle de M. Antoine Saintraint (Belgique). Cette candidature a été notifiée à tous les Etats Membres par lettre circulaire G/CF-4/3 du 13 septembre 1991.

Aux termes de l'Article XXIII-1(b) du Règlement général de l'Organisation, le Bureau fixe et annonce la date de l'élection. Le Bureau recommande que le scrutin secret en vue de cette élection ait lieu dans la matinée du mardi 26 novembre 1991.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section? No comments. The section is adopted.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Election des membres du Conseil. L'Article XXII (a) du RGO dispose que la Conférence, sur recommandation du Bureau, fixe, au plus tard trois jours après l'ouverture de la session, la date de l'élection des membres du Conseil et la date limite de présentation des propositions de candidatures.

Le Bureau recommande donc:

a) que le scrutin commence le matin de lundi 25 novembre;

b) que les candidatures aux sièges du Conseil, à pourvoir à la présente session, soient communiquées au Secrétaire général de la Conférence (Bureau B-202) au plus tard le lundi 18 novembre à 12 heures, pour permettre au Bureau, conformément à l'Article XXII-10(d) du RGO, de communiquer à la Conférence, trois jours ouvrables au moins avant la date fixée pour l'élection, la liste des candidatures recevables qui lui auront été soumises.

A ce propos, la Conférence notera en particulier les dispositions suivantes des paragraphes 3, 4, 5 et 7 de l'Article XXII du Règlement général de l'Organisation:

“3. En choisissant les membres du Conseil, la Conférence s'efforce de tenir compte de l'intérêt qui s'attache:

a) à assurer au sein de cet organisme une représentation géographique équilibrée des nations intéressées à la production, à la distribution et à la consommation des produits alimentaires et agricoles;

b) à assurer la participation aux travaux du Conseil des Etats Membres qui contribuent dans une large mesure à la réalisation des objectifs de l'Organisation;

c) à donner au plus grand nombre possible d'Etats Membres l'occasion par roulement des sièges, faire partie du Conseil.”

“4. Les membres du Conseil sont rééligibles.”

“5. Aucun Etat Membre n'est éligible au Conseil si l'arriéré de ses contributions à l'Organisation est égal ou supérieur aux contributions dues par lui pour les deux années civiles précédentes.”

“7. Un membre du Conseil est considéré comme démissionnaire si l'arriéré de ses contributions à l'Organisation est égal ou supérieur aux contributions dues par lui les deux années civiles précédentes, ou s'il ne s'est pas fait représenter à deux sessions consécutives du Conseil.”

On trouvera dans le document C 91/LIM/22 toutes les informations nécessaires sur les sièges pour lesquels des candidatures doivent être présentées ainsi que les formules de présentation de candidature.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Droite de vote. Le Bureau note que les Etats Membres ci-après n'ont pas versé une part suffisante de leur contribution ordinaire pour conserver leur droit de vote à la Conférence.

Les Etats Membres ci-après ont informé l'Organisation qu'un versement est actuellement opéré et devrait lui parvenir sous peu.

L'Article III. 4 de l'Acte constitutif de l'Organisation stipule ce qui suit: Chaque Etat Membre ne dispose que d'une voix. Un Etat Membre en retard dans le paiement de sa contribution à l'Organisation ne peut participer aux scrutins de la Conférence si le montant de ses arriérés est égal ou supérieur à la contribution due pour les deux années civiles précédentes. La Conférence peut néanmoins autoriser ce membre à voter si elle constate que le défaut de paiement est dû à des circonstances indépendantes de sa volonté.

A mesure que le Directeur général sera informé par d'autres Etats Membres de leur situation, soit qu'ils aient effectué des versements, soit qu'ils aient présenté une demande d'examen spécial par la Conférence d'un plan de liquidation de leurs arriérés par tranches échelonnées, ces renseignements seront examinés par le Bureau qui fera ensuite rapport à ce sujet à la Conférence.

Dans l'intervalle cependant, le Bureau recommande à la Conférence que les Etats Membres intéressés soient autorisés à voter le lundi 11 novembre 1991 sur le point 33 de l'ordre du jour (Demandes d'admission à la qualité de Membre de l'Organisation) étant entendu que l'Organisation restera en rapport avec eux afin de veiller au règlement de leurs arriérés, et que le Bureau examinera l'ensemble de la question sans tarder, à la lumière des résultats obtenus.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Droit de réponse. A ses douze sessions précédentes, la Conférence avait décidé que, si un délégué désirait répondre à des critiques visant la politique de son gouvernement, il devait de préférence le faire dans l'après-midi du jour où ces critiques avaient été exprimées après que toutes les personnes désireuses de participer au débat auraient eu la possibilité de prendre la parole. Le Bureau recommande qu'il en soit de même à la présente session.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Comptes rendus sténographiques. L'Article XVIII-1 du Règlement général de l'Organisation stipule qu'il est établi un compte rendu sténographque de toutes les séances plénières et séances des commissions de la Conférence, et le droit pour les délégués de vérifier l'exactitude du compte rendu de leurs interventions leur est expressément reconnu aux termes de l'Article XVIII-2.

La correction du compte rendu peut se faire soit par rectification d'erreurs de transcription et autres, soit par amendements portant sur un mot ou une expression effectivement utilisés. En pratique, ces rectifications, ou amendements, ne sont acceptés que s'ils sont demandés par la délégation qui a fait l'intervention, et cela dans les 48 heures qui suivent la distribution du compte rendu provisoire.

En 1961, la Conférence a officiellement adopté une procédure en vertu de laquelle les délégués qui le désirent peuvent demander que leurs déclarations soient reproduites dans le compte rendu sans qu'ils les aient prononcées devant la Conférence. Cette procédure est encore valable et il est recommandé qu'elle soit appliquée pour gagner du temps.

Bien que le Bureau n'ait pas d'objection de principe à ce que des déclarations que le manque de temps a empêché de prononcer soient insérées dans le compte rendu, il se rend compte des difficultés qui pourraient surgir si l'on ne donne pas aux délégués la possibilité de répondre à des critiques qui seraient formulées contre la politique de leur gouvernement, dans les déclarations ainsi insérées.

En conséquence, la Bureau recommande à la Conférence de continuer à autoriser l'insertion de telles déclarations, sous réserve:

a) que la Conférence, ou la Commission intéressée, soit informée par son Président qu'une déclaration qui n'a pas été effectivement prononcée, ou qu'un complément substantiel à une déclaration faite en séance, est inséré dans le compte rendu;

b) que le texte à insérer soit rédigé en anglais, espagnol ou français, c'est-à-dire dans l'une des langues utilisées dans le compte rendu sténographique;

c) que le compte rendu provisoire contenant la déclaration ajoutée soit distribué trois jours au moins avant la clôture de la session; et

d) que les délégations participant à la session aient la possibilité d'exercer leur droit de réponse en faisant, avant la clôture de la session, une intervention portapt sur la déclaration ajoutée.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? - No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Déclarations des Chefs de délégation (débat général). Le Bureau recommande que la liste des orateurs soit publiée tous les jours dans le Journal de la Conférence, dans l'ordre dans lequel le Président leur donnera la parole, et recommande en outre que les déclarations ne dépassent pas 15 minutes.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? - No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Admission d'observateurs d'organisations intergouvernementales et d'organisations internationales non gouvernementales. La liste des organisations intergouvernementales et des organisations non gouvernementales que le Directeur général a invitées à se faire représenter par des observateurs à la présente session de la Conférence figure dans les documents C 91/13 et C 91/13-Sup.1. Les invitations adressées à des organisations intergouvernementales avec lesquelles la FAO n'a pas conclu d'accords officiels et à des organisations internationales non gouvernementales ne jouissant pas du statut consultatif auprès de la FAO sont faites à titre provisoire, sous réserve de l'approbation de la Conférence.

Ayant étudié cette liste, le Bureau recommande à la Conférence de confirmer ces invitations provisoires.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? - No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Réunion officieuse des observateurs d'organisations non gouvernementales. Le Conseil a recommandé que, comme lors des sessions précédentes de la Conférence, les observateurs des organisations non gouvernementales soient invités à tenir une réunion officieuse afin que leurs avis et suggestions concernant les activités et programmes de l'Organisation puissent être communiqués à la Conférence. Il est suggéré que cette réunion ait lieu le matin et l'après-midi du mardi 12 novembre. Le Bureau recommande que la Conférence accepte cette proposition.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? - No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Participation de mouvements de libération. Conformément à la suggestion formulée par le Conseil à sa quatre-vingt-dix-neuvième session, des observateurs de l'Organisation de libération de la Palestine et des mouvements de libération africains reconnus par l'OUA (le Congrès national africain de l'Afrique du Sud et la Congrès panafricain d'Azanie) ont été invités à prendre part à la Conférence. Le Bureau recommande à la Conférence de confirmer ces invitations.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? - No comments.

Adopted
Adopté
Aprobado

LE SECRETAIRE GENERAL: Conclusion. Le Bureau recommande enfin que la Conférence confirme toutes les dispositions détaillées relatives à l'organisation de la session et que, sauf pour la période mentionnée plus haut aux paragraphes 4, 5, 6 et 7, l'horaire de travail des séances plénières et des commissions soit normalement de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h 30 à 17 h 30. Si nécessaire, des séances du soir pourront aussi avoir lieu de 19 h 30 à 22 h 30. Le Bureau invite toutes les délégations à observer la plus grande ponctualité.

CHAIRMAN: Are there any comments on this section, please? - No comments.

Adopted
Adopté

Aprobado

CHAIRMAN: That concludes the adoption of the First Report of the General Committee, and also our proceedings for today. Thank you all.

The meeting rose at 17.15 hours.

La séance est levée à 17 h 15.

Se levanta la sesión a las 17.15 horas.



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