Février 1997

COAG/97/3

FAO

COMITE DE L'AGRICULTURE

Quatorzième session

Rome, 7-11 avril 1997, Salle Rouge

EXAMEN DES PROGRAMMES DE LA FAO DANS LES DOMAINES DE L'ALIMENTATION ET DE L'AGRICULTURE COMPTE TENU DES RESULTATS DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION

Point 3 de l'ordre du jour provisoire

TABLE DES MATIÈRES

Paragraphes

I. INTRODUCTION 1 - 6

II. QUELQUES REALISATIONS AU TITRE DU PROGRAMME ORDINAIRE

A.    GRAND PROGRAMME 2.1: PRODUCTION AGRICOLE ET  SYSTEMES DE SOUTIEN

            Programme 2.1.1:    Ressources naturelles 7 - 16

Programme 2.1.2:    Cultures 17 -21

Programme 2.1.3:    Elevage 22 - 25

Programme 2.1.4:    Systèmes de soutien à l'agriculture 26 - 31

Programme 2.1.5:    Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies 32 - 33

B.    GRAND PROGRAMME 2.2: POLITIQUES ET DEVELOPPEMENT  ALIMENTAIRES ET AGRICOLES

Programme 2.2.1:    Nutrition 34 - 39

            Programme 2.2.2:    Information et analyse en matière d'alimentation et d'agriculture 40 - 50

            Programme 2.2.3:    Analyse du développement agricole et économique 51 - 55

            Programme 2.2.4:    Politiques alimentaires et agricoles 56 - 60

 C.   GRAND PROGRAMME 2.5: CONTRIBUTIONS AU DEVELOPPEMENT DURABLE ET PROGRAMMES SPECIAUX

            Programme 2.5.1:    Développement et transfert des technologies 61 - 64

            Programme 2.5.2:    Les femmes dans le développement et la  participation populaire 65 - 69

            Programme 2.5.3:    Développement rural et réforme agraire 70 - 72

            Programme 2.5.4:    Gestion de l'information sur l'environnement 73

            Programme 2.5.5:    Coordination et promotion du développement durable 74

Programme 2.5.6:    Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier 75 - 79

D.   APPUI AU TITRE DES SERVICES DE DEVELOPPEMENT AU PROFIT DES ETATS MEMBRES

            i)    Grand Programme 3.1: Assistance aux politiques 80 - 86

ii)   Grand Programme 3.2: Soutien à l'investissement 87 - 90

iii)  Grand Programme 3.3: Opérations de terrain 91 - 97

III.    PERSPECTIVES A MOYEN TERME

INTRODUCTION 98 - 107

A. PRODUCTION AGRICOLE ET SYSTEMES DE SOUTIEN

 Ressources naturelles 108 - 114

Cultures 115 - 121

Elevage 122 - 135

            Systèmes de soutien à l'agriculture 136 - 143

            Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies 144

B.    POLITIQUES ET DEVELOPPEMENT ALIMENTAIRES ET AGRICOLES

            Nutrition 145 - 150

Information en matière d'alimentation et d'agriculture 151 - 152

            WAICENT 153 - 155

            AGRIS, CARIS 156 - 157

Analyse du développement agricole et économique 158 - 163

            Politiques alimentaires et agricoles 164 - 169

            Assistance aux politiques 170 - 172

C.    CONTRIBUTIONS AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Recherche, vulgarisation et formation 173

Femmes et population 174 - 176

Développement rural 177


I. INTRODUCTION

1. Le Comité de l'agriculture est chargé d'examiner les résultats des activités techniques relevant de sa compétence, qui sont réparties actuellement sur trois Grands Programmes de l'Organisation: 2.1 Production agricole et Systèmes de soutien, 2.2 Politiques et développement alimentaires et agricoles et 2.5 Contributions au développement durable et Programmes spéciaux. La Conférence et le Conseil reçoivent deux documents importants, le Rapport d'exécution du Programme et le Rapport d'évaluation du Programme qui portent sur toute l'Organisation. Afin d'éviter tout chevauchement indu des activités, le présent document expose, de manière sélective, les principales réalisations des Grands Programmes susmentionnés pour faciliter la tâche du Comité lorsqu'il soumettra au Conseil des avis sur les progrès de leur mise en oeuvre, notamment sur les problèmes éventuellement rencontrés.

2. Plusieurs circonstances particulières ont influé sur l'exécution du programme durant l'exercice 1996-97. Tout d'abord, à sa dernière session en octobre 1995, la Conférence a approuvé un budget global pour l'exercice biennal en cours de 650 millions de dollars E.-U. alors que les propositions de croissance zéro contenues dans le document du Programme de travail et budget s'élèvent au total à près de 707 millions de dollars E.-U., ce qui oblige à effectuer des réductions budgétaires d'un montant de 57 millions de dollars E.-U. Les ajustements au Programme de travail et budget ont été examinés et approuvés par le Comité du Programme et le Comité financier à leur session conjointe de mai 1996, comme l'avait demandé la Conférence elle-même. La majeure partie des réductions nécessaires proviennent d'un gain d'efficacité - ne touchant pas le fonds du Programme - et de coupes dans des domaines non techniques. Cependant, des réductions limitées ont dü être effectuées aussi dans des activités techniques et économiques.

3. Comme le plan d'exécution prévoyait des réductions du nombre total de postes, dont certains étaient pourvus et se trouvaient généralement en dehors des départements techniques, aucun crédit budgétaire n'avait été prévu pour le paiement des prestations lors de la cessation de service; en revanche, le Comité du Programme et le Comité financier ont approuvé une stratégie visant à utiliser à cet effet, dans la mesure des besoins, les sommes économisées du fait de l'augmentation du nombre de postes vacants au début de l'exercice biennal.

4. Inévitablement, ces postes vacants auront une incidence sur l'exécution du programme. En ce qui concerne les programmes envisagés dans le présent document, plus de 16 pour cent des postes au Siège de fonctionnaires du cadre organique relevant du Programme ordinaire étaient vacants au 1er janvier 1996. Dans la mesure du possible, les programmes concernés sont maintenus grâce aux efforts des collègues et aux ressources supplémentaires affectées aux consultants et à d'autres services sous contrat. Par conséquent, malgré quelques retards, on compte toutefois que le programme sera en grande partie mis en oeuvre et le budget approuvé de 650 millions de dollars E.-U. pleinement engagé durant l'exercice biennal.

5. De plus, les mesures approuvées par le Conseil à sa cent sixième session en mai-juin 1994 se font pleinement sentir en ce qui concerne la décentralisation des locaux, avec la création de cinq nouveaux Bureaux sous-régionaux (Harare, Samoa, Barbade, Budapest, Tunis) et l'étoffement des équipes techniques des bureaux régionaux. Des mesures ont été prises début 1997 afin de pourvoir les postes restés vacants. La décentralisation du personnel chargé des opérations est chose faite au Bureau régional pour l'Asie et le Pacifique (RAP), tandis que les autres groupes opérationnels seront redéployés dans leurs régions respectives d'une manière échelonnée afin que tous les transferts de postes du cadre opérationnel aient été effectués à la fin de 1997.

6. Les programmes visés dans le présent rapport ont été réexaminés dans le cadre de la préparation des propositions du Plan à moyen terme 1998-2003 et du Programme de travail et budget 1998-99 (cf. section suivante sur les perspectives à moyen terme et supplément sur les propositions pour le Sommaire du Programme de travail et budget 1998-99). Il faut avant tout prendre en compte et refléter correctement les nécessités du suivi de la Déclaration et du Plan d'action adoptés par le Sommet mondial de l'alimentation. II. QUELQUES REALISATIONS AU TITRE DU PROGRAMME ORDINAIRE

A.. GRAND PROGRAMME 2.1 PRODUCTION AGRICOLE ET SYSTEMES DE SOUTIEN

Programme 2.1.1 Ressources naturelles

Sous-programmes:

2.1.1.1 Evaluation des ressources en terres et en eaux

2.1.1.2 Planification de l'utilisation des terres

2.1.1.3 Développement et gestion de la nutrition des plantes

2.1.1.4 Mise en valeur, aménagement et conservation des eaux

2.1.1.5 Aménagement, conservation et bonification du sol

7. Dans l'exécution des activités prévues au titre de ce programme, il a fallu répondre aux demandes prioritaires, concernant par exemple l'appui au Programme spécial sur la sécurité alimentaire, en particulier les activités relatives à l'eau, et plus généralement la formulation et le soutien d'un programme de terrain actif, en tirant le maximum des ressources humaines et financières disponibles. Le travail interdivisionnel et interinstitutions nécessaire au titre du sous-programme 2.1.1.2 représente une lourde charge pour les fonctionnaires occupant des postes permanents, ce qui amène à recourir actuellement de façon excessive aux services de cadres associés. Signalons en outre qu'il est difficile d'atteindre les objectifs de la gestion de la nutrition des plantes en raison de l'insuffisance des connaissances spécialisées dans les structures décentralisées.

8. Une Carte mondiale des sols sur CD-ROM a été publiée au titre du sous-programme 2.1.1.1 avec des interprétations et du matériel de soutien nouveaux; la base de données multilingue sur les sols a été perfectionnée et publiée à nouveau. Une base de données sur les ressources en terres pour dix pays d'Afrique de l'Est a été mise au point au titre du programme SOTER (base de données sols et terrain). Deux versions de la base de données sur les besoins écologiques des cultures (ECOCROP) ont été publiées sur Internet. La base de données sur les ressources en eau AQUASTAT a été établie pour l'Afrique et le Proche-Orient et elle est actuellement mise au point pour l'Asie et le Pacifique. Des directives sur les zones agro-écologiques (ZAE) et une version de formation facile à utiliser et mise à jour du logiciel ZAE (Kenya) ont été publiées. Plusieurs ateliers régionaux sur les méthodologies ZAE ont été organisés.

9. La base méthodologique nécessaire à la planification intégrée et à la gestion des ressources en terres a été assurée par la production de deux publications et de projets de sections du manuel. Un soutien a été accordé aux pays pour la mise en oeuvre du Chapitre 10 du Programme Action 21/CNUED et le rapport du maître d'oeuvre a été préparé.

10. Les principales conclusions d'une consultation d'experts sur les systèmes intégrés de nutrition des plantes (SINP) ont été résumées et diffusées. Des méthodologies ont été élaborées et appliquées dans plusieurs projets de terrain et un réseau de surveillance de la gestion de la nutrition des plantes concernant le riz a été créé en Asie. Une méthodologie d'expérimentation et d'interprétation des données des SINP est en cours de formulation. Des monographies portant sur les stratégies nationales de nutrition des plantes et les politiques en matière d'engrais ont été publiées. Les résultats agronomiques et économiques émanant des associations d'agriculteurs pour la fertilisation des cultures ont été synthétisés à l'usage d'une consultation d'experts.

11. Des directives concernant l'examen et la réforme des politiques en matière d'eau ont été mises au point conjointement avec le PNUD et la Banque mondiale. Un modèle pour la planification des bassins hydriques basé sur SIG est actuellement mis au point. L'utilisation efficace de l'eau est encouragée par l'emploi d'outils informatisés pour l'évaluation de la consommation d'eau des cultures (CROPWAT) et la gestion de l'irrigation (SIDGI), l'application de technologies d'irrigation efficaces et peu coüteuses et les programmes de formation à l'intention des agriculteurs et des spécialistes de l'irrigation.

12. Un programme à moyen terme sur la pollution de l'eau et les effets de l'irrigation sur l'environnement a été créé. Des directives concernant la lutte contre la pollution agricole des eaux ont été élaborées.

13. Une coordination active avec d'autres partenaires pour promouvoir la mise en valeur intégrée de l'eau - Partenariat mondial pour l'eau, Sous-Comité CAC sur l'eau et évaluation des ressources mondiales en eau fraîche - nécessiterait certainement des ressources accrues.

14. En ce qui concerne le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA), des directives détaillées ont été mises au point pour sa composante de mise en valeur de l'eau, une initiative a été lancée en vue d'un transfert de technologies d'irrigation des pays d'Asie vers les pays d'Afrique et des programmes concernant l'eau ont été définis et appuyés dans le cadre d'une quinzaine de projets.

15. Un soutien continu a été accordé au Programme international de conservation et de restauration des terres en Afrique (ISCRAL). Des programmes régionaux similaires pour l'Asie et le Pacifique (CLASP) et pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CORTALC) ont été mis au point. Ces deux programmes ont permis de disposer de nouveaux outils pour des politiques de conservation du sol et de l'eau plus efficaces, y compris les méthodes éprouvées du programme conjoint Université de Berne-FAO-PNUE sur l'étude mondiale des approches et des technologies de conservation (WOCAT). La réactivation du réseau de conservation des sols en Asie pour les zones tropicales humides a stimulé la participation régionale et nationale au WOCAT. La stratégie du CORTALC a été appliquée à la préparation de plusieurs programmes nationaux de conservation des sols dans la région Amérique latine et Caraïbes.

16. Le renforcement des capacités institutionnelles et le soutien aux réseaux de conservation et d'aménagement des sols se sont poursuivis et plusieurs ateliers et stages de formation sur l'aménagement et la restauration des sols ont été organisés. Des liens ont été noués entre les programmes de PI et d'aménagement intégré du sol et des éléments fertilisants.

Programme 2.1.2 Cultures

Sous-programmes:

2.1.2.1 Conservation et gestion des ressources phytogénétiques

2.1.2.2 Conduite et diversification des cultures

2.1.2.3 Mise au point de semences et de matériel végétal

2.1.2.4 Protection des cultures

2.1.2.5 Développement et gestion des herbages et des cultures fourragères

17. Les principales activités ont été les négociations intergouvernementales en cours pour réviser l'Engagement international sur les RPG en vue de son harmonisation avec la Convention sur la diversité biologique (CDB) (Résolution C 7/93) et la réunion de la quatrième Conférence technique internationale sur les RPG (Leipzig, Allemagne, 17-23 juin 1996) qui a examiné le premier Rapport sur l'état des ressources phytogénétiques dans le monde et adopté le Plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation durable des RPG ainsi que la Déclaration de Leipzig. Le Système mondial d'information et d'alerte rapide a promu un réseau mondial d'échange d'informations pour améliorer la collecte des données biologiques sur la conservation et l'utilisation des RPG par pays. Les activités des réseaux spécifiques à certaines cultures ont été encouragées afin de préserver et d'utiliser la diversité phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture.

18. Les principales activités au titre du sous-programme 2.1.2.2 ont été:

19. Activités du Sous-Programme 2.1.2.3:

20. Les activités de protection des cultures comprennent:

Programme 2.1.3 Elevage

Sous-programmes:

2.1.3.1    Systèmes d'information, politiques et planification de l'élevage

2.1.3.2    Systèmes péri-urbains intensifs de production et d'approvisionnement

2.1.3.3    Systèmes agricoles mixtes

2.1.3.4    Systèmes pastoraux et pâturages extensifs

2.1.3.5    Diversité génétique des animaux domestiques

2.1.3.6    Maladies transfrontières des animaux

22. Deux changements importants ont eu lieu durant les deux dernières années:

23. Les technologies de santé et de production animales visent à intensifier l'élevage et à faciliter l'utilisation des ressources dans le cadre d'une économie de marché afin de fournir des produits alimentaires de valeur élevée à un faible coüt. De même, les services de santé animale ont été réorganisés autour de quatre grands thèmes: les maladies animales infectieuses transfrontières, les maladies transmises par des insectes vecteurs (mouches tsé-tsé, tiques) et par d'autres vecteurs (trypanosomiase, theilériose, babésiose, anaplasmose), les maladies limitant la productivité et la création d'un environnement favorable aux services vétérinaires. Les travaux ont porté plus particulièrement sur les aspects suivants:

24. En outre, une base rationnelle pour la prise de décisions par le biais de systèmes d'informations spécialisés sur la santé animale, les ressources génétiques animales, les cultures fourragères et les systèmes de production, de politiques et d'une planification sectorielles et d'avis sur le développement des services et des institutions, est examinée. Une étude globale de l'interaction entre l'élevage et l'environnement a été achevée et les grandes lignes d'un système d'information mondial sur l'élevage ont été fixées.

25. Le Programme élevage est actuellement explicitement orienté sur la production vivrière, la lutte contre la pauvreté, la conservation des ressources et la santé publique, conformément aux objectifs des Etats Membres. Des priorités ont été fixées pour la prévention et la lutte progressive contre les maladies transfrontières des animaux, en particulier pour éradiquer la peste bovine dans le monde d'ici l'an 2010 tout en élaborant dans le cadre de EMPRES les éléments essentiels d'un système d'alerte rapide, d'intervention immédiate et de coordination en cas d'épizootie. Une stratégie globale de gestion des ressources génétiques des animaux de ferme est actuellement mise au point et comprend un système d'information et d'alerte rapide, des réseaux de développement in situ et de conservation ex situ et une structure virtuelle et matérielle globale basée dans les pays. Les travaux de mise en place d'une composante intergouvernementale pour les animaux ont démarré et constituent la première étape du mandat de la Commission élargie des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture conformément au Programme Action 21 de la CNUED et en harmonie avec la Convention sur la diversité biologique.

Programme 2.1.4 Systèmes de soutien à l'agriculture

Sous-programmes:

2.1.4.1 Développement des systèmes de culture

2.1.4.2 Génie agricole

2.1.4.3 Opérations après récolte

2.1.4.4 Industries alimentaires et agricoles

2.1.4.5 Commercialisation

2.1.4.6 Finances rurales

26. Les principales réalisations au titre de ce programme incluent l'élaboration de méthodologies novatrices de développement des systèmes agricoles pour améliorer la sécurité alimentaire, destinées aux chercheurs, aux vulgarisateurs et aux analystes des politiques, documentées dans la collection FAO: gestion des exploitations agricoles. Une Conférence électronique et un Atelier FAO/GTZ examinent actuellement les aspects critiques et les priorités futures. Des recherches d'avant-garde sur les relations entre le développement des systèmes agricoles et le SIDA en Afrique et l'onchocercose en Afrique occidentale, sont en cours. Des recherches se poursuivent sur l'amélioration des liens micro-macro et en particulier des données sur les systèmes agricoles à l'intention des décideurs et la mise au point de logiciels informatisés. Des travaux ont été entrepris pour incorporer les aspects environnementaux dans les comptes des exploitations et évaluer la biodiversité au niveau de l'exploitation.

27. Les principales réalisations du sous-programme 2.1.4.2 incluent: des informations sur les circuits d'approvisionnement des exploitations privées en machines agricoles, des directives et des normes pour le matériel d'épandage des pesticides et la formulation d'une stratégie de mécanisation agricole; la compilation de chiffres sur les livraisons mondiales de tracteurs agricoles et l'analyse de l'incidence de la mécanisation agricole sur la sécurité alimentaire. En 1997, l'accent est mis sur l'évaluation mondiale de la disponibilité et des besoins en matière de mécanisation agricole.

28. L'intégration des programmes de PPA dans l'ancien service des agro-industries a élargi la portée des travaux visant à renforcer les activités entreprises au titre du génie agricole. On a fait une large place aux activités normatives fermement ancrées sur la sécurité alimentaire, y compris l'établissement d'une base de données internationale centrée sur les activités post-production, englobant l'élaboration de méthodes d'analyse de la production alimentaire de l'exploitation au consommateur et le recueil, l'analyse et la diffusion d'informations.

29. La contribution importante des industries agro-alimentaires à la production de richesses, en tant que source de revenu et d'emploi, se reflète dans les priorités du programme ordinaire. Le soutien au secteur privé est une caractéristique des programmes concernant l'apiculture et la sériciculture, les industries des fibres, avec une étude de R/D sur les propriétés fonctionnelles des amidons les moinsrépandus et l'utilisation des technologies des membranes. Des techniques novatrices en matière de biofermentation, d'irradiation des aliments, d'utilisation des déchets agricoles et agro-industriels et de production d'énergie à partir de ressources durables, restent la base des informations produites et diffusées.

30. Les activités de commercialisation ont été axées sur l'amélioration de l'efficacité des systèmes commerciaux, le rôle du secteur privé et l'établissement par les gouvernements de politiques et de services propices. Une évaluation des services d'information commerciaux a été publiée. Le cadre juridique de la compétitivité commerciale a été examiné. Les questions liées à l'amélioration des systèmes de commercialisation alimentaire urbains ont été étudiées et un séminaire sous-régional (Dakar, Sénégal, avril 1997) visera à mettre au point des méthodes de planification et des stratégies d'amélioration. Des directives sur l'aménagement des réserves céréalières stratégiques ont été publiées.

31. Les activités en matière de finances rurales ont porté sur: i) l'élaboration de politiques et de procédures pour améliorer la fourniture, par les institutions, de services financiers aux zones rurales de base; ii) la réduction des frais bancaires grâce à l'introduction du système informatisé FAO MicroBanker (fin 1996: 850 installations, 22 pays); iii) l'identification des besoins financiers des agriculteurs pour la production vivrière et des partenaires commerciaux pour promouvoir des investissements visant à accroître la productivité.

Programme 2.1.5 Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies

Sous-programmes:

2.1.5.1    Contribution à l'amélioration de la productivité végétale et animale

2.1.5.2    Contribution à la protection des cultures et à la lutte contre les maladies animales

2.1.5.3    Contribution à la protection des consommateurs et de l'environnement et à la réduction des pertes de produits alimentaires.

32. Des progrès sensibles ont été réalisés dans la mise en place et l'application des technologies nucléaires à l'agriculture, y compris les biotechnologies modernes telles que les biotechnologies moléculaires et les anticorps monoclonaux. L'importance de ces méthodes pour la mutation génétique des plantes, la PI au moyen de la technique de l'insecte stérile et les tests de diagnostic des maladies animales, ressort clairement des succès récemment obtenus:

33. Les préparatifs en vue de la création d'un centre de formation et de référence pour le contrôle des aliments et des pesticides sont pratiquement achevés. Des activités de soutien aux programmes nationaux de contrôle des aliments commenceront fin 1997 lorsque les laboratoires auront été remis en état au moyen de crédits extrabudgétaires.

 

B. GRAND PROGRAMME 2.2: POLITIQUES ET DEVELOPPEMENT ALIMENTAIRES ET AGRICOLES

Programme 2.2.1 Nutrition

Sous-Programmes:

2.2.1.1            Evaluation de l'alimentation et de la nutrition

2.2.1.2            Programmes nutritionnels

2.2.1.3            Contrôle des aliments et protection du consommateur

2.2.1.4            Politiques nutritionnelles au niveau des pays

2.2.1.5            Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius)

34. La surveillance de la situation nutritionnelle au niveau des pays, des régions et du monde s'est poursuivie. Les profils nutritionnels par pays ont été mis à jour sur la base des données régulièrement recueillies et introduites dans une base de données nutritionnelles et largement distribuées. Des progrèsimportants ont été réalisés dans l'établissement d'un système de surveillance nutritionnelle mondiale en ce qui concerne la nature, l'étendue, l'ampleur et la gravité des problèmes nutritionnels et leur évolution dans le temps. Afin d'améliorer la fiabilité du système de surveillance, le sous-programme met actuellement à jour les connaissances scientifiques en matière de besoins nutritionnels et renforce la capacité des pays à mettre à jour les tables de composition des aliments.

35. Des consultations d'experts ont eu lieu sur la préparation et l'utilisation de directives alimentaires basées sur les denrées et sur l'éducation nutritionnelle du grand public, ainsi qu'un atelier sous-régional sur l'amélioration des approvisionnements alimentaires et de la nutrition par le traitement et la conservation des fruits et des légumes et un atelier national sur la lutte contre les carences en oligo-éléments. Dix publications et rapports ont été produits et une étude a été entreprise sur l'incidence des conflits armés sur la situation nutritionnelle des enfants. Une approche participative a été adoptée pour mettre en place un grand projet financé par des donateurs visant à améliorer la sécurité alimentaire des ménages. Les principales publications incluent:

36. Les activités du sous-programme 2.2.1.3 incluent l'évaluation des systèmes et des services de contrôle alimentaire et la promotion de systèmes améliorés de contrôle de la qualité et de l'innocuité des aliments le long de la chaîne alimentaire par l'élaboration de directives et la formation des fonctionnaires du gouvernement et de l'industrie de transformation alimentaire. Des ensembles d'outils de formation ont été préparés pour le Code d'usages Codex - Principes généraux d'hygiène alimentaire et les directives pour l'application du système d'analyse des risques - Points critiques pour leur maîtrise (HACCP), l'inspection des aliments, la gestion des laboratoires alimentaires et les systèmes d'inspection et de certification des importations et des exportations alimentaires. Des consultations d'experts ont eu lieu sur: l'application de l'analyse des risques aux normes alimentaires, les allergies alimentaires, l'enrichissement des aliments, les technologies et le contrôle de qualité et les biotechnologies et l'innocuité des produits alimentaires.

37. Les activités de politique nutritionnelle au niveau des pays ont été centrées sur le soutien de la mise en oeuvre des plans d'action nationaux pour la nutrition, établis par la plupart des pays dans le cadre du suivi de la Conférence internationale sur la nutrition. Elles incluent la préparation de directives sur la formulation et la mise en oeuvre de programmes et projets nutritionnels, de directives sur l'incorporation d'objectifs nutritionnels dans les programmes de recherche agricole et d'une analyse des enseignements tirés des expériences d'amélioration nutritionnelle pour accroître l'efficacité des interventions. Les activités entreprises sous ce chapitre ainsi que celles concernant l'évaluation alimentaire et nutritionnelle en particulier ont été menées en étroite collaboration avec les centres d'excellence et les ONG et en association avec les bureaux régionaux et sous-régionaux.

38. Le Codex Alimentarius a continué à établir des normes internationales pour la qualité et l'innocuité des produits alimentaires à l'usage des gouvernements et de l'OMC dans le cadre des accords du Cycle d'Uruguay sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord MSP) et sur les obstacles techniques au commerce (Accord OTC).

39. Une liaison a été maintenue avec le Comité de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et des ateliers nationaux ont été organisés sur les normes Codex et les accords OMC et sur le renforcement des comités nationaux et des services centraux de liaison du Codex. En collaboration avec WAICENT, la version complète des textes des normes et codes du Codex Alimentarius a été publiée sur CD-ROM.

Programme 2.2.2 Information et analyse en matière d'alimentation et d'agriculture

Sous-programmes:

2.2.2.1    Traitement et analyse des statistiques

2.2.2.2    Développement des statistiques

2.2.2.3    Centre mondial d'information agricole (WAICENT)

2.2.2.4    Situation et perspectives des produits

2.2.2.5    Systèmes d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation

2.2.2.6    AGRIS, CARIS et activités de documentation sur le terrain

40. Au titre du sous-programme 2.2.2.1, on a poursuivi la compilation, le traitement et les analyses des séries statistiques (et la préparation des indicateurs fondamentaux) concernant: la production et le commerce des produits agricoles; l'offre/consommation d'aliments; les intrants agricoles (engrais, machines agricoles, etc.); l'utilisation des terres; les prix et l'aide extérieure à l'agriculture; et finalement la population et la main-d'oeuvre agricoles. Ces données ont été diffusées sous forme électronique (Internet ou disquettes et bandes magnétiques) ou par le biais de publications telles que les annuaires sur la production, le commerce et les engrais, le Bulletin trimestriel de statistiques agricoles et d'autres bulletins statistiques ad hoc. Les principaux résultats obtenus, au plan analytique ou méthodologique, étaient les suivants:

41. Deux ateliers de formation (Centres nationaux de démonstration) ont été organisés en collaboration avec le Bureau régional et sous-régional pour l'Afrique concernant la préparation: a) de comptes économiques de l'alimentation et de l'agriculture et b) de comptes disponibilités/utilisation et de bilans alimentaires.

42. Au titre du sous-programme 2.2.2.2, 30 nouveaux projets de terrain ont été formulés et mis en oeuvre, dans le domaine des statistiques, y compris une aide pour le premier recensement de l'agriculture réalisé en Chine. Un appui a aussi été fourni à 50 autres projets de terrain comportant un volet statistique. Des programmes de formation ont été organisés dans le cadre de centres nationaux de démonstration au Maroc, aux Philippines et à El Salvador concernant le recensement de l'agriculture; à El Salvador, le programme a été réalisé en coopération avec SDWW pour ventiler les statistiques selon les sexes. Des ateliers de démonstration ont été organisés au Cambodge sur les systèmes agricoles et au Costa Rica sur les enquêtes à base multiple; des participants des pays voisins ont assisté à ces ateliers. Trois nouvelles publications méthodologiques ont été produites: 1) Enquêtes agricoles à bases multiples; 2) Programme du recensement mondial de l'agriculture de l'an 2000; 3) Réalisation de recensements et d'enquêtes agricoles.

43. Grâce à la base de données cohérente tenue à jour de façon efficiente par WAICENT, les utilisateurs internes et externes peuvent accéder aux informations les plus détaillées concernant l'alimentation et l'agriculture dans le monde. Le programme continue à fournir des données statistiques et des textes de la FAO, et prête assistance aux producteurs (méthodologie et contrôle de la qualité), aux gestionnaires (appui technique à la pointe du progrès) et aux divulgateurs (par divers moyens, y compris Internet). A l'avenir, le programme poursuivra ou renforcera son appui aux bureaux nationaux de la statistique en les aidant, aux plans technique et méthodologique, à utiliser les statistiques nationales pour la prise de décisions locale.

44. Dans le cadre du sous-programme 2.2.2.4, le suivi et l'évaluation des faits nouveaux survenus dans le domaine de la production et du commerce des denrées agricoles ont été étendus à des produits pour lesquels il existe en général peu d'informations commerciales ou à des produits offrant des possibilités de diversification des échanges, notamment pour les pays en développement, comme les fruits tropicaux et les divers produits à base de fibre respectueux de l'environnement. Avec l'avènement de technologies de l'information plus perfectionnées, les évaluations de la situation et des perspectives des produits, y compris l'examen du commerce mondial des produits agricoles figurant dans le rapport sur les marchés des produits, ont été placés sur Internet et peuvent être consultés en passant par la page d'accueil de la FAO.

45. Après la conclusion des Négociations commerciales multilatérales du Cycle d'Uruguay, les projections à moyen terme des produits agricoles, publiées en 1994, ont été révisées pour tenir compte de l'effet probable du Cycle d'Uruguay sur les échanges jusqu'à l'an 2000.

46. Le Système mondial d'information et d'alerte rapide (SMIAR) reste la seule source internationale de données et d'analyses détaillées de la situation actuelle et des perspectives de l'offre et de la demande d'aliments dans tous les pays du monde; il a continué comme l'exige son mandat, à signaler rapidement les crises alimentaires imminentes, pour permettre des interventions opportunes dans les pays touchés par des catastrophes naturelles ou anthropiques. L'analyse des demandes d'aide alimentaire d'urgence présentées par les gouvernements a été encore affinée. Il y a eu une amélioration des flux de données, notamment en provenance des pays à faible revenu et à déficit vivrier et un nombre croissant de missions d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a été organisé pour suivre efficacement la situation de la sécurité alimentaire dans les pays vulnérables. Depuis 1995, le SMIAR a intensifié son suivi de la situation alimentaire dans les pays d'Europe orientale et de l'ex-URSS. En Afrique, le SMIAR a surtout étudié la situation de l'alimentation dans la Corne de l'Afrique, au Libéria, en Sierra Leone et dans la région des Grands Lacs; ses rapports ont souligné la nécessité d'établir des plans d'intervention, compte tenu de l'extrême instabilité de la situation.

47. Le Système a également réalisé de grands progrès dans la mise au point du poste de travail SMIAR, qui est un outil servant à analyser la situation des approvisionnements alimentaires d'un pays, et dans l'élaboration de cartes des risques pour des pays sélectionnés. La diffusion des rapports du SMIAR par voie électronique s'est développée.

48. En ce qui concerne le sous-programme 2.2.2.6, le nombre de participants au réseau AGRIS (Système international d'information pour les sciences et la technologie agricoles) est passé à 158 centres nationaux et 29 centres internationaux et régionaux. En 1995, la base de données a reçu un nombre record de près de 170 000 nouvelles entrées; en septembre 1996, le nombre d'entrées supplémentaires s'élevait à près de 120 000 références. Au total, la base de données contient maintenant plus de 2,6 millions de références. L'impression d'Agrindex a été interrompue en janvier 1996, mais les données restent disponibles sur CD-ROM, distribué gratuitement aux centres participants. On installe actuellement un nouveau système de traitement, fondé sur l'utilisation de micro-ordinateurs; la maintenance du thésaurus multilingue est effectuée en 1996 alors que les autres modules sont prévus pour 1997.

49. A la fin de 1996, le nombre de participants à CARIS (Système d'information sur les recherches agronomiques en cours) est passé à 131 centres nationaux et 17 centres internationaux et régionaux. Un nouveau CD-ROM, qui contient les données introduites dans CARIS jusqu'en juin 1996, comprend également la base de données SIS produite par le Programme spécial pour la recherche agricole en Afrique. L'ensemble de la base de données CARIS peut maintenant être consulté en passant par le site Web de la FAO. La troisième édition du thésaurus multilingue AGROVOC, qui sert à indexer à la fois les données AGRIS et CARIS, a été publiée et distribuée au début de 1996.

50. Les centres et systèmes nationaux d'information agricole ont continué à recevoir une aide par le truchement de programmes destinés à renforcer les capacités nationales de collecte, entreposage et diffusion des informations produites ou disponibles dans les pays, mais aussi à améliorer l'accès de ces pays aux informations pertinentes disponibles à l'étranger.

Programme 2.2.3 Analyse du développement agricole et économique

Sous-Programmes:

2.2.3.1 Développement agricole comparé

2.2.3.2 Rôle de l'agriculture dans le développement économique

2.2.3.3 Analyse des projets agricoles

51. Au titre du Sous-Programme 2.2.3.1, le rapport annuel sur la situation de l'alimentation et de l'agriculture comportait, en 1995 et 1996, des chapitres spéciaux intitulés respectivement: "Le commerce agricole: L'aube d'une ère nouvelle?" et "La sécurité alimentaire: Quelques dimensions macro-économiques". La publication de "Tableaux par pays" a été interrompue après 1995 car ces tableaux par pays peuvent être générés à partir de la disquette contenant les données du Rapport sur la situation de l'alimentation et de l'agriculture. Le réseau pour la recherche sur les politiques agricoles et le développement des pays d'Europe centrale et orientale et des pays de la CEI, quicompte 60 membres, poursuit diverses activités. Des monographies ont été publiées sur les économies en transition et sur les politiques concernant le sucre.

52. Un programme de recherche sur "Le rôle de l'agriculture dans les pays en transition" a été entrepris au titre du Sous-Programme 2.2.3.2. Des consultations ont eu lieu avec des équipes de chercheurs de contrepartie et un projet/plan de travail élargi est en cours de préparation, ainsi qu'un cadre de référence empirique. Des recherches en collaboration ont été réalisées avec l'Université de Berkeley (Californie), y compris pour la formation de personnel à la modélisation économique des questions d'ajustement. Un document sur "Les excédents agricoles et le rôle de l'agriculture dans le développement économique" a été établi à la fin de ces recherches.

53. Un colloque sur "Les aspects économiques de l'évaluation de la conservation des ressources phytogénétiques pour l'agriculture" a été organisé en collaboration avec l'Université de Rome en mai 1996. Des documents ont été établis, qui s'intitulent "Economic Instruments for Environmental Policy in Agriculture" et "Economic Development-Based Policies for In-Situ Conservation of Genetic Diversity in Agriculture". Les actes du colloque sont en cours de préparation. Des conseils méthodologiques spécialisés ont été fournis pour la conception d'un modèle permettant d'évaluer les coüts et avantages de la lutte raisonnée contre le criquet pèlerin.

54. Un projet de recherche consacré aux liens entre secteur agricole et non agricole et au rôle des revenus non agricoles dans les ménages d'agriculteurs a débuté avec des études de cas réalisées en Afrique et en Amérique latine. Un document sur les liens entre secteur agricole et non agricole, l'emploi rural non agricole et le développement des villes de taille intermédiaire est actuellement en préparation. Plusieurs autres documents parus dans la série des publications du Département économique et social.

55. Depuis la création du Service de la sécurité alimentaire et de l'analyse des projets agricoles, des travaux analytiques ont été entrepris, au titre du Sous-Programme 2.2.3.3, sur des directives concernant l'évaluation coüt/résultats et la conception de projets pour les secours et les interventions de redressement de l'agriculture. Les "Directives pour l'analyse des politiques", récemment révisées, seront publiées en 1997.

Programme 2.2.4 Politiques alimentaires et agricoles

Sous-Programmes:

2.2.4.1 Etudes prospectives mondiales

2.2.4.2 Politiques et commerce de produits

2.2.4.3 Analyse de la sécurité alimentaire mondiale

56. Au cours de la période à l'étude, la rédaction du document "Agriculture mondiale: Horizon 2010, Etude de la FAO" a été achevée; celui-ci sera publié en anglais, français et espagnol par la FAO, en collaboration avec des éditeurs extérieurs. Le document "Ajustement agricole international: Huitième rapport (C95/18) a été préparé et a été examiné par la Conférence à sa session de 1995. Deux documents d'information technique ont également été préparés pour le Sommet mondial de l'alimentation ("Alimentation, agriculture et sécurité alimentaire: évolution depuis la Conférence mondiale de l'alimentation et perspectives" ainsi que "Evaluation des progrès réalisables en matière de sécurité alimentaire").

57. De nouvelles procédures ont été introduites au titre du Sous-Programme 2.2.4.2 pour un meilleur fonctionnement des Groupes intergouvernementaux sur les produits. Les Groupes intergouvernementaux, qui sont les principales tribunes de la FAO où producteurs et consommateurs peuvent se consulter sur les questions de production, de commercialisation et d'échanges de produits de base, ont examiné l'incidence des accords du Cycle d'Uruguay sur leurs produits respectifs. Une Consultation internationale sur les fruits tropicaux s'est tenue en Malaisie en juillet 1996. Un programme de travail a été défini pour cet important groupe de produits et il est maintenant sur le point d'être mis en oeuvre.

58. Des consultations nationales et régionales ont été organisées pour fournir une assistance technique à un grand nombre de pays en développement, principalement sur le suivi du Cycle d'Uruguay. Cette assistance, fournie en collaboration avec les bureaux régionaux, la Banque mondiale et l'OMC, s'étendait à une série de questions du plus haut intérêt pour les pays en développement, notamment pour les pays importateurs d'aliments. Un certain nombre d'études analytiques spéciales ont été réalisées, notamment sur l'accès au marché des cultures non traditionnelles; l'augmentationcontinue des tarifs, l'incidence des accords préférentiels sur le Cycle d'Uruguay; l'instabilité des coüts internationaux; la répercussion des prix; et les liens entre produits et environnement.

59. Le Sous-Comité consultatif de l'écoulement des excédents a poursuivi ses activités d'étude des opérations d'aide alimentaire et a révisé son Catalogue des opérations pour l'aligner sur l'Accord sur l'agriculture du Cycle d'Uruguay.

60. Parmi les principales réalisations du Sous-Programme 2.2.4.3, on peut citer: la préparation de la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation; les contributions aux documents techniques établis pour le Sommet mondial de l'alimentation; l'appui à la révision conceptuelle du schéma du Programme spécial pour la sécurité alimentaire; la préparation d'un document cadre sur l'analyse des contraintes, au titre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire; l'achèvement d'une étude analytique et la mise à jour de l'indicateur se rapportant au seuil de sécurité des stocks céréaliers mondiaux servant de réserve alimentaire; début de travaux analytiques sur la cartographie de la faim; leçons tirées de l'appui fourni par le Programme de terrain aux systèmes d'information et d'alerte rapide sur la sécurité alimentaire, notamment en Afrique de l'Est, en Afrique australe et en Asie du Sud et du Sud-Est; préparation d'une stratégie pour la mise au point de bases de données intégrées sur la sécurité alimentaire et de systèmes d'information pour les sous-régions de la SADC et de l'IGADD; évaluation des effets de la dévaluation du franc CFA sur la sécurité alimentaire à court et à moyen termes en Afrique de l'Ouest; préparation d'une stratégie de sécurité alimentaire à moyen terme pour la sous-région de la CEDEAO; appui à la planification et à la formulation participatives des stratégies nationales de sécurité alimentaire en Amérique centrale.

C. GRAND PROGRAMME 2.5: CONTRIBUTIONS AU DEVELOPPEMENT DURABLE ET PROGRAMMES SPECIAUX

Programme 2.5.1 Développement et transfert des technologies

Sous-Programmes:

2.5.1.1 Développement de la recherche et de la technologie

2.5.1.2 Coopération et coordination en matière de recherche

2.5.1.3 Education, vulgarisation et formation

2.5.1.4 Communication au service du développement

61. Les activités sur la recherche et la technologie (établissement des politiques et planification) comprenaient des activités normatives et un appui consultatif aux Etats Membres, y compris la révision des Directives de 1992 sur la préparation des plans directeurs nationaux sur la recherche agronomique. Un manuel sur la gestion des instituts de recherche agronomique est en préparation alors qu'une étude sur le rôle des universités dans certains SNRA du Proche-Orient et d'Afrique du Nord a été achevée. Une étude importante a été entreprise en coopération avec le Programme spécial pour la recherche agricole en Afrique concernant l'impact de l'aide extérieure sur le développement institutionnel des SNRA. Un atelier international sur l'évaluation et le transfert des technologies est en préparation et une analyse comparative des SNRA du Proche-Orient et d'Afrique du Nord vient d'être entreprise en coopération avec ICARDA, AARINENA et CIHEAM.

62. La coopération et la coordination de la recherche internationale ont été appuyées par le Comité consultatif technique (CCT) du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) dont la FAO assure le secrétariat, avec un appui financier d'autres bailleurs de fonds. Les priorités et stratégies du GCRAI ont été réexaminées et les programmes et propositions budgétaires pour 1998-2003 ont été définis. Le CCT a tenu six sessions ordinaires.

63. Le Service de l'enseignement et de la vulgarisation agricoles et la Sous-Division de la communication au service du développement ont été rassemblés au sein du Service de la vulgarisation, de l'éducation et de la communication. On peut citer, parmi les réalisations: l'évaluation de l'application de systèmes d'information électronique dans le domaine de l'agriculture et du développement rural durables; l'application du télé-enseignement aux questions d'agriculture et de développement rural durables, et l'adoption de méthodes participatives de vulgarisation pour les hommes, femmes et jeunes paysans démunis.

64. On a démontré, notamment en Afrique et en Amérique latine, comment utiliser des moyens de communication appropriés tels que les radios rurales, les communications multimédias et les méthodes de vulgarisation. On a intensifié les études de cas sur l'élaboration participative des programmesd'enseignement agricole ainsi que l'utilisation de modules pour l'enseignement sur l'environnement et la population. Les enquêtes de type "Connaissances, Attitudes et Pratiques", déjà appliquées en Asie, ont introduites en Afrique. Une aide consultative et technique est actuellement fournie à 80-100 Etats Membres, sous la forme de missions d'appui technique, formation du personnel et appui à l'information.

Programme 2.5.2 Les femmes dans le développement et la participation populaire

Sous-Programmes:

2.5.2.1 Les femmes dans l'agriculture et le développement rural

2.5.2.2 Population et développement durable

2.5.2.3 Participation populaire

65. Dans le cadre du Plan d'action de la FAO pour les femmes dans le développement (1996-2001) adopté par la Conférence à sa session de 1995, et de la plate-forme de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, les activités suivantes ont été entreprises: intégration dans toutes les activités de la FAO de considérations relatives au rôle des femmes dans le développement et aux rôles respectifs de l'homme et de la femme; mise en évidence des questions liées aux spécificités de chaque sexe dans le domaine de la sécurité alimentaire et préparation de documents analytiques sur des questions intersectorielles ayant trait au développement durable, à la participation populaire, à la lutte contre la pauvreté, à la population et aux rôles spécifiques de chaque sexe. Les Etats Membres ont reçu une assistance pour mettre en oeuvre la plate-forme de Beijing, sous la forme de conseils sur la recherche et les politiques, et d'un appui technique.

66. D'autres activités ont été entreprises, notamment: mise au point d'un programme de formation sur les questions socio-économiques et l'analyse des rôles respectifs de chaque sexe et mise au point d'un cadre conceptuel pour l'analyse socio-économique et l'analyse par sexe, à utiliser lors de la programmation du développement durable; conseils, appui technique et publications destinés à accroître l'accès des femmes aux services de production, à l'information, à la technologie, à la commercialisation, etc.; participation accrue et rôle majeur des femmes dans les prises de décisions des différents réseaux et structures administratives et création/renforcement d'associations féminines.

67. Au titre du Sous-programme 2.5.2.2, les programmes sur la population ont porté sur la mise en oeuvre de certains aspects du Programme d'action du Caire sur la population, dans les domaines de compétence de la FAO, et sur la recherche concernant les relations réciproques entre facteurs démographiques, sécurité alimentaire et développement durable. Divers documents de recherche ont été établis et largement diffusés.

68. Après la Consultation d'experts sur la production alimentaire et la croissance démographique, qui s'est tenue à Rome en juillet 1996, grâce à un concours financier du FNUAP, le document technique N° 4 du Sommet mondial de l'alimentation intitulé "Besoins alimentaires et croissance démographique" a été préparé; il met en évidence les caractéristiques et l'ampleur des défis démographiques qui se posent dans le domaine de la sécurité alimentaire.

69. Le Sous-Programme 2.5.2.3 se concentre sur les structures institutionnelles favorisant la consultation et le partenariat entre différents acteurs et l'Etat. On peut citer, parmi les principales initiatives, les travaux sur la restructuration des coopératives dans les PECO, la CEI et en Asie, et sur la mise en place d'organisations de la société civile.

Programme 2.5.3 Développement rural et réforme agraire

Sous-Programmes:

2.5.3.1 Régime foncier et colonisation rurale

2.5.3.2 Développement rural

70. Les activités ont été regroupées en cinq grands domaines: i) reconversion institutionnelle; ii) dynamique des marchés fonciers; iii) institutions de la société civile; iv) régimes fonciers; v) stratégies de lutte contre la pauvreté.

71. Le Sous-Programme 2.5.3.1 s'attache aux contraintes et résultats des différents types de régimes fonciers et au rôle des marchés fonciers ruraux ainsi qu'à leurs liens avec les marchés du travail et des capitaux. Les principales initiatives ont été les suivantes: réseau conjoint avec la Banque mondiale et le FIDA sur la réforme agraire appuyée par le marché, études sur les marchés des locations et la dynamique des marchés fonciers dans des pays sélectionnés d'Asie, d'Amérique latine et des PECO,base de données mondiale sur les conflits fonciers et rôle et dynamique du régime foncier dans l'agriculture péri-urbaine.

72. Dans le Sous-Programme 2.5.3.2, l'accent est mis sur la décentralisation, le renforcement des institutions locales et l'accès aux moyens requis (productifs, administratifs, humains) qui jouent un rôle important dans les stratégies de lutte contre la pauvreté. A ce titre, un programme conjoint a été réalisé avec la Banque mondiale et le FIDA sur les expériences et les leçons de la décentralisation; des méthodes participatives ont également mises au point et une étude comparative a été réalisée sur les liens entre les revenus agricoles et non agricoles.

Programme 2.5.4 Gestion de l'information sur l'environnement

73. Il s'agit principalement de mettre au point des méthodes, outils et normes pour l'évaluation des ressources naturelles aux niveaux local, national et régional. Citons, parmi les principales réalisations: i) normes pour la classification et les légendes en vue de l'établissement de bases de données harmonisée et de cartes sur le couvert végétal, ii) normes pour la simplification de cartes topographiques et recommandations pour des systèmes communs de projection en Afrique, iii) publication d'informations décadaires et mensuelles sur l'état de la végétation et la répartition des précipitations pour le SMIAR, iv) mise au point de nouvelles techniques de modélisation des cultures et de méthodes de prévision des rendements; v) mise en place de bases de données SIG sur les eaux, les sols et autres ressources naturelles; et vi) prototype d'atlas numérique sur l'agriculture, les pêches et les forêts.

Programme 2.5.5 Coordination et promotion du développement durable

74. L'accent est mis sur les questions suivantes: i) développement durable des petites îles, des agro-écosystèmes critiques et des terres marginales, ii) établissement de directives sur la consommation d'énergie et l'élimination des déchets, iii) élaboration d'indicateurs sur le développement rural et la qualité des terres, iv) méthodes d'évaluation des effets sur l'environnement, v) mise au point de critères et d'outils pour les systèmes d'information sur l'environnement et la prise de décisions et vi) coordination des responsabilités de la FAO découlant de la CNUED, du Programme Action 21 et des Conventions des Nations Unies sur la biodiversité, la désertification et le changement climatique.

Programme 2.5.6 Production alimentaire à l'appui de la sécurité alimentaire dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier

75. Le Programme spécial est actuellement mis en oeuvre dans 15 pays: Bolivie, Burkina Faso, Chine, Erythrée, Ethiopie, Guinée, Haïti, Kenya, Mauritanie, Népal, Niger, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sénégal, Tanzanie et Zambie. D'après les rapports de fin de campagne agricole reçus à ce jour, les rendements auraient nettement augmenté dans les champs utilisés pour les démonstrations.

76. Des activités exploratoires et des missions d'identification de programme ont été organisées au Mali, en Albanie, en Angola, au Mozambique, en Inde, au Bangladesh et en Mongolie. Dans le cas de l'Albanie, de l'Angola et du Mozambique, un programme a déjà été formulé et sa mise en oeuvre devrait débuter sous peu. Pour le Mali, la formulation du programme suit son cours tandis que pour l'Inde et le Bangladesh, la phase de formulation débutera bientôt. Toutes les missions susmentionnées, sauf dans le cadre de la Mongolie, ont été financées par des ressources extrabudgétaires et l'on espère que les activités de la phase pilote pour ce second groupe de pays seront également financées, en tout ou en partie, par ces mêmes sources extrabudgétaires.

77. Des missions conjointes FAO/gouvernements donateurs ont été envoyées sur le terrain pour passer en revue les programmes en cours au Sénégal, en Erythrée, en Ethiopie, en Bolivie et au Burkina Faso; les donateurs concernés ont accepté de financer le reste des activités de la phase pilote pour le Sénégal, l'Erythrée et l'Ethiopie; un accord analogue devrait bientôt être conclu pour le programme exécuté en Bolivie et au Burkina Faso.

78. Une nouvelle initiative, de coopération Sud-Sud dans le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire, a été lancée dans le courant de l'année afin de permettre aux pays bénéficiaires de tirer profit de l'expérience et des compétences spécialisées de pays en développement plus avancés. L'accord de coopération Sud-Sud entre le Sénégal et le Viet Nam a été conclu et des négociations sont en cours pour la conclusion d'accords similaires entre le Burkina Faso et l'Inde, l'Ethiopie, le Mali et la Chine, la Bolivie et le Brésil et les pays lusophones d'Afrique et le Brésil.

79. Un certain nombre de documents, notes et directives ont été préparés et ont été mis à la disposition des équipes nationales pour les aider à exécuter le programme. On met actuellement une dernière main aux directives pour l'analyse des contraintes et la résolution des problèmes.

D. APPUI AU TITRE DES SERVICES DE DEVELOPPEMENT AU PROFIT DES ETATS MEMBRES

i) Grand Programme 3.1: Assistance aux politiques

Programme 3.1.1 Coordination générale et soutien

Sous-programmes:

3.1.1.1 Coordination de l'assistance aux politiques

3.1.1.2 Formation en matière de politiques alimentaires et agricoles

80. Des bureaux consultatifs ou unités consultatives pour les politiques ont été mis en place dans toutes les régions en Afrique du Nord et dans le Pacifique Sud, des directives méthodologiques internes ont été préparées et des candidats ont été sélectionnés. Une assistance a été fournie aux structures décentralisées et des contributions ont été fournies au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (analyse des contraintes), au suivi du Sommet mondial de l'alimentation (préparation de documents stratégiques par pays) et à l'appui au relèvement des pays touchés par des catastrophes naturelles ou anthropiques.

81. Du matériel didactique a été préparé et a été distribué aux établissements régionaux et nationaux de formation. Deux manuels de formation ont été préparés concernant l'incidence des politiques macro-économiques et sectorielles sur la sécurité alimentaire et l'incidence de l'Accord du Cycle d'Uruguay sur les politiques nationales. On a également produit du matériel sur l'intégration de la durabilité et des questions sociales aux politiques et à la planification agricoles, sur les outils de planification, sur des études de cas concernant la planification de projets d'investissement agricole et sur la planification décentralisée et sectorielle. Des ateliers régionaux ont été organisés au Proche-Orient et en Asie pour renforcer la capacité institutionnelle dans ces domaines. Plusieurs pays ont reçu une assistance sous la forme d'un appui technique aux projets et aux programmes de formation en cours d'emploi.

Programme 3.1.2 Assistance aux politiques dans les régions

Sous-programmes:

3.1.2.1 Afrique

3.1.2.2 Asie et Pacifique

3.1.2.3 Amérique latine et Caraïbes

3.1.2.4 Proche-Orient

3.1.2.5 Europe

82. Afrique: Une assistance aux politiques a été fournie pour la préparation d'études sectorielles sur l'agriculture (Angola, Guinée-Bissau, Rwanda) et pour l'établissement de stratégies à long terme de développement agricole (Congo, Guinée-Bissau, Comores, Lesotho, Cap-Vert, Namibie). Une aide a également été fournie pour des questions spécifiques (politiques rizicoles en Afrique de l'Ouest et à Madagascar; incidence de la dévaluation du franc CFA; effets de l'Accord du GATT sur les exportations de l'Ethiopie) et pour la préparation de documents nationaux de synthèse en vue du Sommet mondial de l'alimentation. Des activités de programmation ont été entreprises pour renforcer l'assistance technique de la FAO à divers pays.

83. Asie et Pacifique: on peut citer, parmi les activités, un examen de la situation et des perspectives de l'alimentation et de l'agriculture et une évaluation des questions et des défis qui se posent en matière de sécurité alimentaire durable, tant aux niveaux de la région que de la sous-région. Des études sectorielles ont été réalisées pour le Laos, le Viet Nam et le Bangladesh. Un appui a été fourni aux politiques et programmes d'agriculture durable aux Philippines. Une analyse des contraintes a été entreprise au titre du Programme spécial de la FAO au Népal. Des synthèses économiques et sectorielles et des projets de stratégie de développement agricole ont été préparés pour dix pays.

84. Amérique latine et Caraïbes: Une aide a essentiellement été donnée aux gouvernements de la région pour leur permettre de s'adapter à l'évolution du contexte macro-économique et à la libéralisation des échanges, à la suite des accords du Cycle d'Uruguay et d'accords commerciaux régionaux comme CARICOM et MERCOSUR. On s'est également efforcé d'analyser, pour les autorités compétentes, les expériences les plus récentes concernant les nouveaux instrumentsd'élaboration des politiques agricoles. Des examens sectoriels par pays ont été mis au point pour créer le cadre nécessaire à la programmation des besoins d'assistance technique.

85. Proche-Orient: Une aide a été fournie au Soudan, au Liban, au Yémen, à la Jordanie, à l'Egypte et à la Tunisie, sous la forme de conseils sur les politiques et de renforcement des capacités d'analyse (ateliers de formation, préparation de manuels de formation, étude de cas, consultations d'experts et organisation de séminaires de formation). Un appui a été fourni à l'établissement des programmes et des missions de programmation ont été menées en Iraq et au Yémen. D'autres travaux méritent aussi d'être mentionnés: appui aux réseaux régionaux et commissions régionales et participation à des séminaires sur l'établissement des politiques. Divers pays ont également reçu une assistance pour la préparation de leur stratégie de développement agricole nationale - Horizon 2010.

86. Europe: L'assistance aux politiques était principalement concentrée sur la réforme des politiques agricoles et commerciales, l'établissement de stratégies de développement agricole et les examens sectoriels concernant l'agriculture (Croatie, Turquie, République slovaque, Estonie, Bulgarie), le renforcement des capacités d'analyse et de gestion des politiques agricoles des ministères de l'agriculture et de l'alimentation (Albanie, Turquie) et l'évaluation des problèmes structurels du secteur agricole (Géorgie). Des synthèses économiques et sectorielles ont été établies pour huit pays d'Europe orientale et d'anciennes républiques de l'Union soviétique.

ii) Grand Programme 3.2: Soutien à l'investissement Programme 3.2.1 Programme de coopération FAO/Banque mondiale

Programme 3.2.2 Programme de soutien à l'investissement

87. Toute une gamme de services est fournie pour accroître le flux des investissements en faveur du développement agricole et rural et améliorer la performance de ces investissements. Les travaux sur la formulation des projets étaient principalement concentrés sur l'identification et la préparation des investissements agricoles. Ces projets d'investissement "susceptibles de bénéficier d'un concours financier" s'étendaient à des domaines divers, allant des services agricoles nationaux au développement de l'horticulture irriguée.

88. Que ce soit pour la préparation des projets ou d'autres travaux, l'accent a été mis sur les questions suivantes: engagement local et attachement aux idées proposées, préparation des institutions nationales à la mise en oeuvre des projets, évaluation de facteurs socio-économiques tels que les rôles respectifs des hommes et des femmes, évaluation des effets sur l'environnement et mesures prises pour lutter contre la pauvreté.

89. La préparation des projets est financée sur la base d'un partage des coüts avec les institutions financières partenaires. Par exemple, dans le cadre du Programme de coopération FAO/Banque mondiale, la Banque mondiale finance 75 pour cent des coüts, le reste étant couvert par le Programme ordinaire. La formule de partage des coüts varie selon l'institution financière en question. Actuellement, la FAO a des accords de partenariat avec 20 institutions différentes. En conséquence, chaque projet de la Division du centre d'investissement est financé, au moins en partie, par le Programme ordinaire.

90. En 1995, environ 31 projets ont été approuvés, pour des investissements totaux de 3,391 milliards de dollars E.-U., dont 2,021 milliards de prêts extérieurs. Les chiffres correspondant pour 1996 étaient les suivants: 41 projets, mobilisant un investissement total de 2,465 milliards, dont 1,485 milliards de prêts extérieurs.

iii) Grand Programme 3.3: Opérations de terrain

91. Au cours des deux dernières années, une grande restructuration a eu lieu, et le Département de la coopération technique (TC) a été créé pour devenir l'axe central des activités de développement de la FAO, y compris services consultatifs sur les politiques, investissement, mobilisation de ressources extrabudgétaires, mise en oeuvre d'opérations de terrain, notamment d'interventions d'urgence, et coopération avec les organismes multilatéraux ou bilatéraux, le secteur privé et les ONG. La Division des opérations de terrain (TCO) regroupe les unités opérationnelles qui faisaient partie autrefois des départements de l'agriculture, des pêches et des forêts; elle est responsable de la gestion de tout le cycle du programme de terrain, de la formulation jusqu'à la mise en oeuvre, puis la clôture. La décentralisation de la Division TCO, qui a débuté avec le transfert du personnel à Bangkok en 1996, devrait s'achever d'ici la fin de 1997 pour les autres bureaux régionaux.

92. La mise en oeuvre du Programme de terrain dans le secteur agricole exige, aujourd'hui comme hier, un appui au développement des programmes, fondé sur des études approfondies des résultats de l'agriculture et sur les stratégies et instruments requis pour parvenir à une croissance durable et équitable. Le Programme de terrain met notamment l'accent sur les ressources naturelles, les cultures et l'élevage (programme sur la production agricole), sur l'analyse des informations et les politiques agricoles (programme sur les politiques agricoles et le développement de l'agriculture) et finalement sur la protection des plantes et la productivité de l'élevage (programme sur le développement durable).

93. Les modalités de financement du Programme de terrain sur l'agriculture ont été radicalement modifiées. L'effet des nouveaux arrangements du PNUD concernant les dépenses d'appui continue à se faire sentir, dans la mesure où l'exécution nationale est, de plus en plus, la méthode préférée de mise en oeuvre des projets et programmes de terrain. Ce facteur a fortement réduit le nombre et le budget global des projets exécutés par la FAO et entraîné une réduction de 9 millions de dollars E.-U. des projets exécutés avec un financement du PNUD dans ce secteur soit de 43 millions en 1995 à 34 millions de dollars E.-U en 1996.

94. Le montant des projets exécutés dans le secteur agricole grâce à des fonds fiduciaires a également baissé de 8 millions de dollars E.-U., passant de 96 millions de dollars en 1995 à 88 millions en 1996. Ces projets sont financés par des donateurs dans le cadre du Programme de coopération avec les gouvernements, principalement par les pays ou organisations suivants: Pays-Bas, Italie, Danemark, Belgique, Japon, CE, France, Australie, Norvège et Suisse. D'autres donateurs multilatéraux, comme le FEM, le BNUS et les pays bénéficiaires eux-mêmes dans le cadre de fonds fiduciaires unilatéraux, ont également joué un rôle important.

95. En 1996 le montant des programmes exécutés dans le domaine de la production agricole et des systèmes de soutien (Grand Programme 2.1) se chiffrait à 108 millions de dollars E.-U., soit une baisse de 14 pour cent par rapport à 1995. Cette baisse est en grande partie imputable à la réduction des projets financés par le PNUD qui ont diminué de 25 pour cent. Si la part des projets financés par des fonds fiduciaires a aussi baissé de 15 pour cent, celle financée par le Programme ordinaire, par l'intermédiaire du Programme de coopération technique, a légèrement augmenté, de 3 pour cent.

96. S'agissant des politiques et du développement alimentaires et agricoles (Grand Programme 2.2), le montant des projets exécutés en 1996 a baissé de 13 pour cent, de 18 millions à 16 millions de dollars E.-U. Dans ce cas, l'exécution des projets financés par le PNUD s'est maintenue au même niveau, soit 3 millions de dollars E.-U. et les projets financés par des fonds fiduciaires ont augmenté de 10 pour cent tandis que les projets du PCT ont fortement chuté, de 7 à 4 millions de dollars E.-U., soit une baisse de 40 pour cent.

97. En ce qui concerne les contributions au développement durable et aux programmes spéciaux (Grand Programme 2.5), 263 projets de terrain étaient en cours d'exécution en 1996. Cela représente une augmentation de 10 pour cent par rapport aux 238 projets en cours en 1995. En valeur, ces projets sont passés de 25 millions de dollars E.-U. en 1995 à 26 millions en 1996. Cela s'explique par l'augmentation de 16 pour cent des projets financés par les fonds fiduciaires (de 14 millions de dollars en 1995 à 16 millions de dollars en 1996) qui a compensé largement la baisse de 21 pour cent des projets financés par le PNUD (de 7 millions de dollars en 1995 à 6 millions de dollars en 1996).

III. PERSPECTIVES A MOYEN TERME

INTRODUCTION

98. Cette quatorzième session du Comité de l'agriculture se tient après le Sommet mondial de l'alimentation de novembre 1996. Les principaux programmes relatifs à la production et aux systèmes d'appui de l'agriculture, aux politiques alimentaires et agricoles et au développement, ainsi qu'aux contributions à un développement durable, et les orientations des programmes spéciaux qui relèvent du Comité de l'agriculture sont très fortement influencés par les résultats du Sommet. Le cadre à moyen terme de ces grands programmes doit être réexaminé et, si nécessaire, les priorités réorientées en conséquence. Le prochain Programme de travail et budget pour 1998-99 contribuera en outre à ce processus de réorientation.

99. Il faut rappeler que le document relatif aux perspectives à moyen terme présenté au Comité de l'agriculture à sa treizième session en 1995 était consacré aux principales "questions à résoudre"suivantes (1): lutter contre la pauvreté, garantir la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition; améliorer le capital humain et les processus participatifs, assurer une production durable et accrue; améliorer l'évaluation, le suivi, la remise en état et la mise en valeur des ressources naturelles abiotiques et biotiques, et améliorer les échanges de produits agricoles. Ce document était également consacré aux principaux mécanismes permettant à l'Organisation de s'acquitter de son mandat à moyen terme: améliorer l'analyse des politiques et les services consultatifs concernés; améliorer la collecte et la diffusion des informations et renforcer le rôle de la FAO comme instance de négociation. Tous ces éléments ont été examinés dans le contexte du processus de restructuration et de réforme profondes lancé par le Conseil à sa session de mai-juin 1994.

100. La période qui suit le Sommet vient ajouter un certain nombre de dimensions importantes. D'abord, on tient davantage compte des liens entre la sécurité alimentaire et l'agriculture et le développement rural durables (ADRD). L'ADRD est essentiel pour la sécurité alimentaire à long terme et inversement, si l'on n'est pas particulièrement attentif à la sécurité alimentaire, les objectifs de l'ADRD ne seront pas pleinement atteints. Par conséquent, les concepts de la "sécurité alimentaire durable" et de l'"intensification durable" de la production vivrière comme moyen d'y parvenir sont maintenant largement acceptés.

101. Le Sommet mondial de l'alimentation a reconnu qu'un développement agricole et rural vigoureux est essentiel pour le nouveau modèle de développement orienté vers la sécurité alimentaire, simplement parce que la pauvreté est très répandue dans les milieux ruraux des pays à faible revenu. Et pourtant, on reconnaît aussi que les possibilités d'emploi non agricole dans les zones rurales sont essentielles pour lutter contre la pauvreté en s'opposant à l'exode rural traditionnel qui produit une nouvelle génération de citadins pauvres. Par conséquent, il faut être attentif aux activités en aval - commercialisation, transformation et distribution - ainsi qu'aux activités en amont - fourniture d'intrants ou remplacement partiel des intrants par des systèmes agricoles plus intégrés et à plus fort apport de main-d'oeuvre.

102. On reconnaît aussi plus largement que les besoins en "capital" doivent être envisagés globalement. Face à des pressions croissantes et changeantes de la demande de produits alimentaires et agricoles, il est impossible de maintenir inchangées les ressources naturelles, mais il faut choisir entre les différentes formes de capital: naturel ou découlant des activités humaines ou capitaux propres. Par conséquent, mis à part le capital de ressources naturelles des terres, des eaux et de la diversité biologique, il y a d'autres formes de capital à prendre en compte: humain (connaissances locales, éducation, communications, meilleure santé); institutionnel (participatif et donnant des moyens aux groupes, prise de décisions décentralisée); infrastructurel (traditionnel tel que les routes rurales et les marchés, mais aussi non traditionnel, par exemple les communications électroniques et les sources d'énergie renouvelable); et social (donner aux pauvres de plus grands moyens pour décider de leur propre avenir et le bâtir, en tant que conservateurs des ressources naturelles). Par conséquent, pour que le Plan d'action et les engagements du Sommet aient une incidence concrète, le modèle de développement de l'après-Sommet repose moins sur la croissance du revenu national (PIB) proprement dit, mais davantage sur la sécurité alimentaire, la lutte contre la pauvreté, une plus grande participation populaire, une plus grande équité et une prise des décisions plus décentralisée et ce, tout en maintenant dans la mesure possible l'intégrité des ressources naturelles.

103. En même temps, le concept de "sécurité alimentaire durable" - c'est-à-dire la réalisation d'une production vivrière et de modes de consommation durables et sürs - se heurte encore à des problèmes persistants:

104. Le programme de travail de la FAO pour l'après-Sommet dans le cadre des grands programmes techniques et économiques doit viser à appuyer à moyen terme ce que l'on a décrit ailleurs comme un "nouveau modèle agricole" (2). Ce nouveau modèle d'agriculture peut être décrit comme suit:

105. Les descriptions qui précèdent des éléments du nouveau modèle agricole pourraient être interprétées comme débouchant sur les trois grandes orientations suivantes du programme:

i) Favoriser les modifications souhaitables des politiques socio-économiques générales et sectorielles, mettre en place l'"environnement favorable" qui stimulera l'intensification de la production et l'accroissement de l'investissement dans les activités agricoles et connexes des zones rurales. Pour ce faire, il faudra non seulement donner des avis de politique reposant sur une analyse solide et appropriés au plan des pays, mais aussi réaliser des travaux normatifs d'appui à l'évaluation des options de politique et mettre en place de nouveaux outils et procéder à des analyses. L'"environnement favorable" suppose aussi le renforcement de la capacité à saisir les occasions commerciales et de financement offertes par la libéralisation des échanges et la mondialisation des flux commerciaux et de capitaux. Cette orientation relèverait en particulier des départements ES et TC.

ii) Accroître l'efficacité, la diversité, l'intégration, la production et la rentabilité des principaux systèmes vivriers, du producteur au consommateur, aux plans national ou régional, tout en réduisant la vulnérabilité aux facteurs externes négatifs. Cette orientation, qui relève en particulier du Département AG, concernerait la production, les environnements après récolte et les ressources naturelles sur lesquelles ils reposent.

iii) Constituer une capacité institutionnelle et de ressources humaines en tenant particulièrement compte de l'accès aux ressources (naturelles, financières et d'information), en prenant soin de renforcer la participation populaire au processus du développement, de lutter contre la pauvreté et de favoriser un développement durable. Cette tâche incomberait notamment, mais pas exclusivement, au Département SD.

106. Outre les avis de politique personnalisée donnés sous la direction du Département TC (Division TCA), avec des apports appropriés des départements techniques, les travaux en matière d'investissement réalisés par le Centre d'investissement (TCI) en coopération avec ces derniers départements devront être activement poursuivis.

107. Dans l'examen qui suit, on s'efforce, par grand programme technique, de transformer ces considérations prospectives et orientations en activités concrètes à moyen terme.

A. PRODUCTION AGRICOLE ET SYSTEMES DE SOUTIEN

Ressources naturelles

108. Le Sous-programme consacré aux ressources naturelles est conçu pour la réalisation des objectifs essentiels de sécurité alimentaire et de développement et d'intensification agricole durables.

109. A l'appui de l'Engagement trois du Sommet mondial de l'alimentation, le programme favorisera la mise en place de systèmes durables et diversifiés d'utilisation des terres et de production et l'élaboration de plans relatifs aux ressources naturelles grâce à la mise au point de bases d'information, de méthodes d'évaluation et de méthodes participatives pour la planification et la gestion des ressources en terre et en eau. Il appuiera les efforts nationaux visant à identifier lestechniques appropriées d'autres zones ayant des conditions agro-écologiques analogues et favorisera leur application.

110. Conjointement avec des partenaires, notamment les gouvernements, la Banque mondiale, le GCRAI et d'autres centres de recherche et associations sectorielles, il contribuera à la promotion de la productivité des cultures grâce à des systèmes intégrés de nutrition des plantes et à des améliorations de la fertilité des sols cultivés. Il aidera également à élaborer des politiques et programmes encourageant l'application de ces technologies.

111. Le programme oeuvrera à la conservation et à la bonification des sols et des eaux ou à la remise en état des ressources dégradées en terre et en eau en appuyant l'élaboration de stratégies et politiques nationales et régionales et de techniques de gestion des sols et des eaux. Il aidera à lutter contre la dégradation et contribuera à la remise en état des zones fragiles, à environnement détérioré ou à faible potentiel.

112. Etant donné le rôle essentiel de la mise en valeur des eaux, on favorisera l'utilisation efficace de l'eau dans les champs et les périmètres, le développement d'une irrigation à petite échelle et à faible coüt, des politiques rationnelles des eaux et des systèmes d'information sur l'eau, la planification intégrée des bassins versants, la prévention de la salinisation dans les zones irriguées et le contrôle de la qualité de l'eau. Les travaux relatifs à un système d'information sur les ressources en terre et en eau fourniront une partie de la base scientifique sur laquelle s'appuieront ces politiques, en vue de l'application de méthodes et techniques appropriées et de l'analyse économique nécessaire pour favoriser les investissements dans la mise en valeur des terres et la maîtrise des eaux.

113. A l'appui des Engagements un, deux et cinq du Sommet mondial de l'alimentation, la conservation et l'utilisation efficientes et durables des ressources en terres et en eaux et les apports d'éléments fertilisants seront favorisés. Le programme contribuera également au système d'information et de cartographie sur la sécurité et la vulnérabilité alimentaires grâce à la mise en place d'un système d'information à plusieurs échelles sur les ressources en terres et en eaux lié à des données relatives à la fertilité des sols et aux éléments fertilisants. Conjointement avec le programme de production végétale, il élargira la base d'informations sur les besoins des cultures au point de vue des apports de l'environnement.

114. Comme l'a approuvé le Comité du Programme, ce programme mène actuellement une expérience pilote visant à conférer une structure plus intégrée, orientée vers les objectifs et la production, à des projets limités dans le temps, avec quelques accords de service continu. L'expérience sera ensuite étendue à l'ensemble des programmes techniques. A moyen terme, c'est-à-dire entre 1998 et 2003, le programme Ressources naturelles sera orienté vers cinq groupes d'objectifs et de bénéficiaires grâce aux projets nécessitant des compétences conjointes en matière d'eau, de sols et de nutrition des plantes, à un projet moins vaste et à certains services continus, comme il est indiqué ci-après:

Cultures

i) Stratégie générale

115.

ii) Conservation et gestion des ressources phytogénétiques

116. Les efforts seront axés sur la suite donnée au Plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (RPGAA) sur la mise en oeuvre de ce Plan, adopté à la quatrième Conférence technique internationale sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture. Le Système mondial de la FAO sur les RPGAA, en particulier, assurera la synergie et donnera des avis techniques pour la mise en oeuvre du Plan d'action mondial à un grand nombre d'instances intéressées (institutions des Nations Unies; GCRAI; associations internationales; SNRA; ONG et secteur privé).

117. On aura davantage soin de rassembler, d'analyser et de diffuser des informations par le biais du Système d'information et d'alerte rapide sur les ressources phytogénétiques dans le monde et d'aider les pays, selon le cas, à élaborer des projets et programmes dans le cadre du Plan d'action mondial. Les activités prioritaires seront notamment les suivantes:

iii) Mise en valeur des plants et semences

118. Les activités seront axées sur trois grands domaines: élaboration de politiques nationales et régionales appropriées de production semencière; adoption et transfert de techniques améliorées appropriées de production semencière aux pays en développement, et élaboration de stratégies convenues de sécurité des semences et de mécanismes propres à atténuer les effets des calamités et à relever la production agricole.

iv) Conduite et diversification des cultures

119. Adoption de techniques améliorées de production de cultures vivrières et industrielles, notamment de nouvelles initiatives pour améliorer la production durable de produits bien adaptés aux zones agro-écologiques importantes. Mise au point de systèmes de production de cultures vivaces et mixtes ainsi que de technologies appropriées de cultures propres à accroître le potentiel de production et à maintenir les ressources naturelles dans les environnements critiques, en particulier les zones de montagne et les milieux semi-arides. Les activités prioritaires seront notamment les suivantes:

v) Développement et gestion des herbages et des cultures fourragères

120. L'accent sera mis sur l'appui à la production fourragère dans les zones à fort potentiel, ainsi qu'au maintien de la diversité biologique et à l'utilisation plus rationnelle de nouvelles ressources végétales dans les environnements difficiles. L'aide à l'aménagement des pâturages naturels pour la production animale et la protection de l'environnement sera maintenue. Le programme restera en liaison avec diverses universités, organisations internationales et nationales et institutions des Nations Unies. Les activités prioritaires seront notamment les suivantes:

vi) Protection des végétaux

121. Il s'agit d'assurer une prévention efficace et une lutte progressive contre les ennemis des végétaux d'une manière qui soit sans danger à la fois pour la santé humaine et pour l'environnement, de protéger la production agricole et de favoriser les échanges internationaux. Des relations de travail étroites seront maintenues avec les institutions des Nations Unies et d'autres institutions internationales, ainsi qu'avec les organisations régionales de protection des végétaux et les instituts du GCRAI. Les activités prioritaires seront notamment les suivantes:

Elevage

122. L'objectif stratégique global consiste à insérer l'élevage dans le développement de manière à optimiser sa contribution à la sécurité alimentaire durable. L'élevage est un élément essentiel de la sécurité alimentaire car il crée des revenus, fournit des aliments et des intrants aux cultures. Par conséquent, l'accent est surtout mis sur la sécurité alimentaire par la promotion du potentiel que l'élevage offre en matière de formation de revenus et de production vivrière. On peut améliorer la sécurité alimentaire en encourageant les producteurs à accroître les disponibilités alimentaires en produisant et en utilisant mieux les ressources et en utilisant des méthodes de transformation et d'entreposage appropriées.

123. L'accent du programme élevage serait mis sur la sécurité alimentaire durable grâce aux éléments suivants:

124. Les technologies de production et de santé animales seront axées sur l'amélioration de la production des animaux et des produits d'origine animale favorisant une utilisation optimale des ressources en terre et en animaux et réduisant les risques pour le bétail et les approvisionnements alimentaires grâce à une lutte progressive contre les maladies animales et à l'éradication de celles-ci.

i) La perspective sectorielle: information, politique et planification

125. La pénurie de renseignements sur les ressources en aliments pour animaux et les ressources génétiques, les systèmes de production, les produits et la santé animale est un obstacle de taille à la prise de décisions rationnelles. Le suivi des ressources et la surveillance des maladies, ainsi que l'analyse des risques, sont essentiels et seront développés. Les liens entre les aliments pour animaux et l'élevage seront un nouveau domaine pour lequel on réunira et on analysera des données, qui seront incorporées dans les données générales relatives à l'utilisation des terres. De même, les systèmes de production, la cartographie et l'analyse des maladies deviendront un élément stratégique, qui fera appel aux techniques actuelles des SIG. De surcroît, le système d'information sur la diversité des animaux domestiques (DAD-SI) aidera à la gestion des ressources zoogénétiques.

126. L'accent sera mis sur les avis de politique sur le développement institutionnel axés sur les normes et la législation, l'enseignement et la formation vétérinaires, ainsi que sur les services pour la gestion des ressources.

ii)   Intégration à l'échelle du système: les orientations des systèmes de production

127. Les stratégies intégrées de production et de santé animale aideront à rétablir l'équilibre entre la production animale et les ressources naturelles et à utiliser les possibilités d'intensification des systèmes de pâturage. Le transfert de technologies permettra, au sein des systèmes agricoles, de développer l'élevage et de le spécialiser dans des milieux agro-écologiques à fort potentiel tout en luttant contre la dégradation des ressources et la pauvreté. Pour les systèmes urbains de production animale en stabulation, on élaborera des approches de l'intégration régionale culture/élevage et on favorisera une plus grande productivité. Cette approche des systèmes intégrés offre de grandes possibilités d'améliorer la collaboration avec les centres internationaux de recherche et les principales instances de financement et institutions donatrices.

128. Pour les systèmes de production périurbaine et intensive, une répartition équilibrée de l'élevage, une utilisation efficace des ressources, la prévention de la production de déchets et leur conversion en aliments pour animaux, la santé animale et la santé publique vétérinaire dans les régions à forte densité de populations animale et humaine sont encouragées. On visera une intégration à l'échelle de la zone des activités de culture et d'élevage comme moyen d'optimiser les avantages agricoles et économiques généraux. Elle s'appuiera notamment sur un approvisionnement efficace en produits grâce à une amélioration de la manutention, de la transformation, de l'entreposage et de lacommercialisation de la viande et des produits laitiers, de la nutrition et de l'alimentation des animaux. L'application de technologies à la conversion des déchets et une meilleure utilisation des sous-produits réduiront les apports nécessaires de ressources et l'impact des déchets sur l'environnement.

129. Pour les systèmes agricoles mixtes, des stratégies seront élaborées afin d'optimiser la contribution de l'élevage dans les zones agricoles à fort potentiel, qui ont de bons débouchés ou commencent à en avoir. L'adaptation de technologies nouvelles de santé et de production animale sera améliorée grâce à l'intégration des activités de culture et d'élevage en vue d'une productivité et d'une production accrues de produits animaux. En revanche, dans les zones à forte charge démographique, on s'efforcera de trouver des possibilités d'adapter et de faire durer le rôle positif de l'élevage dans l'agriculture.

130. Dans les systèmes pastoraux et de pâturage extensif, on s'efforcera d'utiliser les possibilités d'intensification en associant les stratégies de production et de santé animales, tout en maintenant l'intégrité des ressources naturelles. Un élément important consiste à élaborer des stratégies et méthodes pour accroître la productivité durable de l'élevage dans les zones de pâturage à fort potentiel, en particulier en Amérique latine, mais également dans des zones à forte pluviométrie d'Afrique subsaharienne et d'Asie. Par ailleurs, on s'efforcera d'optimiser la gestion des ressources dans les systèmes pastoraux des zones à faible pluviométrie, en particulier en Afrique et au Proche-Orient. Là, on élaborera des stratégies visant à rendre durables les moyens de subsistance des populations pastorales tout en évitant la dégradation des ressources naturelles.

iii)   Le Programme mondial sur la diversité génétique des animaux domestiques

131. Les ressources zoogénétiques seront examinées par la Commission élargie des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture conformément à la Convention sur la diversité biologique. La FAO conduira l'élaboration de la Stratégie mondiale de gestion des ressources zoogénétiques pour l'élevage et sa mise en oeuvre par le nombre nécessairement élevé de parties intéressées dans le cadre de l'initiative pour la diversité des animaux domestiques (IDAD). La prise de décisions concernant l'utilisation, la mise en valeur et la conservation des races animales sera améliorée par des directives techniques qui seront élaborées. La diffusion et l'utilisation de cette information et d'autres données essentielles se feront par des réseaux nationaux de cadres compétents et par un système de communications et d'informations virtuelles.

132. La valorisation de ressources zoogénétiques adaptées aux principaux contextes de production agricole et la conservation des ressources uniques menacées doivent retenir toute l'attention, de même que l'élaboration et l'utilisation d'outils biotechnologiques en vue d'une caractérisation plus large, rentable, d'une amélioration et d'une utilisation efficace de la diversité des animaux d'élevage. Un réseau de banques de génomes et de conservatoires des espèces menacées d'extinction fondé sur une stratégie convenue sera mis en place pour les nombreuses ressources menacées. L'élaboration des politiques pour les ressources zoogénétiques et un Plan d'action mondial seront examinés par la Commission des ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture.

iv) Maladies transfrontières des animaux

133. Cette proposition à moyen terme prévoit la prévention des maladies transfrontières des animaux et la lutte progressive contre celles-ci, et confirme l'objectif de l'éradication mondiale de la peste bovine d'ici à l'an 2010. On s'efforcera peu à peu d'éliminer les incertitudes concernant les sources possibles de peste bovine dans le monde en renforçant l'élément alerte rapide du programme EMPRES. Un réseau doit être créé, auquel participeront les chargés de liaison aux plans national et régional. Un système d'intervention internationale en cas de situation d'urgence due à des maladies sera mis en place.

134. On prévoit que d'ici à la fin de cette période à moyen terme, environ deux tiers des pays visés par le programme auront été déclarés exempts de peste bovine. Les pays seront encouragés à adopter l'approche de l'OIE concernant la lutte contre les maladies et seront aidés à mettre en place des plans nationaux d'intervention d'urgence. Des stratégies pour l'éradication mondiale de la péripneumonie bovine contagieuse seront élaborées de manière qu'un programme puisse être mis en place pendant la période à moyen terme. Des stratégies pour des programmes coordonnés régionaux de lutte contre la fièvre aphteuse seront mises au point.

135. Pour toutes les maladies transfrontières, on élaborera des systèmes de cartographie et de prévisions épidémiologiques afin de favoriser la prise des décisions concernant la lutte contre les maladies. Des éléments consacrés aux maladies infectieuses autres que les maladies prioritaires visées par le programme EMPRES, seront axés sur les affections qui nuisent à la productivité des espèces animales à cycle court, en particulier dans les PFRDV.

Systèmes de soutien à l'agriculture

i) Approche de développement par les systèmes agricoles (DSA)

136. Pour améliorer rapidement la sécurité alimentaire, il faut mieux connaître les systèmes d'exploitation familiale. La stratégie de ce sous-programme doit permettre d'améliorer les méthodes d'analyse et d'information concernant les systèmes d'exploitation familiale dans différentes zones agroécologiques, en partenariat avec les institutions de recherche et développement agricole des pays membres de la FAO. Les activités seront concentrées aux trois niveaux du système:

ii)   Génie agricole

137. Le génie agricole mettra l'accent sur les activités qui appuient les efforts tendant à accroître la production vivrière, la sécurité alimentaire et les revenus agricoles, la réduction des pertes de produits alimentaires ainsi que les activités relatives aux problèmes écologiques et sociaux. Les gouvernements seront aidés à élaborer des politiques et stratégies nationales fondamentales de génie agricole avant la formulation de programmes et projets. Ces activités intéresseront les questions écologiques et de santé du Programme Action 21 de la CNUED.

138. En ce qui concerne les questions relatives aux politiques et stratégies sous-sectorielles, on s'occupera des facteurs qui faussent le sous-secteur du génie agricole, en se concentrant sur les stratégies qui débouchent sur l'élaboration de chaînes de fourniture durables jusqu'à l'agriculteur pour les apports en matière de génie et on s'occupera donc des problèmes importants de pénurie d'énergie agricole et de transfert de technologies. On fera une place appropriée au développement du secteur privé. Même dans les zones où la main-d'oeuvre est apparemment abondante, il y a des pénuries de main-d'oeuvre rurale saisonnière. Il faudra accroître les ressources énergétiques pour augmenter la productivité et abaisser les coüts de production, en rendant disponibles de meilleures sélections d'apports de génie agricole et en les utilisant mieux. Des indications techniques seront données pour la préparation de projets comportant la restructuration de l'agriculture lorsqu'on s'efforcera essentiellement d'utiliser des apports et des investissements pour constituer un secteur commercial et privé durable, au lieu de se concentrer exclusivement sur la livraison des intrants. On poursuivra les travaux relatifs aux technologies d'application pour les substances biochimiques de protection des cultures afin de réduire les effets négatifs sur l'environnement et la santé. On s'efforcera d'atténuer la dégradation des sols grâce à des techniques écologiquement rationnelles de préparation des terres. Les activités concernant les bâtiments agricoles seront reprises si l'on dispose des ressources humaines nécessaires.

iii) Agro-industries et gestion après récolte

139. Le renforcement de l'efficacité, de la diversité et de l'efficience économique des chaînes alimentaires intégrées est un domaine essentiel. La nature extensive du secteur post-production et lesliens fonctionnels étroits entre la production, la récolte, l'entreposage, la transformation, le transport, la vente au détail et la consommation nécessitent une connaissance globale du rôle et des besoins des producteurs, des distributeurs, de fabricants et des marchés. L'amélioration commerciale à petite échelle est un moyen efficace et durable d'obtenir la sécurité alimentaire et la sécurité des revenus. La reconnaissance de ce phénomène et du rôle du secteur privé dans le développement agro-industriel est implicite dans l'approche de la stratégie. Elle sera fondée sur des analyses détaillées des obstacles fonctionnels (techniques, économiques et infrastructurels), in situ, auxquelles succédera l'élaboration et la promotion de technologies, politiques et formations destinées à surmonter ces obstacles. Etant donné que les chefs d'entreprises privées sont directement associés aux diverses opérations de cette chaîne alimentaire, l'assistance technique sera orientée vers leurs besoins spécifiques.

iv) Commercialisation des produits agricoles

140. On reconnaît qu'une plus grande efficacité de la commercialisation est un élément clé pour parvenir à une sécurité alimentaire durable. Les structures appropriées de commercialisation sont aussi une condition préalable à la diversification des cultures et à une utilisation accrue des aliments non traditionnels.

141. La croissance démographique et l'urbanisation grandissantes nécessiteront une commercialisation plus efficace et plus fiable. Les activités seront axées sur la fourniture d'une aide aux pays membres afin qu'ils élaborent des stratégies et politiques visant à améliorer les prestations des systèmes de commercialisation à la fois des intrants et de la production, et sur la promotion et la facilitation de l'investissement par le secteur privé. L'urbanisation croissante nécessitera une amélioration des liens entre les milieux ruraux et urbains et le perfectionnement de l'information commerciale. La mise en place et l'amélioration de marchés urbains et ruraux et des infrastructures rurales correspondantes propres à améliorer l'accès aux aliments de base et la disponibilité de ceux-ci correspondent à une autre activité essentielle.

v) Finances rurales

142. Les activités favoriseront une meilleure disponibilité de services financiers à l'appui de l'investissement dans l'agriculture, en particulier la production vivrière et les services d'appui correspondants. Il s'agira principalement de donner des avis de politique aux gouvernements membres, en faisant une place particulière au domaine spécialisé de l'harmonisation des politiques sectorielles, financières et agricoles mais des apports de crédit spécifiques dans le cadre du PSSA seront également effectués. La conception de procédures opérationnelles et de systèmes plus efficaces pour les institutions financières permettra d'accroître le nombre de ruraux qui doivent être atteints, en particulier les producteurs vivriers, grâce à un meilleur accès au crédit à la production agricole. L'accès amélioré aux services bancaires aidera également le secteur privé à fournir des services à l'appui de la production, de la transformation et de la distribution des aliments.

143. L'informatisation des banques rurales se poursuivra, grâce au programme du Système FAO Microbanker, très apprécié. La FAO continuera à aider la Banque mondiale, le Conseil mondial des coopératives d'épargne et de crédit, la Banque mondiale des femmes, le FENU, le GTZ et l'ASDI à incorporer le système FAO Microbanker dans leurs projets. Les changements introduits dans les systèmes agricoles pour accroître la production modifient le profil de risque à la fois des agriculteurs emprunteurs et des institutions de prêts. La gestion de ce risque sera traitée.

Applications agricoles des isotopes et des biotechnologies

144. Le Programme aidera les systèmes nationaux de recherche agronomique et les infrastructures d'inspection des aliments dans les Etats Membres à utiliser les méthodes nucléaires, moléculaires et biotechnologiques pour parvenir à des améliorations durables de la productivité des cultures et de l'élevage, de la qualité et de la sécurité des aliments. L'accent sera mis sur la formation et sur l'évaluation des nouvelles technologies par le biais de réseaux de recherche mondiaux et régionaux, en collaboration avec les CIRA compétents du système du CGRAI et sur leur mise en oeuvre par des projets de terrain. Les activités visent un certain nombre d'objectifs stratégiques du Sommet mondial de l'alimentation, notamment: la promotion de la gestion intégrée des sols, des eaux et des éléments fertilisants, l'amélioration génétique des cultures sous-utilisées et des génotypes locaux dans les zones marginales et sujettes à des contraintes, la protection intégrée à l'échelle d'une zone contre les ennemis des cultures et les maladies du bétail et des essais diagnostiques normalisés pour le suivi et la surveillance des maladies du bétail visées par le programme EMPRES. En ce qui concerne laqualité et la sécurité des aliments, l'accent sera mis sur la coordination des programmes de formation et d'assurance de la qualité pour les laboratoires d'analyse qui appuient les efforts nationaux faits en matière d'application des normes Codex sur les contaminants alimentaires.

B. POLITIQUES ET DEVELOPPEMENT ALIMENTAIRES ET AGRICOLES

Nutrition

i) Evaluation et suivi de la nutrition

145. La mise en oeuvre effective du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation nécessitera un accès amélioré à des informations actuelles et fiables sur l'état nutritionnel des populations et en particulier des groupes vulnérables au plan socio-économique ainsi que sur leur emplacement. Il s'agit de mettre en place un système mondial de suivi de la sécurité alimentaire et de la nutrition des ménages sur la nature, l'étendue, l'ampleur et la gravité des problèmes nutritionnels et la façon dont ils évoluent avec le temps, et d'essayer de renforcer les activités nationales de surveillance et de suivi nutritionnels. Le système mondial de suivi sera fondé sur les informations relatives à l'insécurité et à la vulnérabilité alimentaires fournies par les institutions nationales et avec le concours des ONG, essentiellement axées sur les pauvres, les femmes, les enfants et les membres de groupes vulnérables et défavorisés. Cette activité contribuera aux systèmes de cartographie que la FAO mettra en place en collaboration avec l'OMS et le PAM dans les pays les plus exposés aux crises alimentaires et nutritionnelles, ainsi que l'a recommandé le Sommet mondial de l'alimentation.

146. Des méthodologies améliorées d'évaluation et d'analyse des apports alimentaires et du bien-être nutritionnel aux plans local et national seront encouragées, notamment des méthodologies d'évaluation rapide de l'alimentation et l'amélioration de la disponibilité et de l'emploi de données relatives à la composition des aliments. On s'efforcera de fournir des informations à jour et des recommandations sur les besoins en nutriments.

ii) Programmes nutritionnels

147. Pour parvenir à l'objectif de la consommation d'aliments à valeur nutritionnelle suffisante par tous, fixé par le Sommet mondial de l'alimentation, on aidera à renforcer les capacités nationales afin de favoriser une action participative, communautaire visant à accroître, diversifier et conserver les disponibilités alimentaires locales et à améliorer leur accessibilité pendant toute l'année; de promouvoir une meilleure sécurité alimentaire des ménages, de donner des indications alimentaires appropriées, et de mettre en oeuvre des activités efficaces d'enseignement et de formation nutritionnels. On s'attachera en outre à améliorer les avantages nutritionnels des efforts de secours d'urgence et de relèvement.

iii) Contrôle des aliments et protection des consommateurs

148. Pour garantir la qualité et la sécurité des aliments destinés à la consommation intérieure et satisfaire aux exigences du commerce international des produits alimentaires, ainsi que l'a recommandé le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation, les Etats Membres seront aidés à renforcer leurs infrastructures nationales de contrôle des aliments. Dans le domaine du contrôle de la qualité des aliments et de la sécurité de ceux-ci, l'accent sera mis sur l'élaboration et la promotion de programmes appropriés d'assurance de la qualité et de la sécurité à tous les maillons de la chaîne alimentaire; sur l'évaluation de l'ampleur et de l'emplacement géographique des principaux problèmes de contamination des aliments, en particulier imputables à l'environnement; sur la tenue de consultations d'experts visant à renforcer les avis pertinents, fondés sur des bases scientifiques, donnés aux pays membres, à la Commission du Codex Alimentarius et à l'Organisation mondiale du commerce.

iv)   Analyse des politiques et services consultatifs pour les politiques en matière de nutrition

149. Il s'agit d'appuyer les efforts visant à renforcer la capacité des gouvernements d'élaborer et d'examiner les plans, programmes et stratégies nationaux en vue d'atteindre les objectifs de sécurité alimentaire et de nutrition conformément au Plan d'action de la CIN pour la nutrition et aux engagements du Sommet mondial de l'alimentation. L'accent sera mis sur la promotion de mesures tendant à assurer aux populations un accès à des aliments sürs et nourrissants et en quantité suffisante pour mener une vie active et saine.

v)   Programme mixte FAO/OMS sur les normes alimentaires (Codex Alimentarius)

150. La Commission du Codex Alimentarius continuera à établir des normes internationales pour la qualité et la sécurité des aliments en vue de leur application par les membres et par l'Organisationmondiale du commerce (OMC) dans le contexte des accords du cycle d'Uruguay sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord SPS) et sur les obstacles techniques au commerce (Accord OTC). La FAO poursuivra aussi des programmes tendant à renforcer les comités nationaux du Codex et les services centraux de liaison avec le Codex.

Information en matière d'alimentation et d'agriculture

i)   Traitement et analyse des statistiques

151. La réunion, le traitement, l'analyse et la diffusion d'un grand nombre de statistiques relatives à l'alimentation et à l'agriculture, leur examen et leur amélioration réguliers resteront le principal élément de ce domaine d'activité. Il comporte a) le maintien de séries de données à jour et comparables au plan international dans le domaine de la production et du commerce des produits alimentaires, de l'offre/de la consommation alimentaires, de l'utilisation des terres, des intrants et des prix agricoles, et de la population/main-d'oeuvre agricole; et b) la préparation de bilans alimentaires, de comptes économiques de l'agriculture et d'indicateurs/études relatifs aux disponibilités alimentaires, aux carences alimentaires/à la sous-alimentation et aux considérations écologiques. Tout en se concentrant sur ces activités, on fera une place particulière aux éléments suivants:

ii)    Développement des statistiques

152. En étroite coopération avec d'autres unités et activités, on s'attachera surtout à concevoir et améliorer les systèmes nationaux de statistiques agricoles, afin, essentiellement:

WAICENT

153. L'accent sera mis sur la consolidation de WAICENT en tant que source unique d'information et de données d'intérêt mondial grâce à l'élaboration et à l'expansion des bases de données bibliographiques, textuelles, hypermédias, statistiques et numériques et des banques de données de la FAO, ainsi que par l'amélioration des services d'information électronique INTERNET et INTRANET de la FAO. L'accent sera mis sur la production rentable de documents électroniques, le stockage et les services de recherche et sur la diffusion et la production d'informations.

i) Situation et perspectives des produits

154. La FAO continuera à octroyer un rang de priorité élevé au suivi et à l'analyse de l'évolution du commerce des produits agricoles et des politiques pour aider les pays, en particulier les pays en développement, à être davantage présents sur les marchés des produits et à améliorer leur sécurité alimentaire. L'accent sera mis sur l'intensification du suivi et de l'information des membres quant à l'évolution des cours et des stocks mondiaux de produits alimentaires, ainsi que l'a demandé le Sommet mondial de l'alimentation, et sur le renforcement des systèmes d'information pour les produits d'exportation non traditionnels; sur la fourniture d'avis techniques aux pays en développement concernant les débouchés internationaux et régionaux, à la fois pour les produitstraditionnels et pour les produits diversifiés; et sur le renforcement des exportations des PFRDV afin d'améliorer leur capacité de satisfaire leurs besoins essentiels d'importation de produits alimentaires.

ii) Systèmes d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation

155. A moyen terme, le SMIAR s'attachera essentiellement à donner suite au Sommet mondial de l'alimentation pour contribuer à la réalisation des objectifs des engagements Cinq et Sept du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. L'extension des produits pris en compte aux aliments autres que les céréales dans les pays où ils jouent un rôle important dans l'alimentation; l'amélioration du flux de données en provenance de pays et de régions sujets aux crises alimentaires; l'amélioration des méthodologies d'évaluation des récoltes/aliments et un perfectionnement du poste de travail informatisé du SMIAR.

AGRIS, CARIS

156. AGRIS/CARIS, qui constituent le plus grand réseau multilingue coopératif d'information du monde, continueront à se développer. L'accent sera mis sur l'élaboration de nouvelles méthodes pour parvenir à une couverture plus complète et rentable des données nationales tout en donnant un accès plus large aux données d'AGRIS et de CARIS sur INTERNET et sur CD-ROM.

157. La bibliothèque David Lubin continuera à perfectionner ses nouveaux services d'information électronique et en ligne, notamment un système intégré de gestion de la bibliothèque, dans le cadre du projet de bibliothèque virtuelle. Il s'agit notamment de l'accès par micro-ordinateur aux catalogues de la littérature du monde entier de la bibliothèque et aux documents de la FAO. Les catalogues serviront d'index et de lien pour accéder au texte intégral des documents qui seront livrés électroniquement au Siège, aux bureaux régionaux et sous-régionaux et aux bureaux de terrain.

Analyse du développement agricole et économique

i) Développement agricole comparé

158. La publication de la Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA) demeure l'activité la plus prioritaire. Ces trois ou quatre dernières années, le SOFA a été réorienté pour devenir plus utile comme document de référence aux analystes des politiques et aux étudiants, ainsi qu'aux décideurs et aux personnes intéressées. Parmi les autres priorités, il faut citer le déplacement des services de secrétariat du Réseau de recherche-développement pour les politiques agricoles des PECO et des pays de la CEI au bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale et la poursuite des travaux concernant les valeurs et croyances ayant une incidence sur les politiques agricoles et les systèmes d'exécution de ces politiques.

ii) L'agriculture dans le développement économique

159. Les travaux seront consacrés aux questions essentielles de politique soulevées dans le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. La réalisation de la sécurité alimentaire, que ce soit au point de vue de l'accès ou au plan de la disponibilité, dépend essentiellement des prestations de l'agriculture qui, à leur tour, sont fonction du contexte général dans lequel l'agriculture opère. Au fur et à mesure que les économies s'ouvrent et que les obstacles intérieurs et extérieurs à l'activité économique et à l'initiative individuelle tombent, les influences réciproques de l'agriculture de son contexte socio-économique et des ressources naturelles se renforcent. Ce contexte comprend notamment a) les dimensions macro-économiques, b) les liens entre l'agriculture et les autres secteurs, c) le cadre institutionnel global et sectoriel et d) les ressources de l'agriculture, en particulier la diversité génétique. Une analyse approfondie de ces dimensions et du caractère évolutif des liens entre ces dimensions et les secteurs agricole et rural est essentielle pour que l'on évalue la contribution de l'agriculture à la réalisation de la sécurité alimentaire et que l'on élabore des interventions appropriées - à tous les niveaux - propres à favoriser la croissance agricole et la lutte contre la pauvreté (en particulier rurale).

160. Ajustement, transition et développement de l'agriculture dans l'économie: Un certain nombre de pays en développement et en transition connaissent actuellement de profondes réformes macro-économiques, institutionnelles et des marchés qui ont des incidences à la fois à court et à long termes sur la sécurité alimentaire. Le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation (en particulier l'Engagement un) reconnaît à la fois l'importance de l'agriculture pour la sécurité alimentaire et celle d'un cadre politique global, économique et institutionnel favorable à la sécurité alimentaire. Une analyse des interactions agriculture/autres secteurs dans le cadre d'un équilibre général sera réalisée, mettant l'accent dans un premier temps sur les questions relevant de la situation de réforme et detransition. Ces analyses conduiront à des conclusions de politique pour la gestion du processus de transformation de l'agriculture. Le programme d'analyse de l'investissement agricole compte tenu des sources de croissance et des stratégies agricoles démarrera en 1997, et comportera l'élaboration des méthodologies appropriées.

161. Economies de l'agriculture durable et de l'environnement: Le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation souligne l'importance qu'il y a, pour une agriculture durable, à s'occuper des liens entre les activités agricoles et la dégradation des ressources agricoles. Les questions méthodologiques et empiriques de l'évaluation des éléments autres que le marché seront examinées dans le contexte de l'économie de l'évaluation et de la conservation des ressources génétiques en agriculture, y compris les coüts économiques des pertes de ressources génétiques, les méthodes d'évaluation de la volonté de payer pour éviter ces pertes et l'analyse économique des pratiques de gestion agricole qui contribuent à préserver la diversité biologique de l'agriculture. On a commencé à élaborer une méthodologie permettant de quantifier les incidences écologiques des politiques économiques des pays en développement dans le cadre de l'ensemble de l'économie.

162. Economie de la pauvreté dans l'agriculture et le développement rural: La lutte contre la pauvreté dans les zones rurales et la réalisation de la sécurité alimentaire malgré la croissance démographique et la limitation des possibilités d'expansion des ressources, dépendent de manière cruciale des possibilités d'emplois et de revenus non agricoles (en particulier dans les zones rurales) que la croissance économique est capable d'engendrer grâce à des liens avec des activités en amont et en aval. Cette activité a la priorité de l'Engagement deux du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Le programme en cours relatif aux liens entre l'agriculture et les autres secteurs et à la diversification des revenus des ménages d'agriculteurs est fondé sur des monographies nationales de toutes les régions, et vise à tirer des enseignements de politique pour les stratégies de développement rural et de lutte contre la pauvreté, associant le développement agricole, la création de possibilités de diversification des revenus non agricoles et une capacité de bénéficier de celles-ci.

iii) Analyse des projets agricoles

163. Etant donné l'importance croissante des activités de la FAO en matière de secours et de relèvement de l'agriculture, découlant de crises alimentaires de plus en plus graves et nombreuses liées à un effondrement des systèmes de production vivrière dans les zones touchées, un ensemble important d'activités concernera la mise en place, la diffusion et l'utilisation courante d'une base méthodologique solide pour les opérations de terrain de la FAO dans le domaine des interventions d'urgence et du relèvement de l'agriculture. Ces activités contribueront à donner suite à la mise en oeuvre des actions énoncées à l'Engagement cinq du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation, à parer aux urgences et/ou à s'y préparer de manière à encourager le redressement, le relèvement, le développement et une capacité de satisfaire les besoins futurs.

Politiques alimentaires et agricoles

i) Etudes prospectives mondiales

164. La principale priorité à moyen terme consiste à maintenir et renforcer la capacité interne de la FAO d'évaluer les éléments mondiaux futurs touchant à la sécurité alimentaire, tels que la future capacité mondiale de production vivrière, afin d'être en mesure d'évaluer les situations de la sécurité alimentaire des divers pays et les stratégies dans un contexte global.

165. Pour traiter quelques problèmes essentiels de sécurité alimentaire et de durabilité (par exemple le changement climatique, la rareté des ressources naturelles, le développement des technologies), on a besoin d'analyses prospectives mondiales sur une période de plus de 30 ans. Si cela est possible, on envisagera sérieusement d'entreprendre des travaux d'analyse pour réaliser cette étude prospective mondiale à long terme.

ii) Politiques et échanges de produits

166. Le Sommet mondial de l'alimentation a reconnu que le commerce est un élément clé pour parvenir à la sécurité alimentaire durable. Les efforts seront progressivement intensifiés afin de relever les défis et de profiter des possibilités qu'offre le nouveau cadre du commerce international qui découle du cycle d'Uruguay. Une assistance technique sera fournie pour aider les pays en développement à se préparer aux futurs cycles de négociations multilatérales, pour veiller à ce que ces pays soient bien informés et participent au processus en tant que partenaires sur un pied d'égalité.

167. Le réseau FAO de groupes intergouvernementaux sur les produits aidera les Etats Membres à élaborer des politiques nationales appropriées en matière de commerce et d'environnement qui aboutissent à une sécurité alimentaire durable. Sous les auspices des groupes intergouvernementaux, on s'efforcera de promouvoir l'assistance financière et technique à la mise en valeur des produits, à la diversification et aux activités de promotion, en particulier dans les PFRDV. Un accent croissant sera mis sur le suivi et l'analyse de l'incidence des progrès techniques et des mesures écologiques sur le commerce des produits.

168. Les activités ci-dessus seront entreprises en étroite coopération avec d'autres organisations internationales, notamment les institutions de Bretton Woods, la CNUCED, le Fonds commun pour les produits de base et d'autres organisations.

iii) Analyse de la sécurité alimentaire mondiale

169. La suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation nécessitera de gros efforts d'élaboration et d'application d'un système simple mais utile permettant de suivre les mesures prises à tous les niveaux pour donner suite aux engagements du Plan d'action, et une série d'indicateurs vérifiables pour suivre l'incidence des mesures prises sur la sécurité alimentaire. Dans le cadre de ce sous-programme, l'appui à la bonne mise en oeuvre des activités du Programme spécial pour la sécurité alimentaire dans tous les PFRDV constituera également une priorité à moyen terme.

Assistance aux politiques

170. Les activités relatives aux politiques qui relèvent du Département TC seront entreprises par le biais des structures décentralisées. Elles consisteront à préparer des examens du secteur agricole et à fournir une assistance aux politiques dans des domaines spécifiques tels que la sécurité alimentaire, les produits, les groupes sous-régionaux et le commerce, en liaison avec les unités techniques compétentes. De plus en plus, les activités de programmation viseront à renforcer l'assistance technique de la FAO dans les Etats Membres.

171. On poursuivra les activités de formation visant à renforcer les capacités individuelles et institutionnelles d'analyse des politiques agricoles dans les perspectives de l'environnement macro-économique, des régimes commerciaux internationaux, des problèmes écologiques et sociaux, ainsi que de planification des projets agricoles et de planification décentralisée et sectorielle.

172. La Division du Centre d'investissement, dans ses activités consacrées à l'identification et à la préparation d'investissements agricoles, continuera à mettre l'accent sur la concrétisation d'engagements et de propriétés au plan local. Les problèmes sociaux tels que les spécificités de chaque sexe et la pauvreté, ainsi que les facteurs écologiques, prendront une plus grande importance dans le processus d'identification et d'évaluation des projets.

C. CONTRIBUTIONS AU DEVELOPPEMENT DURABLE

Recherche, vulgarisation et formation

173. Quatre éléments principaux sont envisagés pour la sécurité alimentaire durable et le développement rural et agricole durable (ADRD):

i) Le développement de la recherche et de la technologie sera axé sur l'application de la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. Dans ce cadre, on s'efforcera surtout de renforcer les capacités des systèmes nationaux de recherche agricole des Etats Membres. Pour cela, on aura recours à des initiatives d'évaluation et de transfert de technologies, d'avis sur les politiques et la planification de la recherche et de la technologie, au renforcement de l'organisation et de la gestion des SNRA et à l'appui actif au Partenariat mondial pour la recherche agricole.

ii) La coopération et la coordination en matière de recherche international e fourniront un appui scientifique, technique et administratif au Comité consultatif technique interinstitutions (CCT) du GCRAI, qui est coparrainé par la FAO. L'accent sera mis sur la sécurité alimentaire et les questions de production agricole durable, ainsi que sur les liens avec les SNRA.

iii) La vulgarisation, l'éducation et la communication sont réorientées pour appuyer les lignes d'action prioritaire du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et du Programme Action 21. L'éducation agricole sera axée sur l'élaboration de programmes d'enseignement concernant la sécurité alimentaire durable et l'ADRD par le biais deprogrammes d'enseignement sur place et à distance et de politiques qui utilisent les institutions d'enseignement agricole comme centres d'apprentissage communautaire. La vulgarisation et la formation agricoles seront axées sur les politiques, stratégies et programmes qui renforceront le transfert des connaissances et des technologies disponibles en faveur d'une production vivrière durable et concerneront les vastes problèmes de couverture et de ressources qui se posent en matière de vulgarisation, en particulier dans les PFRDV. La communication au service du développement serait orientée vers les politiques et programmes qui donnent davantage accès aux populations rurales (en particulier ceux qui sont isolés matériellement et socialement et les illettrés) à l'information, en utilisant des supports rentables tels que radios rurales, multimédias et systèmes d'information électronique.

iv) La gestion de l'environnement et des ressources naturelles sera le point focal pour les questions touchant à l'information et au suivi en matière d'environnement, d'énergie, de ressources naturelles, à l'agro-météorologie et à la promotion d'écotechnologies qui relèvent des sept séries d'objectifs du Plan d'action du Sommet mondial et des engagements de la FAO à l'égard du Programme Action 21 de la CNUED. Les principaux éléments sont les suivants:

Femmes et population

174. Dans le cadre du Sommet mondial de l'alimentation, de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et de la Conférence internationale sur la population et le développement, les activités seront axées sur deux grands thèmes: les femmes dans l'agriculture et le développement rural; et la dynamique des populations dans l'ADRD.

175. Les actions prioritaires dans le grand domaine des femmes dans l'agriculture et le développement rural seront notamment les suivantes: a) coordination de la mise en oeuvre du Plan d'action de la FAO sur les femmes dans le développement (1996-2001) et aide aux membres et aux divisions techniques de la FAO pour le recentrage des questions des spécificités de chaque sexe dans le programme ordinaire et le programme de terrain; b) avis en matière de politique et aide à l'élaboration de programmes et projets; c) amélioration de la sécurité alimentaire des ménages et du bien-être socio-économique de la population rurale grâce à l'économie ménagère et à une aide consultative en matière d'alimentation et de nutrition; d) aide au renforcement du rôle des femmes dans les questions d'environnement et de développement durable; e) suivi et traitement des données statistiques relatives aux femmes dans le développement agricole et rural et f) renforcement de la collaboration avec les ONG et les institutions internationales.

176. Les programmes de population renforceront la recherche et l'aide aux membres pour l'identification des interrelations entre les facteurs de population, l'environnement biophysique et socio-économique et les facteurs culturels sous l'angle du développement durable. La dynamique des populations, en particulier des facteurs tels que la croissance, la migration et le VIH/SIDA et leur incidence sur la productivité et la durabilité de l'agriculture retiendront toute l'attention voulue.

Développement rural

177. Les activités refléteront la réforme des structures de l'Organisation de 1996 et seront entreprises dans le cadre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation:

Etudes, analyse et avis donnés aux Etats Membres sur les stratégies de gestion des risques des ruraux pauvres dans les entreprises de production agricole et non agricole pour accroître la disponibilité d'aliments et l'accès à ceux-ci et à d'autres produits de première nécessité en tant que moyens de lutte contre la pauvreté et de réduction de l'insécurité alimentaire.


ANNEXE 1

SIGLES

AARINENA

Association des institutions de recherche agricole du Proche-Orient et d'Afrique du Nord

ADRD

Agriculture et développement rural durables

AG

Département de l'agriculture

AGRIS

Système international d'information pour les sciences et la technologie agricoles (FAO)

AGROVOC

Thésaurus multilingue de terminologie agricole (FAO/CCE)

AIEA

Agence internationale de l'énergie atomique

AQUASTAT

Base de données informatisées sur divers aspects de l'équilibre hydrique et sur l'irrigation et l'impact de la mise en valeur des ressources en eau sur l'environnement

ASDI

Agence suédoise de coopération internationale au développement

CA

Cadre associé

CAC

Comité administratif de coordination

CAP

Connaissance, attitude et pratique

CARICOM

Communauté des Caraïbes

CARIS

Système d'information sur les recherches agronomiques en cours (FAO)

CCT

Comité consultatif technique (GCRAI/FAO)

CD-ROM

Disque compact à mémoire morte

CDB

Convention sur la diversité biologique

CE

Communauté européenne

CEDEAO

Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CEI

Communauté des Etats indépendants

CIHEAM

Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes

CIMMYT

Centre international d'amélioration du maïs et du blé

CIN

Conférence internationale sur la nutrition

CIPV

Convention internationale pour la protection des végétaux (FAO)

CIR

Commission internationale du riz (FAO)

CIRA

Centres internationaux de recherche agronomique

CLASP

Conservation des terres en Asie et dans le Pacifique

CND

Centre national de démonstration

CNUCED

Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement

CNUED

Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement

CORTALC

Conservation et remise en état des terres en Amérique latine et dans les Caraïbes

CROPWAT

Programme informatique sur les besoins en eau des cultures (FAO)

CTPD

Coopération technique entre pays en développement

DAD-SI

Système mondial d'information sur la diversité des animaux domestiques (FAO)

DSA

Approche du développement par les systèmes agricoles

EMPRES

Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (FAO)

ES

Département économique et social

ESB

Encéphalopathie spongiforme bovine

FEM

Fonds pour l'environnement mondial

FENU

Fonds d'équipement des Nations Unies

FI

Département des pêches

FIDA

Fonds international de développement agricole

FNUAP

Fonds des Nations Unies pour la population

FO

Département des forêts

GATT

Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce

GCP

Programme de coopération FAO/gouvernements

GCRAI

Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale

GIG

Groupe intergouvernemental

GTZ

Deutsche Gesellschaft fùr Technische Zusammenarbeit (Office allemand de la coopération technique)

HACCP

Analyse des risques: points critiques pour leur maîtrise

ICARDA

Centre international de recherche agricole dans les zones arides

ICMAP

Conseil international des plantes médicinales et aromatiques

ICP

Information et consentement préalables

iDAD

Initiative pour la diversité des animaux domestiques

IFA

Association internationale de l'industrie des engrais

IFDC

Centre international de développement des engrais

IGADD

Office intergouvernemental pour la lutte contre la sécheresse et pour le développement

IITA

Institut international d'agriculture tropicale

IRIS

Système régional interactif d'information

IRRI

Institut international de recherches sur le riz

ISCRAL

Programme international de conservation et de restauration des terres en Afrique (FAO)

KWF

Kreditanstalt fùr Wiederaufbau (Allemagne) (Banque de reconstruction)

MEDUSA

Réseau pour l'identification, la conservation et l'utilisation des plantes sauvages dans la région méditerranéenne

MERCOSUR

Marché commun austral

NAP

Réseau pour la recherche-développement en matière de politiques agricoles

OIE

Office international des épizooties

OMC

Organisation mondiale du commerce

OMS

Organisation mondiale de la santé

ONG

Organisation non gouvernementale

ONU

Organisation des Nations Unies

OTC

Obstacles techniques au commerce

PAB

Bureaux consultatifs pour les politiques (FAO)

PAM

Programme alimentaire mondial

PAU

Unités consultatives pour les politiques (FAO)

PCT

Programme de coopération technique (FAO)

PECO

Pays de l'Europe centrale et orientale

PFRDV

Pays à faible revenu et à déficit vivrier

PHAA

Palmier à huile adapté à l'altitude

PI

Protection intégrée

PIB

Produit intérieur brut

PNUD

Programme des Nations Unies pour le développement

PNUE

Programme des Nations Unies pour l'environnement

PO

Programme ordinaire (FAO)

PPA

Prévention des pertes de produits alimentaires

PPBC

Péripneumonie bovine contagieuse

PSSA

Programme spécial pour la sécurité alimentaire (FAO)

R&D

Recherche-développement

RMA

Recensement mondial de l'agriculture

RPG

Ressources phytogénétiques

RPGAA

Ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

S

Siège

SADC

Communauté du développement de l'Afrique australe

SD

Département du développement durable

SDWW

Service des femmes dans le développement

SEAGA

Analyse socio-économique et des rôles masculin et féminin

SEUR

Bureau sous-régional pour l'Europe centrale et orientale

SIDGI

Système informatisé de données sur la gestion de l'irrigation

SIG

Système d'information géographique (FAO)

SINP

Systèmes intégrés de nutrition des plantes (FAO)

SIS

Système d'information du Programme spécial pour la recherche agricole en Afrique

SMA

Sommet mondial de l'alimentation

SMIAR

Système mondial d'information et d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture (FAO)

SNC

Système de comptabilité nationale (ONU)

SNRA

Système national de recherche agricole (GCRAI)

SOFA

Situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture

SOTER

Base de données sur les sols et les terrains

SPS

Mesures sanitaires et phytosanitaires

TC

Département de la coopération technique

TCA

Division de l'assistance aux politiques

TCI

Division du Centre d'investissement

TCO

Division des opérations de terrain

TIS

Technique de l'insecte stérile

UNESCO

Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture

UTF

Fonds fiduciaire unilatéral

WAICENT

Centre mondial d'information agricole

WID

Promotion des femmes dans le développement

WOCAT

Aperçu mondial des approches et technologies de conservation

WOCCU

Conseil mondial des coopératives d'épargne et de crédit

ZAE

Zonage agro-écologique


NOTES

 

(1) COAG/95/4, février 1995.

(2) Voir Développement rural, en particulier régime foncier et revenus non agricoles, COAG/975.