Point 12 de l'ordre du jour provisoire
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OFFRES PRÉSENTÉES PAR DES PAYS DÉSIREUX D'ACCUEILLIR
LE DOUZIÈME
CONGRÈS FORESTIER MONDIAL
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HISTORIQUE
1. La participation de la FAO aux congrès forestiers mondiaux remonte
à 1945, date à laquelle l'Organisation a repris les fonctions
de l'Institut international d'agriculture (IIA). L'IIA a organisé
les congrès forestiers mondiaux qui se sont tenus à Rome
en 1926 et à Budapest en 1936, ce dernier ayant conduit à
la création du Centre international pour la sylviculture de l'Institut
à Berlin en 1939. Depuis lors, la FAO a choisi le pays hôte
et coparrainé neuf autres congrès, à l'organisation
desquels elle a contribué, le dernier ayant eu lieu à Antalya
(Turquie) du 13 au 22 octobre 1997. Le douzième Congrès forestier
mondial devrait se tenir en l'an 2003 et le Conseil sera invité
à prendre une décision concernant le pays hôte à
sa cent seizième session en juin 1999.
2. Le congrès a pour but de permettre les confrontations d'idées
et d'expériences ainsi que les discussions sur tous les aspects
des questions forestières, de façon à aboutir à
la formulation de recommandations générales applicables sur
une base régionale ou mondiale. Le congrès a également
pour but plus général d'offrir au secteur forestier l'occasion
de faire le point à intervalles réguliers (en général
tous les six ans) sur l'état des forêts et de la foresterie
afin de dégager les tendances, d'adapter les politiques et de sensibiliser
les décideurs, l'opinion publique et toutes les parties concernées.
3. Le congrès n'est pas une réunion intergouvernementale
et il n'a ni groupe d'intérêt officiel, ni délégation
de pays. En tant que grand forum mondial accueillant tous ceux qui s'occupent
de forêts et de foresterie, le congrès devrait être
considéré comme la réunion de tous les pays du monde.
Le processus de préparation de cette réunion devrait engager
tous les groupes d'intérêt du secteur forestier et les diverses
régions géographiques et un sens de la propriété
universelle devrait prévaloir. Le rôle du congrès
est consultatif et non exécutif. L'application de ses recommandations
dépend uniquement de ceux auxquels elles sont adressées (gouvernements,
organisations internationales, institutions scientifiques, propriétaires
de forêts, etc.) à la lumière des conditions particulières
où ils se trouvent placés. Les recommandations du congrès
sont portées à l'attention de la Conférence suivante
de la FAO, qui peut souhaiter envisager de faire sienne, par une résolution,
la déclaration émanant du congrès.
4. A sa soixante-quatrième session, en 1974, le Conseil a adopté
les principes régissant les congrès forestiers mondiaux et
les dispositions à inclure dans le Règlement intérieur
des congrès forestiers mondiaux. Des directives à jour et
plus étoffées ont été adoptées par le
Conseil à sa cent quinzième session, en novembre 1998 (voir
COFO-99/INF.5). Les directives générales du Conseil ont été
complétées par des directives d'ordre technique et opérationnel
émanant du Département des forêts, qui ont été
distribuées aux pays intéressés.
PROCÉDURE PERMETTANT DE CHOISIR LE PAYS
HÔTE
5. Avant que les dossiers ne soient examinés par le Conseil de la
FAO, il est procédé à une évaluation préliminaire
des pays hôtes potentiels indiquant ses avantages comparatifs, ses
possibilités et les contraintes éventuelles à surmonter.
Il convient d'envisager, en particulier, la collecte des fonds nécessaires
pour assurer la participation de personnes méritantes venant de
pays en développement. L'appui technique et logistique que la FAO
sera appelée à fournir pour aider le pays hôte et renforcer
ses capacités doit être identifié à un stade
précoce.
6. Les dossiers sont présentés au Conseil pour décision,
accompagnés des recommandations formulées par le Comité
des forêts. Le Conseil tient compte, notamment, de l'opportunité
d'une rotation entre les diverses régions pour le choix du lieu
du congrès et des dispositions envisagées pour garantir une
participation large et universelle à la préparation et à
la conduite du congrès. A ce propos, les pays ci-après ont
accueilli les onze congrès organisés à ce jour:
-
En Europe: Italie (1926), Hongrie (1936), Finlande (1949), Espagne (1966),
France (1991)
-
En Amérique du Nord: Etats-Unis d'Amérique (1960)
-
En Amérique latine et dans les Caraïbes: Argentine (1972),
Mexique (1985)
-
En Asie et dans le Pacifique: Inde (1954), Indonésie (1978)
-
Au Proche-Orient: Turquie (1997)
7. Habituellement, les pays qui souhaitent accueillir le prochain Congrès
en font part lors de la cérémonie de clôture du Congrès
en cours. Lors du onzième Congrès forestier mondial, cinq
pays ont proposé d'accueillir le prochain Congrès mondial,
dont deux ont ensuite retiré leur candidature. Le Directeur général
a invité les pays, par une lettre circulaire du 14 janvier 1999,
à présenter des offres d'accueil et d'organisation du Congrès.
La date limite d'envoi des candidatures a été fixée
au 28 février 1999. Le texte intégral des offres présentées
par le Canada et le Guatemala est disponible séparément.
PAYS AYANT OFFERT D'ORGANISER LE DOUZIÈME
CONGRÈS FORESTIER MONDIAL
8. Les pays ci-après ont fait part de leur souhait d'accueillir
le Congrès en 2003 et ont soumis leur candidature à ce sujet:
-
Guatemala, par lettre de l'ambassade du Guatemala en Italie, datée
du 22 février 1999.
-
Canada, par lettre du Ministre, Natural Resources Canada, datée
du 26 février 1999.
9. Le Secrétariat propose que le Comité présente au
Conseil ses recommandations au sujet du prochain pays hôte en tenant
compte, notamment, des critères énumérés ci-après:
-
Opportunité d'une rotation entre les régions géographiques
et de l'inscription à l'ordre du jour de questions différentes
d'un Congrès à l'autre;
-
Pertinence des activités forestières du pays, du point de
vue de la coopération régionale et mondiale;
-
Aspects socio-économiques, institutionnels et écologiques
présentant un intérêt pour la majorité des pays
membres;
-
Sécurité des visiteurs étrangers, stabilité,
conditions sanitaires, coût du voyage et possibilités hôtelières;
-
Incidences financières et engagement à assurer une participation
large et équilibrée des groupes d'intérêt;
-
Compétence et expérience institutionnelles de l'organisation
d'événements internationaux;
-
Attrait du lieu et des installations proposés pour le Congrès.
10. Le Canada propose d'accueillir le douzième Congrès forestier
mondial en septembre 2003, en utilisant les installations du Centre de
congrès de la ville de Québec. Ce centre, d'une superficie
totale de 34 000 m2, peut accueillir 10 000 participants. Les
principales salles de réunion sont des salles de 6 970 et 3 205
m2 respectivement et 30 autres salles sont disponibles, d'une
superficie totale de 3 070 m2. La capacité hôtelière
de cette ville de 600 000 habitants est d'environ 11 000 chambres, dont
2 000 à proximité du Centre de congrès. Il existe
de bonnes liaisons aériennes avec Montréal (40 minutes) et
avec New York, Toronto et Boston. Les organisations hôtes seraient
Natural Resources Canada et le Ministère des ressources naturelles
du Québec, qui coprésideraient ensemble le Comité
d'organisation du Congrès. Un fonds spécial serait créé
pour aider certains participants des pays en développement et pour
couvrir les dépenses de quelques-uns des invités d'honneur
et des orateurs.
11. Avec 418 millions d'hectares de forêts (45 pour cent de sa
superficie totale), le Canada possède 10 pour cent des forêts
du globe. Sa production forestière a atteint 71,4 milliards de dollars
en 1995 et le secteur forestier emploie 830 000 personnes. Le Canada possède
une expérience scientifique et technique très variée
qu'il mettrait à la disposition des participants au Congrès
s'il était retenu comme pays hôte.
12. Le Guatemala (mot qui signifie "terre des arbres") possède
2 898 200 hectares de forêts, qui couvrent 26,6 pour cent de son
territoire, bien que 51 pour cent de sa superficie totale ait une vocation
forestière. La consommation intérieure de produits forestiers
a atteint entre 1993 et 1995 1,6 million de m3 de bois d'oeuvre,
tandis que 60 829 m3 étaient exportés. L'énergie
de la biomasse forestière représente 63 pour cent de la consommation
énergétique nationale. Le sous-secteur contribue à
2,5 pour cent du PIB. L'institution nationale responsable de la gestion
des forêts et des terres forestières est l'Institut national
des forêts (INAB), institution décentralisée et autonome
créée par la loi sur les forêts de 1996. L'INAB a un
budget annuel d'environ 4 millions de dollars E.-U.
13. Au niveau national, le Guatemala, avec une capacité hôtelière
de 11 000 chambres, peut héberger jusqu'à 25 000 visiteurs.
Les divers centres de réunion de la capitale peuvent accueillir
plus de 11 000 participants. Le Guatemala propose d'organiser des voyages
d'étude, par thème, sur six itinéraires différents.