COMITÉ DES FORÊTS

 

Point 12 de l'ordre du jour provisoire

 

QUATORZIÈME SESSION

 

Rome, 1-5 mars 1999

 

OFFRES PRÉSENTÉES PAR DES PAYS DÉSIREUX D'ACCUEILLIR LE DOUZIÈME
CONGRÈS FORESTIER MONDIAL

HISTORIQUE

1. La participation de la FAO aux congrès forestiers mondiaux remonte à 1945, date à laquelle l'Organisation a repris les fonctions de l'Institut international d'agriculture (IIA). L'IIA a organisé les congrès forestiers mondiaux qui se sont tenus à Rome en 1926 et à Budapest en 1936, ce dernier ayant conduit à la création du Centre international pour la sylviculture de l'Institut à Berlin en 1939. Depuis lors, la FAO a choisi le pays hôte et coparrainé neuf autres congrès, à l'organisation desquels elle a contribué, le dernier ayant eu lieu à Antalya (Turquie) du 13 au 22 octobre 1997. Le douzième Congrès forestier mondial devrait se tenir en l'an 2003 et le Conseil sera invité à prendre une décision concernant le pays hôte à sa cent seizième session en juin 1999.

2. Le congrès a pour but de permettre les confrontations d'idées et d'expériences ainsi que les discussions sur tous les aspects des questions forestières, de façon à aboutir à la formulation de recommandations générales applicables sur une base régionale ou mondiale. Le congrès a également pour but plus général d'offrir au secteur forestier l'occasion de faire le point à intervalles réguliers (en général tous les six ans) sur l'état des forêts et de la foresterie afin de dégager les tendances, d'adapter les politiques et de sensibiliser les décideurs, l'opinion publique et toutes les parties concernées.

3. Le congrès n'est pas une réunion intergouvernementale et il n'a ni groupe d'intérêt officiel, ni délégation de pays. En tant que grand forum mondial accueillant tous ceux qui s'occupent de forêts et de foresterie, le congrès devrait être considéré comme la réunion de tous les pays du monde. Le processus de préparation de cette réunion devrait engager tous les groupes d'intérêt du secteur forestier et les diverses régions géographiques et un sens de la propriété universelle devrait prévaloir. Le rôle du congrès est consultatif et non exécutif. L'application de ses recommandations dépend uniquement de ceux auxquels elles sont adressées (gouvernements, organisations internationales, institutions scientifiques, propriétaires de forêts, etc.) à la lumière des conditions particulières où ils se trouvent placés. Les recommandations du congrès sont portées à l'attention de la Conférence suivante de la FAO, qui peut souhaiter envisager de faire sienne, par une résolution, la déclaration émanant du congrès.

4. A sa soixante-quatrième session, en 1974, le Conseil a adopté les principes régissant les congrès forestiers mondiaux et les dispositions à inclure dans le Règlement intérieur des congrès forestiers mondiaux. Des directives à jour et plus étoffées ont été adoptées par le Conseil à sa cent quinzième session, en novembre 1998 (voir COFO-99/INF.5). Les directives générales du Conseil ont été complétées par des directives d'ordre technique et opérationnel émanant du Département des forêts, qui ont été distribuées aux pays intéressés.

PROCÉDURE PERMETTANT DE CHOISIR LE PAYS HÔTE

5. Avant que les dossiers ne soient examinés par le Conseil de la FAO, il est procédé à une évaluation préliminaire des pays hôtes potentiels indiquant ses avantages comparatifs, ses possibilités et les contraintes éventuelles à surmonter. Il convient d'envisager, en particulier, la collecte des fonds nécessaires pour assurer la participation de personnes méritantes venant de pays en développement. L'appui technique et logistique que la FAO sera appelée à fournir pour aider le pays hôte et renforcer ses capacités doit être identifié à un stade précoce.

6. Les dossiers sont présentés au Conseil pour décision, accompagnés des recommandations formulées par le Comité des forêts. Le Conseil tient compte, notamment, de l'opportunité d'une rotation entre les diverses régions pour le choix du lieu du congrès et des dispositions envisagées pour garantir une participation large et universelle à la préparation et à la conduite du congrès. A ce propos, les pays ci-après ont accueilli les onze congrès organisés à ce jour:

7. Habituellement, les pays qui souhaitent accueillir le prochain Congrès en font part lors de la cérémonie de clôture du Congrès en cours. Lors du onzième Congrès forestier mondial, cinq pays ont proposé d'accueillir le prochain Congrès mondial, dont deux ont ensuite retiré leur candidature. Le Directeur général a invité les pays, par une lettre circulaire du 14 janvier 1999, à présenter des offres d'accueil et d'organisation du Congrès. La date limite d'envoi des candidatures a été fixée au 28 février 1999. Le texte intégral des offres présentées par le Canada et le Guatemala est disponible séparément.

PAYS AYANT OFFERT D'ORGANISER LE DOUZIÈME
CONGRÈS FORESTIER MONDIAL

8. Les pays ci-après ont fait part de leur souhait d'accueillir le Congrès en 2003 et ont soumis leur candidature à ce sujet: 9. Le Secrétariat propose que le Comité présente au Conseil ses recommandations au sujet du prochain pays hôte en tenant compte, notamment, des critères énumérés ci-après: 10. Le Canada propose d'accueillir le douzième Congrès forestier mondial en septembre 2003, en utilisant les installations du Centre de congrès de la ville de Québec. Ce centre, d'une superficie totale de 34 000 m2, peut accueillir 10 000 participants. Les principales salles de réunion sont des salles de 6 970 et 3 205 m2 respectivement et 30 autres salles sont disponibles, d'une superficie totale de 3 070 m2. La capacité hôtelière de cette ville de 600 000 habitants est d'environ 11 000 chambres, dont 2 000 à proximité du Centre de congrès. Il existe de bonnes liaisons aériennes avec Montréal (40 minutes) et avec New York, Toronto et Boston. Les organisations hôtes seraient Natural Resources Canada et le Ministère des ressources naturelles du Québec, qui coprésideraient ensemble le Comité d'organisation du Congrès. Un fonds spécial serait créé pour aider certains participants des pays en développement et pour couvrir les dépenses de quelques-uns des invités d'honneur et des orateurs.

11. Avec 418 millions d'hectares de forêts (45 pour cent de sa superficie totale), le Canada possède 10 pour cent des forêts du globe. Sa production forestière a atteint 71,4 milliards de dollars en 1995 et le secteur forestier emploie 830 000 personnes. Le Canada possède une expérience scientifique et technique très variée qu'il mettrait à la disposition des participants au Congrès s'il était retenu comme pays hôte.

12. Le Guatemala (mot qui signifie "terre des arbres") possède 2 898 200 hectares de forêts, qui couvrent 26,6 pour cent de son territoire, bien que 51 pour cent de sa superficie totale ait une vocation forestière. La consommation intérieure de produits forestiers a atteint entre 1993 et 1995 1,6 million de m3 de bois d'oeuvre, tandis que 60 829 m3 étaient exportés. L'énergie de la biomasse forestière représente 63 pour cent de la consommation énergétique nationale. Le sous-secteur contribue à 2,5 pour cent du PIB. L'institution nationale responsable de la gestion des forêts et des terres forestières est l'Institut national des forêts (INAB), institution décentralisée et autonome créée par la loi sur les forêts de 1996. L'INAB a un budget annuel d'environ 4 millions de dollars E.-U.

13. Au niveau national, le Guatemala, avec une capacité hôtelière de 11 000 chambres, peut héberger jusqu'à 25 000 visiteurs. Les divers centres de réunion de la capitale peuvent accueillir plus de 11 000 participants. Le Guatemala propose d'organiser des voyages d'étude, par thème, sur six itinéraires différents.