PC 81/6 - FC 92/13


 

QUATRE-VINGT-UNIÈME SESSION DU
COMITÉ DU PROGRAMME
QUATRE-VINGT-DOUZIÈME SESSION DU
COMITÉ FINANCIER

Rome, 3 - 7 mai 1999

EXAMEN DE LA POLITIQUE LINGUISTIQUE DE LA FAO

 


La diversité linguistique et culturelle est une caractéristique fondamentale de la coopération internationale et fait partie des avantages comparatifs les plus remarquables de la FAO. L'aptitude des membres et partenaires de la FAO à s'exprimer et à recevoir les documents et publications de l'Organisation dans leur langue enrichit leur participation aux activités de la FAO et renforce l'Organisation. Il ne faudrait pas juger de la valeur du travail multilingue de l'Organisation uniquement d'après le nombre de réunions, publications ou autres activités tenues ou diffusées dans plus d'une langue, mais aussi en fonction de la teneur et de la qualité de ce travail dans toutes les langues de la FAO. Dans le respect de l'approche pragmatique prônée par la Conférence et le Conseil, le traitement équitable de ces langues est l'une des principales préoccupations du Directeur général.

 

Table de matières



 

INTRODUCTION

1. A sa quatre-vingtième session, en septembre 1998, le Comité du Programme a décidé d'inscrire cette question à l'ordre du jour de sa session de mai 1999. A cette occasion, le Comité a rappelé qu'à sa vingt-neuvième session, en 1997, la Conférence avait renouvelé sa demande adressée en 1967 au Conseil de confier au Comité l'examen périodique de la politique et des usages de l'Organisation en matière de langues. Le Comité avait examiné cette question en 19781.

2. En 1977, la Conférence était convenue qu'une approche pragmatique de l'utilisation des langues s'imposait. Cette approche a été définie par le CQCJ comme consistant à "tenir compte d'un certain nombre de facteurs, tels que les besoins de certains organes, les exigences du programme, le personnel et les ressources financières". En 1978, le Conseil a réaffirmé le principe de la parité statutaire entre les langues de la FAO et a réitéré la nécessité d'adopter une approche pragmatique et souple "et de faire preuve de sélectivité dans la pratique. Les diverses langues ne doivent être utilisées que lorsque la nécessité en est bien établie, compte dûment tenu des priorités de l'Organisation"2.

3. Le présent document pose la question de l'utilisation des langues dans cinq domaines: réunions, publications, matériel électronique (WAICENT et site Web de la FAO), terminologie et gestion des ressources humaines.

Règles et règlements en vigueur en ce qui concerne les langues

4. Aux termes de l'Article XLVII du Règlement général de l'Organisation "l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol et le français sont les langues de l'Organisation". Dans sa Résolution 19/77, la Conférence a supprimé la distinction entre "langues officielles" (anglais, arabe, chinois, espagnol et français), "langues de travail" (anglais, espagnol et français) et "langues de travail d'emploi restreint " (arabe).

5. Dans la section R, les Textes fondamentaux précisent les langues dans lesquelles les conventions et accords conclus au titre des Articles XIV et XV et les comités et commissions créés en vertu de l'Article VI de l'Acte constitutif doivent être rédigés (anglais, espagnol et français), sauf décision contraire de la Conférence et du Conseil. Dans la section T des Textes fondamentaux, les mêmes langues sont spécifiées pour les accords conclus au titre de l'Article XV, en vue de la création d'institutions internationales.

RÉUNIONS

Langues utilisées selon les catégories de réunions

6. Aux fins du présent document, l'expression "langues utilisées" couvre à la fois l'interprétation et la traduction des documents. En règle générale, l'interprétation et la traduction couvrent les mêmes langues pour une même réunion, bien que certaines réunions qui bénéficient de services d'interprétation puissent à l'occasion se passer de documentation écrite ou décider de se contenter de documents écrits dans une seule langue. Lorsqu'il y a traduction, le principe de la distribution simultanée des documents de réunions dans les diverses langues de l'Organisation est observé.

7. Toutes les sessions des organes directeurs (Conférence, Conseil et la plupart des comités de ce dernier) se tiennent dans les cinq langues de l'Organisation. Pour les sessions des autres organes, la politique du Directeur général en matière d'utilisation des langues pour les réunions est fondée sur le principe de la parité statutaire entre les langues de l'Organisation, tel qu'établi dans les Textes fondamentaux, et sur la nécessité d'adopter une approche pragmatique et souple et de faire preuve de sélectivité dans la pratique, comme recommandé par la Conférence et par le Conseil. Pour décider des langues utilisées lors d'une réunion, il est tenu compte des besoins des membres de l'organe qui se réunit, en gardant présent à l'esprit que l'organe ou la réunion concerné(e) peut décider lui-même (ou elle-même) des langues dans lesquelles il (ou elle) travaillera.

8. Les sessions sont convoquées par le Directeur général au titre des divers articles de l'Acte constitutif, soit en tant qu'organes statutaires se réunissant périodiquement, soit pour répondre à des situations spécifiques, en fonction des besoins. Les langues utilisées sont déterminées comme suit:

  1. Pour les organes statutaires et les groupes d'experts créés en vertu des Articles VI, XIV ou XV de l'Acte constitutif de la FAO.
    L'organe concerné décide lui-même des langues qui seront utilisées lors de ses sessions, en tenant compte de la répartition géographique de ses membres et de leur langue. Les besoins linguistiques de chaque organe sont spécifiés dans l'Annuaire des organes statutaires et des groupes d'experts de la FAO (publié par la Division de la Conférence, du Conseil et du protocole). Les dispositions budgétaires font l'objet d'une annexe au Programme de travail et budget biennal. Pour chaque réunion, la Division s'assure des langues prescrites et fournit des services d'interprétation et de traduction des documents en fonction des besoins.
  2. Réunions ad hoc et extrabudgétaires, y compris des sessions coparrainées par la FAO.
    Les besoins en langues sont définis au cas par cas, en tenant compte des caractéristiques linguistiques des participants. Les lettres d'invitation précisent les langues dans lesquelles se déroulera la réunion. Ces langues sont en général fonction de la composition de la réunion. Toutefois, il peut arriver que le nombre de langues de travail soit réduit si une minorité de participants parlant une langue donnée accepte de travailler dans une autre langue utilisée pendant la réunion. Il peut aussi arriver qu'une réunion se divise en deux réunions ou plus, convoquées en fonction de la langue utilisée (par exemple, pays francophones d'Afrique), afin de limiter les dépenses liées aux services linguistiques. En ce qui concerne les sessions coparrainées par la FAO, les langues utilisées sont décidées par accord mutuel.

9. Au sein des deux grandes catégories mentionnées au paragraphe précédent, l'Organisation distingue à des fins pratiques quatre catégories de réunions. Ces réunions peuvent être convoquées en tant que sessions d'organes statutaires (si elles ont été établies comme telles) ou en fonction des besoins. Ces catégories sont les suivantes:

Catégorie 1: Réunions intergouvernementales;

Catégorie 2: Réunions techniques auxquelles assistent des experts désignés par les gouvernements membres;

Catégorie 3: Comités et groupes d'experts composés de personnes choisies par la FAO à titre individuel;

Catégorie 4: Séminaires, cours de formation et ateliers.

Nombre de réunions et langues utilisées

10. En 1997-98, 312 réunions ont eu lieu pour lesquelles des services d'interprétation et de traduction ont été fournis dans les langues indiquées dans les graphiques ci-dessous. Sur ce total, 191 réunions concernaient des organes statutaires. La figure 1 indique les langues utilisées par catégorie de réunion. Le graphique correspondant à l'utilisation des langues selon le lieu de la réunion indique une prédominance de l'anglais pour les réunions tenues au siège et dans trois des grandes régions (figure 2). Cette répartition tient au fait que lorsque les réunions se tiennent dans une seule langue, c'est en général en anglais. Sur 142 réunions unilingues, 131 se sont tenues en anglais (figure 3), bien qu'un rapport final dans toutes les langues soit généralement mis à la disposition de l'organe principal.

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11. Pour ce qui est de la figure 3, les services d'interprétation fournis pour les réunions se tenant en cinq langues représentent 65 pour cent du total, mesuré en jours/interprètes. Les réunions se tenant en quatre langues représentent 20 pour cent du total, en trois langues 10 pour cent et en deux langues 5 pour cent. La figure 4 montre que la traduction, mesurée en nombre de mots, est un service fourni essentiellement aux réunions de la catégorie 1 (intergouvernementales).

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12. Le nombre de réunions officielles tenues chaque année depuis 1994 ayant nécessité la traduction de documents est indiqué dans la figure 5, en même temps que les langues utilisées pendant ces réunions. Les prévisions pour 1999 font état d'un déclin par rapport à la précédente année de conférence, à savoir 1997, et on constate un déclin général du nombre de réunions depuis 1996. Les réunions sont normalement moins nombreuses la première année de chaque exercice biennal, 1996 faisant exception, à cause du Sommet mondial de l'alimentation.

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Equilibre linguistique

13. Il est rare que l'équilibre linguistique des réunions pose problème. Quand c'est le cas, ceux-ci sont en général liés à la situation budgétaire globale de l'Organisation. Par souci d'économie, la couverture linguistique peut être réduite pour des réunions ad hoc ou des réunions d'organes techniques, notamment lorsqu'ils sont composés d'experts présents à titre personnel. Ces problèmes sont pratiquement inexistants pour les réunions des organes directeurs et des organes statutaires en général, dont le budget est approuvé dans le cadre du PTB. Le coût des services linguistiques est à la charge des divisions utilisatrices.

14. A propos d'un problème linguistique limité aux activités extrabudgétaires, l'examen effectué par le Comité du Programme en mai 1978 lui a permis de conclure que: "l'équilibre linguistique semble déterminé en partie par les préférences des donateurs, qui ont tendance à considérer la question de l'équilibre géographique entre les langues dans le contexte de leurs programmes d'aide globale et non pas dans celui du programme d'ensemble de la FAO". A l'heure actuelle, les donateurs ont beaucoup moins d'influence sur le choix des langues, compte tenu de la diminution notable des réunions financées par des donateurs extérieurs. Le graphique ci-après (figure 6) indique qu'en 1997-98, les sources extrabudgétaires ont représenté moins de 10 pour cent du total.

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Questions de qualité

15. La question de la qualité de la documentation a été soulevée à plusieurs reprises par des participants aux réunions, notamment à propos de textes traduits. Or, les facteurs ci-après ont un impact direct sur la qualité des textes traduits: qualité des originaux (une traduction n'a pas à être meilleure que le texte original); la proportion du travail effectué par des traducteurs extérieurs; l'édition préalable et la révision.

16. Si les traducteurs extérieurs qualifiés fournissent généralement des traductions de qualité, la cohérence de la terminologie technique et l'utilisation correcte des titres et expressions propres à l'Organisation ne sauraient être assurées que par des traducteurs en poste à la FAO, qui ont eu le temps de se familiariser avec la culture de l'Organisation et se sont spécialisés dans ses domaines de travail. Environ 65 pour cent du volume total de travail en français et en espagnol est à présent confiée à des traducteurs extérieurs pendant les années de conférence, contre 30 pour cent en 1995. Le nombre de postes de traducteurs/réviseurs permanents a été sensiblement réduit (34 ont été supprimés sur un total de 55) en 1996, du fait à la fois d'un changement de politique visant à encourager l'externalisation et d'une diminution prévue du volume des publications et du nombre des réunions consécutive à la réduction du budget global de l'Organisation. A l'heure actuelle, l'Organisation a 18 traducteurs permanents couvrant toutes les langues officielles de la FAO, soit un niveau d'effectif insuffisant pour couvrir ne serait-ce que les besoins des réunions sans recourir à des traducteurs extérieurs.

17. L'absence d'édition préalable nuit à la qualité des originaux, dont les auteurs écrivent toujours dans leur langue maternelle, et de la traduction, dans la mesure où l'édition garantit la cohérence terminologique et améliore la clarté et l'exactitude du texte original. Les traducteurs internes exercent un certain contrôle sur la qualité des textes originaux, dont ils détectent les erreurs ou les incohérences. En général, les traducteurs extérieurs ne sont pas en mesure de faire ce travail.

18. La révision des textes traduits à l'extérieur est de plus en plus rapide à cause de la charge de travail, au détriment de la qualité. Les textes traduits dans l'Organisation sont tous "autorévisés", pratique qui n'est pas pleinement satisfaisante dans la mesure où elle exige des traducteurs qu'ils identifient leurs propres erreurs (la limite fixée par les Nations Unies pour le travail autorévisé est de 45 pour cent de l'ensemble des textes traduits). L'Organisation aurait sans doute intérêt à restituer aux services de traduction une partie de leur capacité, de façon qu'un plus grand nombre de mots soient traduits à l'intérieur et que le travail extérieur soit révisé de façon plus suivie.

19. Les technologies informatiques appliquées au travail linguistique progressent rapidement. La FAO a mené plusieurs enquêtes sur la traduction et les outils terminologiques assistés par ordinateur et a évalué l'expérience d'autres institutions des Nations Unies et d'autres organisations internationales dans ce domaine. Le logiciel de traduction assisté par ordinateur (TAO) permet aux traducteurs de stocker les textes traduits et la terminologie dans une mémoire de traduction, pour réutilisation éventuelle et référence. Le système permet le formatage automatique des textes et donc l'harmonisation des traductions dans les diverses langues et avec des traductions précédentes des mêmes textes. Ces outils intégrés sont actuellement disponibles en anglais, en espagnol et en français. Pour l'arabe et le chinois, ce logiciel est dans la phase finale de mise au point.

20. La traduction à distance, effectuée au siège pour des réunions qui ont lieu ailleurs dans le monde, est fortement encouragée car elle permet de faire des économies. D'importantes économies ont pu être réalisées grâce à l'installation des moyens techniques et des systèmes de communication nécessaires dans trois lieux de réunion de Conférences régionales en 1998. La traduction à distance a également été utilisée pour les documents de séance de huit grandes réunions en Asie, Afrique, Amérique centrale et Europe, avec de très bons résultats. Durant le prochain exercice biennal, on envisagera la possibilité d'utiliser la traduction à distance pour d'importantes réunions sur le terrain.

21. Les besoins d'interprétation sont couverts pour l'essentiel par des interprètes indépendants. Les interprètes permanents ne couvrent qu'à peine 15 pour cent de la charge de travail actuelle et sont trop peu nombreux pour constituer une équipe complète pour les cinq langues. Si cet arrangement assure une grande souplesse, la qualité n'est pas toujours garantie compte tenu du large éventail d'interprètes recrutés à titre contractuel. Les techniques et la logistique de l'interprétation à distance sont examinées de près par la FAO car des expériences sont en cours dans des institutions des Nations Unies à Genève et à Vienne. Ce genre de service devrait être plus profitable pour des organismes dotés de nombreux interprètes permanents, mais la FAO est disposée à adapter ce type de service à ses propres réunions durant l'exercice à venir.

Utilisation d'autres langues que celles de la FAO

22. Des réunions peuvent aussi être tenues dans des langues autres que les langues officielles de la FAO (pour l'interprétation uniquement) en vertu d'arrangements financiers convenus. L'allemand est assuré pour la Conférence et la Conférence régionale pour l'Europe3 sur la base d'un partage des coûts. Le portugais et l'italien sont également utilisés à l'occasion.

23. L'interprétation en russe a également été fournie pour des conférences internationales importantes auxquelles tous les membres de l'ONU étaient invités (comme le Sommet mondial de l'alimentation) ou pour celles organisées conjointement avec des institutions de l'ONU où le russe est une langue officielle (l'OMS dans le cas de la Conférence internationale sur la nutrition). Il n'est pas prévu pour l'instant d'ajouter d'autres langues aux cinq langues officielles de la FAO.

Incidences financières d'une couverture linguistique identique pour toutes les réunions

24. D'un point de vue purement hypothétique et sur la base du programme de réunions pour l'exercice biennal 1998-99, l'expansion des services linguistiques de façon à assurer la couverture de toutes les réunions dans toutes les langues pendant l'exercice biennal 2000-2001 coûterait 6 millions de dollars E.-U. supplémentaires pour la seule documentation, plus 2 millions de dollars E.-U. pour les services d'interprétation. Ces chiffres ne sont cités que pour indiquer un ordre de grandeur, dans la mesure où l'approche souple utilisée pour les réunions de la FAO est fondée sur les principes adoptés par les organes directeurs (voir par. 2 et 7) et permet de ne pas avoir à assurer de services dans des langues qui ne seraient pas nécessaires pour une réunion donnée (par exemple, une réunion pour l'Amérique latine ne nécessiterait pas de services en arabe ou en chinois).

25. On s'est inquiété récemment de l'absence de l'arabe et du chinois dans des réunions auxquelles tous les membres de l'Organisation étaient invités, alors même que les statuts de la réunion concernée ne prévoyaient de services linguistiques qu'en anglais, en espagnol et en français. La couverture dans les cinq langues de l'Organisation de toutes ces réunions coûterait 1,6 million de dollars E.-U.

PUBLICATIONS

Politiques et usages en ce qui concerne l'utilisation des langues pour les publications

26. Tout comme les réunions décrites précédemment, le programme des publications fait l'objet de pressions découlant des restrictions budgétaires. Ces pressions ont été exacerbées par la réduction du nombre des publications produites dans le cadre du Programme ordinaire pendant la période 1994-98 et par les conditions de distribution découlant du système des quotas. Compte tenu de cette réduction générale, on constate une augmentation de la proportion de titres en anglais et une diminution correspondante des publications parues dans d'autres langues.

Situation avant 1999

Catégories de publications

27. En matière de publications, le choix des langues est dicté dans une large mesure par la catégorie dans laquelle entre la publication. La présente section traite des titres publiés dans les catégories P (priced) et M (main), qui représentent la grande majorité des publications mises à la disposition des pays membres.

28. Les publications (catégorie P) sont des documents imprimés qui, en raison de leur importance, de leur caractère permanent ou de leur intérêt pour un vaste lectorat, doivent être publiés dans les cinq langues de travail de l'Organisation (par exemple, La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture). Concrètement, pour des raisons budgétaires, les titres de la catégorie P sont publiés en anglais, en espagnol et en français et incluent certains périodiques importants, comme Unasylva, qui sont publiés dans trois versions différentes, selon la langue. Les autres périodiques, comme la Revue mondiale de zootechnie et Land Reform, sont trilingues, avec des articles dans leur langue d'origine, habituellement mais pas nécessairement l'anglais, accompagnés de résumés dans les deux autres langues.

29. Les documents principaux (catégorie M) sont des documents imprimés dont la teneur est définitive ou d'un caractère jugé relativement durable. Concrètement, la plupart des titres de la catégorie M ont tendance à être publiés d'abord dans une langue (habituellement l'anglais), les versions dans les autres langues pour lesquelles il existe une demande étant publiées à une date ultérieure, en fonction des ressources. Les titres de la catégorie M publiés en cinq langues plus ou moins simultanément sont: Situation des forêts dans le monde et La situation mondiale des pêches et de l'aquaculture. Toutefois, comme l'indique le tableau 1 ci-dessous, le nombre de publications parues dans des langues autres que l'anglais ne saurait répondre à la totalité des besoins dans les diverses langues.

30. Le tableau 1 montre également que la quasi-totalité des publications techniques de la FAO traitées par la Division de l'information sont rédigées en anglais et qu'en 1998, plus de la moitié des publications et documents importants payants étaient rédigés en anglais. Les publications en français représentent 17 pour cent du total, celles en espagnol 15 pour cent et celles en arabe 5 pour cent. Les titres en chinois, publiés tant au siège de la FAO que par un arrangement spécial en Chine, représentent 9 pour cent des titres traités. La réduction des budgets a entraîné une réduction correspondante soit de la fréquence des publications dans le cas des périodiques, soit du nombre total de titres non périodiques. En outre, les départements techniques ont cherché à réduire leurs coûts en réduisant tant le nombre de leurs publications dans des langues autres que l'anglais, que les tirages requis en vertu du système des quotas.

Tableau 1. Titres des catégories P et M publiés pendant la période 1994-98, par langues

  Anglais Français Espagnol Arabe Chinois Total

1994-95

           
Titres publiés
(catégories P et M)
331 126 130 16 40 643
% 51% 20% 21% 2% 6% 100%

1996-97

           
Titres publiés
(catégories P et M)
187 73 51 18 40 369
% 51% 20% 14% 5% 11% 100%

1998

           
Titres publiés
(catégories P et M)
183 56 52 16 29 336
% 54% 17% 15% 5% 9% 100%

Note: Les publications trilingues ne sont pas incluses; les titres chinois incluent ceux publiés au siège et ceux publiés par le programme chinois de publication.

Système des quotas

31. Outre la nécessité de publier dans toutes les langues de l'Organisation, il faut aussi tenir compte du système de quotas établi par la Conférence qui régit la distribution aux Etats membres, à titre gratuit, des publications. Ce système est actuellement à l'examen, mais comme l'indique le tableau 2 ci-après, les titres de la catégorie P ont actuellement une diffusion beaucoup plus importante que ceux de la catégorie M, tandis que les titres de la catégorie P trilingues sont distribués à près de 3 000 exemplaires. Le nombre de publications distribuées gratuitement influe considérablement sur l'utilisation des fonds disponibles.

Tableau 2. Distribution, par catégorie et par langue, au titre des quotas

Catégorie Anglais Français Espagnol Arabe Trilingue
P 2276 730 459 291 2742
M 533 168 129 66 798

Programme de publication en chinois

32. Si un petit nombre de titres, tels que La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA), sont financés par les départements et publiés en chinois au siège, la majorité sont produits en coopération avec l'Académie chinoise des sciences agricoles. En vertu de cet accord, une liste de titres proposés par les Départements de la FAO est communiquée à cette Académie pour approbation. L'Académie renvoie la liste à la FAO en indiquant les titres sélectionnés par ordre de préférence et la FAO, par le biais du Comité permanent des publications (appelé désormais Comité de la communication), approuve la publication de ces titres dans la limite des crédits alloués au programme de publication en chinois. Pour l'exercice 1998/99, le plafond était de 580 000 dollars. Les titres peuvent être traduits à la FAO, à l'aide des ressources internes, mais la publication et la distribution sont entre les mains de l'Académie chinoise des sciences agricoles. L'avantage de cet arrangement est que la sélection, la publication et la distribution des titres ont lieu dans le pays concerné, en fonction des besoins perçus.

Situation en 1999

33. Conscient de la nécessité d'améliorer l'efficacité et l'impact des activités de communication de la FAO, le Directeur général a approuvé une politique et une stratégie de communication à l'échelle de l'Organisation et en a confié la gestion au Département des affaires générales et de l'information, qui est chargé de mettre au point des indicateurs quantitatifs pour évaluer les progrès accomplis dans l'application de la politique dans des délais prédéterminés. Pour superviser et suivre l'application de la politique et de la stratégie de communication à l'échelle de l'Organisation, le Directeur général a également créé un nouveau Comité de la communication pour remplacer l'ancien Comité permanent des publications. Ce nouveau Comité est présidé par le Directeur général adjoint et est composé des chefs des départements de la FAO, ainsi que de représentants du Bureau juridique, du Bureau de coordination des activités normatives, opérationnelles et décentralisées, du Bureau du programme, du budget et de l'évaluation, du Bureau régional pour l'Europe et du Département des affaires générales et de l'information. Les Sous-Directeurs généraux/Représentants régionaux participent également au Comité en tant que membres correspondants.

34. Le Comité de la communication a pour rôle de prêter une attention particulière à l'examen et au suivi des plans des départements et des bureaux régionaux en matière de communications et de publications, afin d'assurer la publication coordonnée et rentable de produits d'information de très grande qualité, qui projettent une image cohérente et appropriée de l'Organisation. En outre, le Comité conseille le Directeur général sur la politique de l'Organisation en matière de langues et suit son application. Aux niveaux départemental et régional, des Comités chargés des communications et des publications examinent les propositions individuelles de publications, en tenant compte de leur objectif, du public visé et des langues proposées.

Nouvelles catégories

35. Le Directeur général a également approuvé un nouveau classement des produits d'information, c'est-à-dire des publications, vidéo et CD-ROM en trois grandes catégories, en fonction desquelles les départements et les bureaux régionaux sont invités à formuler leurs programmes en matière de communications et de publications, comme suit:

Promotion: Ces produits incluent les livres, opuscules, brochures, plaquettes, affiches, vidéo et CD-ROM visant à sensibiliser l'opinion, à promouvoir des réformes politiques et à renforcer la volonté politique. Ces produits plaident en faveur des buts poursuivis par la FAO et présentent son point de vue et ses orientations dans un langage clair accessible au grand public. Le lectorat de ce type de publications est composé des donateurs, des responsables politiques et décideurs, des médias, des ONG, de la société civile en général et du grand public.

Publications techniques: Ces produits se répartissent en quatre sous-catégories:

  1. Documents de base: livres, opuscules, monographies, annuaires, périodiques, vidéo et CD-ROM visant à contribuer au corps de connaissances techniques sur des questions mondiales liées au mandat de la FAO. Ces produits sont destinés aux responsables politiques et aux décideurs, à la communauté scientifique, aux experts techniques, aux milieux universitaires et aux bibliothèques.
  2. Matériels pédagogiques: ces produits incluent les matériels de formation au niveau local et ceux destinés à un usage interne.
  3. Matériels consacrés à un sujet, une région ou un pays particuliers (collections ou non): ces produits incluent les livres, opuscules et monographies qui, sans avoir nécessairement un lectorat mondial, font partie intégrante du travail de la FAO. Ces publications sont ciblées sur des publics très spécialisées.
  4. Rapports et documents techniques: ces publications ont un lectorat limité, mais important.

Bulletins et circulaires: Ces produits visent un public spécialisé dans des domaines précis du programme.

Incidences financières de la traduction des publications dans
les cinq langues de la FAO

36. Dans le Rapport d'évaluation du Programme 1996-97 (C 97/4, par. V.07), il est souligné qu'une meilleure couverture linguistique est indispensable à l'élargissement de la diffusion. Les publications techniques devraient être diffusées dans toutes les langues officielles de l'Organisation durant l'exercice où elles ont été publiées en langue originale, à l'exception de celles intéressant des régions ou groupes de pays où toutes les langues officielles ne sont pas utilisées. Toutefois, le rapport indiquait aussi que l'application de cette politique aurait des incidences budgétaires importantes. En prenant pour base le coût de la publication du programme de 1998, l'expansion de la couverture linguistique signifierait que le budget total alloué à la publication des titres des catégories P et M devrait passer de 5 200 000 dollars en 1998-99 à 11 550 000 dollars, soit une augmentation de plus de 120 pour cent du budget des publications. En même temps, la pratique actuelle ne semble pas refléter les besoins des Etats membres de la FAO. Dans ces conditions, il faudrait envisager une approche plus pragmatique de l'expansion de la couverture linguistique, de façon à trouver un équilibre entre la nécessité de publier toutes les publications techniques dans les cinq langues officielles de l'Organisation et les besoins ou la demande réels dans chaque langue.

LE CENTRE MONDIAL D'INFORMATION AGRICOLE (WAICENT) ET LE SITE WEB DE LA FAO

37. L'Organisation est en train de mettre au point des principes directeurs concernant le traitement convenu des langues sur le site Web de la FAO. Il s'agit d'un sujet complexe qui aurait des incidences budgétaires considérables si toutes les informations affichées sur Internet devaient être traduites.

38. Au cours du présent exercice biennal, WAICENT a mis en place un certain nombre de solutions techniques sur les serveurs de la FAO pour permettre aux utilisateurs de visionner et de consulter les pages en arabe et en chinois sur le site Web de la FAO et les produits CD-ROM. La diversité linguistique du matériel exploré dans le cadre de la bibliothèque virtuelle bénéficie d'une priorité particulière.

39. Pour résoudre les problèmes de langues liés au site Web de la FAO, WAICENT a proposé un plan progressif visant à assurer un équilibre linguistique approprié. Ce plan repose sur un système de classement des pages Web et des outils de navigation, qui attribue des critères linguistiques à chaque page et rubrique du menu, selon son importance et la durée prévue de sa présence sur le site Web FAO.

Système de classement des pages Web et outils de navigation de la FAO

Page Web Langues
Pages correspondant à un département Toutes les langues de la FAO
Pages correspondant à une division Toutes les langues de la FAO
Grands Programmes (comme SICIAV, PSSA) Toutes les langues de la FAO
Menus de navigation Toutes les langues de la FAO
Bases de données de l'Organisation (comme FAOSTAT) Toutes les langues de la FAO
Pages Web régionales Langues de la région
Documents techniques Mêmes principes que pour les documents imprimés

40. Dans le classement proposé, les pages Web importantes, comme les sites Web des départements et des divisions, ainsi que les principales bases de données de l'Organisation, comme FAOSTAT, seraient multilingues. En revanche, les pages Web destinées à être affichées pour une courte période ou s'adressant à un public spécifique pourraient ne pas être multilingues.

41. Pour mettre en oeuvre le classement proposé, on aura recours à un accord de diffusion de données élargi avec un élément linguistique permettant à chaque responsable de données de suivre les besoins de traduction des différentes pages Web et outils de navigation.

42. Le plan inclut la traduction des pages Web actuellement affichées sur le site Web de la FAO, telles que les pages correspondant aux départements et aux divisions, les systèmes de navigation et les sites Web des principaux programmes de l'Organisation, comme le Programme spécial sur la sécurité alimentaire, EMPRES, le SMIAR et le site Web des activités de secours d'urgence, la fourniture d'une base de données de soutien et d'applications permettant des recherches multilingues et la création d'un système d'interrogation et d'affichage de résultats dans toutes les langues. L'application de la politique et du plan linguistiques pour le site Web de la FAO exigerait des ressources en personnel, des serveurs pour stocker les pages Web, ainsi que des fonds pour la traduction s'élevant à 1 692 000 dollars E.-U.

TERMINOLOGIE

43. Le travail terminologique est un instrument précieux à l'appui du rôle de l'Organisation en matière de communication et d'information et pour créer une culture interne commune. La période actuelle est riche en défis, en possibilités et en perspectives prometteuses. La demande accrue d'outils terminologiques émanant de tous les secteurs de la FAO et de son public élargi (experts et décideurs nationaux, chercheurs, étudiants, universitaires, médias, etc.), ainsi que la volonté exprimée par les organes directeurs de renforcer les capacités linguistiques de l'Organisation témoignent de ce nouveau climat. La quantité croissante de produits d'information multilingues exige une base de données terminologiques sérieuse, non seulement pour obtenir les équivalents corrects dans toutes les langues, mais plus particulièrement pour normaliser la terminologie utilisée au sein de l'Organisation et du système des Nations Unies dans son ensemble. L'émergence de nouvelles technologies et de nouveaux outils, notamment les outils intégrés d'appui à la traduction, élargit les possibilités d'améliorer concrètement les capacités linguistiques de l'Organisation, dans la mesure en particulier où ces technologies seront bientôt applicables aux cinq langues.

44. Afin de normaliser et d'harmoniser la vaste quantité de termes utilisés dans les documents et publications de la FAO, l'Organisation a mis au point la base de données terminologiques FAOTERM, qui contient plus de 50 000 mots anglais, espagnols et français. Le personnel accède à FAOTERM sur Intranet. La base de données fait actuellement l'objet d'améliorations techniques qui permettront d'y inclure des fichiers en arabe et en chinois, d'intégrer les fichiers terminologiques avec les applications Windows, de renforcer les capacités de gestion de données, de rendre les données accessibles par Internet et de simplifier la production des bulletins terminologiques dans toutes les langues officielles de la FAO.

45. Le Directeur général a créé un groupe de travail interdépartemental pour garantir l'exactitude et la fiabilité techniques de la base de données, ainsi que son évolution au même rythme que la terminologie utilisée dans les domaines d'activité de la FAO. On s'efforce depuis quelque temps d'identifier des termes arabes à intégrer dans la base de données améliorée, qui inclura bientôt les cinq langues officielles de l'Organisation. Le nombre de mots arabes disponibles sous forme électronique a été doublé et couvre désormais 42 pour cent de la base de données en anglais. Des efforts sont en cours pour identifier des termes chinois à inclure dans la base de données et réduire les lacunes de cette base de données en espagnol (14 pour cent de termes manquants) et en français (1 pour cent de termes manquants).

Coûts de l'expansion de la base de données aux cinq langues de l'Organisation
dans des conditions d'égalité

46. L'introduction de termes dans la base de données exige que du temps soit consacré à la recherche, à l'insertion et à la vérification des données par des terminologues qualifiés, tandis que les recherches nécessaires pour introduire dans la base de données le même nombre de termes dans toutes les langues d'ici 2000-2001 nécessiteront des ressources supplémentaires. La diffusion de la base de données sur Intranet ou Internet dans les cinq langues de l'Organisation exigerait en outre l'interface de logiciel appropriée. Les coûts sont estimés comme suit:

introduction des termes manquants en espagnol: 20 000 dollars E.-U.
insertion de la terminologie en arabe: 30 000 dollars E.-U.
insertion de la terminologie en chinois: 30 000 dollars E.-U.
interface de logiciel et soutien à la publication de la
base de données sur Intranet/Internet dans les cinq
langues de l'Organisation:
20 000 dollars E.-U.
Total: 100 000 dollars E.-U.

GESTION DES RESSOURCES HUMAINES

Diversité linguistique

47. En vertu de l'Article VIII.3 de l'Acte constitutif de la FAO, l'Organisation accorde la plus haute priorité à la représentation la plus large possible des Etats membres parmi les fonctionnaires du cadre organique de l'Organisation. Ce principe est intégré dans le statut du personnel (S.R. 301.042), qui formule la politique de l'Organisation en matière de ressources humaines. Depuis 1994, grâce à une politique de recrutement active visant à élargir la représentation géographique, d'importants efforts ont été faits et les progrès sont très encourageants. Le nombre des Etats membres de l'Organisation a augmenté, mais le nombre de pays non représentés a été réduit de 54 à 24 et devrait continuer à baisser. Une représentation géographique élargie signifie un renforcement de la diversité linguistique de l'Organisation.

Importance accordée aux compétences linguistiques dans le processus de recrutement et de promotion du personnel

48. La FAO met traditionnellement l'accent sur les compétences linguistiques au moment du recrutement et de la confirmation de la nomination. La FAO se réserve le droit de soumettre les fonctionnaires nouvellement recrutés à un examen d'aptitudes linguistiques dans la langue officielle (anglais, arabe, chinois, espagnol ou français) qu'ils affirment connaître dans leur notice personnelle, lorsque cette langue n'est pas leur langue maternelle. Les résultats de ce test sont conservés dans le dossier individuel du fonctionnaire. L'administrateur du personnel concerné s'assure que tous les candidats possèdent des aptitudes linguistiques minimales dans au moins une de ces langues. Le niveau d'aptitudes linguistiques et les langues exigés varient selon les postes et sont indiqués dans la description des fonctions qui est approuvée par le Comité des effectifs.

49. En outre, la confirmation de la nomination de fonctionnaires dont les aptitudes linguistiques n'ont pas été vérifiées au moment du recrutement peut être subordonnée au passage d'un test linguistique. La formation en laboratoire pendant les heures de travail et aux frais de la division ayant recruté le fonctionnaire est également encouragée jusqu'à ce que le fonctionnaire atteigne le niveau d'aptitude requis. Des examens et des tests de recrutement sont organisés pour évaluer les aptitudes linguistiques des fonctionnaires classées selon trois niveaux: connaissance minimale (niveau A), connaissance moyenne (niveau B) et connaissance courante (niveau C).

50. Les exigences linguistiques sont aussi liées aux fonctions à assumer; toutefois, pour la plupart des emplois de classe supérieure à P-2, un minimum de deux langues est indispensable. En fait, comme l'indique la figure 7, nombreux sont les postes pour lesquels trois langues sont soit indispensables, soit souhaitables. Ceci signifie que pour les fonctionnaires déjà recrutés, les compétences linguistiques deviennent un critère important de sélection pour les postes de niveau supérieur.

Figure 7.

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51. La prime de connaissances linguistiques versée aux agents des services généraux ayant une connaissance courante de deux langues ou plus est pour ces fonctionnaires une incitation à améliorer leurs compétences linguistiques.

Formation linguistique

52. Vingt-cinq pour cent environ des ressources allouées à la formation du personnel de l'Organisation sont utilisées pour promouvoir l'amélioration des compétences dans une deuxième ou troisième langue. La formation est organisée par une petite unité du groupe chargé de la formation du personnel de la Division du personnel, composée de deux fonctionnaires auxiliaires et occupant 40 pour cent environ du temps d'un fonctionnaire du cadre organique.

53. Quelques 370 fonctionnaires suivent actuellement des cours trois heures par semaine. Une formation individuelle intensive est aussi organisée dans des cas d'urgence spécifiques. Pendant la période 1995 à 1997, une formation individuelle intensive a été organisée pour tous les fonctionnaires de rang supérieur ayant besoin d'améliorer leurs aptitudes dans une seconde langue.

54. Il existe neuf niveaux de formation et le personnel suivant un programme de trois heures de cours par semaine peut passer du niveau zéro à un niveau de connaissance courante en l'espace de trois ans et demi. Des cours sont également organisés pour améliorer les compétences des fonctionnaires en matière de rédaction et de présentation.

Objectifs pour le prochain exercice biennal

55. La FAO prévoit que la demande de formation linguistique augmentera en 2000-2001 puisque les normes d'aptitude dans au moins deux langues continueront à être appliquées. La demande de formation concernera aussi bien les niveaux supérieurs que le niveau de base.

CONCLUSION ET SUIVI

56. Le multilinguisme et la qualité linguistique sont des caractéristiques essentielles du travail de l'Organisation à l'appui de ses activités techniques, ce travail devant être présenté de façon claire et intelligible dans les diverses langues, afin de toucher le public intéressé dans le monde entier.

57. Depuis que le Comité du Programme a décidé d'inclure un examen des politiques linguistiques dans son programme de travail, c'est la première fois qu'un tour d'horizon des politiques et pratiques de l'Organisation en matière de langues est présenté au Comité. Le présent document fournit une première analyse de certains domaines importants (réunions, publications, WAICENT/Site Web FAO, terminologie et gestion des ressources humaines).

58. La nécessité d'améliorer la couverture linguistique ne fait aucun doute et c'est dans cet esprit que le Directeur général a pris les mesures suivantes:

59. Le scénario budgétaire, qui propose une croissance limitée des ressources, prévoit plus précisément ce qui suit:

60. Les Comités sont invités à donner leur avis au Conseil sur cette proposition ou sur d'éventuelles directives générales supplémentaires. Ils voudront bien indiquer aussi dans quelle mesure il conviendrait de limiter la production de matériel original pour permettre une meilleure couverture linguistique dans le cadre du scénario de CRZ du budget, si les membres décidaient de réduire les ressources à ce niveau en 2000-01.


1   CL 74/3, par. 113 à 118
2   CL 74/REP, par. 124
3   C REP/67, par. 651