FC 93/11





Comité financier



Quatre-vingt-treizième session

Rome, 13 - 17 septembre 1999

Rapport intérimaire sur l'application des recommandations du Commissaire aux comptes

On trouvera ci-après pour l'information des membres du Comité financier, le rapport intérimaire sur l'application des recommandations du Commissaire aux comptes.

RAPPORT IN EXTENSO
Recommandation du Commissaire aux comptes Mesures prises Observations du vérificateur
QUESTIONS FINANCIÈRES

Situation financière de l'Organisation

Fonds de péréquation des impôts

Je recommande que les dispositions nécessaires soient prises avec les États Membres intéressés en vue de réduire leurs crédits sur le Fonds de péréquation d'un montant égal au remboursement d'impôts à leurs ressortissants.

La mise en place d'un nouveau système financier et des procédures qui s'y rattachent a entraîné une nette amélioration du contrôle et du suivi des montants remboursés aux fonctionnaires de la FAO tenus de verser dans leur pays un impôt sur leur revenu provenant de la FAO. La nouvelle Unité des sommes à recevoir d'AFF est désormais chargée d'autoriser et de comptabiliser les montants correspondant au paiement d'impôts qui devraient être remboursés aux fonctionnaires et de la gestion des contributions dues par les États Membres, y compris les montants qui doivent être compensés par leur crédit sur le Fonds de péréquation. A l'avenir, l'Unité assurera le suivi avec l'État Membre intéressé, afin que les ajustements nécessaires soient apportés, et produira une facture modifiée en conséquence pour les contributions restant dues.

Des factures sont désormais envoyées automatiquement aux États Membres qui imposent les traitements FAO de leurs ressortissants.

Le nouveau système financier est entré en fonction trop récemment pour que nous soyons en mesure de juger des améliorations qu'il peut apporter. La même remarque s'applique à la réorganisation d'AFF.

Notre examen des états financiers provisoires de 1998 (réalisé en avril 1999) a révélé que certains soldes au titre du Fonds de péréquation devaient encore être réglés. Notre prochain examen portera sur les mesures prises depuis cette date.

Arrangements de change

A la suite du contrôle des comptes de 1996-97, je souhaiterais formuler les recommandations ci-après:

a) la FAO devrait réexaminer la méthodologie actuelle de comptabilisation et de déclaration des différences de change en vue de la simplifier, de la rendre plus complète et de mieux distinguer les pertes et les gains non réalisés et réalisés;

b) la FAO devrait revoir sa politique actuelle de protection contre les variations des taux de change (contrat d'achat à terme de deux ans à taux fixe) en vue de mieux prendre en compte le nouvel environnement des changes internationaux qui est plus instable. En raison du rétrécissement des écarts de taux d'intérêt, les achats à terme ne constituent peut-être plus la meilleure solution.

a) Un examen détaillé des différents taux de change utilisés pour certaines fonctions (taux ONU, taux du marché, taux à terme et taux utilisé pour le budget) a été effectué. Le taux ONU est le seul qui soit un taux comptable, car c'est celui qui est utilisé exclusivement pour enregistrer les transactions et les soldes exprimés en monnaies autres que le dollar. Cette pratique est conforme aux normes de comptabilité des Nations Unies mais, si le taux des Nations Unies ne se rapproche pas du taux effectif à la date de la transaction, cette méthode risque de ne pas être conforme aux normes de comptabilité normalement acceptées.

À compter du 1er janvier 1999, le taux de change opérationnel ONU pour l'Euro est communiqué par les Nations Unies New York à la FAO en fonction des parités fixées par la Banque centrale européenne deux jours ouvrables avant la fin du mois. Dans la mesure où l'emploi d'un taux ONU mensuel est une approximation du taux du marché, cette méthode est conforme aux normes de comptabilité généralement acceptées qui prévoient l'emploi d'approximations ou de moyennes pour des raisons pratiques.

Les deux autres taux mentionnés ci-dessus (taux du budget et taux à terme) ne sont pas des taux comptables, car ils ne sont pas utilisés pour convertir les transactions ou les soldes en monnaies autres que le dollar et ne donnent pas lieu à des différences de change qui doivent être considérées comme des revenus ou des dépenses.

Le taux à terme est le taux que nous utilisons pour des contrats d'achat de lires et entre en jeu chaque fois qu'une entreprise, quelle qu'elle soit, effectue des achats à terme pour couvrir ses besoins de change. Il est impossible de se soustraire à ce taux, si nous continuons d'effectuer des achats à terme. Toutefois, nous estimons que la publication récente d'IAS 39 nous donne la possibilité d'introduire un système de comptabilisation de la protection contre les variations de taux de change, ce qui devrait simplifier et rationaliser notre comptabilité des variations monétaires pour les dépenses de personnel. D'après cette norme comptable, nous comptabiliserions les actifs et les engagements découlant de nos instruments financiers dès le départ et enregistrerions les gains ou pertes non réalisés dans le Compte de réserve spécial. Cette provision serait transférée pendant toute la durée du contrat à l'état des revenus, neutralisant du même coup notre risque lié aux fluctuations des devises. A condition que notre protection corresponde à nos besoins, il n'y aura pas de variation monétaire, auquel cas il n'y aura plus à cet égard de montant inscrit en actif ou en passif dans le Compte de réserve spécial.

Le taux du budget est utilisé pour établir le montant de l'ouverture de crédits qui devrait être viré et imputé au Compte de réserve spécial conformément à la Résolution 27/77 de la Conférence. Les virements ne sont pas soumis aux lois comptables représentent la prérogative d'une entreprise. Dans le cas présent, nous estimons que l'objectif de la Conférence est de garantir que les fonds reçus en excédent des besoins doivent être mis de côté pour être utilisés à l'avenir. Cette situation se produit lorsque les hypothèses en matière de taux de change utilisées pour établir le budget ne se concrétisent pas. Nous ne pensons pas que la Conférence voudrait renoncer à cette prérogative et changer ce mécanisme.

b) La possibilité d'utiliser des achats à terme structurés a été envisagée et soumise pour examen à la haute Direction. Après avoir consulté plusieurs institutions (la Banque mondiale, le FMI), le Directeur général a décidé de ne pas utiliser cet instrument.

Nous nous réjouissons de l'instauration d'une nouvelle politique comptable de protection contre les variations des taux de change, qui donne la possibilité de simplifier les pratiques comptables de l'Organisation. Nous poursuivrons notre examen de ces pratiques dans le cadre de la vérification des états financiers de l'exercice biennal. En ce qui concerne le contrat à terme, les états financiers provisoires ont révélé que les pertes imputables à l'environnement actuel des changes internationaux se chiffraient à 4,5 millions de dollars E.-U. en 1998, dont 1,35 million n'était pas couvert par les variations monétaires.
Engagements non liquidés

Je voudrais recommander de nouveau de contrôler avec plus de soin les engagements non liquidés à la fin de l'exercice biennal. Je sais bien qu'il s'agit d'une opération longue et complexe comportant l'application de toute une gamme de critères à l'ensemble des objets de dépenses. À ce propos, je voudrais recommander qu'à l'avenir l'Organisation étudie des critères simplifiés susceptibles d'être incorporés dans les systèmes de comptabilité pour reconnaître la validité des engagements non liquidés à la fin d'un exercice biennal.

L'introduction des nouveaux systèmes financiers et des procédures connexes entraînera un changement important dans la façon dont la FAO établit le montant des charges accumulées (engagements non liquidés) à la fin de l'exercice.

Le changement le plus important découle du fait que, dans le système Oracle, seuls les bons de commande approuvés placés dans le système à la fin de la période seront automatiquement accumulés. Les applications Oracle mises en oeuvre n'ont pas l'équivalent des engagements non assortis d'un bon de commande.

En ce qui concerne les transactions qui ne seront pas traitées par le système de bons d'achat Oracle (par exemple les transactions de voyage), la procédure de comptabilité d'exercice sera simplifiée pour inclure uniquement les transactions dont il peut être établi qu'elles portent sur l'exercice annuel en cours de clôture.

Par conséquent, de façon simplifiée, les procédures de comptabilité de fin d'exercice se concentreront désormais sur l'identification des objets accumulés plutôt que sur l'identification d'engagements existants qui devraient être exclus de la comptabilité d'exercice.

L'examen auquel nous avons procédé sur l'échantillon d'engagements non liquidés inscrits en date du 31/12/1998 n'a pas fait apparaître de soldes non valables importants. Toutefois, nous ne sommes pas encore en mesure d'évaluer les améliorations qui découleront des nouvelles procédures de clôture et qui seront utilisées pour la première fois en décembre 1999.
Liquidités et placements

Contrôle des comptes bancaires

Le nombre de comptes bancaires tient, en grande partie, au fait qu'ils sont "spécialisés" pour des opérations ou des groupes précis (Programme ordinaire, fonds fiduciaires, etc.). Dans mon rapport précédent, j'avais recommandé que cette formule complexe soit abandonnée et que la gestion des liquidités soit centralisée au niveau de l'Organisation, l'identification des transactions nécessaires pour les déclarations étant maintenue. Bien que cette recommandation ait été prise en compte dans le contexte de la mise en place du nouveau logiciel de gestion financière et de comptabilité, la situation n'avait pas changé à la fin de 1997.

La dernière réunion du Comité consultatif sur les placements a constaté que, même s'il reste encore beaucoup de travail à accomplir, la FAO a fait des progrès considérables pour réduire le nombre de ses comptes bancaires. Avec l'aide du FIDA, l'Organisation prévoit utiliser le réseau SWIFT pour effectuer et recevoir les paiements en utilisant les mécanismes en place au FIDA. Cela réduirait de façon marquée le nombre de comptes bancaires nécessaires. Tout en prenant note de la recommandation contenue dans le rapport de vérification pour que les ressources en liquidités du Programme ordinaire et des fonds fiduciaires soient mises en commun et que la comptabilité détaillée de chacun soit effectuée dans des comptes subsidiaires, le souci de transparence dans les opérations des fonds fiduciaires, les accords passés avec les donateurs et les obligations en matière d'établissement de rapports ainsi que le fait que les sommes versées par les donateurs au titre des fonds fiduciaires sont déposées en fiducie, selon les dispositions des accords, une mise en commun totale n'est possible ni sur le plan juridique, ni sur le plan politique. Au cours des discussions qui ont eu lieu récemment lors de la réunion du Comité consultatif sur les placements, les membres de ce Comité ont donné leur aval à la méthode et aux procédures utilisées actuellement pour l'Organisation, qu'ils jugent saines. Dans le cadre de l'Audit que nous continuons d'effectuer sur la gestion des liquidités et des placements, nous serons appelés à examiner les mesures prises pour donner suite aux recommandations de la réunion du Comité consultatif des placements qui s'est tenue en mai 1999. Nous examinerons également l'utilisation faite des mécanismes du FIDA, une fois qu'ils auront été mis en place.
Liquidités des placements

Gestion des liquidités

Je souhaiterais recommander formellement que l'Organisation lance des appels d'offres internationaux pour la fourniture des services bancaires au niveau de l'institution.

Mes collaborateurs ont noté qu'un consultant avait recommandé d'"externaliser" la gestion des liquidités de façon à obtenir des rendements plus élevés à moindres risques et de libérer les ressources du Service de la trésorerie à d'autres fins. Je recommande que l'Organisation étudie ces propositions avec soin. Si elles devaient être mises en application, la FAO devrait inviter plusieurs sociétés internationales de gestion des liquidités à lui présenter des offres et réorganiser et renforcer le Service de la trésorerie pour lui permettre de devenir l'homologue professionnel du gestionnaire sélectionné.

Les mesures suivantes ont été prises:
  • Un appel d'offres pour les services bancaires de l'Organisation a été publié le 26 mars 1999, avec une date de clôture fixée au 10 mai 1999.
  • 28 banques au total ont été invitées à soumissionner et on prévoit qu'un nouveau contrat entrera en vigueur le 1er septembre 1999, à condition que le processus d'adjudication n'accuse aucun retard important.
  • Le Comité d'achat a approuvé les critères pour l'évaluation des soumissions.
  • Un Groupe d'évaluation constitué pour évaluer les soumissions a terminé l'évaluation technique des offres admissibles.

On a demandé au Groupe d'évaluation de terminer ses travaux avant la fin du mois de juin 1999 et de présenter une recommandation pour la sélection de la banque à laquelle le contrat devrait être accordé.

On prévoit qu'une recommandation sera prochainement soumise au Directeur général.

La suggestion d'un Consultant dont il est fait mention dans la recommandation du Commissaire aux comptes a été examinée l'an dernier par le Comité consultatif sur les placements de la FAO. A cet égard, le Comité a estimé qu'il était judicieux, en raison de l'augmentation des rendements, de la diminution des risques et pour des motifs d'efficacité opérationnelle, que les actifs à court terme de la FAO investis dans des dépôts à terme et des comptes à vue soient externalisés dans un fonds de placements mixte à court terme à la Northern Trust Company. Ces dispositions ont été mises en oeuvre à compter du 1er janvier 1999.

S'agissant des actifs à long terme, suite à la réunion du Comité consultatif des placements qui s'est tenue à la fin du mois de mai 1999, il a été recommandé que la moitié des actifs actuellement gérés par Fiduciary Trust soit confiée à d'autres gestionnaires en nommant un gestionnaire de portefeuille privilégiant la performance des titres et un gestionnaire spécialisé dans les placements à revenu fixe. Il a été également convenu que la FAO consulte le FIDA pour le choix des deux types de gestionnaire (placements à revenu fixe et valeurs à revenu variable) avec l'aide de Cambridge Associates, le consultant en placements de l'Organisation.

En ce qui concerne le renforcement des fonctions de la trésorerie, des mesures adéquates sont actuellement prises et nous avons pris conscience du temps, de la formation et des dépenses de voyages que le personnel devra consacrer à la supervision des gestionnaires externes. Dans un premier temps, le FIDA a proposé son concours à la FAO pour la formation du personnel et pour l'évaluation des résultats obtenus dans la gestion des placements. Sous réserve de l'approbation de la haute Direction du FIDA et de la FAO, nous prévoyons commencer à mettre en oeuvre les arrangements proposés avec le FIDA à la fois pour la formation et pour le contrôle de la performance.

Conformément à notre recommandation, l'Organisation a lancé un appel à la concurrence pour la fourniture des services bancaires. Nous poursuivrons notre examen de la gestion de ces services et examinerons le processus d'appel d'offres et son résultat.

En ce qui concerne l'"externalisation" de la gestion des liquidités, nous notons que la décision a été entérinée par le Comité consultatif des placements en mai 1998. Toutefois, le gestionnaire a été choisi sans faire appel à un processus d'adjudication.

S'agissant de la gestion des actifs à long terme, nous avions indiqué qu'un contrôle plus étroit de la performance du ou des gestionnaire(s) du fonds s'imposait et cette remarque a été prise en compte. Nous examinerons les dispositions que l'Organisation s'apprête à prendre avec les gestionnaires de ses valeurs à revenu variable et de ses valeurs à taux fixe, ainsi qu'avec le FIDA.

Placements à long terme

Il est nécessaire d'assurer un suivi plus attentif des résultats du (des) gestionnaire(s) de fonds avec visite à leur bureau et à cette fin il faudra réorganiser et rembourser la trésorerie.

Les mesures que nous prévoyons prendre à court terme pour cette recommandation sont décrites dans les paragraphes ci-dessus.  
Dépenses d'appui

Vu la prolifération actuelle des dépenses d'appui de divers types qui empêchent l'objet et l'ampleur de la politique d'apparaître clairement, je recommande que le Secrétariat soit invité à établir un cadre d'organisation de ses dépenses d'appui complet mais très simplifié. Selon moi, deux approches sont possibles:

a) soit adapter les dépenses d'appui aux besoins de chaque projet et identifier clairement lesdites dépenses d'appui dans le budget des projets;

b) soit limiter les dépenses d'appui à des activités larges mais bien définies et facturer ces dépenses aux projets en leur appliquant des pourcentages de remboursement préétablis. On pourrait bien entendu combiner les deux approches, à condition que le document de politique générale soumis alors aux organes directeurs soit à la fois complet et simple à appliquer.

La mise au point d'une structure d'établissement des coûts moins complexes est l'un des problèmes abordés dans un document portant sur un sujet plus vaste, celui des dépenses d'appui et du soutien au Programme de terrain, que l'on prévoit présenter lors de cette session du Comité financier. Nous n'avons pas d'observations précises à ce stade, puisque nous poursuivons notre examen de la question.
Vérification des transactions de terrain

Afin que les vérifications locales des dépenses de terrain permettent d'appuyer une comptabilité décentralisée à un coût raisonnable, je recommande que l'intervalle séparant les comptes rendus soit allongé (un ou deux rapports par an), que le nombre de cabinets de vérification sous contrat soit réduit et que les vérificateurs soient tenus de donner l'assurance que les rapports relatifs aux comptes d'avance de caisse présentent un tableau juste et véridique des opérations de terrain.

Conformément à la recommandation du Commissaire aux comptes, les vérifications de 1999 seront effectuées tous les six mois. Cette démarche permettra de diminuer les coûts des vérifications locales.

En ce qui concerne la réduction du nombre de vérificateurs sous contrat, nous prévoyons identifier un cabinet de vérificateurs approprié dans chaque région, avec des correspondants dans les pays où la FAO a des représentations. Dans ce but, nous sommes en train de rassembler des éléments d'information pour décider de la meilleure façon d'accorder des contrats sur une base régionale, mais ce travail a été ralenti par l'introduction du système de comptabilité des bureaux de terrain, qui passe en priorité.

Compte tenu du coût élevé de l'exécution d'une vérification complète, on continuera en 1999 de procéder à des vérifications locales de portée limitée (avec les procédures convenues). Une analyse coût-bénéfices d'une modification de la portée des vérifications sera réalisée dans le cadre d'un examen plus général des risques au sein de l'Organisation.

Nous avons constaté que notre recommandation a été appliquée et qu'il a été décidé de limiter la fréquence et les coûts des vérifications locales. Nous comprenons également que des efforts seront engagés pour rationaliser les contrats sur une base régionale, ce qui est conforme à la politique de décentralisation de l'Organisation.
Comptes débiteurs et créditeurs

Je recommande que, dans le contexte de la mise en place du nouvel logiciel financier et comptable en cours à la FAO, les procédures de comptabilité de l'Organisation appliquées pour inscrire les transactions aux comptes créditeurs et débiteurs soient réexaminées de façon à faciliter l'identification de leur suivi et de leur règlement pendant tout l'exercice.

La réorganisation planifiée d'AFF a permis de préciser les responsabilités pour tous les comptes de patrimoine, y compris les soldes des comptes débiteurs et créditeurs. Outre la mise en place des unités des comptes à payer et des comptes à recevoir, les nouveaux systèmes financiers comprennent des applications de registres comptables secondaires pour les comptes à payer et les comptes à recevoir gérés par les différentes unités.

Les procédures concernant les avances pour voyage et les dépenses recouvrables localement ont également été modifiées, ce qui a permis à la fois de rationaliser les comptes et de resserrer les contrôles. Toutes les transactions concernant le personnel sont désormais comptabilisées de la même façon, soit par un compte ouvert pour chaque membre du personnel dans le registre comptable secondaire, administré par l'unité des comptes à recevoir.

Les fonctions standard des registres comptables secondaires d'Oracle permettent le classement chronologique des soldes et les unités des comptes à payer et des comptes à recevoir sont notamment chargées de veiller à ce que le classement chronologique des soldes se situe à des niveaux acceptables. Toujours à ce propos, une des responsabilités de l'Unité de contrôle sera d'examiner les rapports utilisés par les unités des comptes à recevoir et à payer pour gérer leurs opérations et s'assurer que les unités fonctionnelles pertinentes prennent les mesures appropriées pour résoudre les cas problématiques.

Comme indiqué plus haut, le nouveau système financier et la réorganisation d'AFF sont trop récents pour que nous soyons en mesure d'évaluer les améliorations que cela pourrait apporter à la comptabilité et à la gestion financière de l'Organisation. N'ayant pas été encore mis en oeuvre, ils n'ont pas eu d'impact sur les états financiers provisoires de 1998 que nous avons vérifiés en avril dernier. Nous étudierons leur impact sur les états financiers finals pour l'exercice biennal.
Obligations relatives au personnel

a) Je recommande qu'à l'avenir, l'obligation concernant le régime des indemnités de départ soit déclarée conformément à la politique officielle (valeur actuarielle) et qu'un accord soit conclu dans ce sens avec le PAM.

b) Je recommande que l'objectif et le fonctionnement de ce fonds (Fonds des indemnités de départ) soient examinés de façon approfondie en vue de créer un mécanisme global pour assurer le financement de toutes les opérations reconnues liées à la cessation de service.

À compter de cet exercice biennal, les montants dus à d'autres organisations participantes, soit sous forme de sommes investies en leur nom ou de revenus accumulés, apparaîtront dans les Comités comme des obligations envers ces organisations et non pas au titre des obligations de la FAO liées au personnel. Nous avons écrit au PAM pour l'en informer et lui avons suggéré de réorganiser ses comptes en fonction et nous écrirons prochainement à d'autres organisations participantes dans le même but. Entre-temps, toujours en ce qui concerne les comptes de cet exercice, toutes les obligations relatives au personnel, y compris celles au titre du régime des indemnités de départ, seront inscrites à leur valeur actuarielle et les sommes déclarées comme des obligations au titre des régimes du personnel constitueront les sommes dues par la FAO exclusivement en regard de son personnel.

À compter de cet exercice, le Fonds des indemnités de départ a été intégré aux obligations relatives au personnel du Fonds général et des fonds connexes, et le financement est approvisionné conformément au rapport de l'actuaire au 31 décembre 1997 et sur la base de celui-ci. Nous examinerons avec l'actuaire la question de savoir s'il serait préférable de créer un taux de financement consolidé plutôt que d'avoir des taux distincts pour chaque régime compte tenu du fait que les placements sont désormais gérés comme un seul fonds.

Enfin, dans le cadre de la réorganisation d'AFF, une nouvelle unité chargée de la comptabilisation des réserves a été créée. Cette unité sera dirigée par un spécialiste de la comptabilisation de la sécurité sociale qui sera chargé de contrôler tous les régimes et réserves de sécurité sociale, y compris la comptabilité des actifs/passifs et des charges.

Les efforts déployés pour donner suite à nos recommandations sont louables et nous apprécions les éclaircissements et les améliorations que ces efforts devraient apporter à l'établissement des états financiers de l'exercice.
TeleFood

Etant donné que cette activité doit se poursuivre et s'élargir pendant l'exercice en cours et les exercices suivants (Résolution 3/97 de la Conférence), je recommande que, si des arrangements spéciaux de vérification sont de nouveau jugés nécessaires, leur mise en oeuvre soit suivie avec plus de rigueur.

Si on avait prévu au départ d'incorporer la vérification des comptes de TeleFood dans le programme de vérification locale, cette solution ne s'est pas révélée efficace, étant donné que l'enregistrement des transactions de TeleFood est séparé des activités des bureaux régionaux de la FAO.

Les revenus provenant des comptes bancaires de TeleFood sont comptabilisés au siège et sur la base des relevés bancaires du compte TeleFood. Les transactions de TeleFood, à l'instar de toutes les autres transactions, feront l'objet d'une vérification par AUD.

De nouveaux textes concernant les politiques et les procédures pour le traitement des transactions de TeleFood sont actuellement en préparation et entreront en vigueur avant l'initiative de TeleFood 1999.

Nous n'avons pas d'observations précises à formuler à ce stade. Nous poursuivrons notre examen, notamment sur les mécanismes de vérification, lorsque ceux-ci seront en place.
QUESTIONS DE GESTION

Décentralisation

Je recommande que l'Organisation mette en place de façon définitive et formelle les délégations de pouvoirs aux représentants régionaux.

La version finale d'une nouvelle circulaire sur les responsabilités et les rapports hiérarchiques (siège de la FAO et bureaux décentralisés) a été publiée. En outre, plusieurs chapitres du Manuel ont été révisés et de nouveaux manuels ont été publiés pour les fonctions financières. Ces mesures amélioreront les opérations entre le siège et les bureaux de terrain. Nous avons constaté que l'Organisation avait donné suite à notre recommandation de préciser la ligne de démarcation des responsabilités et la portée des délégations de pouvoirs aux représentants régionaux. Nos prochaines missions de vérification sur le terrain nous donneront l'occasion d'évaluer l'amélioration des relations entre les bureaux décentralisés et le siège.
Remplacement des systèmes de gestion du personnel et des finances   Nous poursuivons notre vérification sur la mise au point et l'instauration d'Oracle, le nouveau système financier.