Décémbre 1996

COFO-97/9

FAO

COMITE DES FORETS

Point 11 de l'ordre du jour provisoire

TREIZIEME SESSION

Rome (Italie), 10-13 mars 1997

RECOMMANDATIONS DES AUTRES ORGANES STATUTAIRES INTERESSANT LE COMITE

Note du Secrétariat

INTRODUCTION

A sa deuxième session, en 1974, le Comité a demandé que l'ordre du jour de toutes les sessions des commissions régionales des forêts comporte un point intitulé "Questions à renvoyer à l'examen du Comité des forêts" et que la partie correspondante de leur rapport lui soit soumise à la session suivante. La présente note récapitule les principales questions intéressant le Comité des forêts abordées par ces commissions régionales, ainsi que par d'autres organes statutaires de la FAO traitant des forêts, aux réunions tenues depuis la dernière session du Comité en 1995.

QUESTIONS PORTEES A L'ATTENTION DU COMITE PAR LES COMMISSIONS REGIONALES DES FORETS

Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique

1. La Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique, qui a tenu sa dixième session à Sanbonani (Afrique du Sud) du 27 novembre au 1er décembre 1995, a formulé les recommandations ci-après:

Situation des forêts et de la faune sauvage dans la région

-que les Etats Membres de la FAO intensifient leurs efforts en vue d'évaluer les ressources forestières de la région, aux fins de la gestion durable des forêts;

-que les pays membres, en coopération avec la FAO et d'autres organisations internationales, donnent aux forestiers une formation spéciale en matière de comptabilité des ressources naturelles et de l'environnement, ainsi que de gestion financière, afin de valoriser la foresterie dans les programmes nationaux;

-que les Etats Membres poursuivent le processus de décentralisation, mais d'une manière judicieuse, afin d'éviter la surexploitation des ressources forestières, et que la FAO produise et diffuse des informations sur le rôle des diverses parties intéressées, pour aider les pays à élaborer des stratégies en vue de décentraliser leurs programmes forestiers;

-que les pays membres redoublent d'efforts dans le domaine de la formation classique, bien conçue et ciblée, et que la FAO contribue à coordonner les réseaux d'enseignement professionnel et de recherches forestières dans la région;

-que les pays membres mettent en place et renforcent les mécanismes d'autofinancement pour la gestion durable des ressources forestières dans la région et que la FAO joue le rôle de chef de file dans l'élaboration d'une stratégie concernant les options financières;

-que la FAO et les pays africains intensifient leurs efforts afin d'accroître la contribution de l'Afrique aux grandes questions internationales.

Progrès réalisés en matière de développement durable des forêts dans le contexte du suivi de la CNUED

-que la FAO et d'autres partenaires explorent tous les moyens possibles pour renforcer la participation de l'Afrique au Groupe spécial intergouvernemental sur les forêts.

Critères et indicateurs d'une gestion durable des forêts en Afrique

-afin de pouvoir étudier plus à fond le rapport de la réunion d'experts sur les critères et indicateurs de la gestion durable des forêts dans les zones sèches de l'Afrique, que ce rapport soit reproduit et envoyé aux pays pour examen, améliorations et/ou adaptation ultérieure au niveau national et que la FAO et le PNUE continuent de suivre de près et d'appuyer le processus.

Investissements dans le secteur forestier en Afrique

-que la FAO, en collaboration, le cas échéant, avec d'autres organisations internationales:

  • aide les pays à renforcer leurs capacités dans des domaines tels que la mobilisation des fonds et la création de conditions propres à attirer des financements vers le secteur forestier;
  • tienne les pays membres au courant des priorités, politiques et mécanismes des donateurs et des institutions multilatérales de financement dans le domaine de la foresterie, notamment en publiant des renseignements sur la question;
  • tire parti de sa décentralisation en cours pour mieux aider les pays africains à mobiliser des fonds, de préférence en coopération avec des institutions régionales, comme la Banque africaine de développement;
  • cherche à influencer l'opinion des principaux décideurs au niveau international dans la communauté des donateurs en faveur du secteur forestier de l'Afrique.

Commission des forêts pour l'Asie et le Pacifique

2. La Commission des forêts pour l'Asie et le Pacifique, qui a tenu sa seizième session à Yangon (Myanmar) du 15 au 20 janvier 1996, a formulé les recommandations ci-après:

Suite donnée aux accords de la CNUED sur la foresterie

-que la FAO crée un groupe de travail ad hoc pour renforcer l'activité de la Commission en matière de mise au point de techniques d'exploitation soucieuses de l'environnement, en envisageant notamment la possibilité d'élaborer un code d'usages régional pour l'exploitation forestière en Asie et dans le Pacifique. Le code pourrait s'inspirer des codes d'exploitation du bois déjà existants et les compléter, comme le code sous-régional du Pacifique Sud et divers codes nationaux.

Préparatifs d'une consultation internationale d'experts sur l'aménagement des zones protégées et le développement rural

- que la FAO accorde la priorité aux aspects suivants de l'aménagement des zones protégées: i) renforcement et sauvegarde des connaissances indigènes en matière de gestion des ressources naturelles; ii) amélioration des infrastructures rurales; iii) reconnaissance des droits locaux traditionnels; iv) gestion de l'écotourisme de façon à ce qu'il soit écologiquement durable et culturellement acceptable; v) lutte contre les menaces que font peser sur les écosystèmes naturels les ravageurs, les prédateurs introduits et aux autres facteurs exogènes; et vi) promotion de la collaboration multinationale, notamment pour étudier les aspects transfrontières de l'aménagement des zones protégées.

Renforcement du rôle des commissions régionales des forêts

- que les membres de la Commission fassent eux-mêmes en sorte que ses activités soient suffisamment importantes et intéressantes pour attirer tous ses pays membres. Parmi les activités ayant un si vaste intérêt, on peut citer l'analyse et l'échange d'expériences concernant des projets menés à bien dans les Etats Membres;

- d'adopter les approches ci-après qui pourraient améliorer son fonctionnement: i) élaboration de programmes techniques intersessions et, s'il y a lieu, de nouveaux mécanismes de financement pour soutenir de tels programmes; ii) échange plus intense d'informations avec d'autres CRF; iii) interaction avec d'autres comités et commissions de la FAO dans la région s'occupant du secteur étroitement lié à l'agriculture; iv) désignation de points focaux nationaux pour faciliter les contacts concernant les travaux de la Commission; v) planification à terme précise pour toutes les activités de la Commission; vi) promotion de l'utilisation de nouvelles technologies telles que le courrier électronique afin de faciliter la communication et l'échange d'informations entre les membres; et vii) échange d'experts entre les pays membres de la Commission;

- qu'à chaque session des occasions supplémentaires soient fournies aux participants pour donner des informations sur des faits nouveaux importants, peut-être grâce à des présentations faites en dehors du calendrier ordinaire de la session.

Proposition concernant une étude des perspectives du secteur forestier de la région Asie-Pacifique

- La Commission a recommandé la mise en oeuvre de la proposition. Elle a reconnu son utilité dans le contexte des efforts déployés actuellement pour renforcer les commissions régionales des forêts et son propre désir de mieux cerner les problèmes régionaux. Elle a également reconnu qu'en raison de la croissance impressionnante du secteur forestier dans la région Asie-Pacifique et de la place faite à la foresterie sur la scène internationale, l'exécution de l'étude serait une contribution importante à la prise de décisions concernant des problèmes nationaux, régionaux et mondiaux.

Commission des forêts pour l'Amérique latine et les Caraïbes

3. La Commission des forêts pour l'Amérique latine et les Caraïbes, qui a tenu sa dix-neuvième session à Panama (Panama) du 17 au 21 juin 1996, a formulé les recommandations ci-après:

Renforcer le rôle des commissions régionales des forêts

- ayant indiqué que la mondialisation socio-économique et environnementale faisait naître de nouvelles possibilités dans la région qui favorisaient la création d'importants groupes sous-régionaux, tels que ceux d'Amérique centrale, du Cône Sud, des Caraïbes et le Traité amazonien de coopération et que ceux-ci lançaient parfois des initiatives écologiques et forestières importantes et pouvaient ainsi contribuer à stimuler le travail des Commissions, la Commission a recommandé que ces groupes aient toute latitude, durant les prochaines sessions de la CFALC, d'exprimer leurs préoccupations majeures afin de pouvoir se concerter et coordonner des programmes et des actions de développement régional en matière de foresterie;

- reconnaissant que le développement de la foresterie fait intervenir un vaste éventail de groupes sociaux et institutionnels, la Commission a recommandé que les gouvernements les encouragent à participer à ses débats afin que leurs points de vue soient transmis ensuite aux représentations gouvernementales et, à cette fin, que l'ordre du jour provisoire de ses sessions soit rédigé en collaboration avec les groupes invités à y prendre part, et que les aspects techniques et de politique générale particulièrement pertinents y soient inscrits;

- le Bureau régional de la FAO devrait être capable de mettre en place, à un coût raisonnable, un système d'information interrégional sur les forêts qui faciliterait la participation aux activités intersessions de la Commission prévues, conformément à son mandat. Dans le but de dynamiser son action, la Commission a recommandé d'établir, en tant que partie intégrante de sa structure, des mécanismes sous-régionaux pour traiter de façon plus approfondie de questions spécifiques liées au développement durable des forêts, et pour renforcer le niveau de coopération, de coordination et d'information entre les pays et faciliter la participation de la région à d'autres organes régionaux ou mondiaux; et, par conséquent, elle a recommandé aux Etats Membres et à la FAO de créer officiellement des mécanismes sous-régionaux qui s'occupent efficacement des activités intersessions de la CFALC par l'intermédiaire des groupes ci-après: Amérique centrale et Mexique, Caraïbes, Amazonie et Cône Sud;

- consciente que certains Etats Membres n'avaient pas pris part à la dix-neuvième session, la Commission a recommandé que les questions et activités énumérées au paragraphe 32 de son rapport soient communiquées au plus tôt à tous les Etats Membres.

Séminaire organisé pendant la session sur le financement du développement du secteur forestier

- que la FAO étudie les mécanismes internes de financement qui ont été utilisés avec succès dans le secteur forestier de certains pays de la région et ailleurs, et fasse connaître ses conclusions;

- que la FAO soutienne les études et initiatives régionales et sous-régionales sur le financement public et privé de la mise en valeur des forêts;

- que la FAO organise un séminaire régional ou des séminaires sous-régionaux pour examiner la question de plus près, étant donné son importance et son intérêt.

Suite donnée aux recommandations de la dix-huitième session de la Commission

- ayant été informée qu'en raison de restrictions budgétaires, il n'a pas été possible de convoquer une réunion régionale sur les politiques et la législation forestières, et le renforcement des systèmes d'aménagement stratégiques et opérationnels, la Commission a recommandé de prendre en compte l'allocation de fonds pour cette activité dans le budget de l'exercice 1998-99;

- ayant été informée qu'en application de la recommandation 3 de sa dix-huitième session, la FAO avait signé un projet de soutien des PAFN avec le Gouvernement des Pays-Bas, et que les fonds seraient dégagés lors de l'entrée en fonctions d'un spécialiste régional des forêts chargé de coordonner les activités du projet et d'appuyer le renforcement des PAFN au niveau des pays, la Commission a recommandé et demandé que la FAO accélère la procédure en réponse aux besoins exprimés par les pays afin de démarrer le projet.

Activités forestières dans la région

- que ces priorités soient incluses dans les activités du Programme ordinaire et du Programme de terrain de l'Organisation; la Commission a aussi souligné le rôle fondamental que la FAO devrait jouer pour identifier et assurer les instruments techniques, institutionnels et les moyens d'action afin de garantir l'aménagement judicieux des ressources forestières de la région dans l'intérêt de la société;

- ayant noté que les restrictions budgétaires continues constituaient l'un des principaux obstacles empêchant la FAO de fournir un soutien adéquat aux pays, la Commission a recommandé aux pays de chercher à obtenir, par l'intermédiaire de leurs Représentants à Rome, une augmentation du budget au profit des activités du Département des forêts dans la région;

- consciente des possibilités de coopération existant dans la région, compte tenu des capacités nationales, et ayant accueilli favorablement les propositions du Brésil, du Chili, de Cuba et du Mexique, auxquelles viendront par la suite s'ajouter celles d'autres pays, la Commission a recommandé à la FAO de fournir, par le biais de la CTPD, des mécanismes appliqués permettant d'intensifier la collaboration; et, en outre, de prendre des mesures pour renforcer le secteur forestier et démontrer ainsi l'importance des ressources forestières en tant qu'instrument de développement national et d'intégration régionale et sous-régionale;

- que les délégués, pour leur part, fassent tout leur possible pour que leurs gouvernements respectifs reconnaissent au secteur forestier un statut légitime; que la FAO suive une ligne de conduite similaire avec les gouvernements, et qu'elle continue à chercher des moyens de réduire les coûts des projets du PCT en recourant davantage à la CTPD, ce qui augmenterait le nombre de projets sans grever outre mesure le budget; également que la FAO et les pays trouvent ensemble d'autres solutions pour la formulation et la négociation de projets qui seraient financés par des sources extérieures, afin d'améliorer et d'élargir le programme de terrain et de l'adapter aux besoins des pays.

 

Commission européenne des forêts

4. La Commission européenne des forêts a tenu sa vingt-huitième session conjointement avec la cinquante-quatrième session du Comité du bois de la Commission économique pour l'Europe à Genève (Suisse) du 23 au 27 septembre 1996. La réunion conjointe a formulé les conclusions ci-après:

Thème spécial: situation de la femme dans le secteur forestier

- que la FAO tienne compte de cette question lors de l'établissement du nouveau Programme de travail et budget pour 1998-1999. Il a également été demandé aux organisateurs du onzième Congrès forestier mondial d'accorder l'attention voulue à cette question.

Renforcement du rôle des Commissions régionales des forêts (CRF)

- la réunion a approuvé les propositions présentées par la FAO et souligné qu'il était important d'identifier les particularités régionales et d'entreprendre des activités dans ces domaines. Un des principaux rôles des CRF, selon plusieurs délégations, est d'élaborer un point de vue régional et de le présenter à des organismes mondiaux comme le COFO. L'importance que revêt l'établissement d'un programme d'activités intersessions (comme c'est le cas pour la Commission européenne des forêts et la Commission des forêts pour l'Amérique du Nord) a été mentionnée.

Principales conclusions et incidences de l'Etude sur les tendances et les perspectives du bois en Europe: vers le XXIe siècle (ETTS V)

- que la FAO organise, comme suite à cette étude, une réunion d'experts sur les études prospectives à l'échelle mondiale et à l'échelle régionale.

Commission des forêts pour le Proche-Orient

5. La Commission des forêts pour le Proche-Orient, qui a tenu sa douzième session au Caire (Egypte) du 21 au 24 octobre 1996, a formulé les recommandations ci-après:

Critères et indicateurs de l'aménagement durable des forêts au Proche-Orient

- qu'une formation soit donnée en matière d'application de critères et d'indicateurs de l'aménagement durable des forêts au Proche-Orient, cette formation étant conçue à l'intention de forestiers à différents niveaux, y compris le personnel de niveau intermédiaire chargé des activités techniques d'aménagement des forêts;

- afin d'assurer le suivi de l'application de ces critères et indicateurs dans la région, que chaque pays nomme un coordonnateur national qui serait responsable des activités de suivi et veillerait ainsi à l'élaboration rapide de ces critères et indicateurs puis à leur application;

- dans le cadre des activités de suivi, que les pays intéressés organisent des séminaires régionaux afin d'étudier les progrès accomplis par chacun d'eux dans l'application des critères et indicateurs, et de communiquer leurs expériences pour pouvoir, par la suite, élaborer une série de critères et indicateurs communs pour la région ou les sous-régions. Les pays, de préférence organisés en groupements régionaux ou sous-régionaux, devraient unir leurs efforts afin d'obtenir un soutien et des crédits internationaux qui permettraient à chacun d'eux d'appliquer ces critères et indicateurs à l'échelle nationale et au niveau des unités d'aménagement forestier; et que la FAO aide ses Etats Membres à obtenir des crédits internationaux à cet effet.

Renforcement du rôle des Commissions régionales des forêts (CRF)

- lors de l'examen des obstacles qui peuvent empêcher la participation des pays, y compris les problèmes de financement quie handicapent de nombreux pays de la région, qu'un financement pour la participation aux sessions de la CFPO soit recherché auprès de donateurs ou d'institutions donatrices ainsi que par l'intermédiaire de projets FAO pertinents en cours;

- qu'à l'avenir, l'ordre du jour soit établi par le Bureau de la Commission, en consultation avec les pays membres et la FAO.

Suivi des recommandations adressées à la FAO par la Commission à sa onzième session

- notant que les mesures prises pour donner suite aux recommandations de sa dernière session avaient été limitées en raison du manque de fonds et de l'absence du Fonctionnaire régional - Forêts, la Commission a recommandé que cette question soit renvoyée à sa prochaine session.

Activités de la FAO en matière de foresterie dans la région

a) Examen des activités 1992-93/1994-95 et programme de travail pour 1996-97

- que des mesures soient prises en vue d'obtenir une augmentation des allocations budgétaires à l'appui des activités du Département des forêts dans la région par l'intermédiaire des organes directeurs pertinents de la FAO.

b) Opérations de terrain en matière de foresterie dans la région

- que la FAO et les pays collaborent étroitement pour la formulation et la négociation de projets destinés à être financés par des sources extérieures, afin d'améliorer et d'élargir le programme de terrain et de le faire correspondre aux besoins des pays, notamment en ce qui concerne l'appui à la recherche appliquée en foresterie, le développement et l'aménagement des zones protégées et la gestion des feux de forêt.

Commission des forêts pour l'Amérique du Nord

6. La Commission des forêts pour l'Amérique du Nord, qui a tenu sa dix-huitième session à Asheville, en Caroline du Nord (Etats-Unis d'Amérique) du 18 au 22 novembre 1996, a formulé les recommandations ci-après:

Rapport régional de la CFAN pour le SOFO '97

- tout en se déclarant préoccupée du fait que les populations urbaines ne comprennent pas suffisamment bien la complexité des problèmes de conservation des forêts, la Commission a recommandé que les Etats Membres poursuivent leurs efforts visant à diffuser une information sur les problèmes et activités prioritaires.

Activités de foresterie de la FAO présentant un intérêt pour la région

- tout en se félicitant du rapport sur les activités de la FAO présentant un intérêt pour la région, mais en faisant observer qu'un grand nombre de ces activités ne sont pas bien connues dans la région, la Commission a recommandé qu'une information sur les activités de la FAO soit largement diffusée dans la région.

Renforcement du rôle des Commissions régionales des forêts (CRF)

- que la FAO contribue à l'élaboration d'une stratégie forestière mondiale visant à aider les CRF à planifier leur travail dans un contexte d'harmonisation et de coordination, ce qui favoriserait la réalisation d'objectifs communs;

- que la FAO désigne un Fonctionnaire régional - Forêts pour aider la CFAN à mener à bien ces initiatives. Une description de poste sera soumise à la FAO pour examen;

- conformément aux buts que s'est fixés la FAO de renforcer les Commissions régionales des forêts, que la FAO fournisse des fonds afin de soutenir le fonctionnement des groupes d'étude.

QUESTIONS INTERESSANT LE COMITE DES FORETS TRAITEES PAR D'AUTRES ORGANES STATUTAIRES DE LA FAO DANS LE DOMAINE DES FORETS

Comité consultatif de la pâte et du papier

7. Le Comité consultatif de la pâte et du papier a tenu sa trente-septième session à Marrakech (Maroc) les 24 et 25 avril 1996.

8. Le Comité a approuvé la poursuite de l'Etude mondiale sur l'approvisionnement en fibres, qui analysera l'offre de fibres et, dans une moindre mesure, la demande des industries forestières jusqu'à l'an 2010; cette étude portera à la fois sur les fibres provenant de forêts naturelles et de forêts artificielles, du recyclage et des résidus industriels. Le Comité est convenu d'étendre ses activités à d'autres secteurs des industries forestières, et d'élargir sa composition tout en respectant l'équilibre entre experts de pays en développement et de pays développés, ainsi qu'entre producteurs et consommateurs de produits forestiers. Des membres du Comité ont encouragé la FAO à faire rapport sur ses réalisations et les activités qu'elle mène actuellement dans le domaine de l'aménagement durable des forêts à l'échelle mondiale, y compris les activités connexes relatives à la certification du bois.

Groupe d'experts des ressources génétiques forestières

9. Le Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières, qui a tenu sa neuvième session à Rome du 3 au 5 octobre 1996, a formulé les recommandations ci-après:

- que le programme de travail de la FAO tienne dûment compte de l'augmentation des demandes de soutien à l'action mondiale dans le domaine des ressources génétiques forestières, de l'expansion du champ couvert par les activités intéressant les ressources génétiques forestières et de leur nature spécifique, qui exige des connaissances techniques et scientifiques spécialisées;

-que la FAO continue à jouer le rôle de chef de file au niveau international et à servir de point de référence pour la communauté mondiale dans le domaine des ressources génétiques forestières, dans lequel la compétence de l'Organisation est reconnue de façon générale;

-que les relations entre scientifiques, l'estime mutuelle et la bonne volonté générale qui existent dans la communauté des spécialistes des ressources génétiques forestières, qui entretiennent généralement des rapports étroits, soient favorisées et utilisées au profit du développement durable des forêts dans le monde entier;

-que la FAO, soutenue par la communauté mondiale des spécialistes des ressources génétiques forestières, contribue à assurer qu'une information technique et scientifique sérieuse en matière de génétique soit mise à la disposition des instances qui prennent les décisions concernant les critères et indicateurs de l'aménagement forestier durable et les variables à évaluer dans le cadre des enquêtes nationales, régionales et mondiales sur les ressources;

-que la FAO aide les pays, comme de besoin, à élaborer ou à renforcer leurs stratégies et plans d'action nationaux pour la conservation, le développement et l'utilisation durable des ressources génétiques forestières et à intégrer ces plans d'action dans la planification générale de l'utilisation des terres, afin d'assurer leur complémentarité avec les stratégies nationales en matière d'agriculture, de foresterie et de développement environnemental;

que la FAO, en collaboration avec ses partenaires internationaux, et avec l'aide des membres du présent groupe, contribue à sensibiliser davantage les pays membres à la nécessité d'assurer la présence à la quatrième Conférence technique internationale sur les ressources phytogénétiques, de délégations nationales chargées de couvrir, ou connaissant bien, les problèmes et priorités en matière de ressources génétiques forestières, et conscientes de la contribution que le secteur forestier peut, et doit, faire au développement général des nations dans le domaine couvert par la Conférence;

-comme suite à la quatrième Conférence technique internationale sur les ressources phytogénétiques, que la FAO contribue à l'organisation d'ateliers pour discuter des programmes et priorités dans le domaine des ressources génétiques forestières tropicales et subtropicales, sur le même modèle que ceux qui avaient été organisés ou projetés en 1995 pour les zones boréale et tempérée et pour les ressources génétiques forestières européennes;

-qu'un soutien continue d'être accordé, de façon équilibrée, aux activités intéressant les ressources génétiques forestières dans les zones tropicales humides, les zones tropicales sèches et les zones subtropicales, et que les échanges d'informations et de matériel génétique à l'intérieur de ces zones et entre elles, selon les cas, soient vivement encouragés; en outre, le Groupe a souligné la nécessité de continuer à accorder l'attention voulue aux zones où la végétation est marginale dans toutes les régions écologiques, et en particulier aux terres improductives et aux déserts froids;

-que la FAO contribue à soutenir les réseaux et les jumelages d'institutions de pays développés et en développement, afin de promouvoir activement le partage et le transfert d'expériences, de technologies et de savoir-faire;

-que les activités conduites dans le cadre du réseau international sur le margousier soient poursuivies;

-que la FAO prenne des mesures afin de coordonner et de catalyser l'action dans le domaine de la conservation et de l'utilisation durable des essences d'acajou, en concentrant initialement son attention sur les essences de genres néotropicaux de la famille des méliacées. Par la suite, les activités devraient être élargies aux régions Asie-Pacifique et Afrique.

Comité consultatif de l'enseignement forestier

10. Le Comité consultatif de l'enseignement forestier (ACFE) a tenu sa dix-huitième session à Santiago (Chili) du 11 au 14 novembre 1996. Quarante délégués, dont 29 provenaient de pays en développement, ont participé à la réunion, qui a essentiellement porté sur la révision des programmes d'étude et l'éducation permanente. Cinq groupes de travail ont proposé des recommandations qui ont été approuvées en séance plénière:

Conséquences de l'évolution des dispositions institutionnelles et de financement pour les universités, les collèges et les départements d'enseignement forestier

- la FAO devrait encourager la mise en place de solides organisations forestières dans chaque pays, qui pourraient définir le contenu et la qualité de l'enseignement forestier au niveau professionnel;

Incidences de l'évolution de la technologie informatique sur la nature et les modalités de l'enseignement forestier

- la FAO devrait remplir le rôle de point focal pour l'établissement des liens nécessaires au téléenseignement multimédiatique ainsi que de réseaux internationaux à cet effet. Elle devrait insérer dans son site sur le web un tableau d'affichage pour l'enseignement forestier et, si nécessaire, fournir un gestionnaire de listes et un serveur pour le web;

Rôle de l'éducation permanente

- la FAO et le Comité, en collaboration avec d'autres partenaires, devraient chercher à définir les besoins de formation dans le secteur de l'éducation permanente et son évolution probable;

Incorporation effective des fonctions sociales de la foresterie dans les programmes d'étude

- le Comité a recommandé que soit ménagées dans les programmes d'études des possibilités de formation sociale dans le cadre de projets concrets et que les étudiants puissent avoir des contacts avec le grand public représentant l'entière gamme des participants au secteur forestier;

Enseignement technique et son évolution

- la FAO et le Comité devraient inclure cette question à l'ordre du jour de la prochaine réunion.

Commission internationale du peuplier

11. La vingtième session de la Commission internationale du peuplier (CIP), la trente-huitième session de son Comité exécutif et les réunions de ses cinq groupes de travail ont eu lieu à Budapest (Hongrie) du 1er au 4 octobre 1996. Un nouveau pays, l'Afrique du Sud, a été admis à la qualité de membre de la CIP, qui compte donc maintenant 36 Etats Membres. Environ 200 délégués provenant de 30 pays ont participé aux réunions, dont deux se sont tenues conjointement avec tous les groupes de travail.

12. La première réunion du prédécesseur de la CIP avait eu lieu en France en 1947 et les participants ont donc examiné les propositions présentées pour célébrer le cinquantième anniversaire de cet événement lors du Congrès forestier mondial qui aura lieu en Turquie en octobre 1997.

13. On a souligné l'importance que revêtent les plantations d'espèces à croissance rapide, gérées de façon intensive - notamment de peupliers et de saules - destinées a approvisionner les industries en matières premières comme moyen de réduire les pressions exercées sur les forêts naturelles, à l'instar des plantations de peupliers et de saules génératrices de biomasse énergétique n'ayant aucun effet sur le cycle du carbone.

14. Des participants ont appelé l'attention sur les risques de transfert de ravageurs et de maladies lors de l'échange international de matériel génétique de peuplier ou de saule. L'élaboration de directives pour le transfert sans danger de matériel génétique de salicacées, qui constitueraient une des séries de directives techniques relatives au déplacement sans danger de matériel génétique (élaborées par l'IPGRI et la FAO) a été recommandée.

15. La nécessité de continuer à prévoir des budgets pour les programmes nationaux à long terme de sélection et de conservation a été soulignée. Les participants ont noté avec satisfaction les activités menées par la FAO en tant que Secrétariat de la CIP pour soutenir les études visant à surveiller la situation de Populus euphratica et à élaborer des stratégies générales de conservation; il a été instamment demandé à la FAO d'encourager des programmes de conservation actifs et l'élaboration d'un projet pour soutenir la conservation de cette essence ainsi que d'autres essences menacées. Des recommandations visant à sensibiliser les pays membres à la valeur des collections ex situ et aux problèmes que pose leur entretien ont également été formulées.