C 99/INF/21


Conférence

Trentième session

Rome, 12-23 novembre 1999

SIXIÈME RAPPORT D'ACTIVITÉ SUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN D'ACTION POUR L'INTÉGRATION DES FEMMES DANS LE DÉVELOPPEMENT

Table des matières



I. GÉNÉRALITÉS

1. Une note d'information sur le Cinquième rapport d'activité sur la mise en œuvre du Plan d'action pour l'intégration des femmes dans le développement a été présentée à la Conférence à sa vingt-neuvième session en novembre 1997 (C 97/INF/18). La Conférence a demandé qu'un sixième rapport d'activité soit préparé pour sa trentième session en novembre 1999. Le présent rapport illustre les progrès réalisés jusqu'à présent dans la mise en œuvre du Plan d'action pour l'intégration des femmes dans le développement. .

II. LE PLAN D'ACTION

2. La version révisée du Plan d'action pour l'intégration des femmes dans le développement (1996-2001), approuvée par la Conférence à sa vingt-huitième session en novembre 1995 (C 95/14/SUP/1) jette les bases d'une intégration des questions de parité dans les programmes et les activités de la FAO. L'objectif essentiel est de promouvoir la croissance dans l'équité tout en réduisant la pauvreté rurale et en favorisant la sécurité alimentaire, par un accès équitable et adéquat aux ressources productives et aux services de soutien essentiels, tant pour les femmes que pour les hommes en milieu rural. Ce Plan définit le rôle de l'Organisation qui stimule et facilite une action, au sein de la FAO comme avec ses partenaires nationaux, pour surmonter les contraintes et s'efforcer d'accroître la participation des hommes et des femmes au développement agricole et rural, en tant que parties prenantes et bénéficiaires du développement économique, social et politique. Ce Plan reflète les initiatives internationales concernant les femmes rurales incorporées dans les Stratégies prospectives d'action de Nairobi pour la promotion de la femme et le Programme d'action de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Il vient également renforcer le suivi du Sommet mondial de l'alimentation (SMA) en soulignant la nécessité de concevoir et d'appliquer des politiques et des programmes de parité pour parvenir à un développement durable et à la sécurité alimentaire.

III. MESURES CONCRÈTES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN

3. La promotion d'un développement efficace du point de vue économique et respectueux de l'environnement et des questions de parité, nécessite une réorientation complète des approches au développement pour renforcer les moyens dont disposent les femmes sur un pied d'égalité avec les hommes. Pour y parvenir, la FAO a continué à développer, au cours du dernier exercice biennal, des interventions novatrices et fructueuses orientées vers l'amélioration de l'accès des femmes rurales aux ressources productives et de leur contrôle sur ces dernières; la participation aux prises de décisions et à l'application des politiques à tous les niveaux; la réduction de leur charge de travail et l'amélioration des possibilités d'emplois rémunérés. Par manque de place, la présente section ne fournit qu'un échantillon représentatif des quatre domaines d'intervention interdépendants indiqués ci-dessous.

A.   ÉLABORATION ET UTILISATION DE MÉTHODES, D'OUTILS ET D'ACTIVITÉS DE FORMATION POUR AIDER LES SPÉCIALISTES DU DÉVELOPPEMENT À LA FAO ET DANS LES ÉTATS MEMBRES À INTÉGRER LES CONSIDÉRATIONS DE PARITÉ DANS LES PROGRAMMES DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL

4. Des progrès considérables ont été réalisés dans ce domaine par la FAO, notamment en ce qui concerne l'élaboration d'outils aidant à intégrer et à accepter les considérations de parité dans le travail des unités techniques. À cet égard, un certain nombre de mesures de sensibilisation aux questions de parité ont été mises au point. La Division des systèmes de soutien agricole a créé un programme intitulé "Faire en sorte que chaque agriculteur sans exception participe aux activités d'ingénierie agricole". Il contient des études de cas et des suggestions sur la manière d'intégrer des considérations de parité dans les projets d'ingénierie agricole. La Division du développement rural a publié des livres et manuels de sensibilisation à la parité adaptés au milieu culturel, portant sur la promotion de groupes, la gestion des entreprises de groupes et le développement coopératif. Le Programme de formation forestière et d'analyse de la parité de la Division de la planification et des politiques forestières a été adapté à l'Amérique centrale et traduit en espagnol. Il est également prévu de le traduire en français et en chinois.

5. En décembre 1997, la Division de la femme et de la population a organisé un atelier intitulé "La parité entre hommes et femmes et la participation à la planification du développement agricole: meilleures pratiques d'exploitation". Son objectif était d'évaluer les expériences de développement rural participatif prenant en compte la parité, pour permettre aux femmes d'influer sur le choix des cultures lorsque ce sont les hommes qui prennent les décisions, pour former des vulgarisateurs qui travaillent aux côtés de la population rurale et pour instaurer des mécanismes de planification basés sur les besoins. La Division met actuellement en place un programme de planification du développement agricole participatif incluant les questions de parité, basé sur les résultats de cet atelier. Il comprend des documents portant sur des questions essentielles et un cadre de planification, du matériel de formation, des études de cas par pays, le rapport de l'atelier et une vidéo.

6. Le Programme d'analyse des questions socio-économiques et des conditions spécifiques de chaque sexe (SEAGA) est la principale activité de la Division de la femme et de la population inscrite au PTB. Il vise essentiellement à améliorer la capacité des États Membres à entreprendre des analyses participatives des questions socio-économiques et de parité. Son but est d'aider les spécialistes du développement à fournir les outils méthodologiques et de diagnostic nécessaires pour intégrer les questions de parité et les autres considérations socio-économiques dans les programmes de développement. Il vise à renforcer les méthodes et les outils d'analyse et de gestion au niveau macro, intermédiaire et local. SEAGA fournit une série d'outils et de méthodes pratiques pour entreprendre l'analyse des conditions socio-économiques et des questions de parité et assure une formation pour leur utilisation. Il prévoit de mettre au point conjointement avec les unités techniques compétentes des guides portant sur des secteurs ou des questions précises en matière de planification et d'exécution des projets, de statistiques, de nutrition, de ressources phytogénétiques, de biodiversité, de systèmes de santé animale, de microfinancement et d'énergie agricole ainsi que de techniques de production agricole. Un guide sectoriel sur l'irrigation a déjà été mis au point et il est actuellement expérimenté sur le terrain. Depuis 1997, les méthodes, les outils et le matériel SEAGA sont testés, adaptés et largement utilisés pour la formation des formateurs en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine-Caraïbes et au Proche-Orient.

7. Outre les activités de formation intégrant les questions de parité entreprises dans le cadre du Programme SEAGA, d'autres initiatives ont été prises en matière de formation dans d'autres divisions. La Division de l'alimentation et de la nutrition tient régulièrement des ateliers aux niveaux régional et sous-régional pour promouvoir la participation des femmes à l'analyse des problèmes et à l'exécution des activités qui les concernent. Cette division a également préparé des directives, des manuels et une vidéo servant à promouvoir une approche nutritionnelle participative incluant les questions de parité. La Division du développement des terres et des eaux, afin de faciliter une participation équitable des femmes aux interventions dans le domaine de l'eau, a formé des femmes membres d'associations d'utilisateurs de l'eau en Zambie, au Népal et au Cambodge.

B.   RENFORCEMENT DES COMPÉTENCES ET DES CAPACITÉS DES FEMMES RURALES POUR RÉDUIRE LEUR CHARGE DE TRAVAIL ET ACCROÎTRE LEURS GAINS

8. Plusieurs initiatives ont été entreprises pour améliorer les compétences et les capacités des femmes (organisation, techniques et esprit d'entreprise) afin de multiplier les possibilités d'emplois rémunérés et d'activités productrices de revenu. La Division du développement rural a examiné les questions qui se rapportent à la diversification des revenus dans un projet pilote en Inde, au Mexique et au Mozambique. Reconnaissant les différences d'accès au revenu selon le sexe, le projet, en collaboration avec les institutions locales, a entrepris une action collective pour permettre à chaque individu au sein du ménage d'accroître son revenu. Les projets de la Division des produits et du commerce international dans le domaine de l'apiculture et des techniques post-récoltes de transformation du fonio ont apporté un bénéfice financier aux femmes qui représentent la principale force de travail dans ce secteur. La Division de l'alimentation et de la nutrition a organisé, dans certains pays, la formation de femmes chefs d'entreprises dans le secteur artisanal de l'alimentation et de l'hygiène alimentaire pour la préparation et la vente des aliments. Le Bureau régional pour le Proche-Orient fournit une aide pour des activités productrices de revenu, comme la formation et le crédit, orientée vers des activités traditionnelles, reconnaissant que les besoins des femmes sont souvent différents de ceux des hommes car les femmes doivent bénéficier de connaissances agricoles plus techniques.

9. En ce qui concerne l'introduction de techniques permettant d'économiser le travail des femmes rurales, la Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation a mis au point et appliqué une stratégie de formation des agriculteurs comme formateurs dans le domaine des techniques de riziculture modernes. L'introduction de techniques modernes a réduit considérablement le temps et les efforts consacrés par les femmes à la production de riz pluvial. La Division des systèmes de soutien agricole a entrepris, en collaboration avec le FIDA et FARMESA, une étude au Burkina-Faso, au Sénégal, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe pour déterminer les contraintes et les possibilités auxquelles sont confrontées les agricultrices et pour améliorer les outils de production. Cette étude, publiée en 1998, s'intitule "Possibilités d'amélioration des outils de production utilisés par les agricultrices en Afrique". En novembre 1998, le Bureau régional FAO pour l'Afrique, l'Asie et le Pacifique a organisé une consultation d'experts sur les femmes rurales et le transfert des technologies. Ce forum a permis d'examiner les réalisations obtenues jusqu'à présent et les contraintes du transfert des technologies en faveur des femmes rurales en Asie et d'identifier des pratiques novatrices et efficaces qui peuvent être reproduites dans d'autres régions. Des recommandations seront donc élaborées à l'intention de la FAO et des mesures seront prises au niveau des pays pour améliorer l'accès des femmes rurales aux techniques par des méthodes novatrices, notamment par l'application de méthodes d'apprentissage à distance.

C.   SOUTIEN À LA FORMULATION ET À L'APPLICATION DE POLITIQUES DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL INTÉGRANT DES CONSIDÉRATIONS DE PARITÉ

10. La FAO aide les États Membres à concevoir et appliquer des politiques et des programmes en faveur des femmes rurales visant à réduire ou éliminer les obstacles législatifs, administratifs, socio-économiques et comportementaux à l'accès des femmes rurales aux ressources productives et aux services. En octobre 1998, la Division de la femme et de la population a organisé et accueilli un atelier interinstitutions sur une approche basée sur les droits pour dévoluer des pouvoirs aux femmes et assurer leur promotion sociale ainsi que la parité hommes-femmes. Le but de cet atelier était de définir clairement comment la question des "droits" change les paramètres de la formulation et de l'exécution des politiques et de faciliter l'adoption d'une approche permettant à toutes les politiques et tous les programmes d'être élaborés, exécutés et évalués directement pour promouvoir les droits des femmes.

11. Au niveau régional, des alliances sont forgées avec des institutions partenaires, comme les ministères nationaux pour l'égalité des droits ou des organismes équivalents, des donateurs, des universités, des instituts de recherche, des ONG et d'autres instituts de développement régionaux, dans le but d'informer les décideurs. Ainsi, par l'intermédiaire du Bureau régional de la FAO pour l'Afrique, certains États Membres de la région ont bénéficié d'une série de cours de formation permettant de renforcer leurs capacités en matière d'analyse des questions socio-économiques et de parité pour mieux cibler les programmes et les politiques de développement agricole. La FAO participe actuellement à un projet visant à élaborer des stratégies nationales d'intégration de considérations de parité dans le secteur agricole au Ghana. La FAO apporte une assistance technique aux institutions gouvernementales pour fournir au secteur agricole des outils opérationnels permettant de garantir que les considérations de parité soient incorporées dans la formulation et la conception des politiques. La Division de la femme et de la population fournit une aide technique à certains pays d'Amérique latine et des Caraïbes pour renforcer leur capacité institutionnelle à concevoir et appliquer des politiques, des programmes et des projets intégrant des considérations de parité dans le secteur agricole afin de réduire ou d'éliminer les obstacles institutionnels à l'accès équitable des femmes rurales aux ressources productives et au processus de prise de décisions.

D.   ACCROÎTRE LA DISPONIBILITÉ, LA PRÉCISION ET L'UTILISATION DES DONNÉES QUANTITATIVES ET QUALITATIVES ET DES INFORMATIONS SUR LES CONSIDÉRATIONS DE PARITÉ DANS LE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL

12. Pour pouvoir prendre des décisions informées en matière de politiques et programmes, la FAO sait qu'il est crucial de disposer d'informations et de données précises et à jour sur les contraintes et les possibilités des populations rurales en matière de parité. Ces informations résultent des recherches et des analyses, des enquêtes, des études de cas et des évaluations de projet. Les unités techniques de la FAO ont donc pris l'initiative d'améliorer la collecte, la tabulation, la diffusion et l'utilisation des données ventilées par sexe. La Division de la statistique, en collaboration avec la Division de la femme et de la population, a préparé des directives et du matériel de formation et passé en revue les publications méthodologiques existantes portant sur les considérations de parité dans la conception des enquêtes agricoles et les procédures de collecte des données. Elles ont tenté d'améliorer, en en faisant ressortir l'utilité, les données ventilées par sexe dans les publications méthodologiques. Un séminaire technique sur la parité et les statistiques connexes dans le développement agricole et rural, organisé conjointement par ces deux divisions, s'est tenu le 8 mars 1999. Il a passé en revue les problèmes rencontrés pour produire et utiliser des données ventilées par sexe, partager les enseignements tirés et les réalisations positives et il s'est penché sur les méthodologies, les contraintes et les possibilités d'analyse statistique des questions de parité dans le secteur agricole.

13. Les autres activités visant à accroître les informations sur les questions de parité dans l'agriculture sont la publication de documents et d'études sur le thème de la parité. Durant la période à l'étude, la Division de l'agriculture et de l'analyse du développement économique a inclus dans la publication annuelle de la FAO "La situation de l'alimentation et de l'agriculture" des questions portant sur le développement économique et agricole qui ont une incidence particulière sur les femmes rurales. Par exemple, en 1998, le thème abordé a été la parité et son incidence sur l'emploi et le revenu rural non agricole. La Division du développement rural a entrepris dans dix pays une analyse approfondie des déséquilibres socioculturels et des problèmes de parité dans l'allocation des parcelles agricoles et des ressources naturelles. Elle a constaté que l'accès limité au crédit et à la vulgarisation est un des facteurs qui contribuent à l'inégalité entre les sexes dans ces dix cas. En 1998, le Bureau régional pour l'Europe a publié deux études relatives à la parité, l'une portant sur la participation accrue des jeunes - hommes et femmes - au développement rural en Europe et l'autre sur l'esprit d'entreprise mis au service du développement rural.

14. La Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation a examiné en particulier le problème de l'absence de données et d'informations sur le rôle des femmes dans la recherche agricole. On ne connaît pas non plus suffisamment les besoins et les priorités technologiques des femmes rurales pour pouvoir définir les orientations futures de la recherche. La Division a commencé à tenir compte des questions de parité dans les plans et programmes de recherche à l'appui d'un certain nombre de systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA). Par exemple, on dispose à présent d'informations plus complètes sur la ventilation par sexe des chercheurs des SNRA. La Division de la femme et de la population coordonne en Afrique australe le projet LinKS qui vise à mieux faire comprendre et apprécier les systèmes de connaissance locaux par les producteurs alimentaires hommes et femmes et par ceux qui travaillent avec eux au niveau des communautés. Ce projet se propose d'illustrer les expériences et de partager les informations sur les liens cruciaux entre le sexe, la biodiversité et les systèmes de connaissance locale avec les parties en jeu à tous les niveaux. Le Bureau régional pour l'Amérique latine a entrepris une analyse des données ventilées par sexe dans les différentes bases de données statistiques nationales. Il s'est efforcé en particulier de réviser le système statistique rural, en mettant en évidence les déséquilibres entre les sexes dans les principaux mécanismes et instruments utilisés pour la collecte et l'analyse des données en milieu rural.

15. La diffusion des informations visant à sensibiliser aux questions concernant les femmes rurales est une activité cruciale de l'Organisation, par conséquent, dans le cadre des efforts de la FAO dans ce domaine la Journée mondiale de l'alimentation et le Telefood 1998 ont été consacrés au thème: "Les femmes nourrissent le monde". Le but était de mettre en lumière la contribution importante, quoique sous-estimée, des femmes à la sécurité alimentaire mondiale. Les activités ont inclus la production de matériel imprimé et audiovisuel; des interviews dans les médias; des fiches d'information sur des questions intéressant les femmes rurales, comme l'accès au crédit; un important document sur "Les femmes nourrissent le monde"; un CD-ROM contenant un multimédia et la collecte de matériel sur les femmes dans le développement, la parité et les questions de sécurité alimentaire. Le 8 mars 1999, le premier site web de l'Organisation sur la parité et la sécurité alimentaire (http://www.fao.org/gender) à été lancé officiellement, offrant des informations sur les questions de parité dans le développement agricole et rural, y compris en matière de pêche et de foresterie. En outre, cinq vidéos régionales sur le thème "Les femmes nourrissent le monde" et quatorze programmes de radio régionaux soulignant le rôle des femmes rurales et dans le développement agricole et rural ont été publiés.

IV. MISE EN ŒUVRE DU PLAN AU NIVEAU INSTITUTIONNEL

A.   SURVEILLANCE ET ÉVALUATION DU PLAN D'ACTION POUR L'INTÉGRATION DES FEMMES DANS LE DÉVELOPPEMENT

16. Le suivi des informations collectées au cas par cas pour de nombreux projets dans lesquels des problèmes de parité ont été identifiés, est effectué au moyen d'indicateurs appropriés. De plus, des considérations systématiques de parité sont nécessaires dans toutes les évaluations des projets de terrain et les directives publiées en 1998 imposent dans tous les rapports d'évaluation une section sur la parité dans l'exécution et les réalisations des projets. La FAO participe activement aux efforts du Comité interinstitutions sur les femmes et l'égalité entre les sexes pour mettre en point un cadre méthodologique de suivi et d'évaluation des progrès de l'intégration des considérations de parité et des répercussions de ces activités.

B.   MÉCANISMES INTERNES DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN

17. En 1996, le Directeur général a créé un Comité interdépartemental sur les femmes dans le développement. Son mandat consiste à formuler des orientations de politique générale et à favoriser la coordination et la prise de décisions pour les questions techniques et générales relatives à l'intégration des femmes dans le développement. Ce Comité se réunit tous les trimestres et surveille les progrès réalisés dans la mise en application du Plan d'action de la FAO sur l'intégration des femmes dans le développement au siège et sur le terrain; il établit un rapport et fournit des avis au Directeur général sur les questions de parité et d'intégration des femmes dans le développement au niveau de l'Organisation; il sert de forum pour examiner et régler les questions interdépartementales découlant de la mise en application du Plan d'action et il garantit la cohérence opérationnelle et l'accord de toutes les parties en jeu concernant les mesures de suivi et d'exécution du Plan d'action au niveau de l'Organisation. Des centres de coordination pour les questions de parité ont été désignés dans beaucoup de divisions et de départements. La Division de la femme et de la population a nommé un spécialiste des questions de parité et d'intégration des femmes dans le développement dans chacun des cinq bureaux régionaux de la FAO. Ces spécialistes collaborent avec les fonctionnaires techniques régionaux et sous-régionaux des autres divisions. Une des principales activités du Comité en 1998 a été la préparation de la Journée mondiale de l'alimentation, tandis qu'en 1999, elle a organisé la première étude au niveau de l'Organisation sur l'intégration des questions de parité, qui avait été demandée par le Comité du Programme de la FAO.

V. INTÉGRATION ACTIVE DES FEMMES

18. La proportion de femmes dans le personnel du cadre organique est passée de 18 pour cent en 1994 à 20 pour cent en 1999. L'équilibre des sexes s'est amélioré à la FAO malgré la baisse des effectifs totaux due à la réduction de la part du budget de la FAO consacré à ces dépenses. On notera que le nombre de femmes occupant des postes de responsabilité à la FAO a été multiplié par six. Pour atteindre l'objectif fixé par les Nations Unies, la FAO devra augmenter encore beaucoup le nombre de femmes dans la catégorie du cadre organique. La Division du personnel a adopté des mesures invitant toutes les divisions à faire le point sur leurs effectifs en 1999 et elle a fixé des objectifs de parité dans les postes du cadre organique pour cette année. La FAO examine actuellement diverses dispositions qui lui permettraient de devenir une organisation plus sensible aux questions de parité et aux problèmes de la famille.

VI. RECOMMANDATIONS

19. Sur la base des considérations ci-dessus, la Conférence est invitée à: