CFS:2000/4-Sup.4


 

COMITÉ DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE MONDIALE

Vingt-sixième session

Rome, 18-21 septembre 2000

EXTRAITS DU RAPPORT DE LA VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE DE LA FAO POUR L'EUROPE RELATIFS AU SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION

 

I. RAPPORT DE LA VINGT-DEUXIÈME CONFÉRENCE DE
LA FAO POUR L'EUROPE (ERC/00/REP)

...

EXPOSÉS NATIONAUX SUR LE SUIVI DU SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION (POINT 6 DE L'ORDRE DU JOUR)

21. Vingt-six chefs de délégation ont pris la parole sur ce point de l'ordre du jour. En outre, les Vice-Présidents de la Consultation européenne ONG/OSC, qui s'est tenue à Porto les 21 et 22 juillet 2000, ont pris la parole devant la Conférence. Le rapport de la Consultation figure à l'Annexe E du présent rapport.

22. La Conférence s'est déclarée préoccupée par la lenteur des progrès réalisés vers la sécurité alimentaire dans de nombreux pays du globe. Elle a pris note de l'intervention de plusieurs États Membres, qui réaffirmaient leur engagement à réaliser les objectifs du Sommet mondial de l'alimentation. Elle a été informée des contributions importantes de l'UE et de ses États Membres à l'aide publique au développement consacrée à la sécurité alimentaire. Elle a en outre pris note de l'initiative lancée au Sommet du G-8 d'Okinawa concernant l'allégement de la dette des pays à faible revenu.

23. La Conférence a également pris note des activités entreprises par la FAO dans la région pour aider les pays à s'acquitter des engagements pris lors du Sommet mondial de l'alimentation. Elle s'est félicitée du rôle joué par la FAO dans la coordination des activités menées par les organisations internationales concernées pour donner suite au Sommet mondial de l'alimentation.

24. La Conférence a souligné les points suivants:

  1. les liens existant entre sécurité alimentaire et stabilité politique dans les pays de la région; elle a pris note des graves effets de la crise du Kosovo dans les pays voisins, sur les plans économique et humanitaire;
  2. la nécessité d'associer les ONG et la société civile aux activités de développement agricole et rural;
  3. l'utilité des ateliers nationaux et régionaux et des conférences organisées par certains États Membres concernant l'agriculture et le développement rural durables;
  4. la nécessité de fournir une aide à un certain nombre d'États Membres pour lutter contre les sécheresses prolongées;
  5. la volonté des États Membres de la région, y compris des pays d'Europe centrale et orientale (PECO) de fournir des compétences techniques et des ressources pour aider à réduire la faim et l'insécurité alimentaire dans le monde, y compris par un appui à des mesures préventives et par un soutien dans des situations de crise;
  6. l'utilité de faire plus largement appel à des experts des PECO et des pays de l'UE pour l'exécution des projets d'assistance technique;
  7. l'appui constant au rôle joué par la FAO en tant que chef de file pour l'élaboration de normes internationales dans le cadre de la Commission du Codex;
  8. L'adoption par certains pays d'une législation sur les produits alimentaires qui renforcera les systèmes de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments et protégera la santé des consommateurs;
  9. les mesures prises par les PECO pour harmoniser leur législation et leurs normes nationales sur les produits alimentaires avec les normes de l'UE, en vue de leur adhésion.

25. La Conférence a pris note de la proposition faite par la délégation hongroise visant à réaliser un projet de gestion de l'eau auquel participeraient les pays du bassin des Carpates, afin de résoudre les problèmes récurrents qui se posent en matière de gestion de l'eau et d'environnement.

 

ANNEXE E: RAPPORT DE LA CONSULTATION RÉGIONALE FAO-ONG/OSC POUR L'EUROPE (FAO – NGOs/CSOs/00/05)

Résumé

1. La Consultation régionale européenne entre FAO et organisations non gouvernementales et de la société civile (ONG/OSC) s'est tenue à Porto (Portugal) les 21 et 22 juillet 2000, parallèlement à la vingt-deuxième Conférence régionale de la FAO pour l'Europe. Elle réunissait trente-cinq participants représentant trente organisations nationales, régionales et internationales d'Europe.

2. La Consultation a souligné que l'objectif de réduction de l'insécurité alimentaire est loin d'être atteint. Quatre ans après le Sommet mondial de l'alimentation, nombre d'organisations de la société civile font preuve de pessimisme, en particulier en ce qui concerne l'application des engagements qui figurent dans le Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation. À ce jour, on constate qu'il n'y a guère eu de progrès significatifs. Il faudra déployer des efforts supplémentaires pour améliorer la situation de la sécurité alimentaire en Europe et dans le monde et réduire de moitié d'ici à 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim.

3. La Consultation a examiné la situation de la sécurité alimentaire, de la sécurité sanitaire des aliments, de l'agriculture et du développement rural durables en Europe et elle a conclu que l'Europe n'échappe pas à une tendance mondiale à l'élargissement du fossé entre les riches et les pauvres, à la fois à l'intérieur d'un même pays et entre les pays et les régions. La Consultation a estimé que ce phénomène est particulièrement grave dans les pays d'Europe à économie en transition qui, ces dernières années, ont connu une aggravation sans précédent des inégalités (rapport du PNUD sur le développement humain, 1999).

4. La Consultation a examiné les priorités pour la coopération future entre les organisations de la société civile en Europe, les gouvernements et la FAO, en vue de réaliser les objectifs de la sécurité alimentaire et du développement durable dans le cadre du document récemment publié par la FAO sur la politique et la stratégie de l'Organisation pour la coopération avec les organisations non gouvernementales et autres organisations de la société civile. Elle a reconnu que la constitution de réseaux et la mise en commun des informations et des données d'expérience sont essentielles à tous les niveaux: local, régional et mondial. Elle a remarqué qu'un autre niveau important pour l'établissement de réseaux est celui des sous-régions, auquel les OSC doivent, dans ce contexte, assurer l'interface avec les organisations intergouvernementales. Parmi les nombreux moyens qui devraient être utilisés pour la mise en réseau, notamment les communications électroniques, les documents et les émissions de radio rurale, la Consultation a souligné l'importance des contacts interpersonnels.

5. La Consultation a identifié quelques actions et questions prioritaires dans les domaines généraux de la sécurité alimentaire, du développement agricole et rural durable et de la sécurité sanitaire des aliments qui, de l'avis des ONG/OSC méritaient une attention particulière, afin de renforcer leurs réseaux, leur participation à la concertation en matière de politiques et leurs capacités:

6. Les participants à la Consultation ont proposé plusieurs mesures à prendre pour la coopération entre les ONG/OSC:

7. La Consultation a indiqué les domaines suivants de coopération entre les ONG/OSC et la FAO:

8. Les ONG/OSC reconnaissent que les gouvernements sont les principaux responsables de la sécurité alimentaire et du développement durable, ainsi que de la définition et de la mise en application d'un cadre de politiques qui tienne compte des intérêts de tous les groupes de population. Dans ce contexte, la Consultation a formulé un certain nombre de propositions de coopération entre les ONG/OSC et les gouvernements, notamment:

9. La suite donnée à la présente Consultation régionale devrait tirer parti des travaux effectués à ce jour et maintenir la continuité entre les consultations, en assurant la participation des nouveaux partenaires de la société civile. L'attention a été appelée sur les difficultés que connaissent nombre d'ONG, même dans les pays d'Europe occidentale, pour participer à des réunions de ce type, faute de financement des frais de voyage et de subsistance.

...