Chapitre 5 - Exécution des plans d'action

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Introduction

Les deux chapitres précédents traitent principalement des phases préparatoires. Le présent chapitre indique comment on peut obtenir des résultats. Des améliorations sont possibles à toutes les étapes de la filière de production et de commercialisation. Le vulgarisateur devra identifier les problèmes sur lesquels il devra concentrer ses efforts. On décrit ci-après certains moyens d'améliorer les revenus ruraux et en particulier la rentabilité des petites exploitations horticoles. Il ne s'agit que de suggestions; chaque cas est un cas d'espèce et le vulgarisateur devra lui-même chercher la meilleure solution.

Avis à donner avant la production

Approvisionnement en intrants. Les difficultés d'approvisionnement en intrants nuisent aussi bien à la quantité qu'à la qualité de la production.

Il est particulièrement important de disposer de bons plants et semences. En général, les consommateurs ont une préférence très nette pour telle ou telle variété de légumes. Ainsi, dans une bonne partie du Proche et du Moyen- Orient, on préfère les tomates allongées. Les pommes rouges sont parfois beaucoup plus recherchées que les variétés vertes et les goldens. On peut aider les producteurs à accroître considérablement leurs marges en veillant à ce qu'ils puissent se procurer des plants de la variété appropriée. Le rôle du vulgarisateur est de conseiller aux pépiniéristes et fournisseurs de semences les variétés à proposer et aux agriculteurs les variétés à planter.

Ravageurs et maladies peuvent beaucoup réduire le prix de vente et la durée de conservation des produits. Ces problèmes peuvent souvent étre évités au moyen de bonnes pratiques de protection des cultures. C'est ce qui a été fait au Cachemire (Inde) dans le programme de pulvérisation pour combattre la tavelure des pommes. Une étape importante de ce programme a consisté à veiller à ce que les magasins vendant des produits aient en stock les produits recommandés et soient capables d'indiquer leur mode d'emploi aux agriculteurs.

Le vulgarisateur doit aider les agriculteurs à profiter de toutes les occasions possibles de devenir eux-mêmes fournisseurs d'intrants. Les agriculteurs peuvent aussi fournir des services contractuels, par exemple pour le labour ou pour les traitements phytosanitaires.

Financement et crédit. Le manque de capital est souvent un des principaux facteurs qui entravent la production. On peut distinguer deux systèmes de financement: le systéme officiel et le système parallèle.

Les sources officielles de crédit sont principalement les banques. D'une façon générale, les intérêts qu'elles perçoivent sont raisonnables, mais elles exigent des garanties que beaucoup d'emprunteurs potentiels ne peuvent offrir et souffrent souvent d'une grande pesanteur bureaucratique. Le vulgarisateur peut aider les agriculteurs à obtenir ducrédit en indiquant à la banque les coûts de production et les recettes probables. Sur cette base, la banque pourra déterminer les montants à avancer. Le tableau 11 donne un exemple de calcul des coûts de production.

ZIMBAWE

Point de départ

Une coopérative de femmes produit des légumes pour le marché de Harare.Elles constatent que l’on vend sur ce marché des plants du légumes.

Action

Au cours de l’entretien avec le vulgarisateur,elles se rendent compte que l’expansion de la production légumière entraînera probablement une chute des prix ,mais en même temps un accrissament de la demande de plants.Elles décident alors de produire des plants pour la vente.

Résultat

Les femmes sont allées àtour de rõle vendre les plants au marché.es plants ont augmenté.Les grossistes ont commencé à leur demander de produire pour eux des plants de certaines variétés,en leur offrant des avances et en leur garantissant des prix fermes.

TABLEAU 11. Production de concombres au Pakistan: coûts, marge brute à l'acre et seuil de rentabilité (en roupies)

Recettes Coût (Re)
A) Production commercialisée, 6 000 kg  
B) Recettes totales à 2 475 Re/kg 14 850
Coûts de production  
Intrants  
Semences: 1,5 kg à 220 Re/kg 330
Engrais: 2x50 kg de sulfate d'ammonium à 59 Re/sac 118
Fumier: 15 tonnes à 50 Re/tonne 750
Traitement phytosanitaire: 5x environ 110 Re/acre 550
Labour à façon: 400 Re/acre 400
Total partiel intrants 2 148
Coûts de la main-doeuvre  
Préparation du terrain: 2 journées à 20 Re/jour 40
Semis: 3 journées à 20 Re/jour 60
Traitement phytosanitaire: 2 journées à 20 Re/jour 40
Irrigation: 10 journées à 20 Re/jour 200
Binage: 12 journées à 20 Re/jour 240
Récolte: 90 journées à 20 Re/jour 1800
Total partiel main-d'œuvre 2 380
Total coûts de production 4 528
Coûts de commercialisation  
Transport: 0,15 Re/kg x6000 kg 900
Emballage: 300 caisses de 20 kg à 10 Re/caisse 3 000
Total partiel commercialisation 3 900
C) Total coûts de production et de commercialisation 8 428
Marge brute/bénéfice net à l'acre (B - C) 6 422
Coût rentable de production et de commercialisation par kg  
C) divisé par A), soit 8 428 Re - 6 000 kg = 1,40 Re/kg  

Chaque organisme de crédit décide quelle proportion des coûts de production il est prêt à avancer. Certains ne financent que le coût des intrants, tandis que d'autres couvrent aussi tout ou partie du coût de la main-d'oeuvre. Il est préférable pour le producteur que le crédit couvre aussi le coût du transport et du conditionnement. On notera que, dans l'exemple ci- après, les coûts de récolte et de commercialisation représentent 67 pour cent du total et que l'emballage est le poste le plus important.

Les sources officielles de crédit sont extrêmement importantes pour financer des investissements à long terme, par exemple l'établissement de vergers ou l'achat de matériel.

Certaines banques offrent des crédits pour financer la récolte, le transport, le conditionnement et même l'entreposage. L'avance peut être calculée sur la base des coûts de récolte et de commercialisation, comme indiqué cidessus. Parfois, elle représente une proportion donnée de la valeur estimative du prix de gros de la production. Ce système évite au producteur d'avoir à emprunter à un intermédiaire, auquel il est en général obligé de vendre toute sa production.

Quand les producteurs passent contrat avec une agro-industrie ou un exportateur, des crédits basés sur la valeur de la récolte peuvent leur être consentis. Par exemple, si un agriculteur cultive des tomates sur un hectare pour un transformateur, on peut s'attendre qu'il récolte à peu près 12tonnes; si le prix contractuel est de 0,25 dollar le kilo, il peut espérer toucher 3 000 dollars. La banque ou l'industriel peut alors avancer une proportion des recettes prévues, par exemple 25 pour cent, soit en l'occurrence 750dollars, sans demander d'autre garantie. Le crédit peut être recouvré sur l'argent dû par l'industriel ou l'exportateur à l'agriculteur lorsque celui-ci livre sa production.

Les sources de crédit parallèles sont nombreuses: membres de la famille, amis, fournisseurs d'intrants; mais les plus importantes sont souvent les intermédiaires ou commissionnaires.

Le rôle des grossistes en tant que banquiers est généralement très mal compris. On leur reproche souvent de demander des taux d'intérêt exorbitants et d'obliger leurs débiteurs à leur vendre leurs produits à bas prix. C'est parfois vrai, mais moins souvent qu'on ne le croit généralement.

En règle générale, le produit est mis aux enchères sur un marché concurrentiel de sorte que le producteur reçoit en principe un prix équitable. Les prêteurs sont souvent des parents et il n'y a aucune pesanteur bureaucratique. Le recouvrement se fait par prélèvement sur le produit de la vente.

Le principal inconvénient de ce système est que le producteur n'a pas de marge de manoeuvre pour la commercialisation. Quand les prix sont bas, il ne peut pas s'adresser à un autre commissionnaire ou chercher un autre marché.

En l'absence d'un organisme officiel efficace, les intermédiaires de la filière de commercialisation peuvent être une utile source de crédit, surtout si le manque de capital est un des principaux obstacles qui empêchent d'entreprendre une production.

Planification de la production

Les vulgarisateurs doivent pouvoir aider les agriculteurs à planifier leur production. Divers critères sont importants, par exemple disponibilité de maind'œuvrc, rotations, etc., mais l'essentiel sera d'organiser la production en fonction du marché. Il s'agit donc de produire des denrées pour lesquelles il existe une demande et dont la vente a des chances d'être rentable.

Choix des produits. Le vulgarisateur devra calculer la rentabilité potentielle des principales productions horticoles de la région (voir tableau 11), de façon à pouvoir choisir le produit le plus rentable.

L'étude de marché lui aura indiqué si la zone a un avantage comparatif-prix, qualité, saison--pour une culture donnée. Le vulgarisateur aura aussi découvert quelles sont les variétés les plus recherchées et quelle est la meilleure période pour mettre les produits en vente. Il devra alors traduire les exigences du marché en recommandations pratiques qui porteront sur les points suivants:

TABLEAU 12. Choix des cultures

  Cultures
A B C
Ventes escomptées 3000 2 000 4 000
Coûts      
Production 1000 500 2 500
Commercialisation 1000 500 1500
Recettes nettes 1000 1000
Recommandations Oui Oui Non

Pour introduire de nouvelles cultures ou de nouvelles technologies, on commencera toujours à l'échelle expérimentale.

Choix de plusieurs produits. En pratique, les produits sont choisis pour tout un ensemble de raisons, mais surtout en fonction des débouchés et de la rentabilité, comme l'indique le tableau 12.

D'une façon générale, il vaut mieux diversifier la production pour atténuer l'effet d'une éventuelle mauvaise récolte ou baisse de prix. Si possible, certaines cultures seront produites sous contrat. Beaucoup d'agriculteurs sont habitués à une culture déterminée et savent qu'elle rend particulièrement bien sur leurs terres.

A mesure que l'agriculture se développe, les exploitations se spécialisent. Les producteurs acquièrent des compétences, mais il est rare qu'ils puissent connaître à fond plus de trois ou quatre cultures.

Comme on l'a dit plus haut, rentabilité et risque vont en général de pair. Il est prudent d'associer aux cultures à risque des cultures moins rentables, mais plus sûres.

En général, dans les petites exploitations, on dispose de plus de maind'oeuvre. Cela permet de produire des cultures à fort coefficient de maind'oeuvre (celles qui ne peuvent être mécanisees et qui exigent de nombreuses opérations manuelles).

Investissement

Le vulgarisateur devra aussi aider l'agriculteur à choisir ses investissements et à mener son affaire. Souvent, Ies agriculteurs sont tentés de faire des investissements coûteux et peu rentables. Ils devraient donner la priorité aux investissements qui:

Pour stabiliser Ies rendements, on peut investir:

Ces investissements sont particulièrement intéressants dans l'horticulture parce que c'est quand Ies rendements sont faibles à cause du mauvais temps ou des ravageurs que les prix montent. Ce sont les producteurs qui ont le mieux réussi à se protéger contre ces aléas qui font le plus de benelices.

Pour améliorer les prix, on peut investir:

Après la récolte

On ne trouvera pas ici une description détaillée des techniques de manutantion des produits horticoles apres récolte, qui font l'objet de diverses autres publications, notamment de la FAO. Les différentes pratiques de récolte et aprèsrécolte sont envisagées ici sous l'angle de leurs conséquences commerciales.

Récolte. La date, les techniques et les modalités de la récolte peuvent avoir un effet très sensible sur les prix.

Récolte et prix. Pour certaines cultures, on peut commencer plus tôt la récolte pour vendre au moment où les prix sont élevés: choux vendus comme légumes de printemps, carottes nouvelles en bottes, prunes vertes, pommes de terre nouvelles. Pour profiter de ces créneaux, il faut de très bonnes liaisons avec le marché.

Récolte et maturité. La durée de conservation et d'entreposage dépend de la maturité au moment de la récolte. Les plantes racines se conservent généralement mieux si elles sont récoltées à maturité. C'est le cas par exemple pour la patate, le taro, la carotte, l'oignon, l'ail, la pomme de terre, I'igname.

La récolte du manioc peut commencer sept à dix mois après la plantation, selon la variété. Le manioc se conserve mal; dans les petites exploitations, on arrache d'abord les plus gros tubercules sans couper les tiges pour que les autres continuent à se développer. Le gros est récolté au bout de 18 à 20 mois.

La durée de conservation des choux dépend du cultivar et des conditions de culture. Ceux qui se conservent bien sont généralement de gros choux à croissance lente, cultivés en saison fraîche et récoltés au stade correct de maturité: quand ils sont bien pommes mais avant que les feuilles extérieures ne commencent à sécher et à s'ouvrir. Au bon degré de maturité, des choux fraîchement récoltés crissent quand on les frotte.

Pour les melons également, la qualité dépend beaucoup de la date de la récolte: trop tôt, le melon n'est pas sucré; trop tard, il perd son sucre et devient mou. Le cantaloup doit être récolté quand il se détache facilement de la tige; autrement, il n'est pas mûr et il ne sera jamais vraiment parfumé. Les tiges des melons d'hiver et pastèques ne se détachent jamais même à maturité. Le melon d'hiver doit être récolté quand il est bien plein, qu'il reste juste une trace de vert et que la peau est couverte d'un fin duvet. La pastèque est mure quand la partie reposant sur le sol est jaune pâle; elle doit rendre un son creux.

Certains fruits doivent être récoltés avant d'être tout à fait mûrs pour pouvoir être transportés sur de longues distances. C'est particulièrement le cas pour les fruits qui ne se conservent pas longtemps, tels que bananes, ananas, mangues et avocats.

La banane doit généralement être récoltée quand elle est encore verte, soit 80 à 90 jours après l'émission florale, quand le diamètre est de 32 à 36 mm, selon la durée du transport. La banane se conserve deux à trois semaines à 12-14°C et à 8595 pour cent d'humidité. A l'arrivée, elle est placée en mûrisserie où on la mûrit à la chaleur pour favoriser la libération d'éthylène. Pour la vente locale, on la récolte à maturité, mais avant que n'ait commencé le mûrissement.

Les avocats et les mangues mûrissent généralement pendant le transport. Les ananas destinés à la consommation ou aux conserveries locales sont généralement récoltés quand ils sont jaunis à 25-50 pour cent. Pour les marchés éloignés, on récolte quand le jaunissement a commencé à la base.

Le meilleur moment pour récolter la plupart des fruits et légumes dépend non seulement du climat et de l'éloignement du marché, mais aussi de la variété et des conditions de culture. Dans certains cas, quand on commence à prospecter des marchés éloignés, il faut faire des expériences pour déterminer le moment optimal de la cueillette; on envoie sur le marché des échantillons de différents degrés de maturité pour voir lesquels sont le plus demandés.

Pour les fruits qui se conservent bien--pommes, poires, agrumes, raisins-la maturité optimale dépend du cultivar, de la région et parfois de la saison. Pour les agrumes, l'indice de maturité est fonction de la teneur en jus (rapportée au volume), des solides solubles dans le jus et du rapport solides/ acide; il varie selon la variété et le m arche: En général, le fruit doit contenir au moins 40 pour cent de jus (en volume); ce jus doit contenir lui-meme plus de 8 pour cent de solides solubles. La mesure demande des compétences techniques spécialisées qui sortent du cadre du présent manuel. Les pommes, pour bien se conserver, doivent être cueillies à maturité mais avant d'être complètement mûres. Le vulgarisateur consultera un expert si la durée de conservation est importante pour la vente et influe sur le prix.

Récolte et qualité. Les producteurs ne comprennent pas toujours l'effet de leurs méthodes de récolte et de manipulation sur la qualité du produit. A la récolte, le fruit ou légume est coupé de sa source d'alimentation, notamment en eau. Si on ne prend pas de précautions, cela se voit à son état, quelques jours plus tard, à l'étal ou à l'entrepôt. Ce manque de soin a deux effets: premièrement, le prix baisse; deuxièmement, à long terme, la réputation de la zone de production s'en ressent (ce qui fait également baisser les prix).

L'amélioration des systèmes de récolte et de manipulation permet d'offrir un produit plus appétissant et qui se conserve plus longtemps. En général, cela fait monter le prix de détail, mais parfois il faut modifier le système pour que le producteur en profite.

Heure optimale pour la récolte. En principe, il faut récolter les fruits et légumes au moment le plus frais dc la journée, quand la plante contient le plus d'eau, c'està-dire tôt le matin. En pratique, il faut parfois tenir compte d'autres critères. Par exemple, pour les agrumes, il faut attendre que la rosée se soit évaporée; pour les mangues, le moment propice est en milieu de matinée, quand la circulation de sève ralentit. Il faut aussi tenir compte de la disponibilité de main-d'oeuvre et des heures de ramassage (pour laisser le produit le moins longtemps possible dans le champ).

Techniques de récolte. Pour les arbres fruitiers, on peut utiliser un crochet monté sur une perche avec une poche pour recevoir le fruit coupé.

Pour les autres fruits et légumes, il est bon d'employer des couteaux ou sécateurs pour couper le tissu fibreux et enlever les Liges et les feuilles: les risques d'infection sont moins grands si la coupure est nette. C'est ainsi que l'on récolte les laitues, choux, poivrons, aubergines, melons d'hiver, bananes. Pour ces dcrnières, on pratique une incision en haut de la tige pour que le régime se détache facilement. On coupe les mains encommençant par le bas du régime.

Les légumes en feuilles sont coupés avec un couteau bien aiguisé aussi près que possible de la racine. Si on les arrache, on salit les feuilles.

Les bulbes, tels qu'ail et oignon, sont arrachés à la main; on coupe ensuite les feuilles à environ 3 cm du bulbe.

Il arrive que des maladies se propagent d'une plante à l'autre. Il faut nettoyer régulièrement les outils. Quand il y a des risques de maladie virale, on utilisera le couteau uniquement pour enlever les feuilles et les tiges et pas pour séparer le fruit de la plante.

Beaucoup de fruits sont cueillis à la main, par exemple pommes, agrumes, papayes, poivrons, tomates. Il faut tenir le fruit avec la paume de la main, pas avec les doigts. Chaque fois que possible, on le coupera avec son pédoncule (fraises, haricots verts, petits pois).

Les tubercules et racines sont normalement arrachés à la fourche ou à la houe. On doit entamer le sol à 15 cm de la base de la plante. Il faut éviter de les arracher trop brutalement. Il vaul mieux récolter quand le sol est assez sec pour ne pas provoquer des blessures et pour que le produit soit moins sale.

Conteneurs pour la récolte. Des sacs ou paniers en bandoulière ou à la ceinture permettent de garder les deux mains libres. Le produit s'abîme moins pendant les déplacements dans le champ. Les sacs doivent de préférence se vider par le bas.

Les paniers et caisses ne doivent pas avoir les bords coupants; en cas de besoin, on les recouvrira de papier ou de feuilles. On abîme souvent le produit en le transférant d'un conteneur à un autre. Si possible, il faut le récolter directement dans le conteneur qui sera utilisé pour le transport et le stockage.

Systèmes de récolte. Les produits très périssables seront protégés du soleil par des chiffons mouillés. Les récipients utilisés pour la cueillette devront être le plus tôt possible placés à l'abri. On aspergera régulièrement les légumes en feuilles pour maintenir leur turgidité. On rassemblera les produits dans des abris faits de matériaux locaux ou sous une tente en toile, bien aérée.

En général, il est impossible d'améliorer la qualité des fruits et légumes après la récolte, mais ils se détériorent beaucoup moins vite s'ils sont manipules avec soin. On vidora doucemcet les récipients pour que les fruits ne tombent pas de trop haut et ne s'entrechoquent pas. On nettoyera régulièrement les récipients.

Séchage. On peut faire sécher les bulbes directement au champ, en les étalant au soleil pendant environ six jours de beau temps. On peut également les disposer sur des clayettes empilées à l'abri. Le séchage fait durcir les couches extérieures et enlève l'humidité du collet, ce qui prolonge la durée de conservation.

La chaleur humide fait durcir et épaissir la peau de la plupart des racines alimentaires, à l'exception du manioc. Ces racines sont alors protégées contre la déshydratation et l'infection. Les plaies se cicatrisent. Ce phénomène améliore beaucoup la durée de conservation. Dans les régions tropicales, on peut le provoqucr à peu de frais en plaçan le produit dans un local à 25-35°C et à 85-100 pour cent d'humidité pendant un à sept jours, selon la culture et la variété.

Nettoyage et tri. On coupera les feuilles extérieures des choux, chouxfleurs, choux de Chine, laitues, à l'exception de trois ou quatre qui serviront de protection. On coupera également aussi court que possible les tiges de fruits tels que les agrumes, qui risqueraient autrement d'endommager les autres fruits.

Si le marché demande et peut payer des produits tries et calibrés, ces opérations deviennent rentables. Les acheteurs specifient parfois des normes de classement, particulièrement pour le marché d'exportation, où des normes internationales peuvent s'appliquer. Les produits destines à être conservés longtemps doivent être exempts de maladies et de de fauts et le tri est donc nécessaire. Quand le transport est couteux, il est souvent justifié de n'expédier que le premier choix. On peut classer les produits par qualité, mais aussi par maturité, couleur ou taille. Le produit est alors en général emballé dans des conteneurs différents pour chaque qualité de façon à faciliter les expéditions.

Le classement et le conditionnement se font souvent par terre à l'ombre d'un arbre; c'est à la fois anti-hygiénique et inefficace. Il vaut mieux prévoir des aires ou hangars spéciaux, à claire-voie, avec un toit de tôle ou de préférence un toit de chaume.

Des tables de tri permettent aux ouvriers de travailler plus vite, qu'ils soient assis ou debout. Les tables peuvent être couvertes d'une feuille de polyéthylène, facile à nettoyer et peu coûteuse. L'éclairage doit être bon. Pour rafraîchir l'intérieur du hangar, on peut peindre le toit en blanc et l'arroser.

Emballage et présentation. Les deux principales fonctions de l'emballage sont de protéger le contenu contre les dégâts d'origine mécanique et de grouper le produit en colis de taille acceptable pour le marché et faciles à manipuler. L'emballage doit en outre être attrayant.

Les quatre principales causes de blessures sont: coupures, écrasements, chocs et vibrations.

Coupures et meurtrissures peuvent être évitées par des précautions lors de la récolte et des manipulations. Il faut de plus doubler l'emballage avec du papier ou des feuilles.

Pour éviter l'écrasement des produits, on utilise des emballages rigides à coins renforcés pouvant être empilés. Les emballages doivent être peu profonds pour que la couche inférieure de produits ne soit pas écrasée par les couches supérieures. Il ne faut pas trop remplir les cartons. Si tout le poids d'une pile repose sur les couches inférieures, celles-ci s'abîment.

Des chocs peuvent provoquer des meurtrissures pendant le transport ou si on fait tomber les caisses. Il faut choisir des emballages assez petits pour être faciles à manipuler, mais assez gros pour qu'on ne soit pas tenté de les lancer.

Des vibrations se produisent généralement pendant le transport. Pour éviter qu'elles n'abîment les fruits, il faut bien les caler dans l'emballage, sans pour autant trop les tasser. Pour empêcher les frottements, on utilise des plateaux à alvéoles ou du matériau de rembourrage, ou bien encore on enveloppe séparément chaque fruit. Par exemple, les couches de pommes sont séparées par une couche de paille et de papier. Ou bien, on peut secouer doucement la caisse pour que le produit prenne la position d'équilibre, puis remplir les interstices.

On a parlé au chapitre 3 de la taille des emballages. Les colis ne doivent pas dépasser 50 kg. Au-delà de cette taille, ils sont difficiles à manipuler. A part cela, la spécifications dépendra des exigences des clients, qu'ils soient détaillants ou consommateurs.

Comme il est indiqué au tableau 11,l'emba]lage peut être le poste de dépenses le plus important, surtout quand il s'agit d'emballages perdus en bois ou carton. Il faut que le surcroît de recettes qu'il assure justifie l'investissement. Dans l'exemple ci-après, où l'on investit 3 000 dollars pour emballer 6 000 kg de concombres valant 14 850 dollars, on peut dire que l'investissement est justifié si l'emballage permet d'éviter:

En pratique, la situation est généralement plus complexe. En l'absence d'emballage, il y aura plus de pertes et de produits endommagés. Il s'agit de savoir si l'emballage qui permet de réduire les pertes accroît les recettes d'un montant superieur à son coût.

Il est parfois possible d'employer des emballages moins coûteux que les caisses. Pour les fruits en vrac comme les melons, on peut utiliser des sacs et un rembourragc de paille, et aménager des étagères dans le camion. Ces systèmes influent non seulement sur la quantité et la qualité du produit, mais aussi sur le coût du transport.

TABLEAU 13. Emballage des produits horticoles—Analyse coûts bénétices (en dollars)

Recettes de la vente $
de 6 000 kg de produit emballe 14 850
Moins coût de l'emballage (soit 0,5 S/kg) 3 000
L'emballage n'est donc rentable que si, en l'absence d'emballage, on obtient: 11850
Donc le prix moyen de vente tombe en dessous de 2 $/kg (soit une baisse de plus de 0,5 $/kg), ou bien on risque d'avoir au moins 1212 kg (soit 20 pour cent) de pertes.

Quand il s'agit d'introduire de nouveaux types d'emballage, la première tâche du vulgarisateur sera de comparer leurs coûts avec ceux des systèmes actuels. Par la suite, il organisera des expéditions pilotes et fera une analyse coûts-bénéfices en utilisant des chiffres réels et non pas théoriques. L'objectif est de choisir les emballages présentant le meilleur rapport coût/efficacité et correspondant à la demande du marché.

Les matériaux utilisés pour emballer les fruits et légumes peuvent se classer en six catégories.

Matériaux naturels disponibles localement: paniers en bambou ou osier, cagettes en lattes, roseaux. Ces matériaux présentent généralement les inconvénients suivants:

Toutefois, les matériaux que l'on peut trouver sur place présentent divers avantages. Ils sont bon marché. Cela permet de créer de l'emploi et des revenus. Cela permet aussi d'éviter les ruptures d'approvisionnement.

Etant donné tous ces avantages, le vulgarisateur devra, au début, essayer de développer et d'améliorer l'utilisation des matériaux d'emballage locaux.

Il pourra par exemple introduire de nouveaux modéles ou améliorer le système de manutention.

Caisses et cageots en bois. Ils sont très utilisés, tant dans les pays développés que dans le monde en développement. Ils sont résistants, rigides et peuvent être fabriqués sur place; ils peuvent être réutilises. Ils supportent la réfrigération. Malheureusement:

Une meilleure conception des caisses a toutes les chances de se traduire par des économies de bois et une réduction des dommages. Le cageot européen a été introduit avec succés dans plusieurs pays. Ses principales caractéristiques sont les suivantes.

Les cageots plats sont utilisés pour les fruits très fragiles tels que tomates, pêches, raisins ou mangues. On emploie des caisses plus profondes pour les pommes et les agrumes. Pour les choux ou choux-fleurs, on utilise des caisses plus grandes, mais plus légères. Pour tout ce qui concerne l'emballage, le vulgarisateur devra collaborer avec les fabricants locaux de caisses. On comparera le prix des nouveaux types d'emballage parkilo de produit à celui des emballages existants et on fera des essais avant d'adopter les nouveaux emballages à l'échelle commerciale.

Les panneaux de fibre et de carton ondulé sont de plus en plus utilisés, surtout pour la commercialisation dans les pays développés. Les boîtes en carton sont légères, prennent bien l'impression et peuvent être très attrayantes. Elles ont toutefois aussi leurs inconvénients:

On a récemment mis au point des emballages dans lesquels du bois est associé au carton pour donner de la rigidité. On utilise aussi du plastique, surtout pour accroître la résistance des coins.

Les emballages en plastique sont coûteux et doivent généralement être importés. En raison de leur prix, il faut habituellement les réutiliser: on les emploie surtout pour la cueillette, ou bien pour l'approvisionnement de clients réguliers, par exemple une conserverie ou un supermarché. On utilise maintenant aussi du polystyrène pour les emballages perdus.

Les sacs et filets sont peu coûteux, mais ne protègent pas le produit. Ils sont toutefois utiles pour conditionner les légumes solides tels qu'oignons et pommes de terre en colis pratiques pour la manutention et la commercialisation.

Matière plastique et papier sont souvent utilisés pour doubler les caisses ou envelopper les fruits individuellement.

Les jolis emballages imprimés avec noms de marque peuvent accroître la valeur du produit, mais seulement dans les marchés où les consommateurs sont assez riches et y sont sensibles. Par exemple, dans les pays du Golfe, on utilise souvent des impressions en plusieurs couleurs parce qu'on a constaté que c'est rentable. Au contraire, sur la plupart des marchés d'Afrique et d'Asie, la qualité du matériau d'emballage est indifférente, et parfois il n'y a pas d'emballage du tout.

Nous avons consacré beaucoup de place à l'amélioration de la manutention, du tri et de l'emballage. C'est qu'en effet ces opérations peuvent permettre d'obtenir de meilleurs prix. A long terme, il est rentable d'avoir une bonne image de marque. Le vulgarisateur peut y contribuer de diverses façons, par exemple:

Ces produits de premiére qualité seront vendus sur des marchés où la qualité est recherchée et les prix élevés. C'est ce que l'on appelle créer une image de marque. Il a beaucoup de zones dont les produits se vendent plus cher à cause de leur réputation.

S'il faut parfois des années pour se faire une réputation, il suffitt d'un ou deux lots défectueux pour la perdre.

Entreposage. Les produits peuvent être entreposes pour de brèves ou de longues périodes.

Ils sont entreposés pour de brèves périodes afin de donner plus de souplesse à la commercialisation, par exemple dans l'attente d'un moyen de transport, ou parce que l'on ne trouve pas immédiatement un acheteur. La plupart des produits horticoles sont périssables et ne peuvent être conservés que quelques jours. Il est rarement rentable de les conserver dans l'attente d'une hausse des prix. L'entreposage réduit la qualité et la durée de conservation ultérieure. Il est coûteux et, dans la plupart des cas, le produit sorti de l'entrepôt se trouve en concurrence sur le marché avec des produits fraîchement livrés.

Quelques produits se prêtent toutefois à un entreposage de longue durée (voir tableau 14). Ils peuvent être conserves bien au-delà de la période de récolte. Cela permet en général d'obtenir des prix plus élevés et de vendre un plus gros volume. Les chambres froides se trouvent le plus souvent dans les zones urbaines pour les raisons suivantes:

La littérature insiste beaucoup sur les entrepôts réfrigères, mais il est passible de prolonger beaucoup la durée de conservation sans investissement coûteux. En pratique, il suffit que le produit soit de bonne qualité à l'origine et qu'il soit conservé à l'ombre dans une atmosphère humide (voir tableau 15).

Les entrepôts bien aères, bien conçus et bien gérés peuvent avoir un excellent rapport coût-effcacite. Dans l'idéal, il faut que les nuits soient fraîches. Pour réduire la chalcur pendant la journée, plusieurs expédients sont passibles: arbres d'ombrage, peinture blanche, doubles parois. L'entrepôt doit être disposé de façon à profiter du vent la nuit. Quand la température ambiante devient inférieure à celle du produit (en général la nuit), on fait circuler l'air en ouvrant les volets d'aération. L'ouverture peut être automatique et on peut utiliser aussi des ventilateurs. Cette aération favorise aussi une évaporation qui contribue à rafraîchir et humidifier l'entrepôt.

On peut utiliser ce genre de magasin pour conserver les pommes de terre pendant l'hiver (de trois à neuf mois) à condition que le produit ait été traite avec des inhibiteurs de germination. On peut également conserver l'ail et l'oignon avec les mêmes techniques, mais à un taux d'humidité plus faible. En Californie, l'ail se conserve trois à quatre mois. Pour l'oignon, il y a de grandes différences selon les variétés et les provenances. Ail et oignon doivent d'abord être séchés et traités au champ. La patate doit être maintenue à une température de 28 à 30°C pendant quelques jours. Par la suite, on peut la conserver jusqu'à six mois. On conserve aussi Ies choux, carottes, courges, poires et citrons avec cette technique.

En Syrie, on conserve dans des grottes pendant près de 10 mois les pommes produites sans irrigation. Les granges à ignames sont courantes en Afrique occidentale: les ignames y sont attaches un par un à des poteaux verticaux de 2 m, sous un toit de palmes. Dans d'autres régions, Ies ignames sont empiles sur une plate-forme surélevée, sous un toit de paille. Ces structures sont très efficaces: les tubercules sont bien aérés et protéges à la fois contre les termites et contre l'eau.

Le vulgarisateur peut améliorer l'entreposage à la ferme en comparant les pratiques recommandées à celles qu'appliquent normalement les producteurs et en formant ceux-ci aux pratiques correctes. Il suffit, lors d'une journée de démonstration, de montrer côte à côte deux lots pour faire ressortir Ie contraste. On prendra des photographies auxquelles on pourra se référer les années suivantes.

Tableau 14. Durée de conservation et systèmes d'entreposage à long terme recommandés

Produit Température (oC) Humidité relative (%) Durée de conservation (mois)
Fruits      
Pomme**+ 0 à 4 90 à 95 2à 6
Datte fraîche 0 85 1à 2
Noix de coco 0 à 1 80 à 85 1à 2
Raisin ** + —1 à 0 90 à 95 1à 4
Kaki —1 90 3à 4
Kiwi+ —0,5 90 à 95 2à 3,5
Orange ** + 0 à 4 85 à 95 3à 4
Poire ** + 0 90 2à 5
Citron (jaune)+ 0 à 4,5 85 à 90 2à 6
Mandarine 4 à 6 85 à 90 1à 1,5
Mangoustan 4 à 5 85 à 90 1,5à 2
Citron (vert) 10 à14 85 à 90 1à 4
Melon Casaba 9 à13 85 à 90 1à 1,5
Melon doux d'hiver 9 à13 85 à 90 1
Légumes      
Chou ** 0 95 1à 3
Carottes (sans les fanes) ·** + 0 95 5à 6
Céleri 0 95 1à 3
Ail+ 0 65 à 70 6à 7
Poireau 0 95 1à 3
Oignon (sec)**+ 0 65 à 70 6à 8
Panais 0 90 à 95 2à 6
Navet 0 90 à 95 4à 5
Pomme de terre+ 4 à 6 90 à 95 4à 8
Gingembre + 13 65 6
Courge 10 à13 50 à 75 2à 5
Patate+ 13 à16 85 à 90 4à 7
Igname + 16 85 à 90 3à 5

** Selon le cultivar et la provenance.

+ Généralement conservé en entrepôt pendant de longues durées.

TABLEAU 15. Conseils généraux pour la conservation des produits frais

Conseil Raison
Récolter au stade approprié de maturité Avant la maturité, la peau est trop fine, ce qui accélère l'évaporation
Consenver le produit à l'ombre La déshydratation est quatre fois plus rapide au soleil
Ne placer dans les entrepôts que des produits propes Un fruit ou un légume malade peut contaminer autres. Les produits endommagés s'infectent facilement et perdent de l'eau. La saleté est source de maladie
Enlever les feuilles des fruits et plantes racines Les feuilles perdent beaucoup d'eau
Employer un inhibiteur de germination pour la gingembre Il faut réduire la germination pendant pomme de terre, l'oignon, l'ail et le l'entreposage
Laver les fruits à l'eau chlorée (200 ppm), au pendant environ une demi minute, rincer et sécher Pour combattre les champignons pathogènes benlate ou au baristan
Utiliser une fine couche de vaseline pour empècher le produit de se ratatiner Pour réduire les pertes d'eau
Revêtir les paniers de papier ou de feuilles, les caisses et autres récipients d'une pellicule de poly ethylène avec des trous d'aération Pour freiner l'évaporation
Placer le produit dans l'entrepôt le plus tôt possible apres la recolte Pour réduire l'évaporation et l'activité blekk microbienne
Bien nettoyer entrepôts et récipients Pour détruire les germes provenant de la récolte précédente
Favoriser les courants d'air Pour éliminer la chaleur et l'éthylène dégage par le produit
Séparer les fruits mûrs de ceux qui ne le sont pas Le murissement s’accompagne d’une émission d'éthylène qui hâte le murissement des autres fruits
Eviter de mélanger divers produits dans le même magasin Les odeurs et gaz émis peuvent nuire à la qualitéd'autres produits

Transport. La plupart des producteurs qui ne vendent pas à des négociants transportentleurs produits au marche dans des camions ou des camionnettes de location. Ils louent tout le véhicule à un tarif forfaitaire ou paient un tant par caisse transportée. Les deux systèmes ont leurs inconvénients.

Premièrement, si le véhicule n'est pas plein, les coûts unitaires sont plus élevés. Il est plus économique de grouper les produits. Le vulgarisateur peut, par exemple, inciter les producteurs à apporter leurs produits un jour donné de la semaine à des points de collecte. Non seulement cela permet des économies d'échelle, mais encore, si le volume est suffisant, cela peut créer une concurrence parmi les transporteurs, d'où une réduction de prix.

Quand le transport est paye à la caisse, les transporteurs remplissent en général trop Ie véhicule, de façon à maximiser leurs recettes. Le groupage des produits en un endroit donne permet de rassembler un chargement complet et de négocier un prix pour tout le véhicule; les producteurs peuvent alors veiller eux-mêmes à ce qu'il ne soit pas trop rempli

En genéral,le coût unitaire des transports varie en raison inverse de la taille des chargements (et donc des camions). Par exemple, au Pakistan, un camion de 8 tonnes coûte 4 000 roupies (soit 500 roupies la tonne) sur le trajet nord du PaujabKarachi. Les nouveaux camions articules de 20 tonnes coûtent 7 000 roupies, soit 350 roupies seulement la tonne. En outre, l'écartement plus grand des essieux réduit les vibrations et donc les dégâts.

Les agriculteurs qui investissent dans Ie transport achètent en général de petits camions. Le coût unitaire du transport dans ces conditions est plus elevé que lorsqu'on affrète de gros véhicules. Mais les camionnettes présentent certains avantages:

Le tableau 16 contient certains conseils généraux pour réduire les dommages pendant le transport des produits frais.


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