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Quatrieme partie: lutte contre les feux


Brûlage précoce
Aménagement des parcs et réserves
Alternatives au feu de brousse
Lutte contre les feux accidentels
Suppression totale ou gestion des feux de brousse par aménagement de l'espace rural?


Brûlage précoce


Type de législation ancienne
Type de législation récente
Détermination des conditions de brûlage précoce
Techniques de brûlage
Organisation pour une lutte efficace contre les feux de brousse
Organisation des brûlages
Conclusions

Type de législation ancienne

La législation forestière en vigueur antérieurement au Shaba (S.-E. du Zaïre) interdisait strictement l'usage du feu dans le domaine forestier. Il a fallu une ordonnance de 1951 pour autoriser son emploi comme moyen de lutte contre la trypanosomiase. Puis, dans les forêts claires, le feu précoce a été requis pour la protection des coupes de bois et leur nettoyage ultérieur. C'est pourquoi nous avons proposé une réforme complète du décret forestier, pour le Zaïre, comprenant un chapitre spécial consacré à la réglementation en matière de feux. En voici un extrait.

Section 4. De la réglementation des feux courants.

Article 13. Les feux hâtifs et préventifs des végétaux sur pied et de la couverture morte sont permis en forêts naturelles et savanes soumises au régime forestier dans les buts d'aménagement, d 'entretien des cultures, de prévention de l 'incendie de périmètres mis en défens ou de protection contre les ravages des feux tardifs.

Les Services des Eaux et forêts ou de l 'Agriculture fixeront, chaque année et pour chaque territoire, la date après laquelle les feux seront considérés comme tardifs et seront interdits.

Grâce à cet article, les responsables de la gestion des forêts peuvent organiser l'incendie précoce systématique et l'étendre à l'ensemble des forêts soumises des régions à longue saison sèche. Les responsables de biens privés sont donc tenus de préserver les étendues qu'ils désirent protéger du feu par tous moyens appropriés: coupe-feu, brûlage hâtif, etc.

Article 14. Après cette date, toute personne pourra toutefois, moyennent autorisation écrite... incendier la brousse aux lieux, date et conditions prévus dans l'autorisation.

Ceci permet, par exemple, les feux de protection dans les coupes obtenues et commencées après la date limite des feux précoces ainsi que l'écobuage requis par la culture itinérante.

Suivent alors des articles réglementant les feux courants dans les domaines privés et les précautions à prende: débroussaillement des emprises de lignes à haute tension et des pâturages, etc.

N'est pas considéré comme feu tardif interdit, le contre-feu allumé en vue de s'opposer à la progression d'un incendie, en fin de saison sèche.

Les responsabilités en cas de dégât sont stipulées ainsi que les obligations de prêter son concours à la lutte contre un feu nuisible.

Type de législation récente

Nous avons vu déjà que la plupart des Etats africains ont modifié la législation forestière ancienne à l'occasion de la rédaction du code, suite à leur accession à l'indépendance. Nous n'avons pas connaissance du décret forestier propre à chacun d'eux, mais citerons quelques exemples, notamment ceux du Bénin, du Mali et du Sénégal.

Le décret N° 82435 de la République du Bénin portant interdiction des feux de brousse et des incendies de plantations est entré en vigueur le 30 décembre 1982. On y lit:

Article premier. Les feux de brousse et les incendies de plantations sont interdits sur toute l'étendue du territoire de la République Populaire du Bénin.

Article 2. Ne seront pas considérés comme feux de brousse, les feux précoces allumés à titre préventif et par mesure de sécurité sous le contrôle des autorités et services compétents, au début de la saison sèche, par mesure de sécurité, pour protéger les habitations, les récoltes et les plantations.

Cette possibilité de recourir aux feux précoces pour raison de protection peut être étendue aux besoins de l'aménagement de la forêt dense qu'il faut préserver de tout incendie venant de l'extérieur ainsi qu'à la mise en défens pâturages à entourer de pare-feu, ces secteurs d'élevage étant assimilables à des récoltes d'herbage.

Elle devrait toutefois être clairement prévue dans un but d'aménagement du domaine forestier ainsi que des zones pastorales autant pour aider à la reforestation naturelle qu'à la régénération des herbages.

Les modalités d'exécution des feux précoces seront définies chaque année par un arrêté interministériel des Ministres compétents.

Il sera question plus longuement de ces modalités, dans la suite de cette étude. En effet c'est d'elles que dépendent les effets de la pratique des feux puisqu'elles fixent, entre autres choses, les dates limites entre brûlages hâtif et tardif.

Article 3. L'organisation et le plan d 'exécution des feux précoces tels que définis à l'article 2 du présent décret, après l'avis de l'Agent des Eaux et Forêts dont l'activité couvre la zone concernée, relèvent de la compétence du Président du Comité Révolutionnaire d'Administration du District, Chef du District.

L'avis de l'agent forestier semble donc requis mais n'est pas impératif lors des décisions du Chef de District. Dans la pratique, il peut être ignoré ou remplacé par celui d'autres responsables moins bien informés. Le Chef de District est même libre d'interdire simplement tout brûlage précoce tel qu'autorisé mais pas imposé par l'article 2. Nous en avons été témoin lors de notre mission au Bénin, dans le cadre du projet de lutte contre les feux de brousse, Ben/85/006, de la FAO, en 1988. Par contre, dans la Province de l'Atakora et grâce à ce projet, une organisation de lutte contre les feux de brousse est mise en oeuvre sous la conduite et la responsabilité directes de l'ingénieur forestier attaché au projet.

Dans les autres articles du décret, il est question des amendes et autres peines infligées aux contrevenants, etc.

Au Mali la loi N° 86 du 26 juillet 1986 porte code de feu.

Article premier. Est appelé feu de brousse tout feu se développant de manière incontrôlée dans le domaine forestier et dans les jachères de moins de cinq ans.

Article 2. L'utilisation du feu de brousse ne peut être considérée comme droit d 'usage.

Article 3. L'utilisation du feu de brousse dans quelque but que ce soit est interdite.

Article 4. Toute opération de mise à feu dans ou hors du domaine forestier doit se faire dans un cadre strictement contrôlé préalablement d la mise à feu. Les limites maximales d 'extension du feu sont définies et matérialisées par un pare-feu qui ne doit en aucun cas être franchi par le feu.

La mise d feu ne peut être pratiquée que de jour et par temps calme.

Il est strictement interdit d'abandonner un feu non éteint susceptible de s'étendre à la végétation environnante.

Article 5. En cas d 'extension du feu hors des limites prévues, les personnes ou les collectivités responsables des dégâts sont passibles des peines prévues par le titre 111 de la présente loi.

Article 6. Les occupants des bâtiments situés à l'intérieur ou d moins de cinq cents mètres des limites du domaine forestier classé ne doivent laisser subsister aucune végétation herbacée ou arbustive sur les emprises des voies et pistes et sur 30 mètres de chaque côté de l'axe de la voie ou de la piste pendant la traversée du domaine forestier classé durant la période du 1er novembre de l'année en cours au 15 juin de l'année suivante.

Les compagnies et services sont autorisés conformément aux dispositions des articles 4 et 6 d incinérer les herbages et broussailles dans une bande de 60 mètres.

Au Mali l'utilisation du feu de brousse se propageant de manière incontrôlée, dans quelque but que ce soit, demeure interdite.

Par contre au Sénégal tout feu de brousse, même précoce, est interdit dans les départements situés en zone sahélienne, en gros au Nord de la ligne de chemin de fer Dakar-Kidira (article D.32 du décret 65-078 du 10 février 1965 portant partie réglementaire du Code forestier, modifié par le décret N° 87-1348 du 7 novembre 1987).

Cependant dans les départements et régions situés en zone soudanoguinéenne les feux de brousse mis à titre préventif seront allumés pendant les périodes fixées par le Gouverneur sur proposition du Service Régional des Eaux et forêts

Pour permettre aux villages intéressés de prendre toutes mesures de sécurité nécessaires, les autorités administratives indiqueront au moins huit jours à l'avance la date de mise à feu. Les collectivités opérant de leur propre initiative préviendront les autorités administratives et les collectivités voisines dans les mêmes délais.

Article D.33. En dehors des prescriptions ci-dessus énoncées, tout feu de brousse est interdit sur l 'ensemble du territoire. Sont cependant autorisés les incinérations de pâturage et le brûlis des terrains de culture sous réserve du respect des mesures suivantes:

- délimitation et protection des surfaces d incendier au moyen de bandes débroussaillées et désherbées;

- mise à feu en fin de journée et par temps calme;

- surveillance par les éleveurs ou les agriculteurs qui doivent se tenir prêts à intervenir en cas de propagation de l'incendie au-delà des limites prévues.

Dans le cadre des terroirs, les conseils ruraux prendront toutes décisions utiles conformément d ces prescriptions.

Article D.34. Dans le domaine forestier où seuls les agents du service forestier sont habilités d diriger les mises d feu précoces, nul n'est autorisé d porter ou d allumer un feu. Sur les chantiers de coupe ou de carbonisation, dans les mines et carrières d'exploitation, sur les terrains de cultures sous contrat, toutes dispositions préventives devront être prises par les usagers dans te cas où l 'emploi du feu sera nécessaire et aurait été autorisé par le service forestier.

Dans le cas où un incendie né dans la forêt ou provenant de l'extérieur menacerait une zone en régénération, un reboisement artificiel ou un périmètre de restauration, les collectivités voisines devront prêter leur concours d la lutte contre le feu. Nul ne peut se dérober d une réquisition valablement faite pour lutter contre un incendie menaçant la forêt.

La législation sur les feux de forêts et en particulier les dispositions relatives aux feux précoces en Afrique sahélienne sont en gros celles rappelées cidessus applicables dans la plupart des pays de cette région.

Le Burkina Faso considère qu'allumer un feu de brousse est un crime (décision du Chef de l'État Thomas Sankara).

En dehors du Sahel, en Côte d'lvoire, par note circulaire N° 54/MINEFOR/CAB du 15 janvier 1983 il a été demandé aux Préfets et Sous-préfets de ne plus autoriser les feux précoces. Cette interdiction devait être maintenue en vigueur jusqu'à nouvel ordre (note circulaire N° 68/MINEFOR/CAB du 17 février 1984) mais dans les faits elle n'a pas été appliquée en ce qui concerne l'aménagement des parcs nationaux et réserves de faune.

Nous avons relevé dans la conclusion de la "Communication sur les feux de brousse dans la Législation Forestière Voltaïque", présentée à la session annuelle du Comité de la recherche forestière, tenue à Ouagadougou, du 23 au 25 novembre 1983, les extraits suivants qu'il nous semble utile de présenter en vue de clore ce chapitre.

La politique de l'État en matière de lutte contre les feux de brousse depuis les époques coloniales se résume à des textes coercitifs.

On a par ailleurs comme une mauvaise conscience de poursuivre au tribunal une collectivité de paysans pour un feu de brousse dont ils sont les plus directement sinistrés. Cependant nous pensons qu'il n'est pas mauvais que par cette législation les populations sentent planer une menace de responsabilité. Tout au plus nous pouvons espérer que quelques condamnations judicieuses et exemplaires puissent souligner de temps en temps la gravité de la question des feux de brousse en donnant aux paysans une prudence salutaire.

Notons enfin qu'en Haute-Volta, ce problème très ancien des feux de brousse remonte de temps à autre à la surface lors de certaines manifestations parfois spectaculaires, mais l'impact sur la population parait plutôt faible en raison de la rareté ou de l'absence de structure permanente d'information et de sensibilisation des citoyens; c'est ce que s'évertue actuellement à mettre en place la Direction de l'Aménagement Forestier et du Reboisement en collaboration avec le projet "Bois de villages.

Détermination des conditions de brûlage précoce

Dates limites légales

Toute réglementation autorisant les feux précoces doit nécessairement préciser la date limite entre eux et les incendies tardifs détendus. L'autorité compétente doit donc être désignée clairement, celle-ci prenant avis de techniciens comme pour toute décision ne relevant pas directement du cadre purement politique. Le décret béninois examiné ci-dessus prévoit que l'avis du forestier local doit être demandé. Il est naturel que dans des régions où l'élevage représente une activité importante, les éleveurs soient également consultés, au moins par le biais du service s'occupant de leurs intérêts.

Nous avons vu que, dans le cadre du projet FAO Ben/85/006, les experts avaient proposés les valeurs 800 et 1 500 de l'indice de sécheresse du sol comme correspondant le mieux aux dates de début et fin de la campagne des feux précoces. Pour le cas précis de la province béninoise de l'Atakora, ces limites semblent bien choisies et des observations menées dans d'autres régions devraient confirmer ou modifier ce choix.

Par contre, l'article ne doit pas être lu à la lettre. Son interprétation est nécessaire et doit être précisée afin d'éviter des situations similaires à celle décrite ci-après. En effet, dans un district, il fut strictement interdit d'allumer le moindre feu avant la date officielle alors que de nombreux secteurs étaient victimes d'incendiés criminels qui menaçaient de s'étendre. En fait, il n'y a pas lieu de désigner une date au début des brûlages hâtifs puisque de toute façon, ils ne peuvent être que précoces et donc meilleurs à condition que leur pratique empêche tout incendie ultérieur. Par contre, la date correspondant à la valeur 800 et l'ISS peut marquer le début de la campagne organisée des feux préventifs ou d'aménagement sylvo-pastoral.

Dans cet esprit, il revient à chaque propriétaire ou responsable de biens pouvant subir des dégâts du fait d'incendie accidentel, de les en préserver efficacement. Pour ce faire, il faut nettoyer le pourtour des villages, habitations, cultures, réserves de paille, pâturages de saison sèche, vergers, boisements, etc. Le responsable le fait en fauchant les herbes et, éventuellement, en les brûlant sur place sur une largeur suffisante par feu contrôlé. Il agit seul ou s'organise avec ses voisins lorsqu'il s'agit de biens collectifs, de la protection du village ou de cultures groupées.

La date de début de la campagne de lutte contre les feux de brousse officielle doit être interprétée comme marquant le commencement des mises à feu pratiquées selon l'aménagement sylvo-pastoral de la région. Cette campagne organisée et menée sous la responsabilité du forestier, par exemple, sera conduite avec toutes les précautions requises d'heure, de vent, de personnel suffisant et qualifié, etc. Toutefois, si aucune imprudence se peut être imputée à l'équipe ainsi mobilisée, tout dégât occasionné à un bien privé pour cause de mauvaise protection de la part de son propriétaire est sans recours. La responsabilité de l'accident incombe au propriétaire négligent et non à l'équipe chargé du brûlage contrôlé.

Il est bien évident que cette date initiale est à déterminer pour chaque région et chaque année en fonction du déroulement de la saison pluvieuse précédente. Elle doit donner le temps aux divers propriétaires de protéger efficacement leurs biens sans trop retarder les mises à feu d'aménagement régional qui risqueraient d'être trop violents ou trop difficiles à maîtriser.

Heures de mise à feu

Dans un pays où la législation permet et même encourage le recours aux feux précoces comme moyen de protection des biens sinon d'aménagement du territoire, les mauvaises conditions de mise à feu sont la cause principale d'accidents et la raison pour laquelle les autorités restent méfiantes vis-à-vis de cette pratique au point, parfois, de l'interdire. Ce faisant, elles font courir des risques beaucoup plus grands encore mais pour lesquels elles dégagent leur responsabilité puisque elles n'auront pas autorisé d'allumer ces feux.

Tout imparfait qu'il soit, le schéma de la figure 21 fait bien comprendre l'importance de l'heure à laquelle le feu est allumé. Si la date limite des feux précoces autorisés doit être fixée par la loi, elle n'est qu'une indication nécessaire mais non suffisante. C'est pourquoi il y a lieu de se conformer strictement à un certain nombre de principes préventifs si l'on veut garder le contrôle des feux qu'on allume, éviter les accidents et faire en sorte qu'un brûlage hâtif légalement autorisé ne devienne pas un véritable incendie tardif par sa violence et les dommages qu'il peut causer. Nous présentons ci-dessous, quelques principes qu'il est fortement recommandé de prendre en considération.

Il ne faut jamais allumer un feu le matin

Il arrive encore trop souvent que le brûlage se pratique aux premières heures du matin. Pour cela, on invoque que le temps est encore frais et que les herbes ne sont pas très sèches, qu'on dispose d'une équipe complète qui pourra se rendre à son travail après le peu de temps nécessaire pour nettoyer quelques ares seulement, que tout sera terminé avant les heures chaudes et venteuses. Puis le vent se lève plus tôt que prévu, le feu gagne en vigueur et il devient impossible de s'en approcher pour l'éteindre. Il s'échappe, gagne du terrain tandis que l'équipe s'épuise en vains efforts, se décourage et abandonne la lutte jusqu'à ce que l'incendie rencontre un obstacle qui permet de s'en rendre maître à nouveau: chemin servant de coupe-feu ou de base à un contre-feu. Parfois, il ne s'apaise qu'à la tombée du soir, après avoir parcouru de longues distances.

Attendre que le vent cesse en fin d'après-midi

Il est souvent malaisé de rassembler une équipe pour allumer les feux préventifs en fin de journée. Les salariés ont terminé leur tâche et sont peu enclins à effectuer des heures supplémentaires. Dans ce cas, il est préférable de scinder la journée en deux, une demi-tâche pour le matin et le reste, plus tard, pour la mise à feu décidée pour l'après-midi.

Lorsqu'il s'agit de villageois indépendants, ils trouvent d'autres raisons: journée déjà longue et fatigante, soins à donner au bétail, difficulté de circuler la nuit pour éteindre le feu, etc. Là encore il faut pouvoir les convaincre de l'intérêt de l'opération, l'inclure dans les travaux collectifs, les rétribuer, faire agir les autorités, etc., et les convaincre que le feu s'arrêtera de lui-même au cours de la nuit.

Outre l'état d'avancement de la saison sèche et l'heure à bien choisir il est d'autres règles élémentaires à observer. brûler contre le vent si le temps n'est pas absolument calme

Lorsqu'on brûle préventivement les abords d'un chemin ou le pourtour d'un village, avant le début de la campagne des brûlages d'aménagement, il est parfois nécessaire de commencer avant que le vent cesse car on dispose de peu de temps et les herbes sont encore relativement humides. On commence alors par les côtés qui sont sous le vent afin que le feu soit ralenti par lui plutôt qu'activé. Ensuite, on termine par les parties au vent, celui-ci étant atténué ou nul.

Le temps est généralement assez régulier durant le début de la saison sèche. Ainsi, le responsable peut prévoir, sans grande erreur, l'heure la plus propice pour commencer le brûlage.

Brûler en descente dans les régions accidentées

En effet, le feu progresse beaucoup plus vite lorsqu'il gravit une pente que lorsqu'il la descend et est donc plus violent. Il n'y a que si les herbes sont rares et courtes, à cause du couvert ou d'un sol pierreux en surface, qu'il est indiqué de profiter de la pente pour aider le feu à progresser. Il faut toutefois rester prudent dans son jugement.

Souvent, on voit un incendie monter à vive allure à l'assaut d'une colline, de longues flammes atteignant les arbres, puis descendre péniblement le versant opposé. A la descente, il avance de touffe d'herbe à touffe qu'il embrase individuellement en partant généralement de sa base. Chaque fois qu'il a consumé un groupe d'herbe, il s'apaise pour reprendre au groupe voisin.

Disposer d 'une équipe suffisante et entraînée

Dès que le temps est venu de pratiquer les feux précoces avec succès, le nombre d'heures favorables diminue de jour en jour tandis que la sécheresse des végétaux s'accroît et rend les incendies plus violents. Il ne faut donc pas surestimer la période propice aux brûlages hâtifs de protection et d'aménagement. Dans les savanes guinéennes, la masse végétale est souvent considérable et devient brusquement combustible. Dans d'autres régions, c'est l'harmattan ou tout autre vent desséchant qui font rapidement diminuer l'humidité relative des végétaux herbacés. On dispose alors de peu de jours entre le moment où l'herbe est susceptible de brûler et celui où le feu se fait violent.

Lorsqu'à la protection des biens et à l'aménagement forestier s'ajoute un programme de régénération successive de vastes étendues d'herbages, le travail devient vite important pour le temps qu'on peut y consacrer. Le responsable devra alors pouvoir compter, non seulement, sur des équipes bien fournies mais aussi sur des chefs d'équipes consciencieux et compétents pour le remplacer lorsqu'il est retenu dans un autre secteur.

Disposer d'un matériel adéquat

Généralement, le feu est mis à la végétation, de proche en proche, au moyen de torches d'herbes sèches arrachées sur place. Au début de la campagne, lorsque les herbes sont encore fraîches, on perd beaucoup de temps à préparer ces torches et à faire démarrer l'incendie. L'emploi d'un petit lance-flamme à dos facilite et accélère grandement le travail en créant de petits foyers dont la chaleur facilite l'extension.

Une fois la saison plus avancée, son utilisation se justifie moins. Mais alors l'équipe se voit souvent obligée à réduire localement l'ardeur du feu ou éteindre les flammes qui progressent en mauvais sens ou encore les foyers allumés par la projection de flammèches. En forêt claire, on se sert de branches feuillées coupées sur place. Chaque travailleur emporte une machette bien aiguisée. Dans les savanes où les arbres sont rares, on se sert de larges tapettes de caoutchouc montées sur un manche comme de grandes pelles. L'usage du pulvérisateur à eau ne se justifie que dans des cas bien particuliers: limites pare-feu entre parcelles expérimentales, extension de massifs denses, protection de plantations, par pieds isolés ou petits groupes en vue de l'enrichissement de savanes, etc. L'appareil est lourd et encombrant et doit se recharger fréquemment.

Ne pas sous-estimer les risques d'accident

L'hétérogénéité dans le couvert végétal et son état de dessication, ainsi que les caprices du vent sont causes de bien des accidents surtout lorsque la saison sèche est quelque peu avancée et en contre-saison. Une trop grande confiance en soi et dans ses équipes, le désir d'en finir plus vite font souvent prendre des risques et conduisent à des déboires. On poursuit les brûlages trop tard en saison, on les commence à une heure trop matinale, on ne se méfie pas assez du vent, on traite les plantations lorsque la litière est trop sèche, etc.

Lorsque le brûlage est délicat comme celui des interlignes dans les plantations de résineux ou qu'il s'agit de contre-feu, il faut modérer le brasier, n'allumer qu'un front assez court que l'on prolonge au fur et à mesure qu'il s'éteint à l'autre extrémité, rabattre les hautes flammes, etc. Dans le cas de nettoyage d'une bande pare-feu entre deux secteurs dont l'un au moins ne doit pas brûler, il faut limiter la largeur de l'incendie et l'éteindre dès qu'elle est suffisante. Il faut donc toujours en rester maître et veiller à ce qu'il ne reprenne pas à l'arrière. Trop souvent les travailleurs négligent une petite flamme, pourtant facile à étouffer, sans se rendre compte qu'au premier coup de vent elle va donner naissance à un nouveau foyer. Un d'entre eux retournera régulièrement en arrière pour s'assurer que plus aucun risque ne subsiste.

Un autre danger fréquent est la fuite d'un gibier qu'aussitôt l'équipe poursuit abandonnant un feu qui, lui aussi, s'échappe. Ce sont toutes causes d'échec à ne pas négliger. Il faut donc pouvoir compter sur un personnel bien entraîne et consciencieux, au moins pour encadrer une main-d'oeuvre supplémentaire occasionnelle.

Techniques de brûlage

Il est difficile d'établir des règles détaillées tant les circonstances varient selon les régions, le couvert végétal, le climat et les objectifs poursuivis. C'est au responsable de la campagne de brûlage qu'il revient donc de se familiariser avec toutes ces conditions locales et surtout de tirer les conclusiones des opérations auxquelles il a participé. Voici toutefois quelques orientations générales.

Protection des biens

Il convient, en premier lieu, de protéger les habitations, magasins, récoltes, réserves de pailles et de fourrage, etc., avant que la campagne officielle ne débute. Ce travail s'exécute donc en tout début de la saison sèche alors que les herbes sont encore plus ou moins en sève. Plusieurs de ces sites sont occupés par de hautes herbes qu'il est nécessaire de couper. Si l'on n'en a aucune utilisation, elles sont mises en tas étroit et allongé, sur le côté du pare-feu opposé aux biens à protéger ou en son milieu si la protection doit se faire de part et d'autre. Le tas est incinéré dès que l'herbe est assez sèche, le soir et par temps calme afin que la chaleur dégagée s'élève verticalement et n'atteigne pas, au même titre que les flammèches, ce qui est l'objet de la protection Si le pourtour des sites à préserver du feu est constitué d'une savane ordinaire, il suffit souvent d'en rabattre groissièrement la végétation pour hâter sa fanaison et sa combustibilité.

Pour séparer une réserve de paille ou un pâturage de saison sèche d'une savane qui peut brûler, on désherbe une bande de I à 2 m de largeur et rejette les herbes coupées sur le côté opposé au secteur à protéger, afin d'écraser quelque peu une autre bande de même largeur. En incinérant les gerbes fauchées et desséchées, les herbes rabattues par leurs poids se consument partiellement.

Le pourtour des plantations forestières, vergers, etc., est souvent constitué d'un chemin pare-feu. Il suffit de bien nettoyer ses deux bordures en ramenant les herbes coupées vers l'intérieur. On allume le feu dès que possible le long des deux bandes externes ainsi préparées. La chaleur dégagée crée un appel d'air qui incline les flammes vers le centre du chemin où elles consument les herbes qui y ont été déposées. Il faut être toutefois attentif et éteindre les petits feux de litière qui, traversant les bandes fauchées, gagneraient la plantation.

Campagne de brûlage précoce préventif

A la date de début de la campagne officielle de brûlage préventif, tous les coupe-feu de protection des biens et sites particuliers doivent avoir été nettoyés et, éventuellement, incinérés. C'est cette interprétation qu'il convient de donner à cette date.

Pour profiter au mieux des quelques jours propices de début de période caractérisés par des courtes heures offrant le maximum de sécurité en fin d'aprèsmidi, on doit souvent disposer de plusieurs équipes travaillant simultanément dans différents secteurs. Chacune sera encadrée par un personnel entraîné et consciencieux. Il sera question de leur constitution plus avant.

Si le vent n'est pas totalement tombé, les mises à feu se font d'abord le long des pare-feu situées au vent afin que celui-ci active et pousse l'incendie vers la brousse. Un vent léger et régulier aidera même au nettoyage efficace du pare-feu et de son extension latérale. Il faut attendre que le temps soit absolument calme pour brûler les bordures opposées où le vent risquerait de pousser flammes et flammèches vers les biens à protéger.

Une fois les biens les plus précieux mis en sécurité, le reste de la campagne présente moins de risque et exige moins de précautions sans, pour autant, relâcher toute prudence élémentaire.

Brûlages d'aménagement forestier

En forêt claire et en savane non réservées au pâturage de début de saison sèche, les brûlages ne présentent aucune difficulté. Le feu est allumé aux endroits les plus accessibles qui, de ce fait, présentent le plus de risque de naissance d'incendies accidentels. C'est ainsi que sont brûlés, en premier, les accotements des routes, pistes et sentiers, le pourtour des villages et des champs, etc. Le feu peut progresser, à son gré, au travers de la brousse sans utilisation particulière.

Brûlages d'aménagement pastoral

Le cloisonnement des vastes savanes à vocation pastorale, en partie réalisé par les chemins bien marqués, les cours d'eau et mares, etc., doit souvent être complété par des pare-feu artificiels. Coupe-feu naturels et artificiels auront été aménagés et incinérés lors de la première phase de la campagne. Ensuite et selon un calendrier établi suivant les règles de succession des pâturages, la mise à feu peut commencer dans les parcelles destinées à fournir les premières repousses. D'après l'heure, le vent, l'état de dessication de la végétation, ce sont les lisières situées derrière la parcelle, par rapport à la direction du vent, qui sont mises à feu les premières. Même poussé par le vent, le feu naissant ne franchira pas la bande parefeu si elle a été bien nettoyée et incinérée. Les flammes progressant à contre-vent restent basses et l'équipe en garde le contrôle. Une fois le front d'incendie assez éloigné de la bordure, on peut allumer le reste du pourtour. Cet autre front, activé par le courant de l'air, avance plus rapidement et avec une plus grande violence à la rencontre du premier qui le tient éloigné de la bordure dangereuse.

Il faut être de plus en plus prudent au fur et à mesure que la saison sèche avance. Les derniers brûlages sont les plus délicats et doivent parfois être pratiqués totalement à contre-vent. La mise à feu est difficile car le feu, activé par le vent et trouvant peut-être un pare-feu imparfaitement incinéré, risque de traverser celui-ci et d'incendier la parcelle voisine que l'on désirait mettre en protection, cette même année. Si le danger est grand, le feu est allumé sur quelques mètres seulement et constamment rabattu pour ne jamais lui laisser prendre de vigueur. Une attention toute particulière est apportée au feu de litière courant sur le pare-feu, au niveau de la base des touffes d'herbes et des chaumes couchés sur le sol et incomplètement consumés. Ce n'est que lorsque tout danger est écarté de ce côté et que le feu à suffisamment progressé dans la parcelle à brûler que la mise à feu peut progresser.

En fait, l'équipe se répartit les tâches: une homme boute le feu aux herbes des pare-feu préparés, en tenant compte de tous les impératifs décrits plus haut; d'autres règlent l'intensité de l'incendie en fonction des risques et s'assurent qu'il ne gagne pas la parcelle voisine éventuellement mise en protection; enfin un dernier travailleur retourne régulièrement en arrière pour contrôler qu'aucun risque ne subsiste de voir un foyer se rallumer et mettre en danger la parcelle proche. Lorsque le brûlage de protection a parfaitement nettoyé une bande assez large, le danger d'accident est faible et la mise à feu peut être beaucoup plus rapide. Celle-ci s'opère parfois à partir d'un point central en progressant dans les deux sens opposés. Le feu s'avance alors en coin dans la parcelle. Plusieurs équipes peuvent se partager la mise à feu d'une lisière relativement longue.

Aussi longtemps que le vent souffle avec vigueur, on laisse le feu progresser contre lui. Dès qu'il s'apaise, on peut accélérer les opérations en portant le feu à tout le reste du pourtour. Les lisières bien nettoyées, le feu progresse vers le centre de la parcelle et l'équipe l'abandonne.

Protection des massifs denses

Les feux de protection des massifs denses plus ou moins climaciques sont allumés très tôt en saison sèche car l'opération s'appuie sur deux faits principaux:

* tout d'abord, la végétation herbacée déjà suffisamment sèche pour brûler dans la savane ou la forêt claire voisine doit encore être assez turgescente, à proximité des massifs, pour que l'incendie s'éteigne de lui-même;

* quant aux éléments pionniers de la forêt, ils supportent un feu relativement léger qui leur permet de se maintenir sinon de progresser encore.

Si le feu est violent, trop tard en saison ou poussé par un vent fort et soutenu, les lisières des bosquets sont atteintes et subissent des dégâts tandis que les lianes et buissons pionniers perdent du terrain.

Le feu est allumé à quelques dizaines de mètres des massifs ou des groupes pionniers si les membres de l'équipe les reconnaissent. Lorsque le feu s'arrête trop loin des lisières pour les protéger efficacement, on allume de petits foyers au sein des principaux groupes d'herbes de savane pouvant constituer un danger d'incendie dès qu'elles seront bien sèches. Il faut éviter, naturellement, de toucher aux espèces de la forêt, plantules et buissons pionniers.

La ligne à partir de laquelle le feu précoce est allumé et qui sert de limite arbitraire entre la zone à protéger et la brousse à incinérer, ne doit pas être nécessairement concrétisée par une bande de terrain nettoyé de sa végétation comme un véritable pare-feu. Elle ne le sera que dans le cas où elle marque une limite réelle entre un domaine réservé à l'expérience et un secteur de forêt claire ou savane sur lequel on n'a pas juridiction. Mais s'il n'y a pas de telle limitation, on doit veiller à ce qu'une telle ligne ne soit pas fixe. Elle doit être déplacée au fur et à mesure que les pionniers et ensemencement naturel progressent et envahissent la végétation ouverte voisine. Tout élément intéressant se situant à l'extérieur du périmètre risquerait d'être régulièrement détruit par le feu non contrôlé parcourant la brousse.

Dans les stations plus étendues dont la reforestation naturelle est tentée, comme il fut préconisé en régions de savanes guinéennes, il est parfois indispensable de recourir à une protection absolue. Les chemins pare-feu sont soigneusement nettoyés et le feu, allumé vers la brousse extérieure, doit s'étendre assez loin. Il est toujours avantageux de s'appuyer sur des obstacles naturels tels que galeries forestières ou zones de cultures bien entretenues.

C'est souvent la présence de gibier dans les zones en voie de reforestation qui constitue le principal obstacle à la protection absolue car le chasseur hésite rarement à provoquer un incendie violent s'il peut l'aider à la capture de la bête. C'est pourquoi il est conseiller de morceler les savanes trop vastes par des coupefeu intérieurs. Dès que leur présence ne se justifie plus, ils ne sont plus ni désherbés ni incinérés et leur reforestation s'opère rapidement.

Protection des coupes de bois

Le bois risque de brûler quelques semaines après l'abattage. Aussi avant d'entamer une coupe ou un chantier de carbonisation, il faut soigneusement nettoyer la parcelle par un brûlage complet des herbes et la préserver des incendies venant de l'extérieur par un feu préventif de la forêt environnante.

La protection contre le feu des produits de l'exploitation incombe au titulaire du permis de coupe. Si ce permis est délivré assez tard en saison sèche et que les feux doivent être allumés après la date limite des feux précoces, une autorisation spéciale peut être requise de la part des autorités, et la plus grande prudence s'impose puisque l'auteur du brûlage sera tenu responsable des dégâts qu'il occasionnerait.

Préparation des cultures

La solution idéale est que les campagnes d'allumage des feux précoces s'organisent en fonction d'un aménagement agrosylvopastoral et tiennent donc compte de la localisation des cultures projetées. Lorsque la coutume veut que le paysan tire profit des seules cendres de bois, le secteur est nettoyé par passage du feu hâtif allumé lors de la campagne. Ainsi les arbres coupés ne risquent pas de brûler prématurément et leurs cendres d'être dispersées par le vent avant d'être incorporées dans le sol lors du houage. Si, par contre, la végétation herbacée est utilisée pour le façonnage de meules à incinérer ou est enfouie dans les buttes, la zone sera mise en réserve et protégée par un brûlage périphérique au même titre que les pâturages de saison sèche et réserves de paille.

Au cas où ces précautions élémentaires n'auraient pas été prises, il convient de redoubler de prudence. Dans la première hypothèse, l'emplacement est préparé comme s'il s'agissait d'une coupe de bois normale selon le processus décrit ci-dessus. Si les herbes sont utilisées pour la préparation de buttes incinérées, le cultivateur commencera par faucher la végétation d'une large bande périphérique pour y façonner les premières meules. Puis il pourra parfaire le nettoyage de protection par un feu léger ne trouvant plus que la base des touffes d'herbes et quelques chaumes coupés et oubliés sur le sol. Ensuite, une fois la parcelle protégée des incendies extérieurs, il pourra attendre que la végétation ait atteint le degré voulu de fanaison pour préparer les autres tas.

Brûlages divers

Nous avons traité dans les paragraphes précédents, des procédés d'aménagement des chantiers de coupes d'exploitation ainsi que des chantiers de carbonisation. Nous avons également décrit les techniques d'ensemencement notamment de l'eucalyptus sur brûlis. Il a également été question de la protection par le feu des plantations forestières. Toutes ces opérations requièrent organisation, vigilance et compétence de la part des équipes parfois nombreuses, ainsi que de leurs responsables, qui doivent être en mesure de s'adapter aux caprices du feu et prendre les décisions qui conviennent au moment opportun.

Nous aborderons dans ce qui suit, les cas de brûlages à appliquer à la végétation des fonds de vallées et des étangs.

Les fonds de vallées s'embuissonnent après quelques années de protection. S'ils servent de pâturage de saison sèche, il est parfois nécessaire de les incinérer. Le retard mis par les herbes à perdre leur humidité et la violence du feu requise font qu'il s'agira d'un incendie tardif. Les règles en la matière seront donc respectées. Auparavant, les abords auront fait l'objet d'un brûlage hâtif préventif surtout si les campagnes de lutte contre les feux de brousse sont organisées. Quant à la parcelle elle-même, elle aura été éventuellement pâturée. Seule un personnel expérimenté peut décider de la date et de l'heure de la mise à feu afin d'agir avec efficacité sur les ligneux indésirables sans, pour autant, mettre en péril les souches des herbes vivaces.

Lorsqu'un étang est envahi par des roseaux' typhas et autres végétaux érigés, le feu peut l'en débarrasser partiellement. En fin de saison sèche quelques tiges et feuilles anciennes se dessèchent malgré l'humidité ambiante. Si la chose est possible, on abaisse le niveau de l'eau de 15 à 25 cm durant plusieurs semaines pour que la dessication gagne leur base. Puis, par temps chaud et venteux, on met le feu à la végétation de façon à lui donner le maximum d'intensité. Les parties mortes se consument souvent jusqu'à quelques centimètres de la surface des eaux et la chaleur dégagée tue une partie des autres tiges, jeunes pousses, floraisons et graines. Le niveau de l'eau est alors rétabli. Les résultats sont généralement moins bons avec les prairies flottantes et il est inutile de modifier le plan d'eau puisqu'elles montent et descendent avec lui.


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