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La normalisation des aliments et le Codex Alimentarius dans le cadre du MERCOSUR

Le commerce des aliments fait partie de la stratégie mise en oeuvre pour favoriser le développement social et économique de la plupart des pays d'Amérique latine et des Caraïbes. La libéralisation du commerce des aliments est l'un des objectifs de divers traités commerciaux conclus dans la région. En 1991, par exemple, l'Argentine, le Brésil, le Paraguay et l'Uruguay ont signé le Traité d'Asunción portant création du Marché commun austral (MERCOSUR). Ce marché représente les deux tiers du commerce extérieur total de l'Amérique latine, avec un produit brut total de 448 milliards de dollars EU.

MERCOSUR suppose que les pays s'engagent a harmoniser leurs normes alimentaires et à essayer de réduire les obstacles techniques éventuels au commerce intrarégional des aliments. Les normes et recommandations du Codex Alimentarius ont été examinées par les quatre pays susmentionnés à l'occasion du processus d'harmonisation du MERCOSUR. Dans certains cas, ces pays ont décidé d'adopter ces recommandations et normes telles quelles et, dans d'autres, de prendre ces principes comme base de discussion en vue de l'élaboration de normes correspondant à la situation, a la problématique et aux ressources propres aux pays membres du MERCOSUR.

On constate une plus grande sensibilisation des autorités et des professionnels de l'agro-alimentaire ainsi que des universitaires au rôle que peut jouer le Codex dans la promotion du commerce des aliments au sein de MERCOSUR, notamment depuis que l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a pris les normes Codex comme référence dans ses accords sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires, et sur les obstacles techniques au commerce.

Les débats ont favorisé la réflexion des techniciens sur la nécessité d'en savoir davantage sur le Codex Alimentarius, de renforcer les systèmes de distribution de l'information sur le Codex dans chaque pays et dans le cadre du MERCOSUR, de renforcer les points de contact des quatre pays et de structurer leur comité national, de façon que chaque pays dispose d'un forum où les autorités gouvernementales, les professionnels, les universitaires et les centres technologiques, les associations d'importateurs et d'exportateurs de denrées alimentaires et les groupes de consommateurs puissent mettre en commun leur expérience et contribuer aux efforts de normalisation sur des bases réalistes et scientifiques, Ce regain d'intérêt pour les activités du Codex débouchera sur une meilleure diffusion et un impact plus fort de l'expérience acquise dans ce domaine, au niveau national et a l'échelon du MERCOSUR, qui aura de ce fait un impact plus fort sur la normalisation des aliments au niveau mondial.


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