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8. CONCLUSIONS

Compte tenu des conditions qui prévalent, l'opération forestière examinée peut par définition être appelée "impact minimum" en raison du taux d'extraction d'environ un arbre par hectare. Cependant, comme pour toute opération d'exploitation, des regains sont possibles pour atteindre l'objectif de techniques forestières à rendement soutenu. En comparant les résultats de l'opération avec les recommandations soulignées dans le Code modèle des techniques forestières de la FAO, les conclusions suivantes peuvent en être tirées :

· Dans le contexte de l'étude, les techniques, l'équipement et la main-d'_uvre impliqués dans cette opération étaient conformes aux normes d'exploitation appropriées.

· La planification d'exploitation dans la zone étudiée est relativement bien développée compte tenu des ressources disponibles. Le manque de cartes topographiques précises, comme base de planification de l'opération, a engendré inéluctablement une augmentation des coûts de construction des routes, d'extraction ainsi que des dégâts aux sols et des dommages aux peuplements résiduels.

· Les travaux de génie forestier ont représenté des efforts grandioses dans cette zone éloignée en raison des contraintes saisonnières. Le réseau routier a fourni un accès adéquat à la zone et a exploité les configurations naturelles du terrain afin de protéger les cours d'eau. La superficie totale du terrain, utilisée pour la construction du réseau routier et des parcs de chargement était réduite pour de telles opérations, mais relativement importante si elle était mesurée sur la base d'un calcul par arbre. Des observations ont démontré que l'on pourrait améliorer les systèmes transversaux de drainage sur des sections de la route à forte pente afin d'augmenter la stabilité des sols.

· Les équipes d'abattage étaient confrontées à des difficultés principalement dues à la localisation des arbres exploitables et au dégagement des pistes de débardage vers les sites d'abattage. Il y a des indices démontrant que la sécurité des équipes, les dégâts aux fûts utilisables, les dégâts aux peuplements résiduels et le taux de production de l'extraction, pourraient bénéficier de l'application de techniques améliorées en ce qui concerne l'orientation de l'abattage.

· L'efficacité de l'extraction par l'emploi de tracteurs à chenilles pour les travaux mineurs d'excavation et le débardage à courtes distances, l'emploi de débardeurs à roues, était adéquate. L'usage excessif des lames de scies sur les pistes de débardage et les courtes distances d'emploi du treuil ont pu contribuer à une perturbation majeure du sol minéral et aux dégâts provoqués aux peuplements résiduels. Ces mêmes pratiques peuvent pourtant améliorer les conditions de sécurité de l'ouvrier.

· Les parcs de chargement ont couvert une zone minimale en raison de l'emploi de débardeurs à roues à grand rayon d'action. Il faudrait veiller fréquemment sur ces zones à impact en ce qui concerne la sédimentation et la pollution. L'utilisation efficace de chaque arbre était beaucoup plus limitée par une classification rigoureuse du produit que par la compétence des ouvriers aux parcs de chargement.

· Le transport des grumes du site de débardage jusqu'à l'usine n'était pas étudié, mais l'efficacité relative de cette opération doit être considérée lors de la planification de l'exploitation et de son évaluation. Une grande partie des coûts du débardage dépend du transport par camions et ce facteur pèse sur toutes les phases des opérations forestières.

· L'évaluation de l'exploitation est manifestement une haute priorité pour cette concession. Une procédure d'évaluation et d'ajustement devrait être globale et entreprise à des intervalles réguliers sur une concession de cette dimension. Dans un système idéal, une évaluation démontre le degré de réussite du plan d'exploitation. Même sans une planification adéquate, l'évaluation peut révéler des problèmes de gaspillage, d'inefficacité et d'impacts superflus sur les ressources.

L'impact de ce type d'aménagement forestier ne réside pas seulement dans les facteurs visibles causés par l'usage d'équipement lourd. Des impacts invisibles à haut potentiel d'effets positifs ou négatifs, se manifestent dans le cycle des dynamiques de croissance des nouvelles générations de forêts sur le site considéré. Les espèces commerciales et non commerciales dans les peuplements résiduels et tout leur potentiel de régénération seront affectés. Les opérations futures doivent se concentrer sur la planification de l'aménagement, ce qui pourrait assurer le développement à rendement soutenu des produits forestiers ainsi que de l'ensemble du massif forestier.

La décision finale quant à l'adoption d'un Système d'aménagement soutenu des forêts dans cette région dépendra principalement de considérations de nature économique. Les coûts récurrents additionnels des opérations devront être compensés d'une part par des recettes plus importantes, d'autre part, par des coûts réduits, et une efficacité accrue ou devront bénéficier d'une contribution financière publique. Le Gouvernement aura à décider des avantages relatifs à l'Aménagement forestier à rendement soutenu, tels qu'une valeur commerciale et biologique accrue de la forêt, compatible avec les besoins immédiats du Gouvernement, de l'entreprise privée et des habitants de la région.

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