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AVANT-PROPOS DU DIRECTEUR GÉNÉRAL

Par définition, un rapport sur l'exécution du programme est un regard en arrière. Le présent document ne fait pas exception. Il présente aux organes directeurs de la FAO les réalisations de l'Organisation durant l'exercice biennal 1996-97, avec les ressources mises à sa disposition, au titre des crédits budgétaires du Programme ordinaire et des fonds extrabudgétaires.

La nouvelle date de soumission, modifiée par les organes directeurs eux-mêmes permet de faire coïncider, la période examinée dans le rapport avec celle d'un exercice biennal complet, ce qui évite d'avoir à utiliser des estimations et permet de présenter des chiffres et des faits définitifs.

Curieusement, ce retour sur le passé est aussi une invitation à se tourner vers l'avenir. En effet, plusieurs événements survenus en 1996-97 auront une incidence à long terme sur les travaux de l'Organisation.

Pour la première fois en plus de 50 ans d'existence, la FAO a réuni un Sommet au niveau politique le plus élevé. La mise en oeuvre des engagements approuvés par le Sommet mondial de l'alimentation de novembre 1996 et du Plan d'action afférent, représente un effort majeur des Etats Membres eux-mêmes et de la société civile tout entière.

La FAO devra apporter son plein soutien à cet effort collectif et nombre de ses programmes devraient y contribuer.

Fin 1997, une grande partie des réalisations avaient déjà été menées à bien dans le cadre du suivi du Sommet, en particulier: des projets de stratégies de développement agricole national à l'horizon 2010 avaient été préparés pour presque tous les pays en développement et les pays en transition; le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité avait été mis en place; le Programme spécial pour la sécurité alimentaire était pleinement opérationnel dans 29 pays, il avait été formulé ou était en cours de formulation dans 40 autres; un mécanisme interinstitutions avait été établi pour le suivi du Sommet par le système des Nations Unies aux niveaux local et mondial.

Au cours du dernier exercice, la décentralisation commencée en 1994-95 a pratiquement été achevée. Cette opération a bénéficié d'une avancée sans précédent des capacités de l'Organisation dans le domaine des télécommunications. Pour parler en termes journalistiques, les unités organisationnelles les plus éloignées sont désormais "interconnectées" à tous les niveaux. Les messages, les documents ou les fichiers circulent librement dans toute la structure de l'Organisation, ce qui facilite considérablement les échanges d'informations et les actions concertées.

La présence d'un tiers des fonctionnaires du cadre organique dans les bureaux extérieurs au Siège implique une redistribution des responsabilités entre toutes les unités. Cela amène à repenser radicalement la conception et l'exécution du programme de travail. Cela ne signifie pas qu'il n'y ait, ou qu'il n'y aura, aucun problème de mise en route. Ces écueils sont inévitables lorsque l'on choisit la voie du changement de préférence à celle d'un conservatisme structurel. Cependant, ces problèmes seront abordés à la fois avec détermination et avec pragmatisme.

Pour clore ce survol sélectif des nouveautés du dernier exercice biennal, mentionnons l'idée novatrice incarnée par le TeleFood pour mobiliser l'opinion publique et collecter des fonds supplémentaires pour la lutte contre la faim et la malnutrition. Avec le TeleFood, la Journée mondiale de l'alimentation acquiert une dimension véritablement mondiale.

En dépit de toutes ces réalisations, il ne faut pas oublier que 1996-97 a également été une période très difficile. Les conditions dans lesquelles les propositions du Programme de travail et budget (PTB) ont été adoptées par la Conférence et les décisions prises fin 1995 peuvent sembler loin derrière nous à l'heure où nous écrivons ces lignes. Pourtant, elles ont nécessité un gros effort d'économie et, un climat d'austérité budgétaire durant l'exercice suivant. Dans le cadre de cet effort général, une réforme majeure des activités de l'Organisation en matière de documentation et de publications a été mise en place. Les réductions de personnel ont été abordées aussi humainement que possible bien qu'aucun crédit n'ait été prévu pour couvrir les frais supplémentaires. Les périodes difficiles sont parfois profitables car elles stimulent la créativité et obligent à faire un effort de rationalisation, mais cet état ne saurait être permanent. La FAO a besoin de stabilité pour continuer à exercer utilement son mandat.

Quant à la présentation de ce document, il importe de signaler que, comme les précédents, il englobe l'ensemble des programmes de la FAO. Cependant, sa taille a été maintenue dans des limites raisonnables grâce à une innovation importante. Toute la liste des réalisations figurant dans le PTB 1996-97, et leur niveau d'exécution, sont à présent disponibles sur Internet. On évite ainsi de surcharger de détails ce Rapport sur l'exécution du programme.

Il faut indiquer aussi que ce type de rapport "a posteriori" sur les réalisations, ainsi que le Rapport d'évaluation du programme qui l'accompagne, risquent de subir des changements substantiels dans leur portée et leur approche au cours des prochains exercices. Les progrès dans l'application du cadre de programmation révisé approuvé par le Comité du Programme, puis par les organes directeurs de la FAO, modifieront sensiblement les bases des rapports sur les résultats de l'exécution et des évaluations de l'incidence, traditionnellement contenus dans le Rapport sur l'exécution du programme et le Rapport d'évaluation du programme. Par conséquent, les prochaines versions de ces documents seront toujours plus conformes à "l'obligation rédditionnelle" constamment invoquée par les Etats Membres.

Quoique l'un des derniers d'une longue série de rapports présentés sous cette forme, le présent document, je l'espère, saura démontrer convenablement le bon usage qui a été fait des ressources confiées à la FAO en 1996-97.
 

Jacques Diouf
 Directeur général
 
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