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Section A : Informations générales sur la structure, les objectifs et les programmes de la Division de la femme et de la population


Section A : Informations générales sur la structure, les objectifs et les programmes de la Division de la femme et de la population

Objectif No 1 : Egalité

Promouvoir l'égalité entre les sexes pour ce qui est de l'accès aux ressources productives et de leur contrôle

LES DROITS DE LA FEMME FONT PARTIE DES DROITS DE L'HOMME

Aux termes de la Déclaration universelle des droits de l'homme, à laquelle adhèrent tout pays en devenant membre des Nations Unies, les hommes et les femmes doivent bénéficier des mêmes droits. Toutes les conférences internationales, de Rio à Beijing, en passant par Copenhague rappellent avec force que les droits de la femme font partie intégrante des droits de l'homme. Depuis plus de cinquante ans, de nombreuses mesures ont été prises par la plupart des Etats en faveur de l'égalité. Cependant l'augmentation de la pauvreté parmi les femmes rurales est le signe d'un dérèglement dans la distribution des bénéfices du développement.

La promotion de mesures en faveur d'un accès plus égalitaire aux services et aux ressources productives ainsi que le contrôle de ces ressources, apparaît comme un remède à cet état de fait.

DES FEMMES "INVISIBLES"

Jusqu'à une période récente, pratiquement aucune étude ou statistique globale en ce domaine ne tenait compte de l'existence de deux sexes. La neutralité des chiffres a contribué à rendre les femmes "invisibles". Il convient donc, en tout premier lieu, de disposer de données quantitatives et qualitatives, ventilées par sexe, sur les acteurs et les bénéficiaires du développement agricole et rural.

Par ailleurs, les traditions, et parfois les lois et règlements, maintiennent les femmes dans un statut inférieur. Dans les zones rurales, tout élément de progrès ou d'autonomie ont été réservés, ou, en tout cas, prioritairement partagés par les seuls acteurs reconnus de la vie économique, c'est-à-dire les hommes; les femmes n'ont été, au mieux, que des bénéficiaires passives. Elles ont, dans la plupart des cas, un accès limité à la propriété de la terre, au crédit, aux programmes de vulgarisation et de formation, ainsi qu'à la technologie en général. Disposant de peu de moyens et avec une productivité faible, elles sont en outre peu enclines à investir dans l'agriculture alors que cela serait indispensable pour assurer la sécurité alimentaire à long terme et la durabilité de l'environnement.

DETERIORATION DE L'INEGALITE

La naissance des mouvements féministes dans les années soixante, puis les conférences successives sur les femmes dans les années 70 et 80 ont contribué à développer une prise de conscience quant à cette situation d'inégalité. Puis, pendant les années 90, un certain nombre de facteurs ont participé à la détérioration les conditions de vie des femmes rurales déjà défavorables: les ajustements structurels qui ont détourné les investissements des cultures de subsistance vers les cultures d'exportation, réduit les dépenses socio-sanitaires, libéralisé les marchés ce qui a défavorisé les paysans démunis; la surexploitation des ressources naturelles; la pression démographique, et l'émigration masculine vers les villes laissant aux femmes la responsabilité des exploitations...

EFFICACITÉ ECONOMIQUE ET JUSTICE SOCIALE

Ces divers facteurs ont entraîné une émergence des requêtes à la FAO de la part des Etats membres, notamment les moins favorisés, pour la formulation de politiques, de stratégies et de plans d'action pour une intégration égalitaire des hommes et des femmes dans le développement grâce à un accès aux ressources, aux services et à leur contrôle qui soit le même pour tous.

Il est désormais apparu d'évidence que l'égalité est la clé qui ouvre à la fois la porte de l'efficacité et celle de la justice: la porte de l'efficacité économique, grâce à une meilleure prise en compte et un ciblage approprié des vrais acteurs du développement; la porte de la justice, grâce à une meilleure distribution des responsabilités et des revenus, condition favorable d'un développement harmonieux à l'échelon des ménages, de la communauté et de l'humanité toute entière.

Objectif No 2 : Participation au pouvoir

Favoriser la participation des femmes au processus de décision et de formulation des politiques à tous les niveaux

LES FEMMES NE FONT PAS LA LOI

Alors que toute la législation internationale, résolutions, déclarations et conventions, est fondée sur la non discrimination entre les êtres humains en fonction de leur sexe, la décision politique n'appartient qu'à une moitié de l'humanité. Et, pour une fois, les femmes des pays développés et celles des pays en développement partagent, à quelques exceptions près, la même exclusion. Dans le monde entier, les femmes ont le droit de choisir ceux qui font la loi, mais elles ne font pas la loi. Dans le monde entier, les politiques, les plans, les stratégies impliquent la population toute entière et s'appliquent à elle, mais les femmes ne participent pas à leur élaboration. En conséquence de quoi, ni leurs besoins, ni leurs compétences spécifiques ne sont pas pris en compte. De plus, même lorsque la loi et la politique ne sous-tendent aucune discrimination, voire ont pour objet de supprimer un obstacle, le poids des coutumes, de la religion, des habitudes perpétue un comportement discriminant.

MÉTHODES PARTICIPATIVES

Dans son champ d'action en faveur du développement agricole et rural, la FAO travaille, comme toutes les institutions internationales, avec des Etats souverains. Elle peut, sur la demande de ces derniers ou de la communauté internationale, faire un inventaire des blocages, prodiguer ses conseils en matière de formulation des politiques. Mais le mouvement pour un changement des mentalités doit venir du monde rural lui-même et des deux sexes confondus. Les femmes rurales doivent apprendre à prendre la parole pour exprimer leurs besoins et leurs difficultés, défendre leurs qualifications professionnelles, représenter leur communauté ou leur groupe d’intérêt. Les méthodes participatives, évidemment accompagnées de l'alphabétisation, présentent un triple avantage: respecter le droit à l'autonomie de la personne en la faisant parler et en l'écoutant, rendre visibles la contributions des femmes à l'agriculture, la foresterie et les pêches en brisant les stéréotypes, fournir des informations pour améliorer la formulation des programmes, des projets et des plans d'action en les rapprochant du terrain.

DU VILLAGE À LA NATION

A cette méthode d'action il est nécessaire de joindre, d'une part, un apprentissage mutuel entre les femmes et les partenaires du développement et, d'autre part un appui à la création ou au renforcement de groupements, d'associations et de réseaux d'échanges et d'information. Avec l'entrée des femmes rurales dans le processus de décision au niveau du village, les premiers blocages de base tombent, l'accès aux organes de décision des associations professionnelles et rurales apparaît dès lors possible. Et lorsque la volonté des décideurs s'exprime, les femmes sont mieux préparées a jouer leur rôle d'interlocutrices à part entière dans les instances de planification des programmes de développement.

Même si la voie n'est pas encore royale, elles est désormais tracée, et la FAO a entrepris d'aider les Etats Membres à la baliser, pour que les femmes en général et les femmes rurales en particulier s'engagent dans la représentation sociale, économique et politique aux niveaux régional, national et international à laquelle elles ont droit, c'est-à-dire à parité

Objectif No 3 : Efficacité

Promouvoir des mesures en vue de réduire la charge de travail des femmes rurales et d'améliorer leur productivité par leur accès aux technologies

UN FARDEAU NON RECONNU

Dans les foyers ruraux des pays en développement, les tâches reproductives sont exclusivement assurées par les femmes. Faire des enfants, les élever, prendre soin du bien être et de la nourriture du ménage constitue en soi un lourd travail. Et que dire lorsque la progéniture est nombreuse, qu'il faut aller chercher l'eau à plusieurs kilomètres et que les lieux de collecte du bois sont de plus en plus éloignés, que les aliments disponibles que l'on a cultivés soi-même sur un sol pauvre et sec demandent une longue préparation avec des ustensiles rudimentaires, qu'il n'y a pas d’hôpital au village et parfois pas d'école. Une grande partie des femmes rurales des pays en développement portent seules, par tradition, ce fardeau non reconnu, et bien entendu non rémunéré. Il faut ajouter à cela le partage avec les hommes du travail dans les champs. Ce partage est à peu près à part égale entre les hommes et les femmes pour l'agriculture en général; mais dans le domaine des cultures vivrières, la part de travail des femmes atteint jusqu'à 70, voire 80 % dans certains pays d'Afrique.

ALLÉGER, LES CORVEES, OFFRIR DES MACHINES

Selon les évaluation de la FAO, la charge de travail des femmes dans les pays en développement est de 20% plus lourde que celle des hommes. Ceci veut dire que leurs journées de travail durent en moyenne presque 5 heures de plus que celles des hommes. Alléger les corvées en rapprochant et en aménageant les points d'eau; associer les femmes à la recherche appliquée en mécanique agricole; apprendre aux hommes et aux femmes que ces dernières peuvent utiliser tous les outils, toutes les machines pour améliorer la productivité; et lancer le mouvement pour un partage des tâches, tels sont quelques-uns des exemples qui peuvent illustrer l'orientation des projets de la FAO ou des propositions de programmes d'intégration des femmes dans le développement que l'Organisation offre aux Etats membres

EFFICACITÉ DES FEMMES A L’A TÊTE DES MÉNAGES

Par ailleurs, depuis le début des années 90, un exode rural massif conduit les hommes vers les villes ou à l'étranger à la recherche d'un emploi. Dans de nombreux pays d'Afrique et Moyen-Orient, mais ce fut également le cas en Asie et en Amérique latine, des conflits nationaux, des guerres ont mobilisé les hommes, détruit des familles, éloigné des millions d'individus de leurs terres, ruiné les structures sociales, appauvri les nations. Les femmes sont de plus en plus seules responsables de la vie, ou de la survie, de leur famille. Si en Afrique du Nord, en Asie du Sud et de l'Ouest, 12,5% seulement des ménages ont une femme à leur tête, en Asie du Sud-Est le taux est de 17,5% et monte à plus de 20% en Amérique latine et en Afrique sub-saharienne en moyenne, pour atteindre jusqu'à 35 voire 40 % dans les Caraïbes et dans certains pays d'Afrique australe.

OUVRIR LA VULGARISATION ET LES SERVICES AUX FEMMES

En dépit de cette réalité, les femmes ont moins accès que les hommes aux ressources productives, aux services et aux technologies, si l'on veut améliorer la production vivrière dont les populations sous-alimentées et sous-nutries ont besoin, il apparaît donc flagrant que les femmes doivent constituer une cible prioritaire. La FAO a calculé qu'il y a une dizaine d'années, la clientèle féminine des organismes de vulgarisation représentait 7% en Afrique, 3% en Asie et 5% en Amérique latine. Aujourd'hui, 17 % seulement des agents de vulgarisation africains sont des femmes. Or, selon une étude de la Banque mondiale au Kenya, la productivité des femmes pourrait augmenter de 22 pour cent si elles bénéficiaient du même accès que les hommes aux intrants, aux services de vulgarisation et au crédit.

C'est pourquoi, la FAO consacre ses efforts pour aider les Etats Membres, d'une part, à réviser les programmes et les méthodes de vulgarisation, à former le personnel et à élargir la clientèle, et d'autre part pour créer et renforcer des structures de crédit simples, adaptées, décentralisées.

Objectif No 4 : Développement économique

Offrir davantage de possibilités d'emploi rémunérés, de sources de revenus et de capitalisation

FÉMINISATION DE LA PAUVRETÉ

Aujourd'hui, 1 milliard 300 000 personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté, soit un tiers de la population mondiale. Plus de 70 % d'entre elles sont des femmes qui, pour la plupart, vivent en zones rurales. Et cette proportion est en constante augmentation. Les femmes rurales constituent désormais la population la plus pauvre et la plus vulnérable du monde. L'accès limité aux ressources, les réductions budgétaires sur les services de base suite aux ajustements structurels ne viennent que s'ajouter au facteur fondamental de paupérisation: l'absence d'emplois rémunérés en zone rurale.

Ce qui a entraîné l'émigration des hommes vers les villes pèse encore plus lourdement sur les femmes. Tout d'abord, elles sont moins souvent et moins longtemps scolarisées que les hommes et elles bénéficient extrêmement rarement d'une formation technique. Leurs responsabilités familiales limitent considérablement leur mobilité et leur disponibilité en toutes saisons. Sur les exploitations familiales, où elles travaillent davantage que les hommes, elles ne reçoivent aucun salaire, leur main d'oeuvre n'est pas comptabilisée.

SUR-EMPLOYÉES, SOUS-RÉMUNERÉES

Pour les quelques emplois disponibles dans le secteur formel, elles sont victimes de ségrégation et elles perçoivent des salaires nettement inférieurs aux salaires masculins: dans le secteur agricole, ils ne dépassent guère la moitié en Afrique et au Moyen Orient et se situent autour de 70% en Asie et en Amérique latine. Sur-employées, peu, voire non rémunérées tel est en résumé la situation des femmes rurales par rapport à l'emploi.

SUR-EMPLOYÉES, SOUS-RÉMUNERÉES

Pour survivre, les femmes indépendantes et entreprenantes se tournent vers le secteur non structuré. Leur travail n'est ni recensé ni contrôlable. L'un des objectifs de la FAO est de parvenir à recenser le secteur informel pour lui permettre d'avoir accès au crédit financier, pour apporter un encadrement, une assistance technique, autrement dit contribuer à développer ces activités, à les professionnaliser, à les rentabiliser et à les insérer dans le circuit économique et marchand. Que les femmes choisissent de transformer un produit de base ou de vendre des plats cuisinés dans la rue, il leur suffit parfois un tout petit investissement, un apprentissage minimum en matière d’organisation, de conservation et d'hygiène et un débouché pour que leur petit négoce devienne décemment rentable.

Ce problème de l'hygiène dans la préparation et la conservation des aliments pour la consommation propre et la vente informelle touche également le problème de la sécurité alimentaire au centre des préoccupations de la FAO.

LES FEMMES, CLES DU DÉVELOPPEMENT

Assurer que les femmes bénéficient de possibilités égales de formation dans le cadre des projets appuyés par la FAO doit contribuer à améliorer les compétences et les capacités des femmes et leur permettre d'accéder à des emplois plus productifs. Ceci doit être accompagné de l'aménagement des infrastructures et de l'équipement permettant d'alléger les tâches non rémunératrices, faute de quoi les femmes ne pourraient dégager le temps nécessaire à cette formation et aux activités productives.

Enfin, ces programmes ne portent de fruits à long terme que si les femmes jouissent de tous les droits d'accès aux facteurs de production: terre, crédit, héritage... mais aussi participation aux associations professionnelles et aux instances de planification et de décision politique.

Priorité No 1 : Avis en matière de politiques. planification des programmes et projets

Stratégies

La FAO apporte aux Etats Membres un conseil et une assistance technique dans les domaines suivants:

1) Formulation des stratégies et des plans d'action nationaux pour l'intégration des femmes dans le développement.

2) Création ou renforcement de dispositifs chargés de concevoir et de mettre en oeuvre des programmes destinés aux femmes rurales.

3) Inventaires des obstacles législatifs, administratifs, socio-économiques et comportementaux qui nuisent au libre accès des femmes rurales aux ressources productives et aux services. Conseils aux Etats Membres sur les modalités qui permettraient de réduire ces obstacles.

4) Entrée des femmes dans le processus de décision, grâce à l'amélioration de leurs compétences, à l'accroissement des moyens et des opportunités.

5) Le Service SDWW apporte également l'assistance dont les 25 divisions de la FAO pourraient avoir besoin pour accélérer l'intégration des dimensions "genre" ou "femmes" dans leurs programmes respectifs.

Quelques exemples d'activités

1) Les statistiques du Recensement agricole mondial de l'an 2 000 seront ventilées par sexe. Ceci constitue une innovation qui implique dès aujourd'hui la formation des enquêteurs et des statisticiens, la publication et la diffusion de règles directrices et de programmes cadres pour les Etats Membres. Ce programme est élaboré par la Division statistiques en coopération avec SDWW et a déjà été initié dans divers pays notamment en Amérique Centrale.

2) SDWW a réalisé des missions-conseil en formulation de politique et de stratégie en matière de genre dans les pays suivants: Bénin, Congo, Egypte, El Salvador, Guinée, Guinée-Bissau, Madagascar, Mali, Myanmar, Niger, Pakistan, RCA, Tchad, Tunisie. D'autres missions sont en cours en Algérie, en Chine, au Costa Rica, en Namibie et à Panama.

Le contenu des missions varie selon les requêtes Il peut s'agir de séminaires d'information et de sensibilisation ou de participation à l'élaboration d'une politique nationale, en passant par la formation des cadres de l'administration nationale.

3) SDWW assure un appui à la création ou au renforcement de dispositifs IFD (en général il s'agit d'un service spécial au sein du ministère de l'Agriculture ou parfois du ministère des Affaires sociales ou du Plan, dans d'autres pays c'est un ministère particulier consacré aux femmes). Une action de ce type a été conduite en Egypte, en Mauritanie, au Niger, en RCA et au Soudan. Au Moyen-Orient et en Amérique latine, la stratégie choisie a été de travailler avec un réseau régional de coordinateurs/rices.

4) La FAO apporte un soutien à l'accès des femmes aux facteurs de production (terre, capital, main-d'oeuvre).

Cet aspect des activités de l'Organisation relève directement d'autres divisions de la FAO avec l'assistance de SDWW. Notamment par exemple, la Division du développement rural s'occupe de la collecte, de l'analyse et de la diffusion d'informations et de statistiques ventilées par sexe sur la propriété des terres. La Division propose, en fonction de ces données les réformes souhaitables concernant l'accès à la propriété foncière. Par ailleurs, elle formule des conseils sur des politiques anti-pauvreté au moyen de stratégies de création d'emplois et de formation de capital pour les femmes. Des projets sont actuellement en cours, par exemple, au Honduras et en Equateur.

Autre exemple, la Division des systèmes de soutien agricole conseille les Etats Membres et les donateurs sur la création de structures chargées d'apporter des services financiers aux femmes rurales. Elle engage des programmes de formation sur l'épargne, la gestion d'entreprises et publie des manuels à l'appui. SDWW contribue, dans certains cas, à leur élaboration et aide à leur diffusion et à leur utilisation.

Le Bureau juridique, pour sa part, prépare un ouvrage méthodologique à partir d'études de cas sur la rédaction de lois et règlements destinés à lever les obstacles à la promotion économique des femmes.

Le Centre d'investissement a modifié les formulaires de rapports de mission de manière à ce que la considération de genre soit prise en compte dans toutes les sections des rapports.

5) Enfin, la FAO apporte son soutien à la participation des femmes dans les groupements villageois, à la reconnaissance de groupements féminins de production, à la création de réseaux pour échanges d'information et de compétences et l'incitation à la représentativité. Cette activité, en général conduite par SDWW, est une des composantes des projets de développement rural intégré quels que soient les pays.

Priorité No 2 : Formation et renforcement des capacités nationales concernant l'intégration des femmes dans le développement (IFD).

Stratégies

1) Elaborer des outils et des méthodes d'analyse socio-économique qui tiennent compte des spécificités de chaque sexe.

2) Elaborer des méthodes d'approche participative

3) Organiser des programmes de formation afin d'apprendre à mieux intégrer la notion de genre dans l'élaboration des programmes et des projets de développement rural,

4) Collaborer avec les institutions internationales, régionales ou bilatérales et les organes des Nations Unies pour harmoniser les approches.

Quelques exemples d'activités

1) Programme IFD

- En matière de formation à l'intention du personnel de la FAO (au siège et hors siège), on peut notamment relever les programmes suivants:

- Divers séminaires, groupes de travail sont organisés chaque année pour former les décideurs, les vulgarisateurs et responsables des ONG nationales (Afrique francophone, Guinée Bissau, Honduras, Inde, Myanmar, Pakistan...)

- SDWW assure la coordination et l'échange d'information avec les institutions et services du système des Nations Unies s'occupant des femmes et représente la FAO aux réunions sur ce thème.

2) Accès aux ressources et aux services

L'amélioration de l'accès aux ressources productives (humaines et technologiques) relève directement d'autres services de la FAO, avec l'assistance de SDWW si nécessaire

Ainsi, la Division de la production et de la santé animale aide à la promotion d'ateliers, de démonstration sur le terrain et de programmes de formation pour les femmes rurales en matière de soins au bétail et à la basse-cour et de commercialisation des produits animaux. Un projet, par exemple, est en cours en Bolivie en ce domaine.

La Division des systèmes de soutien agricole, de son côté, étudie les paramètres permettant d'orienter et de définir les outils et les techniques dont les femmes ont besoin.

La Division de la politique forestière prépare actuellement un document exposant les lignes directrices pour l'intégration du genre dans les projets forestiers de la FAO.

La Division des terres et des eaux prépare les lignes directrices pour une approche participative à la gestion des sols et de l'eau.

Le Département des pêches a choisi une approche globale en créant un noyau départemental chargé de contrôler tous ses projets, recherches ou publications pour s'assurer que les besoins et les responsabilités des femmes soient intégrées.

Les programmes d'alphabétisation fonctionnelle, de comptabilité de base, de gestion d'activités rémunératrices initiés par SDWW restent sous sa responsabilité directe. Des programmes sont conduits au Bénin et au Ghana et dans plusieurs pays d'Amérique latine.

Dans le cadre de la politique de décentralisation initiée par le Directeur général, c'est avec le Bureau régional de la FAO pour l'Amérique latine et les Caraïbes a entrepris l'inventaire des textes et des mécanismes relatifs à l'accès aux ressources dans 4 pays latinoaméricains (Cuba, Honduras, Nicaragua et République dominicaine)

3) Programme ASEG

Ce programme, conduit en collaboration avec l'OIT, le PNUD et le FNUAP est une entreprise ambitieuse qui a pour objectif de guider de manière interactive la formation, à tous les niveaux' en matière de genre. Il s'adresse à toutes les audiences impliquées dans le développement économique et social, en particulier en milieu rural.

Ceci implique l'élaboration et la publication de manuels, de guides, de matériels didactiques audiovisuel, etc. Ce matériel s'inscrit dans un système souple et dynamique permettant une mise à jour permanente des outils normatifs grâce à l'expérience de terrain, dans chaque discipline technique et aux divers niveaux macro, meso et micro économiques.

Le guide opérationnel, les manuels de travail et les modules de formation sont en cours d'expérimentation sur le terrain en Afrique anglophone et francophone, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Après une mise à jour tenant compte de ces expérimentations et des conclusions de divers séminaires organisés cette année, les différents matériels seront revus et mis en forme finale pour être diffusés aux Etats Membres en 1997.

Priorité No 3 : Economie familiale, services aux ménages ruraux

Stratégies

Réorientation des programmes dispensés dans les établissements de formation en économie agricole et familiale, pour assurer une meilleure prise en compte des besoins des ménages ruraux, y compris ceux qui sont dirigés par des femmes.

Elaboration de technologies à l'intention des femmes rurales pour leur intégration dans le secteur structuré ou le développement d'emplois du secteur non structuré, tenant compte des impératifs de sécurité alimentaire et de la durabilité du développement.

• Orientation des programmes de formation et des services de vulgarisation vers les activités productives des femmes. Sensibilisation des vulgarisateur sur ce sujet.

Quelques exemples d'activités

• SDWW a préparé un matériel didactique pour les établissements de formation en vue d'une révision des programmes de formation sur:

• SDWW organise un atelier sur l'analyse de genre et la gestion d'un ménage agricole pour les fonctionnaires compétents dans un pays d'Asie-Pacifique différent chaque année;

• Une réunion d'experts (internationaux, indiens, philippins et australiens) sur l'enseignement à distance des vulgarisatrices en économie familiale pour les pays de l'Asie du Sud-Est a lieu cette année;

• Dans le cadre de l'appui au renforcement des services de vulgarisation en économie familiale, des projets sont en cours au Cameroun et en Ouganda;

• Des projets d'aide à la réorientation du programme d'enseignement en matière d'économie familiale, sont en cours, au niveau universitaire au Honduras, au niveau secondaire et technique dans 5 pays d'Afrique centrale et de l'Est.

• Par ailleurs, SDWW coopère avec les divisions techniques respectives de la FAO sur divers programmes. Par exemple:

Priorité No 4 : Femmes, Environnement et développement durable

Stratégies

• Analyse de l'impact de la dégradation de l'environnement, de l'exode rural, et de l'évolution des problèmes démographiques sur les femmes,

• Analyse du rôle des femmes dans la gestion de la diversité biologique pour les plantes et les animaux, et en faveur de la durabilité de l'environnement;

• Collecte, compilation, analyse et diffusion de données et de statistiques ventilées par sexe. Elaboration d'indicateurs sur le rôle des femmes dans l'agriculture, les forêts et les pêches.

Quelques exemples d'activités

• SDWW, en collaboration avec les divisions techniques de la FAO concernées, conduit actuellement les projets suivants:

• Conseil aux Etats Membres pour l'intégration des thèmes concernés dans la politique et la planification nationale.

• Elaboration de directives et outils de formation à cet effet (Méthode pour intégrer la durabilité de l'environnement dans les programmes secondaire et universitaire d'économie du développement)

• Directives concernant la collecte, l'analyse et l'utilisation des données ventilées par sexe, utilisant notamment la méthode rapide d'enquête participative

• Etablissement de réseaux Internet pour l'échange des données ci-dessus. Création d'une base de données sur les organismes publics et privés travaillant dans ce domaine.

• -Recherche orientée vers l'action sur la rôle des femmes dans la conservation des ressources génétiques des plantes (Sélection et culture du mais au Guatemala; relance de la production vivrière par la sélection de semences de mais, soja, haricot au Congo);

• Publications sur le rôle des femmes dans la conservation et l'utilisation des connaissances traditionnelles locales, la diversité biologique, l'agriculture durable, les emplois temporaires, etc.

• Réunions d'experts et séminaires sur les droits des agriculteurs et des agricultrices, la propriété intellectuelle des connaissances biologiques, phytologiques et animales.

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