2.2.3 Conditionnement des grains avant stockage

Table des matières - Précédente - Suivante

Lors de l'entreposage de la récolte, les épis sont apportés en gerbes ou en bottes. En même temps qu'elle facilite le transport, cette forme de manutention permet aux villageois de mieux évaluer leurs récoltes.

Les paysans essaient: toujours d'éviter, autant que possible, de mélanger des récoltes d'années différentes.

Au moment d'entrer la nouvelle récolte, si le restant de l'ancien stock peut être consommé en deux ou trois mois, il est d'habitude extrait du grenier, battu s'il s'agit d'épis, et conservé en sacs. En revanche, s'il s'agit de quantités plus importantes, le paysan construit un autre grenier pour la nouvelle récolte.

 

2.2.3.1 Stockage en épis

Quel que soit le type de grenier utilisé, en matière végétale ou en banco, le stockage en épis est la pratique la plus répandue pour les céréales dans la sous-région. Pour justifier ce choix, l'argument le plus souvent avancé par les chefs de famille est que cette méthode est "plus économique parce qu'elle limite les risques de gaspillage, voire la vente des grains en cachette par les femmes". Un autre argument couramment exprimé par les paysans est que le stockage en épis permet une meilleure conservation que le stockage en grain, ce qui mériterait d'être techniquement vérifié.

 

2.2.3.2 Stockage d'épis hachés

Cette méthode particulière de conditionnement des céréales avant le stockage est pratiquée par les Dagari (Burkina Faso) pour le mil et le sorgho. Les épis de mil sont hachés en petits morceaux de 2 à 3 cm avant d'être stockés en vrac. Le sorgho est battu puis stocké en vrac sans vannage, avec les glumes et les rachis. Tout en permettant d'entreposer des quantités de grains plus importantes, ces pratiques semblent assurer une meilleure protection contre les insectes dont l'activité sera plus limitée.

 

2.2.3.3 Stockage en grain

Le stockage en grain après battage n'est pratiqué que dans quelques zones de la sous-région et seulement: par certains villages de groupes ethniques du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal (Mossi, Marka, Bambara, Wolof). Dans la plupart des cas, il s'agit là d'une évolution récente des méthodes de conservation.

Suite à la monétarisation des échanges, à la raréfaction des matériaux végétaux et, parfois aussi, à l'introduction de moyens mécaniques de battage, le stockage en grain prend de plus en plus d'importance là où pourtant les greniers traditionnels étaient conçus pour le stockage en épis. Chez les Bambara, cette évolution peut expliquer la pratique récente du crépissage intérieur et extérieur des greniers en paille, tandis que chez les Wolof, elle se traduit par l'abandon progressif des greniers végétaux en Nguer au profit du stockage de grain battu en sac, à l'intérieur des habitations ou des nouveaux magasins (cf. figure 13).

2.2.4 Dégâts et pertes en cours de stockage

Les moyens traditionnels de stockage au niveau villageois sont le résultat de l'ingéniosité et de l'empirisme des paysans qui, au long des générations, ont mis au point des techniques souvent très élaborées et bien maîtrisées. Lorsque ces moyens n'ont pas évolué sous des formes relativement récentes, du fait de contraintes climatiquesou socio-économiques, ils sont conçus de façon à éviter les pertes causées par les principaux ennemis des récoltes stockées, à savoir:

C'est là une série de causes très diverses qui correspondent à des conditions et influences spécifiques. Globalement, on peut dire que le développement des insectes et des moisissures est surtout dépendant de facteurs climatiques (humidité, température et composition du milieu interstitiel du grain), alors que les techniques de construction du grenier (choix de l'emplacement, des matériaux et du type d'architecture), sont celles qui conditionnent: l'incidence des rongeurs, des termites, des incendies et des vols.

 

2.2.4.1 Dégâts causés par les insectes

Dans la zone guinéenne du Bénin et de la Côte d'Ivoire, l'hygrométrie relativement élevée, même pendant la courte période de saison sèche, favorise le développement des principaux insectes ravageurs des grains. Au cours de la visite faite par le projet au Bénin, d'importances attaques de Sitophilus spp et de Prostephanus truncatus ont été constatées dans la plupart des greniers observés.

D'après les informations recueillies chez les paysans, les pertes causées par les insectes dans un grenier traditionnel au bout de six mois de stockage seraient de 2 à 3% sur du mais en épis déspathés. A cela s'ajouteraient: des pertes encore plus importantes, à savoir celles observées lors du battage et consécutives aux déprédations antérieures. Ainsi, disent les paysans, lors du battage, les grains détériorés par les insectes en trois mois de stockage, deviennent irrécupérables, entraînant une perte qui peut aller jusqu'à 15%.

En revanche, dans les autres zones de la sous-région, pendant les cinq premiers mois de stockage (décembre à avril), les conditions climatiques sont peu favorables au développement et à la prolifération de la plupart des insectes communs. Ce n'est qu'au mois de mai que leur présence devient nettement plus visible en raison d'une hygrométrie beaucoup plus élevée. Pendant les visites du projet en juin-juillet, les espèces les plus fréquemment observées sur le sorgho et le mil en épis ont été Corcyra cephalonica, Rhizopertha dominica et Tribolium castenum. De l'avis des paysans, les dégâts causés par C. cephalonica ne seraient pas trop graves parce qu'ils se limiteraient à la couche supérieure du stock d'épis (environ 20 cm).

L'évaluation des dégâts en cours de stockage dans les greniers traditionnels ne fait l'objet de mesures précises que depuis peu. Aussi les données disponibles sont-elles encore fragmentaires et ne permettent-elles pas de généraliser pour l'ensemble d'un pays, à plus forte raison pour la sousrégion (cf. tableau 2).

Les paysans sont en mesure de préciser la période à laquelle l'infestation d'insectes devient évidente. En revanche, il leur est difficile d'estimer les pertes causées par ces mêmes insectes. Le projet s'est intéressé à la façon dont les villageois percevaient la notion même de pertes dues aux insectes, et parvenaient à en faire des estimations. Sans être des mesures précises, ces données permettent au moins d'apporter quelques éléments de réponse à des questions telles que la plus ou moins grande qualité de conservation d'une céréale ou d'une variété par rapport à une autre, la période de l'année où se manifeste l'infestation dans les greniers, etc.

Tableau 2: TAUX DE PERTES LORS DU STOCKAGE DU MIL ET DU SORGHO DANS LES GRENIERS TRADITIONNELS EN AFRIQUE 1/

Pays Produits Pertes Auteurs
Sénégal Mil en épis 2,2 Yaciuk
  Sorgho en épis 5,3 Yaciuk
  Sorgho en grains 9,5 Yaciuk
Nord-Nigeria Sorgho en épis 4,0 Hays
  Sorgho en épis 4,0 Giles
Mali Mil en épis 2 à 4 Guggenheim
Niger Mil en épis 10,1 2/ Pointel
  Mil en épis 3,4 Daves & Elterich
Burkina Faso Mil en épis 6,9 (8 mois de stockage) Projet FAO/PFL
  Mil en grains 4,8 (7 mois de stockage) Projet FAO/PFL

1/ Adapté de R. Audette et M. Grolleaud: Bibliographie générale sur le stockage non étatique des greniers dans les pays sahéliens, OCDE/Club du Sahel/CILSS, mai 1984.

2/ L'aut eur considère ici que les grains attaqués par les insectes seront perdus au battage.

 

2.2.4.2 Dégâts causés par les rongeurs

Pour la grande majorité des villageois interrogés, la présence des souris dans les greniers traditionnels est quasi permanente. L'importance des dégâts est surtout appréciée à partir des épis de la couche supérieure qui sont rongés et parfois émiettés.

Les souris sont présentes dans tous les greniers en paille. Elles arrivent également à s'introduire dans les greniers en banco, soit par le toit, soit en perforant un trou à la base. Selon certains paysans, elles arrivent même parfois à causer l'effondrement d'un grenier en banco.

Une présence très importante de rats a été signalée à Missira (Sénégal). D'après les villageois, ils ont commencé à envahir leur région depuis une dizaine d'années. Ils arrivent en nombre très important, à peu près une année sur deux, et sont visibles de jour comme de nuit. Selon les habitants de ce village, ce sont eux qui, bien avant les insectes, causent les dégâts les plus importants aux denrées stockées (jusqu'à 20% par année).

 

2.2.4.3 Dégâts causés par les moisissures

A part les zones sud du Bénin et de la Côte d'Ivoire, où l'hygrométrie est nettement plus élevée, les conditions atmosphériques (température et humidité) de la sous-région ne favorisent pas le développement des moisissures.

Si l'on fait exception des régions de Mopti au Mali, et de Ayorou au Niger, tous les greniers traditionnels sont installés sur des plates-formes qui les isolent bien du sol. Aussi, à moins d'infiltrations d'eau de pluie dues à une défectuosité du toit, les villageois ne signalent aucun cas de moisissure dans leurs greniers.

Cependant, dans les casiers rizicoles de Mopti, des pertes importantes ont été relevées en saison des pluies, suite à la remontée d'humidité à travers le plancher en banco des greniers, seul écran entre le sol et le grain. Dans les nouveaux locaux appelés magasins, où le stockage des épis de mil, sorgho ou mais se fait en vrac à même le sol (par exemple dans le Guidimakha en Mauritanie, et dans le Borgou au Bénin), les remontées d'humidité en saison des pluies provoquent toujours la moisissure de la couche inférieure du stock.

 

2.2.4.4 Dégâts causés par les vols et les incendies

La crainte du vol est devenue un facteur déterminant dans le choix des techniques de stockage. Les villageois expliquent cette situation relativement nouvelle par le manque de nourriture consécutif à plusieurs années de sécheresse.

Aussi, des paysans qui avaient l'habitude de stocker les récoltes en épis dans des greniers aux champs, se voient de plus en plus contraints de battre toute la récolte pour la stocker en grain dans la concession, à l'abri des voleurs. Dans la région de Tillabéry (Niger), par exemple, plusieurs paysans

préfèrent maintenant stocker le riz paddy en sacs à l'intérieur des cases ou des magasins, même s'ils reconnaissent que cette nouvelle méthode est moins favorable à la qualité de la conservation. Selon eux "un grenier en banco percé à la base peut se vider très facilement sans que l'on ne s'en aperçoive!".

Les risques d'incendié sont plus importants pour les greniers en matières végétales que pour ceux en banco. C'est ce qui explique que les greniers en paille sont le plus souvent construits un peu à l'écart des habitations. A Missira (Sénégal), par exemple, les villageois expliquent l'adoption du stockage en vrac dans des magasins en banco avec toit en tôles, par la crainte qu'ils ont des incendies. Là aussi, ils reconnaissent que ce nouveau type de stockage est beaucoup moins efficace que le grenier traditionnel.

Ainsi, sous la pression de causes à la fois sociales et économiques, voiton s'opérer un mouvement inverse de celui que commandait la simple crainte des incendies: les greniers se rapprochent des habitations ou se transforment en locaux improvisés, au détriment de la durée du stockage et de la qualité de la conservation.

2.2.5 Techniques de préservation

 

2.2.5.1 Techniques traditionnelles

Comme méthode de lutte préventive et parfois curative, les paysans utilisent des produits naturels d'origine végétale contre les insectes des stocks et les termites. Il s'agit principalement des feuilles, mais parfois aussi des tiges, des racines, des fleurs ou des fruits de plantes qui poussent à l'état sauvage en brousse.

Parmi les plantes dont l'utilisation a été le plus souvent recensée, on peut citer Hyptis spicigera. Elle est aussi bien utilisée en mélange dans les enduits de crépissage qu'à l'intérieur même des céréales stockées, sous forme de poudre appliquée en couches successives. Cependant son utilisation la plus fréquente concerne la protection des légumineuses en gousses (niébé, voandzou, arachide).

D'autres plantes, aux propriétés intéressantes pour la conservation, ont également été recensées. Malheureusement, leurs noms scientifiques n'ont pu être identifiés. Chez les Dagari du Burkina Faso, la plante appelée Nakpaw est fréquemment utilisée. Les tiges et les feuilles sont séchées et pilées. La poudre ainsi obtenue (matière active) est mélangée à de la cendre, qui lui sert de support.

L'application sur les stocks se fait par couches successives. Cette méthode de traitement est employée uniquement sur le sorgho, le riz et l'arachide. En effet, selon les villageois, le Nakpaw aurait des propriétés enivrantes, voire paralysantes. Par conséquent, on ne peut l'utiliser sur le mil qui est moulu sans décorticage préalable, contrairement au sorgho, au riz et à l'arachide. Sur le mals, après application à la base du grenier, une deuxième couche est étendue à la surface du stock.

Selon les villageois Dagari, le Nakpaw est plus efficace que l'Actellic, grâce en particulier à son odeur répulsive qui, dans le grenier, persisterait pendant trois ans. Cette affirmation ne manque pas de surprendre et mériterait des expérimentations.

Le Nakpaw, dont les fruits rappellent les gousses de soja, est également connu des Lobi du Burkina Faso qui l'appellent Tingtingou ou "plante qui tue les mouches". Ils l'utilisent pour soigner les plaies d'animaux d'élevage, mais non pour la conservation des céréales.

Chez les Gourounsi (Burkina Faso), les fleurs du Cymbopogon giganteus, appelé solo, sont utilisées contre les insectes, et chez les Gourmantché, une plante nommée Jumfani est employée pour protéger le niébé en gousses.

La conservation du niébé en grains se fait généralement dans de grandes jarres, ou canaris, fermées de façon étanche. Des produits pulvérulents tels que cendre et sable sont fréquemment utilisés pour occuper le maximum d'espace interstitiel et prendre ainsi le vide qui serait rempli par l'air (l'oxygène). Les déplacements des insectes sont alors limités, et leur asphyxie, accélérée. Cette méthode de préservation des légumineuses à graines est courante chez les Haoussa (Niger), les Bwaba (Mali) et les Dagari (Burkina Faso). D'autres ethnies, tels les Djerma (Niger), préservent le niébé avec du piment séché dont l'odeur et le goût sont censés avoir un effet répulsif.

 

2.2.5.2 Utilisation d'insecticides chimiques

L'usage des produits insecticides est très répandu aujourd'hui dans les villages. Malheureusement, beaucoup de paysans ne font pas de différences entre les divers produits chimiques, qu'ils considèrent tous comme de la "poudre" à détruire les insectes. Ainsi utilisent-ils indistinctement, pour le stockage vivrier, les poudres fongicides, acaricides et insecticides normalement réservées à la protection des semences. Il s'agit surtout du HCH, du Thioral et du Thirame qui sont souvent en vente libre sur les marchés locaux. Parfois même, il s'agit de produits réellement dangereux (Dieldrine et Endrine). Mais cette situation regrettable n'est pas surprenante quand on sait que, dans certains secteurs agricoles de la plupart des pays, les Services de l'agriculture chargés d'encadrer les paysans ne semblent pas s'en préoccuper.

Cependant, il convient aussi de souligner l'effort d'information et de vulgarisation entrepris principalement dans les zones consacrées depuis longtemps à la culture du coton. Les services d'encadrement de ces zones conseillent habituellement l'emploi d'insecticides reconnus comme peu nocifs, tout en étant efficaces. Il s'agit en particulier du Pirimiphos méthyl (Actellic en poudre à 2%), dont la dose d'application devrait être de 50 g par 100 kg de produit stocké.

De tous les pays visités, seuls le Cap-Vert et le Sénégal disposent depuis peu d'une véritable législation permettant de contrôler la composition des produits phytopharmaceutiques, leur importation, vente et distribution. Dans d'autres pays, de telles mesures législatives sont soit inexistantes, soit dépourvues de modalités et de moyens d'application.

2.2.6 Conclusions

Les méthodes villageoises de stockage dans leurs formes traditionnelles avaient atteint un degré d'équilibre socio-économique et d'efficacité technique qui pouvait être difficilement dépassé. Mais, depuis une génération au moins, de nombreuses contraintes et évolutions sont apparues, qui ont modifié sensiblement ces traditions.

2.2.6.1 Contraintes climatiques

La plus évidente est la raréfaction, parfois même la disparition, des meilleurs matériaux végétaux qui entraient dans la confection des greniers. Les conséquences de ce phénomène, lié à la sécheresse et à la désertification, sont les suivantes:

 

2.2.6.2 Mutations technologiques

L'introduction de moyens mécaniques de battage, non accompagnée de structures de stockage appropriées, a conduit les agriculteurs à modifier leurs techniques. Dans certains cas, cela s'est traduit par la pratique du crépissage intérieur des greniers en paille, au détriment de leur aération naturelle. Dans d'autres cas, il s'agit de l'abandon progressif des greniers végétaux et du stockage en épis au profit du stockage de grains battus dans des sacs, à l'intérieur des habitations ou des nouveaux magasins.

 

2.2.6.3 Développement de l'économie de marché

Suite à la monétarisation des échanges et à la nécessité croissante de vendre une partie de la récolte pour satisfaire de nouveaux besoins, le stockage en grain a tendance à supplanter le stockage traditionnel en épis, pourtant reconnu par les paysans comme une méthode de conservation meilleure. Partout où l'on observe cette évolution, on constate l'adoption des fameux magasins.

 

2.2.6.4 Des ingrédients naturels aux pesticides chimiques

Depuis fort longtemps, les paysans connaissent divers types d'ingrédients naturels pour la préservation des grains contre les insectes. Il s'agit surtout de produits d'origine végétale (tiges, feuilles, fleurs, fruits et racines) qui sont utilisés comme moyens préventifs soit en mélange dans les enduits de crépissage, soit appliqués en couches poudreuses sur les stocks. Parmi ces produits, il convient de citer Hyptis spicigera dont l'usage traditionnel est encore très courant, et la plante sauvage, appelée Nakpaw, dont les propriétés léthales contre les insectes semblent intéressantes, si l'on en croit les villageois Dagari.

Il existe aussi des ingrédients minéraux, en général sous forme pulvérulente, qui sont surtout utilisés pour protéger le niébé et autres légumineuses. Il s'agit principalement de sable et de cendres.

Malheureusement, depuis quelque temps, ces traditions de lutte et de préservation sont en train de se perdre. Elles sont remplacées peu à peu par l'emploi de produits chimiques dont l'efficacité plus visible explique leur succès rapide auprès des paysans.

Certains insecticides chimiques sont en effet toxiques pour les insectes, tout en étant peu nocifs pour les humains. C'est le cas notamment du Pirimiphos méthyl (Actellic), dont l'usage n'est pas encore assez répandu dans la sous-région. En revanche, diverses poudres, comme les appellent les villageois, sont largement employées sur les stocks et dans les greniers. Il s'agit surtout de HCH, de Thioral et de Thirame, dont l'usage est normalement réservé à la protection des semences et que l'on trouve souvent en vente libre sur les marchés locaux. On y rencontre parfois des produits encore plus dangeureux (Dieldrine et Endrine) dont l'utilisation est tout à fait contraire aux normes internationales.

Cette situation inquétante s'explique en partie par l'absence ou bien la non-application d'une véritable législation en la matière.


Table des matières - Précédente - Suivante