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La fixation et le reboisement des sables en Tripolitaine

Par JEAN MESSINES, Inspecteur général des eaux et forêts

Les problèmes du boisement et de la fixation des dunes que doit résoudre la Libye se posent aussi à la plupart des pays du Proche-Orient. Ainsi, les conclusions de l'article ci-dessous de M. Messines sur la situation en Tripolitaine, valent pour une région beaucoup plus vaste que celle sur laquelle porte la présente étude.

L'impression du voyageur parcourant pour la première fois la Tripolitaine est celle de la désolation et de la ruine. Elle est due à l'immensité de la steppe, à l'absence de forêts et surtout à l'envahissement des sables. On pourrait croire en effet que le désert a conquis tout le pays, s'il n'y avait les oasis côtières, les concessions de culture italiennes, quelques timides reboisements et d'assez belles et nombreuses plantations d'alignement le long du littoral.

Il n'est d'ailleurs pas nécessaire de s'enfoncer bien loin à l'intérieur des terres: les environs immédiats de Tripoli sont cernés par de vastes étendues de sable à peu près nues, quelquefois plates, mais plus souvent encore formant de petites dunes innombrables. Ces phénomènes d'érosion éolienne sont effectivement bien plus marqués en Tripolitaine que dans les autres parties de l'Afrique du Nord. Les causes en sont multiples et tiennent principalement aux conditions défavorables du relief et du climat.

Le relief

Le relief n'oppose qu'une très faible barrière au vent du sud, le ghibli. Il n'y a pas en Tripolitaine un écran de hautes montagnes séparant le désert et la mer, mais seulement un plateau faiblement accidenté, surplombant de 300 à 600 mètres, au maximum 800 mètres, une grande plaine côtière: la Gefara. L'obstacle existe sans doute et c'est à sa présence que Tripoli et le littoral doivent la relative clémence de leur climat. Il n'est cependant ni assez élevé, ni assez continu pour empêcher le ghibli de souffler parfois sur la plaine avec une violence inouie, en transportant, déposant et reprenant, pour les déposer plus loin, les particules de sable, par milliers de tonnes.

Le climat

Le climat est aussi un des facteurs de l'érosion éolienne. En raison de son aridité, les végétaux souffrent, restent chétifs et couvrent insuffisamment le sol.

Les précipitations sont faibles, toujours inférieures à 400 millimètres. Le maximum moyen a été recueilli à la station agricole expérimentale de Sidi-Mesti à cinq kilométres de Tripoli et à proximité des dunes. Il est seulement de 379 millimètres. Dans l'ensemble de la Gefara, les précipitations varient de 100 à 350 millimètres. Les pluies sont très mal réparties. Il ne pleut qu'à l'automme et durant l'hiver; la sècheresse est total pendant trois mois d'été. L'infidélité pluviométrique c'est-à-dire la moyenne des valeurs absolues des écarts de la distribution par rapport à la moyenne arithmétique, comparée à cette dernière, est importante: 35 pour cent à El Azizia, en pleine Gefara et 48 pour cent à El Uotia, sur les confins tunisiens. C'est dire l'irrégularité des pluies.

Les chaleurs de l'été sont souvent très élevées. Le maximum maximorum a été atteint à El Azizia avec 58°. Dans cette plaine côtière, la température peut ainsi monter plus haut que dans le désert, à Mizda par exemple. De ce fait et bien que les jours de gelée soient peu fréquents, on note de fortes amplitudes thermiques, résultant seulement de l'excessive montée des températures en été.

Le calcul des coefficients pluviothermiques d'Emberger suivant une formule mieux adoptée aux pays méditerranéens que celle de l'indice1 d'aridité de Martonne, permet de classer la Tripolitaine dans trois étages climatiques. Toute la partie centrale et orientale de la montagne - on dit le Gebel - les plaines côtières de la Dafnia et de la petite Gefara, le littoral de Sabratha à Misurata en passant par Tripoli participent du climat méditerranéen semi-aride, avec des coefficients Q compris entre 25 et 50. Le Gebel-Nefousa, depuis Yéfren et le secteur Est de la Grande Gefara autour d'El Azizia appartiennent à l'étage méditerranéen aride avec des coefficients Q inférieurs à 25. Enfin, toute la Grande Gefara Occidentale et les plateaux au sud du Gebel, avec Mizda et Beni-Ulid ont des coefficients Q inférieurs à 10 et font partie du domaine Saharien. Naturellement, il y a quelques nuances à introduire dans chacune de ces zones. C'est ainsi que Tripoli et la partie Nord de la petite Gefara, bénéficiant de l'influence adoucissante et de l'humidité de la mer sont les régions les mieux partagées au point de vue des pluies.

1

P= Précipitations en millimètres dans laquelle M et m représentent respectivement les moyennes de maxima du mois le plus chaud et des minima du mois le plus froid.

D'une manière générale, tout le secteur des pluies égales ou supérieures à 200 millimètres, c'est-à-dire pratiquement l'étage semi-aride méditerranéen présente un intérêt au point de vue forestier. Pratiquement en effet, cette courbe des 200 millimètres trace la limite de la zone où la culture sèche de l'olivier est possible. C'est également celle où des reboisements peuvent être entrepris avec des chances de succès, sans précautions particulières comme celles des arrosages réguliers pendant les premières années de la plantation. C'est précisément aussi la région la plus envahie par les sables. Il ne faut donc pas complètement désespérer devant la menace. On peut lutter contre l'érosion éolienne, au moins dans les zones de dépôts et d'accumulation.

Les sols

Comme il est possible de le constater à l'examen de la carte, les dunes de sable sont très répandues dans toute la région de Tripoli. Le désert est un pourvoyeur inlassable. Franchissant la montagne par étapes ou d'un seul coup de vent, les minces particules de sable se déposent sur toute la plaine. Par ghibli, le ciel en est obscurci et prend une couleur rouge caractéristique. Leur mobilité fait de ces sables une menace constante. Ils donnent à une grande partie de la petite Gefara et en particulier aux régions sud et est de Tripoli l'aspect du désert. Ce sont de véritables «ergs» du type saharien, dans la zone méditerranéenne. Ces sables continentaux sont les sables roux à Héix des géologues, essentiellement quartzeux et à grains très fins. Mais il y a également des sables marins, blancs, à grains arrondis et de texture grossière, plus riches en calcaires, mais moins aptes que les sables continentaux à retenir l'eau. Ils sont responsables de la formation de vastes étendues de dunes maritimes tout le long du littoral de Zouara à Misurata et notamment à Sidi-Benur, Zliten, etc. Ces dunes se forment sous l'action des vents de mer, qui soufflent principalement du nord-est. Dans la région côtière, sables continentaux et sables marins s'affrontent et des dunes qu'ils ont formées sont souvent très voisines les unes des autres. Entre les formations de dunes encore mobiles, à sable nu, la steppe a subsisté sur des étendues plus ou moins grandes. Souvent même elle a pu s'installer sur des dépôts récents de sable, qui l'avaient auparavant envahie et détruite. Ces terrains sablonneux, ondulés, parfois nivelés par les cultures itinérantes de céréales sont encore parcourus par les troupeaux de petit bétail. Mais on sent que l'équilibre est précaire et qu'il faudrait peu de chose pour le détruire.

Les abus de pâturage, principalement la surcharge pastorale, les dégâts considérables causés à la végétation par la chèvre, ce «rasoir du globe» selon l'expression imagée de F. Cavera2 entraînent une dégradation intense des sols. Si la sécheresse s'accentue et dure plusieurs années, le sol, privé de végétation, s'évanouit au souffle du ghibli.

2 F. CAVARA: La végétation de la Tripolitaine et l'utilisation économique et agraire de la nouvelle colonie. Naples, 1914.

La végétation naturelle

La végétation de la steppe tripolitaine est rare en effet, disséminée et pauvre en espèces. Celles-ci sont adaptées tant bien que mal aux dures épreuves de la sécheresse. Les plantes, du type xérophile, ont ordinairement un système radiculaire très développé et au contraire un appareil foliacé aussi réduit que possible. Les feuilles sont souvent filiformes, sèches et luisantes - leur épiderme est fortement cutinisé. De nombreuses espèces prennent une forme en boule. La plupart des arbustes sont épineux.

Dans la Gefara, la steppe offre, selon les lieux, un caractère plus ou moins maritime et méditerranéen, ou continental et prédésertique, et même à l'extrême ouest, un caractère désertique et saharien.

Les essences ligneuses

La forêt y a certainement couvert de grandes surfaces dans le passé. Sous quelle forme, nous l'ignorons, mais il existe encore actuellement des reliques des formations anciennes. La plus remarquable est la forêt-parc d'Acacia tortilis (arabe: Talha.), dans la grande Gefara, au nord et au nord-est de Gasr-el-Hag. dans une région où les précipitations n'atteignent pas 150 millimètres. Les arbres sont espacés de 50 à 100 mètres les uns des autres, mais enfin ce sont des arbres. Le groupement le mieux connu de cette essence en Afrique du Nord couvre près de 30,000 hectares dans le Sud Tunisien. C'est la forêt de gommiers que l'on trouve aussi, en peuplements beaucoup moins importants, dans quelques régions de l'Algérie et du Maroc, et aussi dans les steppes désertiques de la Cyrénaïque. Dans les conditions actuelles, nous ne pensons pas que cet arbre présente un grand intérêt économique. Sa croissance est trop lente, et sous ce climat aride, il ne peut constituer qu'une forêt parc, avec une densité au mieux de 20 à 25 arbres à l'hectare. Il ne paraît donc pas indiqué d'entreprendre des reboisements en gommiers, mais on devrait constituer une réserve nationale du peuplement de Gasr-el-Hag, la délimiter et y interdire le parcours du bétail. La régénération naturelle se produirait sans grandes difficultés, dès lors que les terrains auraient été mis en défense.

Dans la même région, le long de la piste d'El Uotia à Giosc, au lieu dit El Ghezuania, existait encore il y a quelques années un vieux peuplement de Tamarix articulata (arabe: Etel). Les nomades l'ont entièrement détruit et malgré l'ancienneté de ces arbres, des rejets apparaissent sur les vieilles souches. Il faut conserver ces témoins d'une antique forêt et constituer là aussi une réserve nationale. Mais l'essence ligneuse la plus répandue est le Zizyphus lotus (arabe: Sedr). Ce peut être un arbre, mais le plus souvent, il est abrouti par les chèvres, prend la forme d'un buisson dont les branches épineuses et touffues présentent cette particularité de retenir les sables en mouvement. Ceux-ci s'accumulent sous forme de curieux monticules, dans le lacis du branchage qui s'élève en hauteur en même temps que le sable fixé par lui. Cette formation forestière couvre de grandes superficies, à l'état d'arbres disséminés ou en bouquets. Bien que moins abondant, on note aussi la présence de Pistacia atlantica (arabe: Batum) au pied du Gebel et celle de Rhus oxyacantha3 (arabe: Gedari). Dans la flore ligneuse spontanée, on peut encore citer: Nicotiana glauca, Ricinus communis, (arabe: Cherua), Calotropis procera (arabe: Osciur-cronca) et divers Tamarix (gallica, africana). Ce sont tous des arbustes. A part le ricin dont nous verrons plus loin l'usage et le rôle important qu'il peut remplir dans la fixation des sables, ils ne paraissent pas devoir être employés en grand dans les reboisements de cette contrée, tant en raison de leur faible activité végétative que de leur médiocre intérêt au point de vue économique.

3 On ne trouve pas en Tripolitaine, cette association très particulière de Rhus et de Pistacia lentiscus, sous forme de Scrub, qui est si répandu en Cyrénaïque, dans la plaine côtière, entre Tocra et Tolmetta.

Rapprocher la carte ci-dessus de l'exposé de la page 51 sur les trois zones climatiques de la Tripolitaine. La zone propice au boisement suit à peu près le tracé de la limite des oliveraies.

Les plantes de la steppe

La steppe elle-même présente des aspects divers. A la saison des pluies, dans les parties sablonneuses stables, une belle végétation herbacée assez riche en légumineuses et de nombreuses plantes annuelles couvrent les sol. Par la prédominance de certaines espèces pérennes caractéristiques, on peut distinguer plusieurs formations:

La steppe à asphodèle (Asphodelus nicrocarpus arabe: Belus) dans les sables frais, profonds et peu accidentés. Plus rarement, le Scille (Urginea maritima arabe: Ansil) forme à lui seul la steppe dans les mêmes conditions de sol et de climat. Parfois aussi, ces deux plantes sont associées.

La steppe à Artemisia campestris (arabe: Sciaha). Cette formation a les mêmes exigences et se mélange encore à l'Asphodèle. Elle affectionne les terrains sablonneux ondulés.

La steppe à Imperata cylindrica (arabe: Dis)4 dans les terrains plus pauvres bien qu'encore assez profonds et humides, parfois un peu salés. Cette plante se plaît dans les sables et comme nous le verrons plus loin, peut jouer un rôle utile dans leur fixation. Sur le littoral, les sables marins sont souvent occupés par une autre graminée buissonnante, un Dis également: c'est Psamma arenaria, également précieuse par son aptitude à fixer les sables.

4 Imperata cylindrica et Psamma arenaria sont, en Tripolitaine, le Dis des arabes, au même titre qu'Ampelodesmos mauritanicus en Algérie.

La steppe à Retama retam (arabe: Rtem) en sol profond, ondulé, assez sec. Le caractère xérophile de cette plante est très marqué. Elle est fréquemment associée à Aristida pungens (arabe: Drinn) et Ricinus communis, cet arbuste que nous avons déjà mentionné, complète parfois l'association. L'exploitation abusive du Rtem comme combustible a eu pour conséquence la dégradation des sols et la formation des dunes mobiles. Le Drinn qui l'accompagne a de longues racines traînant sur le sable, qu'elles cherchent à fissurer. Ces deux plantes sont avec le Dis des auxiliaires précieux du reboisement dans le travail de fixation des sables. Ce Drinn peut aussi à lui seul représenter toute la végétation de la steppe. Il est alors caractéristique de la dune non encore fixée.

La steppe à Calycotome intermedia (arabe: Gandul): le Gandul est un petit arbuste épineux qui affectionne les terrains profonds mais caillouteux et trahit la présence en profondeur de la carapace calcaire dont l'existence est fréquente, ici comme dans tous les pays arides. Ces sols à carapace calcaire ou sols à croute des climats arides méditerranéens sont très répandus, en particulier dans la Gefara, où fréquemment ils sont recouverts par des sables d'origine plus récente.

Les dunes maritimes constituent une menace aussi grave que les dunes continentales; témoin cette photographie prise dans les environs de Zuara. Le sable est sur le point d'envahir l'oasis elle-même et a déjà enseveli à mi-hauteur les figuiers.

Lorsque le sol devient peu ou très peu profond, et le sable plus rare, on a la steppe à Deverra tortuosa (arabe: Guzzah) et à Thymelaea microphylla (arabe: Metnam). Elle couvre de grandes surfaces dans la plaine de la Dafnia, à l'Est, entre Homs et Misurata. Enfin sur les terrains les plus superficiels, lorsque la croute calcaire affleure au sol, la plante caractéristique de la steppe est Gymnocarpus fruticosus (arabe: Gescrud) ou Rantherium suaveolens (arabe: Arfège).

Des formations à caractère montagnard et plus souvent encore prédésertiques que l'on trouve plus communément sur le Gebel et les plateaux du sud peuvent aussi se rencontrer, mais plus rarement, dans certaines parties de la plaine, principalement dans la Grande Gefara Occidentale et la région au sud de Taourga, notamment Artemisia herba alba. Nous en faisons état ici pour mémoire.

Les indications qui précèdent sur les diverses formations steppiques sont précieuses pour l'agronome comme pour le sylviculteur. De toutes ces formations, les deux premières: Steppe à asphodèles et steppe à Armoises des champs sont encore susceptibles d'une utilisation agricole. Elles peuvent naturellement aussi être reboisées ainsi que les steppes à Dis, à Rtem et à Drinn, dans la limite des pluies de 200 millimètres.

Les travaux de fixation et de reboisement des sables à envisager

Pratiquement, en raison du climat, les possibilités de reboisement en plaine ne se trouvent réunies que dans la petite Gefara et sur le littoral. Le premier objectif des forestiers devra être de fixer et de reboiser les sables continentaux plus ou moins mobiles, plus ou moins couverts par la steppe, parfois presque entièrement dénués de végétation, et localement, car l'opération est plus difficile, les sables marins, à condition encore qu'il y ait des intérêts immédiats à préserver.

Celle-ci a été mise au point par les forestiers italiens, dont les efforts ont permis de fixer et de reboiser plusieurs milliers d'hectares de dunes,. Après les tâtonnements du début, de très beaux résultats ont été obtenus, notamment au point de vue de la protection des routes. Il suffit de parcourir en auto les 30 kilomètres du trajet Tripoli-Castel Benito pour se rendre compte du succès obtenu. Avant l'intervention du Service forestier italien, les communications étaient précaires au départ de Tripoli, soit vers' Homs, soit vers l'intérieur et exigeaient souvent des itinéraires détournés. Actuellement les principales communications sont assurées.

Bien que la technique des travaux soit presque identique dans l'un et l'autre cas - nous verrons plus loin qu'elle peut être la différence - il faut distinguer les deux champs d'action: dunes maritimes et dunes continentales.

Les sables continentaux dont le grain est très fin sont fixés par un système en réseaux de petites haies basses édifiées avec des végétaux morts (herbes de la dune, joncs.), le Dis (Imperata cylindrica) est le plus communément employé. Flexibles et souples, ces petits obstacles ralentissent considérablement le mouvement du sable, mais ne le suppriment pas complètement. Ils sont cependant suffisants pour permettre la reprise des plants forestiers introduits dans les carrés de Dis, ou les losanges qui ont en moyenne 4 ou 5 mètres de côtés, et aboutir à la fixation définitive des sables par la jeune forêt. De cette manière on modifie le moins possible configuration topographique des lieux. Les obstacles rigides, les hautes barrières sont prohibées. Les palissades, les clôtures hautes, rigides et continues provoquent en effet de fortes accumulations de sable et contribuent à la consolidation et à l'exhaussement des dunes, ce qui n'est pas le but recherché.

Pour les dunes maritimes par contre, il aurait été préférable, semble-t-il, de recourir à des obstacles hauts et continus pour former en bordure de mer une dune littorale artificielle à l'abri de laquelle les sables envahissant les palmeraies seraient fixés et reboisés suivant le procédé des petites haies basses. Les deux méthodes sont donc à employer en ce cas.

Comparaison des caractéristique climatique de quelques station australiennes et libyennes

Reboisement des sables

En Tripolitaine, on a abandonné les travaux de couverture en plein des sables avec des fagots ou des branches, qui, selon de nombreux auteurs, est considéré comme un complément indispensable de la correction. On a renoncé également à faire des semis artificiels d'espèces herbacées comme le Rtem, ou ligneuses comme le ricin, pour aider à la fixation des sables et à la reprise des plants. L'expérience a montré que des ensemencements de plantes arénicoles se produisaient naturellement et contribuaient à assurer une bonne reprise aux plantations forestières, donc à installer la forêt.

Une longue sélection des espèces ligneuses aptes à la fixation des sables a finalement abouti au choix de deux ou trois essences seulement:

L'Acacia - En premier lieu: Acacia cyanaphylla.

C'est une variété d'Acacia saligna Bentham qui n'en diffère que par la teinte glauque des feuilles. On trouve d'ailleurs en Tripolitaine tous les termes de transition de l'une à l'autre de ces formes. En Australie, cet acacia prospère sur la côte Sud de l'Australie occidentale, dans le secteur à étés secs et pluies d'hiver rares. Il est intéressant de noter d'après Métro que cet arbre croît dans les landes, sur sables calcaires profonds, au voisinage des forêts d'Eucalyptus gomphocephala. Cet eucalyptus a eu en Tripolitaine une réussite au moins égale à celle de l'Acacia cyanophylla. Le climat de la Libye convient admirablement à ces deux essences. Le graphique climatique de la station australienne d'York que nous reproduisons ici et que l'on peut comparer avec celui de Misurata par exemple, vient à l'appui de nos dires (3).

Avant la deuxième guerre mondiale, les Italiens ont beaucoup fait pour fixer et boiser les dunes; les espaces désolés ci-dessus étaient, autrefois, recouverts d'un taillis d'Acacia cyanophylla (l'une des essences qui réussissent le mieux dans les sables), qui est aujourd'hui coupé à blanc.

L'Acacia cyanophylla à cause de sa belle floraison en grappes jaunes, mais aussi et surtout en raison de sa merveilleuse réussite est «l'arbre d'or» de la Tripolitaine. Il fixe admirablement le sol grâce à un lacis de racines très développées en surface et en profondeur et permet mieux que l'eucalyptus à la végétation herbacée de s'installer sous son couvert. Il crée donc de l'humus et une terre végétale. Il rejette et drageonne assez abondamment quand il est jeune de sorte que l'avenir de la forêt est assuré. Cet arbre possède une ramification abondante de branches basses qui s'étalent et couvrent le sol, si bien que le sous-bois est peu développé et le danger d'incendie faible.

La production consiste seulement actuellement en bois de chauffage et charbon de bois, mais il serait intéressant de poursuivre les expériences déjà tentées en vue de l'utilisation industrielle du tanin contenu dans l'écorce. Les résultats jusqu'à présent ont été contradictoires. La richesse en tanin de l'Acacia cyanophylla est moindre en effet que celles de plusieurs autres acacias australiens (Mollissima, Picnantha). Il est regrettable que ces dernières espèces donnent de moins bons résultats que le Cyanophylla pour la fixation des dunes.

On utilise pour le reboisement des plants élevés en pots dans les pépinières et ayant seulement un an d'âge.

5 Comprise entre le 320 et le 330 degré de latitude Nord, la Tripolitaine septentrionale présente au point de vue du climat de grandes analogies avec l'Australie occidentale qui occupe sensiblement la même position aux antipodes. Cette simple constatation permet déjà d'entrevoir la possibilité d'utiliser avec succès pour le reboisement de la Tripolitaine les variétés d'acacias et d'eucalyptus originaires du sud-ouest du continent australien.

Les graphiques climatiques établis à l'exemple de A. Métro dans l'étude très intéressante que cette auteur a consacrée à l'«Ecologie des eucalyptus» (Mémoires de la Société des sciences naturelles du Maroc, N° XLIX octobre 1949) portent en abcisses les mois de l'année et en ordonnées: les moyennes mensuelles des pluies (à lire en mm sur l'échelle de gauche) et les moyennes mensuelles des maxima et des minima de températures (à lire sur l'échelle de droite en degrés centigrades). En outre, pour faciliter la transposition de ces données de l'un à l'autre hémisphère, les statistiques ont été mentionnées pour 18 mois successifs. C'est en effet le cycle de juillet à juillet qui en Australie par exemple, correspond au cycle de janvier à janvier dans l'hémisphère nord.

Le Tamarix

En deuxième lieu, on utilisera Tamarix articulata. Cette essence réussit aussi très bien dans les sables et de préférence dans les sables marins. Elle supporte bien le sel et résiste aux vents du large, aux embruns et aux tempêtes. A Zouara, au bord de mer, le Tamarix paraît être l'arbe le mieux adapté aux conditions du milieu. On utilise sur le terrain de la plantation des boutures racinées de 7 ou 8 mois, provenant des pépinières.

Forêts domanial d'Hascian. Plantations d'eucalyptus. A droite, le tronc blanc d'E. rostrata, suivi de plusieurs E. gomphocephala - âge 18 ans - écartement plants: 5 x 5.

Le ricin

Enfin, il pourra être fait un large usage du ricin commun, très recherché pour la récolte de la graine et la production d'une huile lubrifiante qui fait l'objet de grosses demandes pour l'exportation. Le ricin est apte à la fixation des sables et utile comme brise-vent. Il n'a pas besoin d'être irrigué. Les Libyens connaissent bien cette plante et l'utilisent déjà avec succès dans la région de Tripoli. Son emploi est particulièrement à recommander dans les reboisements des particuliers.

Le Robinier pseudo-acacia a été employé par les Italiens sur une grande échelle, au début des travaux. Il ne semble pas que les résultats aient été brillants, sauf dans certains cas particuliers. Le prix de revient de ces plantations est moins élevé que celui de la plantation d'Acacias cyanophyllas parce qu'on peut utiliser des plants à racines nues élevés en pleine terre et que la plantation se fait au pal dans les conditions les plus rapides et par conséquent les plus économiques. Mais les peuplements ont en général un aspect souffreteux. Leur croissance est irrégulière et la production de bois faible. Nous en déconseillons l'emploi. Le peuplier noir et le carolin n'ont donné que des déboires et on a vite renoncé à les utiliser.

Par contre, on peut et l'on doit même envisager l'emploi de l'eucalyptus, à condition toutefois de ne pas considérer cette essence comme un arbre de première introduction dans les dunes. On l'utilisera dans les steppes sablonneuses encore stables, à titre préventif, d'une part, et comme essence de substitution, dans les dunes fixées et reboisées, après la première coupe du taillis d'acacia. On utilisera les deux espèces les plus communément répandues en Tripolitaine et qui ont fait déjà leurs preuves: E. rostrata et E. gamphocephala. Toutes deux ont une croissance très satisfaisante, mais la seconde paraît avoir une plus grande longévité et un plus fort accroissement en diamètre. Elle donne davantage de bois d'œuvre et de meilleure qualité. Elle s'accommode en outre des terrains calcaires et en définitive, on devra lui accorder la préférence.

Il est aussi possible d'utiliser sur une petite échelle Pinus halepensis et surtout Pinus pinea, en limitant les reboisements en essences résineuses aux steppes sablonneuses, dans l'intervalle des dunes mobiles. De toutes manières, la croissance de ces espèces est lente et leur effet au point de vue de la stabilisation des sables est moins marqué que celui des acacias. Par contre, les pins produisent des bois d'industries, de la petite charpente, du bois de caisserie, et à ce titre présentent un intérêt certain. Ils pourraient être surtout utilisés comme arbres d'alignement au même titre que les eucalyptus, Cupressus sempervirens, Casuarina equisetifolia, Acacia horrida, et disposés le long des limites des parcelles et en bordure des routes et des pistes, dans les lots de culture et de reboisement privés, comme d'ailleurs sur le Domaine de l'Etat.

La question de la densité à laquelle on devra effectuer la plantation dans les sables, pose un problème délicat, celui des ressources en eau. Aux réserves en eau du sol est lié en effet le sort de la végétation. Nous examinerons donc maintenant ce problème de plus près:

Les ressources en eau de la plaine tripolitaine

La nappe phréatique que l'on trouve sous les terrains du littoral et des plaines côtières ainsi que dans toute la Gefara est à une profondeur variable. A proximité de la mer, on trouve l'eau à 4 ou 5 mètres de profondeur, encore dans les dépôts sableux. D'innombrables puits, plus de 8.000 dans la seule région de Tripoli, assurent la prospérité des oasis du littoral. Dans la Gefara, les puits beaucoup moins nombreux vont chercher l'eau à des profondeurs de l'ordre de 15-20 mètres dans la zone côtière, à 40 mètres à El Azizia et peuvent atteindre 80 mètres plus à l'intérieur, vers la montagne. Ces puits servent principalement à l'abreuvage du bétail, dans les terrains de parcours. L'eau est généralement fraîche et potable, mais les réserves ne sont pas inépuisables et le débit diminue fortement en été. Un abaissement inquiétant de cette nappe phréatique paraît malheureusement se produire dans la période actuelle, prouvant une diminution des réserves en eau du sous-sol et invitant à la prudence quant au développement des cultures et des forêts.

On peut se demander jusqu'à quel point les réserves d'eau se reconstituent dans les nappes souterraines. A la réflexion, cette question paraît angoissante, car toutes les possibilités de mise en valeur du sol en dépendent.

Or il n'est pas douteux qu'en pays aride ou semi-aride, la seule eau de pluie n'est pas suffisante pour faire face aux besoins des plantes. Même en admettant que les eaux de ruissellement ne sont pas perdues, en Tripolitaine, elle parviennent très rarement à la mer; l'eau qui tombe à terre ou bien s'infiltre dans le sol, ou bien s'évapore. Or l'évaporation est considérable. Elle revêt deux formes:

a) l'evaporation physique variable suivant que le sol est ou non couvert de végétation a été mesurée expérimentalement. Dans les climats tempérés, elle serait égale au quart ou à la moitié du total des précipitations. On a calculé que dans les régions désertiques ou subdésertiques, elle pourrait dépasser - évaporation potentielle - 30 ou 40 fois le total des précipitations en terrain nu. En forêt, elle a été estimée au tiers de ce qu'elle est en zone découverte.

b) l'evaporation physiologique correspondant aux besoins de la transpiration et de l'assimilation des végétaux est variable suivant les espèces, suivant les régions du globe et suivant les époques de l'année. Les résultats des expériences effectuées dans cet ordre d'idées sont encore trop incomplets ou fragmentaires pour qu'on puisse avancer des chiffres avec certitude.

Considérons cependant une plantation d'Eucalyptus comprenant à l'écartement 6 x 6, environ 270 plants à l'hectare. Un seul arbre de belle venue peut transpirer sous le climat tripolitain, en plein été, au moins 200 litres d'eau par jour. Même en tenant compte d'une forte diminution de la transpiration pendant l'hiver et d'un repos végétatif d'ailleurs limité sous le climat tripolitain où les grands froids sont inexistants, un bref calcul permet d'estimer que l'évaporation physiologique de ce boisement d'eucalyptus serait de l'ordre de 8 à 10.000 ma par hectare et par an, correspondant à une hauteur d'eau de 800 à 1.000 mm. Estimation pleine d'inconnu et que nous n'osons avancer que sous les plus expresses réserves. Quoiqu'il en soit, ce résultat tendrait à prouver qu'en Tripolitaine une plantation d'eucalyptus à 6 mètres d'écartement en tout sens serait trop serrée. Il suffit d'ailleurs d'examiner les reboisements domaniaux d'Hascian, dans les sables, pour être convaincu que les arbres plantés à l'ècartement de 5 x 5 ont souffert dans l'ensemble. Leur croissance aurait été plus forte à l'écartement 7 x et même 8 x 8. Avec 150 arbres seulement à l'hectare, le volume global des bois aurait été aussi élevé, et les produits de meilleure qualité.

Mais revenons à la question de l'évaporation. Nous avons estimé qu'une plantation d'eucalyptus était capable de transpirer et d'absorber 800 à 1.000 mm de hauteur d'eau par hectare et par an. A titre de comparaison, nous citerons les chiffres suivants, reproduits par Furon6 d'après Keilhack et d'autres auteurs:

Sous le climat tempéré de l'Europe:

- Forêts de sapins: 0,5 à 1 mm par jour et jusq'à 300 mm par an.
- Cultures de céréales: 2,2 à 5 mm par jour, soit pour quatre mois de végétation active: 270 à 600 mm.
- Prairies à graminées et à trèfles: 2,1 à 7,3 mm par jour, soit pour huit mois de végétation active: 500 à 1.000 mm.

6 RAYMOND FURON: L'érosion du sol. Paris, 1947.

Sur un terrain occupé par une plantation en plein rapport d'eucalyptus ou encore d'acacias, dans les sables et sous le climat aride de la Tripolitaine, l'évaporation physiologique à elle seule, sans même parler de l'évaporation physique qui est évidemment fonction des ressources réelles du sol considéré en eau, doit faire appel, pour fonctionner normalement, à d'autres ressources que celles de l'eau des pluies, sinon les végétaux souffrent ou meurent. Heureusement, il faut tenir compte du rôle bienfaisant de la rosée. Les condensations occultes sont mal connues, du moins quantitativement. La rosée est en effet difficile à mesurer, mais d'après diverses observations, certains végétaux et notamment les peuplements forestiers soutireraient à l'atmosphère une quantité de rosée égale à la quantité d'eau de pluie.

De toutes manières, un équilibre doit bien exister en Tripolitaine, puisque la culture sèche est possible dans la zone des pluies de 200 millimètres. Il est certain aussi que de nombreux végétaux et notamment la plupart des plantes du désert sont capables de chercher l'eau dans le sable par leurs racines jusqu'à des profondeurs atteignant cinq ou six mètres et même davantage. D'autres étalent des racines traçantes sur 20 mètres carrés et plus. On cite à Tripoli des eucalyptus au bord des routes dont certaines racines avaient atteint jusqu'à 65 mètres de longueur. Compte tenu de ces données, on aura donc soin, dans: la pratique de planter à grands écartements, imitant en cela la nature elle-même. Nous n'en voulons pour preuve que la forêt-parc de «gommiers» (Acacia tortilis) de Gasr-el Hag, précédemment citée. On utilisera l'Acacia cyanophylla à raison de 2 plants au maximum par cellule de Dis, soit 800 à 900 plants à l'hectare. Les reboisements d'eucalyptus sur terrains sablonneux stables n'emploieraient que 150 plants à l'hectare, à l'écartement 8 x 8. Il ne faut pas chercher à couvrir uniformément le sol, coûte que coûte. En Tunisie, dans les dunes de Garmath, sous un climat bien plus humide que celui de Tripoli, les jeunes plantations d'Acacia cyanophylla que nous avons visitées ont été faites en employant un nombre double ou triple de plants à l'hectare soit 2.000 à 2.500 plants environ. Ces plantations ont l'aspect d'un taillis serré dans lequel il est difficile de pénétrer, alors qu'en Tripolitaine au contraire, les reboisements ont un tout autre aspect. Les arbres sont bien distants les uns des autres et prennent une forme en boule, adaptée à la sécheresse de la contrée. La concurrence vitale joue ici un rôle essentiel.

Conclusions

Des considérations qui précèdent, tirons enfin des conclusion valables pour tous les pays arides. Il serait dangereux d'étendre uniformément les cultures et de reboiser en totalité de vastes régions. Une limitation s'impose. On doit aussi faire un choix d'espèces frugales et résistantes à la sécheresse. Dans l'état de nos connaissances actuelles, on n'est pas en mesure de calculer scientifiquement les possibilités de reboisement, mais la nature se chargerait vite de rappeler au sens de la mesure les auteurs et les exécutants imprudents de plans trop ambitieux.

En dernier lieu, nous voudrions appeler l'attention du lecteur sur l'intérêt que présenteraient des recherches relatives à l'emploi en Tripolitaine de nouvelles espèces d'eucalyptus et d'acacias australiens. A cet effet, les chercheurs disposeraient déjà d'une riche documentation car la connaissance de ces deux genres d'espèces forestières est maintenant bien répandue en Australie, et d'excellents ouvrages comme celui de A. Métro: l'Ecologie des eucalyptus, ont permis la diffusion de ces connaissances dans de nombreux pays. Il serait donc utile tout d'abord d'effectuer l'expérimentation et d'essayer l'introduction de nouveaux acacias: A. cyclops, A. picnantha et A. mollissima, en orientant les recherches principalement du côté de la production tannique, A. picnantha et A. mollissima devraient être notamment essayés à proximité de la mer, en situation relativement favorable au point de vue humidité et profondeur du sol. On pourrait tenter aussi l'essai d'A. aneura qui vit en Australie dans des zones arides.

L'expérimentation de diverses espèces d'eucalyptus présenterait également un intérêt immédiat. En premier lieu, le choix porterait sur E. cladocalyx et E. sideroxylon sur tous les sols arides, E. occidentalis sur sols humides et salés, et E. astringens, à cause de la qualité et de la richesse en tanin de son écorce. En second lieu, sur E. salmonophloïa sur sols argileux, E. brochwapi, sur sols limoneux, E. oleosa sur sols sablonneux, et E. saligna, sur sols profonds humides, et peut-être encore sur d'autres espèces en se référant à l'étude riche en renseignements de A. Métro (Opus Cit.). On comparera notamment les caractéristiques climatiques de certaines stations australiennes, que nous avons reproduites dans le tableau ci-après, à celles de la Tripolitaine. Bien que les différentes espèces d'eucalyptus soient très plastiques et que leurs grandes facilités d'adaptation leur permettent de se développer dans des conditions de sol et de climat parfois fort différentes de celles de leur pays d'origine, il est cependant préférable de rechercher les identités lorsqu'il s'en trouve et de se guider sur elles.

Tout de suite, par exemple, on observe qu'E. gomphocephala, dont la réussite est parfaite dans toute la Tripolitaine, pays aride et semi-aride, est originaire d'une région à climat humide.

Ce tableau ne donne donc pas la clef des problèmes, et son seul but est de guider au début les recherches. Afin de tenir compte de la grande plasticité des eucalyptus, on a fait état des stations dont les caractéristiques climatiques s'écartent parfois beaucoup de celles de la Tripolitaine. On a mentionné également dans ce tableau quelques postes de la Libye orientale, c'est-à-dire de la Cyrénaïque, contrée un peu différente de la Libye occidentale au point de vue du climat comme du sol, et où les essais d'acacias et d'eucalyptus pourraient être tentés dans les mêmes conditions et pour les mêmes buts.

Les lecteurs de l'article ci-dessus s'intéresseront à celui que M. Métro a écrit sur le «Boisement des zones arides» qui paraîtra dans le prochain numéro d'Unasylva. Rappelons également l'étude de M. Métro: «Ecologie de l'eucalyptus», publiée dans le N° 49 (octobre 1949), du Bulletin de la Société des Sciences Naturelles du Maroc. La FAO a organisé, en septembre 1952, un voyage d'études en Australie, pour permettre aux forestiers de pays à zones arides d'observer l'eucalyptus dans son milieu naturel signalons, enfin, que M. Métro prépare, pour la FAO, une étude sur l'eucalyptus.


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