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Nouvelles du monde

Allemagne occidentale

· On signale les réels efforts faits pour fournir du travail aux bûcherons durant toute l'année. Ceci est particulièrement important dans le cas des ouvriers spécialement formés, en effet, dans l'économie actuelle, qui assure le plein emploi de la main d'oeuvre on court toujours le risque de voir les bûcherons quitter leur emploi pour aller rejoindre l'industrie. Il est plus difficile de réaliser une bonne distribution du travail tout au long de l'année dans les régions de feuillus où les abattages sont limités à la période hivernale, alors que dans les forêts résineuses on peut bûcheronnes aussi durant l'été. A l'heure actuelle, on a fait quelques progrès en ce sens en concentrant sur les mois d'été les constructions de routes ou autres travaux.

En Bade-Wurttemberg on a fait des recherches sur l'établissement de programmes et l'organisation de tous les types de travaux forestiers. L'ensemble du travail à effectuer dans un district a été analysé et harmonisé avec les possibilités de main-d'oeuvre existantes; l'administration a été ainsi en mesure de garantir le plein emploi grâce à des prévisions appropriées et d'éviter les disproportions si fréquentes avant.

Si on veut maintenir les bûcherons à leur travail, il est de première importance de faciliter leur tâche et de diminuer leurs efforts physiques; en effet, l'expérience prouve que le travail moins pénible attire toujours davantage la main-d'oeuvre. En assurant aux travailleurs forestiers une bonne formation, tant dans des écoles qu'en forêt et en perfectionnant les outils et l'équipement, on a dès à présent, augmenté la productivité. Les conditions de vie des travailleurs forestiers ont été nettement améliorées.

Le manque de jeunes apprentis et la forte proportion de travailleurs âgés constituent encore un danger pour la profession. En 1956, 107 259 ouvriers forestiers ont travaillé dans les forêts d'Allemagne, contre 125 336 en 1955. Cependant, malgré cette diminution le programme prévu a été exécuté grâce à l'intensification de la mécanisation et à une organisation rationnelle du travail.

Australie

· Au cours d'une mission FAO un expert australien travaillant en Irak observa que plusieurs eucalyptus de valeur, appartenant tous au groupe systématique des Rhenantherae, se développaient mal et dans beaucoup de cas devenaient chlorotiques, puis fréquemment mouraient même prématurément en pépinière, après avoir formé leur deuxième on leur troisième paire de fouilles. A première vue, on pouvait penser que les sols fortement calcaires caractéristiques de la plus grande partie de l'Irak étaient la cause de l'accident. L'impression que la chlorose, la croissance médiocre et même la mort pouvaient être causées indirectement par l'excès de calcaire paraissait évidente dans le cas d'E. camaldulensis. Cet eucalyptus est l'espèce la plus couramment plantée dans la région méditerranéenne et dans le Proche-Orient. Il réussit dans beaucoup de localités, mais il est notoire que, bien que tolérant une certaine dose de calcaire il devient un jour chlorotique et échoue dans les sols fortement calcaires de l'Irak, d'Israël, de Jordanie et du Maroc. Un récent travail israélien suggère que la chlorose peut être corrigée par une application appropriée de fer et qu'elle est causée par une carence en fer dure au calcaire

A Chypre, Chapman signale que 21 espèces du groupe des Renantherae et 19 du groupe des Macrantherae (Normales) ont été introduites par graines entre 1878 et 1934 en même temps que des espèces rattachées à d'autres groupes. La pluviosité à Chypre, où on s'intéressait aux eucalyptus, est faible; néanmoins, 5 espèces du groupe des Macrantherae (Normales) - sur les 19 dont l'introduction est signalée - peuvent être retrouvées dans l'île, mais pas un seul spécimen de Renantherae, bien que la réussite de 11 des 21 espèces introduites pouvait être considérée comme logique du point de vue général du climat et du sol.

D'autres résultats des essais de Ménager (1953) qui a planté des eucalyptus en France dans les Landes, sont intéressants de ce point de vue. Il note qu'il résulte de ses essais, poursuivis pendant quatre ou cinq années, que les meilleures espèces sont E. gunnii, E. macarthuri, E. subcrenulata, E. rubida, E. dalrympleana, E. viminalis, E. stellulata, E. parvifolia, E. bicostata, et E. camaldulensis; tandis que les plus intéressantes probablement, E. gigantea, E. obliqua, E. regnans E. andreana, E. robertsonii et E. pauciflora, ont disparu. Il est remarquable que les espèces du premier groupe appartiennent, à l'exception de E. stellulata, aux Macrantherae et que celles du second appartiennent entièrement aux Renantherae.

A son retour en Australie, l'expert cultiva des espèces des groupes Renantherae et Macrantherae en sol stérile. Dans de telles conditions, les Renantherae montrèrent les mêmes aspects chlorotiques que ceux observés en Irak, tandis que les Macrantherae ne montrèrent pas les mêmes symptômes. Des semis fortement chlorotiques transplantés du sol stérilisé dans un sol non stérile retrouvèrent leur vigueur, tandis que ceux qui ne furent pas transplantés finirent par mourir. Un examen montra que les racines développées en sol stérile ne présentaient pas de traces d'hyphes de champignons, tandis que celles du sol non stérile montraient un mince revêtement de ces éléments mycéniens.

Ce travail fut suivi de diverses autres investigations, parmi lesquelles des essais de cultures d'espèces des groupes Renantherae et Macrantherae en sol stérile inoculé avec les spores d'un Scleroderma. La chlorose ne se développa pas dans les pots inoculés et un examen microscopique montra un épais revêtement d'hyphes. Les pots non traités de Renantherae montraient une décoloration générale et me croissance médiocre.

L'expert estime qu'un nouvel essai de toutes les Renantherae de grande importance pour la production du bois en Australie, est justifié dans toutes les régions où ils ont préalablement échoué, mais où les considérations de climat et de sol pourraient faire espérer leur réussite. Ces nouveaux essais devraient être faits en ajoutant des spores de Scleroderma d'Australie à la terre des pots d'élevage. Beaucoup des principaux eucalyptus produisant du bois en Australie orientale sont des Renantherae.

Autriche

· Une commission d'experts a proposé un vaste plan de reboisement tendant à la reconstitution de 135 000 hectares de forêts de montagne pour la protection contre les avalanches. Les enquêtes faites dans la province du Tyrol ont montré que, dans les seules zones habitées, on dénombrait environ 2 000 couloirs d'avalanches. Durant les récentes années les deux tiers de celles-ci se sont produites sur des versants déboisés.

Un rapport à la FAO indique que les reboisements en cours dans les bassins de réception et les pâturages de montagne au-dessus de la limite de la végétation forestière ont montré qu'on était très mal renseigné sur les conditions de végétation des espèces forestières dans les régions de haute montagne. On a créé un institut de recherche au Tyrol; il comprend une section de biologie climatique et une section de mycologie, la première est installée sur le mont Patscherkofel près d'Innsbruck (altitude 2 248 mètres) et la seconde à Imst, avec un terrain d'expérience à Obergurgl. On s'attache, en pratique, à faciliter le reboisement en cherchant à le rendre plus économique et à lui assurer une meilleure réussite.

En employant des méthodes artificielles, dans une atmosphère spécialement conditionnée et en utilisant l'équipement le plus moderne, on espère réduire très sérieusement la durée de l'expérimentation pour étudier l'effet des différents facteurs sur les végétaux forestiers dans les régions de haute montagne et définir, à partir de ces éléments, les techniques spéciales de plantation et de préparation du sol.

Des méthodes d'inoculation en pépinière des conifères avec des mycorhizes ont été mises en œuvre et se ont révélées intéressantes pour le reboisement aux hautes altitudes. La faculté de résistance des jeunes plants dans leurs premières années de végétation est nettement accrue. La comparaison entre les planches de pépinière inoculées et non inoculées a donne des résultats véritablement surprenants

Cameroun britannique

· Un rapport aux Nations Unies donne une description des forêts de la région septentrionale du territoire sous tutelle britannique. On rencontre deux types principaux: îlots de forêt dense en haute futaie et savane boisée ouverte. La forêt est une source d'approvisionnement en bois d'oeuvre de grandes dimensions alors que la savane boisée est constituée par une végétation herbacée continue avec, par places, quelques petits arbres, généralement de mauvaise forme. Si elle joue un grand rôle dans l'approvisionnement en bois de chauffage en matériaux rudimentaires pour la construction locale et en chaume pour les toitures, cette savane boisée a une importance économique sortant du cadre local par les grandes surfaces de pâturages qu'elle représente. Leur éloignement et l'absence de communications ont protégé même les îlots de haute futaie dense de l'exploitation autrement que pour la seule satisfaction des besoins locaux.

Depuis un temps immémorial les forêts des deux types ont été utilisées pal les populations locales pour leur approvisionnement en bois de chauffage, en matériaux de construction rudimentaires; de même les menus produits de la forêt ont été employés pour la nourriture, la fabrication de médicaments et autres usages domestiques. Bien que l'utilisation primitive des forêts pour la construction des habitations consiste surtout à s'approvisionner en simples poteaux pour servir d'ossature aux murs de pisé, le palmier à raphia fournissant les chevrons et réalisant le clayonnage de la couverture le bois des forêts était également employé pour la construction de pirogues creusées dans des troncs.

Les forêts ont également joué, et jouent toujours, un rôle important en fournissant des quantités considérables de protéines animales. Elles procurent également le sol fertile indispensable pour les cultures alimentaires, les zones entourant les villages étant périodiquement exploitées, incinérées et mises en culture pour me courte période.

Lorsque les terres de culture étaient épuisées, on en cultivait de nouvelles et on laissait les anciennes retourner à la forêt. Comme les villages eux mêmes se déplaçaient souvent vers des endroits vierges, l'effet sur la végétation a été très étendu et il est probable qu'en dehors des hauteurs les plus inaccessibles, il n'existe plus actuellement de forêts âgées de plus de cent ans.

C'est ainsi qu'on a procédé durant de longues années et, même de nos jours, le paysage en est très fortement modifié. Le manque de personnel n'a pas permis de disposer d'un technicien forestier qui se serait intégralement consacré à la partie septentrionale du territoire sous tutelle, on n'a donc encore pu constituer aucune réserve forestière. On a approuvé des recommandations tendant la mise en réserve de deux zones de haute futaie, représentant au total environ 17 000 hectares.

Environ 8 000 hectares de savane boisée ont été classés comme forêts de collectivités.

On n'a pas accordé de concession pour l'exploitation du bois d'œuvre ou pour d'autres industries forestières; il n'est donc pas possible de prévoir la réaction des populations indigènes mais tout porte à croire qu'elle ne serait pas défavorable. Dans le même ordre d'idées il faut penser qu'il n'y aura pas de véritable opposition à la création de réserves forestières ou de zones de forêts de collectivités.

Quelques districts du Cameroun méridional sont des régions forestières, le reste du pays est en général très bien boisé mais, par place, comme dans les montagnes du Bamenda, le bois est très rare. Les terrains boisés fournissent du bois de chauffage et des poteaux pour la construction les forêts du bois d'oeuvre pour l'établissement des ponts et autres travaux de construction lourde ainsi que pour l'exportation. En outre, quelques arbres ont des propriétés médicinales; d'autres comme l'arbre à calebasses, fournissent des ustensiles et le palmier à raphia fournit les matériaux pour les toitures. Les murs de la plupart des maisons sont constituée par des madriers de Pycnanthus kombos, un bois tendre localement désigné sous le nom de karrabourd. On fait les canoës dans des troncs creusés et il faut du bois loger résistant pour les pagaies. Avec les longues tiges des palmiers lianes on fait des montants de hamacs, alors que d'autres plantes forestières fournissent de la vannerie pour les paniers, des fibres pour les nattes ainsi que des résines, des gommes et des épices.

Du fait des méthodes de culture imprévoyantes déjà évoquées, on ne rencontre sur l'ensemble du territoire que peu de forêts âgées de plus d'un siècle, si toutefois il y en a. Les exportations de bois d'oeuvre ont commencé sous le régime allemand, l'une des essences les plus précieuses étant l'ébène. Au Cameroun méridional, il y a environ 600 000 hectares de réserve forestière.

Canada

· La presse a fait état des projets de mise en valeur sur une grande échelle des ressources forestières minérales et hydroélectriques de la Colombie britannique septentrionale.

Un «accord de principe» est intervenu avec des capitaux suédois; il est possible que ce projet entraîne de très gros investissements, en particulier pour la construction d'un chemin de fer à grande vitesse. Les réalisations ultérieures concernent l'utilisation des ressources forestières avec rendement soutenu, l'extraction des minéraux et de grandes installations hydro-électriques.

On a déjà signé les contrats relatifs non seulement aux études du tracé du chemin de fer mais également à celles de l'inventaire forestier et des recherches minéralogiques. Pour chacune de ces questions on a engagé d'éminents spécialistes de Suède, du Royaume-Uni et du Canada.

Sur l'autre versant du Canada, à Terre Neuve, tout le bois de pâte peut - et la plupart du temps doit - être transporté à l'usine par voie d'eau, soit par cabotage sur des péniches remorquées pour des durées de transport allant jusqu'à 36 heures, soit en empruntant les rivières, selon la vitesse du courant et le débit de l'usine.

Par contre les ouvriers de la profession sont, sous l'angle des moyens de communication, moins bien pourvus que leurs bois. Depuis 1949, le gouvernement provincial a engagé d'importances dépenses pour développer le réseau routier, mais il arrive que beaucoup de forêts actuellement en exploitation ou qui le seront prochainement, soient dépourvues des facilités de transport auxquelles s'attend une main-d'oeuvre bien rétribuée.

Il faut peut-être se réjouir du fait que la majorité de ces hommes soit habituée à l'isolement et sache, beaucoup mieux que la plupart des Canadiens ne pas souffrir d'une vie simple. Ce sont des pêcheurs et des fils de pêcheurs des ports éloignés et il est surprenant de voir comment un pêcheur de Terre-Neuve se transforme rapidement en ouvrier forestier. Dans ces forêts du Nord, cette profession ne correspond pas seulement à celle de bûcheron. Elle s'étend à tout, de la comptabilité des dépenses au bureau, à la conduite d'énormes bulldozers sur chenilles. On recourt au maximum à la mécanisation. C'est le rendement à l'heure d'ouvrier qui prime tout et les arbres sont abattus à une vitesse extraordinaire. C'est cette recherche fébrile de la rapidité qui a suscité deux intéressantes innovations: l'emploi de la scie à moteur et le moyen d'éloigner les insectes. On estime que la première augmentera d'un tiers le rendement du bûcheron tandis que la seconde, en le protégeant contre les insectes, lui permettra de séjourner dans les bois dont, sans cela, il ne se serait même pas approché.

Chypre

· L'Ecole forestière de Chypre a achevé, en 1956, sa cinquième année scolaire avec 36 étudiants dont 35 ont obtenu le diplôme. Jusqu'ici 90 étudiants y ont été formés: 58 d'entre eux ont repris des postes à Chypre et 32 étudiants étrangers occupent des porte-clefs dans les services forestiers d'Irak, de Jordanie, de Syrie, de Libye, de la Somalie britannique, du Honduras britannique et des Antilles britanniques. Les inscriptions pour la sixième année scolaire, qui a commencé en octobre 1956, se répartissaient ainsi: 20 Cypriote, 3 Libyens, 4 Iraqiens, 2 Iraniens, 2 Libanais, 1 Somali et 1 ressortissant du Honduras britannique; ils suivent tous un cycle de deux ans pour atteindre le niveau de forêts ranger.

Danemark

· Durant les dernières dix années le troupeau de cervidés a considérablement augmenté au Danemark, comme d'ailleurs dans la plupart des pays de l'Europe septentrionale et centrale. L'importance des dommages, en particulier ceux que cause le cerf, inquiète de plus en plus les forestiers et les cultivateurs. Pour chercher à résoudre ce problème et trouver, si possible, un équilibre rationnel et acceptable entre les intérêts de la production et ceux de la préservation de la flamme, le Ministre de l'agriculture a institué une Commission de la faune plus particulièrement chargée des cervidés. En collaboration avec la Station danoise de biologie du gibier, cette Commission rassemble actuellement la documentation et les résultats des premières enquêtes permettant de mieux connaître la biologie des cervidés et d'envisager un aménagement assurant la protection de la forêt et des culture agricoles.

Etats-Unis d'Amérique

· Le cinquième Congrès forestier mondial se tiendra aux Etats-Unis en 1960. Le Conseil de la FAO, qui s'est réuni à Madrid en juin 1957, a accepté que la réunion de forestiers, de représentants des industries forestières et de spécialistes de la recherche et de l'utilisation des produits forestiers ait lieu sur la côte du Pacifique soit dans l'état de Washington, soit dans celui d'Oregon.

Bien que la FAO n'ait pas de responsabilité directe dans ces réunion, dont la première eut lieu en 1926 sous les auspices de l'Institut international d'agriculture, aujourd'hui disparu, elle a coutume de jouer un grand rôle dans l'organisation et l'orientation des congrès. Les réunions sont composées de personnalités plutôt que de représentants des gouvernements et la responsabilité des arrangements financier et technique repose sur le pays hôte. Depuis la création de la FAO, sa Division des forêts peut apporter une aide au pays qui reçoit en préparant le congrès, en réunissant les communications de base et en secondant les organisateurs.

Le chef de la délégation des Etats-Unis au Conseil de la FAO à Madrid a montré comment l'intérêt plus largement manifesté par les forestiers américains et le Ministère de l'agriculture des Etats-Unis pour le travail des forestiers dans le monde ainsi que les grands progrès réalisés dans l'application des méthodes modernes d'aménagement des forêts aux Etats-Unis contribueraient à créer les plus fructueux échanges entre le pays et ses hôtes. L'état de Washington et celui d'Oregon offrent, dit-il une très large variété de conditions forestières et industrielles ainsi que de stations expérimentales, d'écoles forestières, de pépinières, d'installations de recherches, d'exploitations forestières, de pares nationaux et d'autres institutions forestières.

Un comité d'organisation préparatoire a été créé pour commencer le travail en vue du Congrès.

· L'incinération contrôlée en tant qu'instrument du sylviculteur dans les types de forêts à Pinus elliotti et P. palustris (slash-longleaf pine) de l'Etat de Floride est maintenant bien au point: il est donc possible, d'après le Service forestier de Floride, de fixer les règles permettant de la réaliser avec sécurité. La méthode vise tout d'abord à réduire les éléments combustibles dans les fourrés puis à préparer le sol pour la régénération naturelle; enfin, à luttes contre la rouille des aiguilles des jeunes Pinus palustris (brown spot).

Pour préparer l'incinération, il est indispensable de labourer d'abord des lignes garde-feu aux limites «sous le vent» de la zone à brûler et ensuite de préparer des lignes supplémentaires parallèles à la ligne de base et à 180-240 mètres les lunes des autres. La zone doit naturellement être choisie avec soin, c'est-à-dire que les pins doivent avoir un développement tel qu'ils ne puissent souffrir sérieusement. Si elle est peuplée de bons feuillus elle ne doit pas être incinérée, mais des feuillus indésirables peuvent être détruits ou endommagés par le feu. Le moment de l'incinération doit être choisi quand le vent est régulier et modéré, en dehors de la saison de végétation et de préférence après une pluie d'hiver. Le premier feu est mis progressivement le long de la ligne de base sur la bordure sous le vent; lorsqu'il aura brûlé sur environ 30 mètres dans la direction du vent, on pourra le mettre le long de la ligne suivante et ainsi de suite jusqu'à ce que la zone entière ait été parcourue section par section. Durant l'incinération, une surveillance minutieuse et des patrouilles sont, bien entendu, nécessaires le long de la ligne de base et des lignes de côté.

La dépense s'élève généralement de 10 à 30 cents par acre (0,40 ha), mais elle peut être supérieure surtout pour des surfaces plus petites.

· Un problème imprévu posé par la lutte contre les incendies de forêt dans les zones inaccessibles des forêts nationales de l'Ouest des Etats-Unis a été celui de la nouvelle conception à donner aux sacs de couchage traditionnellement fournis aux combattante du feu.

Le problème a été résolu par la fourniture de sacs de couchage en papier assez durables pour tenir pendant une habituelle campagne d'incendie, et assez bon marché pour qu'ils puissent être abandonnés. Le sac a 6 ½ x 3 feet (2 x 1 m) il est fait d'une épaisseur de cellulose de ¼ inch (0.62 cm) posée entre deux couches de papier kraft paraffiné et crêpé de 40 pound (18 kg de résistance), avec un rabattant de protection en papier et rideau coupe-vent de toile légère. Le sac pèse 4 ½ pounds (2 kg). Si on l'emploie à haute altitude ou tôt ou tard en saison il peut être froid: dans ce cas, des couvertures de papier supplémentaires sont fournies.

Mais les sacs de papier sont bruyants, ce qui représente un autres problème à resoudre.

· Aux Etats-Unis d'Amérique, la majorité des travaux de génétique a été concentrée sur l'amélioration de la croissance des essences et des peuplements forestiers, de la forme de l'arbre et des autres qualité ou caractéristiques pouvant être déterminées par l'observation et par des mesures rapidement faites. Bien qu'il soit évident que la qualité du bois dépend au moins en grande partie des facteurs génétiques, les techniques employées pour déterminer ces qualités n'ont été développées que récemment.

Il y a deux ans, le Laboratoire des produits forestiers à Madison a entrepris une étude, du point de vue génétique, sur la qualité du bois des southern pines groupe d'espèces connu pour présenter de grandes variations de qualité dues aux facteurs génétiques. Les nouvelles techniques ont été depuis largement développées et permettent la détermination rapide et correcte d'un grand nombre de petits échantillons prélevés sur des arbres vivants. Une de ces techniques est la méthode de l'humidité maximum pour la détermination du poids spécifique d'un ou de plusieurs cernes annuels prélevés dans une carotte de tarière et de très petits échantillons de bois de printemps et de bois d'été prélevés séparément. Une autre méthode emploie le microscope sous lumière fluorescente pour mesurer les cellules des cernes annuels sur des carottes étalons.

Grâce à ces techniques, des évaluations de la qualité du bois déterminent le pourcentage de bois d'été, l'angle des filez de cellule et la densité du bois, tous ces éléments étant en relation étroite avec des facteurs de qualité tels que la résistance mécanique, le retrait et le rendement en pulpe. En même temps, ils fournissent des indications dignes de confiance sur la possibilité d'utiliser le bois comme matériel de construction, à la fabrication de la pâte ou à d'autres emplois courants. En comparant les résultats avec les corrélations établies antérieurement on peut dresser une échelle de valeur pour classer les arbres d'après les qualités intrinsèques du bois en au «dessous de la moyenne», «dans la moyenne» au «dessus de la moyenne» ou «exceptionnelles»

ETATS-UNIS: Affiche publiée par le Service forestier du Département de l'agriculture des Etats-Unis, à propos du programme de la Banque du sol dont il a été question dans le Volume 11, N° 2 de cette revue.

ETHIOPIE: Cette photographie, prise par un technicien de la FAO, montre comment Addis-Abéba (au cente du cliché) est entourée par une foret artificielle d'Eucalyptus globulus.

Lorsque l'on étendra ces méthodes à l'étude des feuillus, il faudra prendre d'autres propriétés en considération. La constatation fortuite selon laquelle la fibre ondulée des peupliers hybrides parait être une qualité génétique constitue un à côté intéressant. Cette constatation ouvre un large champ de recherches futures lorsque l'on voudra poursuivre l'étude des dessins «figurés» du plan ligneux recherchés pour les beaux bois d'ébénisterie Ce caractère particulier des peupliers est maintenant étudié au moyen des tests de descendance.

Finlande

· Un rapport adressé à la FAO indique que, ces dernières années, deux entreprises exportant des maisons préfabriquées en bois se sont groupées en une seule organisation qui a commencé ses activités au début de février 1957.

Les fabricants finlandais, norvégiens et suédois de papier journal ont installé à Londres un organisme commun de vente pour le Royaume-Uni.

Un certain nombre d'industries de pâte au bisulfite ont créé une organisation commune pour la commercialisation de l'alcool au sulfite elle est entrée en fonction en juillet 1956.

France

· L'annuaire général de commerce et des industries du bois - France Bois, 1957, contient une information complète sur:

- les services publics et les informations professionnelles,

- les industries travaillant le bois classées par spécialités,

- les constructeurs français d'équipement pour toutes les professions s'occupant du bois,

- une classification alphabétique et géographique des entreprises forestières et des scieries.

Ce répertoire est de la plus grande utilité pour tous ceux qui ont affaire aux commerçants et aux industriels du bois en France.

· De nouvelles rames d'une conception révolutionnaire sont en service sur l'une des lignes souterraines de la Régie autonome des transports parisiens. Les voitures à pneus ne roulent pas sur des rails d'acier mais sur des rails en bois d'Azobé, originaire du Cameroun. Les avantages de ces rames sont la vitesse, le faible poids la très grande capacité de transport, le roulement très doux et le fait qu'elles roulent pratiquement sans bruit. De longues recherches ont prouvé que seul le bois donne entière satisfaction: usure négligeable même après 200 000 kilomètres, isolement électrique parfait, assemblages faciles et bas prix.

Israël

· Le développement dos procédés de préservation du bois et l'emploi des produits chimiques disponibles sur place ont conduit à utiliser au maximum le bois dos essences locales. On dispose maintenant de poteaux téléphoniques et électriques de piquets de vigne durables, de pieux de clôture et de tuteurs à bananiers et cela constitue un très important débouché pour la forêt. Avant ces progrès les poteaux de toutes sortes utilisés on agriculture devaient être remplacés tous les trois ans. Les matériaux traités devraient maintenant durer de 15 à 20 ans.

On a installe des usines pour traiter divers déchets en vue de la production de panneaux muraux, de panneaux durs et de panneaux de copeaux. On utilise maintenant les petites billes à la fabrication de la laine du bois employée avec le ciment à la réalisation de blocs de construction.

INDE. Glissements de terrain dans les montagnes Siwalik, ayant contribué d'un grave envasement des cours d'eau. Le glissement de droite est enrayé grâce à l'invasion d'une végétation naturelle de broussailles tandis que l'on essaie rie corriger le glissement de gauche en le garnissant d'arbustes. Ce sont les utilisation abusives des terres, en particulier le pâturage, qui sont partiellement responsables de cette situation.

Nigeria

· Le traitement sylvicole approprié des forêts tropicales dépend essentiellement des connaissances ou de l'ignorance de ceux qui dirigent et réalisent ces opérations. En Nigeria on étudie, dans des parcelles d'expérience, les dégâts causés aux baliveaux et aux scions des essences ayant une valeur commerciale par les opérations entraînées par l'application de la «Méthode tropicale des coupes progressive». Les deux principaux types de dégâts, dus surtout à l'ignorance, sont le recépage des baliveaux ou la destruction au poison de scions d'essences précieuses. La destruction au poison est le moyen normalement employé pour éliminer des arbres sans valeur marchande qui couvrent de leur ombre les étages intermédiaire et inférieur de la forêt tropicale; cependant l'opération se solde souvent par la perte d'arbres de valeur. Le recépage se traduit par une perte d'accroissement en hauteur et par la constitution de têtards dont le fût plus court peut prendre une mauvaise forme.

Nouvelle-Zélande

· Durant l'année financière qui s'est achevée le 31 mars, la New Zealand Forest Products Limited déclare avoir contribué à la balance des paiements du pays pour l'équivalent de 16 800 000 dollars grâce aux rentrées des exportations et aux économies sur les importations. Les exportations ont atteint près de 5 600 000 dollars, alors qu'on estime que la commercialisation locale de pâte et de papier a économisé plus de 11 200 000 dollars l'importations.

La plupart des exportations ont été faites vers l'Australie et représentent le quart du total des exportations de la Nouvelle Zélande vers ce pays. La pâte a également été vendue au Royaume-Uni, à l'Union Sud - Africaine, l'Inde et le Japon.

La Compagnie est également le plus important exportateur de bois d'œuvre et a vendu à l'étranger une petite quantité de panneaux muraux et de papier.

On estime que la production de pâte atteindra, durant l'année 1957/1958, 65 000 tonnes. On installe actuellement une usine de blanchiment pour produire une gamme plus étendue de pâtes et de papiers. On accroît également les possibilités de fabrication de papier kraft.

Panama

· Dans un article de base, un journal national demande qu'on accorde une plus grande attention à la conservation et au développement des ressources forestières du Panama.

On développe l'établissement des plans et on travaille actuellement à la réalisation de travaux de construction et d'amélioration des grandes routes traversant la République de Panama ou y conduisant. Ces nouvelles grandes routes desserviront des massifs forestiers jusqu'ici inaccessibles tant depuis le réseau routier actuel que depuis les rivières ou le littoral.

Des exploitations et des défrichements irraisonnés peuvent avoir divers effets nocifs. Le plus fréquent est l'enlèvement d'arbres de valeur sans qu'ils soient remplacés; on épuise ainsi les ressources naturelles de la nation. Une autre conséquence grave au fait que lorsque les arbres ont été enlevés les fortes pluies peuvent entraîner la terre et ruiner ainsi le sol. Dans les cas les plus graves, l'érosion et le ravinement peuvent atteindre un tel degré qu'il n'est plus possible de tirer aucun parti du sol.

Les industries forestières, bien dirigées et bien gérées, peuvent très largement contribuer à l'économie du pays. On voit disparaître la vieille conception de l'exploitation des forêts, surtout axée sur l'exportation de l'acajou et de quelques autres essences tropicales bien connues ou de la scierie ne traitant qu'un tout petit nombre d'essences. Elle fait place à des idées plus scientifiques sur des industries du bois plus variées employant une plus grande gamme d'essences et procurant du travail à beaucoup de monde tout en fournissant au pays les articles dont il a besoin et en exportant.

En sus des possibilités actuelles ou à venir offertes par l'exportation de billes et par la production de panneaux pour la consommation locale ou l'exportation, il existe d'autres industries du bois: le façonnage de pieux de clôture, de traverses de chemin de fer, de bois de chauffage, de poteaux téléphoniques et télégraphiques, de pilotis pour les docks et les appontements ainsi que la fabrication des placages, des contreplaques, des panneaux de fibre, des panneaux de copeaux, du charbon de bois, de la pâte et autres produits papetiers, l'ameublement, les jouets et les nouveautés, les boîtes, les cageots les paniers, les maisons préfabriquées ou leurs éléments tels que les cadres de portes et de fenêtres.

Il est facile de discourir ou d'écrire sur les conceptions nouvelles et les grandes entreprises mais, en pratique, on se heurte aux difficultés qui surgissent toujours en matière d'exploitation et de débit dans les pays tropicaux. L'un des problèmes capitaux, en particulier pour un complexe industriel, est de tirer intégralement parti de toutes les essences utilisables. L'approvisionnement en main-d'œuvre, et surtout en spécialistes, en pose un autre. Il en est de même du transport des bois: par voie d'eau, sur bateaux ou par flottage, il est généralement plus économique que par voie de terre.

En développant les grandes entreprises ou un complexe industriel, on court le risque de faire disparaître le petit artisan, qui joue un rôle si important dans l'économie générale du pays. L'idéal serait de pouvoir faire coexister les grandes entreprises et les petites affaires. Ces dernières pourraient au moins s'occuper de la sylviculture ou bien de l'exploitation et du débit, qu'il s'agisse d'affaires individuelles ou de petites compagnies.

Nous insistons ici sur l'expansion, déjà réalisée ou en projet, du réseau routier du pays qui rendra accessibles de nouvelles zones forestières, d'où la nécessité accrues de faire un plan, de prévoir une législation et d'agir pour conserver les ressources naturelles tout en développant les industries qui les utilisent.

Royaume-Uni

· Le Natural Resources Committee a présenté un rapport sur les forêts, l'agriculture et, les terres marginales. Le résumé des conclusions est rédigé comme suit:

Le présent rapport résume les conclusions d'une étude approfondie des problèmes qu'entraîne l'utilisation de plus en plus grande des sources nationale de bois et sur les répercussions du reboisement sur l'utilisation agricole des terres marginales.

Pendant la guerre de 1939-45, l'objectif principal de la politique agricole a été d'obtenir une production maximum de lait et des récoltes destinées directement à la consommation humaine. Le programme d'expansion d'après-guerre a mis l'accent, au cours des années, sur la production de bétail. Les zones d'élevage de collines et du plateaux sont d'une importance vitale dans cette politique dont l'objectif général est d'atteindre la plus grande production économique possible.

Pendant longtemps importer la plus grande partie du bois utilisé a été une habitude mais la pénurie qui s'est manifestée au cours des deux guerres mondiales a souligné la nécessité de disposer de ressources intérieures. La Forestry Commission a donc été chargée en 1945 de mener à bien un programme de reboisement s'étendant sur cinquante ans et visant à satisfaire dans les cas d'urgence les besoins essentiels en bois.

Les considérations d'ordre stratégique ont changé depuis lors mais il existe d'autre part dos raisons économiques, plus importantes maintenant qu'auparavant, qui militent en faveur d'un investissement dans les plantations forestières

En Grande-Bretagne les régions des hautes terres ont une population faible qui tend encore à diminuer. Le sol y est généralement peu fertile et dans quelques régions il se dégrade progressivement. Devant la menace sans cesse répétée de difficultés commerciales, on ne peut constater avec indifférence la sous utilisation, qui parfois va jusqu'à l'abandon, de nombreuses terres marginales composées de maigres pâturages et de terres incultes. Ces catégories de terres qui couvrent plus de 20 millions d'acres (8 à 9 millions d'hectares) constituent presque les deux cinquièmes de la surface du pays.

Différentes études sur les maigres pâturages et les terres marginales ont montré qu'on pouvait facilement améliorer la productivité d'environ 4 millions d'acres (1 600 000 ha) et qu'on pouvait mettre en valeur la plupart de ces terres pour moins de £ 30 par acre (0,4 ha). Ces surfaces jouent un rôle essentiel dans la production de viande du pays car elles permettent l'élevage d'ovins et de bovins, et il est très inquiétant de les voir se dépeupler. L'unique moyen de retenir la population et de maintenir la production agricole est d'augmenter les investissements en capitaux mais le développement de l'agriculture ne sera pas suffisant à lui seul pour résoudre le problème.

Bien que les conditions physiques soient, en Grande-Bretagne, plus favorables à la croissance des arbres que dans beaucoup de pays européens la superficie boisée y est inférieure à celle de n'importe quel autre pays d'Europe occidentale. Et encore une grande partie des terres classées comme boisées y sont actuellement improductives. Et cependant la mise en application du programme de reboisement de la Forestry Commission est retardée par les difficultés rencontrées pour l'acquisition des terres qui conviennent. On estime que plus de 4 millions d'acres de maigres pâturages se prêtent au reboisement. Ce sont des terrains vallonnés et consacrés à l'élevage qui constituent la plupart de ces terres, mais les zones couvertes de taillis et les terrains communaux peuvent aussi être transformés en forêts.

Il est difficile de comparer les revenus financiers que procurent l'agriculture et la sylviculture, en raison de la grande différence de durée de lents cycles de production. Des études du Comité portant sur un certain nombre de zones choisies de Grande-Bretagne, concluent que, sur ces terres marginales de plateaux la sylviculture est peut-être un peu plus avantageuse que l'agriculture quant aux revenus du capital investi. Bien qu'il soit très difficile d'évaluer la valeur relative des importations évitées grâce à l'agriculture ou à la sylviculture sur ces terres, il semble qu'à long terme la sylviculture soit plus avantageuse.

Les importations de bois et de produits forestiers coûtent actuellement environ 430 millions de livres sterling par an, dont environ 180 millions pour les bois de sciage. Il est probable que la demande intérieure se poursuivra pour n'importe quel sciage Bain qui sera produit et que, même le programme pleinement réalisé de la Commission qui prévoit 5 millions d'acres de forêts productives, ne satisferait qu'un tiers des besoins actuels. Le principal problème est d'utiliser la quantité croissante de produits d'éclaircie. Une proportion importante de ces produits sera toujours employée comme bois de mine, et on construit de nouvelles usines pour la fabrication de panneaux pour la construction et de panneaux de copeaux. La pâte cellulosique nécessaires à la fabrication du papier et des fibres artificielles constitue une partie importante de nos importations en produits forestiers. Si certaines difficultés techniques étaient résolues, il semble qu'une augmentation notable de la production de pâte à papier serait possible.

D'autres produits nationaux tels que les vieux papiers et la paille en excédent servent à la fabrication de la pâte à papier mais il est probable, normalement que ces produits contribuent à augmenter du façon importante la production de pâte. Le produits du Commonwealth donnant de la pâte, et plus particulièrement du la pète de rayonne, vont sans doute continuer à être compétitifs en face des produits nationaux. En Grande-Bretagne l'expansion future des usines de pâte traitant du bois produit sur place, dépendra de l'intérêt économique d'entreprises à une échelle relativement petite, et de l'encouragement donné par l'industrie nationale du bois et les ministères intéressés, en vue de l'installation de ces usines.

Un certain nombre de difficultés d'ordre pratique entravent la mise en couvre du programme de plantation de la Forestry Commission et le développement de la forêt privée. L'absence d'avantages financiers immédiats, la nécessité d'importants investissements de capitaux et la pénurie d'ouvriers forestiers spécialisés font que les intérêts privés ne contribueront pas au reboisement dans une proportion qui soit intéressante

Un obstacle à la réalisation du programme de la Forestry Commission est la difficulté d'acquérir les terres qui conviennent, à cause de la concurrence d'autres intérêts portant sur le type de terres requis, à cause de la nécessité de poursuivre de longues négociations avant d'acquérir les tertes, à cause de l'hostilité de la population locale pour le reboisement, dans quelques régions. Si les conditions présentes ne changent pas, le rythme des plantations primitivement prévu ne sera sans doute pas atteint

Un certain nombre de rapports traitant de zones particulières d'Ecosse et du pays de Galles ont attiré l'attention sur l'importance de la sylviculture quand elle est convenablement intégrée à l'agriculture, comme moyen de renforcer la structure sociale et économique de la campagne. Le Comité considère que ceci est en gros applicable à toute terre similaire en Grande Bretagne.

Le reboisement des zones les moins fertiles de ces régions offrirait un abri pour le bétail et fournirait des piquets de clôture etc. Il entraînerait aussi des économies dans les services de première importance tels que les routes ou les écoles, une augmentation des biens des collectivités, la possibilité d'employer du matériel lourd pour la foresterie et l'agriculture. Même si l'intégration doit entraîner des coûts de reboisement plus élevés que ceux d'une plantation de grands massifs continus, il semble que les avantages compensent les dépenses supplémentaires.

Si l'on vent réaliser une intégration satisfaisante, il faudra que la Forestry Commission et les Services agricoles coopèrent plus étroitement à l'avenir qu'ils ne l'ont fait dans le passé.

On pourrait utiliser quelques exploitations agricoles afin de démontrer à la communauté agricole la valeur de la politique d'intégration. Forestry Commission pourrait aussi aider les propriétaires privés en entreprenant la mise en valeur des forêts sur une base contractuelle avec l'aide possible de prêts du gouvernement. Des conseils techniques sur les avantages de la foresterie devraient être plus aisément disponibles pour les propriétaires et les exploitants. Si l'on veut utiliser au mieux les terres marginales des plateaux pour la sylviculture et l'agriculture, il faudra prendre soin de ne pas supprimer petites exploitations dont la gestion n'est pas économiquement rationnelle. Le Comité croit que la solution de ce problème est étroitement liée à l'utilisation intégrée par l'agriculture et la sylviculture, telle qu'il la recommande, des hautes terres marginales.

· Un grand nombre de ceux qui s'occupent de bois consommateurs, commerçants ou propriétaires de forêts profitent des facilités qu'offre le laboratoire de recherches sur les produits forestiers du Service des recherches scientifiques et industrielles. En 1955 et en 1956 il a été répondu à plus de 10 000 demandes écrites de renseignements, sans compter de nombreuses demandes orales. Les renseignements demandés et donnés portaient sur une grande variété le sujets allant de la fabrication des panneaux densifiés à partir de bois tropicaux jusqu'à l'érosion de l'aluminium en contact avec le bois. En même temps qu'il poursuit des recherches fondamentales sur les propriétés du bois, le Laboratoire effectue des essais de séchage, de travail du bois et de résistance aussi bien sur les bois feuillus importés que sur les produits d'éclaircie des plantations britanniques.

Les recherches se poursuivent au Laboratoire pour améliorer les méthodes de travail du bois; c'est principalement l'industrie qui se charge de la construction de nouveaux types de machines et de l'amélioration des types déjà existants.

L'utilisation des bois de mine produits dans le pays a augmenté au cours des doux dernières années. Une usine privée de panneaux de copeaux dans le comté de Dumfries, Ecosse, n'emploie comme matière première que de petits produits d'éclaircie de bois résineux. La construction d'une usine de pâte de feuillus progresse dans le comté de Monmouth, pays de Galles, cette usine qui, elle aussi, est construite par une entreprise privée, fournira un débouché important aux petits produits d'éclaircie et à certains assortiments produits par le nettoiement de buissons et de taillis de feuillus abandonnés, du sud du pays de Galles et du sud-ouest de l'Angleterre.

Au pays de Galles, la mise en œuvre de plans tendant à l'intégration des scieries à la production de bois de mine et à la fabrication de panneaux isolants à partir des déchets progresse sans cesse; on a commencé la construction de la fabrique de panneaux; cela aussi est une entreprise privée.

Salvador

Le fonctionnaire régional de la FAO pour l'Amérique latine mentionne un bon exemple de coopération internationale dans le domaine de l'utilisation et de la protection d'une ressource naturelle.

En 1950 le Salvador a entrepris la construction d'une station hydro-électrique sur la rivière Lempa. Le rendement initial de cette station était de 30 000 kW; il a été porté à 45 000 kW. Depuis, on a projeté d'augmenter chiffre jusqu'à 75 000 kW. Mais pour atteindre cet objectif, il fallait utiliser les eaux du lac-frontière Güija, dont les deux tiers sont sur le territoire du Salvador et l'autre tiers au Guatemala.

Les négociations entre les deux pays ont été récemment couronnées de succès. Le Salvador a accepté de fournir une certaine quantité d'énergie électrique au Guatemala, tandis qu'en échange ce dernier a convenu de prendre toutes les mesures de protection - en particulier du point de vue forestier - destinées à éviter l'envasement du lac Güija dû à l'érosion des versants des montagnes qui l'entourent.

SUISSE: Un modèle entièrement nouveau de transporteur a câble Wissen peut maintenant transporter sur un seul câble et sur une distance de 1000 mètres des charges de 5 tonnes. On construit actuellement un treuil à tambour plus grand qui permettra de traîner les bois sur une longueur d'environ 2 kilomètres. Le nouveau chariot automatique rend inutile la «butée» réglable du câble principal, qui était absolument nécessaire sur les anciens modèles plus légers; et cela augmente beaucoup le rendement. Les grumes peuvent maintenant, sur une bande de foret large de 120 mètre et longue d'environ 1600 mètres être ramassées sur le sol et transportées au point terminal de déchargement à la vitesse d'environ 20 tonnes par heure, avec une équipe de 5 hommes.

On se sert aussi du câble pour transporter de lourdes conduites d'eau ou des matériaux de construction au-dessus d'un terrain difficiles.

Suède

· Un rapport présenté à la Commission européenne des forêts indique qu'on a commencé l'essai officiel de matériels forestiers. Le Centre d'Etat du matériel agricole à Ultuna, a publié des rapports sur l'essai d'un certain nombre de scies mécaniques.

On s'est, au cours de ces dernières années, livré à d'actifs travaux de recherches en vue d'augmenter l'emploi, pour les travaux forestiers, des 120 000 tracteurs agricoles sur roues. En les équipant de différents systèmes de semi-chenillés, on a amélioré l'aptitude des tracteurs sur roues à fonctionner en tous terrains et en neige profonde. Un des problèmes a consisté à concevoir une remorque utilisable pour le transport des bois et pouvant être attachée aux tracteurs sur roues. Un concours a été organisé pour sa construction; le résultat en a été satisfaisant.

Les opérations forestières effectuées sur une grande échelle dans le nord de la Suède ont cependant démontré que la traction mécanique dans les travaux forestiers devrait être réalisée par des tracteurs à chenilles spécialement conçus à cet effet. On a obtenu des résultats satisfaisants en utilisant de petites chenilles sur lesquelles le bâti rigide classique a été remplacé par un montage sur bogie doté d'un dispositif à ressorts plus flexible. Cette modification permet une meilleure utilisation du tracteur en neige profonde et offre de nombreux avantages en sol nu.

Les essais effectués avec des tracteurs forestiers font aussi partie des nombreuses expérimentations tentées en neige profonde en matière de transport du bois. Dans une grande partie du pays, les principaux travaux d'exploitation ne sont encore effectués que pendant l'hiver. La neige épaisse - condition normale dans le nord de la Suède - gêne ceux qui abattent les arbres autant que ceux qui les transportent. Cela implique, entre autres conséquences, un traçage et un entretien onéreux des pistes de débardage et des routes pour le transport du bois. La route en «neige tassée» s'est avérée être une méthode satisfaisante. On la construit en tassant fortement la neige à l'aide de tracteurs ou d'un matériel spécial. Cette opération modifie la structure de la neige et fournit ainsi une fondation solide pour l'établissement d'une route. Des camions peuvent circuler sur une bonne route en neige tassée

Etant donné les conditions de climat et de transport, une grande quantité du bois doit être déchargée en vue d'un stockage plus ou moins long en forêt. Comme l'écorçage à la main constitue la moitié du travail fourni pour le façonnage du bois, les efforts de rationalisation des travaux forestiers en Suède ont particulièrement porté sur l'écorçage mécanique. La principale difficulté consiste à trouver une machine transportable qui soit à la fois efficace et sûre.

En 1955 est apparu un modèle suédois qui a résolu quelques-uns des problèmes techniques et économiques de l'écorçage. Etant donné que les entreprises d'industrie du bois ont investi de l'argent dans des tambours écorceurs continus et dans d'autres machines à rendement élevé, on peut prévoir que l'écorçage à la main va diminuer rapidement en quelques années.

UKRAINE

UKRAINE: Cette photographie, prise au cours du voyage d'études organisé l'an dernier par la FAO en U.R.S.S., montre les travaux de culture effectués dans un rideau - abri d'Etat à Belgorod, au bord du Don, région de Kharkov (Ukraine). La R.S.S. d'Ukraine a demandé à devenir membre de la FAO.

Turquie

· C'est la Faculté forestière de l'Université d'Istanbul, fondée en 1857, qui assure l'enseignement forestier supérieur. Il existe des échanges entre des professeurs de cette faculté et des professeurs d'universités allemandes. Le corps enseignant comprend 11 professeurs, 9 chargés de cours et 23 assistants. Le nombre d'étudiants était de 580 pour l'année 1956/57.

La faculté possède en propre une forêt expérimentale et une pépinière. De plus, les étudiants poursuivent leurs travaux pratiques, sous la conduite de leurs professeurs, dans les trois entreprises forestières modernes que possède la Direction générale des forêts.

Le personnel forestier subalterne est formé dans des écoles administrées par la Direction générale des forêts. Actuellement, il existe une école assurant la formation pratique forestière à Düzce et une école de gardes forestiers à Araç.

L'école de Düzce recrute des étudiants sortis des établissements d'enseignement secondaire. La durée des études est de 3 ans et au cours de chaque année universitaire, les étudiants reçoivent pendant 7 mois un enseignement théorique forestier et pendant trois mois une formation pratique. Les diplômés de cette école exécutent ensuite des travaux techniques sous les ordres des ingénieurs.

L'école compte actuellement 11 professeurs et 135 étudiants.

Les cours de formation de l'école de gardes forestiers à Araç durent un an. Les jeunes gens qui ont achevé leurs études primaires et leur service militaire sont admis à l'école par priorité. Les étudiants y reçoivent un enseignement à la fois théorique et pratique sur la conservation et l'amélioration des forêts.

Yougoslavie

· Afin de rendre possible un emploi plus complet du matériel mécanique dans les opérations forestières et, en général, de rendre les forêts plus accessibles, la politique de larges investissements dans la construction des routes forestières a été continuée en 1956 et plus de 1000 kilomètres de routes ont été construites, d'après un rapport officiel adressé à la FAO.

Quelques-unes des plus vastes installations de l'industrie forestière particulièrement celles fabriquant contreplaques et panneaux de fibres, ont été réorganisées et rééquipées pour accroître la capacité de production et le rendement.

La production accrue de charbon, d'énergie électrique et de gaz combustible dans le pave a amené une très forte réduction de la consommation de bois de feu dans les villes. Même dans les zones rurales, les villages ont été engagés à couper moins de bois pour le chauffage domestique de façon à laisser plus de bois disponible pour les emplois industriels.


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