Les arbres dans les systœmes d'exploitation
Agroforestry parklands in sub-Saharan Africa. Cahier FAO: Conservation n° 34. J.-M. Boffa. 1999. FAO, Rome. ISBN 92-5-104376-0.
Dans les zones semi-arides et subhumides d'Afrique de l'Ouest, les agriculteurs ont conservé des zones aménagées d'agroforesterie sur plusieurs générations. Ce système traditionnel d'utilisation des terres est caractérisé par le maintien en place délibéré des arbres sur les terres cultivées ou récemment mises en jachère. Les arbres font partie intégrante du système; ils fournissent des aliments, du carburant, du fourrage, des produits médicinaux, des matériaux de construction ou des denrées commercialisables, et contribuent en outre au maintien de la fertilité du sol, à la conservation de l'eau et à la protection de l'environnement.
Ce volume résume l'état des connaissances sur les aspects biophysiques, nutritionnels, socioculturels, économiques, politiques et de gestion de l'agroforesterie des savanes boisées. Il souligne les principaux moyens de soutenir et d'améliorer ces systèmes, ainsi que les types d'information et d'expérience nécessaires pour aider à résoudre les questions restées sans réponse.
Bien que l'ouvrage soit consacré à l'Afrique subsaharienne, l'accent est mis principalement sur les zones semi-arides et subhumides d'Afrique de l'Ouest, avec quelques références à l'Afrique centrale, orientale et australe. Il est axé sur les systèmes d'agroforesterie comprenant des arbres épars à multiples usages et des jachères. D'autres configurations et techniques d'agroforesterie telles que les haies vives, les ados de fourrage, etc., que l'on trouve aussi dans les systèmes de zones aménagées, ne sont pas couvertes ici.
Le volume insiste sur le rôle central des agriculteurs dans la création et le maintien des savanes boisées et suggère qu'en dépit des conditions qui ont porté à leur dégradation en de nombreux points du Sahel, ces systèmes jouissent d'un dynamisme et d'une résistance remarquables. Dans plusieurs sites, ils sont efficacement conservés et même développés grâce aux efforts concertés des populations locales.
En conclusion, la publication identifie les besoins cruciaux de recherche et les chemins à suivre pour la promotion d'une gestion durable des ressources naturelles par le biais des systèmes de zones aménagées.
Agroforestry parklands in sub-Saharan Africa est destiné aux praticiens du développement rural et aux responsables politiques, en particulier à ceux qui s'occupent de l'Afrique. Mais il devrait intéresser également tous les professionnels s'occupant de systèmes d'agroforesterie dans d'autres régions.
La foresterie dans un contexte urbain
Urban and peri-urban forestry: case studies in developing countries. 1999. FAO, Rome.
Dans de nombreuses régions du monde en développement, la foresterie urbaine et périurbaine peut avoir un rôle important à jouer face aux problèmes sociaux et environnementaux liés à l'urbanisation galopante et anarchique. Des contributions particulières, demandant à être approfondies, sont la fourniture de produits arboricoles indispensables, la protection de l'environnement et le renforcement des zones urbaines. Afin de promouvoir et de développer des actions de foresterie urbaine efficaces et rationnelles, il faut bien comprendre les processus humains, économiques et écologiques en jeu. Il est également important de constituer un bagage de connaissances techniques et de concevoir des stratégies de gestion tenant compte de la nécessité d'intégration et de l'importance socioéconomique des activités mises en œuvre.
Ce volume présente six études de cas:
Il y a beaucoup d'enseignements à tirer des expériences acquises par ces villes, qui sont confrontées à une vaste gamme de problèmes et d'obstacles. Au Sahel, les populations urbaines souffrent du processus de désertification et du manque correspondant de combustible ligneux, d'eau et d'autres services liés à l'environnement. Dans les villes de l'Asie du Sud-Est, le taux de croissance rapide, la forte densité démographique et la dense infrastructure urbaine constituent de sérieux obstacles à l'implantation d'arbres et à l'aménagement urbanistique. À Quito, les problèmes de régime foncier et de spéculation entravent la planification de l'utilisation des terres. À Rio de Janeiro, où les communautés des bidonvilles sont regroupées sur les flancs abrupts de collines autour de la ville, le reboisement communautaire est vu comme un moyen de créer des emplois, de prévenir l'érosion et de sauvegarder la qualité de l'eau. Le Caire et Téhéran sont confrontés à de graves problèmes de dégradation de l'environnement et à des niveaux élevés de pollution atmosphérique, de nuisance sonore, et de contamination de l'eau et des sols.
Les études de cas illustrent les progrès obtenus dans la sélection d'essences adaptées aux environnements urbains, les techniques de plantation et de gestion d'arbres, la planification du paysage urbain, les politiques d'aménagement d'espaces verts et la participation du public. Elles font ressortir en outre le besoin de travaux ultérieurs. Ces études de cas constitueront une référence précieuse pour les urbanistes, les aménageurs, les organisations non gouvernementales et tout autre individu ou groupe s'occupant de foresterie urbaine.
Promouvoir l'amœnagement participatif des ressources naturelles
The participatory process for supporting collaborative management of natural resources: an overview. A.W. Ingles, A. Musch et H. Qwist-Hoffmann. 1999. FAO, Rome.
La promotion de l'aménagement participatif part du principe qu'une gestion a plus de chances d'être efficace lorsque la prise de décisions concernant l'utilisation et la jouissance des ressources appartient partiellement ou exclusivement aux utilisateurs locaux. Les systèmes de gestion collaborative - comprenant des mécanismes de gestion négociés par de multiples parties prenantes, et des processus de partage du pouvoir et des décisions - suscitent un intérêt croissant en tant que stratégie de promotion du développement rural et de la conservation des ressources.
À mesure que l'on reconnaît l'importance de la participation, il est devenu de plus en plus manifeste que si les communautés rurales font souvent l'objet d'analyses, dans bien des cas, on n'attache guère d'attention à l'application des résultats de ces analyses à la planification et à la mise en œuvre d'initiatives. En outre, il est temps de réévaluer le rôle des professionnels, des projets et autres initiatives d'aménagement des ressources naturelles, dans la transition liée à la décentralisation des responsabilités et des pouvoirs de gestion des ressources naturelles et leur transfert aux communautés rurales.
Ce volume encourage les approches de collaboration destinées à appuyer la gestion participative. Après une introduction présentant les différents types de processus participatifs, l'ouvrage offre un aperçu des méthodes d'élaboration d'un programme d'appui. Il identifie les intervenants et les caractéristiques d'un environnement propice à une gestion participative. Enfin, le document présente quelques aspects pratiques de gestion d'un programme de soutien, notamment les problèmes de conception et les compétences nécessaires pour gérer les relations avec les autres parties prenantes.
Cette présentation générale est le premier module d'un ensemble intégré actuellement mis au point par l'Unité de foresterie communautaire de la FAO sur les processus participatifs.
œtude des conflits sur l'amœnagement des ressources naturelles
Cultivating peace: conflict and collaboration in natural resource management. D. Buckles, éd. 1999. Centre de recherche pour le développement international, Ottawa. ISBN 0-88936-899-6.
Pourquoi y-a-t-il des conflits sur l'utilisation des ressources naturelles? Comment les facteurs externes se transforment-ils en conflits locaux? Quels sont les mécanismes d'administration qui favorisent une gestion équitable et durable des ressources naturelles par les communautés? Quand les stratégies locales de gestion des conflits doivent-elles être complétées ou remplacées par des mécanismes externes ou nouveaux? Comment la recherche peut-elle aider à identifier des opportunités pour transformer le conflit en collaboration? Pourquoi la collaboration dans l'aménagement des ressources naturelles est-elle si difficile?
Cultivating peace s'attaque à ces questions. Le volume présente des études de cas originales de 10 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, entrecoupées d'essais sur les dimensions culturelles du conflit, la signification de l'analyse des parties prenantes, l'impact des interventions de développement sur la paix et le conflit et les dimensions de politique de la gestion des conflits.
La diversité des études de cas et l'analyse théorique, présentées dans un style accessible et conversationnel, aide à mieux comprendre les lacunes stratégiques de compréhension des conditions qui doivent être remplies pour transformer le conflit en collaboration.
Cultivating peace s'adresse aux chercheurs, aux spécialistes et aux étudiants en sciences politiques, gestion des ressources naturelles, études de développement et résolution des conflits. En outre, l'ouvrage pourrait être utile aux donateurs et aux praticiens du développement.
Comment gœrer les infestations d'Imperata
Imperata grassland rehabilitation using agroforestry and assisted natural regeneration. K.S. Friday, M.E. Drilling et D.P. Garrity. 1999. Centre international de recherche en agroforesterie, Bogor, Indonésie. ISBN 979-95537-0-9.
Imperata cylindrica est une herbe vivace aimant le soleil, avec un feuillage aérien inflammable et de grands rhizomes souterrains. Elle se propage par la dispersion de ses semences et la croissance latérale de son système de rhizomes.
Si les forêts constituent la végétation naturelle originale de quasiment toute l'Asie du Sud-Est, les prairies Imperata sont désormais très répandues. Lorsque les forêts sont perturbées par l'exploitation, l'agriculture itinérante ou les brûlis, Imperata prend souvent la relève. Les semences sont facilement transportées par le vent, et l'essence colonise rapidement les sols humides ou secs, fertiles ou stériles. Une fois implantée, l'herbe est fortement inflammable. Il suffit de trois jours sans pluie pour la rendre tellement sèche qu'elle peut prendre feu. Le feu stimule la floraison et la repousse immédiate des rhizomes d'Imperata, mais endommage le reste de la végétation forestière. Si les incendies sont fréquents, l'herbe devient dominante, formant une monoculture ponctuée d'arbres et d'arbustes épars et résistants au feu.
Les zones infestées d'Imperata sont souvent considérées comme des terres incultes inutiles. Ce petit ouvrage soutient avec conviction que les herbages Imperata peuvent être remis en état, mais seulement avec la participation active des populations locales qui devront être convaincues qu'un système forestier leur permettra d'améliorer leurs revenus et leurs conditions d'existence.
Le manuel a pour vocation d'aider à régénérer les zones infestées d'Imperata cylindrica en les insérant dans des périmètres d'agroforesterie ou des forêts à couverture arborescente. Il présente des techniques à utiliser dans les herbages de dimensions moyennes sous le contrôle des villages ou des communautés. La publication est destinée aux vulgarisateurs, agronomes, forestiers, responsables du développement et toute autre personne aidant les communautés et les petits exploitants à concevoir et à mettre en œuvre les activités de restauration des herbages Imperata. Le texte est accompagné de nombreux dessins instructifs.
