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PARTIE I

Du Cadre stratégique au
Plan à moyen terme 2002-2007
Présentation générale

DÉFIS ET DEMANDES AUXQUELS LA FAO DOIT RÉPONDRE

1. Les défis auxquels la FAO est confrontée sont amplement décrits dans le Cadre stratégique 2000-2015 adopté par la Conférence en novembre 1999. Ce contexte demeure pleinement valide et a servi de base à la formulation du Plan à moyen terme pour la période 2002-2007. La lenteur avec laquelle le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde diminue, associée à l'incidence soutenue des catastrophes naturelles et des situations de conflit, renforce malheureusement la pertinence des efforts faits par la FAO pour aider ses membres à atteindre l'objectif fixé lors du Sommet mondial de l'alimentation et les objectifs communs à tous les membres qui ont été définis dans le Cadre stratégique comme étant:

2. Pour ne pas allonger indûment le document, cette section du Plan ne traite pas des tendances et des facteurs extérieurs ayant un impact sur la formulation des programmes de la FAO pour la période 2002-2007, puisqu'ils sont traités dans le Cadre stratégique et les documents analytiques y relatifs.

RESSOURCES

Programme ordinaire

Généralités

3. Tout plan dépend d'abord et avant tout des ressources disponibles pour la période visée. Malgré la nécessité incontestable d'agir et la capacité éprouvée de la FAO de contribuer à la réalisation des objectifs des États Membres, les ressources du Programme ordinaire de l'Organisation accusent un déclin considérable de 14,6 pour cent en termes réels, correspondant à une réduction du budget biennal de 95 millions de dollars E.-U. depuis le budget approuvé pour 1992-93.

4. Chacun sait que l'ensemble du système des Nations Unies et même les gouvernements nationaux ont vu leurs ressources diminuer sensiblement pendant la même période, que ce soit pour mettre un frein à l'expansion devenue excessive des structures gouvernementales, ou pour rechercher une meilleure efficacité. Dans ce contexte, la FAO a le mérite d'avoir absorbé ces réductions considérables sans trop toucher à ses programmes de fond, qu'il s'agisse d'activités normatives hautement prioritaires, comme le Codex, ou de domaines opérationnels, comme le Programme de coopération technique (PCT).

5. Il est important malgré tout de reconnaître que, pendant la période susmentionnée, la FAO a été la plus touchée de toutes les institutions du système des Nations Unies dotées d'un budget supérieur à 100 millions de dollars E.-U. par exercice biennal1. En outre, le processus a eu des effets démobilisateurs importants, dans la mesure où les gains d'efficience obtenus par les directeurs ne servaient apparemment qu'à réduire la contribution mise en recouvrement des membres, au lieu d'être utilisés pour récompenser une bonne gestion par des augmentations de programme bien méritées.

Proposition pour la période de planification de six ans

6. C'est donc dans le contexte de la demande très réelle dont font l'objet les services de la FAO de la nécessité irréversible de la contribution de l'Organisation et de sa position bien méritée en tant qu'organisation ayant affronté la question de l'efficacité à bras-le-corps que l'on a postulé pour ce Plan un niveau de ressources plus optimiste que l'expérience récente ne l'aurait laissé imaginer. On est parti du principe que les membres seraient prêts à envisager une augmentation progressive du niveau du budget au cours des trois prochains exercices biennaux, l'objectif étant d'atteindre le montant qui aurait été obtenu si un budget croissance zéro avait été conservé.

7. Le Tableau 1 indique le niveau des ressources envisagées.

Tableau 1: Niveau indicatif des ressources projetées pour les trois exercices biennaux couverts par le Plan (pour des coûts constants)

Chapitre budgétaire /Grand Programme

2002-03

2004-06

2006-07

GP 11

Organes directeurs

17 671

17 671

17 671

GP 12

Politique, direction et planification

23 979

22 479

22 479

GP 13

Coordination extérieure et liaison

13 140

13 140

13 140

GP 19

Gestion du programme

789

789

789

CH 1

Politique et direction générales

55 579

54 079

54 079

GP 21

Production agricole et systèmes de soutien

96 887

101 124

102 601

GP 22

Politiques et développement alimentaires et agricoles

94 013

97 951

98 843

GP 23

Pêches

43 055

45 881

46 448

GP 24

Forêts

33 471

35 134

36 156

GP 25

Contributions au développement durable et programmes spéciaux

58 109

60 303

61 543

CH 2

Programmes techniques et économiques

325 534

340 393

345 591

GP 31

Assistance aux politiques

28 729

29 629

29 939

GP 32

Soutien à l'investissement

46 546

46 546

46 546

GP 33

Opérations de terrain

21 751

19 876

19 876

GP 34

Représentants de la FAO

82 403

82 403

82 403

GP 35

Coopération avec les partenaires extérieurs

8 786

8 786

8 786

GP 39

Gestion du programme

882

882

882

CH 3

Coopération et partenariats

189 097

188 122

188 432

GP 41

Programme de coopération technique

103 368

114 061

123 618

GP 42

Unité chargée du PCT

2 632

2 939

3 245

CH 4

Programme de coopération technique

106 000

117 000

126 863

GP 51

Soutien à l'information et aux publications

18 216

18 216

18 216

GP 52

Administration

54 017

48 767

47 767

CH 5

Services de soutien

72 233

66 983

65 983

CH 6

Charges communes

44 790

44 790

44 790

CH 7

Imprévus

600

600

600

 

Total Programme de travail

793 833

811 967

826 338

 

Moins: Recettes

81,752

81,752

81,752

 

Ouverture totale de crédits (chiffre net)

712,081

730,215

744,586

8. La stratégie correspondant aux chiffres cités ci-dessus peut être résumée comme suit:

9. La stratégie budgétaire est telle que la part en pourcentage du budget allouée à chaque chapitre évolue dans la "bonne direction", comme le montre le graphique 1, qui fait apparaître un déclin progressif des programmes non techniques parallèlement à une croissance saine et soutenue des programmes techniques, y compris du PCT. Autrement dit, les membres sont invités à réinvestir les gains d'efficience réalisés par l'Organisation dans leurs programmes favoris.

10. L'attention des Membres est appelée sur le fait que l'option qui consisterait à maintenir à nouveau les ressources à un niveau de croissance zéro entraînerait une réduction des programmes techniques, puisqu'en 2002-03, les coûts administratifs seront encore liés à la nécessité de mettre en route les nouveaux systèmes.

Impact sur les propositions budgétaires pour 2002-03

11. Le Tableau 2 ci-après examine l'impact de ces propositions sur le prochain exercice 2002-03 par rapport à la base budgétaire pour 2000-01.

Table 2: Comparaison avec le Programme de travail et budget 2000-2001

Chapitre budgétaire /Grand Programme

PTB
2000-2001

Premier exercice biennal du PMT
2002-2003

Variation

Variation en pourcentage

GP 11

Organes directeurs

17 671

17 671

0

0,0%

GP 12

Politique, direction et planification

22 479

23 979

1 500

6,7%

GP 13

Coordination extérieure et liaison

13 140

13 140

0

0,0%

GP 19

Gestion du programme

789

789

0

0,0%

CH 1

Politique et Direction générales

54 079

55 579

1 500

2,8%

GP 21

Production agricole et systèmes de soutien

89 378

96 887

7 509

8,4%

GP 22

Politiques et développement alimentaires et agricoles

87 049

94 013

6 964

8,0%

GP 23

Pêches

39 221

43 055

3 834

9,8%

GP 24

Forêts

30 448

33 471

3 023

9,9%

GP 25

Contributions au développement durable et programmes spéciaux

52 576

58 109

5 533

10,5%

CH 2

Programmes techniques et économiques

298 672

325 534

26 862

9,0%

GP 31

Assistance aux politiques

27 036

28 729

1 693

6,3%

GP 32

Soutien à l'investissement

46 546

46 546

0

0,0%

GP 33

Opérations de terrain

23 876

21 751

(2 125)

(8,9%)

GP 34

Représentants de la FAO

72 403

82 403

10 000

13,8%

GP 35

Coopération avec les partenaires extérieurs

8 786

8 786

0

0,0%

GP 39

Gestion du programme

882

882

0

0,0%

CH 3

Coopération et partenariats

179 529

189 097

9 568

5,3%

GP 41

Programme de coopération technique

89 118

103 368

14 250

16,0%

GP 42

Unité chargée du PCT

2 337

2 632

295

12,6%

CH 4

Programme de coopération technique

91 455

106 000

14 545

15,9%

GP 51

Soutien à l'information et aux publications

16 560

18 216

1 656

10,0%

GP 52

Administration

48 767

54 017

5 250

10,8%

CH 5

Services de soutien

65 327

72 233

6 906

10,6%

CH 6

Charges communes

44 790

44 790

0

0,0%

CH 7

Imprévus

600

600

0

0,0%

 

Total

734 452

793 833

59 381

8,1%

 

Moins: Recettes

84 452

81 752

(2 700)

(3,2%)

 

Ouverture totale de crédits (chiffre net)

650 000

712 081

62 081

9,6%

12. Les projections ci-dessus reposent sur les hypothèses et prévisions suivantes:

13. Soulignons que ces projections sont données à titre indicatif et cherchent à répondre aux attentes exprimées par les Membres et à mettre en lumière les déficits de ressources les plus importants qu'il conviendrait de combler pour permettre à la FAO de travailler efficacement. On notera également que les sommes indiquées n'ont pas encore été soumises à l'analyse rigoureuse habituellement associée à la préparation des programmes de travail et budget. Toutefois, elles seront utiles aux Membres qui devront prendre des décisions au niveau politique en fonction du Plan à moyen terme.

Arriérés

14. Parallèlement au Plan à moyen terme, les Organes directeurs seront invités à examiner et à approuver les priorités en matière d'utilisation des arriérés. L'attention des Membres est appelée sur le fait que l'encaissement des arriérés et l'approbation de leur utilisation permettraient dans une certaine mesure de limiter l'augmentation envisagée pour 2002-03, en ce sens que les coûts ponctuels n'entraîneraient pas nécessairement une réévaluation des contributions mises en recouvrement. Par exemple, le coût de la mise en place des systèmes administratifs, couvert par les propositions concernant l'utilisation des arriérés, est inclus partiellement dans le budget pour 2002-03 en tant que coût ponctuel de 7 millions de dollars E.-U. Par conséquent, les ressources nécessaires au Programme de travail et budget 2002-03 seraient ajustées à la baisse, en fonction des arriérés payés et des priorités approuvées concernant leur utilisation.

Ressources extrabudgétaires destinées aux activités normatives et opérationnelles de la FAO

15. Outre les contributions mises en recouvrement pour le budget ordinaire et le paiement des arriérés, les contributions volontaires à l'appui d'activités normatives ou opérationnelles sont une autre source possible de fonds, sous réserve qu'elles ne compromettent pas l'indépendance de l'Organisation.

16. Au cours du processus de formulation qui a conduit à la publication du présent document, les directeurs ont été invités à indiquer l'utilisation qu'ils feraient d'éventuelles ressources extrabudgétaires pour chaque activité du Programme. Toutefois, ils avaient reçu la consigne de ne proposer d'utilisation que lorsqu'ils étaient pratiquement sûrs de recevoir de telles ressources. Autrement dit, le travail effectué à ce jour ne visait pas à identifier de manière exhaustive toutes les possibilités pour ceux qui souhaiteraient appuyer des programmes en versant une contribution volontaire à l'Organisation.

17. Cette question nécessitera sans doute des travaux supplémentaires. En règle générale, les Membres, et en particulier ceux désireux de travailler dans le cadre de partenariats stratégiques avec la FAO, pourraient souhaiter voir les possibilités de participation extrabudgétaire au travail de l'Organisation pleinement intégrées dans le Plan à moyen terme de la FAO. Une liste provisoire des domaines d'intérêt possibles pourrait inclure:

18. Plusieurs des domaines cités ci-dessus à titre d'exemple entraîneraient, s'ils bénéficiaient d'un soutien extrabudgétaire, une augmentation du programme de terrain de la FAO. Ceci est considéré comme hautement souhaitable dans la mesure où le déclin observé ces dernières années ne nuit pas seulement à la capacité de l'Organisation d'aider les États Membres sur le terrain, mais supprime des occasions pour le personnel technique de tester des concepts normatifs et d'obtenir l'information en retour nécessaire au travail normatif.

19. Des efforts sont faits actuellement pour identifier la stratégie la plus appropriée pour obtenir des ressources supplémentaires à l'appui du programme de terrain (voir dans la troisième partie du document la section "Assurer un effet multiplicateur des ressources pour la FAO et ses Membres"). Toutefois, aucune tentative n'a été faite dans ce Plan pour prévoir l'évolution du programme de terrain au cours de la période de planification. Le seul ajustement apporté au Grand Programme 3.3 Opérations de terrain a consisté à tenir compte d'un déclin des recettes liées au remboursement des dépenses d'appui et par conséquent du programme de travail y relatif, découlant des dernières prévisions concernant le niveau probable d'exécution en 2000. Toutefois, le nombre de variables et de facteurs extérieurs entrant en jeu au-delà du court terme suffit à invalider tout chiffre qui pourrait être avancé sur la base des informations dont on dispose actuellement.

LE PLAN À MOYEN TERME
CONCRÉTISE LE CADRE STRATÉGIQUE

20. Le processus de planification en cours depuis huit mois, c'est-à-dire depuis que la Conférence a approuvé le Cadre stratégique, est un processus intense et complexe. Il fallait d'abord et avant tout qu'il soit fondé sur le Cadre stratégique. Pour cela, il fallait identifier des solutions interdisciplinaires pour les problèmes à résoudre, ce qui rendait nécessaire la collaboration de tous les départements techniques à l'élaboration de ce Plan.

21. Toutefois, on s'est rendu compte que des approches interdisciplinaires entraînaient des coûts supplémentaires importants, découlant de la nécessité de constituer des groupes de fonctionnaires provenant de départements différents pour négocier et se mettre d'accord sur des questions telles que la méthode à suivre, les priorités à souligner et le niveau probable des ressources nécessaires. On a donc conclu que les approches interdisciplinaires ne devraient être utilisées que lorsqu'elles présentaient un avantage évident.

22. La première étape a consisté à réunir à nouveau les groupes de travail interdépartementaux
(présidés par les Sous-Directeurs généraux des départements techniques) qui avaient été constitués pour contribuer à l'élaboration du Cadre stratégique et à leur demander d'identifier les activités interdisciplinaires clés à envisager pour la période 2002-2007. Ces groupes ont été invités à appliquer les critères de priorité initiaux approuvés pour le Cadre stratégique2, en y ajoutant un seul critère supplémentaire, à savoir "l'importance et les avantages probables d'une approche interdisciplinaire par rapport à une approche monodisciplinaire".

23. Ces groupes ont rédigé une "note indicative" pour chaque domaine prioritaire comprenant: une brève description du problème à résoudre; l'objectif stratégique et les éléments de la stratégie correspondant au problème; l'objectif à atteindre d'ici 2007; l'approche suggérée, avec la contribution attendue de chaque division ou bureau impliqué; les principaux partenaires extérieurs et le mode de gestion de l'exécution suggéré. Cet exercice a été étendu au travail de tous les groupes interdépartementaux existants et a conduit à l'identification de 16 domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire, qui font l'objet d'une section distincte du présent document.

24. Une fois identifiés les domaines clés propices à une coopération interdisciplinaire, des directives ont été données à toutes les unités techniques afin qu'elles établissent leur Plan à moyen terme dans le contexte du Cadre stratégique et des domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire convenus. Pour décrire les entités constitutives de leur Plan (voir ci-après la section relative à l'"Application du nouveau modèle"), les unités ont été invitées à s'assurer que chaque entité corresponde au premier chef à l'une des stratégies de l'Organisation et que chaque produit escompté corresponde à un seul et unique objectif stratégique. Il n'a pas été possible, bien sûr, d'appliquer strictement cette directive, mais elle a été suivie dans une très large mesure, ce qui a permis d'axer le Plan à moyen terme très clairement sur le Cadre stratégique et sur ses objectifs stratégiques approuvés par la Conférence. Cela a permis également d'analyser et de présenter toutes les données sur les ressources, en fonction soit de la structure du Cadre stratégique (A1, A2, etc.), soit de la structure du budget-programme (2.1.1, 2.1.2, 2.1.3, etc.). La section ci-après présente les résultats de l'exercice par objectif stratégique de l'Organisation, tandis que la Partie II du document présente les entités constitutives correspondantes au budget-programme.

Répartition des ressources par stratégie et objectif stratégique de l'Organisation

25. Le graphique 2 ci-après indique la répartition par stratégie de l'Organisation (A à E) des ressources allouées aux programmes techniques pour des activités de fond pendant toute la période 2002-2007, c'est-à-dire de la totalité des ressources estimatives allouées aux entités de programme énumérées dans la Partie II, au titre du Chapitre 2, Programmes techniques et économiques, et du Grand Programme 3.1, Assistance aux politiques. Sont exclus par conséquent le Grand Programme 3.2, Soutien à l'investissement et plusieurs programmes non techniques qui pourraient avoir un impact sur la réalisation des objectifs stratégiques (comme le Grand Programme 3.5, Coopération avec des partenaires extérieurs). Les prochains plans suivront une approche plus globale.

26. On notera que la répartition des ressources indiquée ci-dessus fait correspondre les principaux produits prévus au titre des divers projets techniques et activités de programme continues aux objectifs stratégiques de première importance. Par conséquent, alors qu'il a fallu établir une relation directe entre chaque grande réalisation et l'un des 12 objectifs stratégiques, les relations peuvent être plus complexes au niveau supérieur des entités de programme, où un projet technique ou une activité de programme continue peut contribuer à la réalisation de plusieurs objectifs, selon la gamme des produits prévus. Les ressources au titre des accords de services techniques ont été normalement réparties proportionnellement à la contribution aux objectifs stratégiques des projets techniques et des activités de programme continues relevant du même programme (comme 2.1.1, Ressources naturelles, 2.1.2, Cultures, etc.).

27. Le Tableau 3 ci-après indique, sous forme de matrice, la répartition des mêmes ressources en fonction des deux dimensions clés que sont les grands programmes et les objectifs stratégiques
(de A1 à E3). Il constitue une synthèse des divers tableaux par programme figurant dans la Partie II du présent document.

Tableau 3: Programmes techniques - Répartition des ressources du Plan à moyen terme par objectif stratégique (pour toute la période 2002-2007)

Grand Programme

A1

A2

A3

B1

B2

C1

C2

D1

D2

E1

E2

E3

2.1

Production agricole et systèmes de soutien

2.2

Politique et développement alimentaires et agricoles

 

2.3

Pêches

 

2.4

Forêts

   

2.5

Contributions au développement durable et programmes spéciaux

       

3.1

Assistance aux politiques

             


Légende

 

Moins de 5 millions de $ E.-U.

De 5 millions à 10 millions de $ E.-U.

De 10 millions à 25 millions de $ E.-U.

Plus de 25 millions de $ E.-U.


28. Il ressort clairement du tableau ci-dessus que la répartition des ressources de chaque grand programme par objectif stratégique n'est pas uniforme. Ceci n'a rien d'étonnant, compte tenu de la nature très diverse des produits attendus des départements responsables de ces grands programmes. Ainsi, la différence de concentration entre le Grand Programme 2.1, Production agricole et systèmes de soutien, et le Grand Programme 2.2, Politiques et développement alimentaires et agricoles, s'explique par la nature différente des objectifs de ces deux programmes. Toutefois, la répartition combinée des ressources de ces deux grands programmes est analogue (au moins en pourcentage) à celle des ressources des Grands Programmes 2.3, Pêches, et 2.4, Forêts, qui embrassent toutes les activités de leurs secteurs (y compris le commerce, les statistiques, etc. qui, pour l'agriculture, sont gérés par le Département économique et social au titre du Grand Programme 2.2).

29. Le Grand Programme 2.5, Contributions au développement durable et programmes spéciaux, est centré sur A1, auquel contribuent ses activités relatives aux moyens de subsistance durables et sur C dont relèvent le Programme spécial pour la sécurité alimentaire et les activités relatives aux connaissances agricoles intégrées à l'appui de l'élaboration des politiques. Enfin, le Grand Programme 3.1, Assistance aux politiques, est ciblé essentiellement sur C1, mais avec d'importants éléments relevant de A3 et de B2.

30. On notera également que la répartition des ressources envisagée est directement liée à la sélection de domaines d'action prioritaires pour les six prochaines années dans le contexte du Cadre stratégique sur 15 ans et que le but n'est donc pas de niveler les ressources à moyen terme. Enfin, même si à long terme une répartition plus uniforme est possible, on n'obtiendra jamais une répartition égale (par exemple E3 n'attirera jamais le même niveau de ressources que E1).

31. Le Tableau 4 ci-après donne une ventilation par objectif stratégique (A1 à E3) du montant total des ressources programmées pour les activités de fond pendant la période couverte par le Plan.

Tableau 4: Répartition des ressources des programmes techniques
par objectif stratégique

Objectif stratégique

Titre

Période du Plan 2000-07
(en milliers de $ E.-U.)

Pourcentage du total

A1

Moyens d'existence durables dans les zones rurales et accès plus équitable aux ressources

91 185

9,0%

A2

Accès des groupes vulnérables et défavorisés à une alimentation suffisante, saine et nutritive

30 772

3,0%

A3

Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crise alimentaire ou agricole

70 488

7,0%

B1

Instruments internationaux concernant l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts, ainsi que la production, l'utilisation sans danger et les échanges commerciaux équitables de produits agricoles, halieutiques et forestiers

79 773

7,9%

B2

Politiques nationales, instruments juridiques et mécanismes d'appui conformes aux exigences nationales et compatibles avec les politiques internationales et cadres réglementaires

79 599

7,9%

C1

Politiques et mesures institutionnelles propres à améliorer l'efficacité et l'adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et à répondre aux besoins changeants des producteurs et des consommateurs

136 348

13,6%

C2

Adoption de technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de denrées alimentaires et de biens et services agricoles, halieutiques et forestiers

150 471

14,9%

D1

Gestion intégrée des terres, des eaux, des forêts, des pêches et des ressources génétiques

41 325

4,1%

D2

Conservation, remise en état et mise en valeur des environnements les plus menacés

29 001

2,9%

E1

Une base de données intégrée accessible, contenant des statistiques, des informations et des connaissances à jour, pertinentes et fiables

226 371

22,4%

E2

Évaluations régulières, analyses et études prospectives dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture

61 445

6,1%

E3

La sécurité alimentaire au centre des préoccupations internationales

12 224

1,2%

Total

1 009 002

100%

32. La "prépondérance" apparente des contributions aux objectifs stratégiques orientés sur la "production" (C1 et C2) par rapport aux objectifs orientés sur la "conservation" (D1 et D2) peut surprendre. Elle tient, dans une certaine mesure, à une différence de nature entre les produits, ceux relevant de l'objectif D étant assez souvent des contributions de la FAO à des initiatives plus larges entreprises avec des partenaires extérieurs. Mais elle tient aussi aux limites imposées par le système de classement. En effet, alors que l'assistance de la FAO en matière de transfert de technologies (qui est le but premier d'un grand nombre de produits importants, notamment au titre des Grands Programmes 2.1, Production agricole et systèmes de soutien, et 2.5, Contributions au développement durable et programmes spéciaux) tient dûment compte des deux aspects - renforcement de la productivité et conservation -, ces dimensions sont si étroitement imbriquées que le fait de relier chaque produit important à un seul et unique objectif stratégique a eu pour effet de favoriser l'objectif C de plus vaste portée, qui vise "une augmentation durable de l'offre", au détriment des objectifs D1 et D2 plus étroits.

33. Le pourcentage élevé de ressources affectées à l'objectif E1 centré sur "l'information" est sans doute moins surprenant puisqu'il reflète fidèlement la répartition dans tout le programme de travail de l'Organisation des activités de collecte et de diffusion de l'information. De même, le faible pourcentage de ressources affectées à l'objectif E3 s'explique par la portée assez étroite, bien qu'importante, de cet objectif stratégique, même si l'exclusion des ressources pertinentes fournies au titre du Grand Programme 3.5, Coopération avec des partenaires extérieurs, entraîne également une sous-estimation du montant des ressources allouées à cet objectif.

34. La portée des activités qui sous-tendent chacun des objectifs stratégiques est expliquée plus en détail ci-après.

A.1 Moyens d'existence durables dans les zones rurales et accès plus équitable aux ressources

35. La stratégie décrite pour cet objectif dans le Cadre stratégique met l'accent sur la diversification des moyens d'existence des ruraux pauvres et sur l'adaptation des interventions des pouvoirs publics aux besoins des populations rurales défavorisées. Plusieurs grandes réalisations ont donc été conçues dans le but d'intégrer des mesures visant spécifiquement à améliorer les moyens de subsistance des ruraux dans les outils d'appui à la prise de décisions à tous les niveaux et pour divers secteurs économiques (production animale à faible consommation d'intrants, opérations de pêche artisanale, petites exploitations agricoles, communautés tirant leurs moyens de subsistance de l'exploitation des forêts). D'autres activités visent à améliorer l'analyse des options possibles pour assurer des moyens de subsistance durables. La plupart des autres activités censées contribuer directement à la réalisation de cet objectif stratégique concernent les arrangements fonciers, la promotion de méthodes participatives et la formation et la formulation de politiques tenant compte des rôles respectifs des hommes et des femmes. Les activités pertinentes à l'appui du domaine d'action prioritaire "Renforcement des institutions locales", visant à améliorer l'offre de moyens de subsistance durables en milieu rural, sont également décrites de manière détaillée dans la section intitulée "Domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire ".

A.2 Accès des groupes vulnérables et défavorisés à une alimentation suffisante, saine et nutritive

36. Le Programme 2.2.1, Nutrition, est celui qui contribue le plus à la réalisation de cet objectif, puisqu'un grand nombre de ses principaux produits sont directement concernés, notamment tout ce qui a trait aux plans nationaux pour la nutrition et aux interventions ciblées sur la sécurité alimentaire des ménages. Plusieurs études analytiques prévues (impact des politiques sur l'accès à la nourriture, coût économique de la faim) et l'intégration du ciblage des groupes vulnérables dans les SICIAV contribuent également à la réalisation de l'objectif A2. Ces activités faciliteront, par conséquent, l'incorporation d'objectifs nutritionnels dans les politiques nationales, l'amélioration des régimes alimentaires, notamment la manipulation correcte des aliments au niveau des ménages et la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, et la mise en place d'une base d'informations fiables pour des programmes bien ciblés.

A.3 Plans d'intervention et action efficace et durable en cas de crise alimentaire ou agricole

37. Les principales contributions du Programme ordinaire proviennent du Système mondial d'information et d'alerte rapide (SMIAR), du Système de prévention et de réponse rapide contre les ravageurs et les maladies transfrontières des animaux et des plantes (EMPRES), ainsi que de la lutte contre les migrateurs nuisibles. Toutefois, d'autres activités de prévention et de préparation sont prévues, notamment le renforcement des systèmes nationaux de sécurité des semences, le Système mondial pour les ressources phytogénétiques et les stratégies de sécurité alimentaire des ménages en cas de crise, dont certaines revêtent la forme de conseils fournis aux États Membres par les sous-divisions de l'assistance aux politiques des bureaux régionaux. Les activités de prévention des incendies de forêt relèvent également de cet objectif stratégique.

38. Un autre domaine prioritaire, qui fait l'objet de la section ci-après, identifie "la prévention et l'atténuation de l'impact des catastrophes", ainsi que "l'aide d'urgence et le relèvement", qui correspondent à cet objectif stratégique, comme justifiant une collaboration intersectorielle renforcée, laquelle sera activement poursuivie.

B.1 Instruments internationaux concernant l'alimentation, l'agriculture, les pêches et les forêts, ainsi que la production, l'utilisation sans danger et les échanges commerciaux équitables de produits agricoles, halieutiques et forestiers

39. Les principales réalisations liées aux instruments clés mis au point sous l'égide de la FAO vont dans le sens de cet objectif stratégique et incluent les activités relatives à l'Engagement international sur les ressources phytogénétiques et plus généralement aux ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture, par le biais de la Commission y relative, au Code de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides, à la Convention de Rotterdam sur le consentement préalable donné en connaissance de cause (PIC), au Codex Alimentarius et au Code de conduite pour une pêche responsable.

40. Outre la fonction clé de la FAO en tant que forum pour l'élaboration d'un cadre réglementaire approprié pour le secteur agricole, le dialogue et le consensus sont facilités par des contributions techniques pertinentes, l'utilisation d'organes composés d'experts (notamment pour le Codex Alimentarius) et la création de réseaux entre pays et régions.

41. Sont également prévues des études analytiques sur le commerce international de produits importants, des études prospectives et des projections par produit, ainsi que l'évaluation de l'impact des nouvelles conditions du marché sur la sécurité sanitaire des aliments. Un travail similaire sera fait pour promouvoir le commerce du poisson.

B.2 Politiques nationales, instruments juridiques et mécanismes d'appui conformes aux exigences nationales et compatibles avec les politiques internationales et cadres réglementaires

42. La réalisation de cet objectif stratégique qui complète l'objectif B1 par une action au niveau des pays implique un certain nombre d'activités conçues pour aider les membres à adapter ou à mettre à jour leurs politiques et leurs cadres juridiques nationaux. L'éventail des activités de la FAO dans ce domaine va de la politique hydrique et de la gestion des bassins versants aux politiques forestières nationales, en passant par le contrôle de la qualité des semences et les mécanismes de certification, l'utilisation sans danger des pesticides conformément aux codes et conventions internationaux, les mesures phytosanitaires prises en fonction des obligations imposées de l'extérieur, l'analyse des risques et l'application des normes alimentaires et l'élaboration de cadres nationaux pour la mise en valeur des pêches conformément aux engagements internationaux pertinents. Pendant cette période, un effort important sera fait pour aider les pays en développement à participer de manière efficace aux négociations commerciales multilatérales et pour appuyer la mise au point de nouveaux produits, grâce essentiellement au renforcement des capacités et à la diffusion d'informations.

C.1 Politiques et mesures institutionnelles propres à améliorer l'efficacité et l'adaptabilité des systèmes de production, de transformation et de commercialisation et à répondre aux besoins changeants des producteurs et des consommateurs

43. Cet objectif stratégique vise à aider les pays à identifier des options réalistes et éprouvées pour orienter l'évolution de leurs secteurs agricole, forestier et halieutique. En fait, les éléments de la stratégie énumérés dans le Cadre stratégique invitaient la FAO à jouer un rôle actif dans les systèmes de production et de distribution en identifiant les questions prioritaires, les nouvelles préoccupations et les nouveaux débouchés, ainsi que les obstacles économiques et institutionnels; en encourageant la diversification et la spécialisation de la production et en facilitant l'adaptation des structures aux nouveaux modes de consommation tout en tirant parti des complémentarités entre les secteurs.

44. Contribueront à cet objectif un certain nombre de réalisations couvrant des aspects critiques aussi divers que: la gestion des ressources en terre, les systèmes durables de production agricole, l'utilisation de la biodiversité, les applications des biotechnologies végétales, l'établissement de liens performants entre les mondes rural et urbain dans un contexte d'urbanisation rapide, la fourniture de services commerciaux efficaces au secteur agricole, les interfaces entre la recherche, la vulgarisation et l'enseignement agricoles, la mise en valeur de l'aquaculture et la commercialisation des produits forestiers.

45. Des efforts interdisciplinaires importants seront faits pour appuyer le travail sectoriel visant à répondre aux besoins alimentaires des villes, grâce à des activités multidisciplinaires relevant du domaine prioritaire "Nourrir les villes". Des efforts similaires dans les domaines des biotechnologies et de l'agriculture biologique sont également prévus au titre des domaines prioritaires pour une action interdisciplinaire envisagés.

46. Le Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) et la priorité accordée à l'agriculture et au développement rural durables (ADRD) seront renforcés grâce à des activités normatives supplémentaires sur les techniques de production intégrée pour les principales zones agro-écologiques.

C.2 Adoption de technologies appropriées pour intensifier durablement les systèmes de production et assurer une offre suffisante de denrées alimentaires et de biens et services agricoles, halieutiques et forestiers

47. Cet objectif correspond au rôle actif de la FAO dans la promotion de la recherche et de ses applications sur le terrain, qu'il s'agisse de conseiller les membres pour qu'ils choisissent les technologies les plus appropriées dans une situation donnée ou d'influencer activement le programme de recherche international en fonction de l'expérience acquise sur le terrain. Il s'agit, notamment, de combler le fossé entre les résultats de la recherche et les réalisations effectives sur le terrain.

48. À cet égard, une attention particulière sera prêtée au cours de cette période au rôle des biotechnologies en matière d'agriculture, de pêche et de foresterie, grâce au domaine prioritaire pour une action interdisciplinaire qui traitera de questions telles que l'intérêt des biotechnologies, leurs avantages et leurs risques potentiels, leur importance pour le développement national et les besoins en matière de renforcement des capacités des pays en développement.

49. Là encore, un certain nombre d'activités orientées sur les "technologies" devraient contribuer à la réalisation de cet objectif, notamment dans les domaines suivants: utilisation et conservation efficaces de l'eau; productivité des terres et du sol; pratiques de gestion intégrée des cultures couvrant les cultures de substitution, les techniques d'irrigation, la lutte contre les plantes adventices, la lutte intégrée, les services vétérinaires et les technologies de production animale, la mécanisation et la gestion après récolte, l'application des techniques nucléaires et la promotion de liens entre la recherche et la vulgarisation, d'une part, et les conditions sur l'exploitation, d'autre part, grâce notamment à des contacts avec les SNRA. Des produits analogues sont prévus pour les ressources marines, les pêches continentales et l'aquaculture, ainsi que pour les plantations forestières et l'utilisation appropriée des produits forestiers.

50. Le PSSA, qui contribue largement à la réalisation de cet objectif, poursuivra son expansion progressive dans les pays à faible revenu et à déficit vivrier (PFRDV) en démontrant, grâce à une approche pleinement participative, le potentiel de technologies simples et éprouvées.

D.1 Gestion intégrée des terres, des eaux, des forêts, des pêches et des ressources génétiques

51. Les activités contribuant à la réalisation de cet objectif stratégique sont essentiellement celles qui concernent la conservation des ressources phyto- et zoogénétiques dans le cadre du Plan d'action mondial pour les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture et de la Stratégie mondiale pour la gestion des ressources génétiques des animaux d'élevage; la pêche continentale, l'aquaculture responsable et les zones côtières; les activités de lutte contre la salinité et l'engorgement, ainsi que la gestion de la qualité des eaux, des systèmes agroforestiers et des ressources naturelles.

52. Cet objectif stratégique inclut également le soutien à l'application d'Action 21 et des accords internationaux sur l'environnement autres que ceux traitant des écosystèmes fragiles, qui relèvent de l'objectif D2.

53. La durabilité à long terme de la gestion de la base de ressources naturelles qui sous-tend les secteurs agricole, halieutique et forestier n'en est pas pour autant négligée, dans la mesure où de nombreuses autres réalisations contribuant à d'autres objectifs stratégiques (notamment les services consultatifs en matière de politiques) sont nettement orientées sur la conservation et l'utilisation durable des ressources naturelles.

D.2 Conservation, remise en état et mise en valeur des environnements les plus menacés

54. Vu la nécessité d'une approche interdisciplinaire des écosystèmes fragiles, l'accent sera mis sur le domaine prioritaire intitulé "Renforcer la capacité de gestion intégrée des écosystèmes", qui sera centré initialement sur les terres sèches et les montagnes en vue de l'élaboration de directives et de conseils intersectoriels. Le travail normatif sur l'économie de la durabilité de l'environnement contribuera également à cet objectif, de même que la promotion d'accords relatifs à l'environnement et d'une planification intégrée de l'environnement.

E.1 Une base de données intégrée accessible, contenant des statistiques, des informations et des connaissances à jour, pertinentes et fiables

55. Le nombre considérable d'activités liées de par leur objectif principal à cet objectif stratégique confirme l'importance de la fonction de collecte et de diffusion de l'information de l'Organisation, grâce notamment aux activités statistiques et à WAICENT. Ce dernier exerce également une influence importante sur la répartition des ressources. Deux domaines d'action prioritaires, à savoir "Définitions, normes, méthodologies et qualité de l'information" et "Gestion spatiale de l'information et outils d'appui à la prise de décisions", correspondent en outre à des éléments de stratégie énumérés dans le Cadre stratégique.

56. Si les différents éléments relatifs à l'information des entités pertinentes du programme sont décrits de manière détaillée dans la Partie II, comme demandé expressément dans le Cadre stratégique, on notera que le Plan met dûment l'accent sur l'amélioration des séries de données mondiales et des sources de données au niveau national, ainsi que sur l'accès à l'information de la FAO, grâce à des entités conçues à cette fin (dont l'une est axée sur l'Afrique).

57. Il est proposé d'étendre à toute la période couverte par le Plan la disposition spéciale introduite dans le Programme de travail et budget 2000-2001 (entité 222P5) concernant l'amélioration de la couverture linguistique.

E.2 Évaluations régulières, analyses et études prospectives dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture

58. Là encore, les activités contribuant à cet objectif stratégique couvrent plusieurs secteurs
(élevage, produits, pêches, forêts, ressources naturelles), tandis qu'un domaine d'action prioritaire traite de la nécessité d'une coopération renforcée dans ce domaine, notamment celui intitulé "Études prospectives mondiales". Les principales publications de l'Organisation, à savoir Agriculture: Horizon 2010, la Situation de l'alimentation et de l'agriculture (SOFA), la Situation des pêches mondiales et de l'aquaculture (SOFIA), la Situation des forêts mondiales (SOFO) et le Rapport sur les marchés des produits, complétées par d'autres études prospectives, continueront à fournir à la communauté internationale et au public en général des évaluations faisant autorité dans les principaux domaines de compétence de la FAO.

E.3 La sécurité alimentaire au centre des préoccupations internationales

59. Cet objectif stratégique découle du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et est étroitement lié à l'objectif E2. Y répondent les rapports et les dispositions relatifs au suivi du Sommet mondial de l'alimentation, qui relèvent du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, notamment l'examen à mi-parcours de 2006. Y contribue également la publication sur la Situation de l'insécurité alimentaire dans le monde (SOFI). Bien qu'il ne soit pas inclus dans les ressources, le Grand Programme 3.5, Coopération avec des partenaires extérieurs, contribue largement à cet objectif stratégique par son travail avec la société civile et les organisations non gouvernementales (ONG) pour renforcer le profil mondial des questions de sécurité alimentaire.

APPLICATION DU NOUVEAU MODÈLE

60. Outre la nécessité de repenser les priorités, programmes et activités de la FAO en fonction du nouveau cadre représenté par les objectifs stratégiques à long terme approuvés par la Conférence, toutes les unités responsables du travail de fond de la FAO ont été invitées à poursuivre et à affiner l'application du modèle de programmation révisé.

61. Il vaut sans doute la peine de rappeler que la méthode de planification améliorée se caractérise par:

62. Les éléments constitutifs ou "entités" des programmes de fond de la FAO se répartissent entre projets techniques, activités de programme continues et accords de services techniques, définis comme suit:

63. Toutes les unités concernées ont été invitées non seulement à tenir compte du Cadre stratégique convenu et à étendre l'horizon de planification jusqu'à l'an 2007 (en s'appuyant sur l'expérience acquise à l'occasion de l'application du nouveau modèle au programme de travail et budget 2000-2001), mais aussi à élargir l'utilisation des projets techniques et à consolider les accords de services techniques chaque fois que possible, conformément aux avis des organes directeurs.

64. Les résultats de cet effort d'analyse sont visibles dans la Partie II du présent document, où il est rappelé que par "activités de fond", on entend traditionnellement la somme totale des cinq grands programmes du Chapitre 2, Programmes techniques et économiques, du Programme de travail et budget, et du Grand Programme 3.1, Assistance aux politiques. Ce travail est étayé par des "guichets" tout aussi importants financés par le budget ordinaire pour le soutien à l'investissement (Grand Programme 3.2, Soutien à l'investissement) et pour l'assistance technique (Chapitre 4, Programme de coopération technique), ainsi que par la contribution essentielle des programmes de terrain extrabudgétaires de la FAO.

65. Les unités du siège ont également été invitées à tenir des consultations approfondies avec leur personnel détaché dans les bureaux régionaux et sous-régionaux, de façon que les activités présentées dans la Partie II constituent un programme de travail pleinement intégré, avec des objectifs et des produits communs. En tout, le programme de travail de fond proposé pour mettre en oeuvre les stratégies de l'Organisation visant à répondre aux besoins des Membres, comme spécifié dans la Partie II, comprend 73 projets techniques, 60 activités de programme continues et 26 accords de services techniques (à l'exclusion des entités correspondant à la gestion du programme), témoignant d'une utilisation plus équilibrée des projets techniques et des activités de programme continues que ce n'était le cas dans le Programme de travail et budget 2000-2001.


1 Assemblée générale des Nations Unies, A/53/647, Tableau 1

2 Cadre stratétique 2000-2015, paragraphe 154

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