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LA FAO ET LA FORESTERIE

Les commissions régionales des forêts de la FAO

La concertation au niveau international est pour les pays un complément indispensable de la mise en place de politiques, d'institutions et de pratiques forestières appropriées. La FAO fournit son appui à un certain nombre d'organismes statutaires expressément conçus pour servir d'instances neutres aux débats en matière forestière. Parmi eux figurent six commissions régionales des forêts qui se réunissent tous les deux ans dans le but d'offrir des avis sur la formulation de politiques forestières et de suivre et coordonner leur mise en œuvre au niveau régional; d'échanger des informations et de suggérer, normalement par l'entremise d'organismes subsidiaires spéciaux, les pratiques et mesures les plus aptes à résoudre des problèmes techniques; et, enfin, de formuler des recommandations appropriées à la FAO et à d'autres organisations et institutions.

Cette année, des sessions ont été organisées pour quatre des commissions régionales: la Commission des forêts et de la faune sauvage pour l'Afrique (Lusaka, Zambie, du 22 au 24 mars), la Commission des forêts pour l'Asie et le Pacifique (Noosaville, Queensland, Australie, du 15 au 19 mai), la Commission des forêts pour l'Amérique du nord (Saint Andrews, Nouveau-Brunswick, Canada, du 12 au 16 juin) et la Commission des forêts pour le Proche-Orient (Téhéran, République islamique d'Iran, du 1er au 4 juillet). De brefs résumés des décisions et des recommandations issues de ces commissions figurent ci-dessous. Les rapports complets des sessions des commissions peuvent être obtenus auprès du fonctionnaire chargé des réunions, Département des forêts, FAO, Viale delle terme di Caracalla, 00100, Rome, Italie (mél.: [email protected]).

Afrique. Les participants de 21 pays et d'organisations internationales et nationales non gouvernementales ont reconnu que les incendies de forêt et les feux de brousse sont des problèmes graves qui appellent des solutions urgentes et qu'il faut encourager le partage des expérience les plus diverses faites en tentant de les combattre. La commission a souligné l'importance de l'Étude prospective du secteur forestier en Afrique qu'entreprend la FAO, et mis en évidence la nécessité de relier les résultats de cette étude aux efforts déployés pour élaborer des programmes forestiers nationaux dans la région. Elle a ratifié le rapport de son Groupe de travail sur l'aménagement de la faune sauvage et les parcs nationaux, ainsi que ses recommandations visant à intensifier l'appui à la formation dans ce domaine et de mettre largement en circulation, y compris au niveau du terrain, les rapports du groupe de travail.

Asie et Pacifique. La participation à la session, qui comprenait des délégués de 25 pays membres et des représentants de huit organisations, a atteint des niveaux sans précédent. La commission a prolongé le mandat de son Groupe de travail ad hoc sur la gestion durable des forêts et recommandé qu'il accorde la priorité à trois domaines, à savoir: la mise en œuvre du Code des pratiques d'exploitation forestière dans la région Asie-Pacifique; l'établissement et l'application de critères et indicateurs de gestion durable des forêts dans la région; et l'aide fournie aux pays membres pour promouvoir la conservation des forêts en général et la gestion des aires protégées en particulier. La commission a ratifié une stratégie régionale pour la mise en application du code régional des pratiques d'exploitation forestière et approuvé la proposition de tenir une conférence internationale sur l'exploitation à impact limité en Malaisie, en janvier 2001. Elle a aussi approuvé une initiative régionale visant le développement de critères et indicateurs de gestion durable des forêts sèches en Asie et a invité la FAO à convoquer un atelier sur cette initiative en 2001. La commission a examiné un rapport sur l'efficacité de la mise hors production des forêts naturelles exploitées pour la production de bois d'œuvre en tant que stratégie de conservation des forêts (voir «La FAO et la foresterie» dans le numéro précédent, Unasylva 202) et exhorté la FAO à diffuser largement les résultats de l'étude. Elle a également encouragé les efforts visant à accroître le niveau de reconnaissance mutuelle des programmes de certification, et recommandé à la FAO de fournir un surcroît d'informations à ce sujet.

Amérique du Nord. La commission, à laquelle ont pris part 26 participants des trois pays membres et deux observateurs, a passé en revue les travaux de ses huit groupes d'étude (qui se consacrent à des activités de recherche et d'échange entre les sessions). Elle a examiné avec attention les thèmes de la foresterie urbaine, des espèces exotiques pouvant nuire aux forêts nord-américaines, du piégeage du carbone dans le cadre de cette région, et des critères et indicateurs de gestion durable des forêts au niveau du terrain.

Proche-Orient. Les débats des délégués de 11 pays membres de la commission se sont centrés sur les thèmes suivants:

La biotechnologie et le secteur forestier

L'application de la biotechnologie à l'agriculture a soulevé de nombreuses questions concernant le rôle des êtres humains dans la modification de la structure de base des organismes et ses effets sur les disponibilités alimentaires, les écosystèmes agricoles et les espaces naturels. Bien que les progrès de la biotechnologie dans le domaine forestier soient quelque peu tardifs par rapport à ceux du domaine agricole, des percées importantes se font jour.

En collaboration avec d'autres partenaires, la FAO a organisé récemment un forum électronique sur la biotechnologie en matière de forêts, qui fait partie d'une série de conférences tenues tous les deux mois par courrier électronique, pour examiner son rôle dans les secteurs de l'agriculture, des pêches, des forêts et de l'élevage. Ces forums ont été conçus pour permettre à une large gamme de participants, y compris les organisations gouvernementales et non gouvernementales, les décideurs et le grand public, d'entamer des débats et d'échanger des opinions et expériences sur des questions spécifiques relatives à ces techniques biologiques dans le domaine de l'alimentation et de l'agriculture (y compris les pêches et les forêts).

Un forum où les participants se sont interrogés sur le bien-fondé des biotechnologies disponibles actuellement pour le secteur forestier des pays en développement s'est tenu du 25 avril au 29 juin 2000. Trente-quatre contributions ont été envoyées à ce forum électronique sur les forêts. Leur contenu allait de commentaires généraux à des hypothèses très détaillées sur l'emploi de ces nouvelles techniques, notamment dans le cas des arbres génétiquement modifiés destinés aux forêts. Plusieurs forestiers, biotechniciens, obtenteurs et généticiens forestiers bien connus ont contribué au forum. Parmi les principaux points et conclusions issus de ces échanges figurent les suivants:

Le rapport final de la conférence par courrier électronique est en cours de préparation et sera expédié en ligne au site de la conférence. Des documents d'information, les textes des contributions et des liaisons avec les références sont disponibles à l'adresse suivante: www.fao.org/biotech/Conf2.htm 


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