De la protection à la production
 

Méthodologie

Évaluation quantitative de l'impact

L'évaluation quantitative de l’impact a pour but d'attribuer un impact observé à l'intervention du programme. Il faut procéder à une analyse contrefactuelle pour déterminer ce qui serait arrivé aux bénéficiaires faute de recevoir cette intervention. La manière la plus directe de garantir une bonne analyse contrefactuelle est d'appliquer une modèle expérimental (ou un essai contrôlé aléatoire) dans lequel les ménages sont répartis au hasard en groupe de contrôle et  groupe de traitement. La distribution au hasard garantit que les ménages moyens de contrôle et de traitement seront identiques, à l'exception de leur exposition aux programmes de transferts monétaires.

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Les effets contrôlés aléatoires sont souvent difficiles à mettre en œuvre pour des raisons politiques, éthiques et budgétaires. Lorsqu'il n'est pas possible de procéder à ces essais, des techniques de méthodes non expérimentales sont appliquées. Cette démarche implique généralement des méthodes de score de propension qui permettent de construire une analyse statistique contrefactuelle en contrastant les ménages visés par le traitement et les ménages contrôlés présentant certaines similitudes. 

Un aspect important à prendre en compte est qu'il faut comprendre la façon dont les transferts monétaires influencent différents types d'individus et de ménages. Ceci nous oblige à analyser la façon dont les impacts varient en fonction de la taille des ménages (pour des transferts déterminés), la façon dont les décisions individuelles de distribution du travail varient en fonction du genre et de l'âge, et la façon dont les décisions de production varient en fonction de la dotation des ménages en main-d’œuvre, de leur localisation géographique et de leur accès à des actifs clés comme la terre.

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La méthodologie d'évaluation de l'impact à l'échelle de l'économie locale (méthode LEWIE)

La méthodologie d'évaluation de l'impact à l'échelle de l'économie locale (méthode LEWIE) est conçue pour capturer l'impact total des programmes de transferts monétaires sur les économies locales, y compris sur les activités de production des groupes bénéficiaires et non bénéficiaires ; suivre l'évolution de ces effets lorsque les programmes sont étendus à des régions plus vastes et expliquer la raison pour laquelle ces effets se produisent. Il importe de définir tous ces aspects pour mettre au point de futurs projets et pour expliquer leurs impacts probables aux gouvernements et à d'autres organismes parrains. 

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D'une perspective englobant l'ensemble de l'économie locale, les ménages qui reçoivent des transferts en espèces servent de véhicules à l'entrée des nouvelles liquidités dans l'économie rurale. En dépensant leur argent liquide, les ménages bénéficiaires créent des effets d'équilibre à l'échelle globale qui transmettent les impacts du programme à d'autres facteurs de l'économie, y compris les non bénéficiaires. 

La méthodologie LEWIE requiert la construction de matrices de comptabilité sociale (locales) (SAM) au niveau des ménages et des villages  sur la base des données d'enquêtes menées à l'échelle des ménages, des entreprises et des communautés dans le cadre d'enquêtes de référence et/ou de suivi appliquées dans chacun des pays où sont effectuées les évaluations des programmes de transferts monétaires. Des matrices de comptabilité sociale séparées sont élaborées pour les ménages qui reçoivent le transfert aléatoire, pour les ménages du groupe de contrôle et, chaque fois que possible, pour les ménages considérés inéligibles dans les groupes bénéficiaires et dans les groupes de contrôle.

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Évaluation qualitative de l'impact

Les deux principales méthodes qualitatives utilisées sont les discussions de groupes et les entrevues d’informateurs clés. L'analyse des études de cas des ménages est également utilisée de plus en plus fréquemment. Les groupes de discussions sont organisés et réalisés avec certains types d'informateurs, de manière séparée entre hommes et femmes, généralement par groupes d'âges ou en fonction d'autres critères de groupements (par exemple autour de réseaux particuliers). Les groupes de discussions sont accompagnés d'un large éventail d'outils et d'exercices favorisant la participation. Ainsi, des cartes sociologiques et des analyses du bien-être de la communauté peuvent être utilisées pour identifier les caractéristiques sociales, les principaux acteurs et institutions existant au sein des communautés, ainsi que la distribution du bien-être parmi les membres de la communauté.

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Les entrevues d'informateurs clés sont également réalisées au sein de communautés avec l'aide de différentes personnes ressources qui peuvent apporter à la recherche des opinions et des avis spécifiques. Ces informateurs clés sont souvent des dirigeants communautaires, des travailleurs d'organisations non-gouvernementales, des dirigeants religieux, des travailleurs de la santé, des professeurs, des personnes âgées, des commerçants et des agriculteurs locaux.

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