Dernières histoires
Une contribution de 40 millions d’euros de l’Allemagne permet à la FAO d’aider les agriculteurs à mieux résister aux chocs
08/02/2021La recrudescence du criquet pèlerin continue de mettre en péril la sécurité alimentaire dans la Corne de l’Afrique et au Yémen malgré le déploiement d’efforts soutenus
17/12/2020Mali | Des moyens d’existence plus forts et résilients grâce au travail de la FAO
01/12/2020ISAVET en Afrique: Le Cameroun forme la premiere cohorte de professionnels veterinaires nationaux en epidemologie de terrain
09/11/2020La FAO et le PAM alertent sur la hausse des taux de faim aigüe et le risque de famine dans quatre points chauds
06/11/2020
.jpg)
Lancement d’une campagne de vaccination des bovins contre le charbon symptomatique
La FAO, en partenariat avec le Ministère de pêche et élevage, a lancé une campagne de vaccination des bovins dans les provinces du Kwilu et Kwango en République démocratique du Congo. L’objectif est de lutter contre l’apparition du charbon symptomatique qui a causé la mortalité de plus de 3 000 bovins.
En milieu rural, le lait et la viande sont non seulement des sources essentielles de protéines et de nutriments, mais également des sources de revenus importantes. Comme l’explique Papy Misolo, un éleveur qui vit dans la province du Kwilu: «l’élevage des bovins me permet de payer les frais de scolarité et les soins de santé de mes enfants. Quand j’ai assez d’animaux, je peux en vendre une partie pour acheter d’autres aliments comme le manioc et le maïs. Malheureusement, depuis un certain temps mes animaux ont commencé à tomber malade. Elles n’arrivaient plus à se déplacer correctement et elles ont arrêté de manger. En une semaine, je suis passé de 60 à 20 animaux», explique Papy.
Prévenir, détecter et répondre
Alerté par les éleveurs, les agents du laboratoire vétérinaire central de Kinshasa ont effectué une visite sur le terrain pour prélever des échantillons auprès des bovins malades. Les analyses ont confirmé la présence de la maladie infectieuse du charbon symptomatique.
Bien que cette maladie ne se transmet pas de l’animal à l’homme, elle entraîne des pertes économiques importantes, en raison des risques de mortalité très élevés. Une fois l’infection contractée, l’animal peut mourir dans les 48 heures et il est fréquent de retrouver les animaux morts avant d’avoir pu administrer un traitement.
Afin de lutter contre la propagation de cette maladie, le Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO a formé 40 agents vétérinaires dans les provinces du Kwilu et du Kwango pour mener à bien le contrôle de la maladie, les vaccinations de bovins et les traitements des animaux malades par l’antibiothérapie.
Malgré le mauvais état des routes de desserte agricoles, les agents vétérinaires se sont rendus à la ferme de Papy. Sur place, Papy a pu aider ces derniers en rassemblant ses bovins dans un parc de contention. L’une après l’autre, chaque bête s’est fait vacciner à l’aide du matériel de vaccination fourni par la FAO.
«Je suis heureux que plusieurs éleveurs aient pu bénéficier de cet appui. De cette manière, nous pourrons réduire la contamination au sein de nos communautés» a ajouté Papy. La campagne de vaccination a été lancée dans les zones où le risque d’apparition de la maladie est le plus élevé. Au total, 2 000 bovins ont été vaccinés sur une période de 10 jours. Depuis la fin de cette campagne aucun nouveau cas n’a été déclaré.
Réduire la faim à l’horizon 2030
La FAO travaille également, avec l’aide du Gouvernement des États-Unis, afin de renforcer les capacités du laboratoire vétérinaire de Kinshasa en matière de détection et de diagnostic des maladies animales. Cela permettra notamment d’améliorer le diagnostic des maladies en laboratoire et de réagir plus vite et plus efficacement.
Garder les animaux en vie et en bonne santé est un facteur important pour réduire la faim et la malnutrition à l’horizon 2030. La FAO travaille avec le Gouvernement de la République démocratique du Congo pour améliorer la gouvernance dans le secteur de la pêche et de l’élevage.