Diversifier les régimes alimentaires pour lutter contre la malnutrition en République démocratique du Congo


Comment les communautés découvrent des solutions à la malnutrition grâce aux démonstrations culinaires

Des démonstrations culinaires au Centre de santé Tshudi en République démocratique du Congo aident les mères à donner une alimentation saine à leurs enfants. ©FAO/Serge Ramazani

30/04/2019

En République démocratique du Congo, au cœur de la forêt équatoriale, la famille Lyenze cultive des légumes frais dans son jardin. Georgette, mère de huit enfants, prépare une bouillie à base de maïs, de soja, de papaye et d'amarante pour ses enfants afin de leur donner encore plus de nutriments que ce dont ils ont besoin. Ils ont en effet souffert de malnutrition sévère.

Pendant trois fois, un conflit intercommunautaire a en effet contraint Georgette et ses enfants à vivre dans un camp dans la forêt. A leur retour dans leur village de Pelenge, situé dans la province de Sankuru, trois de ses huit enfants souffraient de malnutrition sévère. Les mauvaises conditions sanitaires et l'accès limité à des aliments nutritifs ont aggravé leur état de santé.

"Quand nous sommes rentrés au village, mon fils de deux ans, Bokila, était très faible. Ses bras, ses jambes et son visage avaient beaucoup gonflé ", dit Georgette. "Nous étions désespérés et nous ne savions pas où trouver de l'aide."

Les Lyenze sont l'une des nombreuses familles rurales qui bénéficient du soutien de la FAO, grâce à un projet cofinancé par l'Union européenne et le gouvernement belge. Dans la province de Sankuru, ce projet contribue à réduire l'insécurité alimentaire et la malnutrition des femmes enceintes et allaitantes, ainsi que des enfants de moins de cinq ans.

Pour lutter efficacement contre la malnutrition, le projet s'est appuyé sur le soutien de la communauté pour organiser des dépistages à domicile des enfants. C'est ainsi que la nutritionniste du projet a conduit le fils de Georgette, Bokila, à l'hôpital général Tshudi-Loto pour des soins médicaux.

Georgette se rend maintenant deux fois par semaine au Centre de santé Tshudi pour participer aux séances de démonstration culinaire organisées par la FAO, l'équipe médicale du centre et une ONG locale, Coeur de Compassion. C'est là qu'elle apprend à cuisiner des recettes nutritives à base d'ingrédients locaux et à proposer une alimentation saine à ses enfants.

Chaque ménage a également reçu un kit - composé d'une pelle, d'un râteau, d'un arrosoir et de graines - pour faciliter la culture des légumes et améliorer ainsi la valeur nutritionnelle des repas.

A gauche : La FAO aide les groupes de mères à apprendre les bonnes pratiques nutritionnelles. A droite : Dans le cadre du projet de la FAO, chaque ménage a reçu un kit pour les aider à diversifier leur alimentation. Photos : ©FAO/Serge Ramazani

Jusqu'à présent, le Centre de santé a soigné 220 enfants qui souffraient de malnutrition dans la région de Tshudi-Loto. Grâce à la formation en nutrition mise au point par la FAO, 32 enfants sont guéris.

Veiller à ce que les enfants reçoivent une nutrition adéquate au cours de leurs 1000 premiers jours contribue à renforcer la sécurité alimentaire pour le futur. ©FAO/Catherine Claude

"Je suis heureuse de participer à ces démonstrations culinaires. Avant, on ne mangeait que de la viande sauvage et de la farine de manioc, explique Georgette. "Maintenant, je peux cuisiner différents repas chaque jour et je constate l'amélioration de la santé de mes enfants."

En améliorant la santé des enfants dès leurs 1000 premiers jours de vie, la FAO renforce durablement la sécurité alimentaire, améliore la nutrition des générations futures et aide à atteindre l'objectif #Faimzéro.


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2. Zero hunger, 3. Good health and well-being