Patricio Francisco Mamiaga Avomo

Bata, Equatorial Guinea

Francisco Mamiaga Avomo is a 23-year-old Guinean young man, member of the farmer field school to improve the development of agricultural production in Equatorial Guinea in the city of Bata, funded by FAO and with the support of theMinistry of Agriculture, Livestock,Forests and Environment (MAGBOMA)

Mamiaga Avomo is an orphan of father and firstborn of 3 siblings of divorced parents. When his father died, he had to become independent and had to find ways to survive. When he came across the proposition to join the Farmer field school “AMOR”, he didn’t hesitate.

Mamiaga first joined the FFS in order to acquire skills and provide for him and his family. However, what started as a subsistence activity, quickly became for Mamiaga a passion.  

From a young time Mamiaga wanted to study law. However, since he started studying and experimenting with the FFS group and knowing the value of the land, he has been in love with the work of the countryside. Francisco learned through experimenting and observations alternative practices that helped his production of vegetables. "Through this opportunity from FAO, particularly Don Walter, we have learned quite a few things. I had never worked  with organic fertilizer Bocachi but now I can defend and share everything I have learned." In this way, the FFS offers a risk-free environment where you can discuss, deepen, modify and experiment with new ideas of agricultural management. "We produce vegetables such as tomato, cucumber, local aubergine, purple aubergine, pepper, watermelon, zucchini, parsley, onion and cabbage. We already have fixed buyers from the environment."

 "I am very proud to work in agriculture, I am passionate about the land. I think a farmer should be a lover of the sun, the rain and everything that comes from the ground. I invite all young people to change their mindsets as agriculture comes to solve people's health and food. It is true that it requires a lot of physical effort, but after all there are good and great benefits." "The best thing for me is field work. If you don't have love for the countryside or the earth, you won't be able to work and consequently you won't be able to know the wonders that come with it. You must have passion and dedication. Put on challenges and through the day-to-day go after them."

"When I first heard of the opportunity to work and experiment in agriculture, I honestly had no hope, I thought it would be another failed illusion, but today I deeply thank FAO and the Government of Equatorial Guinea for this experience. We are young Equatorial Guineans and we need more opportunities like this."

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Kakani Sivannarayana 

Programme d'agriculture naturelle communautaire de l’Andhra Pradesh (APCNF)

Kakani Sivannarayana ne cultivait que des bananes sur son lopin. Cette culture étant la plus rentable, son choix s’imposait car elle était la seule à lui permettre de faire usage d’engrais et de pesticides chimiques. 

Mais paradoxalement, ces produits chimiques coûteux endommageaient les sols, dont ils épuisaient les réserves en éléments nutritifs et appauvrissaient la diversité microbiologique, qui recèle des bactéries et des champignons utiles. Au fil du temps, la terre devenait moins productive, ce qui se traduisait par une baisse de rendement pour Kakani. 

Lorsqu’il a entendu parler de l’agriculture agroécologique par des exploitants voisins, il a estimé que la transition vers un système agricole plus naturel valait la peine d’être tentée.

«L’utilisation de sept ou huit sacs d’engrais revenait cher. À présent que j’utilise des méthodes agricoles naturelles, seuls sont nécessaires le drava jiwamrut et le ghana jiwamrut [deux biostimulants naturels élaborés à partir d’ingrédients disponibles sur place, soit la bouse et l’urine de vache, la canne à sucre, la farine de légumes secs et une poignée de terreau], qui sont très bon marché. C’est pourquoi je pratique une agriculture naturelle: des coûts réduits et de meilleurs revenus», explique Kakani.

«Lorsque nous utilisions des engrais chimiques, nos sols étaient tassés comme la surface d’une route en ciment. Ils n’absorbaient plus l’eau, et les dépenses ne cessaient de s’accumuler. Cependant, après avoir adopté des pratiques agricoles naturelles, les sols s’ameublissent et les bananes deviennent plus savoureuses. Les produits restent frais plus longtemps aussi», dit Kakani.

Outre la réduction de ses coûts, l’agriculture naturelle a aussi augmenté ses revenus et la santé de ses sols grâce aux cultures intercalaires, méthode qui consiste à faire pousser plusieurs cultures compatibles sur une même parcelle. Le but est d’utiliser efficacement les synergies naturelles des végétaux pour améliorer le rendement. C’est ainsi qu’une culture peut naturellement fournir au sol les nutriments dont une autre a besoin pour croître, ou encore repousser ou piéger les organismes nuisibles susceptibles de s’attaquer aux plantes voisines.

«Avec l’agriculture chimique, nous ne pouvions pratiquer qu’une seule culture sur un lopin. En agriculture naturelle, quatre ou cinq cultures intercalaires sont pratiquées en parallèle, qui peuvent être la tomate, l’aubergine, le piment ou des légumes secs, ce qui dégage un revenu d’appoint et améliore la nutrition».

La réussite des pratiques agroécologiques dans ses cultures a conduit Kakani à encourager les autres habitants de son village à lui emboîter le pas.

«Je les ai invités à sonder mes sols pour savoir combien de vers de terre ils contenaient par rapport aux champs où sont utilisés des engrais chimiques», explique Kakani.

Les vers de terre se développent dans des sols sains et concourent à la bonne santé de ceux-ci en augmentant leur teneur en éléments nutritifs, en stimulant leur drainage et en stabilisant leur structure, ce qui contribue à améliorer la productivité agricole. Comme on devait s’y attendre, «nous avons constaté que les vers de terre étaient beaucoup plus nombreux dans les champs cultivés selon des méthodes naturelles», déclare Kakani.

Des méthodes naturelles pour un avenir meilleur 

Le succès de Kakani grâce à ses méthodes d’agriculture naturelle lui ont valu d’être reconnu et soutenu par la FAO et le gouvernement de l’ Andhra Pradesh, ce qui l’a conduit à devenir formateur, en mettant en place, dans son village, une école pratique d’agriculture destinée à aider d’autres exploitants à utiliser ces méthodes et à tirer les enseignements de leurs propres pratiques. Aujourd’hui, Kakani tient aussi un magasin proposant des produits de gestion sans pesticides, qui fournit aux agriculteurs locaux des solutions naturelles et locales de lutte contre les organismes nuisibles et de gestion des sols.

De nombreuses pratiques agricoles qui ont cours aujourd’hui dans le monde, telles que la monoculture et la dépendance excessive à l’égard des produits chimiques, ne sont pas durables. Elles dégradent les sols, exercent une pression énorme sur les ressources hydriques et entament les bénéfices des agriculteurs, sont nocives pour leur santé et dommageables à leurs moyens d’existence. Les méthodes d’agriculture naturelle témoignent de l’existence d’une autre voie. 

Grâce à Kakani et à d’autres pionniers comme lui qui ont fait connaître cette solution naturelle, les petits exploitants agricoles dépensent moins en intrants, obtiennent des rendements plus élevés et des conditions d’exploitation plus durables, sans parler du fait que les consommateurs disposent ainsi d’aliments exempts de produits chimiques. La promotion du recours à ces pratiques simples et naturelles ouvre la voie à l’avènement d’un secteur agricole plus durable, meilleur pour l’avenir de notre planète. 

Chedlia
Tunisia, Monastir, Cherahil

Chedlia is an amazing smiley and strong lady with a deep look and life experience written in her face. She lives together with her family composed by her two little daughters, sister, and their old mum in Cherahil in Monastir Gouvernorate, little less than 300 km from the capital Tunis. Chedlia’s husband left time ago the country and they don’t have much contact, so nowadays  it’s Chedlia and her sister to take care of everything.

Their farm is bit isolated, without many contacts with other neighbours, so when the proposal to join the FFS group came for the first time in 2012, she refused. I was something new, she never heard to talk about before. However she remained curious about the initiative and when she had the possibility to see the results from the first FFS cycle, she and her sister Nejiha decided to join the next year round. And just in that moment the change started.

Their income comes exclusively from agriculture, cultivation and partially processing. Currently they are growing mainly tomatoes, chilli pepper, eggplant, potatoes, leafy vegetables, carrots and some other vegetables for home consumption. They also have some olive trees. Actually it was eggplant that made a big difference; it wasn’t typical at all in this area and Chedlia decided to take the risk and to start growing. Now she has four greenhouses and occasionally employs other two or three women. 

Chedlia is actively using IPM in her farm. She practices alternative methods to control pests and she is happy because the use of pesticides lowered by half and thus the expense related to this.

Family means of transport is a donkey-drawn cart. Chedlia managed to establish regular collaboration with a local purchaser who is coming to her farm to buy produce.The farm expenses lowered and the yield increased. With the higher income they decided to start small sheep farming, to increase the number of poultry and to enlarge their house.

The experience and function of FFS goes much further than agricultural activity: “This year there is no FFS and we miss it so much. It became a habit, a nice routine, a regular contact with others.”

Chedlia became an inspiration for other women in the area, because of her knowledge and courage. She is actively encouraging them.

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