Sécurité sanitaire et qualité des aliments
 

INFORMATIONS SUR LES DONNÉES

Table des matières 

  • Historique 

  • Spécifications du JECFA  

  • Spécifications du JECFA et système du Codex  

  • Présentation des spécifications 

  • Poids et mesures 

  • Acronymes et abréviations 

 

 

HISTORIQUE 

 

Le Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires (JECFA) a été créé pour donner suite à la recommandation faite par la première Conférence mixte FAO/OMS sur les additifs alimentaires aux deux organisations de rassembler et de diffuser des informations relatives aux additifs alimentaires (Rapport de la Conférence mixte FAO/OMS sur les additifs alimentaires. Série « Nutrition Meetings Report » de la FAO n° 11; Série Rapports techniques de l’OMS, n°107, 1956). La première réunion du JECFA s’est tenue en 1956 et depuis lors le Comité se réunit chaque année (sauf rares exceptions).

 

Dans le cadre de ses fonctions, le JECFA établit des spécifications d’identité et de pureté pour les additifs alimentaires. Elles ont été publiées au départ dans la série « Nutrition Meetings Report » de la FAO, dans la série Rapports techniques de l’OMS ou comme Études FAO: Alimentation et nutrition. Nombre de ces documents sont maintenant épuisés. La première édition du répertoire sur les spécifications relatives aux additifs alimentaires (Compendium of Food Additive Specifications - FNP 52), publiée en 1992, regroupait en un seul document toutes les spécifications établies jusqu’à cette date par le JECFA. Depuis 1992, treize additifs à ce répertoire ont été publiés pour présenter de nouvelles spécifications ou des modifications apportées aux spécifications précédentes.

 

Une deuxième édition de ce répertoire, publiée récemment, remplace maintenant la première édition et englobe tous les ajouts et toutes les révisions approuvés depuis 1992 (Add.13 inclus). Diverses spécifications relatives aux additifs ont été révisées à deux reprises ou même davantage, à la suite de modifications des données ou des circonstances. Les spécifications figurant dans la présente base de données donnent pour chaque additif la dernière mise à jour.

 

Les spécifications peuvent toutefois être réexaminées et éventuellement modifiées dans le cadre du travail régulier du JECFA. Les nouvelles spécifications, tout comme les révisions,  sont publiées dans les meilleurs délais après les réunions du JECFA qui les ont établies et peuvent être consultées en ligne sur ce site.

 

 

SPÉCIFICATIONS DU JECFA  

 

Les spécifications d’identité et de pureté établies par le  JECFA ont pour but de garantir l’applicabilité générale des évaluations de la sécurité sanitaire effectuées par le Comité. En établissant ces spécifications, le Comité tient compte également de la nécessité de favoriser les bonnes pratiques de fabrication et de garantir la qualité des additifs mis sur le marché, ces facteurs allant dans le sens de la sécurité sanitaire que le Comité cherche à assurer dans le cadre de ses fonctions d’évaluation des risques.

 

Les spécifications du JECFA visent aussi à établir des normes de fabrication pour les additifs alimentaires faisant l’objet d’un commerce international, qu’ils soient commercialisés en tant que tels ou incorporés dans des produits alimentaires. Dans certains cas, les spécifications du JECFA pourront être différentes de celles élaborées par d’autres organismes nationaux ou internationaux. Les évaluations de sécurité du JECFA pourront toutefois s’appliquer aux additifs conformes à d’autres spécifications, si leur pureté est égale ou supérieure à celle requise dans les spécifications du JECFA et pourvu que les critères retenus pour les essais, dans les spécifications du JECFA, soient respectés.

 

Afin d’élaborer des spécifications satisfaisantes, le Comité doit pouvoir disposer d’informations détaillées sur les méthodes de fabrication de l’additif, et notamment sur les matières premières et sur leur caractérisation chimique.

 

Les spécifications peuvent être révisées à la lumière de nouvelles informations sur les méthodes de fabrication ou sur les caractéristiques du produit ou lorsque des modifications ou des révisions des méthodes d’analyse sont nécessaires. De tels changements peuvent aussi entraîner une révision de l’évaluation de la sécurité sanitaire. De même, un nouvel examen des spécifications peut être nécessaire à la suite d’une nouvelle évaluation de la sécurité sanitaire.

 

Dans certains cas, le Comité peut estimer que les informations dont il dispose sont insuffisantes pour lui permettre d’élaborer des spécifications acceptables sans réserve. Il peut donc décider de publier des spécifications partielles qualifiées de « provisoires ». Le Comité précisera alors quelles sont les informations complémentaires dont il a besoin et établira à cet effet une date butoir. Le Comité réexaminera les spécifications à la réception des nouvelles données et supprimera la mention « provisoire » s’il juge que les informations sont suffisantes. En revanche, si les informations sont encore incomplètes ou si aucune information n’a été fournie dans les délais impartis, il retirera les spécifications en question.

 

SPÉCIFICATIONS DU JECFA ET SYSTÈME DU CODEX 

 

Il a été longuement débattu, ces dernières années, des rôles respectifs du  JECFA et du Comité du Codex sur les additifs alimentaires et les contaminants (CCFAC), dans le cadre de l’analyse des risques du Codex. Le JECFA est considéré comme l’organisme spécialisé dans l’évaluation des risques pour ce qui est des additifs, des contaminants et des substances toxiques naturelles dans les denrées alimentaires,  le CCFAC assurant la gestion des risques. Le CCFAC n’accepte donc un additif à un niveau maximum d’utilisation que lorsque le JECFA (i) a établi des spécifications d’identité et de pureté et (ii) a procédé à une évaluation de la sécurité sanitaire ou a effectué une évaluation quantitative des risques.

 

Le CCFAC recommande aussi à la Commission du Codex Alimentarius l’adoption éventuelle de spécifications du JECFA sous forme de spécifications consultatives Codex. Les organismes nationaux chargés du contrôle des denrées alimentaires utilisent les spécifications consultatives du Codex à des fins d’application et pour s’assurer que les additifs commercialisés à l’échelon international sont conformes à des normes reconnues. Les gouvernements nationaux peuvent aussi s’inspirer des spécifications consultatives Codex pour élaborer leurs propres normes.

 

PRÉSENTATION DES  SPÉCIFICATIONS

 

Additifs autres que les préparations enzymatiques et les aromatisants 

 

Les spécifications du JECFA pour les additifs alimentaires autres que les enzymes et les aromatisants comportent normalement les rubriques qui figurent ci-après, données dans l’ordre suivi dans les spécifications. Il convient aussi de noter que les sels d’aluminium des produits colorants doivent être conformes à la section consacrée aux Sels d’aluminium des matières colorantes-Spécifications générales, figurant dans la présente base de données.

 

TITRE 

 

Le TITRE indique le nom choisi pour chaque additif. Il s’agit du nom qui, selon le JECFA, décrit le mieux la substance ou les substances spécifiées. Il correspond normalement au nom donné à la substance soumise à une évaluation de sécurité, même si dans certains cas il peut ne pas y avoir concordance, notamment lorsque la substance appartient à un groupe qui  a été évalué en tant que tel (par exemple, les phosphates).

 

Le TITRE qualifie aussi les spécifications de « provisoires » lorsque le Comité considère que les informations dont il dispose sur l’additif sont insuffisantes pour lui permettre d’élaborer des spécifications acceptables sans réserves. Dans ce cas, les spécifications indiqueront aussi les informations à fournir.

 

Le TITRE précise en outre la réunion du JECFA  au cours de laquelle les spécifications ont été préparées. Lorsque ces spécifications remplacent des spécifications antérieures, cela sera également mentionné. Il sera également fait référence à la dernière évaluation de la sécurité sanitaire de la substance effectuée par le Comité.

 

SYNONYMES 

 

Sous cette rubrique, on mentionnera les noms, acronymes et abréviations sous lesquels la substance est bien connue, outre ceux mentionnés dans le TITRE et le nom chimique (voir ci-après). Le numéro attribué par le Système international de numérotation des additifs alimentaires (SIN) et celui du Food Drug and Cosmetics des États-Unis (pour les couleurs) seront aussi indiqués, le cas échéant. Les noms courants ou vulgaires pourront aussi figurer parmi les synonymes, mais les marques de commerce déposées ne sont pas prises en considération.

 

DÉFINITION  

 

Ce paragraphe donne en général des informations sur les matières premières utilisées pour fabriquer l’additif et met également en évidence les aspects les plus intéressants de la méthode de fabrication. Les informations brevetées relatives aux méthodes de fabrication peuvent être exclues si cela a été convenu avec le Secrétariat du JECFA. Certaines substances, par exemple celles d’origine naturelle ou celles composées d’un certain nombre d’éléments différents, peuvent donner lieu à des informations plus détaillées, notamment sur les méthodes de fabrication et de purification. La présence éventuelle d’autres substances incorporées dans les additifs commercialisés – par exemple les agents antiagglomérants et les antioxygènes – peut aussi être relevée. 

 

Noms chimiques 

 

Lorsqu’un nom UICPA ou UIBBM a été attribué à  un additif, il figure en général dans le présent paragraphe et il est cité en tête des noms chimiques, qu’il s’agisse ou non d’un nom systématique ou d’un nom dont l’usage est couramment recommandé.

 

Numéros CAS 

 

Le numéro de registre du Chemical Abstract Service (CAS) des principaux éléments d’une substance est en général indiqué dans ce paragraphe. Les  numéros CAS des substances qui sont couvertes par les spécifications (par exemple, les formes isomériques spécifiques des principaux éléments) peuvent aussi être inclus, avec leurs descriptions appropriées.

Formules chimiques 

 

On indique dans le présent paragraphe la formule chimique des principaux éléments de l’additif. 

 

Formule développée 

 

La formule développée correspondant aux principaux éléments mentionnés au paragraphe précédent  figure, le cas échéant, dans le présent paragraphe.

 

Poids formulaire 

 

Dans les spécifications du JECFA, on a préféré les poids formulaires aux poids moléculaires afin d’éviter une mauvaise utilisation  de ces derniers. Les poids formulaires sont calculés à partir des valeurs mentionnées par l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UIPAC) dans son tableau des poids atomiques.

 

Dosages 

 

La nécessité de procéder à un dosage quantitatif est indiquée dans ce paragraphe, le cas échéant, afin d’indiquer la teneur minimum acceptable ou la teneur maximum acceptable pour le principal élément fonctionnel de l’additif. 

 

DESCRIPTION  

 

Sous cette rubrique figurent les informations relatives à l’aspect ainsi qu’à d’autres propriétés significatives (comme la stabilité et l’odeur), y compris toutes les conditions spéciales requises pour le stockage et l’utilisation de l’additif. Ces informations, par nature descriptives, ne devraient pas être interprétées aussi strictement que, par exemple, les prescriptions contenues dans le paragraphe consacré à la DÉFINITION. Pour des raisons de sécurité, les descriptions du goût d’une substance ne sont pas mentionnées.

 

UTILISATIONS FONCTIONNELLES  

 

Les utilisations fonctionnelles sont mentionnées dans les spécifications afin d’indiquer les fonctions technologiques de l’additif tel qu’il est utilisé dans les denrées alimentaires ou dans la transformation des aliments. Les utilisations fonctionnelles mentionnées ne sont pas forcément exhaustives et un additif peut avoir d’autres utilisations. Les utilisations fonctionnelles devraient correspondre, dans la mesure du possible, à la liste harmonisée des utilisations fonctionnelles du système international de numérotation du Codex Alimentarius. Lorsque cela n’est pas possible, un terme ne figurant pas dans la liste peut être utilisé. Dans ce cas, le nouveau terme sera transmis au Comité du Codex sur les additifs alimentaires et les contaminants (CCFAC) pour examen dans le cadre de l’adoption éventuelle des spécifications en tant que spécifications consultatives Codex.

 

CARACTÉRISTIQUES 

 

IDENTIFICATION 

 

Les critères d’identification sont en général qualitatifs et donnent en partie les moyens de définir les additifs spécifiés. Ces critères portent normalement sur la solubilité dans l’eau, la solubilité dans des solvants organiques, les réactions de coloration, le spectre d’absorption et la valeur du pH.

Dans la mesure du possible, les méthodes d’essai correspondent aux procédures indiquées en détail dans le volume 4. Si la procédure de l’essai ne figure pas parmi les essais publiés dans le volume 4, elle sera mentionnée dans le présent paragraphe pourvu qu’elle puisse être décrite de manière succincte. Elle sera sinon mentionnée de manière détaillée dans la section consacrée aux ESSAIS, sous la rubrique ESSAIS D’IDENTIFICATION.

 

PURETÉ  

 

Les questions relatives à la pureté des additifs, telles que les limites pour les impuretés et, le cas échéant, les critères relatifs à la pureté microbiologique, sont mentionnés dans ce paragraphe. Les limites fixées pour les traces d’impureté et pour d’autres paramètres concernant la pureté, comme les propriétés physiques, reposent sur les informations disponibles concernant le processus de fabrication au moment où les spécifications sont élaborées. Les limites sont fixées en fonction des bonnes pratiques de fabrication et doivent permettre d’assurer la sécurité, compte tenu de l’utilisation des additifs.

 

Dans la mesure du possible, les méthodes d’essais correspondent aux procédures énoncées en détail dans le volume 4. Si la procédure de l’essai ne figure pas dans les essais publiés au volume 4, elle sera mentionnée dans le présent paragraphe pourvu qu’elle puisse être décrite de manière succincte. Elle sera sinon mentionnée de manière détaillée dans la section consacrée aux ESSAIS, sous la rubrique ESSAIS DE PURETÉ.

 

ESSAIS 

 

ESSAIS D’IDENTIFICATION

 

Ce paragraphe décrit de manière détaillée les procédures relatives aux essais mentionnés dans la section CARACTÉRISTIQUES sous la rubrique IDENTIFICATION. Le principe qui sous-tend la méthode d’analyse est normalement indiqué dans le texte, qui inclut également la description des appareils et des réactifs, la procédure d’analyse et la méthode de calcul des résultats.

 

ESSAIS DE PURETÉ 

 

Ce paragraphe décrit de manière détaillée les procédures relatives aux essais mentionnées dans la section CARACTÉRISTIQUES sous la rubrique PURETÉ. Le principe qui sous-tend la méthode d’analyse est normalement indiqué dans le texte, qui inclut également la description des appareils et des réactifs, la procédure d’analyse et la méthode de calcul des résultats. Les sources des normes de référence sont précisées dans le texte.

MÉTHODE DE DOSAGE 

 

La méthode de dosage comporte une description du principe de la méthode, une liste des appareils et des réactifs nécessaires, des précisions sur la procédure d’analyse et la méthode de calcul des résultats. Dans la mesure du possible, il est fait référence à cet effet aux procédures énumérées dans le volume 4. Les sources des normes de référence sont précisées dans le texte.

 

Préparations enzymatiques 

 

Les préparations enzymatiques utilisées dans la transformation des aliments, qu’elles soient d’origine animale, végétale ou microbienne, doivent être conformes aux  General Specifications and Considerations for Enzyme Preparations used in Food Processing. Elles doivent aussi respecter les critères cités dans chaque monographie relative aux spécifications. Celles-ci comportent en général les rubriques énumérées ci-après, dans l’ordre où elles figurent dans les spécifications.

TITRE  

 

Le TITRE de chaque monographie indique le nom donné à la préparation enzymatique. Il correspond en général au nom de l’activité ou des activités enzymatiques qui caractérisent le mieux la préparation. S’il y a lieu, la matière fertile dont découle la préparation est également mentionnée, de sorte que le nom se présente en général comme suit: [principale activité enzymatique] dérivée de [Nom systématique UIBBM des organismes fertiles][ Description du processus de modification génétique, le cas échéant]. Le nom peut correspondre à celui du nom systématique recommandé par le Comité de la nomenclature de la Commission sur les enzymes de l’Union internationale de biochimie (UIBBM), mais ce n’est pas forcément le cas.

 

Le TITRE indique aussi si les spécifications sont considérées comme « provisoires ». C’est le cas lorsque le Comité estime que les informations sur la préparation enzymatique sont insuffisantes pour élaborer des spécifications acceptables sans réserves. Les spécifications indiqueront alors les informations complémentaires requises et les délais impartis.

 

Le TITRE mentionne en outre la réunion du JECFA au cours de laquelle les spécifications ont été élaborées. Lorsque les spécifications remplacent des spécifications précédentes, cela sera également mentionné. Il sera également fait référence à la dernière évaluation de la sécurité sanitaire de la substance décrite dans les spécifications.

 

SYNONYMES 

 

Dans ce paragraphe on mentionnera les noms, acronymes et abréviations autres que le titre sous lesquels la substance est connue. Le numéro attribué par le Système international de numérotation des additifs alimentaires (SIN) est aussi indiqué s’il y a lieu.

 

SOURCES 

 

Dans ce paragraphe, on indiquera l’origine animale, végétale ou microbienne de la préparation enzymatique. Des indications relatives aux espèces, souches ou variantes génétiques, numéros de souches et de plasmides, provenant de collections ou d’archives de cultures (comme l’American Type Culture Collection- ATCC), seront aussi données s’il y a lieu. Si l’organisme fertile a été obtenu en ayant recours aux techniques de l’ADN recombinant, le processus sera décrit et l’organisme d’accueil identifié.

 

 Principes actifs

 

Sous cette rubrique figureront les principales activités enzymatiques de la préparation. On a choisi de préférence les noms recommandés par l’IUBBM, qui seront en général énoncés en premier, mais d’autres noms pourront aussi être mentionnés.

 

Noms et numéros systématiques 

 

Les noms systématiques de l’UIBBM et les numéros de code de la Commission sur les enzymes seront énoncés pour chaque principe actif s’ils existent, tout comme les numéros CAS.

 

Réactions catalysées 

 

Description des substrats sur lesquels agit la préparation enzymatique, des réactions catalysées et des produits qui en résultent.

 

Activités enzymatiques secondaires 

 

Activités enzymatiques mineures qui pourraient être présentes dans la préparation enzymatique.

 

DESCRIPTION 

 

Informations sur l’aspect physique , ainsi que d’autres comme la solubilité dans l’eau, la solubilité dans des solvants organiques et les détails pertinents du processus de fabrication. Des informations sur les diluants, les  porteurs, les agents stabilisants, les conservateurs et les agents d’immobilisation qui pourraient être présents dans les produits commerciaux ont également leur place dans cette section.

 

UTILISATIONS FONCTIONNELLES 

 

La présente section donne les fonctions technologiques principales et secondaires de la préparation enzymatique, telle qu’elle est utilisée dans les denrées alimentaires ou dans la transformation des aliments. 

 

SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES

 

Il est indiqué que toutes les préparations doivent être conformes aux General Specifications and Considerations for Enzyme Preparations used in Food Processing, que l’on trouvera dans la section suivante de la présente Introduction

CARACTÉRISTIQUES 

 

IDENTIFICATION 

 

Les activités enzymatiques des principes actifs sont énumérées, de même que les critères pour les traces d’impuretés découlant, par exemple, de l’utilisation de porteurs et d’agents d’immobilisation autres que ceux notés dans les General Specifications and Considerations for Enzyme Preparations used in Food Processing (voir la section suivante de la présente Introduction).

 

Lorsque cela est possible, les méthodes de dosage correspondent aux procédures décrites en détail dans le volume 4. Sinon, le déroulement des essais est décrit dans la section consacrée aux ESSAIS.

 

ESSAIS 

 

Les méthodes de dosage pour les activités enzymatiques des principes actifs énumérés dans la section sur les CARACTÉRISTIQUES sous la rubrique IDENTIFICATION figurent ici, lorsqu’il n’est pas possible de faire référence au volume 4. Elles décrivent le principe de la méthode, les appareils et les réactifs nécessaires et donnent des détails sur la procédure analytique et les méthodes de calcul des résultats. Les sources des normes relatives au matériel utilisé pour les essais sont indiquées dans le texte.

 

ESSAIS ET DOSAGES

 

Parmi les descriptions et les termes applicables aux essais et aux dosages cités dans les spécifications du JECFA, figurent:

 

Échantillons pour essais 

 

La quantité à utiliser pour les échantillons destinés aux essais est d’ordinaire indiquée dans la section relative aux essais et dosages. Sauf indication contraire, la quantité utilisée peut varier de 10 pour cent par rapport à celle indiquée. Toutes les déterminations quantitatives devraient être effectuées sur la base de doubles essais et la quantité effectivement utilisée devrait être pesée ou mesurée avec soin, le résultat de l’analyse étant calculé sur la base de cette quantité exacte. Lorsque les substances doivent être « pesées avec précision » dans un essai ou un dosage, le pesage doit être effectué de manière à réduire la marge d’erreur à ±0,1% (ou encore moins). Les quantités inférieures à 100 mg devraient être pesées à 0,1 mg près.

 

Normes analytiques 

 

Pour certaines procédures (comme les analyses chromatographiques et spectrophotométriques et les tests sur les antibiotiques et les enzymes) il est nécessaire de se reporter aux normes analytiques de référence. Lorsque des normes adaptées sont disponibles auprès d’organismes internationaux reconnus, il convient de les citer. Faute de normes internationales, il est parfois nécessaire de citer des normes de références provenant d’organismes comme British Pharmacopoeia, Food Chemicals Codex (FCC), Formulaire national des États-Unis, ou encore l’United States Pharmacopeia (USP). Les adresses de ces organismes figurent dans chaque monographie.

 

Appareils 

 

Exception faite des fioles jaugées et des autres instruments de précision pour mesurer ou peser, les instructions conseillant d’utiliser des récipients d’une certaine dimension ou d’un certain type ou d’autre matériel de laboratoire ont valeur de recommandations uniquement, à moins qu’il n’en soit disposé autrement. Dans certains cas, le Comité a jugé nécessaire, pour obtenir une description précise, d’utiliser une dénomination brevetée pour indiquer un certain type d’instruments (par exemple un. spectrophotomètre ou chromatographe) ayant donné de bons résultats dans un cas précis. Cela ne signifie pas pour autant que l’instrument indiqué est approuvé par le Comité, ni que des instruments similaires d’autres provenances ne puissent pas être utilisés avec des résultats aussi satisfaisants, voire plus satisfaisants, ou soient de qualité ou d’utilité inférieure à celles de l’instrument désigné.

 

Essais à blanc

 

L’instruction de procéder à « une détermination à blanc », ou toute autre instruction similaire, signifie qu’une détermination des réactifs à blanc devrait être effectuée, en utilisant les mêmes quantités, les mêmes réactifs et la même procédure répétée dans ses moindres détails, mais en omettant la substance faisant l’objet de l’essai.

 

Poids constant 

 

L’indication selon laquelle une substance doit être « séchée jusqu’à obtenir un poids constant » signifie que le processus de séchage doit se poursuivre jusqu’à ce que l’écart entre deux pesages consécutifs ne dépasse pas 0,5 mg par g d’échantillon, le deuxième pesage devant être effectué après une autre heure de séchage à la température indiquée. L’instruction de « chauffer jusqu’à obtenir un poids constant » indique que le chauffage devrait se poursuivre à une température de 450°-550°, sauf indication contraire, jusqu’à ce que l’écart entre deux pesages consécutifs ne dépasse pas 0,5 mg par gramme d’échantillon prélevé, le deuxième pesage étant effectué après une autre demi-heure de chauffage, selon la nature de l’échantillon choisi.

 

Produits déshydratants et dessicateurs  

 

L’expression « dans un dessicateur » indique l’utilisation d’un récipient hermétiquement fermé de taille appropriée et conçu de manière à conserver une faible teneur en humidité grâce à un produit déshydratant adapté. Parmi les produits déshydratants les plus souvent utilisés, on peut citer le chlorure de calcium anhydre, le perchlorate de magnésium, l’anhydride phosphorique et le gel de silice.

 

Indicateurs 

 

Pour une solution d’indicateurs, la quantité utilisée devrait être 0,2 ml (soit environ 3 gouttes), à moins qu’une autre quantité ne soit mentionnée.

 

Absence d’odeurs 

 

L’absence d’odeurs doit être constatée après l’exposition à l’air pendant 15 min de 1 à 25 g de substance transférée d’un récipient d’origine à un plat d’évaporation ouvert d’une capacité d’environ 100 ml.

 

Réactifs 

 

Les agents réactifs utilisés dans les essais et les dosages devraient être d’une qualité appropriée pour analyse et ne devraient pas contenir d’impuretés.

 

 

Valeurs significatives 

 

Lorsque les limites de tolérance sont exprimées de manière numérique, les valeurs sont considérées comme significatives proportionnellement au nombre de chiffres indiqués. Ainsi « pas moins de 99,0% » signifie 99,0% mais pas 99,00%. Les valeurs obtenues dans les essais et les dosages devraient être arrondies au chiffre le plus proche, selon la pratique couramment admise de diminuer ou augmenter les nombres inférieurs ou supérieurs à 5. Ainsi, une exigence de résultat non inférieur à 96,0% sera satisfaite par un résultat de 95,96%, mais pas par un résultat de 95,94%. Lorsque le nombre à arrondir est exactement 5, la valeur devrait être arrondie au nombre pair le plus proche. Ainsi, 1,4755 et 1,4765 seront tous deux arrondis à 1,476. Pour une fourchette, les limites supérieures et inférieures sont comprises, afin d’englober les deux valeurs extrêmes, arrondies comme il se doit, ainsi que les valeurs intermédiaires.

 

Solubilité 

 

La solubilité, comme indiqué dans les sections CARACTÉRISTIQUES des monographies, doit être interprétée comme suit:

 

Description                Parts de solvant nécessaires pour une part
  de solubité

Très soluble        Moins de 1

Facilement soluble        De 1 à 10

Soluble        De 10 à 30

Modérément soluble        De 30 à 100

Légèrement soluble        De 100 à 1,000

Très légèrement soluble        De 1,000 à 10,000

Pratiquement insoluble ou insoluble        Plus de 10,000

Sauf disposition contraire, l’essai de solubilité doit être effectué après avoir mis un échantillon dans le solvant indiqué et avoir secoué pendant au moins 30 secondes et au plus 5 minutes.

 

Solutions 

 

Sauf disposition contraire, toutes les solutions doivent être préparées avec de l’eau distillée ou désionisée. Les instructions relatives aux préparations de solutions pour dosages, solutions colorimétriques et solutions sans plomb figurent dans le volume 4. Lorsqu’il est prévu d’utiliser des solutions volumétriques d’une certaine concentration pour des déterminations quantitatives, des solutions normalisées d’autres concentrations peuvent être employées, sauf disposition contraire, si une tolérance est prévue pour le calcul et si l’on sait que l’erreur de mesure ne devrait pas de ce fait augmenter de manière significative. Sauf disposition contraire, il est entendu que les concentrations de solutions préparées à partir de liquides seulement sont exprimées en volume (vol/vol) et que les solutions de solides dans des liquides sont exprimées en poids/volume (p/v). Ainsi, une expression comme « 1 sur 10 » ou «10% » indique qu’une part de volume d’un liquide ou une part du poids d’un solide sera dissoute dans un volume de diluant ou de solvant suffisant pour qu’à la fin la solution soit équivalente à 10 parts de volume. Pour d’autres types de solutions (gaz dans des liquides) et lorsque les directives susmentionnées ne s’appliquent pas, .les instruction préciseront sur quelle base la concentration est déterminée (par exemple poids/poids, volume/poids).

 

 

Températures 

 

Sauf disposition contraire, les températures sont exprimées en degrés Celsius et toutes les mesures devront être effectuées à 20°. Les procédures courantes qui ne prévoient pas l’utilisation d’instruments de précision peuvent être effectuées à la température ambiante (environ 15°-30°), à moins qu’une température particulière ne soit spécifiée pour un essai ou un dosage.

 

Turbidité

 

Les termes « transparent », « presque transparent », « très légèrement trouble » et « trouble », tels que spécifiés dans les tests de pureté relatifs à «Transparence et couleur de la solution », sont définis dans les monographies. L’expression "aucune turbidité produite " signifie que la transparence de la solution n’a pas été affectée.

 

En vase clos 

 

L’expression « en vase clos », sans autre qualification, indique une pression au moins aussi basse que celle obtenue avec une pompe à eau aspirante de bonne qualité (c’est-à-dire pas plus de 20 mm environ de mercure)

 

Eau 

 

Voir « Solutions ». 

 

Bain-marie 

 

Par  « bain-marie » on entend un bain d’eau bouillante, à moins qu’une autre température de l’eau ne soit mentionnée. Une autre forme de chauffage peut être utilisée pourvu que la température requise soit maintenue approximativement et non dépassée.

 

POIDS ET MESURES 

 

Le JECFA utilise les unités du SI et les unités reconnues par le SI. Les unités et les abréviations couramment utilisées dans les spécifications sont les suivantes:

 

m = mètre 

cm = centimètre (10-2 m)

mm = millimètre (10-3 m)

µm = micromètre (10-6 m)

nm = nanomètre (10-9 m)

g = gramme  

kg = kilogramme (103 g)

mg = milligramme (10-3 g)

µg = microgramme (10-6 g)

ng = nanogramme (10-9 g)

l = litre 

ml = millilitre (10-3 l)

µl = microlitre (10-6 l)

h = heure(s)* 

min = minute(s)* 

sec = seconde(s) 

º = degré Celsius 

N = normalité (équivalent gramme par litre) 

M = molarité (moles par litre) 

cm-1 = nombre d’ondes

bar = unité de pression (kgm-1sec-2)*

mm Hg = mm de mercure, unité de pression ** 

Rf = rapport de la distance parcourue par la substance à la distance parcourue par le front de solvant

rpm = tours/minutes 

 

*Les unités de temps (minutes ou heures) et les unités de volume (litres ou décimales du litre) sont hors système, mais leur utilisation est acceptée dans le SI. Le terme « bar » est également hors système, mais il est soumis à examen.

 

** ‘mm Hg est hors système, mais il est utilisé couramment et admis: 760 mm Hg équivalent à 1,013 bars.

 

 

ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS (ATTENTION!!!! En gras termes n’ayant pas d’acronymes ou d’abréviations en français)

 

Les spécifications du JECFA se réfèrent souvent aux abréviations et acronymes mentionnés ci-après:

 

DJA = Dose journalière admissible (en mg/kg de poids corporel)

AOAC = AOAC INTERNATIONAL, ancienne Association des chimistes analytiques officiels 

ASTM = ASTM INTERNATIONAL, ancienne American Society for Testing and Materials 

ATCC = American Type Culture Collection 

CCA = Commission du Codex Alimentarius

CAS = Numéro du Chemical Abstracts Service 

C.I. = Index colorimétrique 

EC = Commission sur les enzymes de l’Union internationale de biochimie (pour la nomenclature systématique et le système de numérotation des enzymes) 

FD&C = Food, Drug and Cosmetic 

FCC = Codex des produits chimiques alimentaires (États-Unis)

FEMA = Flavor and Extract Manufacturers Association of the United States 

FNP = Etudes FAO: Alimentation et nutrition

FNS = Collection FAO: Alimentation et nutrition 

FW = poids formulaire 

CGL = Chromatrographie gaz-liquide 

CLHP =Chromatographie liquide de haute performance 

SIN = Système international de numérotation du Codex Alimentarius (pour les additifs alimentaires) 

ISO = Organisation internationale de normalisation 

UIBBM = Union internationale de biochimie et de biologie moléculaire 

UICPA = Union internationale de chimie pure et appliquée 

JECFA = Comité mixte FAO/OMS d’experts des additifs alimentaires 

d.i. = diamètre intérieur 

dia.ext. = diamètre extérieur 

IR = Infrarouge 

méq = milliéquivalent 

MW = poids moléculaire 

Mol. Wt = poids moléculaire 

DJMT = Dose journalière maximale tolérable 

soln = solution 

NMRS = FAO Nutrition Meeting Report Series 

CCM = Chromotographie sur couche mince 

TRS:Série Rapports techniques de l’OMS

UV = rayons ultraviolets 

           VIS: longueur d’onde visible