Changement climatique, énergie et alimentation
Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale: les défis du changement climatique et des bioénergies Rome, 3-5 juin 2008

PRÉSENTATION

Le changement climatique et la sécurité de l’approvisionnement alimentaire et en eau

Date: 26-28 février 2008


Objectifs

Le changement climatique pourrait conduire à une altération des régimes hydrologiques et des modèles de disponibilité des ressources en eau douce, avec des conséquences sur l’agriculture pluviale comme sur l’agriculture irriguée. L’agriculture assure 40% de la production alimentaire mondiale sous irrigation, sur 20% des surfaces cultivées, en utilisant près de 70% du total des prélèvements en eau. Les 60% restants de la production alimentaire mondiale sont assurés par les 80% de terres restantes, cultivées en agriculture pluviale et seront affectés par le changement climatique en matière de précipitations et de températures. Dans une situation de pénurie d’eau, l’agriculture, la pêche continentale et l’aquaculture seront sans doute soumises à des bouleversements importants. Cette réunion d’experts examinera les documents de travail existants sur les conséquences du changement climatique et se penchera sur les projections en matière d’utilisation de l’eau par l’agriculture. Les documents de travail évalueront les options d’adaptation et les stratégies de mise en oeuvre qui disposent d’un potentiel significatif pour maintenir ou renforcer la gestion de l’eau et la sécurité alimentaire d’une façon viable, économique et durable. Ils proposeront à la FAO et à ses partenaires des lignes stratégiques d’action pour faire face aux incertitudes induites par le changement climatique et y trouver des réponses.

QUESTIONS CLES

  • Comment la structure et les modèles changeants de la demande alimentaire au niveau national et régional se traduiront en demande d’agriculture pluviale et irriguée, entre aujourd’hui et 2050?
  • Jusqu’à quel point les effets (positifs ou négatifs) du changement climatique affecteront l’agriculture pluviale et irriguée, en termes de disponibilité d’eau douce, à court, moyen et long terme (à l’horizon 2050)?
  • Quelles seront les principales réponses opérationnelles en termes de gestion de l’offre et de la demande d’eau pour l’agriculture – et quelles seront leurs implications en termes d’investissements associés ?
  • Comment l’agriculture gèrera-t-elle la concurrence croissante avec les autres secteurs économiques, pour l’accès à l’eau et aux systèmes d’eau douce?
  • L’information hydrologique en lien avec la production agricole est-elle recueillie de façon adéquate pour évaluer la sensibilité de la production agricole au changement climatique (s’agissant notamment de l’évapotranspiration, de l’humidité des sols et de la réalimentation des nappes) ? Est-ce qu’une modélisation couplée du climat et de l’utilisation de la terre aidera a établir des liens de rétro information ?

Résultats attendus  

  • Un document sur les questions technique et une note politique, avalisés par un groupe de travail interne composé de fonctionnaires de la FAO et de pairs, revus par une équipe d’experts du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), les institutions agricoles et les pays susceptibles d’être le plus affectés, (en préparation de la Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale et les défis du changement climatique et de la bioénergie.
  • Des recommandations techniques concrètes pour maintenir ou augmenter la productivité des aménagements hydro agricoles dans le cadre des scénarios du changement climatique, prenant également en compte les outils de financement et de réglementation.
  • Un réseau renforcé de collaboration dans le cadre des soutiens que la FAO apportera dans l’avenir à ses pays membres, pour l’adaptation de la gestion des aménagements agricoles.