La foresterie et les stratégies de réduction de la pauvreté
Entre 2006 et 2007, la FAO a entrepris une étude portant sur dix pays d'Afrique qui évalue la mesure dans laquelle la foresterie représente un élément vital des stratégies nationales de réduction de la pauvreté visant à atténuer les souffrances des populations pauvres, et la place qu'elle occupe dans les débats intersectoriels sur des questions d'intérêt commun. Lors d'interviews avec des représentants de gouvernements, d'entreprises privées et d'organisations de la société civile, ont été identifiés de nombreux obstacles qui entravent la constitution de liens entre la foresterie et la pauvreté ainsi que les possibilités de les resserrer, et il a été confirmé qu'avec les programmes de développement plus généraux, y compris les stratégies de réduction de la pauvreté, ces liens sont souvent faibles ou inexistants. Cliquer ici pour avoir un rapport détaillé sur les conclusions de l'étude ventilées par pays et pour consulter le document de travail N°22 qui en résume les résultats.
Le manque de données sur les ressources forestières et leur importance pour l'amélioration des moyens d'existence et le développement économique national est l'une des causes principales de la sous-évaluation grave de leur contribution au produit intérieur brut - une situation qui explique pourquoi la plupart des décideurs négligent le secteur dans l'allocation des ressources. En contribuant à la réalisation d'évaluations forestières nationales et en conduisant des études telles que celle mentionnée plus haut, la FAO aide à rehausser l'image de la foresterie dans certains instruments de planification plus généraux et à faire obtenir pour les pays le soutien financier, institutionnel et stratégique indispensable pour la réduction de la pauvreté dans les zones forestières dont ils ont un besoin pressant.
Si la réduction de la pauvreté et l'amélioration des moyens d'existence deviennent des objectifs clés des programmes forestiers nationaux, il sera plus facile de collaborer à la résolution de problèmes intersectoriels et d'influencer directement, ce faisant, le bien-être des populations pauvres et des communautés dans lesquelles elles vivent. L'utilisation des programmes forestiers nationaux pour incorporer la foresterie aux débats relierait plus étroitement leurs activités aux programmes de base des gouvernements, accroissant par là même leur pertinence comme instruments de promotion de priorités comme le développement rural et la croissance économique.
Une gouvernance efficace du secteur forestier est indispensable dans la lutte contre la pauvreté et devrait faire partie intégrante des programmes forestiers nationaux, de la même manière dont elle est comprise dans les stratégies de réduction de la pauvreté. Les mesures destinées à combattre la corruption comprennent des lois qui sécurisent la propriété et les droits d'accès, assurent la diffusion au grand public d'informations sur la récolte, la transformation et le transport du bois, et établissent des processus participatifs visant à détecter et prévenir les actions forestières illégales.
Les petites entreprises forestières
La FAO aide les communautés rurales à mettre en place des entreprises forestières afin de leur procurer des emplois rémunérateurs basés sur les ressources arborées et forestières et, partant, de les inciter à gérer et utiliser durablement les ressources. Cette approche se fonde sur le principe selon lequel ceux qui sont directement intéressés aux ressources arborées et forestières doivent participer aux décisions prises sur tous les aspects de leur gestion.
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