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السيد Eyawassou Baya

المنظمة: Songhaï Centre
الدولة: بنن
مجال (مجالات) الخبرة:
I am working on:

I am the Training Programs Officer in the Songhai Regional Centre in Porto Novo, Republic of Benin and hold a degree in African Studies and Human Sciences. I have been working with Songhai Centre as a trainer of youth from all over the world with special focus on a new type of human capital incubation in agricultural entrepreneurship based on Songhai integrated development model/system. The model makes it possible to tackle radically the triple challenge of unemployment, food insecurity/poverty and environmental challenges at the same time.
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Je suis le fonctionnaire responsable des programmes de formation au Centre régional Songhai à Porto Novo, République du Bénin et je suis titulaire d’un diplôme en études africaines et en sciences humaines. Je travaille au centre Songhai comme formateur de jeunes en provenance du monde entier, où il met l’accent sur un nouveau type d’incubation du capital humain dans les entreprises agricoles sur la base d’un modèle/système intégré de développement élaboré à Songhai. Ce modèle permet de relever de façon simultanée le triple défi du chômage, de l’insécurité alimentaire/la pauvreté et les défis environnementaux.

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    • English translation below 

      Il faut que nous sachions désormais que la prospérité économique, l’approvisionnement en énergie, la capacité industrielle, la santé personnelle et publique, la sécurité, la qualité de l’environnement etc. dépendent tous désormais de la Connaissance. Bien que la connaissance et la technique soient les principaux capitaux et ressources sociales dans le monde aujourd’hui, elles restent des formes de capitaux toujours mal réparti dans notre monde. L’éducation de qualité chez nous en Afrique est difficilement accessible. Or ce sont les gens qui ont plus de connaissances ou plus accès à la connaissance et à la technique qui ont plus d’avantages et qui enregistrent plus de succès, de croissance, que ceux qui n’en ont pas, car « le succès et la croissance sont fonction de la connaissance reçue ».

      L’amélioration significative de la qualité des efforts des gens et leur productivité qui sont recherchés dépendront donc de l’investissement et de la qualité de cet investissement dans le capital humain.

      Pour Songhaï, ce concept du capital humain est la mesure de la valeur du savoir, savoir-faire, créativité et humanité qui peut être acquise à travers un investissement de qualité dans la formation. C’est cela qui constituerait un gisement de citoyens constructifs et engagés, d’entrepreneurs, d’inventeurs et de la main-d’œuvre qualifiée recherchée à l’emploi. Dans le monde contemporain, la connaissance est donc devenue le capital principal et la ressource sociale fondamentale. Elle est civilisatrice.

      En vue de garantir  le montage du capital humain qui doit s’équiper pour faire face efficacement aux défis du développement, des interventions visant à renforcer les capacités et à impliquer les jeunes dans l’agriculture s’organisent çà et là par différents organismes de développement dont la FAO. Nous allons mettre l’accent sur les points ci-dessous :

      • Quels sont les principaux défis rencontrés par les jeunes africains à l’issue des initiatives de développement de capacités axées sur les jeunes dans le secteur agricole?

      Comme les uns et les autres l’ont mentionné dans leurs interventions, les jeunes sont confrontés aux défis de non suivi après les sessions de renforcement de capacités. Dans la plus part des cas les interventions s’arrêtent juste à un renforcement de capacités. C’est bien de les équiper de connaissances techniques morales, organisationnelles et managériales qui les amèneront à rendre leurs activités productives mais il ne faudrait pas en faire  simplement un modèle habituel de formation, de transfert de technologie ou de production. Cela devrait être plutôt des opportunités incroyables pour la masse critique de jeunes, un cadre organisationnel et des services favorables  pour les jeunes afin de créer, gérer et mettre en réseau leurs entreprises. Beaucoup de contraintes restent à reculer quand ils redescendent dans l’arène de l’entreprise.

      Bref, disons que les jeunes sont confrontés au défis de manque de fonds (pas facile d’obtenir des crédits auprès des banques ou des institutions de micro finances) pour renforcer leurs activités avec un suivi rigoureux qui pourrait permettre de non seulement faire accroitre leur production mais aussi de créer un effet boule de neige dans leur communauté. Les jeunes sont également confrontés au problème de débouchés pour les quelques-uns qui peuvent voler de leurs ailes pour produire. Egalement, il n’y a pas une politique gouvernementale qui encourage, soutient et appuie les bénéficiaires de ces différents programmes, du coup le problème est juste déplacé et non résolu car cela ne permet pas d’avoir et de maintenir les jeunes dans l’agriculture qui reste un secteur terriblement porteur.

      • De quel type de soutien les jeunes ont-ils besoin dans la phase postérieure au renforcement des capacités ? Que peuvent faire les jeunes pour s’entraider et renforcer ainsi leurs compétences et leurs capacités ?

      Parlant de cette question, les jeunes ont besoin de suivi et accompagnement. C’est très capital. Ceci permettra de suivre la mise en place de leurs initiatives en milieu réel. Ils ont également besoin d’accompagnements technique, financier et managériale (mise en marché des produits), dans la mise en réseau. Des politiques gouvernementales promouvant l’entrepreneuriat par des mesures de facilitation pour les jeunes serait un aimant pour les jeunes afin de se jeter et y rester dans ce domaine.

      Pour s’entraider et renforcer leurs compétences et capacités les jeunes doivent se mettre ensemble mais malheureusement, force est de constaté que les jeunes brillent par le désir de réussir seuls. Ils souffrent d’un déficit de co-création, d’action collective. Les jeunes doivent savoir que se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite. Alors ils doivent se mettre en réseau, avoir régulièrement des échanges sur leurs pratiques, leurs défis, réussite à travers les « farmers to farmers visit » etc.

      • Quel environnement incitatif faut-il assurer pour garantir la permanence des jeunes dans les initiatives de renforcement des capacités dans le secteur agricole ?

      Pour avoir les jeunes et les maintenir dans l’agriculture, il faut qu’ils aient des mentors dans les domaines, des mises à niveau sur les nouvelles techniques de productions, des débouchés pour leur production, des structures de financement des entreprises à vocation agricole qui comprennent et tiennent compte des réalités des entreprises agricoles (un monde à part). Une politique d’identification et de récompense d’une manière ou d’une autre des meilleures réussites dans le domaine.

      Les jeunes ont besoin d’être accompagnés avec des services tels que le marketing, l'approvisionnement en intrants, les services d'accueil, de réseautage, des prêts financiers  et des services consultatifs afin de leur permettre de rester autonomes, de créer une synergie et une coopération entre eux. Un aspect important à soulever aussi reste vraiment la sélection des personnes qu’il faut pour ces initiatives. Cela leur sera facile d’y rester dans le domaine et d’y amener d’autres à leur emboiter le pas à travers leur réussite. Sur ce il faudra sélectionner ceux qui sont capables d’intérioriser l’agriculture comme un métier digne, de valoriser les ressources disponibles pour créer la richesse, de devenir des leaders susceptibles de créer une dynamique entrepreneuriale, de développer des attitudes et aptitudes qui les mettent dans une logique de culture de succès, de produire des biens et services utiles pour le mieux-être socio-économique de leur communauté, de transformer les avantages comparatifs de leur milieu en avantages compétitifs dans un monde de plus en plus globalisant.

      • Les technologies modernes, notamment les technologies de l’information et des communications, ont-elles un rôle à jouer pour assurer la durabilité des initiatives de renforcement des capacités ?

      Elles n’ont pas juste un rôle mais un rôle capital dans le sens où elles peuvent être utilisées pour garder le contact avec les différents bénéficiaires et les organisateurs des programmes. Elles permettent de donner des informations sur les météorologies, la pluviométrie, les solutions aux pathologies, etc. de communiquer sur les prix  du marché par rapport à l’activité choisit. Elles vont constituer une plateforme d’apprentissage et de formation pour les jeunes en réseau sur le forum. Elles font créer et maintenir un réseau d’entrepreneurs de par le monde. Elles renseignent sur les différentes opportunités à saisir par les jeunes si disponible.

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      English translation 

      From now on, we must realize that economic prosperity, energy supply, industrial capacity, personal and public health, security, environmental quality, etc. all depend on knowledge. Even though knowledge and technology are the main assets and social resources in today's world, there are still forms of capital badly distributed in our world.Good quality education in Africa is difficult to access. Yet it is those who have more knowledge or more access to knowledge and technology who have more advantages and who record more success and growth than those who have nothing, because « success and development are functions of the knowledge received ».

      The significant improvement sought in the quality of people’s endeavors and their productivity, will depend on the investment and the quality of this investment in human capital.

      For Songhai, this concept of human capital is the measure of the value of knowing, know-how, creativity and humanity which can be acquired through an investment of quality in training. It is this which would create a resource of constructive and engaged citizens, entrepreneurs, inventors and the qualified workforce sought for employment. In today´s world therefore, knowledge has become the main capital and the fundamental social resource. It brings civilization.

      In order to guarantee the assembling of human capital that must be prepared to face efficiently the challenges of development, interventions with a view to reinforce capacities and involve young people in agriculture are organized here and there by different development organisms such as FAO. We are going to emphasize the following points:

      • What are the biggest challenges youth in Africa face after going through youth-specific capacity development initiatives in agriculture?

      Like others have mentioned in their contributions to this discussion, young people face challenges from a lack of monitoring after the capacity development sessions. In the majority of cases interventions stop at the capacity development. It is fine to give them moral technical, organizational and managerial knowledge which will help to make their activities productive but this should not simply be made into a standard pattern of training, technology transfer or production. It should rather be more about fantastic opportunities for the critical mass of youth, an organizational framework and services in favor of the youth in order to create, steer and network their enterprises. Many obstacles remain to be dealt with when they go back down into the business arena.

      In short, let’s say that young people are faced with the challenges of the  lack of funds (it is not easy to find credit with banks or microfinance institutions) needed to reinforce their activities with rigorous monitoring which would allow not only to make production grow but also to create a snowball effect in their community. Young people are equally facing the lack of opportunities for those who are able to strike out on their own in production. At the same time, there is no governmental policy which encourages, supports and backs up the beneficiaries of these different programs, thus the problem is just shifted and not solved because that does not make it possible to get and keep young people in agriculture which stays a very promising sector.

      • What post-capacity development support do the youth need?  What can the youth do to support each other in developing their skills and capacities?

      Talking about this question, young people need monitoring and backing. It is really essential. This would permit the monitoring of the implementation of their initiatives in the real world. They also need technical, financial and managerial backing (bringing products to market), in networking. Governmental policies which promote entrepreneurship with facilitating measures for the young will be a magnet for the youth to get them to take the plunge and stay in this sector.

      To help each other and reinforce their competences and capacities young people should join together but unfortunately, it should be noticed that young people are full of desire to succeed alone. They suffer from a deficit of joint creation and collective action. Young people should know that getting together is a start, staying together is progress, and working together is success. Therefore, they should get into a network, have regular exchanges on their practices, challenges and successes through farmers to farmers’ visits, etc.

      • What enabling environment is needed to ensure sustainability of youth in agriculture capacity development initiatives?

      To have and to keep young people in agriculture, it is necessary that they have mentors in the areas of new production techniques, openings for their production, financing structures for agricultural entreprises which understand and take into account the realities of agricultural business (a world appart).   A policy of identification and reward in one way or another of the best successes in the sector.

      Young people need to be backed with services such as marketing, supply of inputs, introductory services, networking, financial loans and consultative services so that they can stay independent, and create a synergy and cooperation between themselves. Also, an important aspect to raise is the selection of the right people for these initiatives. For them it will be easy to stay in the sector and by their success to bring others to follow in their footsteps. In this respect, it  will be necessary to select those who are able to embrace agriculture as a worthy occupation, to take advantage of the available resources for wealth creation, to become leaders capable of creating business momentum, to develop attitudes and abilities that will foment a culture of success within them, to produce goods and services which are useful for the socio-economic wellbeing of their community, to transform the comparative advantages of their environment into competitive advantages in a world more and more globalized.

      • Is there a role for modern technologies, including Information and Communication Technologies, in sustaining capacity development initiatives?

      They do not have merely a role but a fundamental role in the sense that they can be used to keep contact with the different beneficiaries and organizers of programs. They make it possible to provide weather-forecasts, rain fall, solutions to pathologies, etc., .and to transmit market prices in relation to the activity chosen. They are going to form learning and training platforms for young people in the network on the forum. They create and maintain entrepreneur’s networks around the world. They provide information on the different opportunities open to young people as and when available.