Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Jeunes – Nourrir l’avenir. Résoudre les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales pour se préparer et accéder à un travail décent?

Les jeunes des zones rurales sont l’avenir de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté rurale. Ils sont aussi le présent, car le nombre actuel d’adolescents et de jeunes est sans précédent, 1,8 milliard de personnes âgées entre 10 et 24 ans, qui, pour la plupart, vivent dans les pays les moins développés et dans des zones rurales. Cependant, ces jeunes des zones rurales de pays en développement rencontrent d’énormes difficultés pour se préparer et accéder à un travail décent, y compris dans le secteur agricole. Ces problèmes sont encore plus graves pour les jeunes de moins de 18 ans. 

Cette consultation en ligne vous invite à suggérer des solutions qui pourraient résoudre ces problèmes. Vos contributions permettront d’informer les recommandations politiques et programmatiques qui devront émaner de la réunion internationale d’experts « Jeunes – Nourrir l’avenir: Résoudre les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales pour se préparer et accéder à un travail décent » qui sera tenu par la FAO dans le courant de l’année. Certains participants à la consultation en ligne pourraient également être invités à participer à la réunion d’experts. (Voir note thématique et formulaire de demande de participation)

Pourquoi ces enjeux sont-ils préoccupants et quelles opportunités rencontrons-nous ?

De nombreux jeunes sont des travailleurs pauvres et la situation du sous-emploi des jeunes ne pourra que s’empirer si elle n’est pas abordée correctement, avec l’entrée de millions de jeunes sur le marché de l’emploi. Par ailleurs, il faut aussi aborder le problème du travail des enfants, car 59 % de toute la main-d’œuvre infantile est occupée dans le secteur agricole. De nombreux jeunes de zones rurales constatent qu’ils n’ont que peu d’opportunités en termes de revenus et d’emploi. C’est pourquoi beaucoup abandonnent l’agriculture et leurs communautés pour émigrer en quête d’opportunités dans les zones urbaines ou à l’étranger.

Et pourtant, étant donné le vieillissement des populations de fermiers, l’agriculture a besoin de jeunes gens. Pour assurer la durabilité de l’agriculture et des moyens d’existence et parvenir à la sécurité alimentaire, il est indispensable d’introduire des pratiques plus efficaces et plus respectueuses de l’environnement. Les jeunes peuvent être le moteur d’une transformation agricole et rurale pouvant conduire à des systèmes alimentaires plus inclusifs et durables. Pour ce faire, les jeunes doivent considérer les activités de type agricole comme des moyens d’existence viables et intéressants qui peuvent être rentables et répondre à leurs attentes d’un avenir meilleur.

Quels sont les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans de zones rurales?

Dans le secteur agricole, les jeunes de zones rurales rencontrent des difficultés pour accéder à: 1) la connaissance, l’information et l’éducation ; 2) la terre ; 3) au financement ; 4) à des emplois décents, y compris des emplois verts ; 5) aux marchés ; et 6) la participation au dialogue politique et aux organisations rurales. Ces enjeux s’appliquent d’une manière générale à tous les jeunes des zones rurales des pays en développement. Les jeunes de moins de 18 ans rencontrent d’autres difficultés ou des difficultés différentes pour avoir accès à des emplois décents ou se transformer en entrepreneurs prospères. Par exemple, leur statut de mineurs d’âge peut entraîner une discrimination au moment de l’embauche et les empêcher d’accéder à des ressources productives et à des services, tels que le financement, ou de devenir membres d’organisations représentatives. Les possibilités de formation professionnelle adéquate n’existent pas toujours dans les zones rurales et le soutien pour la transition de l’école au marché de l’emploi est faible. Dans ce groupe d’âge, beaucoup travaillent dans le secteur agricole et sont souvent exposés et vulnérables à des dangers sanitaires et de sécurité. Lorsque des jeunes âgés de 15 à 17 ans effectuent des travaux dangereux, cette activité est considérée comme travail des enfants au regard du droit international et national.

  • Sur la base de votre expérience, quels sont les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans de zones rurales (qu’il faut distinguer des jeunes de plus de 18 ans) pour gagner leur vie (actuelle ou future) dans le secteur agricole et les activités afférentes?*

Comment relever ces enjeux ?

Il faut accorder une attention particulière aux jeunes de moins de 18 ans qui ont atteint l’âge minimum pour travailler, car cette étape de la vie est généralement décisive pour leur transition de l’école et pour la probabilité de sortir de la pauvreté. Beaucoup ont déjà abandonné l’école et tentent de subsister et de maintenir leurs familles. Et pourtant les jeunes de moins de 18 ans sont souvent exclus de la conception de la mise en œuvre de politiques et de programmes visant à soutenir l’emploi des jeunes.

Nous vous invitons à nous faire part de votre expérience sur la façon dont les politiques et les programmes peuvent contribuer à relever les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes des zones rurales, en particulier les moins de 18 ans.

  • Comment les politiques et les programmes peuvent-ils contribuer à relever les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes des zones rurales, de la manière la plus efficace et économique possible ? Si ces politiques et programmes sont ciblés sur les jeunes plus âgés, comment pouvons-nous les appliquer pour soutenir les moins de 18 ans ? Veuillez nous communiquer des exemples pertinents et les leçons que vous avez tirées de votre expérience.
  • Quelles sont les principales contraintes de capacités que vous rencontrez ou que votre institution/organisation rencontre pour concevoir, mettre en œuvre évaluer les politiques et les programmes destinés à résoudre les problèmes qui touchent les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales ? Quelles sont les lacunes en matière de données en ce qui concerne les problèmes les plus fréquents qui touchent à l’emploi et des moyens d’existence des jeunes des zones rurales ?
  • Comment améliorer l’éducation et la formation professionnelle dans les zones rurales de façon à aider les adolescents et les jeunes de zones rurales à participer de façon productive aux activités agricoles et afférentes ? Quelles sont les compétences et quel est le soutien dont ils ont besoin ? Comment se produit la transition entre l’école et le travail pour les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales et quels sont les meilleurs moyens de soutenir les jeunes des zones rurales au cours de cette transition ?
  • Quelles sont les approches les plus efficaces pour surmonter les difficultés additionnelles que les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales rencontrent pour avoir accès à des emplois décents, y compris des emplois verts (décents) (par exemple, les compétences, l’inadaptation, les conditions de santé et de sécurité, la discrimination, l’exclusion) ou pour lancer leur propre entreprise (par exemple, les barrières pour accéder au financement, aux organisations de producteurs et aux marchés) ?

Nous nous intéressons particulièrement aux politiques et aux programmes éprouvés qui ont donné des résultats et ont été développés à une certaine échelle, ainsi qu’au rôle que peuvent jouer certaines parties prenantes spécifiques.  

Nous attendons avec intérêt une discussion féconde et enrichissante !

Jacqueline Demeranville

Équipe de l’emploi rural décent

FAO


* Nous incluons dans les  « activités agricoles et afférentes » l’agriculture, l’élevage, les pêches et l’aquaculture, la foresterie et la gestion des ressources naturelles ainsi que les emplois verts, les services financiers et de vulgarisation, ainsi que le transfert, la transformation et la commercialisation dans le cadre du système agroalimentaire

 

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Question N°1 : Pourquoi ces enjeux sont-ils préoccupants et quelles opportunités rencontrons-nous ?

Contribution N°1 :

Les jeunes ruraux de moins de 18 ans constituent des enjeux sérieux aujourd’hui au Bénin. D’abord, avec le vieillissement de producteurs ruraux, il y a lieu de prendre en charge ces jeunes afin de les fixer dans leur milieu rural pour la pérennité de la production rurale. Ensuite, il faut reconnaitre que selon les  perspectives des nations unies, d’ici à l’an 2025 la population des villes africaines va s’accroitre vertigineusement.  Il faut bien des gens pour nourrir ce grand nombre de personnes. Le recours, ce sera les jeunes ruraux formés en conséquence. En fin, au même moment où le nombre de villes s’accroît et que les espaces qu’occupent ces villes s’entendent du fait de l’urbanisation, les terres arables et cultivables se réduisent d’où la nécessité de réduire l’exode rural des jeunes et assurer leur prise en charge sur place. Les jeunes de moins de 18 ans constituent un enjeu parce qu’adolescents, ils n’ont pas les mêmes engagements, les mêmes préoccupations et les mêmes projets que les autres catégories de jeunes ruraux.

Quand on parle de jeunes ruraux de moins de 18 ans, il faut considérer une segmentation que deux projets relatives à cette cible nous a permis de faire au sein de notre organisation dénommée « Alliance Contre la Faim et la Malnutrition ». Il s’agit des projets (1) Projet Accès aux marchés des jeunes producteurs ruraux financé par la Fondation ALIMERKA et (2) Projet Ecole de la jeunesse rurale entreprenante financé par le reliquat du financement de la Fondation ALIMERKA entre 2012 et 2015. Parlant de cette segmentation, nous avons remarqué qu’en milieu rural, les jeunes de moins de 18 ans sont de trois sortes. Il s’agit : (1) des jeunes non-scolarisés,  (2) des jeunes déscolarisés, (3) et des jeunes en scolarisation. Chacun de ces trois groupes a ses problèmes spécifiques qu’il faut rechercher et aider à régler. Mieux, il faut rechercher également les problèmes spécifiques aux jeunes filles rurales de ces trois catégories. Ces jeunes ruraux doivent préoccuper tout le monde en ce sens qu’ils n’ont aucune expérience de la vie. Et si l’on ne les prend pas vite en charge pour les orienter, à jamais il sera tard de les récupérer parce qu’il sera plus facile pour eux de suivre les plus âgés qu’eux dans des aventures dont les issues peuvent être incertaines pour eux, pour leur communauté et pour leur pays. Ceux qui sont non scolarisés et ceux déscolarisés doivent surtout être plus rapidement mobilisés pour la cause de l’agriculture.

Avec ceux encore en scolarisation, il faut un programme spécial d’accompagnement.

En tout cas, ces trois catégories de jeunes ruraux sont des opportunités pour la communauté nationale et internationale d’autant que pour la plupart, ces jeunes se cherchent et cherchent à être récupérés. Si un programme concoctés pour eux les récupère, il n’y a pas de raison qu’ils ne répondent pas aux aspirations attendues d’eux.

Question n° 2 : Quels sont les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans de zones rurales ?

Contribution N°2 :

Pour assurer la durabilité de l’agriculture et des moyens d’existence et parvenir à la sécurité alimentaire, il est indispensable de prendre appui sur les jeunes ruraux qui peuvent jouer le rôle de moteur d’une transformation agricole et rurale pouvant conduire à des systèmes alimentaires plus inclusifs et durables. Pour ce faire, on doit faire en sorte que les activités de type agricole mobilisent les énergies des jeunes ruraux et se présentent à eux comme des moyens d’existence viables et intéressants qui peuvent leur  être rentables et répondre à leurs attentes d’un avenir meilleur.

Une certaine catégorie de ces jeunes, c'est-à-dire les jeunes ruraux de moins de 18 ans sont confrontés à plusieurs enjeux qui sont les problèmes d’accès à 1) la connaissance, l’information et l’éducation ; 2) la terre ; 3) au financement ; 4) à des emplois décents, y compris à des emplois verts ; 5) aux marchés ; et 6) à la participation au dialogue politique et aux organisations rurales. Mais ils ont d’autres enjeux qui sont spécifiques aux groupes auxquels ils appartiennent conformément à la catégorisation que nous avons proposée un peu plus haut.

Les jeunes non-scolarisés :

  • N’étant jamais allés à l’école formelle, ces jeunes doivent combler ce retard pour avoir les mêmes chances que les autres.
  • Etant déjà soit dans le secteur agricole comme des aides dans l’agriculture familiale, des ouvriers agricoles ou de petits exploitants agricoles (ils ont un avantage comparatif par rapport aux autres jeunes de leur âge) ou dans d’autres secteurs comme les petits métiers ou le petit commerce de produits agricoles ou la transformation (surtout les jeunes filles), il ont besoin  de la professionnalisation dans leurs domaines respectifs

Les jeunes déscolarisés :

  • Pour des raisons diverses (pauvreté des parents, orphelinat, non adéquation des curricula de l’école formelle avec les prédispositions des enfants etc…), certains jeunes ruraux sont obligés d’abandonner le chemin de l’école. Ce faisant, ils se retrouvent sur le banc des candidats aux activités agricoles soit comme aides à leurs parents soit comme des ouvriers agricoles. Il y en a parmi eux qui deviennent candidats aux secteurs comme les petits métiers ou le petit commerce de produits agricoles ou de la transformation (surtout les jeunes filles).
  • Parce qu’ils ont un peu étudié, la plupart d’entre ces jeunes est plus encline à aller dans les villes à la recherche de l’emploi ou pour apprendre des métiers d’AKOWE (en langue locale, il s’agit de métiers de gens instruits, métiers de gens qui sont allés à l’école).

Les jeunes encore en situation de scolarisation :

  • La vie des déscolarisés et des non-scolarisés devient des fois tentante pour les jeunes ruraux encore en situation de scolarisation et dont les parents sont pauvres. Ils sont tentés de quitter l’école pour rechercher de raccourcis. Mais prendre le chemin des champs n’a souvent pas été la voie royale pour eux. Ils sont souvent prédisposés à la désertion des zones rurales en quête du bien être en ville.

Les jeunes filles rurales de moins de 18 ans :

  • En dehors des problèmes des trois premières catégories qui concernent aussi ces filles rurales, la plupart de celles d’entre elles qui empruntent le chemin des villes se retrouve dans les bars et restaurants ou comme des aides pour la petite distribution. De ce fait, elles sont exposées aux hommes d’autant qu’elles sont naïves et deviennent leur proie facile. Elles sont donc exposées aux grossesses non désirées, aux avortements et aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH-sida. Beaucoup d’entre elles deviennent des filles-mères sans abris et sans revenus.
  • Pour celles qui n’ont pas quitté les zones rurales, elles sont sujettes au mariage précoce et au mariage forcé. Quelques unes vont apprendre des métiers dits des femmes comme la couture, la tresse, la coiffure dame pour en fin revenir engorger le nombre des femmes de ces secteurs qui peinent à trouver des clients. En fin, elles se retrouvent sans travail décent et rémunérateur. Celles d’entre elles qui empruntent le chemin du champ, de l’élevage, du mareyage, de la transformation des produits agricoles ou de la distribution se trouvent confrontées à des problèmes d’approvisionnement, de marchés d’écoulement, de financement et surtout de formation appropriées pour leur faciliter une transition facile et tranquille.

Question 3-a : Les jeunes de moins de 18 ans rencontrent d’autres difficultés ou des difficultés différentes pour avoir accès à des emplois décents ou se transformer en entrepreneurs prospères. Par exemple, leur statut de mineurs d’âge peut entraîner une discrimination au moment de l’embauche et les empêcher d’accéder à des ressources productives et à des services, tels que le financement, ou de devenir membres d’organisations représentatives. Les possibilités de formation professionnelle adéquate n’existent pas toujours dans les zones rurales et le soutien pour la transition de l’école au marché de l’emploi est faible. Dans ce groupe d’âge, beaucoup travaillent dans le secteur agricole et sont souvent exposés et vulnérables à des dangers sanitaires et de sécurité. Lorsque des jeunes âgés de 15 à 17 ans effectuent des travaux dangereux, cette activité est considérée comme travail des enfants au regard du droit international et national.

Sur la base de votre expérience, quels sont les enjeux spécifiques auxquels sont confrontés les jeunes de 15 à 17 ans de zones rurales (qu’il faut distinguer des jeunes de plus de 18 ans) pour gagner leur vie (actuelle ou future) dans le secteur agricole et les activités afférentes?

Contribution 3-a : Au Bénin, les jeunes entre 15 et 17 ans sont en droit de travailler. Cependant, avec les dispositions de la loi régissant la fonction publique, il faut être majeur, c'est-à-dire avoir 18 ans révolus avant d’être candidat à la fonction publique. Le secteur privé est également astreint à cette prescription. Cependant, les difficultés de la vie amènent les jeunes ne répondant pas à ce critère de se rechercher du travail. Pour la plupart, ces jeunes de moins de 18 ans ne travaillent que dans l’informel ou dans les ateliers ou secteur agricole. Quant aux jeunes filles, elles sont dans les bars, les restaurants, dans les marchés comme aides ou dans les maisons comme filles de maison ou bonnes. En réalité, les enjeux auxquels ils sont confrontés sont multiples.

  • Du fait de leur jeune âge et de leur manque d’expérience, les jeunes de moins de 18 ans ne connaissent généralement pas la législation relative au travail. De ce fait, ils sont abusés par leurs employeurs exploitants agricoles.
  • Pour les jeunes qui sont installés dans les champs avec leurs parents, ils n’ont rien de nouveau ou rien de plus à apporter aux pratiques agricoles traditionnelles de leurs parents.  Ils n’ont rien de nouveau en matière d’économie agricole à apporter, de nouvelles techniques de production, de conservation, d’élevage, et autres.
  • Ceux d’entre eux qui souhaitent s’installer à leur compte dans la production agricole ont des problèmes d’accès à la terre et d’accès aux moyens de productions.
  •  Les jeunes confrontés aux problèmes d’accès à la terre et aux moyens de productions sont souvent obligés d’aller vendre leurs forces de travaille pendant des années pour gagner l’argent nécessaire pour louer des terres et pour acquérir les moyens de productions
  • Les filles rurales qui souhaitent embrasser la transformation des produits agricoles ou la distribution sont aussi obligées d’aller travailler pour mobiliser le capital nécessaire avec tous les risques d’être détournées par les hommes, les grossesses non désirées, les maladies sexuellement transmissibles et le VIH-SIDA.
  • Ces jeunes, puisqu’ils ne sont pas majeurs, ils ne peuvent pas se présenter devant les institutions de financement. Ils ne peuvent non plus  âge de ceux-ci fait
  • Les jeunes n’ont pas de connaissances dans le domaine agricole. Ils leur manque de connaissance en gestion d’exploitation agricole.
  • Les jeunes d’un tel âge n’ont pas les connaissances nécessaires pour organiser la vie et le travail en coopérative.
  • La ville les attire mieux que les zones rurales car le travail en zone rurale ne nourrit pas et n’épanouit pas le jeune rural. Il y a lieu d’inverser cette tendance.
  • Les jeunes non scolarisés ont le problème véritable d’alphabétisation fondamentale et fonctionnelle pour suivre les formations nécessaires pour les récupérer et les orienter vers le secteur agricole.
  • Les jeunes encore en scolarisation ont besoin d’encadrement et d’initiation pendant les congés et lors des vacances. Ce faisant, ceux d’entre eux qui le souhaitent n’auront plus de difficulté à s’insérer dans le secteur agricole.
  • etc…

Question 3-b : Comment relever ces enjeux ?

Contribution 3-b : Pour renverser ces tendances, il y a lieu de :

  • mettre en place un système de diffusion au sein de ce groupe cible des normes nationales et internationales relatives au travail, à l’emploi vert  et à l’emploi décent.
  • Préparer la transition pour les jeunes qui souhaitent s’installer dans les champs avec leurs parents. Mettre en place un mécanisme pouvant leur permettre d’apprendre ou de recycler sur les nouvelles pratiques agricoles, les bonnes pratiques en matière d’économie agricole, les nouvelles techniques de production, de conservation, d’élevage, et autres.
  • faciliter au plan local, national et international par des normes d’accès de jeunes à la terre et aux moyens de productions.
  • Privilégier les filles rurales dans l’accès aux moyens et au capital nécessaires pour assurer la transformation des produits agricoles, la distribution ou la production agricole.
  • Exempter par les lois et règlement l’accès au crédits et financement par les jeunes ruraux.
  • Pour assurer une insertion rapide des jeunes ruraux dans le secteur agricole, il leur faut établir un programme de formation alternative en agriculture et en gestion d’exploitation agricole pour qu’ils ne soient pas trop séparés de leurs milieux de vie. Cette formation à mi-temps leur permet d’aller pratiquer ce qu’ils apprennent dans leurs propres exploitations.
  • Faciliter l’adhésion de ces jeunes à des organisations et leur regroupement en coopérative.
  • Assurer l’installation du minimum vital en milieu rural et appuyer la recherche de déboucher aux produits agricoles dans le but de faire en sorte que les jeunes puissent vivre décemment de leur travail.
  • Faciliter l’alphabétisation fondamentale et fonctionnelle aux jeunes ruraux non-scolarisés.
  • Offrir aux jeunes encore en scolarisation la possibilité d’encadrement et d’initiation sur les activités agricoles pendant leurs congés et lors de leurs vacances. Ce faisant, ceux d’entre eux qui le souhaitent n’auront plus de difficulté à s’insérer dans le secteur agricole.
  • Mettre en place, au plan global, une politique qui implique les collectivités territoriales dans la prise en charge des jeunes de moins de 18 ans.

Question 4-a : Comment les politiques et les programmes peuvent-ils contribuer à relever les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes des zones rurales, de la manière la plus efficace et économique possible ? Si ces politiques et programmes sont ciblés sur les jeunes plus âgés, comment pouvons-nous les appliquer pour soutenir les moins de 18 ans ? Veuillez nous communiquer des exemples pertinents et les leçons que vous avez tirées de votre expérience. 

Contribution 4-a : Pour relever efficacement les enjeux auxquels sont confrontés les jeunes, on ne peut que emprunter la voie de bonnes politiques et programmes au plan sous régional, communautaire et national.

Par exemple au niveau de la Communauté Economique pour le Développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il est lancé l’INITIATIVE FAIM ZERO de l’Afrique de l’Ouest pour éradiquer la faim et la malnutrition de l’espace communautaire d’ici l’an 2025. Un tel programme ambitieux au plan communautaire qui entend se désagréger au plan national tout en prenant en compte plusieurs thématiques comme le genre, la nutrition etc, doit en principe prendre en compte les besoins des jeunes ruraux de moins de 18 ans.  Il est un secteur qui va offrir suffisamment d’emplois dans l’espace CEDEAO dans les dix prochaines années, c’est l’agriculture. Les jeunes de moins de 18 ans constitueront les bras valides sur les différentes fermes agricoles d’ici dix ans. Il sont donc un véritable espoir pour tous aujourd’hui dans l’espace communautaire.  De ce fait, il y a lieu de tenir compte d’eux dans les politiques et de développer des programmes qui les responsabilisent, les rassurent et les assurent de revenus corrects, d’un environnement qui ne les amènent pas à ne rien envier à la ville (leur faciliter l’accès à l’électricité, à l’eau, aux soins de santé moins cher, aux technologies de l’information et de la communication, à Internet à très haut débit et moins cher –par exemple des connexions communautaire-, aux crédits agricoles à faible taux, à l’encadrement technique, aux loisirs, au désenclavement etc…).

Quand on parle de politiques et programmes, on parle d’abord et avant tout de l’Etat et de leurs associations appelées organisations multilatérales, organisations internationales et organisations communautaires. Au plan national ou au plan international, c’est à eux que revient le privilège de ces initiatives. Nous parlions de l’Initiative Faim Zéro de  l’Afrique de l’Ouest mais il y avait aussi eu les OMD qui sont des exemples de politiques.

Si la communauté sous-régionale ou internationale décide de commun accord d’une politique, rien ne peut l’arrêter. Cette politique se met forcément en place car elle devient un devoir sacré pour tous les Etats. Mieux, des mécanismes de contrôle et de suivi sont mis en place pour l’auto-évaluation des Etats, pour le suivi et l’évaluation par les pairs, pour suivi et l’évaluation citoyens par la société civile et des dispositifs des organisations internationales.

 

Pour réussir un programme ciblant la jeunesse rurale de moins de 18 ans, il y a lieu pour les institutions des Nations Unies basées à Rome et leurs divers partenaires, de lancer une initiative globale tournée vers la cible (les jeunes de moins de 18 ans), de mobiliser tous les acteurs autour (les Etats, les ONG, le secteur privé, les organisations internationales, des personnalités de grand charisme et de renom). Il y a également lieu d’édicter une ligne directrice et de fixer une échéance pour une première évaluation.

Beaucoup d’initiatives vont germer de partout pour concourir à l’atteinte des objectifs de cette politique. En tout cas pour ce qui nous concerne, nous avons essayé une expérience qui peut servir à la construction d’une expérience. Les jeunes ruraux constituent une préoccupation pour notre organisation. C’est pour cela que nous avons accepté que la coordination nationale des cadres de la jeunesse rurale (CNCJR), la Coordination béninoise des jeunes ruraux (CBJR), l’Association nationale des jeunes agriculteurs modernes (AJAM), la Fédération béninoise des parents et tuteurs d’apprentis et de jeunes travailleurs (FEBEPA), l’Association des Enfants et jeunes travailleurs (AEJT) adhèrent à notre alliance nationale. C’est d’ailleurs leurs participations actives aux activités qui nous ont permis de formuler deux projets. Il s’agit du Projet Accès aux marchés des jeunes producteurs ruraux financé par la Fondation espagnole ALIMERKA et du  Projet Ecole de la jeunesse rurale entreprenante financé par un reliquat du financement de la Fondation ALIMERKA entre 2012 et 2015.

Le Projet Accès aux marchés des jeunes producteurs ruraux est né d’un constat : les jeunes en milieu rural ont bien envie de s’adonner aux activités agricoles (culture, élevage, pêche, pisciculture, plantation d’arbres fruitiers et autres). Mais le problème qui se pose à eux est la recherche de débouchés et les moyens de livraison en temps réel. Le projet a pris sur lui d’une part de connecter les produits de ces jeunes aux grands centres urbains par les technologies de l’Information et de la communication. Il s’était agit de relier les jeunes producteurs de plusieurs zones de production par le téléphone mobile avec un abonnement corporate (groupé) dont la charge est supportée par le projet pour permettre la communication facile et à tout moment aux jeunes producteurs. Dans les grandes villes, des points focaux de recherche de marchés sont mis en place. Quand un marché de poulets locaux est trouvé par exemple, le point focal diffuse l’information dans la zone de production concernée qui dans les 24 heures mobilise la commande qui convoyée dans la ville automatiquement par le premier moyen de transport rencontré. Un fond est mis en place pour payer les producteurs qui ont envoyé les produits. Une fois la livraison faite, le point focal récupère l’argent chez l’acheteur et le reverse au fonds.

Le projet a d’autre part pris en compte quelques jeunes de moins de 18 ans en situation difficile. C’est sur la chaine de l’élevage de volaille locale très prisée dans les grandes villes que ces jeunes ont été accompagnés. Il a été mis en place un micro-crédit animal. Il s’agissait de prêter trois poules et un coq aux jeunes qui les élèvent traditionnellement. Au bout de six mois, ils remboursent six poulets et deux coquelets qui sont prêtés à d’autres. Cette pratique nous a permis de sécuriser la pérennité de sources d’approvisionnement car leurs productions leurs sont rachetées sur place. Ces jeunes sans trop se gêner ont de revenus qui leur ont permis de continuer à aller à l’école et de régler certains de leurs problèmes.

Les leçons nées de ce projet nous ont conduits à la mise en place du second projet. Il s’agit du Projet Ecole de la jeunesse rurale entreprenante. Ce projet a été conçu pour combler les failles constatées dans l’autre projet. Le constat était que les jeunes impliqués dans l’autre projet, quoique engagés, manquent de fondamentaux en production et en entrepreneuriat. Pendant les congés et les vacances, nous organisons des formations itinérantes à leur profit dans ce cadre.

Il faut signaler que le but de nos projets n’était pas de fixer les jeunes en zones rurale mais c’était de leur montrer que s’ils produisent, il est possible pour eux de tirer grand profit de ce qu’ils font sans être détournés de leurs écoles ou ateliers et sans être obligés de quitter leurs villages. Nous avons remarqué tout de même, que les jeunes, au lieu d’aller chercher des jobs de vacances en villes sont retenus et rattachés à leurs activités agricoles.

Question 4-b : Quelles sont les principales contraintes de capacités que vous rencontrez ou que votre institution/organisation rencontre pour concevoir, mettre en œuvre évaluer les politiques et les programmes destinés à résoudre les problèmes qui touchent les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales ? Quelles sont les lacunes en matière de données en ce qui concerne les problèmes les plus fréquents qui touchent à l’emploi et des moyens d’existence des jeunes des zones rurales ?

Contribution 4-b : Notre organisation, avec ses petits résultats encourageants, est davantage sollicitée par les jeunes. Mais les ressources réduites (personnel d’encadrement et de suivi des jeunes, les ressources financières et techniques…) n’ont pas permis d’aller loin dans l’ambition dans la pérennisation et le dimensionnement des activités.

Il s’en déduit qu’une politique ou programme de grande envergure, destinée  à prendre réellement en compte et en charge les jeunes ruraux de moins de 18 ans, exige assez de tact mais aussi la mobilisation d’assez de ressources humaines, financières. Surtout, elle exige de la volonté politique au plan national, communautaire et internationale.

Quand nous parlons de volonté politique, c’est qu’à notre connaissance, l’Etat béninois encore moins les associations d’Etats auxquelles il appartient, n’ont jamais mené une réflexion approfondie sur la situation des jeunes ruraux en général encore moins sur celle de ceux de 15 à 17 ans en particulier, à moins que la preuve contraire nous soit donnée. Or il s’agit d’un sujet de politique concernant la relève en zone rurale, relève qui est sensée nourrir le pays de sa production. Du fait du manque de politique, il n’existe donc pas de données statistiques concernant cette catégorie de jeunes ruraux. Comme il n’y a aucun débat sur eux, il n’est pas possible de retrouver de répertoires officiels de problèmes concernant leur vie, leurs activités et leurs moyens d’existence. Ils sont noyés dans les données communes aux jeunes. Et pour parler d’eux et en leur nom, ce sont les jeunes des grandes villes qui sont mis devant.  

A cause du rôle important qui leur reviendra dans les années à venir (nourrir les villes), il y a lieu de les reconsidérer et de les placer dans leur vrai rôle en leur accordant l’attention et les moyens nécessaires. Une telle mission, pour prospérer, doit provenir des organisations internationales en direction des Etats. Ainsi fait, elle a toutes les chances de connaître un bon sort. D’abord, elle s’imposera de droit ou de fait ou moralement aux Etats. Ainsi, les organisations de la société civile actives dans le secteur de la jeunesse rurale auront de bonnes raisons à s’organiser pour mettre la pression sur leurs gouvernements en vue de l’atteinte des objectifs qui leur seront fixés.

Question 4-c : Comment améliorer l’éducation et la formation professionnelle dans les zones rurales de façon à aider les adolescents et les jeunes de zones rurales à participer de façon productive aux activités agricoles et afférentes ? Quelles sont les compétences et quel est le soutien dont ils ont besoin ? Comment se produit la transition entre l’école et le travail pour les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales et quels sont les meilleurs moyens de soutenir les jeunes des zones rurales au cours de cette transition ?

Contribution 4-c : Pour améliorer l’éducation et la formation professionnelle dans les zones rurales de façon à aider les adolescents et les jeunes de zones rurales à participer de façon productive aux activités agricoles et afférentes, il faut :

  1. Fixer les jeunes ruraux en offrant :
  • aux non scolarisés un programme spécial alliant l’alphabétisation fonctionnelle avec formation en alternance taillée sur mesure en activités agricoles. Pendant qu’ils sont soumis à ces formations, ils seront également installés. C'est-à-dire qu’ils doivent avoir leurs exploitations dans lesquelles ils vont travailler seul ou en coopérative pour gagner de l’argent. Pendant qu’ils sont en formation, il leur faudra une prise en charge totale.
  • aux déscolarisés, il leur faut un léger recyclage en activités agricoles, les installer seul ou en coopérative. Mais il faudra leur apporter une connaissance très pratique sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Ainsi, il pourra leur être servi des cours spécifiques à distance ou en ligne en vue du renforcement de leurs capacités.
  • aux jeunes encore en scolarisation, il faut les occuper pendant les congés et les vacances par des formations sur les activités agricoles. Puis leur donner la chance de créer de petites exploitations pouvant leur apporter un peu de revenus surtout à ceux dont les parents sont pauvres. Puisque généralement, ceux-ci, sont obligés pendant les vacances ou les congés pour aller vendre leur force de travail pour acheter les fournitures scolaires et payer leurs contributions scolaires à la rentrée des classes. Moi-même, j’avais été de cette catégorie de jeunes ruraux avant. J’ai assez de témoignages à faire pour qu’on appréhende la vie des jeunes ruraux de cette catégorie.
  • aux jeunes filles particulièrement, il faut une assistance soutenue. Car elles sont très vite détournées par les hommes. Ce qui hypothèque leur avenir.
  1. Formation agricole en alternance

Mettre en place un programme de formation aux activités agricoles, à la gestion des entreprises agricoles aux jeunes. Modeler la formation à chaque catégorie décrites.

  1. Aider les jeunes à passer à l’acte, c'est-à-dire que pour les non scolarisés, ne pas attendre de longues formations avant de leur faire gouter tout le bonheur que leur travail peut leur apporter en les installant lors des formations. Pour les déscolarisés, il faut également y aller vite. Après un court recyclage, les mettre au travail et assurer le reste des formations par les TIC et autres regroupement sporadiques. Pour les jeunes encore en scolarisation, leur offrir un programme de recyclage permanent doublé d’activités concrètes pouvant leur rapporter de l’argent pour régler leurs problèmes existentiels. Il s’agira dont de mettre à leur disposition des fonds de démarrage sous forme de prêts, les organiser si possible en coopération.

Ils ont besoin pour ce faire de diverses compétences dans le domaine de l’entrepreneuriat agricole, de l’alphabétisation fonctionnelle, de productions agricoles : pêche, pisciculture, élevage, agriculture, plantation de fruitiers, de transformation de produits agricole, de plantation de fleurs, d’apiculture de etc. ils ont également besoin de connaissances de fondamentaux en matière de vie coopérative, de création d’entreprise, de droit, de fiscalité de drainage, d’irrigation, culture contre saison, de culture hors sol. Du coup, ils ont besoin du soutien de la communauté internationale, de l’Etat et surtout des collectivités territoriales. Pour ce qui concerne les collectivités territoriales, la FAO et ses alliés doivent se rapprocher d’engager un dialogue à ce sujet avec les faîtières des collectivités territoriales au plan mondiale, régional et sous régional. Pour ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest qui m’intéresse, il faut engager ce dialogue avec la CEDEAO, l’UEMOA, et Le Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA. Les collectivités territoriales sont plus proches des jeunes en question et il serait bon d’amener celles-ci à les prendre en charge dans leurs divers plans de développement local  

La transition entre l’école et le travail pour les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales a toujours été brutale : pas de préparation préalable, pas de recyclage, pas de formation spécifique. Ces jeunes se retrouvent sur le terrain de l’emploi et c’est en « forgeant qu’ils deviennent forgerons ».

Les meilleurs moyens de soutenir les jeunes des zones rurales au cours de cette transition est d’abord l’accompagnement. S’ils se sentent accompagnés, il y aura de faciliter à engager de dialogues fructueux avec eux. Ces dialogues vont faciliter leur orientation dans les secteurs d’activité  agricole de leur choix.

Question 4-d : Quelles sont les approches les plus efficaces pour surmonter les difficultés additionnelles que les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales rencontrent pour avoir accès à des emplois décents, y compris des emplois verts (décents) (par exemple, les compétences, l’inadaptation, les conditions de santé et de sécurité, la discrimination, l’exclusion) ou pour lancer leur propre entreprise (par exemple, les barrières pour accéder au financement, aux organisations de producteurs et aux marchés) ?

Contribution 4-d :

Un encadrement et une assistance de proximité sont indispensables pour aider à surmonter les difficultés additionnelles que les jeunes ruraux de moins de 18 ans rencontrent pour avoir accès à des emplois décents, y compris des emplois verts décents. Cette proximité va permettre de vite identifier leurs lacunes et leurs besoins en renforcement de capacités. Cette proximité va également permettre de suivre leurs capacités d’adaptation dans le domaine des activités agricoles, leurs conditions de vie, de santé et de sécurité, les diverses influences de la pression familiale sur eux,  leur capacité d’intégration de leur milieu de travail et des membres de leur nouveau groupe d’activité, leur capacité d’adaptation aux velléités de discrimination et d’exclusion dont ils font l’objet de la part des groupes d’adultes et de jeunes de plus de 18ans. Ces suivis de proximité vont les aider à avoir confiance en eux pour ne pas déserter à cause de ces futilités. Les collectivités territoriales seront associées à ce suivi car les problèmes d’accès à la terre peuvent trouver en large partie ses solutions par elles.

A coté de cette approche, il faut encourager l’émergence de coopératives et d’organisations émanant de ces jeunes ruraux. « L’union fait la force » dit-on. La création d’un vaste mouvement au plan national, au plan régional et international de jeunes ruraux va susciter des mouvements similaires des cadres d’appui de la jeunesse rurale. Ainsi, les barrières pour accéder au financement, aux marchés d’intrants, aux organisations de producteurs et aux marchés de débouchés seront levées. La jeunesse de ce type d’agriculteurs rime avec l’émergence des TIC qui seront leurs outils privilégiés d’échange d’expérience, de formation, de recherche de financement, de recherche de débouchés, de recherche de partenaires. Il reviendra d’inscrire dans les politiques et programme à leur profit ce volet des TIC. Dans les villages, des points INTERNET vont être installés pour permettre à ces jeunes agriculteurs de type nouveau de se connecter pour travailler et communiquer avec leurs partenaires dans le monde entier.

Contribution de M. Félix Tékpon GBLOTCHAOU,

Formateur Certifié des Jeunes ruraux,

Prédisent de l’Alliance Contre la Faim et la Malnutrition du Bénin,

Président de la Plateforme Ouest Africaine des Alliances nationales Contre la Faim et la Malnutrition.

English translation below

La promotion de l'emploi rural des jeunes dont la tranche d'âge est située entre 15 et 17 ans suppose une révolution et une refonte profonde de l'Agriculture telle que pratiquée à nos jours. Dans la plus part des pays, l'Agriculture est strictement une activité de subsistance.  On produit pour l'autoconsommation qui est loin d'être satisfaite. Le désespoir pousse alors les jeunes à se désintéresser de cette activité considérée comme celle réservée aux seuls vulnérables. Il est nécessaire de prouver le contraire et démontrer que l'Agriculture peut constituer une importante source génératrice de revenus.

Mes recommandations en ce sens est de créer " des ilots d'espoirs" structurés pouvant conférer des richesses et fixer les jeunes aux terroirs. Pour cela il faut :

- cultiver tout d'abord un esprit d'entreprenariat chez les jeunes par une large sensibilisation les poussant à aimer l'activité agricole,

- structurer les jeunes en groupements spécialisés exploitant les différents domaines agricoles (élevage, piscicultures, agrumes, rizicultures, etc.)

- s'approprier les jeunes des activités mises en place,

- octroyer suffisamment de terres pour la conduite des différentes activités, des moyens de productions,

- mettre à disponibilité des moyens financiers et matériels sous formes de prêts remboursables, éviter la gratuité,

- accompagner les jeunes dans la mise en œuvre des activités (formations, encadrements, etc.)

Pourtant, la plus part des secteurs informels sont détenus par les jeunes de 15 à 17. L'exemple le plus frappant est aujourd'hui est celui de la téléphonie.

En mettant en place une Agriculture de business, les jeunes peuvent trouver des emplois ruraux décents et nourrir ainsi la planète tout entière.

The promotion of rural work for the young between 15 and 17 years old assumes a revolution and a profound overhaul of agriculture as it is now practiced. In most countries, agriculture is a strictly subsistance activity.  We produce for self-consumption, which is far from being satisfied. Discouragement pushes the young to lose interest in this activity considered to be reserved only for the vulnerable. It is necessary to prove the opposite and demonstrate that agriculture can be an important income generating source.

My recommendation in this sense is to create structured “islets of hope” able to create wealth and attach the young to the land.  For that, it is necessary to:

- cultivate, first of all, an entrepreneurial spirit in the youth by an extensive awareness campaign encouraging them to enjoy agricultural activity.

- organize the young into specialized groups that exploit the different areas of agriculture (livestock, fish farming, citrus, rice cultivation, etc.),

- the youth should take over the running of the activities implemented,

- grant enough land and means of production, to carry out the different activities,

- make financial and material means available in the form of repayable loans, avoid giving for free,

- guide the young people in the implementation of activities (training, management, etc.),

However, most of the informal business sectors are the domain of the youth between 15 and 17 years old. The most striking example today is the telephone.

By putting in place agriculture as a business, the youth could find appropriate rural work and in this way feed the entire planet.

National Alliance Against Hunger,(NAAH) Nigeria
Nigéria

Youth engagement and employment in agriculture is at the centre of the discussions today to meaning connect our next generation with today Agricultural development agenda In Africa, the youth constitutes about 37% of the continent total labor force, but then the young people make up about 60% of the African continent total unemployment rate.

In Nigeria, there are several initiatives, programmes and schemes in Agriculture aimed at making the sector respond to the food production needs of the country, ensure farmers get the benefit of the labor they put into food production and feeding their families and as a source of both domestic and foreign earnings. There is the Agricultural Development Programme (ADPs), There is the Fadama 1, 11 and 111 aimed at strategic engagement in the Agricultural sector, food production and rural development. There is also the National Agricultural Land Development Agency, (NALDA) 

Launching of the Youth Employment in Agriculture Program (YEAP) and the Fund for Agricultural Finance in Nigeria by the Federal Ministry of Agriculture and Rural Development underscore its determination to reduce the level of youth unemployment and plans to empower 740,000 market-oriented young Agricultural producers in rural areas under Youth Employment in Agriculture Programme (YEAP).

On the other hand, National Alliance Against Hunger and Malnutrition (NAAHM) with Agriculture Department of the ECOWAS Commission and Humanitas Global Development has a designed project aimed at introducing a Regional Agricultural initiative tagged at Promoting Youth Agro-Entrepreneurship to increase Food security (PYAEF) for the Young people of the Sub-Region. The Alliance is also working with strategic Alliances in the West Africa Sub-Region to engage institutions and private sector that engages in Land grab and that do not adhere to FAO, and African Union guidelines on Responsible investment in Agriculture.

 On the other hand, the concept of the Feed the Future as the U.S. Government’s global hunger and food security initiative, aimed at transforming lives toward a world where people no longer face the agony and injustice of extreme poverty, undernutrition and hunger no doubt provides the connection for the current discussions promoted through the Global Forum on Food Security (FSN ). Also the FSN Forum in West Africa supports policy and programmes by providing a channel for West African stakeholders to contribute to existing initiatives and voice their ideas and concerns on food security and nutrition in the region.

It is therefore on the strength of this process the I feel that the objectives set under the forth –coming workshop to be held at the FAO Headquarters in Rome which includes –

       Challenges faced by rural youth aged in making both  (current or future) living in agriculture3 and related activities4, as well as in non-agricultural activities in rural areas is imperative for us to review

       The urgent need to identify for the purpose of improved skills development and employment options for rural youth (boys and girls) aged 15-17 in agriculture and the rural economy.

This is fundamental to guaranteeing our future and the future of Agricultural practices and policies. This is the reason our contribution to this discussion is viewed in the context promoting best practices and effectives ways of youth inclusiveness in Agricultural business environmental and engagement .

 

Best Regards

Raymond Enoch

CEED/NAAHM Nigeria

M. Chinedu Obi

International Masters of Science in rural development, Ghent University
Belgique

Hello, 

 

Kindly find below the abstract of my unpublished work on "Gender Issues and Adolescent participation in Agriculture in Nigeria: A Review"

Hope it gives you a perspective about the current gender (adolescent) issues in Nigeria which hinder their participation in agriculture employment and vocational training.

 
Gender Issues and Adolescent participation in Agriculture in Nigeria: A Review
 
Abstract
Nigerian rural adolescents’ boys and girls between the age of 15 – 17 have faced a lot of challenges preventing them from taking up agriculture employment. These study adopted desk research mechanism to examine the gender issues faced by these groups in participating in government agriculture programmes, agriculture employment or vocational education in agriculture. The issues raised include poor government targeting in programme design, conflicts of various kinds e.g. terrorism and Fulani herdsmen violence. In particular, adolescent girls in northern Nigeria get less education than the boys due to religion and cultural obligations. They lack access to mobile phone, internet and other facilities that would enable them get information on agricultural opportunities. More so, they are less likely to visit farms due to parental protection against insurgence. On the other hand, the drudgeries associated with agriculture in Nigeria and the passion for urban way of life has created certain institution and ideology among rural adolescent boys. They have placed more emphasis on higher education, business and apprenticeship than on agriculture. Consequently, government have initiated some programmes to tackle these gender issues but these programme are few, new and their performance are yet to be studied.
 
 

M. K. Sémanou DAHAN

Centre d'Excellence Africain sur les Changements Climatiques, la Biodiversité et l'Agriculture Durable
Côte d'Ivoire

English translation below

Je pense de même que, la sécurité foncière, instauration des espaces de culture, jardinage dans l’école primaire (à la base), instauration des politiques dans les zones rurales pour réserver des domaines bien sécurisé à cause des problèmes de sécurité foncière en Afrique de l'ouest. Ainsi la production sera fait par les plus jeunes déscolarisée ou non scolarisées avec l'accompagnement des âgés ou de leurs pairs dans le sens de le suivi et évaluation et aussi la capitalisation des acquis. Il y a aussi le problème de gestion des produits issus de leurs cultures car en Afrique de l'Ouest et précisément dans nos zones rurales, les jeunes qui la plus part vulnérables font face aux problèmes de conservation. Et tout ça à cause des affres du changement climatique. Sur ce, il urge que les politiques pussent aussi accompagner les structures et organisations des jeunes sans oublier les services décentralisés locales cela les permettra de développer les outils à travers les plans de contingence afin d'aider vraiment les efforts individuels que auraient fournis les jeunes.

I also think that land tenure, introduction of crop areas, gardening in primary schools. the establishment of policies in rural areas to save land from tenure problems in West Africa. With these interventions, uneducated youth will be more involved in production and mentored by the elderly or their peers to monitor and evaluate and to capitalize the knowledge. There is also the problem of management of products, because of conservation and storage problems that vulnerable youth face. This is also due to to the ravages of climate change. With that, it is urgent that policies can also support youth structures and organisations without forgetting local decentralised services that enable them to develop tools trough contingency plans in order to really help individual efforts provided by youth.

 

 

English translation below

L'accès aux ressources (foncier, capital financier, eau), la faible mécanisation des activités agricole, l'insuffisance des appuis technique, etc., sont entre autres difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes de la tranche d'âge de 15 à 17 ans (surtout dans les milieux ruraux). Ce qui brise très tôt leurs rêves et les convainquent de ce que le meilleurs se trouve ailleurs dans les villes. Ce faisant la main d'œuvre devient de plus en plus rare au même rythme que le vieillissement des agriculteurs et chefs d'exploitation eux-mêmes. En effet, les jeunes constituent la main d'œuvre la plus active au service des exploitations agricole familiales dans le monde rural. Au Bénin malheureusement, aucune politique spécifique n'a été élaborée pour les jeunes de cette tranche d'âge de nourrir d'ambition pour l'avenir. La solution envisageable réside d'une part dans l'amélioration des conditions de vie, de travail en milieu rural. Au Bénin par exemple, il y a des localités dans lesquelles les TIC et outils associés sont toujours un luxe. La précarité est à un niveau inquiétant: l'exemple de la commune de Djougou où les jeunes sont obligés sous le regard parfois impuissant de leur parent, d'abandonner les villages en période de juin à octobre pour les villes notamment coton ou, Parakou ou encore le Togo pour travailler afin d'assurer leur scolarité de l'année suivante et autres fourniture scolaires. Pourtant cette période coïncide notamment avec certaines activités agricoles de grande importance. Cependant la formation professionnelle est un pôle essentiel pour as soir les base d'un développement harmonieux surtout pour renforcer la capacité des jeunes à entreprendre dans le secteur agricole. Ainsi il urge de rendre plus opérationnel les jeunes de cet âge à travers des programmes spéciaux de formation professionnelle de concert avec le gouvernement, les partenaires, les organisations paysannes et les exploitants qui sont eux aussi parents d'enfants.

Getting access to resources (land, financial capital and water), limited mechanization of agricultural activities, insufficient technical support, etc. are, among others, the difficulties faced by the youth between 15 and 17 years old (particularly in the rural areas). This very soon destroys their dreams and convinces them that what is best is somewhere else in the towns. As a consequence of this, the work force becomes more and more scarce while at the same time farmers and production managers themselves are ageing. In fact, the youth are the most active work force engaged in family farming in the rural world. Unfortunately in Benin no specific policy has been designed for the youth in this age group to encourage ambition for the future. The possible solution rests partly on the improvement of living and working conditions in the rural areas. In Benin, for example, there are some places where information technology and its associated tools are always a luxury. The precariousness of life is at a worrying level: take the example of the community of Djougou where the young are forced, in the period from June to October under the sometimes helpless eyes of their parents, to abandon the villages for the towns, in particular for Cotonou, Parakou or even for Togo in order to work to secure their schooling and other school requirements for the following year. However, this period coincides particularly with certain agricultural activities of great importance. Nevertheless, professional training is pivotal in securing the foundations of balanced development, above all to strengthen the youth’s abilities to set about working in the agricultural sector. Thus, it is strongly urged that the youth of this age should be made more ready for work through special professional training programs jointly with the government, partners, rural organizations and farmers who are also parents of children.

CHEIKH FALL

Senegal

English translation below

CONTRIBUTION DE MR CHEIKH FALL PRESIDENT DU COMITE INTERSYNDICAL DE LUTTE CONTRE LES PIRES FORMES DE TRAVAIL DES ENFANTS AU SENEGAL

Question: Sur la base de votre expérience, quels sont les enjeux spécifiques  auxquels  sont confrontés  les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales dans le secteur agricole et activités afférentes?

Les enjeux sont nombreux on peut citer:

1) La compréhension du phénomène

2) La volonté politique de l’ETAT

3) L'organisation des populations de la zone d’intervention en groupes homogènes capables de répondre à la lutte contre ce phénomène

4) Le retrait de la cible (6-16 ans ) et l’insertion à l’école

5) L’alphabétisation de la cible (14-17 ans)n’ayant pas reçu la formation initiale formelle

6) La  préformation et la formation professionnelle dans les métiers de l’agriculture et activités afférentes de la cible (15-17 ans)

7) La formation diplômant ou certifiant

8) L’accès aux marchés ,au financement et à la terre de la cible (17-24 ans)

Question: Comment les politiques et programmes peuvent ils contribuer à relever les enjeux auxquels sont confrontés  les jeunes des zones rurales, de la manière la plus efficaces et économique possible? Veuillez nous communiquer des exemples pertinents et les leçons que vous avez tirés de votre expérience.

Pour relever les défis auxquels sont confrontés les jeunes du monde rural il faut s’appuyer aux politiques de l’ETAT sénégalais dans l’agriculture et les structures financières qui accompagnent les acteurs dans ce secteur.

Le gouvernement du SENEGAL en partenariat avec les organisations des EMPLOYEURS, organise annuellement un forum sur l’emploi des jeunes pour ouvrir des perspectives d’emplois, de débouchés et orienter vers l’obtention d’emplois. Mais cette rencontre intéresse singulièrement les jeunes diplômés habitants résidents en milieu urbain. Pour répondre aux besoins des jeunes en zones rurales de telles initiatives pertinentes doivent être décentralisées.

EXAMPLE  du PAFNA: Projet d’Alphabétisation et de Formation des Jeunes Non Alphabétisés de la région de SAINT LOUIS au Nord du Sénégal

-Le projet avait une participative qui consistait à organiser les populations et les sensibiliser sur la problématique

-Puis un diagnostic participatif a été réalisé sur les besoins des jeunes ciblés à travers un forum inter villageois

-Les besoins ont été recensés et des métiers alternatifs et sous métiers dans l’agriculture  ont été proposés (conducteurs d’engins tracteurs, réparateurs de moto pompe, mécaniciens de tracteurs et d’engins agricoles, soudeurs, compostage…)

-Les cours d’alphabétisation et de formation se sont déroulés pendant 2 ans

Sur les 100 jeunes ciblés de 14 à 17 ans, 30 ont réussi à une formation qualifiante mais n'ont eu d’insertion pour un emploi. De plus la formation n’était pas certificative pour prétendre un emploi dans les sociétés de la place.

Question: Quelles sont les principales contraintes de capacités que vous rencontrez ou que votre institution rencontre pour concevoir, mettre en œuvre évaluer les politiques et programmes destinés à résoudre les problèmes qui touchent les jeunes de moins de 18 ans? Quelles lacunes en matière de données en ce qui concerne les problèmes  les plus fréquents qui touchent à l’emploi et des moyens d’existence des jeunes des zones rurales?

  1. L’une des  contraintes majeures est la connaissance qualitative et quantitative du phénomène dans la zone d’intervention. Pour ce faire il faut nécessairement une cartographie du phénomène dans la zone ciblée.
  2. L’absence de collaboration initiale et de partenariat avec les entreprises et sociétés  locales pour déterminer l’offre et la demande en matière d’emplois. Pour ce faire les  sociétés et entreprises locales doivent élaborer une politique annuelle de recrutement pour créer l’émulation.
  3. La durée d’un projet (2 à 3 ans).L’intervention doit être sous forme de programme pour une durée d’intervention capable d’installer des changements de comportement durables.
  4. Le rôle de l’ETAT doit être souple pour jouer un rôle de supervision et d’orientation dans le but d’une bonne adéquation des résultats de l’intervention avec les politiques nationaux et internationaux.
  5. Harmoniser les systèmes d’évaluation  en adoptant le GAAR (gestion des activités axée sur les résultats).

Question: Comment améliorer l’éducation et la formation professionnelle dans les zones rurales de façon à aider les adolescents et les jeunes des zones rurales à participer de façon productive aux activités agricoles et afférentes? Quelles sont les compétences et soutien dont ils ont besoin? Comment se produit la transition entre  l’école et le travail pour les jeunes de 15 à 17 ans des zones rurales et quels sont les meilleurs moyens de soutenir les jeunes des zones rurales au cours de cette transition?

  1. Mettre en place un curriculum de formation / apprentissage en collaboration avec le Ministère de la formation professionnelle, le Ministère de l’éducation nationale et le Ministère de l’enseignement supérieur.
  2. Mettre en place un centre de formation des métiers  ou redynamiser ou réorienter les centres existants.
  3. Faire de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) une réalité pour prendre en charge la sensibilisation en matière de santé et renforcer les moyens des centres de formation et l’environnement dans les zones d’intervention.
  4. Elaborer des référentiels de métiers (exemples : référentiel des métiers en arboriculture fruitière, en aviculture bio, compostage, en pépiniériste…).
  5. Systématiser l’approche par les compétences (APC) comme méthode pédagogique d’enseignement/apprentissage avec une certification en fin de cycles de formation.
  6. Capaciter les jeunes (15 -24 ans) sur l’employabilité avec comme support pédagogique le manuel de l’OIT et l’OIM. 
  7. Appuyer les familles des jeunes ciblés en AGR (Activités Génératrices de Revenus).

Question: Quelles sont les approches les plus efficaces pour surmonter les difficultés additionnelles que les jeunes de moins de 18 ans des zones rurales rencontrent pour avoir accès à des emplois décents y compris les emplois verts  (décents) ou pour lancer leurs propres entreprises?

Il faut:

  1. Une approche participative intégrée et holistique pour une telle intervention à la fois multidimensionnelle et multisectorielle.
  2. Mettre en place un comité intersectoriel dynamique et fonctionnel et un dispositif de suivi /évaluation de la mise en œuvre.
  3. Intégrer de manière précoce les jeunes (16-18 ans) dans les organisations de producteurs afin de maîtriser le processus de financement, d’accès et d’exploitation du marché.
  4. Créer des activités à haute intensité de main d’œuvre dans les zones d’intervention (exploitation du jujubier GOLA, arboriculture fruitière, pâturages marchands, élevage intensif de bovins ovins et caprins….).

Question: Based on your experience, what are the specific challenges rural youth aged 15-17 face (different from those over 18) in making a (current or future) living in agriculture and related activities?

The issues are many, one could name:

  1) understanding of the phenomenon; 2) the political will of the State; 3) the organization of the population of areas of intervention in homogeneous groups able to respond to the fight against this phenomenon; 4) the withdrawal of the target group (6-16 years old) and their placement in schools; 5) literacy of the target group (14-17 years old) that have not received initial formal training; 6) pre-training and professional training in the skills of agriculture and related activities of the target age (15-17 years old); 7) diploma or certificate training; 8) access to markets, financing and land of the target group (17-24 years old).

Question:  How can policies and programmes overcome the challenges faced by rural youth in a cost-effective manner? If they target older youth, how could we apply them to support those under 18?  Please share relevant examples and lessons from your experience.

To overcome the challenges faced by rural youth it is necessary to rely on the agricultural policies of the Senegalese State and on the financing structures which are introduced by the actors in this sector.

The government of Senegal in partnership with employers’ organizations arranges every year a forum on employment for the youth, to open up their views on employment, on opportunities and guide them towards getting work. But this meeting is only of interest to the youth with diplomas living in urban areas. To answer to the needs of rural youth such relevant initiatives must be decentralized.

EXAMPLE of PAFNA: Projet d’Alphabétisation et de Formation des Jeunes Non Alphabétisés [Literacy and training program of young people without literacy skills] in the SAINT LOUIS region in the North of Senegal.

- The project had a participative role which consisted in organizing the population and making them aware of the problems.

- Then a participative diagnosis was carried out regarding the needs of the target youth through a forum between the villages.

- The needs were inventoried and alternative skills and sub-skills in agriculture were proposed (tractor drivers, pump maintenance engineers, mechanics for tractors and farm machinery, welders, composting ...)

- The literacy and training courses took place over 2 years

Out of the 100 youth targeted between 14-17 years old, 30 of them successfully completed qualifying training but did not find work. Furthermore, the training did not lead to certification for gaining a job in local companies.

Question: What are the most binding capacity constraints that you or your institution/organization encounter when designing, implementing and evaluating policies and programmes aiming to address the issues affecting rural youth under the age of 18?  What are the data gaps regarding the challenges affecting rural youth employment and livelihoods that you periodically encounter?  

  1. One of the major constraints is the qualitative and quantitative understanding of the phenomenon in the area of intervention. To resolve it, a mapping of the phenomenon in the target area is required.
  2. The absence of initial collaboration and partnership with local enterprises and companies to determine the supply and demand in terms of jobs. To achieve this, the local societies and enterprises should draw up an annual recruitment policy to create competition.
    1. The duration of a project (2-3 years).  The intervention should be in the form of a program for an intervention of sufficient duration, to create long lasting behavioral changes.
  3. The role of the State should be flexible in order to play a supervisory and guiding role with the aim of a good adaptation of the results of intervention to national and international policies.
  4. Harmonize the assessment systems by adopting a results-based management of activities.

Question:  How can education and vocational training in rural areas be improved to support rural adolescents and youth to productively engage in agriculture or related activities?  What are the skills and support they need?  What does the school-to-work transition for rural youth aged 15-17 look like and what works to effectively support rural youth during this transition?

  1. Establish a curriculum for training /apprenticeship in collaboration with the Ministry of professional training and the Ministry of national education and the Ministry of higher education
  2. Establish a technical skills training center or reinvigorate or re orientate the existing centers
  3. Make corporate social responsibility a reality to take charge of awareness dissemination in  matters of health and to reinforce the resources of the centers for training and the environment in the  areas of intervention
  4. Devise trades databases (example: trades references on fruit arboculture, aviculture, bio-composting, seedlings ...)
  5. Systematize the competences approach as the teaching method for instruction/apprenticeship with a certificate at the end of the training cycle
  6. Give youth (15-24 years old) training on employability using as a teaching aid the ILO and the IOM  manual
  7. Support the families of the targeted youth with income generating activities

Question: What approaches are most effective in overcoming the additional challenges rural youth under the age of 18 face in accessing decent jobs, including (decent) green jobs (e.g. skills mismatch, health and safety conditions, discrimination, exclusion) or becoming entrepreneurs (e.g. barriers in access to finance, producers organizations and markets)?

This needs:

  1. A participative integrated and holistic approach for such a multidimensional and at the same time multi-sectorial intervention
  2. Set up a dynamic and functional inter-sectorial committee and an apparatus for follow-up/assessment of the implementation.
  3. Integrate the youth (16-18) early  into the producers organizations so that they know about the processes of financing, access and exploitation of the market
  4. Create labor intensive activities in areas of intervention (jujube cultivation, fruit arboriculture, commercial pasturage, intensive breeding of sheep and goats, ...)

 

Abass Amina

Niger

English translation below

Chers tous,

C'est avec grand intérêt et plaisir que je participe à cet échange sur les questions de la jeunesse et de l'emploi décent.

C'est un problème qui se pose avec acuité dans la plus part des pays en voie de développement où la jeunesse majoritairement rurale occupe une place importante dans la pyramide des ages de ces pays.

Pour relever les défis auxquels les jeunes sont confrontés dans les zones rurales , je pense qu'il faut que les politiques et les programmes à l'endroit de ces jeunes prennent compte de leurs besoins spécifiques (formation/appui-conseil, emploi rémunérateur, accès au foncier, accès au financement, accès à un logement, accès la protection sociale,paix et sécurité) surtout ceux de moins de 18 ans afin de les garantir un emploi décent.

Pour ce faire il faut entre autre:

  • ProgrAmina amme d’Insertion des Jeunes sortants pour les moins de 14 ans
  • Programme de formation professionnelle et technique pour es 15 - 17 ans
  • Prise en compte des jeunes comme bénéficiaires et prestataires;
  • Evaluer la proportion que représente les jeunes avant la formulation de ces programmes et politiques;
  • Intégrer spécifiquement la question de la jeunesse dans les stratégies de formulation et de mise en oeuvre des projets
  • Développer un cadre institutionnel favorable aux jeunes;
  • Favoriser l’accès des jeunes femmes et hommes aux financements,
  • Éliminer les contraintes à l’accès des jeunes à la terre ...

Les principales contraintes de capacités rencontrés dans nos institutions pour la conception et l'évaluation des politiques et programmes destinés à résoudre les problèmes des jeunes de moins de 18 ans des zones rurales sont entre autres:

  • La majorité des activités ciblant les jeunes en milieu rural sont diffuses dans les activités des programmes/ projets de développement: C'est le cas au Niger du PECEA ( programme de promotion de la croissance économique dans l'Agriculture) et le PAPI (programme d'appui à l'irrigation) et le PADAD (coopération luxembourgeoise), chacun de ces programmes a dans son volet financement prévu de faciliter l'accès au crédit des jeunes et des femmes pour améliorer leurs conditions de vie.
  • D'autre part, il faut que l'Etat s'affiche clairement dans la promotion de l'emploi des jeunes surtout ceux du milieu rural ce qui inciterait les partenaires à faire plus.

Pour améliorer l’éducation et la formation professionnelle dans les zones rurales il faudrait:

  • Des programmes d'enseignement de qualité,
  • Adapter les filières de la formation professionnelle aux besoins de l’économie nationale et du marché de travail,
  • construction d’école,
  • le recrutement et la formation de personnel enseignant, la prise en charge du personnel,
  • l’allocation de fournitures scolaires,
  • les cantines scolaires,
  • la prise en charge des fournitures ou l’attribution de bourses scolaires aux filles scolarisées...

AMINA ABASS,

Niamey/Niger

Dear All

It is with great interest and pleasure that I participate in this exchange about the questions of youth and proper work.

It is a problem that is becoming more acute in most developing countries where youth, mainly from rural areas, occupies an important place in the age pyramid of these countries.

To relieve the challenges faced by the young in rural areas, I believe that it is necessary that the policies and programs with regard to these youth take into account their specific needs (training/counseling support, profitable work, access to land, access to financing, access to housing, access to social protection, peace and security) especially for those under the age of 18 in order to guarantee them proper employment.

To achieve this, the following, among others, are necessary:

  • Insertion program of young school leavers of at least 14 years old;
  • Professional and technical training program for the 15-17 year olds;
  • Take into account the young as beneficiaries and providers;
  • Assess the proportion represented by the youth before the development of these programs and policies;
  • Specifically integrate the question of youth in the strategies of formulation and implementation of projects;
  • To develop an institutional framework favorable to the youth;
  • Promote the access of young women and men to funding;
  • Eliminate the constraints on access to land of youth...

The main limitations in terms of capacity found in our institutions for the drawing up and assessment of policies and programs destined to solve the problems of people younger than 18 years old in rural areas are, among others:

  • The majority of the activities targeted at the young in rural areas are spread among the activities of development programs/projects:  In Niger it is the case of PECEA (Programme the promotion de la croissance economique dans l’agriculture, [Program for the promotion of economic growth in agriculture]), PAPI (Programme d'appui a l'irrigation, [Support program for irrigation]) and PADAD (Cooperation Luxembourgeoise, [Cooperation Luxembourg]), each one of these programs has a financing component provided to facilitate access to loans for the youth and women, in order to improve their living conditions.
  • On the other hand, the State should clearly publicize its promotion of work for the youth, especially those from a rural background, which would encourage partners to do more.

To improve education and professional training in rural areas requires:

  • Quality teaching programs;  
  • Adapting the professional training courses  to the needs of the national economy and of the labor market;
  • Construction of schools;
  • The recruitment and training of teaching personnel, and  the management of them;
  • Assignment of educational supplies;
  • School canteens;
  • Taking  charge of school supplies or awarding school bursaries to girls attending school ...

M. K. Sémanou DAHAN

Centre d'Excellence Africain sur les Changements Climatiques, la Biodiversité et l'Agriculture Durable
Côte d'Ivoire

English translation below

Bonsoir, 

Je pense que le problème de la jeunesse actuellement doit être réglé à la base car l'inadéquation entre la formation et l’emploi recherche constitue un vrais frein pour les jeunes. Ainsi il faut un suivi psychopédagogique dès le bas âge pour déceler le talent du jeune pour pouvoir l'orienter normalement car c'est ne pas le fait d'avoir 18 au BAC en mathématique par exemple  qui fera que ce jeune sera un pilote après. Aussi il faut plus orienter les formations vers une formation plus pratique, donc revisiter les curricula.

Je pense aussi que les pouvoirs publics doivent mettre sur pied de vrais politiques dans les zones rurales à travers la construction des centres incubateurs dans n'importe quels domaines mais surtout l'agriculture pour accompagner les jeunes déscolarisés car on les trouve plus dans ces zones à cause du manque de moyen pour la poursuite des études. Cela permettra à ces jeunes d'avoir la bonne maîtrise des bonnes méthodes culturale surtout une agriculture résiliente pour pouvoir faire face aussi aux changements climatiques. A travers ces centres il sera vraiment inculqué au quotidien  par les formations l'esprit entrepreneurial dans la tête de ces jeunes.

Hello! 

I believe that the problem with young people now must be sorted out because the discrepancy between training and the employment looked for represents a real obstacle for the youth. Accordingly, a psycho-pedagogical follow-up is necessary from an early age to detect talent among the young in order to guide them normally, because it is not a question of scoring 18 for the BAC in mathematics, for example, which will later turn this young person into an airplane pilot. It is also necessary to redirect training towards a more practical preparation, which means reviewing the curricula.

I also think that the public powers must implement real policies in the rural areas by setting up preparation and development centers  in whatever  fields, but especially in agriculture to guide children who are not at school, because they are more numerous in these areas due to the lack of means to continue studying. This will enable these youth to have a firm command of good methods of cultivation, in particular of an agriculture that is resilient in the face of climatic changes. Through these centers, a business-like approach will be really installed in the minds of these youth through training.

English translation below

Je pense que la gestion sociopolitique des jeunes Etats africains pose véritablement des problèmes fondamentaux auxquels viennent se greffer tous les autres. Pourquoi ?

Les jeunes de  moins de 18 ans sont encore mineurs et n’ont de responsabilité que celle de leurs parents, or ces derniers sont confrontés eux-mêmes aux problèmes tels que :

1-Famille nombreuse : les villageois sont souvent fortement polygames avec une pléthore de progénitures qu’ils sont incapables de supporter correctement en termes d’éducation tout court.

2-Dans un système d’exploitation agricole très peu rentable,  difficile à appliquer et qui paraît être une corvée, les jeunes voient en l’agriculture un métier déshumanisant, salissant  rabaissant et dévalorisant, d’où leur refus d’aller vers l’agriculture. De ce fait, la main d’œuvre agricole manque cruellement dans les milieux ruraux, ce qui oblige les agriculteurs et surtout les agricultrices à intensifier le labour chimique par application d’herbicide total dans nos régions. D’ailleurs, la situation désastreuse de l’agriculture africaine s’est aggravée aujourd’hui avec les effets pervers du changement climatique dont les impacts sont évidents pour tout le monde, ce qui décourage davantage. Au Togo, cette tendance a amplifié l’exode rural et le système de transport en taxi moto communément appelé « zémidjan » dans les contrées les plus reculées du territoire et qui procure tranquillement le minimum de revenu à ces jeunes de moins et aussi de plus de 18 ans.

3-Le chômage endémique des frères aînés de ces jeunes également les décourage à poursuivre leurs études ils se disent : « à quoi ça sert d’aller loin dans les études pour revenir conduire zémidjan ? »

4- Pour les jeunes, les conséquences de tout cela sont d’ores et déjà l’oisiveté,  le vol, la tendance à la drogue, la divagation sexuelle avec une propension à devenir polygames comme leurs parents, la prison etc.

Approche de solution.

Les différents régimes politiques en Afrique doivent changer leur mode de gestion du territoire et aller vers une bonne gouvernance socio-économique par :

  • L’élaboration  et la mise en pratique d’une politique de natalité dans nos pays.
  • L’inclusion dans le système éducatif  scolaire des programmes d’éducation sexuelle dans un cycle convenable (primaire ou secondaire). Certes, en Afrique c’est un tabou de parler de sexe mais il est temps de faire entorse à la règle, en tout cas je crois que le résultat attendu est de voir les IST sensiblement diminués, d’appliquer un planning familial pour éviter de faire des enfants de manière intempestive, bref c’est de voir les familles africaines bien réglementées.
  • La revalorisation du métier agricole en allant vers une professionnalisation, une mécanisation de l’agriculture et une maîtrise de l’eau.
  • La déconcentration des structures éducatives en créant des collèges,  des centres de formation et d’apprentissage non seulement dans les villes mais aussi dans les préfectures et les grands centres ruraux capables d’accueillir et de former les jeunes ruraux in situ.

En conclusion, les gouvernants des pays africains doivent impérativement aller vers un changement radical de mode de gestion de leur territoire en appliquant une bonne gouvernance, en organisant au mieux la société civile et en tirant meilleur profit des aides bilatérales et multilatérales par une gestion judicieuse, collégiale et transparente des ressource de nos Etats.

I think that the socio-political administration of young African States in reality presents fundamental problems on to which all others are grafted. Why?

The youth of less than 18 years of age are still minors whose parents remain responsible for them, and these latter are themselves confronted with problems such as:

  1. Large family: the people in the villages are often very polygamous with abundance of offspring which they are incapable of supporting adequately in terms of a too short education.
  2. In a system of agricultural exploitation which is not very profitable, difficult to implement and which seems to be drudgery, the youth see agriculture as a dehumanizing profession, dirty, denigrating and discredited; therefore they refuse to go into farming. Hence, there is a cruel lack of an agricultural manpower in the rural areas, which obliges the farmers and especially the women farmers to intensify the use of chemicals by the application of non-selective weed killers in our countryside. Incidentally, the disastrous situation of African agriculture is made worse today by the perverse effects of climate change whose effects are evident to everyone, which is yet more discouraging. In Togo, this trend has amplified the rural exodus and also the motorbike taxi transport system, commonly called "zémidjan", in the most remote areas of the country and which easily procures the minimum income to these youths of under and over 18 years old.
  3. The endemic unemployment of the elder brothers of these youths equally discourages them from continuing with their studies, saying to themselves: What is the good of studying for a long time if in the end you will be a driver of zémidjan?
  4. For the youth the consequences of all this are already idleness, theft, tendency to drugs, sexual promiscuity with a tendency to become polygamous like their parents, prison, etc.

An Approach to a Solution.

The different political regimes in Africa must change their way of administering their territories and move towards good socio-economic governance, through:

  • The development and implementation of a policy on the birth rate in our countries.
  • The inclusion in the school education system of sexual education programs at an adequate age (primary or secondary). Admittedly, in Africa it is a taboo to talk about sex, but it is time to break the rule, in any case, I believe that the expected result is to see the STDs noticeably reduced, to apply family planning to avoid having unplanned children, in short, to see African families well regulated.
  • The upgrading of the agricultural occupation towards a professionalization, a mechanization of agriculture and a system of control over water.
  • The decentralization of educational structures by creating colleges, training and apprenticeship centers not only in cities but also in the prefectures and the big rural centers able to receive and train the rural youth in situ.

As a conclusion, governments of African countries really must move towards a radical change in the way they run their lands by applying good governance, organizing civil society as far as possible and taking advantage of bilateral and multilateral aid with a wise, collaborative and transparent administration of our States’ resources.