Global Forum on Food Security and Nutrition (FSN Forum)

Cheikh Moussa CAMARA

Alliance Sénégalaise Contre la Faim et la Malnutrition (ASCFM)
Senegal

1ère Réponse : L’Afrique de l’Ouest reste ainsi désignée comme zone à gros risques de contamination et est placée sous haute surveillance. Sa destination n’étant plus favorable, il y ‘a forcément une répercussion fâcheuse dans son économie.

- Les communautés les plus touchées sont celles de l’intérieures des terres, elles sont les vulnérables. Elles restent inactives et ne pouvant plus travailler (petits producteurs…), le rendement agricole va ainsi diminuer.  De 300 cas au début, nous en sommes à plus de 8.000 actuellement  dans les 03 pays : la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria sont les principaux États touchés par la fièvre hémorragique.

2ème Réponse : A situation nouvelle, il s’impose à nous autres un changement de comportement. Il me semble que c’est possible de faire de l’élevage de faune contrôlé, à l’image du Burkina Faso.

Ce qui permettrait aux communautés de disposer des protéines animales nécessaires à leur survie.

 3ème Réponse : La première contamination d’un individu à l’autre est presque, celle qui alerte tout le monde.

Et pourtant, il faut penser à la contamination des aliments des autres secteurs de production agricole, d’élevage, de pêche et de transformation des produits agricoles mais, c’est le transport qui en souffrirait profondément.

4ème Réponse : Avec la fermeture des entreprises pour cause d’Ebola, il s’en suivra un fort taux de chômage, qui ne fera qu’affaiblir inéluctablement les populations déjà moribondes.

Et en plus des personnes malades, le chômage partiel ou définitif des travailleurs concernés ne fera qu’étendre le phénomène de pauvreté.

La fermeture des frontières, verra le transport affaibli  des zones de production vers les grands centres de consommation que sont les villes. Il connaitra inévitablement de sérieuses perturbations au plan de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations (citadines et rurales) mais sur l’économie sera mis au genou.

5ème Réponse : Les acteurs (Etats, UEMOA, CEDEAO, UA, Organisations interétatiques de l’Afrique de l’Ouest, Organisations internationales, Coopération internationale, communauté internationale, les ONG locales et nationales, les ONG internationales) doivent travailler par anticipation.

6ème Réponse:

·         Préserver les petits producteurs et les agriculteurs familiaux ?

Réponse : Faire de la résilience qui entend traiter la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de manière plus intégrée et durable, notre cheval de bataille.

·         Faire intégrer la dimension Ebola et autres épidémies dans le droit à l’alimentation en Afrique de l’Ouest ?

Réponse : Aujourd’hui, nous devons très certainement penser à inscrire le droit à l’alimentation dans nos constitutions et à les mettre en œuvre de manière effective; selon l’application des Directives volontaires de la FAO.

·         La mobilisation générale pour une vraie faim Zéro  en Afrique de l’Ouest ?

Réponse : Par la diversification agricole, la prévention et le traitement de la malnutrition mais aussi par le renforcement des capacités de nos gouvernements à exercer une veille sur la sécurité alimentaire dans nos pays.

Alliance Sénégalaise Contre la Faim et la Malnutrition (ASCFM)

Le Secrétaire Permanent

Cheikh Moussa CAMARA