Foro Global sobre Seguridad Alimentaria y Nutrición (Foro FSN)

Jacques Diouf

ASCFM
Senegal

>> English translation below <<

1.       Quelle gouvernance régionale effective et efficiente pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition en Afrique de l’Ouest?

La Sécurité alimentaire et la nutrition ne sont pas un vain slogan  en Afrique de L’Ouest.  Il y a encore des problèmes.

Il faudrait  alors corriger les politiques en faveur   des changements climatiques  non pour attirer des pluies abondantes mais pour avoir des politiques qui permettent d’avoir une maitrise de l’eau non seulement pour les ménages urbaines et rurales mais pour nos paysans qui produisent de la nourriture à partir de l’eau  et de la pluie qui ne vient pas seulement d’en  haut.

L’équation à résoudre est la suivante : que faut-il faire  et comment  de potentielles nappes d’eau douce et des rivières et eaux de ruissellement  pour les mettre au service de l’Agriculture familiale et Agriculture d’exportation ?

Si nous avions réellement compris l’importance de ses eaux nous aurions disputé la possession avec les lacs et les fleuves qui les récupèrent  et les déversent dans les océans qui ne les rejettent car n’ont pas besoin.

 Une bonne nutrition dépend de la qualité des aliments que nous consommons. Avec une insécurité alimentaire de 17% au niveau régionale  il est évident que le taux de malnutrition n’affectera pas seulement les enfants  mais également les adultes vont en souffrir.

En investissant sur la nutrition des enfants  la politique de santé infantile a minimisé toutes les maladies à forte taux de mortalité. La rougeole, la varicelle, la coqueluche, les maladies diarrhéiques, le paludisme même si  il est toujours là a relativement diminué son taux de mortalité global.

Cette victoire pourrait être une explication a donné sur la prédominance des jeunes dans les enquêtes démographiques des pays.

L’urbanisation et la médecine aidant  nous nous retrouvons en bonne posture avec une jeunesse dont l’avenir commence à être assez inquiétant :

-Le système éducatif  ne garantit plus  l’emploi des jeunes diplômés.

- la réduction des ressources disponibles par la désertification fait fuir les jeunes vers les centres urbains supposés être plus cléments  pour trouver de quoi ramener à la maison.

- les bras invalides restent dans les villages font face  aux  travaux domestiques contraignant ; --La fatigue se déclenche et s’accompagne de maladies comme les rhumatismes, les arthroses, les    tensions  et l’hépatite  etc. …Une sous-alimentation  quasi global  en suit  et un fort taux de mortalité réduit de plus en plus l’espérance de vie à la naissance à moins de 60 ans.

Par ricochet, les jeunes deviennent plus nombreux  dans les enquêtes démographiques des pays de l’ECOWAS.

Une politique qui aiderait à faire disparaître la maladie de l’insécurité alimentaire, la réduction de la consommation des aliments fabriqués, la maladie de la déforestation qui provoque la disparition des ressources disponibles, la maladie de l’importation des céréales dans tous les pays de la sous-région, la maladie de la formation et du sous équipement des Agriculteurs  nous   libérera  économiquement, socialement et politiquement.

 Les causes  sous-jacentes de ces maladies sont :

-Le non-respect de la consigne qui fait de la terre un jardin à protéger.

-Une économie orienté  vers l’exportation des produits de rentes dès l’aube des indépendances au point d’émerveiller  l’ancien Président  THRUMAN du Libéria qui se qualifié de non chanceux car n’ayant pas été colonisé.

-L’autocratie des Pouvoirs  qui ont toujours  investi sur l’arachide, le coton et le café,  une manière de continuer l’héritage des investissements des colonies  sans réellement penser  à  la diminution des ressources du jardin.

Un système éducatif considéré comme moyen d’accéder à la caste privilégiée de la fonction publique

-Absence de formation des paysans  et priorité faite à la sensibilisation

Posologie  des OSCs  face à la problématique de Faim Zéro

-Pour reverdir le désert,  Israël  avait formé ses paysans et équipé autrement les Agriculteurs.

-Ne pas abuser de  la confiance faite  aux  tracteurs qui peuvent favoriser l’érosion  et d’autres impaires techniques (Ceux ’ Abdoulaye Wade,  étaient tous en panne avant la fin de l’hivernage. Aucun  paysan n’a été formé à la conduite ni  au dépannage)

 -Eviter  de mettre toute sa confiance sur  les grandes Entreprises de l’Agro-business, elles  étaient là  pendant et à l’aube des Indépendances  (SIP ,SIMDR , ONCAD  dans le cas du Sénégal)

La faim zéro passera inévitablement par la sécurisation des exploitations familiale et la disponibilité de l’eau  fera  moins d’importation d’aliments fabriqués.

L’agro business serait  une deuxième  étape envisageable  et à mon avis provoquerait moyen d’hostilité chez nos producteurs et gouvernants qui  auraient t réalisé l’objectif Faim Zéro  en amont.

2.       Quel rôle et quelle place pour les OSC/acteurs non étatiques (niveau de représentation et participation aux décisions) dans le dispositif institutionnel de mise en œuvre de l’ECOWAP et des politiques agricoles et de Securité Alimentaire et Nutrition en général tant au niveau national que régional?

Les Alliances  sont  la voix des  couches  vulnérables : elles  appréhendent  les problèmes du monde rural et  des pêcheurs. Elles peuvent mieux que quiconque orienter les interventions ou même participer efficacement à la mise en œuvre des interventions   et rendent  compte aux partenaires Etatiques et non  Etatiques.

L’ECOWAP gagnerait à s’appuyer sur les Alliances pour le contrôle citoyen des  engagements pris au niveau  national et régional sur l’utilisation du  budget alloué à la nutrition et la sécurité alimentaire

Dans l’ECOWAP un renforcement de capacité s’impose pour les rendre opérationnelles  à  influencer les gouvernants vers :

- une meilleure redéfinition des politiques  de sécurité alimentaire qui  donne  la priorité aux exploitations familiales.

-Une mise en œuvre  multi-acteurs  des  interventions   qui intègre les causes sous-jacentes de la nutrition et de la sécurité alimentaire dans une approche multi-secteurs.

-l’animation et  la formation des paysans et contrôler  les équipements distribués   aux paysans  et non aux leaders d’opinion.

-Encourager la sécurisation des parcelles d’exploitation familiales et la mise en place de points d’eau.

3.       Quelle plateforme multi-acteurs et multi-secteurs pour faciliter le dialogue et les négociations sur les politiques, programmes et investissements, la redevabilité, etc. ?

Les plateformes. /SUN/  et les Alliances Nationales de lutte contre la Faim et la Malnutrition bien formées faciliteraient le dialogue et les négociations sur les politiques, programmes et investissements, la redevabilité  au niveau national et régional.

Bonne lecture de Jaques

Coordonnateur ASCFM/Sénégal Emergeant

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1. What would be effective and efficient regional governance for Food Security and Nutrition in West Africa?

Food security and nutrition are not an empty slogan in West Africa. There are still problems.

We need to realign policies in line with climate change, not in order to bring  heavy rainfalls but to have policies that provide for  control of water, not only for urban and rural households but for our farmers who produce food from water and rain that does not only come from above.

The equation to be solved is the following: what needs to be done and how with potential underground freshwater, rivers and runoff water to put them to good use for family and export agriculture?

If we had really understood the importance of these waters, we would have contested their ownership with the lakes and rivers which receive them and pour them into the oceans which do not return them, because there is no need to do so.

Good nutrition depends on the quality of the food we eat. With a 17% regional level of food insecurity, it is evident that malnutrition will affect not only children but also adults.

By investing in child nutrition, the children’s health policy has minimized all diseases with high mortality rates.  Measles, chickenpox, whooping cough, diarrheal illnesses and even malaria, though ever present, has a relatively reduced global mortality rate.

This victory could help explain the predominance of young people in countries’ demographic surveys.

With the help of urbanization and medicines, we find ourselves well placed, but with a future for the young beginning to be rather worrying:

  • The education system no longer guarantees employment to the young with qualifications.
  • The reduction in available resources due to desertification makes the young run away to urban centers, assumed to be more conducive to providing a livelihood.
  • The weak remain in the villages facing restrictive domestic tasks; exhaustion follows accompanied by diseases such as rheumatism, arthritis, stress, hepatitis, etc.  Almost universal under nourishment  follows and a high mortality rate progressively reduces life expectancy at birth to less than 60 years.

On the other hand, the young become more numerous in the demographic surveys of ECOWAS countries.

A policy that would help banish the bane of food insecurity, the consumption of manufactured food, the curse of deforestation which causes the disappearance of available resources, the addiction to imported cereals in all the countries in the sub-region, the ills of inadequate training and under-equipment of farmers, would free us economically, socially and politically.

The underlying causes of these evils are:

  • The lack of respect for the notion that designates the land as a garden to be protected.
  • An economy directed towards exporting income earning products since the dawn of independence to the amazement of past president Truman of Liberia, who thought himself at less risk not having been colonized.
  • The autocracy of the Powers that be which have always invested in groundnuts, cotton and coffee, as a way of continuing the inheritance of colonial investments without really taking into account the reduction of the garden’s resources.
  • An educational system considered a means of gaining access to the privileged ranks of government employment.
  • No training for farmers and no priority given to creating awareness.

Curative measures employed by Civil Society Organizations when facing the Zero Hunger problem:

  • In order to make the desert green, Israel has trained and otherwise given equipment to its farmers.
  • Do not place excessive trust in tractors which can lead to erosion and other technical blunders (Those under Abdoulaye Wade, were all broken down before the end of the winter season. No farmer had been trained to drive them or to repair them).
  • Do not put all your trust in big agro-business companies; they were present during and at the dawn of independence (SIP, SAIMDR, ONCAD in the case of Senegal).

Zero Hunger will inevitably involve safeguarding family farms and the availability of water will reduce reliance on imports of manufactured food.

Agro-business could be envisaged at a second stage, and in my view it will provoke less opposition from those of our producers and rulers who will have achieved the objective of Zero Hunger beforehand.

2. What will be the role and place of the non-state actors /civil society organizations (level of representation and participation in the decisions) in the official enactments of the implementation of ECOWAP, agricultural policies and NFS in general both at national and regional level?

Alliances are the voice of the vulnerable layers of society: they understand the problems of the rural world and of fishermen. They can, better than anyone, orientate interventions or even participate efficiently in their implementation and be accountable to estate and non-estate partners.

ECOWAP would gain by relying on Alliances for citizen monitoring of commitments made at national and regional level on the use of the budget allocated to food security and nutrition.

In ECOWAP reinforced competence is needed to make them an effective influence on governments with a view to:

  • A better redefinition of food security policies which will give priority to family farms.
  • The implementation of multi-actor interventions which integrate the underlying factors in food security and nutrition with a multi-sector approach.
  • The organization and training of farmers and seeing that equipment is distributed to farmers and not to leaders of opinion.
  • Support the safeguarding of family land holdings and the setting up of water distribution points.

3. Which multi-actors and multi-sector platform should be used to facilitate dialogue and negotiations on policies, programs and investments, accountability, etc.?

The platforms/SUN [Scaling up nutrition]/ and the national alliances for combatting hunger and malnutrition, if well trained, would facilitate dialogue and negotiations on policies, programs and investments, and accountability at national and regional level.

Good reading! From Jacques

Coordinator ASCFM [Alliance Sénégalaise Contre la Faim et la Malnutrition, Senegalese alliance against hunger and malnutrition]/ Emerging Senegal