Foro Global sobre Seguridad Alimentaria y Nutrición (Foro FSN)

Anna Antwi

GD Resource Center (development NGO)
Ghana

>> English <<

  1. What would be effective and efficient regional governance for Food Security and Nutrition in West Africa?

Effective and efficient regional governance for Food Security and Nutrition in West Africa should be a multi-sectoral and multi-stakeholder platform where a number of factors are dealt with. Since agriculture comprises of a number of areas like crops (fruits, vegetables, staples etc), animals (livestock, poultry), fisheries, forestry etc, and food security also extends beyond just agricultural production, it is necessary to widen the net to cover other sectors like trade, roads, gender among others. Again, nutrition is also broad and covers areas like agriculture, health, social protection, water, sanitation and hygiene. These issues necessitate the formation of a broad multi-sectoral platform that would monitor progress of food and nutrition issues in the sub-region. The stakeholders in the various areas should also not be left out: the individual farmers and producers of the food, and their associations/ groups or alliances, processors, transporters, marketers/ traders, aggregators, policy-makers, civil society organizations, trade unions, private sector operators, public sector, Parliamentarians etc.

Minimum requirement should then be set to ensure that everyone within a certain jurisdiction is not left out in the “zero hunger bracket”.  These minimum requirements of certain factors should include indicators for monitoring, bench marks, monitoring team etc. Others (probably the hardware) could include silos/ warehouses for storage of food and other essential items, drying machines; human factor is also important and therefore the education part or capacity building of extension officers and the general populace. The issues to monitor include from access to land, its preparation to production, storage, nutrition issues especially maternal and child health issues. Other areas to consider should be early warning signals, disaster prevention and management etc. To ensure that everyone is food secured at the lower level, decentralization of decision making and implementation are crucial.

The policy of AU (Maputo and the Malabo declarations)- NEPAD’s CAADP; and ECOWAP at the sub-regional level are important to support country level efforts to eradicate hunger and malnutrition.

 

  1. What will be the role and place of the non-state actors /civil society organizations (level of representation and participation in the decisions) in the official enactments of the implementation of ECOWAP, agricultural policies and NFS in general both at national and regional level?

The responsibility of non-state actors should be mainly watch dog role. However, in some few instances, local or community based groups can support with implementation but should be rare. If the Civil society groups have their own funding, then they could do or have different innovative approaches that could be shared for scale up. Civil society groups could also be involved from project/ program design to selection of monitoring indicators so that it will be easy to follow discussions on implementation of policy issues. Monitoring should be at the national levels but at various levels (from local to ECOWAS levels) CSOs should have representations. Selection should be carefully done; criteria should be developed for selection of the persons and organizations.

Civil society groups should have their own separate groups in addition to being involved in a general public platform from district/county level to national level.

  1. Which multi-actors and multi-sector platform should be used to facilitate dialogue and negotiations on policies, programs and investments, accountability, etc.?

Ministries of Food and Agriculture in the various countries could create a working group that brings together serious actors within the sector, and a nutrition platform using existing structures such as the SUN (Scaling up Nutrition) platform. Civil society could however, have a separate platform to gather their own independent information for analysis and evidence based decision making. There is the need for coordination and harmonization of all programmes to avoid duplication. In all stages, women and youth’s involvement are crucial.

Dr. Anna Antwi

GD Resource Centre

Ghana

 

>> French  <<

1. Quelle gouvernance régionale effective et efficiente pour la Sécurité Alimentaire et la Nutrition en Afrique de l’Ouest?

Une gouvernance effective et efficace à l’échelon régional pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique de l’Ouest devrait être assurée par une plate-forme multisectorielle et multipartite capable d’aborder tout un éventail de facteurs. Etant donné que l’agriculture comprend différents domaines tels que les cultures (fruits, légumes, aliments de base, etc.), l’élevage (bétail, volaille), les pêches, la foresterie, etc., et que la sécurité alimentaire va également au-delà de la production strictement agricole, il est important d’élargir le filet de façon à couvrir d’autres secteurs comme le commerce, l’infrastructure routière, l’égalité de genre, entre autres. La nutrition est également un concept vaste qui couvre des domaines comme l’agriculture, la santé, la protection sociale, l’eau, l’assainissement et l’hygiène. Pour aborder ces sujets, il faut former une large plate-forme multisectorielle qui pourrait suivre la progression des questions liées à l’alimentation et à la nutrition dans la sous-région. Il ne faut pas non plus oublier les acteurs présents dans les différents domaines en question: les agriculteurs et les producteurs individuels d’aliments, ainsi que leurs associations/groupes ou partenariats, les responsables de la transformation, du transport, de la commercialisation, les agrégateurs, les décideurs, les organisations de la société civile, les syndicats, les opérateurs du secteur privé, le secteur public, les parlementaires, etc.

Une exigence minimale serait donc de garantir que toute personne vivant dans une certaine juridiction soient incluse dans la « fourchette faim zéro ».  Ces exigences minimales de certains facteurs devraient concerner des indicateurs de suivi, des niveaux de référence, une équipe de suivis, etc. D’autres (probablement de type matériel) pourraient porter sur les silos/entrepôts pour stocker les aliments et d’autres articles essentiels, les appareils de séchage; le facteur humain est également important, raison pour laquelle il faut souligner la partie éducationnelle ou le renforcement des connaissances des fonctionnaires de vulgarisation et de la population générale. Les questions à surveiller sont, entre autres, l’accès à la terre, la préparation de celle-ci à la production, l’emmagasinage, les problèmes nutritionnels, en particulier en ce qui concerne la santé des mères et des enfants. D’autres aspects à considérer devraient être les signes d’alerte précoce, la prévention et la gestion des catastrophes, etc. Pour garantir que tous vivent dans la sécurité alimentaire à l’échelon le plus bas, il est essentiel de décentraliser la prise de décision et la mise en œuvre.

La politique de l’UA (déclarations de Maputo et de Malabo), le PDDAA du NEPAD, et l’ECOWAP à l’échelon sous régional jouent un rôle important pour étayer les efforts des pays dans l’éradication de la faim et de la malnutrition.

 

2. Quel rôle et quelle place pour les OSC/acteurs non étatiques (niveau de représentation et participation aux décisions) dans le dispositif institutionnel de mise en œuvre de l’ECOWAP et des politiques agricoles et de SAN en général tant au niveau national que régional?

La responsabilité des acteurs non étatiques sera essentiellement celle de vigie. Dans quelques rares cas, des groupes locaux ou communautaires peuvent intervenir pour soutenir la mise en œuvre, mais à titre exceptionnel. Si des groupes de la société civile ont leur propre financement, ils peuvent mener à bien des activités ou des approches novatrices différentes qui peuvent ensuite être partagées à une plus grande échelle. Les groupes de la société civile pourraient également participer dès la phase de la conception du projet/programme à la sélection des indicateurs de suivi de façon à pouvoir suivre plus facilement les discussions sur la mise en œuvre des aspects stratégiques. Un suivi doit également être mis en place à l’échelon national, mais à différents niveaux (du niveau local au niveau de la CEDEAO), avec la représentation des OSC. La sélection doit être faite soigneusement et des critères doivent être établis pour le choix des personnes et des organisations.

Les groupes de la société civile doivent avoir leur propre groupe séparé, outre leur participation à la plate-forme publique générale du niveau du district/comté à l’échelon national.

3. Quelle plateforme multi-acteurs et multi-secteurs pour faciliter le dialogue et les négociations sur les politiques, programmes et investissements, la redevabilité, etc. ?

Les ministères de l’alimentation et de l’agriculture des différents pays pourraient mettre sur pied un groupe de travail réunissant les principaux acteurs du secteur, ainsi qu’une plate-forme sur la nutrition à partir de structures existantes comme la plate-forme SUN (Scaling up Nutrition). La société civile pourrait néanmoins former une plate-forme séparée de façon à collecter sa propre information de manière indépendante en vue de l’analyse et de la prise de décision sur la base de preuves. Il est indispensable d’assurer la coordination et l’harmonisation de tous les programmes afin d’éviter les chevauchements. À tous les stades, la participation des femmes et des jeunes est cruciale.

Dr. Anna Antwi

DG Resource Centre

Ghana