Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Mawuli Sablah

Helen Keller International
Senegal

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Dear Colleagues from West Africa,

 

The discussion on “how social protection contributes to food and nutrition security in West Africa” is very inspiring. Here is a contribution to reflect on how we forge a stronger partnership to achieve a hunger free West Africa.

Multi-sectoral Public Private Partnership Required for Effective Social Protection on the Right to Adequate Food and Nutrition Security  in West Africa

By Mawuli Sablah: Helen Keller International – Regional Office for Africa

Resilience to food and nutrition insecurity should engage multi-sectoral platforms through effective coordination, result based planning with clearly defined strategic objectives, intermediate results and logic models that define input, process, outcome, output indicators for monitoring interventions for impact on addressing food insecurity and malnutrition.

In coping with non-availability and inadequate access to food, vulnerable poor house-holds usually invest in basic staples that are high in energy but low in essential micronutrients when trying to meet their caloric requirements, especially under high food prices as experienced in recent past years. It is important to engage public and private sector to ensure that staple foods that reach significant proportion (i.e. 70 to 80%) of the population, such as centrally processed cereals, vegetable oil and condiments are fortified under mandatory national legislations to meet some proportions of recommended daily allowances for vitamin A, iron, zinc, folic acid and other essential micronutrients of vulnerable groups. These should also be coupled with adequate targeted complementary food fortification for children, dietary diversification, supplementation and public health measures including water, sanitation and hygiene.

National and regional agricultural investment plans must be integrated with linkages between nutrition and agriculture while ensuring nutrition specific as well as nutrition sensitive approaches to promoting the fundamental human right to adequate food and nutrition. The ECOWAS Nutrition Forum should transition into a multi-sectoral regional platform; bringing together a cross-section of key sectors; agriculture food security, health, communication, commerce and industry to jointly deliberate, plan, implement, monitor and evaluate food and nutrition security interventions. Countries in West Africa must imbibe integrated multi-sectoral public private partnership principles and platforms as well as result based planning. Government must create the enabling environment through effective policies, legislation and direct investment over and above 10% of national budget in order to achieve over 6% growth in agriculture and impact on food and nutrition security. Integrated initiatives require diverse food sources, better food chain and post-harvest management systems, better handling, packaging, transportation infrastructure, harmonized standards with regulatory frameworks, strong intra-regional trade as well as food distribution systems, development of small and medium scale food processing enterprises, improved food safety quality management systems,  expansion of private sector food services and overall context specific innovations to ending hunger in West Africa.

Cash transfer programs should have productive dimensions to ensure those benefitting from social protection programs evolve to become productive workforce capable of generating sufficient independent resources to ensure their food and nutrition security. While protecting poor urban dwellers through safety nets and fortified centrally processed food staples, rural agriculture should be scaled up, with understanding of agricultural systems that promote mixed cropping/mixed farming to diversify nutrient sources available to rural house-holds. There is also the need to couple this with improved effective mechanization of agriculture, post-harvest management and food processing through efficient food chain management system as the number of urban dwellers increase over rural, largely farming population groups. Context specific understanding of the productive impact of cash transfer is required and nutrition must be mainstreamed into agriculture to deliver safe and nutritious food systems that guarantee food and nutrition security. Regional and national agricultural investment plans of West Africa require nutrition sensitive agricultural value chains that take into account contextual realities, multi-sectoral public private partnership, climate resilient adaptation/mitigation, environmental sustainability and strong political will for result oriented policies as well as financial commitments. Education on the right based approach and documentation of violations as well as best practices to respecting the human right to food and nutrition in West Africa must be promoted. Capacity building and coordination of multi-sectoral public and private partners must underlie innovative programming towards a hunger free (zero hunger) West Africa.

Chers collègues d'Afrique de l'Ouest,

La discussion sur "Comment la protection sociale peut-elle contribuer à la sécurité alimentaire et à la nutrition en Afrique occidentale ?" est inspirante. Voici une contribution pour refléter la manière dont on créé un partenariat fort pour  atteindre une Afrique occidentale libérée de la faim.

Des partenariats public-privé multiséctoriels nécessaires pour une protection sociale efficace sur le droit à une alimentation adéquate et à la sécurité nutritionelle en Afrique de l'Ouest

Par Mawuli Sablah: Helen Keller International - Bureau régional pour l'Afrique

La résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle devrait engager une plate-forme multi- sectorielle avec une coordination efficace, une planification fondée sur la définition d’objectifs stratégiques, de résultats intermédiaires, des modèles logiques qui définissent des indicateurs de résultats et de suivi des interventions pour un impact sur la lutte contre l'insécurité alimentaire et malnutrition.

Pour faire face à la non-disponibilité et à l’accès inadéquat à l’alimentation, les ménages vulnérables et pauvres investissent généralement dans des aliments de base qui sont riches en énergie mais pauvres en micronutriments essentiels afin de répondre directement à leurs besoins caloriques, surtout en période où les prix des denrées alimentaires sont élevés comme dans les années passées.  Il est important d'impliquer les secteurs public et privé afin de s'assurer que les aliments de base qui atteignent une proportion significative de la population (de 70 à 80% ), tels que les préparations à base de céréales, les huiles végétales et les condiments soient enrichis en vitamine A, fer, zinc, acide folique et autre micronutriments essentiels grâce à une législations nationales contraignante qui permettrait aux groupes vulnérables d’atteindre les besoins journaliers recommandé. Cela pourrait également être couplé avec des compléments alimentaires destinés aux enfants, une diversification alimentaire, et des mesures de santé publique, notamment concernant l’eau, l'assainissement et l'hygiène.

Les plans nationaux et régionaux d’investissements agricoles doivent être intégrés avec les liens entre la nutrition et l’agriculture, tout en assurant une approche spécifique à la nutrition pour promouvoir le droit fondamental à une alimentation adéquate. Le Forum de la CEDEAO sur la nutrition devrait se traduire vers une plate-forme régionale multisectorielle réunissant des secteurs clés transversaux comme l'agriculture, la santé, la communication, le commerce et l'industrie pour conjointement délibérer, planifier, mettre en œuvre, suivre et évaluer la sécurité alimentaire et les interventions nutritionnelles. Les pays d’Afrique de l'Ouest doivent s'imprégner des principes intégrés multisectoriels, partenariat public-privé, ainsi que la planification axée sur les résultats. Les gouvernements doivent créer un environnement favorable grâce à des politiques efficaces, à une législation et des investissements directs au-delà de 10% du budget national afin de parvenir à une croissance de plus de 6% dans l'agriculture pour un impact sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Les initiatives intégrées doivent fournir de sources alimentaires diversifiées, une meilleure chaîne agro-alimentaire et des systèmes de gestion post-récolte , une production industrielle améliorée en terme de conditionnement,, d'infrastructures de transport, des normes harmonisées avec les cadres réglementaires, la promotions du commerce intra-régional ainsi que des systèmes de distribution alimentaire efficace, le développement de petite et moyenne entreprises de transformation des aliments, les systèmes de gestion de la qualité en matière de sécurité alimentaire , l'expansion des services alimentaires du secteur privé et l'ensemble des innovations au contexte spécifiques de lutte contre la faim en Afrique de l’Ouest.

Les programmes de transferts monétaires devraient avoir des dimensions productives pour s’assurer que les bénéficiaires des programmes de protection sociale puissent devenir une main-d'œuvre productive capable de générer des ressources propres et suffisantes pour assurer leur sécurité alimentaire et nutrition. Tout en protégeant les pauvres urbains grâce à des filets de sécurité sociaux et en enrichissant les aliments transformés, l'agriculture rurale devrait être étendue, avec des systèmes agricoles favorisant la polyculture /élevage mixte pour diversifier les sources de nutriments disponibles pour les ménages ruraux. Il est aussi nécessaire de coupler cela avec une mécanisation efficace de l’agriculture, de la gestion post- récolte et de la transformation des aliments grâce au système efficace de gestion de la chaîne alimentaire, alors que la proportion de la population urbaine augmente à l’inverse de la population rurale de la de la zone rurales, principalement agricoles. La compréhension du spécificité du  contexte et de l'impact productif de transfert d'argent est nécessaire et la nutrition doit être intégrée dans l'agriculture pour que des systèmes alimentaires soit sains et nutritifs pour  garantir la nutrition et la sécurité alimentaire. Les plans d'investissement agricole nationaux et régionaux d’Afrique de l'Ouest doit exigent des chaînes de valeur agricoles sensibles à la nutrition qui tiennent compte des réalités contextuelles, les partenariats public-privé multisectoriel, l’adaptation/mitigations au changement climatique, la durabilité environnementale et une forte volonté politique pour les résultats ainsi que les engagements financiers. Une éducation sur l'approche fondée sur le droit à l’alimentation et la documentation des violations et des meilleures pratiques pour respecter ce droit humain à l'alimentation et à la nutrition en Afrique de l’Ouest doit être promue. Le renforcement des capacités et la coordination des partenaires publics et privés dans tous les secteurs doivent souligner une programmation novatrice vers une Afrique de l'Ouest libérée de la faim.