Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Systèmes alimentaires et agricoles propres à renforcer la nutrition

Dans le cadre des travaux préparatoires de la deuxième Conférence internationale sur la nutrition (CIN-2), une réunion technique préparatoire se tiendra du 13 au 15 novembre 2013 au Siège de la FAO à Rome. Pour plus d’informations veuillez consulter : www.fao.org/ICN2.

Afin d’éclairer et d'apporter des informations à cette réunion, plusieurs discussions en ligne sont prévues dans certaines sphères thématiques. La discussion en ligne relative à cette CIN2 « Systèmes alimentaires et agricoles propres à renforcer la nutrition » s'inscrit dans la foulée de débats antérieurs du Forum FSN «  Liens entre l’agriculture, les systèmes alimentaires et la nutrition : quel est votre point de vue ? » et « Mettre l’agriculture au service de la nutrition: Prioriser l’action à l’échelon national, la recherche et le soutien ».  Dans le cadre de cette discussion, vous êtes invités à partager des informations et à échanger des vues sur la façon d'améliorer les politiques, les programmes et les interventions propres à garantir que les systèmes alimentaires et agricoles répondent davantage aux besoins de la nutrition. L'idée est de réunir diverses opinions sur les options de politiques et de programmes et sur les arrangements institutionnels susceptibles d’améliorer les régimes alimentaires et les niveaux de nutrition, en particulier parmi les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables sur le plan nutritionnel, ainsi que de mieux suivre et évaluer l'impact et la rentabilité des ces mécanismes.

Toute tentative d’améliorer la nutrition passe nécessairement par l'alimentation et l'agriculture. En effet, les groupes pauvres et les plus vulnérables sur le plan nutritionnel dépendent en grande partie de l'agriculture pour assurer leurs moyens d'existence.   Si l'agriculture joue un rôle important dans la production d'aliments et de création de revenus, d'emplois et de moyens d'existence, ce sont aujourd'hui les systèmes alimentaires, à savoir le processus post-production agricole qui inclut le traitement, le stockage, le commerce, la commercialisation et la consommation des aliments, qui  contribuent le plus à l'éradication de la malnutrition.

Les approches fondées sur une agriculture « au service de la nutrition » sont celles qui s'attaquent aux facteurs sous-jacents ou aux causes fondamentales de la malnutrition. Des systèmes agricoles et alimentaires susceptibles de renforcer la nutrition cherchent, de façon effective et explicite, à incorporer la nutrition comme centre de leurs objectifs, de leurs préoccupations et de leurs considérations, à améliorer les régimes alimentaires et à élever les niveaux de sécurité alimentaire et nutritionnelle.  Différentes mesures peuvent être adoptées à ce titre: faciliter l'accès à des aliments plus nutritifs à tout un chacun ou à des groupes ciblés, apporter un soutien aux petits exploitants et favoriser les revenus des femmes, garantir l’adduction d’eau potable et des services d'assainissement, l'éducation, et l'emploi, fournir des soins de santé, soutenir la résilience et l'autonomisation des femmes pour tenter délibérément d'améliorer les régimes alimentaires et d'accroître les niveaux de nutrition.

Les approches axées sur l'alimentation reconnaissent le rôle central des aliments, de l'agriculture et des régimes alimentaires dans l'amélioration de la nutrition. Les stratégies fondées sur l'agriculture et l'alimentation considèrent les aliments comme outils primaires pour améliorer la qualité du régime alimentaire, ainsi que pour attaquer et prévenir la malnutrition et les carences nutritionnelles. Ce type d'approche met l'accent sur les bénéfices multiples qui résultent de la diversité alimentaire, en reconnaissant la valeur nutritionnelle des aliments pour une bonne nutrition et l'importance sociale du secteur agricole et alimentaire dans le soutien des moyens d'existences ruraux. Les multiples bénéfices sociaux, économiques et sanitaires associés à la réussite des démarches fondées sur l'alimentation permettant de garantir pendant toute l'année e la disponibilité, l'accès et la consommation d’aliments adéquats du point de vue nutritionnel, tant sur le plan de la quantité que de la diversité, sont évidents. Ces approches permettent de promouvoir le bien-être nutritionnel et la santé des personnes, de soutenir les revenus et les moyens d'existence, et d'engendrer et de protéger une richesse à l'échelon communautaire et national.

La relation de cause à effet entre le système alimentaire et les résultats nutritionnels peut être directe, si elle est déterminée par la disponibilité et l'accessibilité d'aliments divers et nutritifs, et donc par la capacité des consommateurs à pouvoir choisir des régimes alimentaires sains, et indirecte, par le biais des revenus, des prix, des savoirs et d'autres facteurs. Des interventions qui tiennent compte des systèmes alimentaires et exercent une influence sur l'ensemble de ces systèmes seront potentiellement plus efficaces que des mesures isolées et non coordonnées dans l'obtention de résultats à grande échelle en matière de nutrition.

Nous vous invitons à nous faire part de vos commentaires sur les documents de position et le matériel préparés pour la CIN2 (en anglais) mis à votre disposition pour cette discussion. Tout autre commentaire sur les documents spécialisés (en anglais) élaborés dans le cadre de l’appel à candidature destiné aux experts lancé par la FAO, ainsi que sur les questions suivantes, sera le bienvenu:

  • Questions de politique: Quelles sont les politiques susceptibles de  rendre  l'agriculture et les systèmes alimentaires plus efficaces en termes de nutrition ? Quelles sont les carences en termes de connaissances des politiques susceptibles de  rendre  l'agriculture et les systèmes alimentaires plus efficaces en termes de nutrition ?
  • Questions programmatiques: À quoi ressemblent les systèmes alimentaires et agricoles propres à renforcer la nutrition ? Quels ont été les cas de réussite et les leçons apprises de ce type de programmes à l'échelon des pays ? Comment pouvons-nous superviser l'impact de ces programmes sur la consommation alimentaire et la nutrition ?
  • Partenariats: Comment pouvons-nous travailler de façon intersectorielle et établir de solides relations entre l'alimentation et  l'agriculture, la protection sociale, l'emploi, la santé, l'éducation et d'autres secteurs stratégiques ? Comment mettre en place des partenariats durables ? Comment garantir une gouvernance efficace au service de la nutrition ?

Vous pouvez nous faire part de vos observations sur  l’un ou sur tous ces aspects  à n'importe quel stade de la discussion mais nous vous proposons, au cours de cette première semaine, de centrer vos commentaires sur le premier groupe de questions.

Le résultat de cette discussion en ligne servira à enrichir les discussions de la réunion technique préparatoire qui aura lieu du 13 au 15 novembre 2013 et ensuite à éclairer et informer l'événement principal de haut niveau de la CIN2 en 2014.

Nous vous remercions à l'avance du temps que vous allez consacrer à ce partage de connaissances et d'expériences.

Nous restons dans l’attente de vos contributions.

Les modérateurs:

Jody Harris, Analyste principal de recherche, division de la pauvreté, de la santé et de la nutrition, IFPRI

Leslie Amoroso, responsable programmatique et membre du secrétariat de la CIN2, FAO, Rome, Italie

 

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Dear all,

To me, strengthening the partnerships and linkages among all the stakeholders named is more important than anything else because if each sector is to work independently, the the beneficiaries get more confused because at times different sectors convey contradicting messages.

For example in my country, the vehicle for dissemination of agricultural information(the extension system) uses a business lens in promoting enterprises and innovations. Infact it has 10 enterprise it considers of high value and promotes them through training on production, input supply and establishing links along the value chains. For sure, this is good probably because they think that higher income can improve access to foods through the markets. However, I imagine the resource poor farmers who may not be able to commercialise agriculture because of a number of limiting factors. How about the rural woman in some societies of Africa who has no control over cash crops, yet according to literature she is the driver to food and nutrition security? I think that promoting nutrient-rich foods such as biofortified foods- OFSP, iron-rich beans and vegetables which the woman has control over may be one of the policy level solutions to malnurition.

If also researchers in all the related sectors could do their work jointly to identify the nutritional needs of a given population, this could guide informed decisions and appropriate interventions which would help curb down the problem of malnutrition. We have seen /heard M.O.U's between the different sectors to work together only on paper, but these in most cases do not reach the grass root levels...