Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Comment la protection sociale peut-elle contribuer à la sécurité alimentaire et à la nutrition en Afrique occidentale ?

Bienvenue à la première discussion du Forum sur la sécurité alimentaire et la nutrition consacré à l’Afrique occidentale.

L'Afrique de l’Ouest, et en particulier la région du Sahel, est confrontée à des crises alimentaires de plus en plus fréquentes qui touchent un nombre croissant de zones et de personnes. Il est un fait que la promotion d’une large croissance économique contribue au développement. Toutefois, les fruits de cette croissance ne parviennent pas nécessairement au segment le plus pauvre de la société, raison pour laquelle des interventions directes s’imposent pour cibler les groupes les plus démunis sur le plan social et économique. Dans son rapport sur L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2013, la FAO a souligné l’importance du rôle de la protection sociale dans la réduction de la faim et le dynamisme de la croissance économique. Dans ce contexte, la création et le renforcement des systèmes de protection sociale constituent, pour les gouvernements et leurs partenaires du développement, une manière de contribuer à la sécurité alimentaire et à la nutrition.

La protection sociale peut être définie de différentes manières et revêtir des formes diverses. Selon une définition communément admise, la protection sociale est le soutien fourni sous la forme d'un revenu ou de prestations destinées aux groupes pauvres, vulnérables et marginalisés de la société dans le but de renforcer leur capacité de se protéger contre les aléas et les risques sociaux et économiques.

On estime que, moyennant des politiques et un ciblage adéquats, les mécanismes de protection sociale, y compris les filets de sécurité, peuvent protéger les personnes les plus démunies et atténuer les inégalités sociales, économiques et culturelles. Par ce biais, ces populations voient s’accroître leur résilience en matière de sécurité et de nutrition. Pour mettre en œuvre une protection sociale pour les plus défavorisés de la société, les gouvernements d'Afrique occidentale sont toutefois confrontés à des besoins considérables qui les entrainent à se concentrer sur des solutions immédiates à la pauvreté en raison du grand nombre de pauvres et de personnes vulnérables vivant dans les différents pays de la région.

Une attention accrue a été accordée à la protection sociale en Afrique et les interventions ont adopté différentes modalités qui vont des transferts monétaires, des allocations familiales, de l'aide alimentaire, du subventionnement des biens achetés (intrants agricoles, par exemple) aux assurances santé et chômage.

La protection sociale peut être considérée comme un problème qui relève essentiellement des autorités nationales, mais les institutions (sous-)régionales ont aussi un rôle important à jouer pour définir l'orientation et superviser les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs de protection sociale concertés. Le niveau (sous-)régional peut aussi avoir la capacité requise pour soutenir les processus nationaux de prise de décision et l’harmonisation nécessaire. Des mécanismes régionaux, comme le Cadre de politique sociale de l'Union africaine (2008), reconnaissent un bouquet minimal de prestations sociales, alors que l'initiative Faim Zéro de la CEDEAO prévoit des stratégies qui conjuguent protection sociale et agriculture. L’accroissement de la population et l’urbanisation galopante, qui viennent s’ajouter à des niveaux élevés de pauvreté et à une croissance économique accrue dans la plupart des pays africains, vont probablement se traduire par de plus fortes exigences en matière de protection sociale.

Certains pays d'Afrique, comme le Malawi, l'Éthiopie et l'Afrique du Sud ont démontré que les mécanismes de protection sociale avaient un impact positif sur la sécurité alimentaire et la nutrition. En Afrique occidentale, des initiatives pilotes existent au Burkina Faso, en Guinée, au Ghana, au Sénégal, au Nigéria, au Togo, entre autres.. Des enseignements pourront en être extraits de ces expériences en termes de couverture, de pérennité, d'institutionnalisation et d'impact.

Nous vous invitons à participer à cette discussion et à nous faire part de votre expérience et de vos connaissances en la matière. Les questions ci-dessous sont proposées à titre Indicatif et vous pouvez répondre à une ou à plusieurs d’entre elles.

  1. Qu'entendez-vous par protection sociale ? De quelle manière ces programmes peuvent-ils répondre aux besoins des pays d’Afrique de l’Ouest en termes de sécurité alimentaire et de nutrition ?
  2. Quels sont les programmes ou interventions de protection sociale mis en œuvre dans votre pays ? Quels sont les enjeux, faiblesses et contraintes de ces interventions ?  Quelles seraient, à votre avis, les mesures à prendre pour relever ces défis ? Veuillez donner des recommandations concrètes à cet égard. Avez-vous des exemples concrets de réussite de ce type de mesure ?
  3. Comment les mécanismes de protection sociale peuvent-ils être mis en œuvre de manière à accroître la production et la productivité agricoles et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition ?
  4. Quels sont les rôles des gouvernements, des organisations de la société civile, du secteur privé, des universités et d'autres partenaires du développement ? Veuillez formuler des recommandations susceptibles d'améliorer la gouvernance et renforcer les liens entre protection sociale, sécurité alimentaire et nutrition, et agriculture.

Pour en savoir plus, veuillez consulter la liste de ressources présentée sur la page Web.

Les facilitateurs :

Anna Antwi

Al Hassan Cissé

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 Dear Colleagues:

  • Communities followed sustainable agri ‘Culture’ in their areas to produce nutritious food, mostly for their own needs.
  • Conversion to mono crops, with a focus on farm management, was done by the colonial rulers, for serving their political and commercial interests.
  • Increasing conversion each year to commercial crops like cotton, tea, coffee, jute, rubber, sugarcane, etc., resulted in less production by the small holders of nutritious food for their own and their country’s needs (decrease in purchasing power), leading to scarcity and famine like conditions
  • Increased cost of production, taxes and the reducing prices for commodities (green revolution techs) produced also reduced producers’ access to nutritious food and net income.
  • Post independence, senior scientists sent for advanced education abroad,   mostly specializing in green revolution (GR) technologies – loosing focus on sustainable integrated agriculture systems of the local areas
  • GR tech increased productivity for about a decade, with production plateau and decreasing in some cases whilst cost of production and requirement of water increased each year
  • Agricultural and Education System (ARES), Central & State Government agri depts. were and are staffed by scientists, mostly specialists, responsible for policies.
  • Focus was to meet the supply side (top down) when the need was more for the demand side (bottom up smallholder needs)
  • Production cost increased due to dependence on external inputs and hybrid/ GM/ BT seeds for implementing Green Revolution technologies, oil crisis, etc., further reducing net incomes, access to low cost nutritious food, resulting in rural hunger, malnutrition, poverty, debt, suicides and climate change

HISTORY:

Communities followed integrated agriculture system of their area to produce nutritious food for their own needs and at little or no cost, before the arrival of their colonial rulers, For serving their political and commercial interests, farms were converted to produce mono crops importing agro chemical inputs, converting more and more land for commercial crops like cotton, tea, coffee, jute, rubber, sugarcane, etc., reducing the land for production of nutritious food by the smallholder producer communities for their own needs. Policies, rules and regulations focused on commercial mono crops,, resulting in the decrease of purchasing power, taxing rural producers, increasing cost of production also resulted  in the decrease of farm produce prices and the producers’ net incomes. The resulting decrease in smallholder farm  production and  availability of nutritious food, leading to scarcity and famine like conditions during the world wars and also after independence (early 1960 in India).

After many countries became independent from colonial rule, large sums of money were made available as aid for development of agriculture by the erstwhile colonial powers as well as the USA, with subtle conditions attached, eg.,  USAID made provisions to give scientists grants for advanced studies in the land grant universities of the USA, where the curricula focuses on mechanized industrial GR agriculture (most farms being over 100 hectares), training them as specialists, with little or no knowledge about the integrated low cost agriculture of the local areas in their country and sustainable in the long term for the smallholder producers. Most returned with PHD’s and thus on their return were given the responsibility to replicate the industrial agriculture models with AID funds, pursuing commercial mono crops, primarily to keep down the world prices of agricultural commodities, like rice, wheat, maize, cotton, rubber, tea, coffee, etc, loosing focus on producing nutritious food, good agriculture and management practices (GAP).

The agri policies of the Indian government, post independence, continued to serve the commercial interest of the North (Europe/ USA/ Canada/ Australia), rather than the bottom up knowledge and management needs of smallholder friendly, integrated agriculture systems of each area for their long term sustainability primarily producing nutritious food to meet their own needs and that of the increasing rural populations in the vicinity, The continuing focus on commercial crops lead to shortages, scarcity and famine like conditions in the sixties, creating a panic among policy makers. By now, in addition to the agriculture research & education systems (ARES), most Central and State Government positions in agriculture were filled by Scientists, mostly specialists, opening the flood gates for  conventional agri technologies being forced on all farmers, as official extension programmes and schemes (subsidies) of the Government, especially in the irrigated areas of the country. The use of agro chemicals on rich soils built over centuries, did increase productivity for a decade, temporarily solving the immediate problem of shortages by meeting supply side but ignoring the demand side of access to good management to produce nutritious food needs of the rural producer communities.

However, in about ten years there was enough evidence documented that the GR productivity had plateau and decreasing in some areas, requiring increasing quantities and higher prices for fertilizer, seed and water each year. Added to this was the global oil crisis since the 70’s, resulting in the huge increase in the costs of imports, transportation, production of agro chemicals, etc., making conventional farming unviable and forcing governments to subsidise production of external inputs. In spite of subsidies, the purchasing power (mono crops) and net incomes of farmers, especially smallholder producer communities reduced each year (often below cost of production, waste, etc., due to un abling policies), resulting in rural hunger, malnutrition, poverty, suicides and climate change.

UN agencies have taken the initiative over the last 5 years to support holistic solutions for the long term sustainability of over 2 billion hungry, malnourished, poor, deep in debt rural producer communities, with UNCTAD’s TER of September 18, 2013, taking the ARES, World Bank, etc., head on, urgently calling for a ‘Paradigm shift in agriculture’. attached.

>> VERSION FRANÇAISE CI-DESSOUS  <<

Please find enclosed a useful report of a seminar held at the ILO on social protection as a catalyst for food security and the right to adequate food

It wanted to contribute to the recommendation made by the Committee on World Food Security (CFS) to further integrate food security and nutrition issues within the social protection floors.

It brought together participants from UN, member states, civil society organisations, researchers.

The report looks at the opportunities and constraints of SP, at social protection floors as a catalyst for food security and identifies recommendations for future work.

Je vous prie de trouver en pièce jointe un rapport utile d'un séminaire tenu à l’OIT sur la protection sociale comme catalyseur pour la sécurité alimentaire et le droit à une alimentation adéquate (en anglais).

Le séminaire avait pour objectif de contribuer aux recommandations du comité sur la sécurité alimentaire mondiale (CFS) pour mieux intégrer la sécurité alimentaire et la nutrition dans les programmes de protection sociale.

Ce séminaire a rassemblé des participants des Nations Unies, des pays membres, de la société civile et du monde de la recherche.

Le rapport étudie les opportunités et contraintes de la protection sociale, le rôle de la protection sociale minimale comme catalyseur pour améliorer la sécurité alimentaire et identifie des recommandations pour la suite des travaux.