Forum global sur la sécurité alimentaire et la nutrition (Forum FSN)

Consultations

Radio rurale et médias communautaires: autonomiser les jeunes des zones rurales pour construire des moyens d’existence résilients et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition

Nous voulons cette année commémorer la Journée mondiale de la radio (13 février) en attirant l’attention sur le rôle de la radio et des médias communautaires dans les vies des populations rurales, notamment en Afrique de l’Ouest.

La radio est le moyen de communication le plus accessible pour les populations pauvres, en particulier lorsqu’elles vivent dans des zones marginales, grâce à son infrastructure bon marché et accessible. Les programmes de radio ont l'avantage de pouvoir transmettre facilement des informations dans les langues locales, ce qui contribue à renforcer les valeurs communautaires et le sens d'appartenance. D’une manière générale, les radios locales et communautaires sont particulièrement ouvertes aux contenus apportés par les auditeurs et sont utilisées pour les objectifs les plus divers comme le partage de connaissances, la mobilisation sociale et le renforcement des capacités. Par ailleurs, la convergence de la radio et d'autres médias, en particulier avec l'Internet et le téléphone portable, ouvre toute une gamme d'opportunités d'approches originales pour favoriser la communication en matière de développement.

Compte tenu du fait que le développement durable de communautés pauvres et éloignées ne sera possible que sur l’initiative des individus et de groupes au sein de ces mêmes communautés, la radio et d'autres médias communautaires ont un rôle clé à jouer.

Les communautés rurales vivant en Afrique de l'Ouest sont souvent confrontées à des problèmes liés à l'agriculture, à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Pour soutenir ces communautés à long terme, il est indispensable de renforcer leur résilience aux chocs provoqués par les événements naturels ou résultant des agissements de l'homme. La participation des jeunes générations est également un facteur important pour créer des innovations et améliorer les moyens d'existence de ces communautés. Néanmoins, les jeunes manquent souvent d'opportunités d'emploi pour assurer des moyens d'existence décents dans les zones rurales et ne perçoivent pas l'agriculture comme une option valable en termes d'avenir (voir le résumé de l'enquête du forum FSN sur Les jeunes et l’agriculture).

Sachant que la radio et les médias communautaires sont un moyen efficace de produire des changements au niveau de base et dans le but d'aider les personnes à s'exprimer et à demander des solutions à leurs problèmes, nous aimerions analyser les différentes façons de renforcer ces médias et les mettre au service de la résilience et de la sécurité alimentaire et la nutrition des habitants de l'Afrique de l'Ouest.

Nous vous invitons à répondre à une ou à plusieurs questions présentées ci-après et à nous donner des exemples de cas ou de programmes en matière d'alimentation et d’agriculture, ciblés sur les jeunes ou réalisés par de jeunes travailleurs de la radio, que vous avez entendus à la radio ou dont vous estimez qu'ils devraient être encouragés.

Vos contributions à la discussion serviront de base à une note visant à appeler l'attention sur l'apport spécifique de la radio rurale et des médias communautaires à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la résilience des communautés rurales d’Afrique de l’Ouest.

  1. Selon votre expérience, comment la radio rurale et les médias communautaires contribuent-ils à promouvoir des moyens d'existence résilients dans les zones rurales et àaméliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés d’Afrique de l’Ouest? Pensez-vous que la programmation radiophonique en Afrique de l’Ouest contribue à l’engagement du public jeune dans ces domaines ?
  2. Quels sont les thèmes à aborder dans les radios rurales et les médias communautaires pour faire référence aux enjeux auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique de l’Ouest ? Quel est le rôle des jeunes radiodiffuseurs ?
  3. Comment les expériences positives de la contribution de la radio rurale à la sécurité alimentaire et nutritionnelle peuvent-elles être améliorées et comment assurer leur pérennité ? Quels capacités et facteurs favorables faut-il mettre en place (par exemple, des cadres d’action) ?

N’hésitez pas à faire entendre votre voix et à nous faire part de vos programmes et réseaux radiophoniques favoris dans cette discussion en ligne!

Nous espérons des échanges de vue animés!

Mauricio Rosales, FAO

Oumar Seck Ndiaye, AMARC-Afrique

Facilitateurs de la discussion

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Chaque auditoire cible aura ses propres besoins, attentes et heures d'audition que vous devrez respecter si vous souhaitez qu'il s'intéresse à un thème déterminé.

Ceci est également le cas des jeunes et, en l'occurrence, il serait erroné de considérer les « jeunes » comme un groupe homogène.  Peut-on mieux les atteindre par la production de feuilletons radiophoniques ? Préfèrent-ils des spectacles radiophoniques interactifs ? ou vont-ils préférer écouter des programmes radio produits par des jeunes ?  Ils ont besoin de faire entendre leur voix et d'être entendus !

Les clubs d'écoute communautaires  Dimitra de la FAO veulent répondre aux besoins spécifiques des jeunes. Les clubs Dimitra sont des groupes de femmes, d'hommes et de jeunes, mixtes ou non, qui décident de s'organiser pour travailler ensemble et produire des changements au sein de leur communauté. Ils se réunissent régulièrement pour parler des problèmes qu'ils rencontrent dans leur vie quotidienne, prendre des décisions et adopter des mesures pour résoudre ces problèmes.

Les clubs d’écoute Dimitra mis en place dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ont rencontré un grand succès partout où ils ont été établis. la formule est simple : la détermination de membres de la communauté de se mobiliser, une radio à énergie solaire/ éolienne, parfois en combinaison avec un téléphone portable, une collaboration étroite avec les stations de radio communautaires, le soutien de la FAO, une certaine flexibilité et… Voilà !  Les membres du club d'écoute sont prêts à faire entendre leur voix, en particulier les femmes et les jeunes, et d'affronter ensemble les défis qu'ils rencontrent.

Les jeunes ont leur espace propre dans cette approche qui leur permet d'être entendus, de communiquer leurs idées à leurs communautés et de participer à l'action.

En répondant aux besoins des jeunes, les radios et les clubs d'écoute peuvent favoriser l'engagement des jeunes vis-à-vis de la construction de moyens d'existence résilients et l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition au sein de leurs communautés.

Pour en savoir plus sur le projet FAO-Dimitra, voir www.fao.org/dimitra

Each audience group will have specific needs, expectations and listening hours, which you will have to respect if you want to engage them on any topic.

The same is true for youth, and even here it would be wrong to consider “youth” as a homogeneous group.  Can we reach them better by producing radio soap operas? Do they prefer interactive radio shows? Or will they tend to listen more to radio programmes that are produced by young people?  They need to have their voices heard as well as listened too!

The FAO Dimitra community listeners’ clubs want to address the specific needs of young people. Dimitra clubs are groups of women, men and young people – mixed or not – who decide to organize themselves so as to work together to bring about changes in their communities. They meet regularly to discuss the challenges they face in their daily lives, make decisions and take action to resolve their problems.

Set up in several sub-Saharan African countries, the Dimitra listeners’ clubs have had a great success wherever they have been established. The formula is a simple one: the determination of community members to mobilise, a wind-up solar-powered radio – sometimes paired with a mobile phone – close collaboration with community radio stations, support from FAO, some flexibility and ... that’s it!  The listeners’ club members are then ready to make their voices heared, especially women and young people, and to face challenges together.

Young people have their own place within this approach so they can be heard, share their ideas with their communities and engage in action.

When the needs of young people are adressed radios and listeners' clubs can be able to engage youth on resilient livelihoods and improving food security and nutrition in their communities.

You can read more about the FAO-Dimitra project on www.fao.org/dimitra

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Sur la base de la situation actuelle de l'extension en Ouganda, les agriculteurs sont nombreux à ne pas bénéficier de la même manière de l'action de quelques animateurs (cas de Mbale) malgré les efforts déployés actuellement par le gouvernement de l'Ouganda pour améliorer les services d'encadrement. Les technologies sont apparues et certaines personnes, certaines organisations et certains projets utilisent ces technologies, en particulier les médias électroniques, y compris le téléphone portable, pour s'assurer que les agriculteurs accèdent aux services d'encadrement. Mais la plupart des agriculteurs vivent dans des zones rurales où l'accès aux médias ou l'utilisation du téléphone reste difficile. Là où la technologie est accessible, des expériences sur le terrain montrent que les agriculteurs sont trop absorbés par le travail agricole (en particulier les femmes qui réalisent également la plupart des travaux agricoles). Les hommes continuent d'avoir des préjugés culturels pour contrôler les femmes et certains hommes ressentent une certaine insécurité lorsque la voix de leur femme est souvent entendue à la radio (soit comme personnalité soit dans le cadre de programmes radio agricoles).

Il existe un manque de capacité des acteurs à identifier et intégrer les questions de genre au travail des médias ; les femmes africaines semblent craindre leur mari plutôt que les respecter ce qui rend très difficile la réalisation d'entrevues en présence des maris.

Parfois, les présentateurs de radio se montrent top enthousiastes lorsque des femmes appellent la radio (et utilisent parfois un langage « inapproprié »), ce qui dérange les maris et les pousse à interdire à leur femme de communiquer avec la radio. Par ailleurs, le ciblage sur les femmes uniquement a échoué par le passé, ce qui fut le cas d'un projet s'adressant aux femmes pour leur enseigner à planter des fèves et du maïs en lignes. Au moment où les femmes venaient de planter le maïs et étaient sur le point de planter également des fèves en ligne, les hommes se sont plaints du fait que les femmes faisaient un mauvais usage de la terre et ont éparpillé les fèves dans le maïs. Certains groupes sociaux, comme les musulmans, ne permettent aucune interaction libre entre les hommes et les femmes, et ces dernières sont surchargées de tâches domestiques.

Basing on the current situation of extension in Uganda, farmers are many in that they do not equally benefit from a few extensionists (case of Mbale) despite the current effort by the government of Uganda to improve extension service. The technologies have come up and some people, organizations and projects are using such technologies, specifically electronic media including mobile phones, to ensure that farmers access extension services. But most of the farmers are in rural areas where access to the media and or the use of the phone is cumbersome. In areas where technology is accessible, farmers are too busy with farm work (women mostly, who in turn do most of the farm work), field experiences shows. Cultural prejudice continues to be used by men to control women, insecurity of some men when their wives’ voices are frequently aired on the radio (either as stars or radio farmers).

Lack of capacity by the actors to identify and integrate gender in media work,

African women seem to fear their husbands rather than respecting them so it is not easy to conduct interviews in presences of their husbands.

Sometimes, male presenters on the radio get excited (sometimes use ‘inappropriate’ words) when females call in and this seems to annoy and discourage their husbands from allowing their wives to call in. In addition, targeting women alone has failed in the past – a case of a project which targeted women for maize and beans and trained them to plant beans and maize in lines. When the women had just planted the maize alone and were about to plant the beans in lines too, the men came by and complained that the women were wasting the land and they broadcasted the beans in the maize. Some social groups like Muslims may not allow women to freely interact with men and Women are overwhelmed with domestic work.

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Bonjour à tous,

C'est un plaisir de participer à cette importante discussion sur le thème de la communication au service du développement.  Voici quelques pistes de réflexion :

1.      Selon votre expérience, comment la radio rurale et les médias communautaires contribuent-ils à promouvoir des moyens d'existence résilients dans les zones rurales et améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des communautés d’Afrique de l’Ouest? Pensez-vous que la programmation radiophonique en Afrique de l’Ouest contribue à l’engagement du public jeune dans ces domaines ?

Les médias communautaires et la radio rurale peuvent jouer un rôle prédominant pour toucher des publics ruraux et semi-urbains qui n'ont qu'un accès limité à d'autres sources localisées d'information. La radio rurale a l'avantage de communiquer avec les gens dans leur propre langue et aux moments qu’ils préfèrent. C'est pourquoi le niveau de confiance accordé à ces stations de radio est souvent bien plus important que pour toute autre source d'information. À Farm Radio International, lorsque nous encourageons les agriculteurs à prendre des décisions informées sur l'amélioration des pratiques agricoles, cette confiance est probablement l'élément le plus important et, en ce sens, la radio communautaire possède un atout clé. Malheureusement, les jeunes ont le sentiment que l'agriculture n'est pas une source d’emploi pour eux.  C'est un travail pour leurs parents et leurs grands-parents… Néanmoins, des programmes de radio soigneusement planifiés peuvent avoir un impact majeur sur l'attitude des jeunes vis-à-vis de l'agriculture et des questions rurales. L'astuce est d'avoir une programmation radiophonique amusante et qui intéresse les jeunes ! Un exemple est une série de radio réalité intitulée «FarmQuest » diffusée l'année dernière au Mali.  Nous avons travaillé avec une station de radio partenaire pour produire des épisodes radiophoniques bihebdomadaires pendant douze semaines. Le vaste public jeune de la radio s’est amusé, informé et inspiré des épreuves et des tribulations de seize jeunes gens soigneusement sélectionnés qui devaient créer, développer et gérer une entreprise agricole.  Voici un petit exemple du programme :  https://www.youtube.com/watch?v=VolxAzFKbEg&list=PL8WMEQQs0bi_FkrXKKKtGL...

2.      Quels sont les thèmes à aborder dans les radios rurales et les médias communautaires pour faire référence aux enjeux auxquels sont confrontés les jeunes en Afrique de l’Ouest ? Quel est le rôle des jeunes radiodiffuseurs ?

Pour attirer un public jeune, il est important de reconnaître que les programmes agricoles sont un moyen parmi d'autres d'attirer l'attention des jeunes. Les actualités, la politique, la musique, et divertissement…  Il est essentiel d'avoir des jeunes à la radio pour attirer ce type de public car les jeunes veulent pouvoir communiquer avec d'autres jeunes sur les ondes radiophoniques. Les jeunes veulent également avoir un lien avec le contenu (quel que soit le sujet abordé). Si nous voulons avoir un public jeune, la programmation doit être centrée sur le divertissement, faute de quoi ils n'écouteront tout simplement pas la radio. L'emploi des jeunes est un problème majeur dans beaucoup de pays d'Afrique de l'Ouest et c'est un thème que FRI souhaite aborder plus en profondeur dans l'avenir à l'aide de programmes interactifs novateurs.

3.      Comment les expériences positives de la contribution de la radio rurale à la sécurité alimentaire et nutritionnelle peuvent-elles être améliorées et comment assurer leur pérennité ? Quels capacités et facteurs favorables faut-il mettre en place (par exemple, des cadres d’action) ?

L'expérience des radios rurales en Afrique est souvent liée à l'aide des donateurs. Faute de financement provenant d’ONG, du gouvernement ou des Nations Unies, les programmes agricoles se ressentent et sont parfois remplacés par des programmations plus viables en termes commerciaux. La solution est que la station de radio assume la propriété du programme.  L’achat de temps d'antenne sur les stations de radio et la diffusion de contenus pré-produits ne vont pas contribuer à résoudre le problème de pérennité des stations radiophoniques. Le personnel de la radio doit recevoir une formation adéquate tant sur le plan des compétences requises pour le développement de la radio que sur les questions liées à la pérennité. La seule façon de résoudre ce problème est de trouver des modèles novateurs pour obtenir des revenus publicitaires pour les programmes agricoles. Par ailleurs, FRI travaille avec nos stations partenaires pour estimer la portée des programmes de façon plus précise à l'aide de la cartographie. Connaître l'ampleur de votre public est un premier pas d'une importance fondamentale.

Le message central, à mon avis, est que les stations de radio devraient réellement s'approprier de l'élaboration de leurs propres programmes agricoles (avec l'aide d’organisations de développement des médias comme FRI).  Nous avons vu comment des stations communautaires, publiques et privées font preuve d'un engagement important vis-à-vis des les agriculteurs vivant dans leurs régions. Avec une bonne formation (en face-à-face à la radio, mais également à distance), les stations de radio peuvent produire des programmes plus engagés et explorer des modèles de pérennité qui ne dépendent pas entièrement de la communauté des donateurs.

L'excellent travail réalisé par le personnel d’ AMARC, BBC Media Action, Internews, CTA, FAO, Digital Green (pour n'en citer que quelques-uns) peut avoir un impact majeur sur la création de solides médias ruraux en Afrique de l'Ouest et au-delà.

Merci.

Mark Leclair (chef d'équipe de la gestion des connaissances, Farm Radio International)

Pour en savoir plus sur FRI, voir:  www.farmradio.org

 

 

Hi everyone,

It is a pleasure to take part in this important discussion for the field of communication for development.  Some food for thought:

1.  In your experience, what's the role of community media and rural radio in promoting resilient rural livelihoods  and improving food security  and nutrition of communities in West Africa? Do you think that radio programming in West Africa engages young audiences on these topics?

Community media and rural radio can play a leading role in reaching rural and semi-urban audiences that have little access to other localized sources of information. Rural radio has the advantage of reaching people in their own language and at the times they prefer. Because of this, the level of trust given to these radio stations often goes far beyond any other source of information. At Farm Radio International, when we encourage farmers to make an informed decision about improved farming practices, trust is probably the most important element and community radio has a leg up in this regard. Unfortunately youth have the perception that farming is not a job for them.  It is for their parents and grandparents... However, carefully planned radio programs can have a major impact on youth attitudes towards farming and rural issues. The trick is creating radio programming that is entertaining and appeals to youth! One example is our "FarmQuest" reality radio series that was ran last year in Mali.  We worked with a partner radio station to produce bi-weekly radio episodes over twelve weeks. The station’s large audience of young people were entertained, informed and inspired by the trials and tribulations of six carefully selected young people as they created, developed and managed a farming business.  Here is a little taste of the program:  https://www.youtube.com/watch?v=VolxAzFKbEg&list=PL8WMEQQs0bi_FkrXKKKtGLv1wFh7g_sWd&index=1

2.  What kind of issues have to be raised through rural radio and community media when it comes to youth challenges in West Africa? What is the role of young radio broadcasters?

When trying to attract youth audiences, it is important to recognize that farm programs are just one of the programs competing for the attention of youth. News, politics, music, entertainment...  Having young radio personalities is integral to attracting this audience as youth want to be able to relate to the voices on the air. Furthermore, young people want to be able to relate to the content (regardless of the topic). If we want youth to listen the programming must have a strong entertainment focus, or they simply won't listen. Youth employment is a major challenge in many West African countries and this is something FRI wants to address more in the future through innovative interactive radio programs.

3.  How can positive rural radio experiences with regards to food and nutrition security and resilient livelihoods be scaled up and made sustainable? What capacities and enabling factors have to be put in place (e.g. policy frameworks)?

The experience of rural radio in Africa is often one of donor reliance. If funding isn't coming in from NGOs, government or the UN, the famer program suffers and sometimes is overtaken by more commercially viable programming. The key is giving the radio station itself ownership of the program.  Buying airtime on radio stations and playing pre-produced content isn't going to help the problem of sustainability for radio stations. Radio station staff need to be adequately trained on both the craft of radio development, but also on issues around sustainability. Finding innovative models to get ad revenue for farmer programs is one way to achieve this. Also, FRI is working with our partner stations to more accurately estimate program reach through mapping. Knowing how big your audience is, is an incredibly important first step.

The key message I think is that radio stations should really take ownership of building their own farmer programs (with the support of media development orgs like FRI).  We have seen community, public and private stations show a major committment to serving farmers in their regions. With good training (face-to-face in station, but also from a distance) radio stations can produce more engaging programming but also explore models of sustainability that are not entirely reliant on the donor community.

The great work of those at AMARC, BBC Media Action, Internews, CTA, FAO, Digital Green (to name just a few) can have a major impact on building strong rural media in West Africa and beyond.

Thanks!

Mark Leclair (Knowledge Management Team Lead, Farm Radio International)

Find our more about FRI at:  www.farmradio.org